COMMENT LA FRANCE DES DROITS DE L’HOMME A HUMILIE UN PEUPLE FIER, ET L’ A TRANSFORME EN UN PEUPLE HONTEUX DE LUI-MÊME .

DE LA BRETAGNE AUTONOME SOUS LA MONARCHIE, A LA BRETAGNE-PLOUKISTAN OCCIDENTAL DE LA REPUBLIQUE DES DROITS DE L’HOMME. LE LAVAGE DES CERVEAUX OPERE PAR LADITE REPUBLIQUE.

________________________________________________________________

RESUME DES PRECEDENTS ARTICLES. On sait aujourd’hui que la Bretagne n’a JAMAIS été juridiquement  » réunie  » à la France, encore moins par un  » traité  » librement consenti entre deux Etats agissant de leur pleine et souveraine volonté. Les députés Bretons, après une longue  » préparation  » de la part de la France, ennemi héréditaire détesté, dans laquelle ont été associés pressions, menaces, concussion, achat des consciences ont été convoqués à Vannes, en août 1532, sans bien savoir ce qui allait s’y passer. Le pays occupant, dirigeant tout et toute chose depuis la mort d’Anne de Bretagne, en janvier 1514, le gouvernement français, dirigé par le corrompu cardinal DUPRAT, décide en août 1532, de frapper le grand coup.

Le roi François I er de France, monté sur le trône à la mort de son oncle le 1 er janvier 1515, mari de la Duchesse légitime, Claude, depuis le mois de mai 1514,  fille d’Anne de Bretagne et de Louis XII de France, se transporte en Bretagne, avec une smala immense, extrêmement impressionnante et intimidante (10000 à 12000 personnes, autant de chevaux, plusieurs milliers de soldats). L’affaire a été méditée et soigneusement préparée. Il ne s’agit, en aucun cas d’une expédition touristique, ni de prendre des bains de soleil sur les plages bretonnes. Les principaux complices bretons (Jean de Laval-Chateaubriand, nommé gouverneur militaire l’année précédente, à raison des services immenses qu’il rend au roi, le  » Président-traître » des Déserts ….) mis dans la confidence, au nombre de quelques uns, sont convoqués au Château de Chateaubriand. Puis, le roi français, QUI N’EST RIEN EN BRETAGNE, sauf le veuf de la Duchesse Claude, et surtout le père de l’héritier légitime du Duché souverain, le deuxième enfant que lui a donné Claude de Bretagne, se transporte dans la superbe résidence ducale de Suscinio, très proche de Vannes. Le prince Henry, fils de Claude, petit fils d’Anne de Bretagne, héritier légitime du trône de Bretagne, a été dépossédé de ses droits au profit du dauphin de France, François (ces faits sont connus, principalement, grâce à Chantal Reydellet, archiviste à Rennes).  Le roi français, son père, est présent sur les lieux, et se tient prêt à intervenir, si besoin est, CAR IL EST VENU POUR CELA. Tous les contemporains savent cela (y compris à Paris, cf le journal du Bourgeois de paris), sauf à se taire, s’ils veulent conserver leur tête sur leurs épaules : voilà le climat dans lequel se passe toute cette affaire, dans laquelle la prude Bretagne, bien loin d’aller à l’autel comme une vierge vers son fiancé (quelle honte que le remarquable Gabory, que le savant Pocquet et tant d’autres aient pu écrire cela, et apposer leur signature sous ces sottises), va se faire engrosser par la France (on a compris que nous pensons ici à un mot beaucoup plus explicite, mais passons ……). (Pour gagner du temps, lire le petit ouvrage de Dominique Lepage et de Michel Nassiet, intitulé  » L’union de la Bretagne à la France », livre honnête, très bien documenté, et, par bonheur enfin, un peu plus audacieux que les autres (Skol Vreizh, Morlaix, 2003; erreur importante, toutefois, page 163, sur le prétendu  » traité « ; Lepage est l’auteur d’une thèse assez remarquable sur cette période).

Le 4 août, date de sinistre mémoire, les députés bretons, apeurés, sont réunis. AUCUNE NEGOCIATION entre les Bretons et les Français n’a lieu. Aucun texte commun n’est discuté, rédigé, paraphé, raturé, corrigé, parachevé par les représentants des parties, comme cela EST OBLIGATOIRE DANS LA CONCLUSION DES TRAITES; la Bretagne, d’ailleurs, a été privée de tout ambassadeur régulièrement accrédité pour cela, ELLE N’A AUCUN MINISTRE PLENIPOTENTIAIRE. François I er n’est pas venu consulter les Bretons – certainement pas ! -, mais pour faire main basse sur la Bretagne, et la mettre dans son escarcelle. C’est UNE PROCLAMATION UNILATERALE, rédigée par le gouvernement français (la Chancellerie), QUI EST LUE A LA TRIBUNE par un prélat complice (ce texte, qui ne traduit en aucun cas le fruit d’une libre discussion entre la Bretagne et la France, est publié par Morice, voir Preuves, page ….). Une deuxième proclamation UNILATERALE  intervient peu après, sous la forme d’un EDIT ROYAL, c’est à dire UNE LOI FRANCAISE, édictée par un Etat étranger, sans aucun effet juridique possible en Bretagne, PAYS TOTALEMENT SOUVERAIN. C’est une authentique imposture, que certains  » gogos  » continuent encore à désigner, en 2010, sous le nom de  » Traité de Réunion de la Bretagne à la France  » (Cassard, par exemple, dans un ouvrage récent; regrettable : cet historien fait partie des gens sérieux, et des chercheurs plus qu’estimables).

LA PERIODE INTERMEDIAIRE (1532-1789) voit la déchéance progressive de la Bretagne. La monarchie française, à partir de Louis XIV et de Colbert (1660-1680), l’exploite comme une carrière à ciel ouvert : elle devient une AUTHENTIQUE COLONIE : gouvernée exclusivement au temporel par des français (les  » gouverneurs « , plus tard les  » Intendants « ), au spirituel par des évêques de même naturalité, les forces militaires sous le commandement de français, les impôts aspirés en grande partie par Versailles (sur le pillage fiscal de la Bretagne par la France, voir, en particulier : Planiol, tome 5, pages 95 et suivantes, la thèse très documentée de Bonvallet, etc.), les richesses et les hommes drainés vers la France, le commerce entravé sévèrement au bénéfice du pays occupant (obstacles importants à l’exportation des toiles, du sel, à la plantation des vignes (Alain Croix, pages 530 et suivantes; Planiol, tome 5, page 95), etc). Le tout sur fond de crainte et de menaces (les massacres de 1675 par les armées françaises, d’une cruauté extrême, mettent la Bretagne à genoux). Tous les critères de la colonie sont réunis, il importe que les historiens bretons le proclament HAUT ET FORT, et cessent de trembler dans leur culotte : ils ne seront pas guillotinés pour ces babioles, aujourd’hui sous le boisseau d’un tabou ridicule : de 1514 à 2010, LA BRETAGNE EST UNE COLONIE FRANCAISE, rien d’autre.

Cependant, durant toute cette période, la Bretagne résiste, d’une résistance que l’on peut qualifier de FURIEUSE, même si elle n’a plus d’armée. Cette période, surdocumentée par des archives pléthoriques, est mal connue des Bretons. Elle est fertile en péripéties de toutes sortes, au cours desquelles le pouvoir royal se heurte d’une manière qui  le surprend et l’étonne, tant les Bretons sont obstinés, entêtés, intraitables, ne cédant que sous la contrainte, après avoir épuisé tous les moyens pour mettre en échec les Français, résistance couronnée de succès après la mort de Louis XIV, en 1715 (pour les lecteurs pressés, soucieux de s’informer sans se fatiguer à lire les archives, sur cette résistance furibonde : Jean Queniart, pages  16 et suivantes, 60 et suivantes, 11 et suivantes …..; Michel Denis, Rennes, berceau de la liberté, Editions Ouest-France, Rennes, 1989, pages 18, 19, 20, 37 et suivantes, 43 à 46, 145, 158…..).

En 1789, quoique rayée de la carte internationale depuis 1514-1532, elle a sauvé l’essentiel : sa fierté, et une partie non négligeable de ses droits. Elle n’a plus de Souverain breton, ni de Premier ministre, ni de gouvernement, mais elle conserve encore des Institutions importantes (Les Etats de Bretagne, le Parlement …..). Elle continue à discuter avec âpreté les décisions royales, à voter les impôts que la France n’obtient qu’à l’arraché, à s’opposer ou à accepter la législation qui lui est proposée par les fonctionnaires de Versailles (thèse de Bonvallet …). En 1788, elle a la maîtrise quasi totale de son administration, et a récupéré, par une obstination féroce, une partie de ses droits. Elle inspire crainte et respect aux bureaux de la monarchie étrangère, et aux fonctionnaires délégués par la France, en particulier l’Intendant ( = le Super-préfet de cette époque), qui rase les murs, et craint pour sa vie (voir Queniart, précité, mêmes pages ….). En 1789, LA BRETAGNE EST UN PAYS AUTONOME, ne dépendant plus du pouvoir royal que dans les domaines que celui-ci a conservé. Ses impôts ? Deux fois moindres que ceux payés par les provinces françaises, comme le Languedoc (Rapport Necker …) : cet exploit n’est pas seulement dû à l’avarice connue des Bretons – cousins proches, sur ce point, des Ecossais -,  mais à leur capacité exceptionnelle (dans ces temps heureux !), de s’y opposer avec énergie, et de réussir souvent à faire plier le prédateur.

On l’ignore totalement en Bretagne, à l’exception de quelques lettrés : pour reprendre l’excellente formulation de Loeiz LE BEC, la BRETAGNE N’A PAS CESSE DE LUTTER POUR SA LIBERTE DEPUIS L’INVASION DE 1491. Malgré de nombreuses trahisons au cours des siècles, malgré les collabos (dont une famille très bien connue, qui ne sera pas nommée ici, pour des raisons que l’on comprendra sans peine), j’atteste de l’exactitude de cette formule (Comte René-Jean du PLESSIS-BOTHEREL, Protestations adressées au roi et au public; présentation (excellente) de Loeiz LE BEC; Editions An Here, Le Relecq Kerhuon, 2000).

VIENT ALORS LA MERVEILLEUSE, LA SUBLIME, L’UNIQUE, L’EPOUSTOUFLANTE  REVOLUTION DES DROITS DE L’HOMME : CELLE-CI VA, EN PEU DE TEMPS, TOUT DETRUIRE.

Il est loisible aux idéographes de ressasser leurs sempiternels couplets et refrains. Ce sera en vain, car les textes sont là, IL N’Y A PLUS DE RETOUR EN ARRIERE POSSIBLE. La vérité avance maintenant toute seule.

Le présent texte va être complété, au fur et à mesure, par des CITATIONS. On en a demandé ? Comme pour la mise à mort de la langue et de la culture bretonnes, ON VA LES SERVIR SUR UN PLAT, car c’est assez d’attendre.

———————————————————————————————————————————————–

– 1790, 9 janvier : LES BRETONS-PYGMEES. En 1789, les  » révolutionnaires  » français, sans avoir consulté personne en Bretagne, prenne la décision – EFFARANTE, HALLUCINANTE -, de supprimer les deux Institutions sacrées qui protègent depuis des siècles – bien avant l’annexion, d’ailleurs -, les droits et prérogatives immémoriales de la Nation bretonne : Les Etats de Bretagne, le Parlement. Le Comte de Mirabeau est monté à la tribune de l’assemblée constituante. Les députés bretons, conduits par le vieux Président de la Housaye, étant venus dire aux Français que leurs droits sont sacrés, que la Bretagne possède sa Constitution propre, que la France n’a aucun droit de suspendre les réunions du Parlement de Bretagne, comme elle prétend le faire, que le Parlement est le gardien vigilant des lois et de la Constitution bretonnes, et que seuls les Bretons possèdent la prérogative de modifier leurs Institutions, Mirabeau, avec une vulgarité propre à son personnage, s’adresse à eux comme on ne parlerait pas à des porcs :

 » Eh ! Que sont tous ces efforts de PYGMEES, qui se raidissent pour faire avorter la plus belle, la plus grande des révolutions, celle qui changera infailliblement LA FACE DU GLOBE, LE SORT DE L’ESPECE HUMAINE ?

(Les Bretons) ne veulent pas enregistrer ( nos décisions) !!! Eh ! Qui leur parle d’enregistrer ? QU’ILS INSCRIVENT, QU’ILS TRANSCRIVENT, QU’ILS COPIENT …… QU’ILS OBEISSENT A LA NATION QUAND ELLE LEUR SIGNIFIE SES ORDRES.

Vous êtes Bretons ?  LES FRANCAIS COMMANDENT ! « 

Ce texte EFFARANT est fondateur : il ouvre pour les Bretons une ère nouvelle : non pas celle des droits de l’homme, mais celle de la DESTRUCTION DES DROITS qu’ils avaient su préserver depuis la fatale invasion de 1491, celle des Bretons pygmées et esclaves des décisions prises hors de leur territoire.

– 1790 et 1790 : LA SUPPRESSION DES ETATS DE BRETAGNE ET DU PARLEMENT. La splendide révolution des droits de l’homme va ici frapper un coup DESASTREUX, dont nous ne sommes toujours pas sortis, en 2010, et qu’il faut expliciter, car ce ne sont certes pas les ouvrages universitaires qui vont éclairer ces évènements, catastrophiques pour notre pays. Ce qui se passe est exposé dans les livres, c’est exact. Mais PERSONNE N’A DECRIT LES CONSEQUENCES de ces évènements calamiteux, c’est à dire en quoi ils ont anéanti les droits de la Bretagne. Quelques phrases vont permettre de tout comprendre.

LA SITUATION POLITIQUE DE LA BRETAGNE A LA FIN DE LA MONARCHIE CAPETIENNE. Ne craignons pas de nous répéter, sans cesse et sans cesse : car il faut suivre pas à pas la démonstration, pour bien réaliser la situation dans laquelle nous sommes maintenus depuis 1789, en violation de nos droits fondamentaux.

La Bretagne, nous l’avons vu, a été annexée contre son gré par la France en 1532, au prix d’une tromperie grossière, dont on retrouve des MILLIERS d’exemples dans l’histoire du monde, et que les spécialistes du droit international connaissent par coeur : les armées françaises entourant la ville de Vannes, il ont, le canon dans le dos, été contraints d’accepter – avec horreur -, que le roi de France soit également leur roi.

Il a fallu, toutefois, leur garantir d’une manière solennelle que leurs droits immémorianx seraient respectés, et que, pour être brefs, RIEN DANS LE DUCHE NE SE FERAIT QUE COMME CELA SE PASSAIT DU TEMPS DES DUCS, c’est à dire que tout s’y déciderait de leur consentement, condition sine qua non : lois, impôts, justice, nominations aux fonctions grandes et petites, etc….. (Morice, Preuves, ….; Planiol …..).

Durant les 257 années de cette annexion, les violations par la France de ses engagements se comptent PAR MILLIERS, sans aucune sorte d’exagération (confere, une fois de plus, les irremplaçables ouvrages et thèses, surabondamment documentées, de Planiol, Bonvalet, A le Moy, Rébillon, Fréville, etc.).

Du moins les Bretons ont su conserver deux Institutions essentielles – quoique menacés, maintes fois, par les manigances de l’occupant, de les perdre : Les ETATS DE BRETAGNE; Le PARLEMENT DE BRETAGNE. Or, ces deux Institutions sont l’âme de la Résistance aux empiètements français, dont l’oeuvre, obstinée, acharnée, est fondamentale.

( A SUIVRE ….).

LA STIGMATISATION DES BRETONS COMME UN PEUPLE ARRIERE, STUPIDE, SALE, PLUS PROCHE DE L’ANIMAL QUE DES HOMMES.

La monarchie avait, toute proportions gardées, tenu les Bretons relativement en paix, et ne les avait pas vraiment maltraités, au moins par rapport aux provinces françaises, beaucoup plus à plaindre. Les Bretons surprennent et irritent par leur volonté de se proclamer une nation et un peuple distincts, et de ne renoncer à aucune des prérogatives qui leur avait été conservées par l’Edit de 1532 (l’Edit, non pas le  » traité « , puisqu’il n’y a juridiquement jamais eu de réunion consentie). Il n’existait de la part de la Monarchie capétienne, aucun mépris patent à l’égard des Bretons.

Le régime sanguinaire issu de la Révolution, les régimes qui suivent (l’Empire, la Restauration, la monarchie de Philippe, la Deuxième République ….), vont précipiter les Bretons dans un abîme. Au fil des décennies, se déversent sur eux non seulement des jugements plus que dévalorisants, mais de véritables insultes, par tombereaux entiers. Ces insultes sont littéralement incroyables. on se demande comment des êtres humains ont pu sécréter des horreurs pareilles.

– LA BRETAGNE : UN PAYS MAUDIT. LES BRETONS : TOUS COUPABLES.

Fouché, désignant la Bretagne et les Bretons, en 1794 :

 » Il ne s’agit pas de faire le tri des bons et des méchants : DANS CE PAYS MAUDIT, il ne peut y avoir que des coupables « .

Coupables de quoi, ce pays pacifique, qui n’a pas été en guerre depuis 1457 – une guerre défensive contre Louis XI, qui ne cache plus son intention de s’emparer de son voisin -, et qui a tant enduré de la France depuis son annexion ????

– LA BRETAGNE : UNE COLONIE. LES BRETONS : UN PEUPLE PRIMITIF A COLONISER.

Michelet, 1831 :  » La Bretagne est une colonie, comme l’Alsace et les Basques, plus que la Guadeloupe « .

Auguste Romieu, sous-préfet de Quimperlé, 1831 :

 » La Bretagne est une contrée à part, qui n’est plus la France. Exceptez-en les villes, LE RESTE DEVRAIT ETRE SOUMIS A UNE SORTE DE REGIME COLONIAL « .

– LES BRETONS : UNE RACE A ENGRAISSER, COMME LES ANIMAUX :

Auguste Romieu, 1831 : « Créons, POUR L’AMELIORATION DE LA RACE BRETONNE, quelques unes de ces primes QUE NOUS RESERVONS AUX CHEVAUX « .

– LES BRETONS : DES SAUVAGES, TOUT JUSTE DES ANIMAUX.

Malte BRUN, 1831 :

 » Les Bas-Bretons ont un langage dur et difficile à comprendre. Leurs habitudes, leurs coutumes, leur crédulité et leurs superstitions leur laissent A PEINE UNE PLACE AU DESSUS DE L’HOMME SAUVAGE « .

– LES BRETONS : DES ETRES SALES, DEGOUTANTS, MALPROPRES :

Malte Brun, 1831 :

 » Le paysan y est d’une malpropreté dégoûtante; son habitation peut presque se comparer à celle des Hottentots … les paysans ont une mauvaise physionomie, stupide et brutale à la fois « .

– LES ENFANTS BRETONS ET LES PORCS : des frères de race, qu’on peine à distinguer :

Prosper MERIMEE, lettre à Jubert de Passa, 1835 :

 » On voit dans les villages les enfants et les cochons se roulant pêle-mêle sur le fumier; la pâtée que mangent les premiers serait probablement refusée par les cochons du Canigou « .

Poitrineau, inspecteur d’académie à Vannes, Instruction, 1897 :

 » Le petit breton ……. dès qu’il peut marcher, à peine vêtu, malpropre, il patauge toute la journée par les chemins, mange à l’écart un morceau de pain noir, joue peu, ne parle pas ….; s’il a huit ans d’âge physiquement, il en a trois à peine pour le développement intellectuel « .

M. BUSSON, Manuel de géographie à l’usage des lycéens, 1929 :

 » Les principaux traits de la race bretonne sont la malpropreté, la superstition, et l’ivrognerie « .

– LES FEMMES BRETONNES : sales, répugnantes, puantes :

Prosper Mérimée, lettre à Requien, 1836 :

 » J’ai fait quatre cent lieues en Bretagne sans déboutonner ma braguette. Impossible de toucher sans pincettes les personnes du sexe de Brest, Morlaix, Saint Brieuc, Rennes, Vannes, Quimper. Ce n’est qu’à Nantes que la Providence m’a envoyé soulagement …. Au lieu de votre joli patois, dont on comprend toujours quelque chose, c’est une langue que le diable a inventée là-bas ….. »

– LES BRETONS : UN PEUPLE ANIMAL, QUI PARLE LE LANGAGE DES POULES. L’abomination qui m’a le plus ému, moi qui ai vécu mes dix-huit premières années dans la campagne bretonne, je la tiens de Morvan-Lebesque, le journaliste de génie (de gauche), longtemps collaborateur très estimé du  » Canard enchaîné « … (à suivre).

– LE BRETON : UN DEBILE MENTAL, irrécupérable, irrémédiable, définitif.

Victor Hugo, Quatre-vingts treize, 1874 :

 » D’un côté la Révolution française, de  l’autre le paysan breton. En face de ces évènements incomparables (le père Hugo ferait-il allusion aux deux millions de morts provoqués par la  » révolution », aux milliers de Bretons noyés dans la Loire, avec une sauvagerie INIMAGINABLE, aux quatre cinquième des habitations nantaises détruites par les Français, aux enfants et aux femmes écrasées sous les pas des chevaux dans les marais de Savenay, aux horreurs abominables commises en Vendée et en Bretagne ????) …

 » Qu’on place ce SAUVAGE, parlant une LANGUE MORTE (elle est bien loinde l’être, puisque le Drian vient de créer QUARANTE bourses bretonnes, pour combler un déficit de 20 000 locuteurs par an), ce qui est faire habiter UNE TOMBE A SA PENSEE (!!!!!!!)……. (Ce paysan) VENERANT SA CHARRUE D’ABORD, SA GRAND MERE ENSUITE ……..  On se demande SI CET AVEUGLE PEUT ACCEPTER CETTE CLARTE « .

On est frappé d’HORREUR de lire ces abominations sur les Bretons. Hugo est-il seulement jamais venu en Bretagne, sa race, puisqu’il est breton par sa mère, née à Chateaubriand ?

– DES ETRES GROSSIERS, DES DEMEURES :

Raymond CARTIER, Les 19 Europes, Plon, Paris, 1960 :

 » Ils vivaient dans leur langue pataude et leurs vêtements grossiers, COMME DES ESPECES DE BAS-BRETONS « .

– LES BRETONS, NEGRES DE LA FRANCE :

Laurent TAILHADE, authentique débile mental, au sens médical du terme, chroniqueur du journal  » L’assiette au beurre « , 3 octobre 1903 :

 » Il n’est pas de meilleur chrétien que cette crapule de Bretagne; il n’en est pas de plus réfractaire à la civilisation. idolâtre, lâche, sournois, alcoolique et patriote, les cagot armoricain ne mange pas : IL SE REPAÎT; il ne boit pas : IL SE SAOULE; il ne se lave pas : il se frotte de graisse; il ne raisonne pas : il prie (!!!); et, porté par la prière, il tombe au dernier degré de l’abjection.

 » C’EST LE NEGRE DE LA FRANCE, cher aux noirs ensoutanés, qui dépouille à son bénéfice de véritables miséreux « .

– LES BRETONS : DES PORCS, PAR NATURE ET PAR HEREDITE :

Pasqua, professeur de morale, oie blanche parmi les hommes politiques français, l’homme du SAC, de la tuerie d’Auriol (voir Google),  aux innombrables procès, rejoint et condamné par le justice (enfin !), en 1992, à la suite du traité de Maestricht :

 » Les Bretons, C’EST COMME LES COCHONS « .

– 2007 : l’innénarrable Mélenchon,  allié mental des Chinois au Tibet, le plus gros cerveau de la planète, expose ses innénarrables théories sur les origines de la langue bretonne :

 » Le vocabulaire et la grammaire de la  » pseudo-langue bretonne « ,  …..furent fixées à la demande de l’occupant NAZI, en 1941 « .

Au fou !!!! Mais où donc est passée la camisole de force ????

L’IGNOMINIE est dépassée, non pas pour ce pauvre type,  insurpassable dans l’ordre de la nullissimité, qui a écrit (ou aurait écrit) ce texte minable – citer son nom serait se SALIR, ce que les Bretons ne peuvent faire -, mais pour les suites que cette histoire débile a eu en Bretagne et en France :

 » Connaissez-vous bien la Bretagne, avec ses femmes en coiffe et ses hommes vêtus de pagnes, leurs enfants sont hydrocéphales, les garçons aussi méchants que les filles sont sales ….

 » De Quimper à Concarneau, on voit passer des femmes promenant des porcs dans des landaus, pendant que leurs maris se soulagent dans les flots, et refusent de signer le protocole de Kyoto.

 » Ah ! Les Bretons sont vraiment immondes : ils mangent leurs enfants au lieu de se fournir au Tiers Monde. Si on leur reproche ça, ça les fait marrer, c’est leur humour moche noir comme leur marée « .

En 2006, alors que la France a créé un arsenal juridique considérable, si épais, dont la célèbre  » Halde « , en …. pour lutter contre les discriminations (!), que même les spécialistes ont cessé d’y voir clair, les imbéciles peuvent encore traiter les Bretons de gorets, d’ivrognes, de porcs, d’êtres immondes, de cannibales …. sans que la France, « mère des Arts, des Armes et des Lois « , inventrice se proclamant telle devant le monde (à la risée générale, désormais), bouge d’un iota pour faire jeter en prison les auteurs de ces ignominies.

Une plainte a été déposée contre l’imbécile auteur de ces insultes à tout un peuple, qui depuis cinq siècles a été assassiné de toutes les manières par l’envahisseur, au point de ne plus savoir parler sa propre langue. Le texte de cette plainte, signée et endossée par Angèle Jacq-Gouerou, présidente du collectif breton pour la démocratie et les droits de l’homme, sur le fondement des articles 23, 24, 42, 43, de la la loi du 29 juillet 1882, est reproduite in extenso par Internet (voir : Google). Si j’en crois ce qui est écrit dans le site de Jean Pierre LEMAT (contre culture.org), Gérard TOUBLANC, connu en son temps pour son combat pour la Dignité de la Bretagne et des Bretons, avait été interpelé par les autorités coloniales …… pour avoir demandé que soit remis en application l’Edit de 1532 ( = la loi française, promulguée après l’annexion non consentie du pays, garantissant aux Bretons leurs droits, dont les principaux : consentir ou refuser l’impôt, déterminer eux mêmes le droit applicable sur leur territoire) (Je n’ai pas vérifié cette information, mais elle me semble plus que plausible).

Cette plainte visant ces insultes IMMONDES contre les Bretons et la Bretagne, a été ……. CLASSEE !!!!!! On a peine à seulement IMAGINER une pareille monstruosité : et pourtant, C’EST VRAI. Et, hélas, c’est toute la France.

La France, dans cette affaire comme dans bien d’autres,  s’est comportée comme une sous-république bananière. C’est hallucinant (voir les arguments fallacieux employés par le Procureur de la République dans le site de Jean Pierre Le Mat). Qui peut s’étonner, aujourd’hui, que j’aie été, il y a quinze ans, alors Consultant près le Médiateur de la République, et candidat à sa succession, de ceux qui ont réclamé PUBLIQUEMENT sur les ondes des rarissimes radios qui acceptaient de braver la censure, avec deux ou trois autres juristes (dont l’avocat SOULEZ-LARIVIERE et Hubert DALLE, Le livre vérité sur la justice française, Robert Laffont, Paris 2002), que les Procureurs, placés sous les ordres directs du ministère de la justice, soient DECHUS DE LEUR QUALITE DE MAGISTRATS, ne soient plus considérés que comme ce qu’ils sont – les avocats de l’Etat, soumis à lui et recevant ses ordres -, ne soient plus admis à prendre place à côté des magistrats du siège, ni à entrer dans le tribunal par une autre porte que celle du public, et à siéger à côté des avocats ordinaires, nulle part ailleurs : CETTE POSITION, AUJOURD’HUI, EST CELLE DES INSTANCES EUROPEENNES ( J’étais aux premières loges dans les détournements de la loi par la France elle-même : Colloque tenu au Sénat de la République le 14 avril 2003, voir Googl; il semble que le Premier Président de la Cour de cassation, CANIVET, était dans la salle, incognito (je n’ai pas eu la preuve formelle qu’il était présent, mais un ami m’a assuré, a plusieurs reprises, l’avoir reconnu; à cette époque, Canivet avait la réputation d’être un très gros travailleur, quittant le Palais le dernier – après avoir éteint lui-même les derniers lampions ! -, et honnête, selon la presse, ce qui est plausible. Lors du procès Mélennec/Aubry/Gayssot, jai longuement rencontré au palais sa principale collaboratrice, à qui j’ai exposé longuement – sans qu’elle bronche – comment l’Etat français était le plus gros employeur  » au noir « , de très loin, de toute la France.

Le thème de la partialité de la justice française dans les affaires dites  » sensibles  » (!!!!) est aujourd’hui une préoccupation majeure de toute la presse, qui s’exprime désormais sans gêne et sans contrainte, là ou la prudence commandait de se taire il y a quinze ans, même si tous étaient au courant. (Voir notamment les formules extrêmement dures utilisées par le journal  » Le Monde « , dans ses numéros des 16 janvier, 23 janvier, 29 août, 3 et 4 septembre, 2 novembre, 30 octobre 2009; 17 janvier, 1 er février, 3 février, 17 février, 3 mars, 31 mars 2010. On peut y lire, désormais, des formules telles que celles-ci :  » la communauté judiciaire (est) réduite aux laquais « ;  » la justice ne juge plus, elle condamne « ;  » un parquet omnipotent et sans contre-pouvoir serait dangereux « ;  » la justice (est) menacée de devenir l’instrument du pouvoir politique « ;  » nous sommes devant ces nominations (judiciaires) comme des vaches regardant passer un train « ;  » le parquet n’est que l’avocat de la société, la justice doit ETRE RENDUE PAR DES JUGES  » (Daniel Soulez-Larivière);  » le parquet à l’heure du soupçon « ;  » les magistrats DENONCENT UNE JUSTICE SOUS CONTRÔLE « ;  » parquet subordonné = justice niée « .

LA FRANCE, TOMBEAU DE LA BRETAGNE DEPUIS LA MORT DE LA DUCHESSE ANNE, HEROÏNE NATIONALE, LE 9 JANVIER 1514. Ses complices les plus abjects : les BRETONS EUX-MÊMES.

Un pays capable, pendant un siècle et demi de traiter les Bretons d’êtres sales, puants, répugnants, abjects, crapuleux, débiles, demeurés,  sournois, grossiers, menteurs, ivrognes, de les traiter de sous-animaux, d’hommes préhistoriques, de Hottentots, d’hommes des cavernes, de Cro-magnon, de porcs …..; un pays capable d’ordonner à ses fonctionnaires de classer une plainte déposée par les Bretons dans une affaire dans laquelle on traite leurs enfants de gorets, d’hydrocéphales,  est un pays QUI PUE LE MEPRIS D’AUTRUI, qui s’infecte lui-même de sa suffisance et de son narcissisme, et qui pourrit parce qu’il est un corps putrescible. (Je parle du pays dénommé  » La France « , non des Français, car de vivre parmi eux depuis 44 ans, m’a fait concevoir pour ce peuple la plus haute estime, lui qui m’a écouté chaque fois que la parole m’a été donnée en public (y compris au Sénat de la République, en 1997), qui ne m’a jamais insulté pour mes idées, et qui m’a tellement plus gratifié que mes propres compatriotes, dont je dis du bien, sans y croire toujours ). Quel est le juriste normal qui, en justice, classerait une telle affaire sans en avoir reçu l’ordre de sa hiérarchie, dont on connaît les interventions honteuses dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire ? (Relire l’article terrifiant qui résume tout, dans Le Monde, sur les interventions quotidiennes de François Mitterand, prétendu garant de l’impartialité de la Justice, pour en DETOURNER LE COURS). Il est heureux que les Bretons, si riches eux-mêmes en défauts de toutes sortes, ne fassent pas partie de cette étrange entité, et qu’ils n’en ont, au regard du droit international, jamais fait partie, malgré les tentatives d’ « intégration « , de néantisation, dont ils ont été les victimes, par la force, la violence, l’intimidation, ou seulement la nécessité de survivre, avec, au bout du chemin, un destin de peuple acculturé, névrosé, privé de sa langue, de sa culture, de son identité ……. L’honorable Président du Conseil régional et ses  » associés « , qui connaissent sans l’ombre d’un doute, l’histoire de LEUR PAYS, se sont-ils couchés par terre, de honte, pour faire une grève de la faim ? Se sont-ils jetés de la cendre sur la tête et le visage ? NON : laissant mourir la langue nationale, s’associant à l’interdit venu d’ailleurs d’enseigner aux Bretons ce qu’ils sont, c’est à dire leur appartenance immémoriale à un autre peuple, leur histoire, ils ont créé QUARANTE BOURSES POUR LES ETUDIANTS EN LANGUE BRETONNE !

La encore, je dis et je redis – contrairement à de nombreux pays africains qui ne voient qu’un seul coupable dans le malheur permanent dans lequel ils vivent – la France coloniale -, refusant de avec obstination de balayer devant leur porte – : on n’a que ce qu’on mérite. La France a fait du mal, comme tous les pays colonisateurs. Elle a fait beaucoup de bien aussi – Bretagne exceptée, pour être juste, car celle-ci n’a tiré que des maléfices de la présence française. Les tyrans qui occupent le pouvoir dans les anciennes colonies françaises, ont multiplié par dix, par vingt, par cent, les malheurs de ces pays. Les Bretons ont toutes les armes juridiques pour se débarrasser de cette situation : ILS NE LE FONT PAS. TANT PIS POUR EUX. Pire : tant mieux, C’EST DE LEUR FAUTE : leur lâcheté conduit à cela.

(A suivre …….)

____________________________________________

LETTRE ADRESSEE AU SIEUR MELENCHON, aux bons soins du Secrétariat du Sénat de la République, 15 rue de Vaugirard, Paris (75006).

A PARIS, ce premier juin 2010.

_________________

Mon bon Mélenchon,

On me dit que vous vous êtes senti quelque peu  » isolé  » d’avoir osé afficher ouvertement dans les gazettes votre admiration pour la magnifique oeuvre civilisatrice de la Chine au Tibet, pays dans lequel la langue, la culture, les coutumes et la religion sont en voie de disparition. Comme dans notre si aimé Pays, la Bretagne, si cher à votre coeur.

Consolez vous : ces pauvres Tibétains sont maintenant proches du paradis terrestre, grâce à vos Amis les tortionnaires chinois.

Nous avons apprécié en Bretagne, vous vous en doutez, d’avoir porté à la connaissance de  l’Univers, que la langue bretonne, dont l’origine remonte bien au dela de l’invasion de la Grande Bretagne par les Romains, au premier siècle avant Jésus Christ est enseignée par une secte infâme, dénommée  » DIWAN « . (Un nom à coucher dehors, vous a-t-il semblé). Et surtout que notre langue est une invention ……. DES NAZIS !!!!!!!

Ces découvertes font de vous un authentique HEROS.

Croirez vous ce que je vais vous dire ? PERSONNE NE LE SAVAIT ! Quelle cruauté pour l’homme que vous êtes, si unniversellement admiré !

Indigné d’une telle ingratitude, un groupe s’est formé en Bretagne, pour proposer votre candidature …….. au PRIX NOBEL.

A Stockholm, nos interlocuteurs ont marqué quelque surprise en recevant notre lettre, ne sachant pas dans quelle discipline vous candidater : nous leur avons suggéré de créer pour vous une section spéciale : celle des PLUS GROS COEFFICIENTS INTELLECTUELS DE LA PLANETE.

Vous n’imaginez pas, mon bon, le degré de notoriété auquel vous vous êtes hissé en Bretagne, en si peu de temps, au prix de si peu d’efforts, et de tant de sottise.

TOUS LES BRETONS VOUS AIMENT.

Croyez, mon bon Mélenchon, etc…

LE BON DOCTEUR MELENNEC, votre ami de toujours.

Ci-joint quelques citations des tombereaux de conneries émanant de ceux qui, comme vous, de la glorieuse  » révolution des droits de l’homme « , ont conçu une si haute idée, et si convergente, des mérites des Bretons.


Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LE DECERVELAGE DES BRETONS PAR LA FRANCE AU XIX ème siècle, sur la foi d’une religion idéologique mensongère, fondée sur des droits de l’homme prétendus, prétendûment  » inventés par la France .

_____________________________

 » Le gouffre, c’est l’absence de références, de projet commun « 

Gérard Haddad, psychanalyste.

La Bretagne a désormais une Histoire, et une Charte, qui devrait dans l’avenir lui servir de projet commun. Cette Charte circule largement sur Internet, et conclut, en quelques lignes, sur tous les points chers aux Bretons : l’Instauration d’Institutions gouvernementales, le gouvernement des Bretons par eux mêmes, l’enseignement de la langue, de l’histoire, de la littérature nationales dans les écoles, le libre établissement de relations internationales, le rétablissement strict de l’intégrité du territoire, l’obtention d’excuses officielles du pays envahisseur.

Cette Charte, strictement conforme au droit international, aux valeurs universelles, et aux aspirations des pays Européens, est mise à la libre disposition de tous ceux qui voudront la publier : elle est la propriété commune de tous les Bretons, et non pas celle de ses seuls rédacteurs. Même les résistants de la dernière heure peuvent y adhérer. Comme en 1945 en France, ils se rallieront aux plus forts, et ne manqueront pas de prétendre qu’ils en sont les instigateurs.

Le  » pillage  » des idées est très largement commencé : ce sont les collabos et les kapos qui se révèleront les plus doués dans cet exercice, dont ils sont familiers, car telle est leur nature.

Les tabous étant définitivement brisés, les Bretons savent maintenant que les invasions (1488 et 1491), les mascarades en forme de  » traités d’union « , les soldats et le roi ennemis se tenant à proximité (1532), les massacres de milliers d’innocents (1675, 1789), l’anéantissement des Institutions pluriséculaires (1789),  la destruction de la langue et de la culture, le lavage des cerveaux et le décervelage (1789 à 1950), non seulement ne confèrent à quiconque aucun droit de propriété sur le pays envahi, mais constituent autant de crimes, que leur monstruosité rend imprescriptibles en droit international.

_______________________

PAR LA FAUTE DE LA COLONISATION FRANCAISE, LA BRETAGNE A MANQUE SON DESTIN, QUI AURAIT DU ETRE CELUI DU PORTUGAL : UNE GRANDE PUISSANCE MARITIME MONDIALE.

On ne refait pas l’histoire avec des  » si  » et des « mais « . Il reste que, les Bretons ayant joué un rôle capital dans l’expansion mondiale de leur envahisseur,  notre langue serait parlée aujourd’hui dans de nombreux pays, la culture bretonne serait connue partout.

PAR LA FAUTE DE LA FRANCE, LA BRETAGNE A PERDU SA LANGUE ET SA CULTURE.  EN BRETAGNE, des millions d’euros sont consacrés à la sauvegarde des pélicans, des cormorans, des phoques …. Le sauvetage de la langue et de la culture n’intéresse presque personne : ON N’A JAMAIS QUE CE QU’ON MERITE.

JE RAPPELLE que tous mes articles traitant de l’histoire de la Bretagne peuvent être reproduits par quiconque, de L’EXTREME GAUGHE à L’EXTREME DROITE. Le devoir d’information est impératif, il est destiné à TOUS LES BRETONS, de toutes croyances, de toutes obédiences, de toutes religions, de toute couleur de peau. C’est un devoir ABSOLU de mémoire. Le jour des élections, dès lors qu’il s’agit de replacer la Bretagne sur son orbite d’ETAT LIBRE, partenaire à part entière des autres pays de la planète, décidant SEUL de ses propres affaires – dans le respect de celles des autres, bien entendu -, TOUTES LES VOIX BRETONNES SONT A PRENDRE ET A COMPTABILISER, sans aucune exclusive. La mesquinerie, les querelles entre partis, chapelles et autres,  toutes ces absurdités qui ont conduit à la situation actuelle : C’EST ASSEZ !

LA BRETAGNE EST EN RECHERCHE DE SON IDENTITE. Mes travaux, à côté de ceux de bien d’autres, visent à contribuer à lui permettre de construire de nouveaux repères, pour aller de l’avant. On prend ou on laisse : chacun est libre de ses opinions, sauf d’user de propos dégradants la Bretagne et les Bretons : personne n’a besoin de cela.

1 – REPONSES AUX QUESTIONS POSEES PAR LES LECTEURS ET PAR LES AUDITEURS.

Les NEGATIONNISTES DE L’HISTOIRE BRETONNE sont une race étrange. A quelles motivations obéissent-ils ????? La République Universelle , qui compte déjà CENT MILLIONS DE MORTS ??? Se rendre intéressants ? Ils ne le sont pas : ILS N’ONT RIEN LU, NE SONT JAMAIS ALLES DANS UNE BIBLIOTHEQUE, surtout pas dans celles qu’on leur a désignées. La vérité historique se trouve dans les archives, on ne peut ni on ne  pourra l’arrêter. Deux termes terribles les désignent maintenant à l’opprobre générale : leur but étant de maintenir la tête de leurs compatriotes sous l’eau, ils ne sont pas seulement des COLLABOS, ils en sont des KAPOS. La Bretagne n’ayant jamais été réunie de son plein gré à la puissance occupante, ni en 1491, ni en 1532, ni certes en 1789, n’a jamais juridiquement fait partie du pays dénommé  » LA FRANCE « ; en droit international, la Bretagne EST LIBRE. Il faut s’accoutumer à cette idée, non se comporter en esclaves.

Une émission, diffusée récemment par la radio Lumière 101, intitulée  » La Bretagne assassinée « , a attiré la foule. La faute en est aux injures qui ont déferlé, dans le plus grand désordre, dans les deux semaines qui ont suivi sa diffusion. Le record est absolu. Leurs auteurs – appelons les ainsi – se sont exprimés d’une manière dégradante. On aurait pu vouloir les  » piéger « , car on connaît la manière de le faire.  Ce n’a pas été le cas : ils se sont piégés eux -mêmes, en se transformant en caisse de résonnance, attirant un nombre d’auditeurs qui, sans leur concours inattendu, aurait été infiniment moindre…D’autres ont apporté un concours  » normal « , c’est à dire courtois, demandant simplement à être informés. Il va donc leur être répondu, très normalement, dans les mêmes termes, calmes et placides. Ils auront déjà trouvé de nombreuses réponses dans la chronique précédente, terrible, sur la mise à mort de la langue bretonne par la France, qui consiste, pour l’essentiel, en des citations qu’il est impossible, en raison de leur multiplicité et de leur parfaite concordance, de réfuter. Cette chronique, rappelons le, n’est pas achevée.

2 — LES BRETONS N’ONT PAS TOUJOURS ETE LÂCHES DEVANT L’ANEANTISSEMENT DE LEUR LANGUE ET DE LEUR CULTURE.

Nous reviendrons sur le petit père Combes, Président du conseil (français), de 1902 à 1905, l’un des grands assassins de la langue bretonne. On lui doit d’avoir été l’inventeur du concept monstrueux  » d’usage abusif du breton « , parfaitement digne du pays autoproclamé  » des droits de l’homme « . En deux mots, avant d’y revenir : il fut interdit, au début du 20 ème siècle, grâce à ce prédécesseur (en génie) de l’Ami des Bretons (Jean-Luc Mélenchon, pour qui le breton est une invention …. des nazis !!!!!), de parler la langue des ancêtres, notamment dans les églises. Les habitants de Basse-Bretagne, en ce temps-là, ne parlant pour le plus grand nombre que la langue nationale de leurs pères, firent l’objet d’un interdit : tout fut mis en oeuvre pour les mettre dans l’impossibilité de parler cet idiome préhistorique scandaleux, à peine de sanctions diverses, touchant particulièrement le clergé, qui s’obstinait à prêcher dans le seul idiome compris de leurs ouailles (nous reviendrons longuement sur le sujet,  tant il provoque la vomissure), et, chose ignoble, LES ENFANTS BRETONS, punis pour être surpris, à l’école, à parler LEUR langue.

Nous allons intégrer dans l’article précédemment publié sur les persécutions de la langue bretonne,  LA CITATION SUIVANTE du génie politique que fut le père Combes:

 » Lorsque j’ai rédigé cette circulaire (il fait allusion à son ignoble circulaire du 29 septembre 1902, voir Broudic, page 23), je m’imaginais comme tout le monde QUE LA BRETAGNE ETAIT EN FRANCE. Je m’imaginais aussi que le français devait y être la langue nationale « .

3 – LES BRETONS DE CE TEMPS (1906), ETAIENT D’UNE TOUTE AUTRE TREMPE QUE CEUX D’AUJOURD’HUI.

L’hebdomadaire Kroaz ar Vretoned, dirigé par F. Vallée, n’hésita pas à  traiter, d’une manière aussi appuyée que répétitive, ce digne représentant du pays merveilleux des droits de l’homme, des jolis noms d’oiseau que voici :

 » Crapaud obscène, premier des fripons, valet éhonté des francs-maçons, voleur, semeur de mort, maudit, renégat, etc……. » (Fanch Broudic, L’interdiction du breton, page 96).

Ah ! Qu’en ce temps là les Bretons savaient user à bon escient de la langue universelle ! Si quelqu’un voulait employer de tels termes aujourd’hui, c’est aux  » kapos  » bretons – ceux qui non seulement cautionnent la politique d’éradication de la langue bretonne, mais travaillent à sa mise à mort -, qu’il faudrait les appliquer (voir ce terme, dans l’attente d’un article-lexique consacré aux fondamentaux : collabos; kapos; nationalistes; nationalisme …. attardez vous sur le mot  » kapo « , qui vient de faire son entrée dans le vocabulaire politique breton).

Du temps de F. Vallée, il y avait certes des collabos rampants accrochés au pouvoir dit  » central « , il y avait même des kapos  bretons – une race qui me fait personnellement horreur -, mais ils n’osaient pas se montrer avec l’impudence d’aujourd’hui : certains ( certaines, plutôt) font jouir d’orgasme des journaux comme le Monde, l’Express, Le Figaro et autres,  en vomissant sur la langue bretonne et sur la Bretagne, comme s’il n’était pas honorable pour les Bretons d’être attachés à leur pays et à leurs racines : c’est là que des ignares puisent leur inspiration, pour commettre leurs mélenchonneries.

I – LA REECRITURE DE L’HISTOIRE.

1 – LA REECRITURE DE L’HISTOIRE est un genre de tous les temps.

Le mécanisme en est assez simple. Certes, les découvertes des historiens, les progrès des sciences annexes l’expliquent largement. Mais l’idéologie, les facteurs politiques jouent un rôle considérable : l’histoire, telle qu’elle est enseignée dans les écoles, les lycées, les collèges, est sous la dépendance stricte de ceux qui détiennent les leviers de commande : ils mandatent ceux qui écrivent les manuels scolaires – toujours des gens très bien, très convenables, très propres sur eux, et auxquels il n’est pas besoin de donner de  » directives « , puisqu’ils savent pourquoi on les a choisis (c’est la même chose, notez le bien, pour la justice; je reviendrai sur ce point, longuement, si j’écris un jour mes mémoires;  je dirai comment et par qui j’ai pu faire mon éducation, pour dégraisser les principes exagérément chevaleresques de mon enfance);  ils fixent et imposent les programmes scolaires; ils surveillent les enseignants par un corps d’ « Inspecteurs  » – eux-mêmes toujours très propres sur eux -, qui  » notent  » les professeurs – et les avertissent au cas où ils sortiraient des  » rails « ; dirigent les  » carrières « , veillant jalousement pour que les postes les plus élevés soient pourvus de candidats qui ont très largement dépassé leur seuil d’incompétence, qui ont fait carrière dans le système, et QUI SERONT DOCILES, ou se tairont lorsqu’il faudra se taire. Le tout étant contrôlé d’en haut, par le ministère de l’Education nationale (les  » directeurs « , ainsi sont ils dénommés), bien plus que par le ministre, qui n’est jamais qu’un touriste de passage, nécessairement incompétent dans le département qu’il est censé diriger, sa fonction étant politique, c’est à dire d’être l’un des personnages de la comédie qui se joue chaque soir sur les écrans de la télévision, chaque jour dans la presse et les médias. Tout ce beau monde se tient, et entretien des complicités occultes, parfois déguisées en décharges pseudo-agressives, qui font tourner la machine, comme l’huile du moteur.

Sans entrer ici dans les détails, on sait que les admirateurs de la Grande Révolution Universelle de 1789 ont bâti la religion d’Etat de la France sur l’imposture; que Trotsky, Lénine, Staline, ont réécrit l’histoire du monde à leur manière, et d’une manière telle qu’ils comptent parmi les plus grands criminels de l’histoire (Adolf en fait partie aussi !)

2 – NOUS SOMMES ENTRES DANS UNE NOUVELLE PHASE : DECONSTRUIRE L’IMPOSTURE.

Parmi ceux qui s’attachent à ce travail, et qui dénoncent avec fermeté les mensonges de la religion nationale française du 19 ème siècle, on peut citer, en vrac, toutes écoles, confondues quelques auteurs, parmi lesquels de nombreux universitaires éminents : Pierre Chaunu, Pierre Miquel, Jean Sévilla, Furet, Jacques Ozouf, Suzanne Citron, Christian Goudineau, Max Gallo (devenu, sur le tard, un admirateur de de Gaulle !) Jacques Heers, Colette Beaune, Reynald Secher, Philippe Némo, et bien d’autres … (dont le bon docteur Louis Mélennec); cette liste est évidemment incomplète, et s’enrichira de noms nouveaux, dont quelques ex-communistes, ceux là ayant été, par leur cécité et leur aveuglement incroyable, les complices objectifs des plus grands massacres humains de tous les temps.

Le phénomène de remise en question des données jusqu’alors considérées comme acquises, est universel, et lié à l’existence même des sociétés humaines.

2 – CE PHENOMENE N’A RIEN DE SURPRENANT : IL EST NORMAL.

Le 17 ème siècle français a été agité par ce que l’on a appelé  LA QUERELLE DES ANCIENS ET DES MODERNES (voir Google). Boileau, Racine et d’autres soutenaient que les auteurs antiques ayant atteint la perfection, la littérature devait se contenter de les imiter. Charles Perrault et de nombreux autres soutenaient que la littérature est en perpétuel devenir de progrès, et que l’imitation des  » anciens  » est une stérilisation mortelle.

A dire vrai, le phénomène affecte toutes les branches du savoir, de la science, des arts .. Toute époque, on l’a compris, a ses jeunes et ses vieux, ses anciens et ses modernes. J’avais vocation à être un moderne; les années n’ont pas entamé cette vocation : tourner en rond, comme un derviche, est épuisant; chercher, réfléchir, trouver parfois est fatiguant, mais gratifiant : entre deux mots, il faut choisir le moindre.

3 – LA CRITIQUE DES IDEES NOUVELLES N’EST PAS SEULEMENT UN DROIT, C’EST UN DEVOIR.

Les cacochymes qui tournent en rond, qui sont de loin la majorité, peuplent les Académies, les Institutions officielles, les chaires des facultés; ils sont écrasés de conformisme, de décorations, de distinctions en tous genres (ah ! les décorations !). Souvent de médiocrité (pas toujours, bien sûr), et de lâcheté; dans tous les cas : D’ENNUI MORTEL. Que de dîners en villes, que de féroces jalousies, que d’hypocrisie, que de souplesse d’échine pour en arriver là!  Pour autant, ils sont nécessaires : sans cette race, le monde ne pourrait exister. Même les paranoïaques, disait mon professeur de psychiatrie (le professeur Tusques, voir ce nom), ont le droit de vivre. Leur rôle est de cautionner l’immobilisme, de freiner la nouveauté, sauf au compte goutte. Ils remplissent une fonction sociale.

Il est parfaitement normal et nécessaire que les idées neuves soient soumises au crible de la critique. Ce n’est que lorsqu’elles ont fait la preuve de leur véracité, qu’elles doivent être validées, et se substituer à l’ordre ancien.  Et puis, il est prudent de ne pas faire avancer la société trop vite. Ce que l’on dénomme des  » révolutions « , sont souvent des carnages. La  » Grande Révolution Universelle  » de 1789 a fait de deux à trois millions de victimes, dans les vingt années qui ont suivi. A distance, les désastres continuent (dont les 200 000 bretons sacrifiés en 1914-1918, qui n’auraient certainement pas été jetés dans l’abattoir, si la Bretagne avait conservé ses institutions propres, c’est-à-dire si on les avait laissé être pacifiquement des Bretons, et si on ne les avait pas, par la violence honteuse du lavage des cerveaux, essayé de les transformer en bons petits français, comme ces pauvres petits japonais, transformés par le même procédé, sans la moindre vocation de leur part pour la violence, en kamikaze, assassins malgré eux. La  » révolution  » pol-potienne a fait deux à trois millions de victimes. La révolution national-socialiste a tué six millions de juifs. La  » révolution  » dite  » communiste  » bat tous les records, avec cent millions de morts (d’aucuns sont plus disants, d’autres sont moins disants : bel exploit, en toute hypothèse, d’autant que les survivants circulent en liberté, alors qu’ils devraient être pendus.

4 – JE CONNAIS PARFAITEMENT LE PHENOMENE de l’hostilité provoquée par le désir de faire progresser les choses, pour avoir, jeune, dans des domaines multiples – la médecine, le droit, le droit social – combattu les idées alors en vigueur, dans tous les cas avec succès ( Voir : Mélennec, Wikipédia). La jalousie est toujours au rendez – vous, et est souvent le moteur principal de l’immobilisme (dans ce domaine, la Bretagne bat de tristes records, dont j’ai qualité pour parler, par l’effet d’une lourde expérience). Le deuxième facteur est la sottise, doublée souvent d’une forte couche d’ignorance.

On pourrait citer des milliers d’exemples.  L’un des plus éloquents est celui de Pasteur : ce grand humaniste, ce bienfaiteur de l’humanité a longtemps été combattu par les imbéciles, avant d’être reconnu. Les inventeurs, les découvreurs, les pionniers DOIVENT TOUS EN PASSER PAR LA. Il n’y a presque pas d’exceptions à la règle. Certains d’entre eux le comprennent, l’admettent, voire s’en amusent; d’autres souffrent de ce qu’ils considèrent comme une injustice criminelle des hommes. Beaucoup sont dépouillés par d’authentiques fripons de leurs découvertes (voir les séries télévisées récentes, moins fatigantes à voir, que les lectures savantes, épuisantes pour nombre de nos contemporains; ceux qui lisent la presse spécialisée, verront comment le phénomène affecte même les prix Nobel !!!!). Le bon docteur dont je parle parfois fait partie de ceux qui s’amusent de la chose, quoiqu’il l’ait vécue à ses dépens, tout en la trouvant navrante pour l’espèce (humaine) : l’humour n’est pas une vertu bretonne, mais il existe des exceptions.

Quelques uns, malgré tout, accèdent à la célébrité, finissent par être reconnus et fêtés, donnent leurs noms à des rues et à des avenues, et finissent même à l’Institut. Il en est même qui, bien loin d’être des imbéciles, commencent leurs carrières dans les honneurs avant même qu’elle ne soit commencée. Au hasard de mes lectures, j’ai trouvé cette citation qui concerne ce bon M. LAVISSE, le célèbre historien, auteur de la  » régularisation  » de l’enseignement de l’histoire de France dans les écoles, sous la troisième république, dont la carrière époustouflante illustre ces propos. C’est désopilant :

 » Il régnait sur tout, présidait à tout : rue des Ecoles, en Sorbonne, aux études historiques (…..), boulevards saint Michel et Saint Germain, chez Hachette et chez Armand Colin, grandes puissances de la librairie, aux publications historiques, voire scolaires; rue de Grenelle, où se trouvait le ministère de l’Instruction publique, au Conseil supérieur de ladite; sans compter je ne sais combien de commissions et de cérémonies …. » ( Les lieux de mémoire, tome 1, Page 240; cette citation est de Jules Isaac).

Lavisse, au demeurant homme brillant, intelligent, travailleur, a contribué à  » formater  » les élèves des écoles, en contribuant à sécréter ce catéchisme qui a constitué un pan important de la religion d’Etat que l’on inculquait de force aux enfants sous la troisième république. C’est à six ans que madame Corcuff, notre terrible institutrice, m’a fait apprendre par coeur ma première leçon d’histoire (très) revue et corrigée. C’était une énormité :  » EN CE TEMPS LA, LA FRANCE S’APPELAIT LA GAULE « . J’ai cru que c’était vrai. Tout le monde le croyait, d’ailleurs. Cela se passait en 1947, à Guilvinec. (Rassurez-vous : j’ai beaucoup évolué depuis, et beaucoup appris).

5 – QUELQUES CAS SPECTACULAIRES D’OUBLIS DE L’HISTOIRE, DE DISSIMULATIONS VOLONTAIRES, DE DEFAILLANCES DE LA MEMOIRE HISTORIQUE : Le génocide arménien; le génocide juif; les officiers polonais de Katyn; les millions de morts des régimes communistes.Ce qui s’est passé en Bretagne, à partir des invasions de 1488 et de 1491, ainsi que de la pantalonnade dénommée  » Traité de réunion de la Bretagne à la France « , procède de mécanismes assez similaires.

LES INJURES, LES SANCTIONS, LES PERSECUTIONS EXERCEES CONTRE CEUX QUI PRETENDENT RETABLIR LA VERITE.

Une fois établis les mensonges, le cas échéant  érigés en religion d’Etat – ce qui fut les cas en Russie soviétique, dans les pays dénommés par dérision  » les démocraties populaires « , de sinistre mémoire, en Allemagne nazie – peu d’années, par bonheur -, et, bien entendu, dans le merveilleux pays des droits de l’homme, etc. , les citoyens-imbéciles, endoctrinés par l’école, les journaleux de tous acabits, les collabos des universités , les kapos politiques qui se sont ralliés, pas tous de mauvaise foi, d’ailleurs, s’installent dans cette imposture  » managée  » par l’Etat, qui en fait son fonds de commerce.

Gare à qui n’accepte pas de tourner en rond avec les citoyens-esclaves, et à ceux qui adhèrent aux doctrines officielles, au discours bien-pensant, au  » prêt-à-penser « , au  » terrorisme intellectuel  » (Sur ce point, lire le livre remarquable de Jean Sévilla). ……

L’affaire est d’importance : il sera consacré à ce phénomène singulier – qui se déroule sous nos yeux en Bretagne -, un chapître entier. Le cas de Reynald Secher, qui a (enfin !), réussi à démontrer les abominations révolutionnaires en Vendée, ne sera pas oublié, comme étant particulièrement démonstratif, et honteux pour l’université française.

6 – LE PILLAGE DES IDEES DECOUVERTES PAR LES PREDIATEURS MEDIOCRES QUI LES ONT COMBATTUES.

Ici se situe un phénomène quasi-constant, qui montre à quel point l’espèce humaine est médiocre.

Si le chercheur qui a émis et mis en forme les théories nouvelles, et a fait les découvertes qui lui ont valu tant de critiques, tant de contestations virulentes, tant de persécutions, n’a su prendre les dispositions pour que la paternité lui soit reconnue ad vitam aeternam, ou s’il lui a été indifférent de protéger ses découvertes pour qu’elles ne lui soient pas volées, les vautours qui …….. (à suivre).

II – LES DIFFICULTES DE LA REECRITURE DE L’HISTOIRE.

Ce thème fera sans doute l’objet d’une conférence publique ( à Paris, bien sûr), avant la fin de l’année; décision non prise encore.

Cette conférence traitera du problème considéré dans sa GLOBALITE, c’est à dire à l’échelle du monde, depuis les temps mythologiques jusqu’à aujourd’hui. La Bretagne n’y sera évoquée que d’une manière incidente, comme n’étant qu’un cas particulier, s’intégrant dans l’histoire de milliers d’autres peuples, le phénomène intéressant sinon toutes les nations, en tout cas le plus grand nombre. Seront envisagés, quatre points principaux

1 – L’INVENTION DE L’HISTOIRE : LA MYTHOLOGIE. But et objet de la mythologie : l’histoire avant l’histoire; une histoire inventée.

2 -LA MISE EN FORME DES HISTOIRES NATIONALES PAR LES CHRONIQUEURS, LES POUVOIRS POLITIQUES. Mécanismes, but et objet. Cas de la France et de la Bretagne.

3 – LA FALSIFICATION ET LA REECRITURE DE L’HISTOIRE AU PROFIT DES IDEOLOGIES (Russie soviétique, Chine communiste, Allemagne nazie, France monarchique, Révolution française ….). L’histoire falsifiée mise au service des religions d’Etat, particulièrement des dictatures.

4 – LA REECRITURE ACTUELLE DE L’HISTOIRE DANS LES GRANDS PAYS DU MONDE. Enjeux. Mécanismes. Méthodes. Phénomènes de résistance. Difficultés. Exemples : Russie, France .. Etude de quelques cas spectaculaires : l’affaire Kravtchenko; l’affaire Reynald SECHER, breton traîné dans la boue par l’université pour avoir osé dénoncer, en violation des  » valeurs universelles  » de la révolution de 1789 (sic !), le génocide vendéen et les atrocités commises dans le Comté de Nantes par les sanguinaires troupes françaises.

III – NATIONS. LEGITIMITE. LANGUES ET NATIONS.

1 – CONSTANCE ET STABILITE DU PHENOMENE NATIONAL. Le phénomène national n’est pas une mode passagère, ni le fruit des réflexions plus ou moins farfelues des idéologues. Certains d’entre-eux, on le sait, ont rêvé d’une république mondiale, ou tous les hommes, se tenant par la main, seraient frères. Le bilan est à ce jour désastreux : des dizaines de pays, de langues, de cultures anéantis; une somme de souffrances inimaginables; des cruautés inouies contre des êtres humains innocents, assassinés par des bouchers, des malades mentaux dont certains sont encore en liberté.

LE GOUVERNEMENT MONDIAL, à ce stade de l’évolution de l’humanité, est irréalisable. Il supposerait que les civilisations mondiales soient au même niveau, que les hommes parlent un langage commun, surtout, que les idées, les idéologies, les croyances, les religions soient miscibles et interchangeables. Il ne se produira JAMAIS, car l’homme aura détruit la planète et l’espèce, dans son entier, avant que les conditions de cette fusion soient réunies. Très clairement, sauf quelques farfelus dangereux, qu’on n’a pas pu interner dans les maisons  » spécialisées  » dont ils relevaient à temps, qui ont réussi à faire traduire leurs utopies par des dizaines de millions de morts, personne ne souhaite vraiment qu’une civilisation mondiale unique remplace la mosaïque de cultures et de langues que nous connaissons. L’appauvrissement humain serait insupportable, si nous étions tous pareils. Il n’en est pas moins vrai que les différences culturelles, de croyances, religieuses, engendrent des tensions, des affrontements, des guerres terribles. Je pense que l’humanité doit tenter de dégager des normes communes, parmi lesquelles la principale : LE RESPECT DES AUTRES. Je pense – depuis quarante ans au moins, à un époque ou personne n’osait parler de celà, que les hommes ne sont pas raisonnables, et qu’ils sont condamnés, les moyens de destruction étant encore appelés à croître d’une manière vertigineuse, avant un délai de quelque dizaines d’années, probablement moins : les dinosaures ont disparu, l’espèce humaine est de passage sur la planète terre : elle va disparaître dans un avenir proche.

A l’époque où nous vivons, Le PHENOMENE NATIONAL – qu’on l’approuve ou non -, est un ETAT DE FAIT incontournable : il n’y aura jamais de gouvernement mondial.

2 – ORIGINE DES NATIONS.

Parmi les premiers théoriciens de la nation, beaucoup ont pensé que c’est un phénomène TARDIF, apparu après le 15 ème siècle. Le grand Ernest Renan s’y est trompé, erreur bien pardonnable, si l’on sait son apport considérable à la théorie de la nation, et qu’il est considéré, aujourd’hui, dans le monde entier, comme le théoricien qui a apporté le plus à l’analyse de ce concept (Ernest RENAN, Qu’est-ce qu’une Nation, Editions de l’imprimerie nationale, 1996, pages 223 et suivantes). Du moins situe-t-il l’apparition des nations à l’époque de l’Empire romain, on mieux (dit-il !), a l’époque de la désagrégation de l’Empire carolingien, c’est à dire au 9 ème siècle de notre ère.

Nombre de théoriciens actuels – je fais partie de ceux-là -, pensent au contraire, que la nation naît à partir du moment où les hommes acquièrent assez d’intelligence pour comprendre, pour analyser, pour s’interroger sur leurs origines, pour maîtriser, au moins en partie, le monde végétal et animal, surtout, d’organiser les groupes sociaux dont ils font partie. La majeure partie des théoriciens admettent maintenant, non seulement que les cités de la Mésopotamie, les cités grecques de l’antiquité – pour nombre d’entre elles -, sont d’authentiques Etats- nations (pourvus pour certains d’entre eux d’institutions politiques perfectionnées, voir principalement le livre très documenté de HUMBERT, collection des précis Dalloz …), mais même que les tribus que nous considérions il y a peu comme  » primitives « , sont des Nations authentiques, puisqu’elles concentrent en elles tous les critères qui définissent la nation : une population – même peu nombreuse; un territoire; une longue histoire vécue en commun; une langue; des croyances (mythologiques, religieuses, etc.); des coutumes (c’est à dire des normes obligatoires), etc. Un livre passionnant vient de paraître (….) qui concrétise cette vision des choses, pendant que les tribus indiennes des Etats unis, du Canada, du Mexique, ont accédé au rang de nations – sans guère de difficultés Outre-Atlantique, où ne règne pas la définition stupide de la nation imposée par l’inénarrable pays merveilleux des droits de l’homme, qui a enfermé sa définition dans le concept absurde de  » nation française « , imbécilement décrété par le pouvoir des  » révolutionnaires « , jusqu’à ce qu’enfin cela éclate. Un conseiller de Nicolas SARKOZY lui a fait proférer en public cette énormité :  » En France, LA NATION EST CREEE PAR L’ETAT, L’ETAT PRECEDE LA NATION  » !!!!!!!!!!!!

3 – RAPPORTS ENTRE LA LANGUE ET LA NATION.

Le problème n’est pas, ici de débattre une fois de plus des questions classiques :  » La nation crée-t-elle la langue ? », ou :  » La langue est-elle créée par la nation ? », mais d’envisager le point suivant : la langue est-elle un critère de la Nation (Hagège, le souffle de la langue, Odile Jacob, Paris, pages .. et …) ?

Les premiers théoriciens disaient, à peu de choses près, ceci :  » La nation est un peuple descendant d’ancêtres communs, parlant la même langue, pratiquant la même religion, partageant les mêmes croyances, occupant le même territoire, partageant depuis des siècles le même sort commun ( = la même histoire). Cette approche n’a plus cours, depuis le 19 ème siècle (voir la vidéo filmée sur ABP, consacrée par Louis Mélennec au thème de la nation).

S’agissant de la langue, même s’il existe une langue majoritaire ou dominante, ou fédératrice, même si une langue déterminée est volontiers prise comme porte drapeau dans les revendications nationales ou identitaires, au dépens des autres (le breton, par exemple, aux dépens du français parlé dans la partie Est de la Bretagne), celle-ci, comme le dit excellemment Hagège, devient un symbole, elle est l  » étendard des peuples opprimés  » (idem, page 13). Mais elle n’est pas ce qui définit la nation. Dans le monde, le PLURILINGUISME des nations est la règle. La Belgique, qui est un mauvais exemple, parle trois langues. La Suisse, peuple très uni, parle quatre langues. L’Union indienne, possède 1600 langues (environ). L’un des Etats de l’Union compte plus de 100 langues ! Même le petit Luxembourg, nation unique, parle plusieurs langues ! L’UNILINGUISME est l’exception, et ne concerne guère que les petites ou très petites nations, enserrées dans des îles exigües (les îles Feroé, par exemple), des presqu’îles, des vallées isolées, etc. En Bretagne, on parle trois langues – et non pas deux comme le voudraient nos aimables contributeurs : deux sont en voie d’extinction (le breton et le gallo), par la volonté de la France d’avoir voulu les éradiquer, surtout la première; l’autre est dominante, et est devenue telle par l’horrible technique de l’écrasement des cerveaux, dont il est longuement parlé dans la chronique précédente – même s’il est EXACT, par ailleurs, que le breton a subi a subi un certain déclin à partir du 10 ème siècle, et si les bretonnants étaient appelés, inéluctablement, comme dans tous les petits pays (Grèce, Tunisie, etc…..), à devenir polyglottes, par l’effet naturel des besoins linguistiques qu’engendrent les communications internationales. On voit à quel point est stupide la politique du merveilleux pays des droits de l’homme d’avoir assassiné des langues très anciennes et encore très vivantes, alors qu’il lui suffisait d’attendre qu’elles régressent d’une manière spontanée : le  » génie  » français, une fois de plus, s’est manifesté là d’une façon absurde.

Il en résulte que si une nation change de langue (et adopte celle du dominant, par force (Bretagne) ou pour des raisons de commodité (ex-colonies françaises ou autres), ELLE RESTE ELLE MEME UNE NATION A PART ENTIERE, non pas la même nation que celle dont la langue a été adoptée ou imposée…….. (à suivre).

– VIE, LANGUE ET IDENTITE. En revanche, si la langue ne définit pas la nation, elle est une composante essentielle de l’identité. Sans aller jusqu’à la théorie du farfelu Jacques LACAN ( » l’inconscient est structuré comme un langage « , a dit ce brave homme, comme s’il avait su comment était structuré l’inconscient, et comme s’il avait su comment est structuré un langage), elle constitue un élément CAPITAL DE L’IDENTITE. (Nota : j’ai connu Lacan; le seul génie que je lui reconnais, est celui de la fumisterie). Sur ce point les  » contributeurs  » intéressés par la linguistique – presqu’aucun, si on en juge par le niveau des  » contributions « , quelques unes exceptées -, on lira avec grand profit l’ouvrage de Claude HAGEGE ,  » Halte à la mort des langues  » (Odile Jacob, Paris, 2000, 10, 50 euros). Il existe des rapports étroits entre la langue, la manière de s’exprimer dans cette langue, la personnalité individuelle et collective. N’en disons pas plus ici. Si la langue disparaît, si elle est remplacée par celle du dominant (le français pour les Bretons), il y a toutes les chances d’une intrusion dans le psychisme des dominés, avec les conséquences psychologiques que cela comporte.  » La langue, écrit HAGEGE, EST L’INSTRUMENT MEME PAR LEQUEL UNE CULTURE S’EXPRIME LE PLUS DIRECTEMENT « . L’un des points les plus importants, assurément, est que la langue – avec d’autres facteurs, bien sûr -, est transmetteuse des sentiments et de la sensibilité des peuples.

LES BRETONS SOUHAITENT-ILS VOIR DISPARAÎTRE  CETTE COMPOSANTE ESSENTIELLE DE LEUR IDENTITE ? J’ai toujours dit, en ma qualité de défenseur intransigeant de la Dignité des hommes et des peuples, de ce qu’on dénomme aujourd’hui les  » Droits de l’homme « , que chaque personne a le droit de choisir, en matière de croyances, de religion, de langue … la manière d’être qui lui convient – HORS CE QUI NUIT A AUTRUI. Mais l’évolution de la Bretagne démontre qu’après une phase coloniale de quasi étouffement (voir : la névrose bretonne), l’IDENTITE DES BRETONS N’A JAMAIS ETE AUSSI PUISSANTE, et aussi consciente d’elle même. Les résultats de la dernière consultation politique NE CHANGENT RIEN A CELA. Des tests auprès de la population – y compris francophone -, démontrent que 80 pour 100 ou davantage des citoyens bretons souhaitent une politique active de sauvegarde de la langue, et que les kapos, sur ce point comme sur les autres, ne représentent qu’une petite minorité, d’ailleurs méprisée .

– NAISSANCE. EPANOUISSEMENT, MORT DES LANGUES. Il est exact que les hommes naissent, vivent et meurent. Le phénomène est connu, aussi pour les Civilisations. Et aussi pour les langues. Le monde compte encore plus de 5000 langues. Chaque année, plusieurs langues meurent dans le monde. C’est un drame pour l’humanité. Des hommes meurent de leur âge, de maladie, de mort naturelle. D’autres sont assassinés. Si la langue bretonne était morte de sa mort naturelle, je le regretterai avec une grande tristesse, mais je garderai ma peine pour moi. CE N’EST PAS LE CAS. La langue bretonne a – même si son déclin était inscrit dans l’évolution des temps, non sa mort, car elle aurait subsisté des générations encore, comme toutes ces langues vivaces que sont le basque, le flamand, l’alsacien, et des centaines d’autres. La langue bretonne A ETE ASSASSINEE. Le crime de la France, ainsi, est double : en sa qualité de langue nationale non dominante, l’idiome breton était appelé à co-exister naturellement, pour ceux qui le parlent, avec le français et l’anglais – langue aujourd’hui internationale -; il n’était pas nécessaire de persécuter les locuteurs; la sottise s’est ajoutée au comportement abject  des gouvernements successifs du pays des  » droits de l’homme « . Le drame qui s’est joué en Bretagne se déroule aujourd’hui, sous nos yeux, au Tibet. La Bretagne est bien LE TIBET DE LA FRANCE.

IV – REECRIRE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE EST UNE OBLIGATION MORALE STRICTE.

J’ai dit maintes et maintes fois pourquoi, à partir du moment où j’ai commencé à avoir la révélation de ce que fut la Bretagne, j’ai ressenti un immense besoin de connaître la Vérité sur cette histoire. Avec les années, prenant conscience de l’injustice monstrueuse dont les Bretons ont été victimes – souvent par leur faute, d’ailleurs -, il m’est apparu que mon devoir était de contribuer à corriger cette injustice. D’où ce voyages insensé, non pas seulement dans le passé des Bretons, mais aussi de très nombreux pays (en particulier la Chine, le Japon, le Tibet, la Russie …..), de nombreuses civilisations, de nombreuses mentalités …….. Je n’ai pas eu de mérite : ma passion, incluse dans mes gènes, a été éveillée à l’histoire, à l’âge de six ans, par mon institutrice d’alors, à Guilvinec, village très dur et très intolérant dans lequel j’ai été condamné à passer mon enfance. Cette passion ne m’a plus quitté, il n’y a pas d’apparence que cela cesse, sauf avec la mort. Mon enrichissement personnel, au contact de personnes venant de tous les horizons – en particulier les Français, parmi lesquels je vis depuis 1966, ce qui est un grand bonheur, car ils ont développé une large aptitude à écouter et à essayer de comprendre, même si leur narcissisme insensé les persuade qu’ils sont en tout les meilleurs -, a été considérable. J’ai échappé à l’enfermement que constitue l’obligation de vivre dans le pays où on est né.

Je ne supporte pas l’injustice. J’ai consacré toute ma vie à la défense de la Dignité des êtres humains. Candidat à la succession du médiateur de la République française, en 1998 (voir : Mélennec, lettre au Médiateur de la république), j’avais rédigé à l’intention du gouvernement, si ma candidature avait prospéré, deux gros cahiers de réformes à effectuer au sein de l’Etat; l’un d’eux était entièrement consacré aux abus commis quotidiennement  dans l’appareil judiciaire, et à l’urgence de les supprimer; il était envisagé, notamment, la suppression des juridictions d’exception, la nomination des juges par des organes indépendants du pouvoir politique, l’alignement strict, au nom de l’égalité des citoyens devant la loi, de la responsabilité des magistrats et des fonctionnaires, sur les dispositions applicables aux autres citoyens, sans aucun texte d’exception en faveur de ces deux catégories de personnes – qui ne sont jamais poursuivies, et jamais condamnées, si ce n’est dans de rarissimes exceptions -, l’interdiction stricte pour les procureurs de la République de classer les dossiers, sans avoir à s’expliquer très clairement sur les motifs des classements, sauf aux citoyens de faire appel des décisions injustes desdits procureurs, ET DE LES POURSUIVRE, eux personnellement, en cas de faute de leur part; l’introduction de citoyens au sein même des juridictions (comme cela existe dans les cours d’assises; L’INTERDICTION POUR LES MEMBRES DU PARQUET (les Procureurs, principalement), de porter le titre de magistrats, désormais réservé aux seuls juges du siège; la désignation des procureurs par leur seul titre d’avocats de la république; l’obligation pour eux d’entrer dans les tribunaux par la même porte que tout le monde – celle de l’entrée de la salle d’audience -, ET DE S’ASSEOIR NON PARMI LES MAGISTRATS, mais sur le même banc que les autres avocats. Plus : j’ai proposé que ces juridictions d’exception que sont les tribunaux administratifs, les Cours administratives d’appel, le Conseil d’Etat soient SUPPRIMES, la totalité de l’appareil judiciaire devant être refondu en UN SEUL ORDRE JUDICIAIRE, dans lequel l’Etat ne posséderait AUCUNE FAVEUR, et serait traité comme un plaideur ordinaire, à l’égal des citoyens. Etc., etc., etc ….

Combien étions nous à soutenir ces idées, alors, à haute voix, publiquement ? Fort peu, et, la vérité oblige à le dire, aujourd’hui, ce n’était pas sans une certaine appréhension : ce qui fait partie aujourd’hui du débat public, était en ce temps là vécu par les pouvoirs publics comme une agression insupportable, qui nous exposait à des risques, qui se sont d’ailleurs parfois traduits d’une manière concrète.  Je rends hommage, aujourd’hui, à Claude REICHMAN, qui m’a reçu si souvent dans ses émissions : cet homme aurait du avoir un destin national; mais il était d’une honnêteté intransigeante, d’un courage et d’une franchise exemplaires, d’une intelligence et d’une culture hors normes. Aucun pouvoir ne souhaite avoir un homme d’une telle valeur en son sein : voilà pourquoi M. M. Kouchner et  Lang sont les personnes les plus populaires de France. (Pour l’anecdote, vous souvenez vous de l’ascension annuelle de la roche de Solutré par François Mitterand ? Ce pauvre Lang, vêtu de rouge, de bleu de vert … collait à ses basques, à quelques centimètres du Maître si utile à sa carrière. J’ai conservé cette image : Mitterand fatigué, assis sur son fauteuil, à mi-distance du sommet, caricature d’empereur épuisé, devenu tel par la servitude volontaire de ceux qui avaient ardemment souhaité faire carrière autour de lui, lui qui n’avait jamais dépassé la capacité de présider les comices agricoles, et encore ! Sur le sol, A SES PIEDS, son chien à droite, Lang à gauche, tous deux assis dans l’herbe : pour moi, venu d’une contrée où les chevaliers de la table ronde avaient laissé un idéal encore élevé, une vision d’effroi, d’horreur, d’épouvante, et de honte.

Je me suis toujours publiquement exposé, à Paris, dans les combats pour la Justice, alors même que j’étais en fonctions, m’exposant à des dangers très réels, et même graves (Google : Mélennec responsabilité des magistrats; colloque sénat mélennec; mélennec affaires Gruarin, Faure, calvaire de l’abbé Maurel, à lire absolument, publié par les Editions de Paris, à mon initiative; Mélennec, affaire Aubry, Gayssot, Guigou; Mélennec, affaire Lebranchu; Mélennec, médecins au noir; Mélennec, l’Express, la loterie du handicap; Mélennec, délinquance de l’Etat, etc …).

Chose rétrospectivement drôle : il y a une dizaine d’années, j’ai déposé plainte contre Martine Aubry et Jean Claude Gayssot, ministres EN EXERCICE, devant la Cour de justice de la République, cette juridiction d’exception, créée sur mesure en 1993 pour ….. juger les ministres coupables de crimes et de délits, et qui se montre si étrangement indulgente (sang contaminé, affaire Pasqua ….), ou qui classe les dossiers sans les examiner, et sans motiver leurs décisions de rejet, pratique STRICTEMENT interdite par le Droit. Les huissiers, payés par mes deniers, sont allés dans leurs bureaux, tremblant de peur, les sommer de RESPECTER LA LOI FRANCAISE, comme tout le monde. Aussitôt après, je suis allé au ministère de l’intérieur, tout raconter au Directeur des renseignements généraux, M. Bertrand, à qui j’ai remis un rapport écrit (en fait, la plainte au Procureur Général de Paris) qu’il m’a promis de remettre, avant que deux jours soient passés, aux cabinets de Lionel Jospin, premier ministre, et de ce regrettable Jacques Chirac, président en titre. Dans la semaine, j’ai tout raconté à radio courtoisie, où l’on m’a reçu en urgence, pour me protéger. Cette singulière affaire est à elle seule un véritable roman. Qui peut croire que trois ou quatre branleurs bretons m’empêcheront de faire mon devoir, de dénoncer l’imposture, de parler des horreurs qui se sont déroulées en Bretagne sous la France, lumière et phare du monde ? Ils doivent commencer à apprendre à orthographier correctement leur nom; quand à savoir construire des phrases, c’est une toute autre étape, qui ne sera jamais atteinte; quant à se dévoiler en public, ah, là !).

Il est grandiloquent de le dire : mes actes n’ont pas d’autre motivation que celles-là. Mon action et mes écrits sur l’histoire de la Bretagne se situent, STRICTEMENT, dans la même ligne. Tant pis si des Bretons sont incapables de le comprendre. La Bretagne a été vaincue lors des invasions de 1488 et de 1491 par sa faute. ELLE SE MAINTIENT TOUJOURS, au 21 ème siècle, en situation de vaincue, par ses divisions stupides, et son incapacité à élaborer une stratégie cohérente.

Je suis contre tous les totalitarismes, de droite comme de gauche, ceux qui ont conduit à l’édification, pour la honte de l’humanité, de goulags et de camps de concentration. Leurs auteurs sont deux aspects de la même réalité. Je déplore que les uns soient encore en liberté, alors que les autres ont été jugés, et justement condamnés. J’approuve entièrement les Juifs d’avoir condamné à mort le criminel contre l’humanité EICHMANN, et de l’avoir exécuté. Je désapprouve que les Palestiniens soient empêchés de se constituer en Etat. Je désapprouve et ai honte de l’état larvaire des Bretons, alors que leurs archives historiques d’Etat souverain sont d’une exceptionnelle valeur, et qu’ils vont leur chemin en baissant honteusement la tête : n’eut été le lamentable corps politique qu’ils se donnent depuis des générations, alors que leurs choix électoraux sont libres, IL Y A LONGTEMPS QUE LA BRETAGNE AURAIT DU REPRENDRE LA TOTALITE DE SON TERRITOIRE, EN MEME TEMPS QUE SES PREROGATIVES D’ETAT SOUVERAIN, associé ou non à l’Europe, ce qu’il appartient aux Bretons seuls de décider. Je pense aussi que le temps consacré aux génocides et aux horreurs commises par l’espèce humaine sur les écrans de télévision, la presse, les radios, est très inéquitablement partagé : ils n’est presque jamais parlé du génocide arménien, ni des atrocités commises en Loire atlantique, à Nantes, en Bretagne, ni des abominations soviétiques et chinoises. Les Bretons, ici encore, sont gravement coupables : ILS N’ONT PAS ETE FICHUS D’OBTENIR UNE SEULE EMISSION sur les écrans de la télévision française, sur les noyades de la Loire, sur les abominations que j’ai dénoncées – après d’autres – dans le livre bleu de la Bretagne. OR, C’EST LA PRESENCE DANS LES MEDIAS qui permet à un collectivité déterminée de s’affirmer.

J’ai écrit dans ma  » lettre  à Kriglo, » que je ne suis – hélas ! – pas surpris de cette situation, ayant vécu au Guilvinec pendant les dix-huit premières années de ma vie (voir cette lettre dans Google)

Le maréchal de Montesquiou, nommé commandant en chef en Bretagne, avant la  » révolution « , au service de la puissance étrangère française, excédé par la résistance bretonne à tout ce qui venait de France, a écrit cette phrase admirable :  » L’esprit breton est d’un entêtement au dessus de toutes les nations du monde  » (Cité par Skol vreizh, page 389); ( et pan, une fois de plus pour les négateurs des nations !). C’était, évidemment, bien avant Le Drian, Rohan, Lebranchu et autres. La femme du proviseur du lycée de pont-l’Abbé, dont je fus l’élève plusieurs années durant, me pointait souvent du doigt :  » Une tête de pipe (sic !) comme celle de Mélennec – disait-elle -, VOUS N’EN VERREZ JAMAIS PLUS !  » J’ai toujours estimé qu’elle me faisait un grand honneur : on n’est pas près de me voir décrocher, donc. Madame Millet, au demeurant, était une très brave femme.

TANT DE TALENTS BRETONS EN BRETAGNE, EN FRANCE, ET DANS LE MONDE. TANT DE TALENTS PERDUS.

La Bretagne fourmille de talents, de toutes natures. …….. Le gouffre, a dit dans une formule particulièrement heureuse Gérard Haddad, est de ne pas avoir de références, de projet commun. (Il ajoute :  » Beaucoup d’Israéliens ont une véritable haine du judaïsme, de la religion juive. Je ne suis pas un juif religieux, mais je considère QUE C’EST MON HERITAGE « ) (Langues, une guerre à mort, Editions Corlet, Marianne, 2000). (Livre recommandé de Gérard Haddad, pour savoir ce qu’était Lacan : Le jour où Lacan m’a adopté, Grasset et Fasquelle, Paris, 2002).

Combien de peuples, en Europe, peuvent se prévaloir d’autant de références que les Bretons, et si solides ?

Malheureusement, les Bretons sont atteints d’une maladie chronique : l’instinct d’auto-destruction. Dès que l’un d’eux a une idée intéressante, un projet intéressant – surtout si cette idée, ce projet, sont désintéressés, résolument altruistes, une foule de jaloux, de hargneux, se lèvent : IL FAUT A TOUT PRIX DETRUIRE. Les jaloux sont d’authentiques malades, la Bretagne fourmille de cette espèce. Il y a, la-dessous, même si cela n’explique pas tout, beaucoup de haine de soi… (A suivre).

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LA MISE A MORT DE LA LANGUE DES BRETONS PAR LA FRANCE .

Le texte qui suit, dans sa première version, rédigée en 2010, est une ébauche. Le présent article est composé au fur et à mesure, essentiellement à partir des sources, et de très nombreuses citations, qui l’enrichiront progressivement. Pour l’essentiel, il est écrit à main levée, de mémoire. Il sera complété, corrigé, petit à petit, lorsque les idées maîtresses seront en place. Si faire se peut ( et si le temps le permet !). Les fautes de style et d’orthographe sont appelées à disparaître. Toutes les citations seront référencées, de manière à les authentifier (ce qui ne servira sans doute à rien, car en Bretagne, les blogs servent surtout à s’injurier, non à s’instruire). Il est dédié à ceux qui ont laissé mourir la langue de leurs ancêtres. Lorsque cette langue sera morte, ils pourront raconter à leurs enfants et à leurs petits enfants ce qu’ils ont fait.

Tous les linguistes du monde considèrent que toute langue est un trésor, et fait partie du patrimoine mondial. Le politique surnommé  » l’homme aux quarante bourses d’études pour le breton « , ( = Le Drian), destinées à compenser la disparition de 20000 locuteurs chaque année, et son équipe, laissent dépérir misérablement cet élément capital de notre Identité « , alors que plus de 70 pour 100 de la population veulent son maintien). Plutôt que de renvoyer aux références qui permettraient de consulter les Archives (seuls quelques dizaines de Bretons, sur plusieurs millions, prennent la peine de s’y rendre, je renvoie aux ouvrages usuels, que l’on peut consulter dans toute bibliothèque des villes de moyenne importance (Quimper, Vannes, Brest ….).

J’ai parfois  » rajeuni  » les textes, pour les traduire en français moderne, notamment en remplaçant un mot ancien, incompréhensible, ou désuet, par son équivalent actuel, en prenant bien soin de ne pas en altérer le sens, faute de quoi il pourrait n’être pas compris, surtout des lecteurs de la jeune génération, qui n’ont reçu aucune formation classique, et pour lesquels le français du moyen-âge est aussi imperméable que l’hébreu.

I – LES ORIGINES : LE BRETON INSULAIRE DE LA BRETAGNE, ET LE BRETON DE L’ARMORIQUE : UNE FILIATION ETABLIE PAR LES LINGUISTES. LE BRETON : UNE LANGUE D’ORIGINE CELTE, ANTIQUE. LE FRANCAIS : UNE LANGUE ISSUE DU LATIN, RECENTE.

LA LANGUE DES BRETONS : SON ANTIQUITE; SON EVOLUTION.
On pense  que les Celtes qui arrivent dans l’embouchure de la Tamise, vers le 5 ème siècle avant Jésus-Christ, et qu’on désigne sous le nom de Bretons, constituent, du temps de César, une civilisation particulière. Celui-ci, dans son célèbre ouvrage La guerre des Gaules, leur consacre de longs développements. Nul doute, en effet, s’ils sont bien issus de la branche celte, qu’ils sont distincts des Gaulois.

La langue est un élément important de toute civilisation. Bien sûr, ces hommes, pourvus comme les autres des organes de la phonation…. PARLENT ! Et les Bretons – car ce sont des Bretons authentiques, nul doute à cet égard -, ne parlent ni le grec, ni l’hébreu, ni l’araméen, ni l’égyptien, ni le latin ! Ils parlent LEUR LANGUE, le breton.

Beaucoup plus tard, par vagues successives, un certain nombre d’entre eux émigrent en Armorique (la Bretagne actuelle), du 3 ème siècle au 8 ème siècle – croit-on, sans certitude absolue à cet égard. Bien sûr, ils transportent avec eux leur idiome. On ne sait pas grand chose de cette langue, malgré les travaux de Fleuriot et d’autres.

La langue que parlent les Bretons du temps de César (est-elle unique ? S’agit-il de langues voisines, plus précisément de formes proches les unes des autres, c’est à dire des  » dialectes  » issus de la même matrice ? ). Comme toutes les autres, elle évolue. Du 5 ème au 10 ème siècles de notre ère, elle se scinde très progressivement en plusieurs branches : le gallois (Pays de Galles), le cornique (Cornouaille anglaise), et le breton armorique, le nôtre. La langue parlée par les Bretons de (Grande) Bretagne est du breton antique, celle qui donnera, par l’évolution naturelle des choses, les trois langues ci-dessus, qui conservent une grande parenté pendant des siècles. Les témoignages conservés prouvent que les habitants du Pays de Galles, de Cornouaille, et de la Petite Bretagne, considèrent QU’ILS APPARTIENNENT A LA MÊME NATION, pendant de longs siècles. De même, des témoignages attestent que pendant plusieurs siècles, les trois peuples (les Gallois, les Cornouaillais d’Outre-Manche, les Bretons d’Armorique), se comprennent, leurs langues ayant la même origine.

LE FRANCAIS : DU LATIN PARLE, DU LATIN ABÂTARDI, UNE LANGUE CREOLE ?

Longtemps, la position de Brunot, éminent linguiste, dont le monumental ouvrage a fait autorité (Histoire de la langue française, A. Colin, Paris, 1907, réédition 1966), a tenu lieu de religion :

 » Le français n’est autre chose que le latin parlé dans Paris et dans la contrée qui l’avoisine, dont les générations qui se sont succédé depuis tant de siècles ont transformé peu à peu le vocabulaire, la grammaire …. par une progression graduelle … »

Cette manière d’analyser les choses, pour n’être pas entièrement fausse, est trop simple. Le français, comme l’admettent aujourd’hui les linguistes, est très probablement le patois (ou le dialecte, disent certains auteurs) de Paris et des régions avoisinantes. Mais ce n’est pas seulement du latin déformé ou abâtardi.  Cet idiome est une langue  » créole « , c’est à dire composée de différents éléments – une sorte de « moyenne « , en quelque sorte, des différentes langues confrontées au quotidien dans cette région : le latin écrit et parlé par les érudits – considéré comme la langue noble par excellence -; le latin populaire, parlé par le peuple; le peu qui reste de la langue des Francs (le francique); enfin, ce qui reste du gaulois de cette région, qui est un langue celte. Dire que le vieux français est du  » latin abâtardi « , est partiellement exact, dans la mesure ou la langue mère, la  » matrice  » est le latin; mais en réalité, le vieux français est une  » mixture  » dans laquelle les autres langues parlées tiennent aussi leur place, si faible soit-elle (Google : Les origines de la langue française, par Michèle Perret, professeur de linguistique). Peu à peu, cet idiome évolutif gagne en importance, et s’étend géographiquement avec le développement de la dynastie issue de Hugues Capet (élu roi théorique de la Francia occidentalis en 987); les régions qui passent sous le contrôle des Capétiens au fil des générations adoptent peu à peu le langage du peuple qui entoure Paris : c’est la théorie de  » l’extension du francien, dialecte de l’Ile-de-France, en suivant les progrès politiques de  » la tâche d’huile capétienne  » (Cerquiglini, page 6).

Au 13 ème siècle, le français a déjà un ère d’extension notable, et est parlé par des érudits, des commerçants, des clercs de quelques pays voisins.

En 1539, l’Edit de Villers-Cotterêts l’impose comme langue judiciaire de tout le royaume. La  » révolution « , et les régimes qui se succèdent  en France jusqu’à 1950-1960,  par la persécution et la force, imposent cette langue dans ce qu’on dénomme aujourd’hui  » l’hexagone  » (voir l’article ci-après). Par la violence exercée sur les esprits, spécialement sur les enfants bretonnants, le breton recule, pour être quasi éradiqué en Bretagne en 2000-2010, en dépit des efforts méritoires (par les écoles Diwan, notamment) pour le sauver. Le Breton actuel – ce qu’il en reste, par l’oeuvre  » civilisatrice  » de la France -, est l’héritier du Breton que l’on parle dans l’Ile de Bretagne ( = la Grande Bretagne) du temps de César, très largement transformé, bien entendu, par les siècles. Cette langue n’est pas plus figée que les autres.

L’idée fondamentale que l’on doit retenir ici est la suivante : même si le breton actuel ne ressemble pas à celui que parlaient nos ancêtres d’Outre-Manche, il y a UN AUTHENTIQUE CONTINUUM entre ce breton antique et notre breton à nous. Le breton actuel est l’héritier du breton antique, comme le grec moderne est l’héritier du grec ancien ( nous ne disons pas du grec  » classique « , car celui-ci était la langue  » mandarinale  » des grecs cultivés de l’antiquité). Le français – ce patois qui a  » réussi « , selon l’excellente formule de Henriette Walter, l’illustre linguiste -, ne prend son essor qu’au 11 ème siècle. Il y a continuité entre le breton parlé dans l’Ile de Bretagne, avant Jésus-Christ, et le nôtre, même si les différences sont très sensibles, voire très importantes; il y a, de la même manière, continuité entre le patois de la région de Paris, et le français actuel, avec, bien entendu, des transformations notables que l’on peut suivre de siècle en siècle (Sur la  » naissance du français « , voir le livre précité de Bernard Cerquilini, ouvrage assez confus, et surtout Henriette Walter, »  le français dans tous les sens « ; mes positions rejoignent celles de Walter, qui sont toujours frappées au coin du bon sens; sur le Moyen français, je conseille de lire le livre de Gaston Zink, Que sais-je, Paris, 1990).

Ainsi, on a la certitude quasi-absolue que le breton est une langue d’origine antique, et que le français est une langue tardive. C’est normal : les Bretons sont une nation d’origine très lointaine, les Français une nation récente. Ce n’est en rien flatter l’égo des Bretons que de dire cela : C’EST LA VERITE. Voila un nouveau tabou renversé : la langue des ploucs bretons est un trésor. Le laisser dépérir – ce que font les politiques actuels -, EST UN CRIME authentique contre les Bretons : messieurs les députés et sénateurs, vous savez de qui je parle : de vous.

L’ancienneté absolument non comparable chez les deux peuples, explique pourquoi le sentiment d’appartenance est si friable et si faible chez les Français, si puissant chez les Bretons; aussi furieux même, comme j’ai pu le constater chez les Bretons de Paris et de l’étranger; rappelez vous que Le Clézio, prix Nobel, dont la famille avait émigré au 17 ème siècle, se dit et se sent breton ! Si madame Françoise Morvan essaie à toute force de nier son identité bretonne, c’est par l’effet d’une pathologie : idéalisant son pays et sa langue dans sa prime jeunesse, elle a vécu, au sein de l’université bretonne, parmi des médiocres, des jaloux, des mesquins, qui de surcroît ont exploité son oeuvre à leur profit : elle a pris ces personnages en dégoût – avec raison -, et a englobé tous les autres bretons dans sa réaction violente de rejet (en quoi on ne peut lui donner raison, bien que d’autres,  croyez le bien, ont eu la même tentation, en sachant pourquoi, ayant été victimes, comme elle, d’injures aussi  grossières que vulgaires. En femme hypersensible, portée à idéaliser – comme beaucoup de personnes de sa race -, elle a brutalement atterri dans la médiocrité quotidienne des hommes, et n’a pas su redonner aux choses leur vraie dimension. Ses interlocuteurs n’ont pas été à la hauteur de ses idéaux. En quittant la Maison, elle aurait du leur cracher dessus, une fois pour toutes, et ne plus regarder en arrière. C’est en femme blessée qu’elle a réagi, avec excès, se lançant dans une croisade qui n’en valait pas la peine, mais qui a nui à la Bretagne et à elle même. Il y a chez elle une vulnérabilité psychologique certaine, elle a des circonstances atténuantes. Je suis sûr que, lorsque nous nous rencontrerons – ce qui est inévitable dans un village comme Paris -, nous serons d’accord sur plusieurs points au moins.

En revanche, si le Mélenchon  » (l’homme des   » mélenchonneries  » : mélenchonneries et Mélenchon sont consubstantiels, les unes ne vont pas sans l’autre, et vice-versa) confond les bretons avec les nazis, croit que Diwan est une secte,  admire l’oeuvre des tortionnaires chinois au Tibet, c’est l’effet d’une autre pathologie autrement plus grave. On se demande s’il est raisonnable de le laisser divaguer en liberté, sans danger pour les populations civiles. Ceci, c’est au corps médical spécialisé de le dire. Qui vivra verra.

DEUX ENORMITES LINGUISTIQUES : LE SERMENT DE STRASBOURG N’EST PAS L’ACTE DE NAISSANCE DE LA LANGUE FRANCAISE; LE CODEX DE LEYDE N’EST PAS L’ACTE DE NAISSANCE DU BRETON.

QUE SONT LE SERMENT DE STRASBOURG ET LE CODEX DE LEYDE ?

Charlemagne, couronné empereur en l’an 800 par le Pape, meurt en 814. Son fils Louis – dit Le Pieux -, lui succède. Il meurt en 840. Il laisse trois fils, qui entrent violemment en conflit : Charles (dit  » le chauve « ), Louis (dit  » le germanique « ), Lothaire. L’immense empire carolingien est partagé en trois parties, en 843. La partie Ouest (ou occidentale), dont les limites correspondent, grosso-modo, aux trois quarts de la France actuelle (Bretagne exceptée, car ELLE A TOUJOURS ETE EN DEHORS DES POSSESSIONS MEROVINGIENNES ET CAROLINGIENNES), échoit à Charles. La partie Est (ou orientale), échoit à Louis; la partie centrale, dite « Lotharingie « , échoit à Lothaire, qui bénéficie de surcroît du titre d’Empereur. L’année précédente, en février 842, Charles et Louis se lient par serment contre leur frère Lothaire. Deux textes sont rédigés : l’un en langue  » tudesque  » (pour simplifier, la langue tudesque est considérée comme le vieil allemand), l’autre en langue « romane  » (indispensable : Nithard, Histoire des fils de Louis le pieux, Paris 1964). La légende naît : la version en langue romane serait – dit-on, jusqu’aux travaux actuels -,  » du vieux français « ; pire : L’ACTE DE NAISSANCE DU FRANCAIS ! (à suivre)…..

Les quelques feuillets qui constituent le Codex dit  » de Leyde « , du 8 ème siècle, qui n’est qu’une liste de plantes médicinales, n’est évidemment pas L’ACTE DE NAISSANCE DU BRETON ! Les Bretons savaient parler depuis de très longs siècles, comme tout le monde, il n’ont aucun besoin d’une liste – contestable – de végétaux pour que leur langue soit réputée ridiculement issue de cette énumération !

LE SERMENT DIT  » DE STRASBOURG  » n’est CERTAINEMENT PAS l’acte de naissance de la langue française. Pourquoi lit-on partout cette sottise ? Deux linguistes connus – après avoir démontré le contraire (Hagège, page 22;  Cerquiglini, La naissance du français, collection Que sais-je ? PUF, Paris, 2007, page 126), se rallient à cette thèse absurde, contre toute logique.

Plusieurs arguments, MAJEURS, militent contre cette aberration :

1 – Les langues ne naissent pas en un moment déterminé, à une date fixe. COMME LES NATIONS, elles naissent, se développent et prennent corps dans un temps LONG, qui se compte par siècles. Assigner à la naissance du français et du breton une date précise (14 février 842 pour le serment de Srasbourg), est une stupidité. 842 est l’année au cours de laquelle le roi Charles le Chauve et le roi Louis le germanique ont prêté un serment d’alliance devenu célèbre, en aucun cas l’année de la naissance du français. Que Hagège, professeur au Collège de France ait pu écrire cela, jette la suspicion sur toute son oeuvre, sinon même la discrédite (personnellement, je lis ses livres toujours avec la plus grande méfiance). (Ce bon monsieur a dit des Bretons, devant les caméras de la télévision : « Les Bretons étaient des sauvages, la France les a civilisés !)

2 – Malgré les tonnes de littérature écrites sur le serment de Strasbourg, aucun linguiste n’a pas déterminer DANS QUELLE LANGUE il est écrit. C’est la langue  » romane  » (romana lingua), dit Nithard, témoin de ce serment ( page 103, et les notes, très importantes). Mais quelle langue romane ? On s’est évertué, en étudiant le vocabulaire, la structure des phrases, etc.. à tenter de le savoir. On admet généralement que c’est l’un des très nombreux dialectes du Nord de la France. Mais est-ce le Picard, le  » Francien « , le dialecte lyonnais, ou même le dialecte poitevin ? Aucune preuve qu’il s’agit du  » francien « , idiome de Paris et de sa région. Il est absurde de dire que la langue du serment est  » du vieux français « : s’il s’agit du lyonnais ou du poitevin, ce n’est certainement pas du  » vieux français  » !

3 – On ignore, strictement, qui a rédigé le texte. La question paraît oiseuse, elle ne l’est pas. Assurément, quelqu’un de l’entourage du roi Charles le Chauve. Mais il faut se souvenir que Charles et Louis, nés à Francfort de la même mère, Judith de Bavière, sont GERMANOPHONES, comme tous les Carolingiens. Charles ne vit pas à Paris, mais itinère de lieu en lieu. Ses collaborateurs appartiennent à plusieurs nations, et, assurément, à plusieurs régions du royaume qui lui a été attribué en 843, la  » Francia Occidentalis « . Si le rédacteur du serment est parisien, il a probablement rédigé son texte dans la langue de sa région. Mais s’il est Picard, Poitevin, Lyonnais ? Cette nouvelle incertitude s’ajoute aux autres. Elle est d’un grand poids.

4 – Les textes dont on dispose depuis 842 jusqu’à l’éclosion du français médiéval, ne permettent pas d’établir scientifiquement un continuum entre le dialecte de Paris, le serment de Strasbourg, et ce qui va devenir plus tard le français.

Force est de dire qu’on ne sait strictement pas si la langue de ce serment est celle qui, à la suite des transformations au cours des siècles qui suivent, est du français ancien (du francien), ou un autre dialecte de la moitié Nord de la France.

POUR RESUMER : le breton est une langue celtique, héritière d’un idiome très ancien, antérieur au latin; le français est une langue romane, issue du latin. Ceci résume tout. Il était temps que cela soit dit clairement, et que ceux des Bretons qui ignorent qui ils sont, se grattent la cervelle pour comprendre, enfin, qu’ils ne sont pas français. Que les linguistes, donc, lisent attentivement ma propre argumentation. Il est douteux qu’ils ne s’y rangent pas.

Porté par vocation à théoriser, en particulier sur la naissance, l’épanouissement, la mort des langues, je ne prends pas à mon compte la phrase qui suit,  qui vient en conclusion d’une longue dissertation sur la comparaison des langues européennes, sur les  » faiblesses  » du français, et sur la richesse d’autres idiomes – le basque, le russe, notamment -, mais je ne peux m’empêcher de la citer. Elle émane du plus remarquable linguiste avec qui j’ai communiqué pendant des années, un Breton, rejeté par les imbéciles sur des considérations politiques, sans aucun égard à son savoir de spécialiste des langues, et qui a enseigné dans les universités :

 » …. Cela tient à la déficience du français, beaucoup plus qu’au mérite du breton, car le français – si  » précis  » au dire de ses thuriféraires, qui ne comprennent NI NE PARLENT AUCUNE AUTRE LANGUE -, est l’un des IDIOMES LES PLUS MINABLES D’EUROPE « .

Ce texte est de Goulven Pennoad, écrit comme cela. Je n’en change pas un mot. L’homme qui a écrit cette phrase, est le plus savant avec qui j’ai eu l’honneur de m’entretenir, maintes et maintes fois. Je transmettrai plus tard la copie de ces correspondances aux éditions Préder, qui les conservera pieusement (Voir ce mot dans Google). Si les Bretons s’intéressaient à leur langue, elles pourraient être publiées. Je pense que l’opinion qu’il émet ci-dessus n’est pas entièrement objective, mais je me réserve le temps de la réflexion, avant de trancher.

POUR L’ANECDOTE. Aussi incroyable que cela paraisse aujourd’hui, en 1954, année durant laquelle j’ai été l’élève de M. Sébastien Volant au lycée de Pont l’Abbé, cet exceptionnel professeur, qui nous a fait aimer la langue française ( = la deuxième langue nationale de Bretagne,  je le souligne), nous obligeait à apprendre le serment de Strasbourg, rédigé dans une langue incompréhensible, ….. par coeur ! Plus étonnant : en 2010, 56 ans plus tard, je teste parfois ma mémoire, non sans amusement, en récitant ce texte bizarre, presque sans faire  de faute ! Jugez comme nous sommes loin du français actuel :

 » Pro Deo amur, et pro Christian poblo et nostro commun salvament, dist di in avant, in quant Deus et savir me dunat , etc. etc. etc. « 

Traduction :  » Pour l’amour de Dieu, et pour le salut commun du peuple chrétien et le nôtre, à partir de ce jour, pour autant que Dieu m’en donne le savoir et le pouvoir, etc. « 

Qui pourrait croire qu’un Breton de Guilvinec connait par coeur le serment de Strasbourg, alors que d’autres, qui collaborent si brillamment à des émissions radiophoniques d’histoire, ne connaissent plus ni l’orthographe, ni la grammaire, ni la syntaxe, ni l’art de ponctuer la phrase ? On pourra, pour vérifier tout cela, se reporter à l’émission  » Lumière 101 mélennec bretagne assassinée  » (par Google), diffusée maintenant sur Youtube, sous la titre : Langue bretonne, langue française, mélennec : les sottises colportées sur la langue française vous feront mourir de rire ! Je connais des Bretons qui, humiliés par la France de 1789 à nos jours, vont se réjouir, et qu’ils ne feront pas semblant, juste retour des choses.

II – LA BRETAGNE DUCALE : LE BRETON DU TEMPS DE LA SOUVERAINETE DE LA BRETAGNE (2)

Même si les insultes que les deux peuples ennemis se jettent à la figure sont nombreuses, celles en provenance de France, visant la langue bretonne sont rares avant les invasions de 1488 et de 1491 : le breton une langue noble et, quoique la linguistique soit encore bien loin d’apparaître à l’horizon, elle est considérée comme antique – d’où sa noblesse, et le respect qu’on lui témoigne.

Ceci, soulignons le bien, ne traduit pas seulement le jugement que les Bretons portent sur leur langue, parce qu’elle est la leur : c’est l’opinion de TOUTE L’EUROPE : vieille Nation, considérée telle par tous, la Bretagne est aussi l’un des Etats les plus puissants au XV ème siècle, le Duc est un personnage considérable sur la scène internationale (Voyez : les fiancés d’Anne de Bretagne, mélennec, par le moteur Googgle).

En 1404, l’espagnol Games, plein de considération pour cette langue, écrit :  » On appelle ainsi un breton PUR DE TOUT MELANGE avec des gens D’UNE AUTRE NATION, ou d’une autre langue « .

Selon les croyances alors admises, cette langue vient de fort loin. Selon les uns, c’est la langue de l’antique et noble ville de Troie, la Glorieuse. Selon les autres, c’est la langue de Noé (l’homme du déluge et de l’arche). Selon d’autres, elle est comparable à l’hébreu, peut-être même est-elle à l’origine de cette langue (Rio, Skol vreizh …). Les Bretons, peuple alors fier de son histoire (son humiliation systématique est une création de la « révolution  » dite  » des droits de l’homme « , comme nous allons le voir), de son antiquité, du rôle important de leur Pays en Europe, du respect unanime dont il jouit de la part des rois, des princes, des Cours, des lettrés  de toute l’Europe, en partie en raison de sa littérature, de ses héros, de ses mythes, qui ont ensemencé tout l’occident chrétien à partir du 12 ème siècle ( Le roi Arthur, Les chevaliers de la table ronde, Merlin l’enchanteur, Mélusine, Lancelot, La quête du Graal ..)

(Sur tous ces points, lire : RIO, SKOL VREIZH, LA CHRONIQUE DE SAINT BRIEUC ……)

A cette époque, bien avant que la Bretagne soit envahie par l’ennemi héréditaire, la fierté des Bretons n’est pas seulement le fait de la Dynastie, la Cour, les nobles, le clergé … Tous ceux qui ont accès, peu ou prou, à la littérature et à la culture l’expriment à haute voix, car le sentiment national ( = dénommé aujourd’hui, préférentiellement,  » sentiment d’appartenance « ) est l’apanage de tous ceux qui ont une intelligence suffisante – c’est à dire tout le monde -, pour savoir que le peuple dont ils font partie n’est pas celui de leurs voisins, ceci depuis la plus haute antiquité (Sumer, Ur, Egypte, Athènes, Sparte, etc.etc.etc…).

Un scribe léonard (Le Menn, page 114), écrit en 1357 – bien avant que les histoires commandées par les grandes familles nobles et la dynastie soient écrites témoignant de sa fierté d’être breton :

 » Petite Bretagne, sois joyeuse, Ta gloire grandit; n’aies pas peur, parce que la France ne sait pas conduire les combats « .

Le Menn cite deux éloges en latin, composés au 14 ème ou au 15 ème siècles, qui témoignent de l’extrême fierté des Bretons à l’égard de leur langue et de leur pays (in 1491, page 315). Ils n’émanent pas de la Cour ducale, ni de son entourage, mais de simples particuliers (le sentiment national n’a jamais été créé par les Princes, comme l’écrit encore Georges MINOIS, autre docteur-agrégé fantaisiste qui n’honore pas ses fonctions; ils n’en sont que les porte-drapeaux, les vecteurs, car cela fait partie de leurs FONCTIONS NATURELLES; en particulier, NOMINOE, Dux (ou Rex, comme on voudra) de  » toute  la Bretagne  » n’est pas le père de la Nation, car elle existe bien avant lui (Voir Mélennec, Nominoé …). (N.B. On connaît aujourd’hui avec précision le rôle des Princes dans la rédaction de l’histoire de leur nation, qui est bien loin d’exalter leur seule gloire et de leur dynastie, mais d’exalter l’amour de leur pays : Les princes et l’histoire du 14 ème au 18 ème siècle, colloque de Versailles, 13-16 mars 1996, Bonn, 1996; pour la Bretagne, Michael Jones a été chargé de la communication, sur Jean IV et son biographe, page 189):

 » (La langue bretonne)  » est d’une BEAUTE si suave, qu’elle l’emporte sur TOUTES LES LANGUES ISSUES DU LATIN, autant que la langue hébraïque l’emporte sur le latin lui-même par sa beauté, sa concision, sa noble antiquité « .

L’éloge du Léonard Yvon Quillivéré se trouve dans la réédition de 1521 du dictionnaire breton-français-latin – le CATHOLICON :

 » Qui pourrait ignorer que la Bretagne brille par son sens de la mesure, qui impose sa loi dominatrice ? Qui, de la sorte, ne ferait l’éloge de la Bretagne ? Qui ne la célébrerait ? Qui ne l’admirerait entre toutes ? (…….) Sur terre et sur mer, LA BRETAGNE IMPOSE SA MAÎTRISE « .

Que ces compliments sur les vertus que s’attribuent à eux mêmes les Bretons soient excessifs, nul doute à cet égard. Mais la FIERTE des peuples, QUELS QU’ILS SOIENT, est une composante constante et nécessaire des Nations, quelles qu’elles soient . C’est ce que j’ai dénommé ailleurs le  » narcissisme national « , qui est aux nations ce que le narcissisme individuel est aux individus (confere : la Chine de toujours, qui s’est crue pendant de très nombreux siècles  » l’Empire du milieu « , c’est à dire le nombril de l’Univers, continue à se maintenir elle même dans cette croyance; la tentative de restauration actuelle de la fierté des Russes par Poutine, en réhabilitant le criminel Staline, promu à nouveau, pour les besoins de la cause, héros et génie national; les tentatives de restauration de la fierté japonaise, en particulier par la négation des crimes commis par leurs armées durant la dernière guerre, leurs auteurs étant maintenant réhabilités et présentés comme des héros).

DES TEMOIGNAGES SPECTACULAIRES DE L’INCROYABLE ORGUEIL DES BRETONS QUANT A LA SUPERIORITE QU’ILS ATTRIBUENT A LEUR LANGUE NATIONALE, ET A EUX-MÊMES

(Ce chapître sera complété ultérieurement).

C’est l’époque où les Bretons, parmi d’autres très nombreuses gentillesses, d’ailleurs réciproques (mêmes références), disent des Français :  » Ils ont la fleur de lys «  in parte posteriori dorsi «  (traduction : dans la partie basse du dos; ou encore : dans le trou du cul; plus clairement : ce sont des enc….). Qui a dit que  » les Bretons sont, depuis toujours, une composante du peuple français,  » et que la Bretagne a toujours fait partie du royaume de France ? (Réponse : entre autres : Kerhervé; Minois; Croix, l’ignare Couturier, etc.; j’en citerai d’autres plus tard.

Les relations diplomatiques entre la papauté et la Bretagne ont commencé avec Nominoé, peut être avant (Pocquet, page 13; Morice, Preuves …..). A l’époque qui nous concerne, les Bretons – qui sont déjà partout -, possèdent à Rome leur paroisse, Saint Yves, où les bretonnants sont représentés : on peut s’y confesser en breton (Le Menn, page 114). Cette paroisse sera détruite par les Français, 51 ans après l’annexion de 1532, en 1583, et réunie à Saint Louis des Français. C’est, dit Pocquet, une  » exécution capitale « , pas du tout du goût des Bretons. Leurs tentatives de créer un séminaire dans la prestigieuse capitale de la Chrétienté sont contrecarrées par les Français, et échouent.

On trouve dans les registres de la paroisse des inscriptions en latin, en français, en latin, en particulier :  » Vive la noble Nation de Bretaigne …. contraire dire vouldra «  (traduction en français moderne :  » que ceux qui ne sont pas contents, aillent se faire f…. »). (Très regrettable pour les négateurs des nations, qui, selon eux, seraient apparues après le 16 ème siècle ! Exemples : Minois, Croix, et autres).

Autre citation, au hasard de quelques dizaines d’autres : FRANCOIS II, père d’Anne de Bretagne, répondant avec hauteur à son  » compère  » Louis XI, qui lui propose de lui décerner l’ordre de Saint Michel, qu’il vient de créer, lui dit, tout de go, qu’un Souverain aussi considérable qu’un Duc de Bretagne, ne peut se commettre au sein de cet ordre avec des seigneurs français, dont certains, à ses yeux, sont trop peu de chose (ceci est dit en des termes plus diplomatiques, bien sûr, mais d’une manière très claire); entre autres raisons pour refuser, il dit à Louis XI :  » Le Duc de Bretagne, qui A LA CHARGE DE TOUTE SA NATION, et qui (en raison de son importance), ne peut aller à la guerre sans (une) grande armée, et sans (une) grande compagnie ( = beaucoup de gens), car il mettrait en DANGER SA PERSONNE ET SON PAYS « . Diantre ! Il faut absolument lire cette déclaration passionnante, très longue, rédigée par le gouvernement breton, qui est un véritable exposé de ce que sont la Bretagne, sa Constitution, et sa philosophie politique, dans  Questions d’histoire de Bretagne, 107 ème congrès national des sociétés savantes, Brest, 1982, pages 207 à 227; cette communication est présentée par Philippe Contamine, professeur réputé d’histoire médiévale à la Sorbonne.

UNE FRANCOPHOBIE MILLENAIRE, QUI DEVIENT SPECTACULAIRE SOUS LES EFFETS DES MENACES FRANCAISES.

Le  sentiment de haine qu’éprouvent les Bretons, xénophobes, à l’égard du pays voisin, dont ON SAIT QU’IL PREPARE L’INVASION, est féroce (Références et textes nombreux, généralement occultés à l’heure actuelle; voir cependant : La Borderie…., Laurence MOAL, L’étranger en Bretagne au moyen-âge, très bon chapître, bien documenté, sur  » Les réflexes xénophobes et protectionnistes FACE A LA MENACE ETRANGERE »; Presses universitaires de Rennes, 2008; préface de Jean Kerhervé).

III – LA PHASE  » INTERMEDIAIRE  » : LA BRETAGNE ETROITEMENT SOUMISE PAR LA MONARCHIE FRANCAISE, MALGRE UNE RESISTANCE FEROCE AUX EMPIETEMENTS ETRANGERS (1532 – 1789).

Tout se gâte lorsque la fille d’Anne de Bretagne, la Duchesse Claude épouse, par la volonté de son père Louis XII, François d’Angoulême, qui devient François Ier à la mort du roi Louis, en janvier 1515. Anne avait lutté toute sa vie pour que sa fille devienne impératrice, en la promettant à Charles de Gand (le futur empereur Charles Quint). A peine a-t-elle fermé les yeux, le 9 janvier 1514, que son mari fait procéder au mariage de leur fille Claude (en mai de la même année) et de son neveu François d’Angoulême : c’en est fait, le pire se produit, ce qu’Anne de Bretagne avait voulu éviter A TOUT PRIX : la Bretagne tombe entre les mains d’un prince français, et pas des plus intelligents, ni des meilleurs (Mélennec, L’élimination de Claude de France du Duché de Bretagne : voir Google). Les correspondances diplomatiques (italiennes, notamment), témoignent du fait avec émotion : la Bretagne est une pièce importante de l’équilibre et de l’échiquier européen, cette nouvelle situation bouleverse les données politiques européennes (R. Maulde la Clavière, Louise de Savoie, Perrin, Paris, 1895, pages 356 et suivantes; notes diplomatiques importantes; Guichardin, Histoire d’Italie …….).

Une mécanique infernale se met en route : LA DIGESTION DU PAYS PAR LES ENZYMES GLOUTONS : les Bretons patriotes de 1532, qui ne veulent ABSOLUMENT PAS CELA, l’ont prédit avec une grande lucidité (Sur ce point : Cornette, dont le livre, inspiré souvent par l’idéologie, n’est évidemment pas mauvais à cent pour cent ……). D’Argentré en porte témoignage (Mélennec, mémoire de DEA, page  …). Cet aspect de l’histoire a quasiment été occulté, sauf dans des thèses savantes, destinées, par leur volume, à n’être lues par personne (Moy, Rébillon, Bonvallet, Fréville, Le Page …) et par de rares auteurs dont la Borderie, le grand Marcel Planiol, et quelques autres.

LE DEPECAGE DE LA BRETAGNE EST IMPITOYABLE :

– LA DYNASTIE BRETONNE (les Montfort), et les héritiers légitimes du trône breton (Renée, fille d’Anne de Bretagne, et tous les autre héritiers potentiels jugés dangereux), sont mis hors d’état de nuire. A défaut de publication de nos notes manuscrites, voyez, au prix d’un gros effort, la thèse de Lepage, citée plus haut pages (….)

– LES DEUX PRINCESSES HERITIERES en ligne directe d’Anne de Bretagne, les princesses Claude et Renée, sont  » délestées  » de la totalité de leur fortune, qui est immense (le cas de Claude est traité dans Mélennec, mémoire de DEA, page ….; le cas de Renée a donné lieu à une thèse de M. Morgat, à l’école des Chartes (de Paris, bien sûr, le sujet étant tabou en Bretagne); Morice a publié plusieurs mémoires de Renée, versés au procès qu’elle intente au roi de France pour tenter de récupérer son Duché : voir Morice, Preuves, …). La documentaion, en France, en Italie, en Allemagne, est ENORME, mais encore peu exploitée. L. Mélennec a rédigé un épais manuscrit sur  » L’affaire Renée de Bretagne « ; il ne sera pas publié.

– Les fonctions de Chancelier (Premier ministre) sont abolies. L’Allemagne nazie, en 1940, laisse en place à Vichy un Chef de l’Etat français, et un premier ministre; ce n’est pas le cas de la France de François I er (ni du sinistre corrompu cardinal Duprat, chancelier de France (Le cardinal Duprat ….; Planiol, tome, page …; Bonvallet, page …). La Bretagne n’est plus gouvernée que par la France (jusqu’en 2010 : cf Jean Yves Le Drian).

– Le gouvernement de Bretagne ( = le Conseil ducal), est  » délesté « de toutes ses compétences, puis aboli (Morice,……; Planiol ……; Bonvallet ….).

– TOUTES LES FONCTIONS IMPORTANTES DANS L’ETAT – à quelques exceptions près -, sont confiées à des étrangers français.

La fureur des Bretons est indicible. Mais que peuvent-ils faire, si ce n’est de protester avec une virulence ? (Pour gagner du temps, lire Planiol, tome III, pages   … et tome V, pages …). Les magistrats bretons ne décolèrent pas, et insultent les français …. sans aucun résultat : malheur aux vaincus !

LE MEPRIS DEVELOPPE PAR LA FRANCE A L’ENCONTRE DE LA BRETAGNE, DES BRETONS, DE LEUR LANGUE.

Tout pays qui perd son Etat, son armée, son gouvernement, est condamné à être  » grignoté  » par celui qui s’en est emparé (Tibet, Sahara Occidental, Sahara du sud, …… la liste est interminable). Ce  » grignotage  » va jusqu’à la dissolution complète du peuple envahi.En Bretagne, la France tombe sur des  » os « , inattendus, plus résistants que ce ce qu’on dénomme aujourd’hui du béton armé. La Bretagne oppose – contrairement à ce que l’on croit – une RESISTANCE FEROCE aux empiètements français de 1514 (décès d’Anne de Bretagne), à 1789, année de son écrasement total. ( Bref mais correct résumé de cette résistance dans Skol Vreizh, pages …….; le reste est COMPLETEMENT EXPOSE dans les thèses précitées, et dans Planiol). S’agissant de la langue, les Français, qui du temps de l’indépendance ne se privaient pas d’égratigner durement les Bretons, mais ne touchaient pas à leur langue, se mettent ouvertement à la mépriser, d’une manière de plus en plus incisive, qui devient, à leurs yeux, une langue de sauvages.

COMMENT LA LANGUE DES BRETONS, CELLE DE LA  » MATIERE DE BRETAGNE « , DE NOBLE, DEVIENT IGNOBLE POUR LES FRANCAIS.

La littérature sur l’évolution du sujet – à condition de la rechercher, ce qui demande beaucoup d’années et de recoupements avec les recherches des autres historiens -, est relativement abondante.

Cela commence dès François Ier, devenu duc de Bretagne par son mariage avec Claude, puis père de l’héritier légitime du Duché (il cesse de porter le titre de Duc du jour où il accède au trône de France, le 1 er janvier 1515 (voir Mélennec, mémoire de DEA, page …), puis s’intitule  » père et légitime administrateur des biens de son fils, héritier du Duché « ). Devenu roi, François premier – peut- être au cours d’un voyage en Bretagne -, éprouva le besoin de d’informer sur cette langue étrange, qui ne ressemble à aucune autre. Un chevalier Breton, fort ému, les larmes aux yeux s’avança et, avec une immense fierté, exposa au (triste) sire que sa langue était la plus vieille de l’humanité, si noble, que les anges du paradis la parlaient, et que le Christ sur la croix s’exprimait en breton. Telle était, en effet, le trouble que l’amour de leur langue engendrait dans leur esprit ( écouter l’émission sur « le bêtisier des langues, sur lumière 101). François I er répliqua, sarcastique :  » Celà ne m’étonne pas : il était cloué sur la croix entre deux larrons, il fallait bien qu’il leur parle dans leur langue, s’il voulait se faire comprendre !  »

Nombre de Bretons ont l’épiderme si sensible, lorsqu’il s’agit de leur pays et de leur identité, que leur émotion reste profonde, cinq siècles plus tard, lorsqu’ils lisent cette anecdote, rapportée, en particulier, par Le Menn (……), et par Skol Vreizh (…..). C’est comme si C’EST A EUX que cette insulte est faite. Les Français, imbus de ce qu’ils croient, les fanfarons, être leur supériorité, ne peuvent comprendre que nos réactions soient celles-là, si longtemps après (les kapos bretons ne sont pas concernés par cette remarque : ce ne sont pas des êtres humains, mais des bêtes).

Jean de Léry (1536 – 1613), calviniste de retour du Brésil, n’ayant, selon ses propres termes que la peau et les os, quittant la Basse – Bretagne qui l’a accueilli et permis de revenir à la vie, brosse de la langue des Bretons un portrait fort peu flatteur :

 » Nos marins, quittant cette ville de Hennebont pour retourner dans leur pays de Normandie, et nous aussi, pour nous ôter de ces Bretons bretonnants, le langage desquels nous entendions (nous comprenions) MOINS QUE CELUI DES SAUVAGES AMERICAINS que nous venions de quitter « . (Jean de Léry, Histoire d’un voyage en terre de brésil, Le livre de poche, Paris 1994, page 546).

A cette époque, en France, depuis longtemps, breton rime avec larron :  » point de breton – dit – on, point de larron « !

La machine marche maintenant toute seule : par les vertus si minables des Français, nous entrons en enfer : la langue bretonne est une langue de sauvages, jusqu’au célèbre Mélenchon, et bien au delà (voir ci-après).

– Gilles de KERAMPUIL, cathéchisme (1568) : » L’idiome breton, est un langage VULGAIRE, PROLIXE, RUDE, et MAL POLI en sa diction « .

– Père CAUSSIN, confesseur de louis XIII et de Richelieu :  »  La population quimpéroise articule on ne sait QUELS SONS BARBARES, plutôt qu’elle ne parle «  (!)

(D’autres citations seront lues plus loin).

Ces propos n’entament nullement la fierté des Bretons, toujours aussi méprisants à l’égard des Français et de leur langue (Skol Vreizh, page 376) :

– Guy Autret de Missirien (1599 – 1660) : » Cette langue ( = la langue bretonne) est primitive ( = très vieille), ET LA PLUS ANCIENNE DE L’EUROPE, ayant sa prononciation, (son) idiome, et (son) caractère tout particulier « .

– Turmel, originaire du Faou, surnommé  » le Cicéron breton « , est raillé par les imbéciles. Le grand historien Lobineau (  ) écrit à ce propos : » Une telle épithète ne surprendra que ceux que leur ignorance porte à regarder le breton comme un jargon misérable; mais ceux qui ont quelque teinture de cette ancienne langue des Celtes, sont convaincus qu’elle est susceptible d’ornements, de figures et des plus grands mouvements, et par conséquent très propres à l’éloquence « .

IV – LA  » REVOLUTION « . L’OEUVRE  » CIVILISATRICE  » DU PAYS AUTO-PROCLAME  » DES DROITS DE L’HOMME « , PENDANT ET APRES LA REVOLUTION EN BRETAGNE. LE LAVAGE ET LA TRITURATION DES CERVEAUX.

Comment le pays auto-proclamé  » des droits de l’homme  » a pu détruire entièrement une langue et une culture, s’affirmer à la face du monde comme  » l’inventeur  » des droits de la personne humaine – alors que l’histoire des droits de l’homme commence en Mésopotamie (voir sur Google : le  » cylindre  » de Cyrus II, le code d’Hammourabi, etc.), effacer les traces de ses méfaits, et donner au monde des leçons de morale – jusqu’à M. SARKOSY, qui n’ose plus le faire, depuis peu ! -, c’est ce que nous allons voir maintenant.

A – LES INSULTES FRANCAISES RACISTES CONTRE LA LANGUE DES BRETONS.

(Les incroyables citations ci-après seront toutes référencées; les (très) rares lecteurs que le travail n’effraie pas, pourront les authentifier ailleurs, dans des ouvrages qui seront précisés. Ceci n’est qu’une synthèse abrégée).

Le florilège est abondant, et scandaleux par sa violence. On en éprouve aujourd’hui un sentiment de vomissure : comment des Français ont-ils pu tomber si bas ?

– 1788 – 1789. A la fin de l’ancienne monarchie, les Bretons, à force de résistance opiniâtre, acharnée, jamais en défaut, ont réussi à reprendre aux Français une grande partie de leurs Droits immémoriaux. CETTE NOTION EST INCONNUE EN BRETAGNE; on lira donc avec plaisir l’énorme livre de Jean Quéniart, professeur à l’Université de Rennes (La Bretagne au XVIII ème siècle; Ouest-France, Rennes, 2004, pages 113 et suivantes). On ne veut pas des Français en Bretagne : ils sont venus par la force, se sont emparés de tout, sans que jamais les Bretons y consentent. On le dit désormais à haute voix, car la monarchie y est réduite à quasi rien. Dupleix (voir Fréville) écrit, parlant de la Bretagne :  » Aucune de ces provinces (sic) n’a fait retentir le royaume de tant de débats; aucune N’A ATTAQUE AVEC TANT D’ACHARNEMENT QUE LA BRETAGNE LES REPRESENTANTS DE L »AUTORITE «  (de l’ « autorité  » d’occupation, s’entend).

Le pouvoir de Versailles abandonne la partie dans nombre de domaines :  La commission intermédiaire des Etats de Bretagne est devenue  » un agent d’exécution indépendant du pouvoir royal « ,  » l’instrument d’une AUTONOMIE PLEINE ET ENTIERE dans le domaine QUE LE POUVOIR CENTRAL A ABANDONNE AUX ETATS  » (Quéniart, page 128; Rébillon, page …). Chose incroyable, pour avoir été dissimulée jusqu’à aujourd’hui : les fonctionnaires français, en poste en Bretagne ONT PEUR, et rasent les murs. L’intendant français ( = le « préfet de région  » de l’époque), Bertrand de Molleville, s’estime  » dans l’impossiblité de faire respecter l’autorité du roi « , et même  » en danger de perdre la vie « .

Le chevalier de Mirabeau, inspecteur des milices des garde-côtes avait écrit en 1760, déjà :  » Tu serais étonné de ne pas entendre parler de l’intendant, COMME S’IL N’Y EN AVAIT PAS  » (!) (Quéniart, page 148).

En clair : LES BRETONS ONT REPRIS LA MAIN, et tiennent la dragée haute (très haute ! ) à ceux qui les ont envahis trois siècles plus tôt ! On se prend à espérer : les FRANCAIS, EN 1789, VONT-ILS VIDER LES LIEUX ? Telle est l’équation, comme elle se présente, à la veille de ce qu’on dénomme la  » Grande Révolution « , et qui est exprimée ici, peut-être pour la première fois. La Bretagne, accablée par la présence française, n’en pouvant plus des exactions  ce pays, VA-T-ELLE POUVOIR S’EN LIBERER ? Des français terrorisés, un Intendant qui craint pour sa vie, un roi qui ne peut plus se faire obéir : une partie importante de l’élite bretonne rêve que cela peut se produire d’un instant à l’autre. (Ah ! Quel bonheur d’avoir aujourd’hui en Bretagne un Jean Yves Le DRIAN, garant sacré de notre langue ancestrale et de notre intégrité territoriale, et qui garantit la libre circulation de TOUS les fonctionnaires, de quelque nationalité qu’ils soient ! Vive la noble Nation de Bretaigne, et ses nobles représentants, qui n’hésitent pas à entrer dans l’équipe de pédalos qui détruit la France peu à peu ! Et que ceux à qui çà ne plait pas, aillent, avec leur fleur de lys ….).

– 1789 – 1790 : LA BRETAGNE EST PRECIPITEE DANS L’ABÎME.

L’un des affronts les plus cuisants infligés à la Bretagne, passé à la postérité par son caractère intolérable, est le fait du Comte de Mirabeau (…), à la tribune de l’assemblée constituante, le 9 janvier 1790 (Michel NICOLAS, page 213). Les Bretons n’ont pas adhéré aux  » idéaux de la révolution « , comme on l’a dit et écrit par erreur : ILS LES ONT PRECEDES, puisque, depuis des générations, ils n’ont cessé de critiquer l’absolutisme, la corruption, les méthodes de la monarchie française (Voir : Mélennec, mémoire de DEA, page 33; A. Le Moy, Remontrances du Parlement de Bretagne, Paris, 1909, dans lesquelles les Bretons se montrent extrêmement hardis dans la critique du gouvernement français; Quéniart, pages 111 et suivantes).

EN REVANCHE, il n’a jamais été question, pour eux, en proposant des réformes radicales au club breton – dont on dit qu’il fut la préfiguration du club des Jacobins -, que la Bretagne soit réduite à une région-croupion du royaume de France, ni qu’elle en fasse partie, de quelque manière que ce soit, ni qu’elle soit assujettie aux lois françaises (lire dans Mélennec, DEA, page 38), la déclaration solennelle du Procureur des Etats de Bretagne, qui affirme hautement que si les Bretons acceptent de reconnaître que le roi de France est aussi leur roi – parce qu’ils consentent qu’il en soit ainsi -, l’union à la couronne  » n’a pas assujetti (les Bretons) aux lois de la France « , et que  » JAMAIS ILS N’ONT PRETENDU ( = accepté ou envisagé) soumettre (aux Etats généraux de France) LEUR CONSTITUTION PARTICULIERE « . (Tiens donc ! Mais où est passé l’homme de la situation : Jean Yves …. LE DRIAN ?). (En réalité, les Bretons s’abritent derrière ces formules prudentes, car ils ne disposent pas de la force pour faire la démonstration musclée de ce qu’ils pensent : le roi de France n’a jamais cessé d’être pour eux un roi ETRANGER; simplement, le couteau sous la gorge, ils font comme si … S’il advenait qu’un Breton exprime ouvertement sa répulsion ou sa haine pour ce roi étranger, considéré selon la religion monarchique comme de droit divin, et même comme un quasi-dieu, il serait conduit sans aucun doute à l’échafaud; aussi les remontrances les plus virulentes du Parlement de Bretagne à l’encontre du gouvernement étranger qui sévit en Bretagne s’abritent-elles, dans tous les cas, derrière des formules en apparence très respectueuses, mais qui ne traduisent en rien un quelconque respect à l’égard du roi du pays voisin).

Les Bretons délèguent donc à Paris des députés, pour signifier aux Français que s’ils ont accepté d’envoyer des délégués aux Etats généraux du royaume en 1789, c’est de leur libre volonté, ET QU’ILS ENTENDENT RESTER MAÎTRES CHEZ EUX, leurs droits étant INVIOLABLES (c’est le terme qu’ils emploient depuis toujours, spécialement en 1789 et en 1790), et que LES DEUX TIERS DES COMMUNES bretonnes se sont prononcées dans ce sens (Mélennec, idem, page 34). (Nota : quelle rectification cruelle pour les ignares qui pensent que 1789 a été une folle embrassade brito-française ! C’est ce qu’on enseignait dans les lycées bretons dans ma jeunesse).

La diatribe du comte de Mirabeau, monté à la tribune, d’une insolence grossière, à l’image du personnage, est particulièrement humiliante, honteuse, INSUPPORTABLE : les Bretons sont traités de PYGMEES (ce qui est certainement faux en 1789, ce qui est certainement vrai en 2010, l’esclavage ayant produit ses effet depuis plus de deux siècles) :

 » Eh ! QUE SONT TOUS CES EFFORTS DE PYGMEES, qui se raidissent pour faire avorter la plus belle, la plus grande des révolutions, celle qui qui changera la face du globe, le sort de l’espèce humaine ? …. »QU’ILS OBEISSENT A LA NATION (française, bien sûr) QUAND ELLE LEUR INTIME SES ORDRES ! » Vous êtes Bretons ? LES FRANCAIS COMMANDENT « .

Imagine-t-on une impudence pareille ? LES BRETONS doivent O-BE-IR aux Français, parce que ceux-ci détiennent la force !  On se croirait au Conseil régional de Bretagne en plein 21 ème siècle ! Ou à Vichy du temps de l’occupation de la France par les Allemands !

Les déclarations du Procureur des Etats de Bretagne, le comte de Botherel, l’un de nos grands hommes, défenseur acharné de la Bretagne, sont aujourd’hui facilement accessibles en librairie : de bonnes lectures en perspective pour ceux qui étalent leur savoir dans les blogs, et qui n’ont RIEN LU (sauf M. Cornette, bien sûr !) ( Botherel, Protestations adressées au roi et au public, Le Releg-Kerhuon, Editions An Here, octobre 2000, 192 pages).

LA CUREE CONTRE LA BRETAGNE, LES BRETONS, LA LANGUE BRETONNE, VA SUIVRE.

La Bretagne, en tant qu’entité politique, est SUPPRIMEE. Le pays, sans consultation des populations ni de leurs représentants, est divisé en « départements « . Les Etats de Bretagne sont dissous; le Parlement est ajourné. Les mots Bretagne et breton disparaissent même de la langue administrative (Abalain, page 40). Bien entendu, ELLE N’A PLUS LE DROIT DE S’INTITULER NATION ; les révolutionnaires, à coups de lois et de décrets imaginent, chose à peine croyable, en avoir créé une autre !

La répression linguistique va bientôt se manifester au grand jour. Cette répression, écrit Hervé ABALAIN, docteur d’Etat, professeur à l’université de Bretagne occidentale, dans son excellent livre sur L’histoire de la langue bretonne (Jean-Paul Gisserot, Luçon, 1995)  »  va durer AU MOINS JUSQU’AUX ANNEES 1950 « . (Honte aux kapos, qui ignorent cette horreur !). C’est, dit le même auteur, UN LINGUICIDE.

UN LINGUICIDE : l’assassinat pur et simple, l’éradication totale de la langue de nos pères, de nos grand-pères, de nos aïeux, telle est bien la monstrueuse et horrible entreprise que met en place le pays LIBERTICIDE qui aura le génie de faire croire au monde qu’il inventé les  » droits de l’homme « , ceci pendant plus d’un siècle et demi ! Et qui continue à se dérouler sous les yeux du Monde, malgré les condamnations sévères de l’ONU et des Instances internationales. Un long calvaire prend naissance, jusqu’à aujourd’hui.

– 1791. Talleyrand, à l’assemblée nationale, propose d’anéantir ce qu’il dénomme des  » dialectes  » :

 » Cette foule de dialectes corrompus, derniers restes de la féodalité, sera contrainte de disparaître : la force le commande « .

– 1793. Bertrand BARRERE, membre du Comité su salut public, organe de gouvernement révolutionnaire mis en place par la Convention nationale en avril 1793, se taille une part magistrale dans la politique qui va devenir celle de  » LA  » France. Tout lui est bon pour convaincre que les idiomes barbares doivent disparaître de la surface de la terre :

 » Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton, l’émigration et la haine de la république parlent allemand,la contre-révolution parle italien, et le fanatisme parlent basque.

 » CASSONS CES INSTRUMENTS DE DOMMAGE ET D’ERREUR…. Dans la démocratie, laisser les citoyens ignorants de la langue nationale,….. c’est trahir la patrie  » (Claude Hagège, Le français, histoire d’un combat, le livre de poche, Paris, 1996, page 82).

La démocratie ? Laquelle ? Celle des coupeurs de têtes, qui vont assassiner plusieurs centaines de milliers de personnes en quelques années ? Celle des malades mentaux qui envoient à la guillotine sans jugement, sans procès, par milliers, des innocents, en particulier des femmes et des enfants ? Celle des prévaricateurs, des nouveaux profiteurs qui, sous couvert de « révolution  » accumulent des fortunes phénoménales, aux dépens de ceux qui en sont dépossédés ? Celle dans laquelle le PEUPLE, DEVENU SOUVERAIN NE VOTE PAS et n’est consulté SUR RIEN ! Est-il possible d’avoir grugé les Français d’une manière aussi grossière ? Le suffrage universel, d’ailleurs plus que frelaté jusqu’à aujourd’hui, ne sera donné en pâture aux badauds, qu’en 1848. Et le merveilleux pays des droits de l’homme, ne l’accordera aux femmes, qu’en 1944, bien après la Turquie, l’Islande, et une foultitude d’autres pays !

 » C’est avec le bas-breton, CET INSTRUMENT BARBARE DE LEURS PENSEES SUPERSTICIEUSES que les prêtres et les intrigants les tiennent sous leur empire, dirigent leur conscience … « 

– L’ABBE GREGOIRE, dans son célèbre rapport du 30 juillet 1793, propose un programme hallucinant : TUER les langues des  » provinces « , au nom de la morale, de l’émulation, de l’éducation publique, de l’avidité d’apprendre les connaissances  » utiles  » (sic !) :

 » Comme une douce rosée ….. disparaîtront les jargons locaux, les patois de six millions de français ( bien plus, en réalité !), qui ne parlent pas la langue nationale … il est plus important D’EXTIRPER CETTE DIVERSITE D’IDIOMES GROSSIERS, QUI PROLONGENT L’ENFANCE DE LA RAISON ET LA VIEILLESSE DES PREJUGES  » (Histoire du français, chapître 8, Google, page 4).

C’est à ce même abbé Grégoire que l’on doit, entre autres, cette perle magnifique :

 » … Les NEGRES DE NOS COLONIES, DONT VOUS AVEZ FAIT DES HOMMES (!), ont une espèce d’idiome pauvre comme celui des Hottentots  » (!)

Comme une douce rosée ! L’asile, la prison et l’échafaud ne sont pas loin : l’abbé ne les connaîtra point. Après des aventures diverses, considéré comme ignoble et indigne par une grande partie de l’opinion (voir Google), il …….. (n’anticipons pas, l’histoire de la République des droits de l’homme réserve toujours des surprises réjouissantes !) Il mourut dans son lit. Comme Staline. L’un fut dénommé  » tête de fer « ; l’autre  » l’homme de fer « . Le premier a initié l’assassinat de plusieurs dizaines de langues, le second assassiné plusieurs dizaines de millions de personnes. C’est ainsi que, pour le bénéfice des badauds, on vous expose à l’admiration universelle dans des mausolées ou dans des temples. C’est ainsi que, pour les Français, l’abbé Grégoire est un héros. Et c’est ainsi que prend forme l’admirable oeuvre linguistique du pays de la Civilisation Universelle, que la France Eternelle entre au grand galop dans ce qu’elle va avoir l’audace incroyable de qualifier de  » Civilisation des droits de l’homme « .

– 1794 marque l’érection en véritable système l’éviction des langues locales autres que le français, l’inauguration de LA TERREUR LINGUISTIQUE, sous l’égide du paranoïaque ROBESPIERRE . Le décret du 20 juillet 1794 contient tous les éléments qui vont constituer la religion linguistique du pays des droits de l’homme, jusqu’à aujourd’hui.

– 1794 : La langue Universelle, ou la correctionnelle (Claude Hagège, Le français, page 86). La même année, la politique de persécution linguistique prend un tour aigu, sous l’impulsion du malade mental Robespierre. (A suivre).

Depuis des années, les Bretons vivent déjà en enfer.

LA DECISION DE DETRUIRE ET D’ERADIQUER L’IDIOME BRETON.

Il est nécessaire, ici, de faire un détour par la linguistique. Pour économiser vingt années de réflexions, écouter tout d’abord l’excellente émission de Jean Gilles MALLIARAKIS, consacrée, sur Lumière 101, au  » Bêtisier des langues « . Ce détour s’adresse particulièrement aux aimables  » contributeurs « de l’émission diffusée depuis peu sur lumière 101, intitulée  » La Bretagne assassinée « . Quelques uns ont contribué avec pertinence, on les remercie vivement. D’autres, qui ont étalé leurs admirables connaissance des langues, relèvent de l’apprentissage de l’orthographe élémentaire, et des rudiments de la grammaire; (on n’ose parler de la ponctuation : passé un certain âge, on ne peut plus l’apprendre; cela est vrai pour tout, d’ailleurs, notamment les règles élémentaires de la courtoisie).

Le breton N’A JAMAIS ETE NI UN PATOIS, NI UN DIALECTE (au sens que les Français ont donné à ces termes pour attaquer et tenter de démanteler le breton) : c’est une LANGUE. Laissons madame Henriette WALTER, éminente linguiste, en particulier dans son remarquable livre Le français dans tous ses états ( Robert Laffont, Le livre de poche, Paris 1988), l’une de nos interlocutrices, faire elle-même ces rappels, destinés aux ignares, sur ce qu’est une langue, et sur ce que sont les patois, en particulier, selon son excellente formule, désormais célèbre en Bretagne, et qui nous a réchauffé le coeur : « Le français n’est qu’un patois qui a réussi », comme Pennoad, qui a écrit : « Le français est l’idiome le plus minable d’Europe ».

De lire ces propos simples, qui détruisent en quelques lignes toutes le sottises enseignées par le pays des droits de l’homme pendant deux siècles pour magnifier SA LANGUE UNIVERSELLE : c’est à tomber sur le derrière ! Faisons le avec joie.

 

Le français est proclamé  » langue universelle « . Plus ridicule,  » langue de la liberté « , par décret de la Convention (!). Pourtant, en 1789, 15 départements seulement parlent le français (rapport de l’abbé Grégoire) – qui n’est nullement la langue nationale, mais celle de ceux qui connaissent la littérature, la langue de la cour, la langue des salons et de l’administration. Ce qui représente un nombre de millions d’habitants très peu élevé, compte tenu de la population globale du royaume de France (la Bretagne, rappelons-le, est qualifiée, jusqu’à la fin de l’ancien régime monarchique de  » Province réputée étrangère  » (ce qu’elle est à l’époque, comme aujourd’hui, sauf que le gouvernement royal reconnaît sans aucune difficulté (voir dans Google : province réputée étrangère).

B – LA COLONISATION DE LA BRETAGNE, DERNIERE RESERVE DES HOTTENTOTS, DES HOMMES DE CRO-MAGNON, DES HUMANOIDES ECHAPPES DE LA PRE-HISTOIRE, ET AUTRES ESPECES INFRA-HUMAINES, DANS UN MONDE BAIGNE DE LUMIERE, DE RAISON ET DE PAIX, PAR LA VERTU DE LA FRANCE, INVENTRICE DES DROITS DE L’HOMME.

Envahie par les armées étrangères en 1488 et en 1491, privée de sa vieille dynastie, de son premier ministre, de son gouvernement, pillée de sommes énormes provenant de ses revenus fiscaux, contrainte de payer à la puissance occupante des contributions illégales, directes et indirectes (le racket fiscal opéré en Bretagne, de 1514 à 1789, totalement inconnu des Bretons d’aujourd’hui, a été très bien étudié par Planiol (tome …, pages…, Bonvallet et d’autres auteurs, contrairement aux saignées opérées par les guerres absurdes dans lesquelles les Bretons ont été jetés malgré eux, ponctionnée d’hommes pour combattre dans des guerres qui n’étaient en rien les siennes (200 000 jeunes tués de 1914 à 1918, une fraction très importante de notre population active), ou pour peupler la marine française, empêchée à partir de Louis XIV de commercer librement avec ses clients traditionnels (l’Angleterre, la Hollande …), exploitée dans ses ressources de toutes les manières possibles, gouvernée quasi-exclusivement dans les fonctions importantes, y compris spirituelles (gouverneurs militaires ou « gauleiters « ; gouverneurs civils ou intendants; évêques et abbés) par des étrangers, humiliée d’être sous la dépendance d’un pays détesté, la Bretagne a été une authentique colonie sous la monarchie française.

Mais celà n’était encore rien, puisqu’elle disposait d’institutions propres, et qu’à force de résistance, elle avait reconquis son autonomie ADMINISTRATIVE après la mort de Louis XIV, survenue en septembre 1715 ( Planiol, …. Quéniart pages …). Peu d’auteurs ont, à ce jour, osé décrire ce qui se passe en Bretagne à partir de 1789, si ce n’est par fragments, toujours avec une prudence de Sioux, la  » religion  » française inspirant encore une trouille sacrée en Bretagne. Saluons au moins DEUX EXCEPTIONS : l’ouvrage publié par Skol Vreizh en 1996; le livre bleu, maintes fois cité, accessible sur la site  » Yann Fouéré Actualités « , puis sur la toile.

Le discours linguistique est pire que colonialiste. La France se boursouffle de sa langue, à laquelle elle prête des qualités qu’elle n’a certes pas, même si elle est aussi estimable que les autres :

– Le français est proclamé la plus belle langue du monde, la plus mélodique, la plus riche, la plus mélodieuse, la plus subtile;

– Le français, depuis le médiocre discours de Rivarol (voir Google), primé par l’académie de Berlin, est censé être la langue la plus claire du monde; tous connaissent la phrase ridicule :  » ce qui n’est pas clair n’est pas français ».

– Seul le français, parlé par une minorité d’habitants de l’ex-royaume de France, a le droit d’être appelé une LANGUE; il devient même  » notre langue « ; tout ce qui n’est pas français devient des patois, des idiomes féodaux

– Le français devient  » LA LANGUE DE LA LIBERTE  » (!) Barrère (voir ci-dessus) proclame, en 1793 :  » Chez un peuple libre, LA LANGUE DOIT ETRE UNE, ET LA MEME POUR TOUS « .

– Pire : elle est la langue des langues, la langue des langues. Rivarol va jusqu’à jusqu’à écrire :

 » Sûre, sociale, raisonnable, ce n’est plus la langue française, C’EST LA LANGUE HUMAINE (!) »

Or, cette langue de l’Univers est assez peu parlée. Même s’il est vrai qu’elle est devenue la langue de l’élite intellectuelle européenne, nous avons dit qu’elle n’est connue – très imparfaitement – que dans quinze départements (selon le rapport même de l’abbé Grégoire), et que, dans toute l’Europe, elle n’est parlée que par cinq millions de personnes, France comprise. Qui plus est, en 1882, avant les lois sur l’enseignement laïque obligatoire, MOINS DE VINGT POUR CENT des habitants de l’hexagone parlent la langue française (Marina YAGUELLO, Catalogue des idées reçues sur la langue; Points Seuil, Paris, 1988 : livre INDISPENSABLE).

LA BRETAGNE, UNE RESERVE  D’INDIENS, DE BOUSEUX, D’ARRIERES, (DE PLOUCS, en un mot), A REDUIRE ABSOLUMENT PAR LA COLONISATION.

– 1831 : MICHELET, le créateur de la théorie de la France, lumière du monde et phare de l’Univers :

 » La Bretagne EST UNE COLONIE comme l’Alsace et les Basques, PLUS QUE LA GUADELOUPE  » (!)

Le même ose écrire cette chose obscène, en 1846, dans le journal Le Peuple :

 » Le jour où, se souvenant qu’elle fut ET QU’ELLE DOIT ETRE LE SALUT DU GENRE HUMAIN (!), la France s’entourera de ses enfants, et leur enseignera LA FRANCE COMME FOI ET COMME RELIGION (!!!!), elle se retrouvera vivante et solide comme le globe « .

– 1831 : Auguste ROMIEU, sous préfet de Quimperlé :

 » La Basse – Bretagne, je ne cesserai de la dire, est UNE CONTREE A PART, et qui n’est plus la France  » .

(Nota : ce brave homme ne croit pas si bien dire : c’est le pays des Hottentots, des singes préhistoriques, des hommes de Cro-Magnon; pourquoi donc ne le dit-il pas ?).

Le même :

 » Exceptez-en les villes, le reste devrait être soumis à une sorte de régime COLONIAL  » (!)

– 1841. Lettre de R.A. HAMON, secrétaire particulier de Guizot, au rédacteur de l’Union (Skol Vreizh, page 450) :

 » La Bretagne forme, pour ainsi dire, une Nation distincte : moeurs, coutumes, langage, TOUT Y DIFFERE DU RESTE DE LA FRANCE. Nous avons presque à CIVILISER CETTE PROVINCE « ... (Comme les nègres d’Afrique ?).

C’est exact, pour le principal : LA BRETAGNE N’EST PAS LA FRANCE; ces deux pays sont résolument étrangers l’un à l’autre; la France est un pays OCCUPANT, rien d’autre.

C – L’IGNOMINIE : LES PROCEDES INFAMES MIS EN OEUVRE PAR PAYS DES DROITS DE L’HOMME.

La France a-t-elle accompli le miracle de transformer les nègres en hommes ? Elle va faire mieux : ELLE VA TRANSFORMER LES BRETONS EN ANIMAUX.

Un chapître particulier sera consacré à la destruction des cerveaux bretons par les procédés dénommés aujourd’hui  » le lavage des cerveaux « . Il n’est question ici QUE de la destruction impitoyable de la langue bretonne. Même observation : de nombreuses citations complèteront peu à peu cet exposé. Votre stupeur et votre dégoût vont aller en augmentant : âmes sensibles, s’abstenir.

– 1831. Les Préfets (français) du Finistère et des Cotes du Nord claironnent :

 » Il faut, par tous les moyens possibles, favoriser l’APPAUVRISSEMENT, la CORRUPTION du breton, jusqu’au point où, d’une commune à l’autre, ON NE PUISSE PAS S’ENTENDRE ( = se comprendre) …. Car alors la nécessité de communication OBLIGERA LE PAYSAN A APPRENDRE LE FRANCAIS. Il faut, ABSOLUMENT, DETRUIRE LE LANGAGE BRETON « .

– 1845 : LE SOUS-PREFET (français) DE MORLAIX, s’adressant aux instituteurs du Finistère : »

 » Surtout, rappelez-vous, messieurs, que vous n’êtes établis QUE POUR TUER LA LANGUE BRETONNE  » (!).

– 1846 : LE GENIAL PREFET (français) DES COTE-DU-NORD écrit :

 » Nos écoles, dans la Basse-Bretagne, ont particulièrement pour objet DE SUBSTITUER LA LANGUE FRANCAISE AU BRETON « .

D – LE  » TOURNANT  » EFFRAYANT : LE MINISTERE COMBES.

Fanch Broudic a écrit un livre admirablement documenté sur ce thème. Les injures contre les Bretons, leur clergé, leur langue, dépassent l’entendement. On a peine à croire qu’elles soient sorties de la tête d’êtres humains, tant elles sont abjectes. Nous renvoyons à ce livre, publié en 1997 par Coop breizh, sous le titre L’interdiction du breton en 1902. Livre sûrement délicieux pour deux de nos héros nationaux : messieurs Le Drian et Poignant.

Continuons :

– 1905 : Le ministre de l’intérieur (français encore ! ), ayant qualifié le breton de  » barbare relique d’un autre âge « , l’inspecteur général Carré (français aussi), commente :

 » Ils ne se franciseront pas tout seuls « .

( Le malheureux ! En 2010, les Bretons, ces misérables indécrottables, ne sont toujours pas français );

 » Il y a un intérêt de premier ordre à ce que les Bretons comprennent et parlent LA LANGUE NATIONALE « 

Autre bévue : le français est la langue nationale des français, non des Bretons !

 » ILS NE SERONT VRAIMENT FRANCAIS QU’A CETTE CONDITION  » (!)

(Toutes ces citations peuvent être retrouvées sans peine dans Skol Vreizh, pages 512 et suivantes; ne les cherchez pas dans le livre de M. Cornette : sauf erreur de ma part, ces fadaises n’ont aucun intérêt pour lui : les Grands Auteurs ne s’attardent pas à de telles babioles : il est mûr pour l’Institut. Mais ces messieurs ont tort : aux yeux de leurs compatriotes, ils sont disqualifiés. Définitivement.

V – L’EPOQUE « MODERNE  » : LA POURSUITE IMPITOYABLE DE L’ERADICATION DE LA LANGUE BRETONNE. L’INERTIE CRIMINELLE DES  » ELUS  » BRETONS. LA SOTTISE HALLUCINANTE ET REACTIONNAIRE DES  » POLITIQUES  » FRANCAIS. DE MIRABEAU à  MELENCHON.

Les Français, qui se sont levés en masse contre la destruction des statues des Boudah d’Afganistan – avec raison, sans aucun doute -, sont-ils enfin satisfaits du crime linguistique et culturel réalisé en Bretagne ? Certes non ! Le peu qui reste doit, maintenant, comme les banlieues, être nettoyé au  » Karcher « . Spécialistes avérés de l’autodestruction –  » lesBretons, m’a dit il y a longtemps un conseiller régional de Bretagne – il s’agit de Gérard Gautier -,  SONT LEURS PIRES ENNEMIS  » -, ils nourrissent en leur sein des complices très déterminés.-

– 1920 : Yves Le Febvre :

 » Le maintien de la langue bretonne est un double mal pour la France et pour la Bretagne. C’est un mal pour la France, dont cette survivance retarde l’unité, et amoindrit par contrecoup le pouvoir d’extension et de rayonnement. C’est un mal pour la Bretagne, qu’elle PRIVE D’HOMMES QUI EUSSENT ETE UTILES ET GLORIEUX  » (!)

-1920 : le même :

 » Le jour viendra, nous l’espérons, où tous les Bretons sauront écrire et parler le français « .

Remarque du bon docteur : c’est loin d’être le cas, si l’on en juge par le nombre INSENSE de fautes d’orthographe, de style, de syntaxe, lors du glorieux débat sur  » La Bretagne assassinée « . Et encore : les individus qui profèrent ces âneries ne sauront jamais écrire le breton, trop subtil pour eux.

– 1925 : Anatole de MONZIE, ministre de l’instruction publique :

 » Pour l’unité linguistique de la France, LA LANGUE BRETONNE DOIT DISPARAÎTRE « .

Cette homélie a été prononcée lors de l’inauguration du pavillon de Bretagne dans l’exposition universelle de 1925. Quels c…, ces Bretons ! De Monzie était-il le cousin – par la pensée – de madame Françoise Morvan ?

– Albert DALIMIER, ministre du travail et …… de la prévoyance sociale (!) :

 » La seule réponse à faire aux revendications bretonnes : EMPRISONNER TOUS CEUX QUI LES FORMULENT  » (!)

Nota : Dalimier est primé – avec Mélenchon pour l’attribution du prix Nobel, section spéciale des super-génies. Ici, ce sera à titre posthume.

LES BRILLANTS RESULTATS DE LA POLITIQUE  » CULTURELLE  » en Bretagne, approuvée par un certain nombre de complices bretons (Voir l’émission  » La Bretagne assassinée « , sur Lumière 101, et les brillants commentaires – bretons – sous cette émission).

– 1932 : Radio-France-Londres, qualifiant la création d’une école où la langue bretonne est enseignée et utilisée :

 » Afin de favoriser les menées RACISTES et AUTONOMISTES, il a été ouvert à Ploermel un collège destiné aux instituteurs bretons « . (!)

Dans le même temps, la France, qui continue à coloniser à tout va, enseigne, de la manière la plus glorieuse qui soit, que les ancêtres de ces hommes inférieurs que sont les colonisés, sont les descendants des Gaulois, et s’efforce, comme en Bretagne, d’éradiquer les langues des Nations qu’elle a asservies.

– 1951 : un député socialiste, lors du vote de la loi DEIXONNE :

 » On veut nous apprendre le DIALECTE DES CAVERNES  » (!)

– 1960 : Raymond CARTIER, in  » Les 19 Europes « :

 » Ils vivaient dans leur langue PATAUDE, et leurs vêtements grossiers, COMME DES ESPECES DE BAS BRETONS « .

– 1967 : De Gaulle (qui n’en rate pas une, dans son style rance et ampoulé, du très mauvais Bossuet, est l’auteur de cette phrase innénarrable  » La France vient du fond des âges «  (!). En somme : elle n’a pas de début, elle existait avant d’exister; elle existait avant que l’histoire ne commence ! On voudrait le faire : ON N’OSERAIT PAS ! :

 » Vous invoquez l’exemple québécois. A quel titre ? Est-ce qu’on vous empêche, vous, de parler français ? »

– 1969 : Roger LORIENT, ministre de l’information :

 » Pour être comprise de tout le monde, l’émission en langue bretonne SERA DESORMAIS FAITE EN FRANCAIS  » (!)

Un autre cousin du génie Mélenchon, pour sûr !

– 1985 : Jean Pierre CHEVENEMENT,  » ministre  » de l’éducation nationale :

 » Bien sûr, le gouvernement REPRIME LA LANGUE BRETONNE. Mais qu’importe, PUISQUE LES BRETONS PARLENT LE FRANCAIS ! Ce n’est pas rendre service à des enfants que de les enseigner dans une langue qui n’a pas d’avenir « .

Quel c .. !

– 1972 : Georges POMPIDOU, président de la république (française, bien sûr) :

 » Il n’y a pas de place pour la langue bretonne, dans une Europe que la France est appelée à marquer de son sceau « .

– 1985 : Jean DUTOURD, France-Soir magazine, novembre) :

 » M. Lang a créé un Capes de PATOIS BRETON. Pourquoi ne pas créer un Capes de mendicité ? »

(On dit que Jean DUTOURD s’est vu décerner, par un quarteron d’admirateurs, le Capes pour débiles mentaux. Je n’ai pas vérifié cette information).

– 1996 : Monique ROUSSEAU, député RPR du Doubs :

 » Au 43 ème concours de l’Eurovision, qui vient d’avoir lieu en Norvège, la France a présenté une chanson bretonne …. IL EST CHOQUANT DE VOIR LA FRANCE REPRESENTEE PAR LE BRETON « .

(Une comparse de celle qui suit).

– 2000 : Françoise MORVAN, philosophe (?) :

 » Pourquoi sauver une langue qui ne leur servirait jamais à rien ? »

Nota : Les pyramides d’Egypte, les temples d’Angkhor, stricto-sensu, ne servent à rien. Sauf à faire partie du patrimoine de l’humanité. Suggestion hygiénique : y installer des water-closet (ou des pissotières), pour en accroître la  » fonctionnalité « . Ce serait très utile pour les vieilles prostates. Demandez donc à M. Le Drian !

– 2008 : Christine Albanel, ministre (française) :

 » Le gouvernement ne souhaite pas modifier la constitution dans un sens qui permettrait de ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires  » (Sénat, travaux parlementaires, compte rendu analytique officiel du 13 mai 2008).

(On sait que la constitution française a été révisée; non sans une grande fermeté, on a prévenu M. Le Fur et ses amis (site Errances, les réformettes …) – que nous assurons de notre sympathie -, que les naïfs bretons allaient être roulés : ils l’ont été; mais ils recommenceront, bien sûr, à vouloir être trompés, car C’EST LEUR DESTIN NATUREL).

– 2008 : Jean-Luc Mélenchon, célèbre sénateur (français), ami invétéré du Tibet, admirateur de l’oeuvre civilisatrice de la Chine dans ce pays :

 » L’association Diwan … est une secte  » (!)

 » J’écris « pseudo langue bretonne, car ce qui est nommé de cette façon ….est une langue unifiée dont le vocabulaire et la grammaire FURENT FIXES A LA DEMANDE DE L’OCCUPANT NAZI en 1941 ….. par sa collaboration avec les tortionnaires de la Gestapo « . (Mélenchon, Il y a breton et breton).

Dis, tonton ? Et la collaboration de tes amis du KGB, de la Guépéou, de la Securitate ???? Et la destruction du Tibet par tes amis chinois ? Jamais entendu parler ? Et les 100 millions de morts et d’assassinés par ceux dont tu réclames l’héritage ? Dis, tonton, POURQUOI TU TOUSSES ?  Oui, POURQUOI TU TOUSSES ?

______________________________________

Est-il nécessaire d’en rajouter ? Il faut mettre un terme à ces citations, qui vont devenir lassantes, tant elles sont horribles et répétitives. Plusieurs centaines d’autres sont en réserve.

Je n’ai cessé de le dire : LES BRETONS SONT RESPONSABLES DE CE QUI LEUR EST ARRIVE dans l’histoire. Ils sont responsables plus que largement de la déchéance de leur culture et de leur langue : la grande majorité d’entre eux ont laissé faire, et se vautrent dans leur défaite. C’est justice. Je l’ai dit : JE LE REDIS. J’ajoute : ils se sont enlevés le droit de se plaindre.

-VI – COMMENT LE PEUPLE BRETON, QUI VIENT DE SI LOIN, A-T-IL PU ROULER SI BAS  ? DE L’ART DES  » POLITIQUES  » DE SE VENDRE AUX ENCHERES AUX PLUS OFFRANTS.

LE RESULTAT GENIAL DE LA POLITIQUE LINGUISTIQUE DU PAYS DES DROITS DE L’HOMME.

La France n’est sans doute pas seule en cause dans la quasi-disparition du breton. Il faut faire la part de l’évolution naturelle des choses et du monde, du recul des langues peu répandues devant les monstres que sont par exemple, l’anglais et l’espagnol. Ceci mérite un article spécial, qui n’a pas sa place ici.

MAIS IL EST HORS DE DOUTE QUE L’ASSASSINAT DE LA LANGUE BRETONNE EST LE FAIT DE LA FRANCE, et de sa monstrueuse  politique d’écrasement des cerveaux. De petits pays comme la Flandre montrent qu’une langue peut parfaitement être défendue, avec succès, si la population ne se laisse pas faire, surtout si l’Etat dont elle dépend n’est pas totalitaire. Que serait-il advenu de la langue flamande en Belgique, si la Flandre avait eu le malheur de se trouver sous un rouleau compresseur comme la France ?

En 1886, la langue bretonne était parlée par plus de deux millions de personnes, soit la QUASI-TOTALITE de la Basse-Bretagne. En 2010, il reste 200 000 brittophones ! Encore un exploit phénoménal du pays des droits de l’homme … ( A suivre).

QUE FAIRE DES CRETINS ? Problème insoluble? Mais non ! Impossible n’est pas français ! De Dutourd, l’inventeur du Capes de mendicité, on a fait un académicien. De Mélenchon, le Cher Grand Ami des Bretons et des Tibétains, le génie qui a découvert que le breton est une création des nazis, et que l’école Diwan est une secte, on a fait un sénateur. Puis un député européen. On parle de lui pour …… le prix Nobel. De quoi ? On ne sait pas encore, on trouvera, car, en effet, rien n’est impossible en France, pays dans lequel les trois quarts au moins des membres du gouvernement sont des pédalos, ou des brêls. D’aucuns envisagent de créer une section spéciale : celle des plus gros coefficients intellectuels de l’humanité. De l’abbé Grégoire, théoricien hargneux et haineux de la destruction des langues, dont les cendres ont été transférées au Panthéon, temple des héros de la République française, en 1989, à François Mitterrand et autres Hollandes, que de héros ! François Mitterand, sentant sa mort prochaine, a voulu faire un pied de nez à la République, lui qui n’a jamais été républicain, en confiant le discours qu’il devait prononcer, à Jacques Lang; en présence du doux, timide et sympathique Monseigneur Gaillot, l’ami des pauvres et des indigents. De Mirabeau, autre ami grandiose des Bretons, que l’on avait  » empanthéoné  » pendant quelque temps, dont on a extrait les reliques – non sans brutalité, dit-on -, pour les  jeter ailleurs. Lorsque ces appendices que l’on dénomme des couilles, auront repoussé à ceux des Bretons qui nous déshonorent, on espère que la république bretonne exigera que Grégoire soit également extrait de son caveau, et jeté à la poubelle. Par bonheur, la jeunesse bretonne découvre son histoire, et se prend résolument en mains.

Que sera la Panthéon breton, lorsqu’il sera créé ? J’ai dit que je ne vois qu’un lieu qui soit digne de cela : la cathédrale de Nantes. Nantes, ville enfin libérée, comme elle le fut par la Duchesse, de retour de France, quelques mois après le décès si opportun de son deuxième mari, feu le roi de France Charles VIII, en octobre 1498.

A ce stade de la rédaction de cet article, non terminé, des lettres me parviennent, témoignant stupeur, peine, humiliation, à la lecture de ces faits et citations racistes anti-bretons, fruits de la révolution dite des « droits de l’homme ».

On ne savait pas ? Presque tout cela est connu depuis plusieurs dizaines d’années, au moins par les historiens bretons, qui ont accès aux mêmes sources que moi.  Nous ne faisons que reprendre ce que tout breton normalement constitué SAIT. Nombre de ces citations ont été publiées. Qu’ont-ils fait de leur honneur ?

LE PIRE, JE VAIS VOUS LE DIRE MAINTENANT …… C’est la cerise sur le gâteau.

Mais vous faudra attendre un peu, que cet article soit connu de toute la Bretagne qui pense, et qui réfléchit à son destin …

 

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

SOURCES PRINCIPALES. Le temps m’a manqué pour compléter les références ci-dessu, à peine ébauchées. Cette brève bibliographie qui suit sera complétée très largement.

ABALEIN Hervé, Histoire de la langue bretonne, Editions Jean-Paul Gisserot, 1995.

AGENCE BRETAGNE PRESSE, Le bêtisier : à lire absolument, ce qui n’empêchera aucun breton de rester irrémédiablement et incurablement naïf.

BROUDIC Fanch, L’interdiction du breton en 1902, Editions Coop Breizh, Spézet, 1997.

CALVET Jean Louis, La guerre des langues, Pluriel, Paris, 1999.

CERQUIGLINI Bernard, La naissance du français, Que sais-je, Paris, 2007.

HUMBOLDT Wilhem von, Sur le caractère national des langues, Points, Paris, 2000.

CHRONIQUE DE SAINT-BRIEUC, par G. Le Duc et C. Sterkx, Paris 1972. Préface de Léon Fleuriot.

FLEURIOT Léon, Les langues en Armorique durant le premier millénaire de notre ère, Actes du 107 ème congrès des sociétés savantes, Brest 1982, Paris, 1984.

FLEURIOT Léon, Les origines de la Bretagne, éditions Payot, Paris, 1980.

GUYONVARC’H et LE ROUX, La civilisation celtique, Payot, 1995, pages 84 et suivantes.

HAGEGE Claude, Les rencontres de Force Démocrate, Paris, numéro 2, septembre 1996.

HAGEGE CLaude, Le français, histoire d’un combat, Le livre de poche, 1996.

KLAODA AN DU, Histoire d’un interdit : le breton à l’école, ..LE MAT, site contre culture : PRECIEUX, par l’abondance des citations. A lire ABSOLUMENT.

LE MENN Gwennolé, Les Bretons « tonnants » et le monde des lettrés, in 1491, La Bretagne, terre d’Europe, Brest, 1992, pages 311 à 323.

MELENNEC Louis, Jean-Gilles MALLIRAKIS, Lumière 101 : trois émissions indispensables : Le bêtisier des langues; L’assassinat de la langue bretonne; Débat sur la Nation.

MELENNEC Louis, Que deviendra la langue bretonne au 21 ème siècle ? Site internet de Louis Mélennec (article incomplet, qui ne traite que de la disparition ou de la perte d’influence des langues dominantes; la destruction VOLONTAIRE des langues par les Etats centraux totalitaires (Chine pour le Tibet, France pour la Bretagne …) n’est pas traitée dans cet article : c’est précisément l’objet du présent travail).

NICOLAS Michel, Le séparatisme en Bretagne, Beltan, Brasparts 1986.

FALC’HUN François, Histoire de la langue bretonne d’après la géographie linguistiqueRIO Joseph, Mythes fondateurs de la Bretagne, Editions Ouest-France, Rennes, 2000, 344 pages.

TOUTE L’HISTOIRE DE BRETAGNE, ouvrage collectif coordonné par J.J. Monnier et J.C. Cassard, éditions Skol vreizh, Morlaix 1996.

WALTER Henriette, nombreux ouvrages, dont le remarquable précis : Le français dans tous ses états, Robert Laffont, Le livre de poche, Paris, 1988. Indispensable pour savoir ce que sont une langue, un patois, un dialecte, et que  » LE FRANCAIS N’EST QU’UN PATOIS QUI A REUSSI « , et parce-que, n’étant à l’origine qu’un  » patois du latin parlé en Ile de France « , il a seulement eu  » plus de chance que les autres « , qui ont été écrasés.

WALTER Henriette, L’aventure des langues en occident, Le livre de poche, Paris, 1994. Ce livre contient plusieurs chapîtres très intéressant sur les langues celtiques, en particulier la langue bretonne.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

L’EMISSION DE L. MELENNEC, intitulée  » LA BRETAGNE ASSASSINEE  » est publiee sur les ondes de la radio internet LUMIERE 101.

L’émission de Louis MELENNEC  sur la Bretagne et les relations brito-françaises depuis le 6 ème siècle jusqu’à aujourd’hui, est PUBLIEE SUR LE SITE DE LA RADIO INTERNET LUMIERE 101.

Les Bretons ayant voté pour les candidats labellisés par Paris, ont pris la responsabilité de maintenir la situation humiliante de la Bretagne, en particulier l’amputation du territoire national, et l’éradication programmée, certaine et assurée de leur langue; en toute quiétude, ils se sont rendus complices d’un deuxième assassinat.

On n’a jamais que le sort qu’on mérite : tout est donc dans l’ordre. La Bretagne doit, désormais, se considérer comme amputée de la partie la plus noble de son territoire. Sa langue va disparaître. Les écoles Diwan n’y pourront rien. Saluons leur courage méritoire : elles nous ont fait et  nous font honneur.Croire que le gouvernement Français est sensible à des formules stupides du type  » réunification administrative  » ( ADMINISTRATIVE ! ! !), ou d’autres du même style est absurde : le problème est UN RAPPORT DE FORCE, exclusivement.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LES BRETONS VONT SIGNER LEUR ARRET DE MORT : PAR LEUR VOTE, ILS SE PREPARENT A RECONDUIRE LEUR STATUT D’ESCLAVES, ET LE STATUT DE COLONIE DE LEUR PAYS.

On ne pourra pas dire que l’on n’a rien fait, depuis des années, pour mettre les jeunes Bretons au courant de leur histoire, et de ce qu’il advint, à partir du Duc François II, mort en septembre 1488, après la destruction des armées bretonnes par la France, au champ d’honneur (un esprit faible, mais chevaleresque, sincère défenseur de son pays, même si ce fut sans aucun génie; la seule biographie que je connaisse est celle de Jacques Choffel, Le dernier Duc de Bretagne, F. Lanore, Paris 1977, très bien écrite, mais privée de ses références par un éditeur soucieux d’économiser du papier, pour réduire ses coûts d’impression) (1), et de sa fille, l’admirable Anne de Bretagne, que la télévision française, dans une émission qui aurait pu être un chef d’oeuvre, a qualifié – à juste titre, pour une fois -, de  » passionaria  » du Duché INDEPENDANT de Bretagne , a consacré, après avoir annoncé dans une introduction ronflante que le  » patrimoine historique, architectural, naturel … de la Bretagne, est TOUT A FAIT EXCEPTIONNEL « , et que ce pays   » NE RESSEMBLE A NUL AUTRE  » … pour consacrer quasiment TOUTE L’EMISSION à ………. la culture du goémon dans le Finistère-nord (le Léon, en réalité), et le retour de quelques dizaines ….. de phoques et autres bestioles sur nos 3000 klm de côtes. Lamentable.

Du moins les jeunes branleurs qui ont tant tenté de faire échec, il y a peu d’années, par leurs bavardages intempestifs, à ce qu’on leur disait enfin, après plusieurs siècles de censure et d’autocensure, ont appris PAR LA TELEVISION FRANCAISE, dans l’émission de CAROLIS (Les racines et les ailes,   Mars 2010), que LA BRETAGNE ETAIT UN DUCHE INDEPENDANT sous ses Ducs, qu’elle a été annexée par la France à la fin du 15 ème siècle, qu’elle avait construit en face de la France un formidable appareil défensif constitué de forteresses formidables, dont il subsiste encore Vitré, Fougères, Ancenis, Nantes, les ruines de Machecoul … Et qu’il serait question de classer au patrimoine de l’UNESCO ce qui reste de ce formidable appareil de défense, face à la frontière ennemie. On voulait, il y a déjà des années, faire d’eux des hommes, leur permettre de relever la tête, en leur révélant ce que fut leur passé, là où la doctrine des facultés bretonnes est si lamentablement défaillante (Cet échec de l’école historique bretonne, pour l’analyse des rapports brito-français durant le moten âge sera longtemps symbolisée par la très malheureuse phrase d e Jean Kerhervé, dans la préface de la thèse de Laurence MOAL :  » La Bretagne NE REMET PAS EN CAUSE SON APPARTENANCE au royaume de France; elle fait FIGURE D’ETAT, NON DE DROIT, MAIS DE FAIT (! ! ! !) : incroyable, mais vrai; Jean Kerhervé a écrit celà !). Leurs réflexes d’esclaves l’ont emporté.

Je n’ai jamais accusé la France d’avoir induit l’alcoolisme des Bretons, en envahissant leur pays. (C’est ce que laissait entendre Marcel TEXIER, un ami de très longue date, dans une conférence remarquable qu’il fit en face du Sénat dans les années 1995). Il est exact que les peuples colonisés, anéantis psychiquement, infériorisés, méprisés, perdent leur créativité, et sombrent souvent dans une tristesse morbide, qui les conduit à ce que l’on dénomme aujourd’hui des  » conduites addictives « . Des exemples ? Les Indiens d’Amérique du Nord, les Inuits … Pour les Bretons, les auteurs antiques (César en particulier) ont souligné leur appétence particulière pour les fêtes, les boissons fortes et les orgies. Madame de Sévigné a écrit cette phrase immortelle – on rectifiera la citation, car je cite ici de mémoire – :  » Il passe CHAQUE JOUR dans l’estomac des Bretons, davantage de vin qu’il ne coule EN UN AN d’eau sous tous les ponts de France réunis  »

Leur situation lamentable de peuple colonisé, de peuple couché sur le sol, sans honneur, c’est à la nullité de la très grande majorité d’entre eux, qu’ils le doivent. Le travail des minorités actives, si remarquable soit-il (Diwan …), n’a pas porté ses fruits.

Les pronostics électoraux sont connus : les jeux sont faits. Les fautes commises par les Bretons, au cours de cette  » campagne  » simiesque, sont IMPARDONNABLES. De tous temps, les chroniqueurs ont dénoncé leur tendance maladive à la bordellomanie, à la jalousie, aux querelles ridicules, aux  » guerres picrocholines  » ( = minuscules, mesquines, misérables) comme me le rappelait hier dans sa correspondance, le méritoire Paul CHEREL, le rédacteur et éditeur convaincu et savant de la revue DIHUNOMP (trop peu lue, en partie de la faute même de son rédacteur, toujours trop  » clean  » dans l’exposition de ses idées intelligentes et fortes.

IL N’Y AVAIT QU’UNE SEULE STRATEGIE POSSIBLE : L’UNION SACREE. L’a t-on rappelé et rappelé sans cesse, des MILLIERS DE FOIS ! ! ! ! Les Bretons N’ONT PAS ATTEINT LA MATURITE INTELLECTUELLE pour comprendre ce principe élémentarissime de toute situation politique en voie de devenir désespérée.

Je l’ai dit et redit : les Bretons sont devenus les esclaves des Français PAR LEURS FAUTES  INNOMBRABLES, ACCUMULEES, ET SCANDALEUSES. Toute leur histoire est faite de zizanies idiotes, qui les ont conduit à des malheurs que je proclame TOUT A FAIT MERITES. En lisant l’excellent traité de Achille LUCHAIRE sur LES INSTITUTIONS FRANCAISES, publié à Paris en 1892, republié à Genève en1979, par Mégariotis Reprints, je lis ces phrases magnifiques de l’éminent auteur, professeur en Sorbonne, sur les Bretons, extraits du chapître  » Les Etats féodaux; formation et évolution « :

 »  LES COMTES DE BRETAGNE. Jadis rois, ils s’intitulaient souvent Ducs dans leurs actes officiels, et gardèrent ce titre depuis la fin du 13 ème siècle. Malgré cette étiquette pompeuse, il y a peu d erégions féodales où l’autorité du souverain soit restée aussi longtemps inefficace, ou même absente. … Les guerres incessantes que se faisaient entre eux les nobles bretons, les compétitions éternelles … s’opposèrent, pendant plusieurs siècles, au développement du pouvoir général sur la province entière …  Ce pays était pourtant TRES BIEN PREPARE A L’INDEPENDANCE PAR SA SITUATION GEOGRAPHIQUE. La Bretagne ne devint un Etat véritable qu’au siècle suivant, lorsqu’elle se trouva aux mains de Pierre Mauclerc, un capétien  ( = exact : Mauclerc, arrière petit fils du roi Louis VI le Gros, ayant épousé en 1213 la Duchesse en titre, la princesse Alix, gouverna la Bretagne, en tant que  » baillistre  » (c’est à dire gardien du Duché au nom du fils qu’il eut de la Duchesse sa femme), d’une main de fer, renforça l’autorité du gouvernement ducal, jusqu’à son départ pour la France, en 1237, laissant le Duché à son souverain légitime, son fils Jean I er, dit  » le Roux « ) (Voir Google).

Je tiens de Gérard Gautier cette phrase sur les Bretons, au cours d’une émission où nous fûmes conviés l’un et l’autre par le célèbre Pierre Guillaume, dit  » le crabe tambour  » (voir Google et Wikipédia) pour parler de la Bretagne :  » Ils sont à eux mêmes leurs pires ennemis. En Bretagne, le seul moyen d’avancer, est de ne jamais regarder en arrière « . C’est trop d’indulgence ; je dis, en spécialiste que je suis :  » l’homme est un loup pour l’homme; les bretons sont pires que des loups pour les Bretons « . Chacun comprendra de quoi je parle.

Ce que je vais écrire ici sur la fin de l’indépendance bretonne est très pénible, pour le peuple dont je suis issu, à plus forte raison pour moi. Les historiens connaissent ces faits, non la population, même passionnée par son histoire.

Les Français ont envahi, détruit, conquis la Bretagne. Ils ont acculé les Etats, en 1532, par des manoeuvres honteuses ……

(à suivre).

LA BRETAGNE : UN EXEMPLE HONTEUX DE LA CULTURE DE SOUMISSION.

Nicolas Sarkosy, au cours d’une séance de rentrée solennelle de la Cour de cassation de France (la nôtre n’est pas encore à l’état de projet), a prononcé cette phrase, passée à la postérité, au sujet des magistrats docilement assis devant lui :  » On dirait des petits pois  » (!). Garant de la justice, il a désigné les coupables dans l’affaire Clearstream, l’opposant à Dominique Villepin, il a désigné les coupables AVANT MEME QUE LE TRIBUNAL SE REUNISSE.

Les petits pois, ce sont les Bretons : on les envahit; on oblige leur duchesse souveraine à se marier avec le roi du pays ennemi, alors qu’elle est déjà mariée, et destinée à devenir Impératrice de Saint Empire; on lui interdit, jusqu’à la mort du susdit, de porter sontitre de Duchesse; morte en 1514, son gendre François I er dépouille ses deux filles, Claude et Renée, de leur immense fortune (deux millions de livres, soit l’équivalent du budget annuel du royaume de France); on organise une comédie pour singes à Vannes en 1532 …

…………… on détruit leurs institutions; on pille leurs impôts et leurs richesses; on détruit leur commerce (à partir de Louis XIV); on les expédie sur les champs de bataille et les mers, au service de l’occupant; ……… en 1789, on détruit ce qui leur reste de Dignité; on abolit définitivement leurs institutions; on leur ôte tout pouvoir de se gouverner; on DETRUIT LEUR LANGUE ET LEUR CULTURE; on réduit leur pays en ploukistan de l’Europe, pire, en trou du cul de l’occident …..

Que disent-ils, ces braves Bretons ?  » Ah ! que la france est belle ! Qu’elle est bonne de s’intéresser à nous !  »

Ainsi, la victoire – notre fière renaissance en tant que Nation, la récupération de tous nos droits nationaux, la restitution de la province volée par le régime fasciste de Vichy …… » –  étaient à notre portée, une fois de plus.

Il eût suffi que les Bretons, au lieu de se manger bêtement le nez, se mettent d’accord sur l’essentiel, et aillent ensemble au combat.
Hélas, hélas, hélas ! Deux  » candidats  » principaux sont en lice. Tous deux clients et sous la dépendance absolue de Paris : ils sont, l’un et l’autre, par leur carriérisme effréné, les symboles de notre HONTE et de notre DESHONNEUR.

DANS LE CONTEXTE ACTUEL, un seul candidat – je dis UN SEUL CANDIDAT – symbolise l’honneur de la BRETAGNE : le maire de CARHAIX. Il est de gauche ? Et alors ? On s’en fout, on s’en contrefout ! Serait-il de droite ? On s’en foutrait, on s’en contrefoutrait de la même manière : toutes les voix bretonnes sont bretonnes; TOUTES SONT A PRENDRE, y compris celles de l’extrême droite et de l’extrême gauche …………

Mon vieil ami Jean PICOLLEC, l’éditeur courageux et téméraire, originaire de Concarneau, à quelques encablures de mon village natal, le Guilvinec, me reproche souvent mon image de breton orgueilleux, de breton  » triomphant « , qui indispose, car on l’interprète mes propos comme une manifestation d’orgueil. Combien je voudrais que celà soit vrai ! La vérité est tout le contraire : si je pense qu’il est bon pour la Bretagne que je me présente ainsi en public, surtout des Français, je suis en réalité HONTEUX. Honteux  du comportement minable des Bretons, de leur INCAPACITE à rien construire, à passer tout leur temps à trouver les moyens de se détruire. Je l’ai caché soigneusement. Soyez sûrs que c’est l’exacte vérité.

Il est très palpable, aujourd’hui, que je vais me consacrer  au droit international et aux autres Nations qui, elles, ont encore envie de vivre, et n’ont pas perdu tout Honneur.

Louis MELENNEC.

( J’espère n’être pas tenté de donner suite à cet article : que ceux qui sont morveux se mouchent).

——————————————–

(1) J’ai très bien connu Jacques CHOFFEL. Ayant lu plusieurs de ses livres, je l’ai rencontré de nombreuses fois, et nous sommes devenus des amis. J’ai insisté pour qu’il devienne membre de l’association des Ecrivains bretons, présidée alors par Yann Brékilien, avec lequel j’ai écrit de nombreux articles juridiques et deux ouvrages. mais les Bretons, résolument XENOPHOBES, ne raisonnent pas ainsi. Yann Brékilien, breton jusqu’aux moelles, ne l’était pas. C’était un homme doux, tolérant et bon. Pour tout dire, malgré sa timidité déconcertante, qui pouvait passer pour de la froideur, c’était un homme remarquable – si j’écris un jour mes mémoires, j’aurai plus à dire que cette pauvre madame Mona OZOUF, dont je pense qu’il eût mieux valu qu’elle jetât un voile pudique sur son parcours raté -, je rapporterai ce que furent nos longues relations, et publierai une partie de notre abondante correspondance, notamment notre projet saboté par des Bretons de l’opéra Anne de Bretagne …….

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LES  » CANDIDATS  »  » LABELLISES  » par le pouvoir central sont en train de trahir sous nos yeux, toute honte bue, leur histoire, leur peuple, son territoire, sa culture, sa langue .

A ALGER, UN DEPUTE un député du FLN de l’Assemnlée nationale, a déposé une proposition de loi signée par 125 de ses colègues appartenant à la majorité présidentielle, pour criminaliser la colonisation, de 1830 à 1962. C’est absurde, c’est ridicule. Les Français ont commis des exactions en Algérie, mais ils ont fait mieux que la bande de bandits qui, depuis l’invasion par les Turcs, exploitaient les régions sous leur coupe, avec rien moins que de la tendresse. On est très bien renseigné sur ce point. Pendant des décennies, la France a dépensé une partie importante de ses ressources fiscales, pour maintenir hors d’eau ce pays en déconfiture chronique. Le bilan, pour le moins, est équilibré, si l’on constate le pillage des richesses algériennes par la mafia qui s’en est emparée. La situation n’est en rien comparable chez nous, qui avons été ruinés, anéantis, néantisés par la puissance coloniale. Mais EN BRETAGNE, PRIVEE DE SA LANGUE, DE SA CULTURE ET DE SA DIGNITE, DES  » CANDIDATS  » FONT JOUJOU AVEC PARIS, QUANT A SAVOIR LEQUEL VA ETRE  » ELU « . Ils tomberaient beaucoup plus bas encore si on les laissait faire. LE PAYS, DANS SON ENSEMBLE, BAISSE LA TETE, COMME D’HABITUDE. LA BRETAGNE VA-T-ELLE ENTRER DANS UNE NOUVELLE PHASE DE COLLABORATION ? ? ? LES BRETONS, EN CETTE EPOQUE OÙ L’ON NE PEUT PLUS TRICHER AVEC NI AVEC L’HISTOIRE NI AVEC LE DROIT INTERNATIONAL, VONT-ILS SE DEBARRASSER DE LEURS POUX ? ? ?

L’écrivain brito-français, Victor HUGO – plus breton que français, car né d’une mère bretonne aux principes austères, et élevé par elle, les mères étant les transmettrices naturelles des valeurs – , a écrit il y a un siècle et demi  » le paysan breton aime ses poux « . Rien n’a jamais été plus vrai.

—————————————————————

Ce qui se passe en Bretagne depuis une cinquantaine d’années n’est ni de près ni de loin un phénomène original. Tout le monde se souvient de l’évolution fulgurante de l’Europe au 19 ème siècle : cette période marquée par ce que l’on a dénommé L’ EVEIL DES NATIONALITES. Des peuples soumis par la force des armées étrangères, souvent au prix de carnages et de massacres, se mirent à prendre conscience qu’ils constituaient des Nations, et à rêver d’un avenir de Liberté, et de Libération du carcan imposé depuis des siècles par les envahisseurs. Le phénomène fut particulièrement marqué dans l’Empire turc déliquescent …. La Grèce, soumise à la fin du quinzième siècle, devint indépendante, avec le secours de plusieurs pays européens, en 1830. La Bulgarie, après des révoltes multiples, en 1908 ….

Nous avons vu, de nos yeux vu, de très nombreuses nations renaître à la Liberté pendant tout le siècle écoulé, particulièrement lors de la désintégration des empires austro-hongrois, turc, britannique, russe …. La carte du monde a toujours été en perpétuelle recomposition. Celle de la France a pu paraître stabilisée depuis plus d’un siècle; les jacobins ne doivent pas se bercer d’illusions : c’est un simple effet d’optique; si cette situation franchement anormale se maintenait, le cas serait tout-à-fait étrange. Deux nations au moins vont se séparer de la France : les Basques et les Bretons; l’Alsace renforce son identité : elle a trop souffert, elle aussi, de la France, pour souhaiter appartenir à ce pays, qu’au fond d’elle-même, elle rejette avec violence.

La Bretagne est dans la même situation que la Grèce de 1830 : envahie et occupée en 1488 puis en 1491, annexée une première fois par Charles VIII de France, en 1491, largement autonome sous la Duchesse Anne de Bretagne, de 1498 à 1514, soumise par François I er dès la disparition de la Duchesse, la mère de sa femme Claude de France, puis annexée à nouveau en 1532, sous un régime de semi-autonomie jusqu’en 1789 – la  » révolution des non droits de l’homme « , elle est occupée depuis CINQ SIECLES par un Etat étranger. Si le Sultan Abdul-Hamid II de Turquie, en raison des massacres dont il se rendit responsable, mérita son surnom de  » GRAND SAIGNEUR « , la France révolutionnaire mérite bien le surnom de  » GRANDE SAIGNEUSE « , par les massacres atroces perpétrés en Vendée et en Bretagne à partir de 1793 (Voir le chapître EFFRAYANT consacré à ces épisodes dans le LIVRE BLEU, publié dans le site FOUERE ACTUALITES).

LA CAMPAGNE ELECTORALE (pardon: la comédie électorale) est commencée. On est consterné par la veulerie des  » propositions faites par les  » candidats « . Personne ne bronche. La névrose bretonne a disparu. Mais une autre forme de honte l’a remplacée : l’incapacité d’assumer son destin de pays LIBRE et FIER DE LUI-MÊME.  On est couché, on ne veut plus se relever. Nos cousins Gallois et Ecossais se demandent quelle parenté peut bien les lier encore à ce peuple allongé sur le sol, des trouillards qui  ne veut même plus se relever, sur lequel on pourrait cracher sans qu’il lève le petit doigt.

La France n’est plus qu’un prétexte commode.

Les Bretons vont-ils, cette fois, se débarrasser de leurs parasites ? Si l’on excepte ceux qui, combattants nés, ou devenus tels par la découverte de leur histoire, et des horreurs subies depuis l’annexion de 1491, il y a apparence que, comme par le passé, nous allons assister à la lâcheté et à la veulerie d’un match de pauvres bougres, sans que les principaux intéressés – les Bretons eux mêmes -, lèvent le petit doigt pour dissiper cette honte. L’intégrité du territoire national ? La langue bretonne ? La récupération par le pays du droit sacré de s’administrer lui-même ? Le problème de plus en plus évident de doter la Bretagne, non d’un statut d’autonomie, mais d’une CONSTITUTION ? Un statut écossais ? Gallois ? Andalou ? Catalan ?

Les candidats  » officiels « , pré-désignés par la volonté de Paris, n’ont jamais entendu parler de ces PROBLEMES MAJEURS pour l’avenir de la Bretagne. On se prépare à taper sur l’adversaire, à être élu : voilà toutes leurs préoccupations. D’y penser seulement, on est mort de HONTE.  » NOS  » candidats NE SONT PAS les candidats des Bretons : CE SONT CEUX DU POUVOIR CENTRAL. Ils là en service commandé, en tout cas avec la connivence de ceux qui veulent que la statut colonial de la Bretagne reste inchangé.

Les temps ont pourtant beaucoup changé. Pendant tout le 19 ème siècle, puis pendant la première partie du 20 ème siècle, les Bretons étaient interdits de parler, de s’exprimer. Le pays que l’on sait avait, pour ainsi dire, aspiré la substance grise des Bretons, héritiers d’une civilisation vieille de plus de deux millénaires, et injecté à sa place de la gélatine, comparable en tous points – non quant au contenu, mais quant à la méthode utilisée pour la rendre efficace – à celle infusée dans les esprits des japonais à la fin du 19 ème siècle par le gouvernement de l’empereur Meiji, dans l’esprit des russes par Lénine et son entourage, dans l’esprit des Allemands par le führer de détestable mémoire – fabriquée sur les débris idéologiques d’une  » révolution  » dont le passif ne peut être dénoncé, même aujourd’hui,  sans provoquer les hurlements de ceux qui n’arrivent pas à se débarrasser du ramassis de sottises dont ils sont le vecteur, tant la contamination mentale a été profonde.

LES  » COLLABOS « . J’ai évoqué, dans un chronique précédente, ce phénomène universel, qui a existé  à toutes les périodes  de l’histoire : LA COLLABORATION. Nous avons vu que chaque époque a inventé les termes adéquats pour désigner cette pratique qui soulève de dégoût les hommes normaux : apporter son concours à l’ennemi – surtout lorsqu’il a envahi le pays dont on est  » originaire « , comme on le disait au moyen-âge. Cette  » collaboration  » ne désigne pas les actes matériels que l’on accomplit au service d’un pays étranger, en récompense légitime de son travail et de ses talents. Les Bretons émigrés en Chine, au Maroc, au Guatemala, au Japon, en Allemagne et ailleurs, ne sont pas des  » collaborateurs  » au sens où nous l’entendons ici. Pas davantage les Français exportés comme de la viande humaine dans le Reich allemand, dans des fourgons, dans le cadre du travail obligatoire extorqué par l’envahisseur. Pas davantage les Bretons qui travaillent en Grande Bretagne, aux Etats Unis, et en France.

La collaboration suppose UNE VOLONTE CLAIRE ET LUCIDE d’ apporter son concours, ses manoeuvres, son énergie, pour obtenir des avantages, en connaissance de cause, à l’envahisseur ou à l’occupant du pays et du peuple auquel on appartient, et auxquels la morale de tous les temps, de toutes les civilisations, de toutes les religions, de toutes les philosophies commande d’ être fidèle. Collaboration et trahison sont quasi-synonymes. De Brinon fut un collaborateur notoire, nommé  » délégué général du gouvernement français dans les territoires occupés  » en 1940, condamné à mort et exécuté en 1947; l’évêque Cauchon, responsable du supplice de Jeanne d’Arc fut un collaborateur des Anglais, qui occupaient alors la Normandie (un  » Français renié  » (ou renégat), selon la terminologie de l’époque); les hauts seigneurs Bretons qui, pendant et après la mort de Louis XI, et sous le règne de son fils Charles VIII, acceptèrent de fortes sommes d’argent de la France, ennemi mortel de la Bretagne, savaient ce qu’ils faisaient : ils étaient, largement, des traîtres (Sur ce thème battu et rebattu, voir l’étude récente de Jean-François Lassalmonie : Les comptes des  » pensionnaires  » bretons de Charles VIII , in Mélanges offerts à Jean Kerhervé, Rennes, PUR, 2008, pages 231 et suivantes). Pour mémoire, parmi les  » pensionnaires  » de la France, trois Rohan : le vicomte Jean II, proche parent du Duc François II, mais candidat déclaré pour éluder du trône sa nièce Anne de Bretagne; son demi-frère Pierre; son fils Jacques.

(Lire et relire dans Google l’article, tout à fait actuel, puisqu’il parle de la restauration trahie de l’identité, de la langue, de la récupération par la Bretagne de son territoire et de son DROIT de se gouverner elle-même :  » Josselin de Rohan, président du conseil régional de Bretagne, perd son procès en diffamation contre le journal Marianne « . Le journaliste très connu Périco Legasse, Basque et ouvertement pro-breton, avait accusé les Rohan d’être des traîtres à leur pays, de tous temps. Il avait usé de termes particulièrement vigoureux, notamment à légard de Josselin de Rohan :  » … (voir le texte de l’article, qui n’a pas eu la publicité qu’il méritait) ….. » . Alors que l’affaire était pendante devant le tribunal correctionnel de Rennes, j’ai été consulté dans cette affaire par l’une des parties, et ai eu l’honneur de rédiger deux brefs mémoires sur les circonstances dans lesquelles Jean II de Rohan, premier vassal de son parent François II de Bretagne, qui aurait dû être le principal soutien du trône, se rangea avec son immense richesse aux côtés des Français lors des guerres d’invasion, et fut l’un des acteurs importants de la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier et de ce qui arriva alors à la Bretagne; ce souvenir laisse une plaie encore très largement saignante en 2010). (Sur cet épisode honteux et sinistre de notre histoire, relire La Borderie, tome 4, pages 527, 528, 536, 567 et suivantes. Grande patriote, Anne de Bretagne conserva toute sa vie une rancune féroce à l’encontre de ceux qui avaient trahi son pays, son père le Duc François II, elle-même; elle sût fort bien le leur montrer, tandis qu’elle ne cessa de témoigner une reconnaissance profonde à ceux qui l’avaient servi, notamment son Chancelier, premier ministre de Bretagne, Philippe de Montauban).

QU’EST-CE QU’UN  » OCCUPANT  » ? Les Français connaissent bien ce problème. De 1940 à 1944, leur pays a été OCCUPE par l’Allemagne. Ils en ont gardé un souvenir effroyable, même si l’occupant allemand n’a pas toujours ni partout été cruel. Ils n’ont eu qu’un désir : ETRE LIBERES. La grande fête de la Libération est symbolisée par la descente spectaculaire des Champs Elysées par le général de Gaulle. Nous avons nous mêmes, en 1498, connu ce phénomène, que je ne manque jamais de rappeler dans mes conférences (comme je le fis au Sénat, en 1997, devant 400 auditeurs) : la Duchesse Anne, après la mort providentielle de son deuxième mari, Charles VIII, le 7 avril, faisant son entrée triomphale dans sa bonne ville de Nantes, après une phase d’annexion particulièrement dure, par la France, de 1491 à 1498. Tous les Bretons présents pleuraient : ce jour, de figure légendaire qu’elle était déjà, la Duchesse entra dans le monde des mythes.

SOYONS CLAIRS. Possède la qualité d’  » occupant « , en droit international, toute puissance qui envahit d’une manière illégitime, et s’empare par la force, d’un pays ou d’une contrée sur lesquels elle n’a aucun droit, s’y maintient par la force, s’empare des leviers de commande, les enlevant à leurs légitimes propriétaires, en y plaçant ses propres nationaux (ses  » pions « , ou, comme le disait notre glorieux d’Argentré pour désigner ceux que Charles VIII avait installés dans la place,  les  » hommes de sa forge « , ou encore :  » les  » non-originaires « , qui est une manière plaisante pour désigner les ETRANGERS ( = les FRANCAIS) (D’Argentré, cité dans Planiol, tome 5, page 212, note 18).

Il y a circonstances très aggravantes si l’envahisseur, ayant pris l’engagement, par des textes solennels, de maintenir aux peuples envahis, pour prix de l’acceptation du malheur qui les frappe, quoiqu’ils aborrhent le sort qui leur est fait malgré eux, le droit de consentir les impôts et de n’accepter que les lois qui leur agréent (ce que fit l’Edit de 1532, inexactement dénommé  » traité  » d’Union de la bretagne à la France), abolit d’une manière unilatérale les droits des peuples envahis, puis leur ôte les institutions garantissant leur autonomie : ce qui se produisit, dans des conditions infâmes, en 1789, contre la ferme volonté des Bretons (relire le mémoire de DEA de Louis Mélennec, pages    et suivantes), pour qui la destruction sauvage de leurs Institutions et de leurs lois constitutionnelles reste un crime d’une extrême gravité, que le temps n’a certes pas effacé.

Nous avons dit ailleurs que les peuples, à moins d’avoir été anéantis totalement, ont presque tous – sinon tous -, résisté avec énergie à l’occupant, en s’opposant, avec des moyens divers – la fidélité à leurs origines, la conservation de leurs symboles nationaux, leur langue …. Le concept de  » RESISTANCE « , actuellement accaparé à son profit par la France, a intéressé toute la Bretagne, depuis l’invasion de 1491 jusqu’à aujourd’hui ….

L’invasion d’un pays par les armées étrangères n’a jamais constitué un titre de propriété pour quiconque : c’est une violation grave et flagrante du droit international; ce l’est aujourd’hui; mais ce l’était aussi en 1488, en 1491, en 1789. La destruction volontaire d’une langue et d’une culture, l’assimilation forcée d’une population, notamment en enseignant de force aux enfants une histoire et une religion nationales qui ne sont pas les leurs, la colonisation de tout ou partie du territoire d’un peuple qui l’habite depuis un temps immémorial …. SONT DES CRIMES CONTRE L’HUMANITE. L’oeuvre  » civilisatrice  » de la Chine au Tibet, tant admirée par le sieur Mélenchon, est une accumulation de crimes contre l’humanité. L’oeuvre  » civilisatrice  » de la France en Bretagne a été en tout point identique (google : Fouéré actualités, livre bleu de la Bretagne; Jean Luc Mélenchon, Il y a breton et breton; Françoise Morvan, Breizh touch au grisbi : inénarrable).

Dans ce domaine, IL N’Y A PAS DE PRESCRIPTION….

LA CAMPAGNE DES  » ELECTIONS  » (pardon : la comédie des élections) EST COMMENCEE. Les Bretons sont CONSTERNES par la veulerie des  » propositions  » qu’on ose leur présenter, sans pudeur aucune. Ils sont EFFARES par le niveau de platitude du vocabulaire rampant au moyen duquel, peuple martyr, les principaux acteurs de cette campagne continuent à s’aplatir comme des limandes devant ceux qui les ont détruits, et ceux qui sont leurs complices dans cette affaire.

Puisque rares sont ceux qui ont l’audace d’appeler un chat un chat, puisqu’il y a carence très manifeste de programme adapté à la situation  actuelle de la Bretagne, et du désir très vif de se libérer d’une  » tutelle  » qui lui pèse de plus en plus, j’offre à tous celui que nous sommes allés présenter au Congrès de la FUEN à Bruxelles, en septembre et octobre derniers, dans le cadre strict du droit international, des déclarations universelles, des Principes généraux du droit, en particulier des du droit des peuples à disposer d’eux mêmes, à l’intention des Institutions internationales (google : ABP : Louis Mélennec présente son résumé de l’histoire de la Bretagne). Plusieurs d’entre elles, au demeurant, se sont emparées à de multiples reprises de la situation très anormale des nations périphériques annexées par la France, au rang desquelles la Bretagne, le Pays basque, la Corse, l’Alsace …, et ont tancé dans des termes répétitivement fermes les violations qu’elles ont dénoncées, notamment dans le domaine linguistique et culturel.

Le programme qui suit est la propriété de TOUS LES BRETONS. Ceux qui s’y reconnaîtront, s’entend. Les autres ont le droit de n’être pas d’accord, comme ils ont le droit de se croire Français.

Ces propositions sont conformes à notre dignité d’êtres humains, et de Bretons, fiers de l’être depuis plus de deux mille ans pour ceux qui sont venus de Grande Bretagne, et depuis douze siècles pour les autres, depuis la victoire décisive remportée par nos armées sur l’empereur franc Charles le Chauve, en 851, qui a unifié la Bretagne qui est la nôtre, jusqu’au régime fasciste de Vichy, qui a volé le Comté de Nantes pour tenter de le « rattacher  » définitivement à la France, et que d’autres fascistes, en violation des droits sacrés des peuples, tentent de coloniser par tous les moyens.

____________________________________________

____________________________________________

CHARTE POUR LA BRETAGNE DE DEMAIN : CE QUE LES BRETONS ATTENDENT DES INSTITUTIONS INTERNATIONALES.

Ce programme est exposé, in extenso, dans LE LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE (pages 46, 47, 48), dont le texte intégral est accessible sur le site de Yann FOUERE (google : fouéré actualité).

1 – DROITS DE L’HOMME : LA FRANCE DOIT ETRE CONDAMNEE A ADHERER D’UNE MANIERE EFFECTIVE, ET A APPLIQUER LES VALEURS UNIVERSELLES, QU’ELLE PRETEND AVOIR INVENTEES.

Les Bretons exigent une condamnation solennelle de la France, afin qu’elle cesse de se prétendre ridiculement l’ « inventrice  » des droits de l’homme, dans l’application desquels, comme le démontrent les condamnations internationales dont elle est l’objet, notamment dans le domaine de la justice et des droits des peuples qu’elle maintient par la force, contre leur gré, à l’intérieur des frontières qu’elle s’est définie, elle occupe une place si médiocre dans le respect du droit international.

Les Bretons demandent que la France soit SOMMEE, dans des termes catégoriques, de respecter les valeurs universelles, non sans avoir affirmé qu’elle n’est POUR RIEN dans leur élaboration, qui est le fruit de l’histoire du monde, et que, au contraire, ELLE A DELIBEREMENT trompé les populations dont elle s’est emparées, et qu’elle tient sous le boisseau, refusant de se plier aux règles impératives édictées par la Communauté européenne.

2 – CRIMES CONTRE L’HUMANITE. ….

3 – LANGUE NATIONALE DES BRETONS ; HISTOIRE DE LA BRETAGNE.

– LES BRETONS NE TOLERENT PLUS QUE L’ENSEIGNEMENT DE LEUR LANGUE NATIONALE soit défini à Paris, n’ayant plus le moindre doute que la politique de la France ne vise rien d’autre que son éradication totale.

– LES BRETONS EXIGENT QUE LE BRETON SOIT ENSEIGNE D’UNE MANIERE OBLIGATOIRE DANS LES ECOLES, que leur langue et leur littérature nationales deviennent obligatoires dans tous les lycées, collèges, établissements d’enseignement supérieur, au moins dans l’ex-Bretagne bretonnante.

– HISTOIRE. Les Bretons EXIGENT que l’enseignement de leur histoire leur soit confiée, A EUX EXCLUSIVEMENT, à l’exception de tout autre pays, à plus forte raison celui qui a substitué volontairement, sciemment, sa propre histoire à celle des Bretons, qui n’ont besoin de personne pour s’approprier de cette tâche, essentielle pour leur identité.

4 – INTEGRITE DU TERRITOIRE NATIONAL.

Avant toute autre évolution, les Bretons exigent que l’intégrité de leur territoire soit rétablie, et que les autorités administratives et autres mises en place par les Français soient replacées d’urgence entre leurs mains. Les Bretons décideront SEULS, si les fonctionnaires en poste à Nantes et dans la région nantaise doivent ou non être maintenus dans leurs fonctions.

5 – STATUT D’ETAT FEDERE AU SEIN DE L’EUROPE.

L’occupation sans droit ni titre doit, dans tous les cas, se terminer par la restitution du pays occupé à ses légitimes propriétaires.

Les Bretons, soulignant, une fois de plus, qu’ils SONT PROFONDEMENT européeens – l’ayant toujours été au cours de leur histoire ducale indépendante -, SACHANT QUE LEUR SALUT est en Europe, non en France, qu’ils ont été envahis, annexés, soumis contre leur volonté, EXIGENT, au sein de l’Europe, un statut de nation fédérée libre. Les Bretons veulent décider EUX-MEMES de leur politique, de leur économie, de leur diplomatie aussi largement que possible, au même titre que les grandes régions autonomes européennes, telles l’Ecosse, la Catalogne, la Bavière … La Constitution qu’ils entendent rédiger sera leur oeuvre, et non celle d’un Etat étranger.

6 – GENOCIDE CULTUREL ET LINGUISTIQUE.

L’une des oeuvres les plus exécrables de la puissance colonisatrice ayant consisté, dans des termes extrêmement humiliants, à dévaloriser et à abaisser les Bretons, à accuser leur langue et leur culture vénérables d’êtres des scories de la préhistoire et des grottes de Cro-magnon, à les remplacer  par l’idiome français, la littérature française, l’histoire de France, LES BRETONS EXIGENT que la France soit péremptoirement CONDAMNEE, comme celà a été fait pour le peuple juif, pour le peuple arménien, pour les nations indiennes américaines, pour les victimes de l’esclavage, – et comme celà ne manquera pas d’être fait un jour pour les crimes du communisme -, pour GENOCIDE CULTUREL ET LINGUISTIQUE.

————————————————————————————————

POUR EN SAVOIR PLUS. Google n’est pas un traité de droit international. Le dictionnaire  » Wikipédia  » est truffé d’un nombre d’inexactitudes EFFARANT. Cependant, de proche en proche, vous pouvez tenter d’essayer d’approfondir les concepts suivants :

– Invasions militaires sans droit ni titre.

– Conditions de validité des traités. Faux traités induits par la contrainte, l’achat des négociateurs, la corruption, l’incapacité juridique des prétendus contractants pour donner apparence de traités à des opérations d’annexion, d’appropriation des territoires sans droit ni titres ……..

– Droits de l’occupant. Situation temporaire de l’occupant. Obligation de restituer les territoires envahis….

…………. (A suivre).

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

NANTES-LA-BRETONNE, CAPITALE HISTORIQUE DE LA BRETAGNE, VILLE MARTYRE : LES MASSACRES REVOLUTIONNAIRES PERPETRES PAR LES TROUPES DU PAYS DES DROITS DE L’HOMME, TEMOINS DE L’OEUVRE CIVILISATRICE ACCOMPLIE EN BRETAGNE .

LECTURES PREALABLES OBLIGATOIRES. Une exposition porcine pour un peuple de porcins (Google). Agence Bretagne Presse, La cathédrale de Nantes, seul réceptacle .. (Google). Les fiancés d’Anne de Bretagne (ABP). Le livre bleu de la Bretagne, chapître IV, 1 (In Yann Fouéré actualités : se  reporter à ce site).

——————————————————————-

I – RENNES, VILLE DU SACRE DES DUCS SOUVERAINS, MARTYRE DES REPRESSIONS ARMEES EXERCEES PAR LA FRANCE. COMMENT ON MET A GENOUX LA CAPITALE D’UN PAYS : PAR LA FEROCITE LÂCHE ET IGNOBLE.

Nous avons montré, dans une chronique précédente, comment la Bretagne, investie par les troupes françaises en 1675, ramenées du Palatinat, toutes dégoûlinantes du sang versé et des horreurs commises dans ce pays souverain par la France, ont réalisé des massacres épouvantables à Rennes et dans sa région, puis en Basse-Bretagne, la France ayant osé prélever sur le Pays, d’une manière illégale, non conforme aux Droits du Duché, en 1673, en 1674, puis en 1675, des impôts destinés à éponger les dépenses de la Cour de Versailles, et surtout celles de la guerre déclenchée par le roi français d’alors, Louis XIV, contre la Hollande, un conflit armé de plus qui ne concernait ni de près ni de loin les Bretons, mais dans lequel ils laissèrent, une fois de plus par la bienveillance de leurs voisins, beaucoup de sang et de larmes (Bibliographie très abondante. Ernest Lavisse, Louis XIV, pages 630 à 686, Paris, Laffont, 1989. Marcel Planiol, tome 5, pages 29 et suivantes. Barthélémy Pocquet, Histoire de Bretagne, tome 5, pages 463 et suivantes, Spézet, 1998; l’exploitation fiscale éhontée de la Bretagne par la France, à son profit, est excellemment étudiée; sur ce point, d’ailleurs, il existe de nombreuses publications de haut vol, mais totalement scotomisées par l’Université).

Nous avions choisi de limiter cette chronique à quelques citations, tirées principalement des lettres de Marie de Bussy-Rabutin-Chantal, plus connue, par l’effet de son mariage avec un breton, sous le nom de marquise de Sévigné, horrifiées au début, résignées ensuite, quasi-enthousiaste enfin, car il fallait bien que la racaille bretonne soit mise à genoux – ce qu’elle fut, en effet -, et que la bonne marquise pût enfin se promener sous les vastes frondaisons de ses forêts et sur ses terres, sans être importunée par des peigne-culs et des bouseux (Google : mélennec, Les massacres perpétrés en Bretagne en 1675, article publié le 17 février 2009).

Le bruit court, non vérifié toutefois, que la municipalité de Rennes, afin de rappeler à la population ces faits glorieux, ce qu’est l’Identité bretonne, et par quels procédés on a voulu faire d’eux des Français, va faire graver sur la façade de l’hôtel de ville une plaque de marbre, faisant pendant à celle, infâmante, que la municipalité de Nantes a fait apposer lors de l’  » exposition  » susdite, décrivant la Duchesse Anne sous des traits outranciers, sur laquelle on pourra lire, ad vitam aeternam ces phrases admirables de la marquise, relatant les évènements de 1675, véritable reportage journalistique, infiniment plus vrai que les boniments ripolinés et aseptisés de la télévision et de la presse françaises, car ELLE SE TROUVAIT EN BRETAGNE AU MOMENT DES FAITS :

 » On ne laisse pas ( = on n’arrête pas) de pendre ces pauvres Bas Bretons …Les arbres commencent à se pencher sur les grands chemins du poids qu’on leur donne …. Dès qu’ils voient des soldats, ils se jettent à genoux, et disent  » mea culpa  » ( = je suis coupable) … On les tuait, et ils retournaient à Dieu …. La mort fut le principe ( = la cause) de la conversion des autres … A force d’avoir pendu, on n’en pendit plus … »

On ajoutera, sûrement ces phrases horribles :

 » LA PENDERIE (sic !) ME PARAÎT MAINTENANT UN RAFRAÎCHISSEMENT …. Je trouve tout fort bon, pourvu que les quatre mille hommes de guerre qui sont à Rennes ne m’empêchent point de me promener dans mes bois, qui sont d’une hauteur et d’une beauté merveilleuses … Cette province (sic) EST UN BEL EXEMPLE POUR LES AUTRES, (afin qu’elle) respecte les gouverneurs et les gouvernantes ( = français), et ne leur disent point d’injures ….

La  » collaboration  » est de tous les temps. Je suggère qu’on ajoute cette phrase du père Maunoir, breton, animateur musclé de ces célèbres prêcheries terrifiantes en Basse Bretagne, pour amener à la religion les âmes récalcitrantes :

 » Dieu bénit ces missions militaires, et la crainte de Dieu servit autant que la terreur des armes à réduire les révoltés. J’admirais, durant cette expédition, la clémence et la fermeté, la justice et la sagesse …. Ce que j’admirais plus que tout fut la bonté infinie de Dieu… »

LA BRETAGNE, DE 1514 A 1789, EST UNE COLONIE, EN AUCUN CAS UNE PROVINCE FRANCAISE.

En 2008 encore, alors que le droit d’exprimer ses opinions est un droit absolu (dans le cadre de la loi, bien entendu), l’obligation de dire la vérité un devoir incontournable, l’un et l’autre protégés et imposés par le droit international, certains Bretons sont saisis de frémissements frénétiques lorsqu’on ose utiliser le seul vocable approprié à la situation réelle : personne ne leur commande plus une telle attitude : ILS ONT PEUR, et se mettent à trembler !

LA PRISE DE POSSESSION DES NOMINATIONS DES EVEQUES, DES ABBES, DES NOMINATIONS AUX BENEFICES. Si le  » bas-clergé  » de Bretagne a toujours été – globalement -, résolument breton – ceci jusqu’au 20 ème siècle -, le  » haut-clergé  » a toujours été non pas pro-français, mais FRANCAIS, très rapidement après la mort d’Anne de Bretagne. Les gouvernements ducaux avaient veillé, jalousement, à ne nommer ou à ne laisser nommer en Bretagne – sauf à de rares exceptions -, que des Bretons. L’Edit de 1532, dénommé fallacieusement  » Traité de réunion « , par lequel la France s’oblige à ne nommer en Bretagne en qualité d’évêques et d’abbés que des  » originaires « , est honteusement violé, jusqu’en 1789 : ne sont nommés évêques et abbés en Bretagne QUE DES FRANCAIS, à quelques exceptions près (thèse de Yves Bonvallet, page 212). (Toutes les dispositions de cet édit d’ailleurs, sont violées, sans exception). Choisis par faveur dans l’entourage du roi français, de ses ministres, et des personnages influents de la Cour, ces évêques sont des agents puissants de la colonisation : ils sont maîtres des promotions et des fortunes du clergé local dans leurs diocèses, agents de renseignement; ils veillent à la  » conformité  » des prêches du dimanche aux  » masses populaires « , en faveur de leur Maître le roi des Français; ils font peser lourdement, par le magistère dont ils sont chargés, une pression intellectuelle ininterrompue sur leur entourage, à laquelle il est impossible de se soustraire; leurs manières déliées, raffinées, apprises dans les familles dont ils sont issus et des milieux gouvernementaux qu’ils fréquentent, renvoient sans cesse aux Bretons leur image négative de ploucs provinciaux, car c’est désormais le seul rôle qu’ils sont autorisés à jouer. Le  » maillage  » en faveur du pouvoir étranger, s’étend au bas clergé, par le canal de l’évêque : les recteurs de paroisses, dont le rôle augmente au 18 ème siècle, lit les principaux textes émanant du gouvernement de Versailles à la messe du dimanche, est chargé de faire des enquêtes (individuelles ou sur des sujets plus vastes), les transmets à sa hiérarchie, etc. il diffuse  » la bonne parole  » du roi de Versailles, fait prier pour lui chaque fois que nécessaire, et, écrit Quéniart, est un  » informateur « , une manière d’espion, en quelque sorte.( La Bretagne au 18 ème siècle, Rennes, Editions Ouest-France, 2004, page 213). Ce point est connu, mais à notre connaissance encore peu développé dans les publications historiques : magnifique sujet de thèse pour notre Université, lorsqu’elle sera redevenue bretonne !

L’OPPOSITION DES ETATS DE BRETAGNE AUX AUTORITES FRANCAISES. Les Etats et le Parlement de Bretagne sont des instruments de résistance remarquables au service des Bretons.  » Les Ducs disparus, les  Etats de Bretagne, écrit Marcel Planiol ( page 55, tome 5 ) se trouvèrent les seuls défenseurs des libertés et des intérêts du Duché … toute la RESISTANCE A L’AUTOCRATIE ROYALE se concentra dans les Etats « .

A ceci près que le rôle du Parlement de Bretagne dans la résistance à la France a également été très important (voir, par exemple, la compilation précieuse de A. LE MOY, Remontrances du Parlement de Bretagne au 18 ème siècle, Paris, H. Champion, 1909, 160 pages), je confirme, ABSOLUMENT, que la guerre entre la Bretagne et la France s’est poursuivie, quotidiennement, sans trêve, sur le plan juridique, de 1514 à 1789. Sans armée depuis la mort d’Anne de Bretagne, les Bretons font preuve d’une opiniâtreté quasi-féroce pour interdire qu’on leur marche sur les pieds. Les témoignages écrits de cette résistance farouche, émanant notamment des Français en poste en Bretagne, existent PAR CENTAINES. Elles sont PARTOUT dans les correspondances des gouverneurs militaires et des Intendants. Rien à voir, donc, avec les serpillières et les essuie-pieds actuels. Chose inconnue de nos compatriotes : les BRETONS EURENT SOUVENT LE DESSUS, et firent reculer les Français un nombre incalculable de fois, de 1514 à 1789, avant leur  » écrabouillement  » , cette dernière année – au nom des Droits de l’homme, bien entendu, par la lumière de l’Univers : LA FRANCE.

Malgré celà, il y a un double jeu manifeste de la part d’une partie des élites – tout comme aujourd’hui. Parallèlement à une volonté très affirmée de résister, il y a habileté extrême, pour certains (la haute noblesse et les notables) de tirer parti des situations, là où il  y a de la grosse et de la petite avoine à dévorer, en « négociant « , au prix fort, leur complicité et leur duplicité  en faveur de l’étranger. La pratique des pots de vin est constante, la France achète les complaisances sans bargouiner – d’autant que ce sont les impôts bretons qui payent ces faveurs -; ce point est très connu, de longue date; il a beaucoup joué lors de l’annexion de 1532; mais comme l’histoire de la colonisation de la Bretagne n’est enseignée nulle part, la population bretonne l’ignore. Citons quelques chiffres effarants extraits de l’épais ouvrage de l’historien américain James B. Collins (La Bretagne dans l’Etat royal, Presses universitaires de Rennes, 2006, pages 191, 192, 195, 215, 216) : les Rohan, la Trémoille, Avaugour reçoivent des dons considérables, en provenance de la poche des contribuables bretons, par le biais des impôts prélevés sur eux. Les  » pensions  » versées aux grands de Bretagne absorbent 37 pour 100 du budget des Etats en 1610, 43 pour 100 en 1612 (Collins, page 191).

L’OPPOSITION DES BRETONS AUX GOUVERNEURS FRANCAIS IMPOSES EN BRETAGNE. Contrairement à ce qu’on a voulu faire accroire, LES BRETONS ACCEPTENT TRES MAL LA PRESENCE DES FRANCAIS, unanimement ressentis comme ce qu’ils sont : DES OCCUPANTS étrangers, vivant sur le pays, occupant toutes les fonctions importantes, les  » natifs « , légitimes propriétaires, en étant exclus (Pour gagner du temps : Planiol, tome     ). Connaît-on, dans le monde, beaucoup de pays qui, envahis, occupés, trompés, exploités, sont GOUVERNES EXCLUSIVEMENT PAR DES NATIONAUX DE LA PUISSANCE OCCUPANTE, acceptent cette situation avec joie ? Si celà était, ce serait anti-naturel. Ce ne sont pas seulement les évêques qui sont français : depuis l’annexion jusqu’en 1789, TOUS LES GOUVERNEURS MILITAIRES, TOUS LES GOUVERNEURS CIVILS (les  » Intendants « , voir ci-après) sont français ! Pas un breton n’a accès à ces fonctions !!! On est pris de vertige, si on y réfléchit. Le mécanisme colonial joue à plein en Bretagne, comme plus tard DANS TOUTES LES COLONIES FRANCAISES en Afrique, en Amérique, en Asie, en Océanie : les colonisés, à de rarissimes collabos près, SONT EXCLUS DU GOUVERNEMENT DE LEUR PAYS !!!!!!

Le duc de Chaulnes, nommé gouverneur militaire par la Cour de Versailles en 1670, est détesté de la population, comme étant le représentant – corrompu – du pouvoir français; sa femme, que Saint Simon compare à un grenadier, l’est aussi. On jette des pierres dans leur jardin, on traite Monsieur de  » gros cochon « , on jette dans le carrosse de Madame un chat crevé. Le Duc est accusé  – par l’évêque de Saint-Malo, ce qui n’est pas rien ! – d’avoir perçu un pot de vin de 700 000 livres, soit l’équivalent d’un tiers des impôts annuels consentis – sous la pression – par les Etats au roi de France. C’est une somme énorme. Si l’on en croit Pocquet (tome 5, page 460), les droits d’amirauté lui rapportent jusqu’à 900 000 livres par an. La Bretagne est une véritable  » pompe à phynances « . La situation dure de 1514 à 1789. Une partie importante de ces ressources bretonnes quittent le Duché, en direction de la Cour de Versailles, ou de la poche de ceux qui en bénéficient. Ils ne sont pas investis en Bretagne, qui en a tant besoin pour son développement.

L’opposition des Bretons aux ingérences étrangères est telle, qu’ils parviennent, pendant près des deux siècles suivant la mort d’Anne de Bretagne (de 1514 à 1689, précisément), à empêcher le gouvernement français de nommer chez eux, comme celà s’est fait partout ailleurs dans le royaume voisin, cette sorte de « super préfet « , de proconsul qui a nom d’ « Intendant « ……………

La marquise de Sévigné, qui ignore en 1675, bien entendu, les abominations qui vont se produire en Bretagne et en Vendée, 114 ans plus , lors de la  » révolution  » dénommée par les Français  » des droits de l’homme « . Nul ne peut imaginer que la Monarchie française va être abolie très peu d’années après 1789, et que la tête du roi sera séparée en public de son corps, par l’aimable  » guillotine « , le 21 janvier 1793), encore moins que 200 000 bretons seront sacrifiés sur l’Autel de la  »  Patrie  » Française de 1914 à 1918, conclut, d’une manière admirable :

 » (Il faut que) vous voyiiez l’HORREUR, LA DETESTATION, LA HAINE qu’on a pour le Gouverneur (français) … Cette province (sic) …. est rudement punie, AU POINT DE NE S’EN REMETTRE JAMAIS « .

Qui sont les menteurs, les insanes, les ignares qui ont dit que l’ « Union » de la Bretagne et de la France est un roman d’amour ????? Ayez le courage, messieurs, de vous nommer.

Messieurs du Conseil municipal et du Conseil régional, de savoir que les jeunes bretons vont bientôt bénéficier à l’école d’un enseignement de LEUR histoire, pourrait vous transformer sous peu en héros ! Il est temps que notre identité s’alimente et se fortifie de l’exemple de nos frères en souffrance, les Tibétains et les Juifs, et que la lamentable vérité cesse de leur être dissimulée, sous un fatras de mensonges indignes.

Mais je crains que leur joie ne se change en colère, lorsqu’ils apprendront que la loi vous donne, depuis plusieurs dizaines d’années, la possibilité d’ordonner ou d’autoriser que l’histoire soit enseignée dans nos écoles. POURQUOI, s’il vous plaît, N’AVEZ VOUS RIEN FAIT ??? Et pourquoi avez vous laissé notre langue en arriver jusqu’à l’agonie, alors QUE DANS LE MONDE ENTIER, les langues sont universellement considérées comme des trésors, qui appartiennent au patrimoine de l’humanité ? On prédit maintenant, que dans toutes les campagnes électorales futures, vous serez violemment apostrophés en public par vos jeunes électeurs, qui n’ont plus envie de plaisanter sur ces points.

On ne peut que trembler de colère en évoquant l’ignorance dans laquelle sont volontairement laissés nos jeunes compatriotes. Que madame OZOUF ait attendu 78 ans pour publier ses pleurnicheries ne change rien à la situation, mais l’aggrave au contraire.
———————————————————————-

II – NANTES, CAPITALE POLITIQUE DU DUCHE, MARTYRE DES FOUS -FURIEUX DE PARIS.

Il y avait une manière superbe de montrer aux Bretons comment les massacres perpétrés à Nantes sous la Révolution, ont fait de cette ville le symbole même du martyre breton, bien plus que Rennes, capitale du sacre.

L’  » EXPOSITION  » MANIPULEE DE 2007, AU CHATEAU DES DUCS SOUVERAINS DE BRETAGNE. C’est à une autre démarche, d’une perversité extrême, qu’on s’est livré, en 2007, à Nantes, dans le Château de nos Ducs souverains : la manière dont l’exposition de Nantes a été mise sur pied cette année là, est une entreprise très franchement politique, méprisable d’ailleurs, par laquelle des naïfs – oh combien -, ont voulu tenter d’effacer l’histoire du Duché, mais aussi, par ricochet, l’  » oeuvre civilisatrice  » des troupes françaises non seulement en Vendée, SUR LES DEUX RIVES DE LA LOIRE, à Nantes, et dans la région de Savenay. (Quiconque n’a pas lu les oeuvres du remarquable Reynald SECHER, auteur d’une thèse magistrale sur les guerres de Vendée, pourra faire l’acquisition de son petit livre, tout à fait exceptionnel, tant par la clarté de l’exposé que par le dévoilement très cruel par lequel l’Université française, lorsqu’elle est entre les mains d’ idéologues malhonnêtes, réécrit l’histoire d’une manière telle qu’on lui fait dire, non pas des sottises, MAIS LE CONTRAIRE DE CE QUI S’EST REELLEMENT PASSE : Bretons, à vos bourses : trois ou quatre d’entre vous vont devoir dépenser …. 19 euros; le titre : « La désinformation autour des guerres de Vendée et du génocide vendéen « ; Editeur FOLFER, Anet, 28; une émission entière est prévue pour ce livre exceptionnel, dans le cadre de Lumière 101).

C’est à Bernard Le Nail, qui vient de disparaître, que je dois, moi qui ne vais presque jamais en Bretagne, d’avoir visité, in extrémis, l’exposition sur Anne de Bretagne, au château des Ducs, à la fin du mois de septembre 2007. Lorsqu’on lit dans les blogs de cette époque que  » Louis Mélennec sillonne les campagnes, comme le père Maunoir, pour haranguer les foules en faveur de l’indépendance « , on peut mesurer l’épaisseur de la sottise et de la veulerie dans lesquelles certains sont tombés.

Il m’avait écrit, horrifié par ce que les organisateurs avaient osé faire, sous la houlette, semble-t-il, sous l’accréditation du conseil municipal, voire même du maire de la ville, en confiant la responsabilité de la présentation à un professeur honoraire des facultés des lettres – spécialiste des cimetières bretons au XVII ème siècle ! -, et de quelques acolytes : tenter d’annihiler l’histoire de la Bretagne, non seulement en essayant de tourner en ridicule la Duchesse Anne, qui a été notre dernier rempart – oh combien autoritaire dans ses fonctions de défenseur intraitable de la Bretagne -, mais en étalant aux yeux du public une panoplie d’objet précieux, sans un mot sur les émigrations bretonnes en Armorique, sur Nominoé, sur les conflits violents avec les Francs puis avec le royaume de France … Surtout, en TAISANT TOUT DU PRESTIGIEUX PASSE de la Bretagne souveraine : PAS UN MOT SUR LES INVASIONS issues du pays voisin, le déferlement des hordes françaises sur la Bretagne, les malhonnêtetés scandaleuses des français (le prétendu « achat » des droits de Nicole de Penthièvre,  » vendant  » à Louis XI, de prétendus droits au trône de Bretagne, alors qu’elle n’en avait aucun, et que le trône, strictement  » hors commerce « , dévolu par les lois constitutionnelles à l’héritier breton légitime  du Duc défunt, ne pouvait JAMAIS – horreur des horreurs – tomber entre les mains de l’ennemi millénaire centuplement hai ; l’invasion de 1488; les viols répétés de leurs engagements, notamment ceux pris par eux de ne pas franchir les frontières bretonnes, etc.; la honte, l’effroi, le chagrin de tout un peuple au lendemain de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier ……. tous faits connus de ceux qui ont, par exemple, lu La Borderie, sans même s’être fatigués de rien lire d’autre littérature que celle-là).

C’est parce que j’ai perçu le message de Le Nail comme un appel au secours, que je me suis décidé à prendre le train : quelque chose de grave se passait au Château de Nantes, personne n’avait réagi, l’exposition allait se terminer sans que personne relève son ignominie ……….

Le moins qu’on puisse dire, est que Nantes – la – Bretonne – c’est ainsi que je la nommerai désormais, sans jamais manquer  à cet engagement que je prends, a suscité la convoitise des Français, de toutes les manières possibles et imaginables, depuis des siècles. Aujourd’hui, elle est captive : son maire, et le Président de la  » région croupion  » dénommée – je crois -,   » Pays de Loire « , ne semblent même pas se rendre compte du ridicule de la situation : se croit-on, sans doute, dans la Chine de Mao, dans la Russie de Lénine, dans le Tibet et le Xinjxiang occupés, la Corée du Nord …. ?

LES MASSACRES REVOLUTIONNAIRES DE NANTES.

On n’en finit plus avec les séquelles de la glorieuse révolution des droits de l’homme. Son cadavre intellectuel, taraudé par la vermine, est comme le cadavre de Lénine, l’un des grands criminels de l’histoire de l’humanité, qui inspire encore une telle frayeur, qu’on n’ose pas la jeter dans la fosse commune; il est toujours exposé sur la place rouge de Moscou, et maintenu en état de décomposition  » contrôlée « , aux frais du contribuable russe. Du moins a-t-on appris qu’on ne lui change plus tous les trois ans son beau costume neuf, taillé jusqu’alors en Suisse dans des étoffes coûteuses (L’Express, 1 er mai 2009).

Les principes dits  » révolutionnaires « , ainsi que les droits de l’homme – nous l’avons, avec quelques dizaines d’autres auteurs – affirmé et démontré à de nombreuses reprises -, ne sont ni de près ni de loin une invention, ni encore moins un acquis des évènements sanglants qui se sont déroulés en France à partir de 1789. On ne réécrit pas l’histoire. Mais le recul est aujourd’hui suffisant pour dire, le bilan de cette période ayant été si catastrophique dans tous les domaines, qu’il eût mieux valu qu’elle ne se fût pas produite (parmi les livres déjà anciens, on peut lire ce sinistre bilan dans le livre de René Sédillot, Le coût de la révolution française, publié chez Perrin en 1987).

Les droits de l’homme sont une très lente conquête de l’histoire de l’humanité, qui s’étale sur plusieurs milliers d’années, depuis au moins le règne d’Hammourabi, avec un point d’  » ancrage  » fort, les doctrines issues du christianisme, quels que soient, par ailleurs, les  » dérapages  » violents que ces doctrines ont engendrées, les massacres en série et les cruautés en tous genres qui en sont sortis, au premier rang desquels les persécutions des autres religions et des autres croyances.

L’année 1789 n’a pas été, loin s’en faut, une année de progrès. La déclaration dite des droits de l’homme, proclamée à grands fracas, n’a jamais été appliquée ni par les régimes dictatoriaux issus de la révolution, ni par les régimes suivants, au moins jusqu’à l’effondrement du second Empire, en 1870. Nous prendrons le temps de démontrer tout celà. La religion d’Etat que la France a élaborée au 19 ème siècle, en magnifiant et en idéalisant ce socle vermoulu, est le résultat d’une falsification, d’une reconstruction, d’une manipulation des esprits, en aucun cas le fruit de la vérité historique (parmi les nombreux ouvrages qui ouvrent la boite de Pandore, maintenant sans plus aucune retenue, sur ce que fut la  » révolution  » de 1789, et sur ce que furent ses effets immédiats et tardifs, lire la synthèse, intéressante mais encore imparfaite : Le livre noir de la révolution française, Editions du Cerf, Paris 2008, 878 pages, 44 euros).  Si nombreux sont aujourd’hui ceux qui en ont conscience, que le principe même des festivités du  » bicentenaire  » de 1989, fut très discuté au sommet de l’Etat dans les années qui les précédèrent, et que, si le public n’a que peu d’écho de ces débats, ces  » festivités  » ont bien failli ne pas avoir lieu, comme étant porteuses, non d’un message libérateur, mais d’un sacrilège. Autant dire que si la France et l’espèce humaine existent encore en 2089, personne ne sombrera dans le ridicule de fêter cet anniversaire, autrement que comme une tragédie de l’humanité.

Sous le siècle dit  » des lumières « , les principes nouveaux, dans toute l’Europe, avaient pris un tel essor, qu’il était impossible que le régime monarchique français, vermoulu, injuste, dépassé de toutes les manières, ne fût, de gré ou de force, contraint de se réformer pour s’adapter à l’évolution de la société. La Grande Bretagne et la Hollande s’étaient pourvues progressivement d’Institutions et de lois qui évoluaient très nettement dans ce sens. Sous le gouvernement de Louis XVI – 99 pour 100 de la population française l’ignore, pour des raisons clairement idéologiques : on LEUR A APPRIS LE CONTRAIRE A L’ECOLE, et présenté Louis XVI comme un tyran, précisément l’inverse de ce qu’il était  -, des réformes hardies étaient en train de prendre forme, et étaient clairement énoncées, jugées inéluctables, même si leur mise en application devait se heurter pendant une période assez longue à ceux qui bénéficiaient des privilèges, puisque telle est la loi du genre. Pour ne parler que de Turgot, appelé au pouvoir par le roi en qualité de Premier ministre (en fait, comme  » Contrôleur général « ), de 1774 à 1776, cet homme remarquable avait envisagé de créer des assemblées représentatives de citoyens, appelées à éclairer et à conseiller l’administration, d’établir la liberté de conscience et de culte, d’accorder la citoyenneté aux minorités confessionnelles (les protestants et les juifs), de rendre aux protestants leurs droits religieux (liberté du culte) et civique  (mariage, accès aux charges publiques, état-civil), de réformer d’une manière très hardie la fiscalité (imposition des grands propriétaires oisifs, suppression des impôts en nature, de la corvée, des impôts indirects ..), de  » nationaliser  » les fonctions régaliennes jusqu’alors remplies par des personnes privées, qui achetaient leurs charges, en se remboursant sur la population, etc. LA REFORME DE L’ETAT – comme on dit aujourd’hui – était donc inéluctable; sa réalisation était une question de temps. Tous les historiens honnêtes (il en existe !) savent que le roi Louis XVI, infiniment plus intelligent qu’on ne l’a enseigné dans les écoles de la  »  République « , modeste, humble, charitable, avait une conscience aigüe de la nécessité de ces réformes, et les souhaitait. Quelle humiliation, pour nous, Bretons, de savoir que nombre d’universitaires bretons considèrent encore que l’histoire débute en 1789 !!!!!

Nous avons dit que les Institutions bretonnes du moyen âge constituaient une MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE, en avance de plusieurs siècles sur la France, que le droit breton médiéval contenait en germe tous les fondements des droits de l’homme, et que, sans les abominables malheurs que furent les invasions françaises, puis la digestion du Duché souverain par la France, il y a de fortes présomptions – non des certitudes, je le souligne -, que le génie propre aux bretons, peuple intrinsèquement fier, hostile à l’humiliation des individus, de quelque manière que ce soit, aurait conduit, de proche en proche, leur régime politique ducal, déjà assez remarquable au temps de l’indépendance, à évoluer dans un sens sans cesse plus favorable à la Dignité des individus (Marcel Planiol, dans le tome 3 de sa monumentale Histoire des Institutions de la Bretagne, écrit, notamment, page 94 :  » A la fin du 15 ème siècle, le gouvernement d ela Bretagne était ce que nous appelons une MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE. Bien que le Duché n’eût ni charte ni constitution écrite, il y avait un droit public toujours respecté… Le fonctionnement régulier du Parlement général, le vote des impôts par le clergé, les barons et les villes, le procédé employé pour la confection des ordonnances ( = les lois), donnaient aux institutions de la Bretagne un CARACTERE TEMPERE, ANALOGUE A CELUI DES INSTITUTIONS ANGLAISES. Ce système contenait en germe TOUTES LES LIBERTES POLITIQUES, qui s’y développaient peu à peu d’une manière naturelle. LA MAIN BRUTALE DE LA ROYAUTE A TOUT DETRUIT …. ».

Quelle terrifiante condamnation ! Antoine DUPUY ( Histoire de la réunion de la Bretagne à la France, tome II, page 289), partage cette opinion. Quant à moi, je suis beaucoup plus sévère encore, puisque j’ai eu le loisir de lire et de relire l’histoire de la révolution dite  » des droits de l’homme « , que ces deux auteurs n’ont pas eu le temps d’aborder. Ce fut un grand malheur pour la VBretagne d’être envahie à la fin du 15 ème siècle; mais le désastre fut total à partir de 1789 (voir Mélennec, DEA de 2001, pages …).

Quarante années de réflexion sur l’histoire bretonne – et sur la psychologie bretonne, que nous vivons de l’intérieur depuis 68 ans ! -, ont renforcé nos convictions. Nous avons, au plus vite, le devoir de tout mettre en oeuvre, avant qu’il ne soit trop tard, pour ROMPRE NOS RELATIONS DE DEPEDANCE A L’EGARD DE LA FRANCE, et de nous reconstruire – car les destructions sont considérables -, selon ce que nous sommes, non selon ce que sont les Français, si estimables soient-ils, globalement.

Notre propos est de publier ici de brefs extraits du Livre Bleu de la Bretagne, qui est une réécriture des relations brito-françaises, revues et corrigées, non à la lumière de l’idéographie – notamment marxiste, qui fut la plus inhumaine, la plus monstrueuse, la plus meurtrière.

Contrairement à ce qui a été écrit, même si les guerres de Vendée et la Chouannerie eurent chacune leurs spécificités – au point qu’on peut en écrire les histoires séparément, l’une et l’autre font partie de ce même ensemble, qui concerne non pas seulement tout l’Ouest de l’hexagone dénommé  » LA  » France, mais toutes les régions qui se sont soulevées contre les exactions en tous genres qui se sont produites à partir de 1789.

Comme l’écrit Roger DUPUY, dans son ouvrage de référence (Les Chouans, Paris, Hachette, 1997) :  » La chouannerie ne PEUT SE PENSER A COTE ET EN DEHORS DE LA VENDEE. LA GUERRE CIVILE CONCERNE LE GRAND OUEST TOUT ENTIER ……. La tragédie vendéenne de 1793 et de 1794 alimente les autres foyers insurrectionnels en hommes, en exemples exaltants, et reste le modèle militaire à imiter, qui entretient l’espoir des Chouans ».

De même que la lutte contre l’occupant allemand, pendant la seconde guerre mondiale, a donné lieu en des endroits très divers du territoire à des actions multiples, avec des chefs nombreux, des stratégies variées, le plus souvent sans lien entre elles, et sans commandement unique, il y a eu, cependant, une démarche identique, que l’on désigne sous le nom de  » résistance  » (comme chacun le sait, Jean MOULIN a joué un rôle important dans l’unification des différents mouvements de résistance, dès 1942), de même y-a-t-il eu en France, dès après 1789, des soulèvements qui ont procédé du même but : s’opposer aux exactions des révolutionnaires. Ne pas voir que cette lutte est la même sous des aspects divers est STUPIDE.

(Se reporter plus haut à l’ article intitulé :   » LE DESASTRE DE 1789. LA REPRESSION ATROCE EXERCEE SUR LA BRETAGNE ET LA VENDEE, pages 31, 32, 33 du livre bleu présenté à Bruxelles en octobre 2009).

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

MALGORN et LE DRIAN : LES ENGAGEMENTS SOLENNELS QU’ILS VONT ETRE CONTRAINTS DE PRENDRE POUR LA BRETAGNE, CETTE FOIS SOUS SERMENT, D’UNE MANIERE PUBLIQUE .

——————————————————————————————–
——————————————————————————————–

LA GRENOUILLE PLUS GROSSE QUE LE BOEUF.

 » Le jour où, se souvenant qu’elle fut et qu’elle doit être LE SALUT DU GENRE HUMAIN ( !!! ), la France s’entourera de ses enfants et leur enseignera la France comme FOI ET RELIGION ( !!! ), elle se retrouvera vivante et SOLIDE COMME LE GLOBE ( !!!) « .

Jules Michelet, Le Peuple, 1846.

 » Dans l’argile informe des multitudes primitives, Elle ( = La France) modèle patiemment le visage d’une nouvelle humanité « .

Albert SARRAULT, ministre des Colonies, 1931.

Ainsi les Bretons, par l’action civilisatrice de LA France, furent arrachés à leur néant, et, après tant de milliers d’années d’obscurantisme et de perversité, ils furent, par la grâce de leur bienfaitrice, admis à contempler le Soleil, dont ils n’avaient pas même soupçonné l’existence. Ils en pleurèrent de joie et de reconnaissance. Ces populations arriérées, dont on avait désespéré, abandonnant le patois des hommes de Cro-magnon, commencèrent même, quoiqu’avec beaucoup de difficultés, à articuler la langue Universelle, celle de la Nation française. La colonisation de ces êtres frustes, à mi-chemin entre l’homme et la bête, était donc en bonne voie.

Louis MELENNEC, 1er janvier 2010.

LES PAYS OCCUPES ONT VOCATION, EN DROIT INTERNATIONAL, A ETRE EVACUES PAR LEURS OCCUPANTS.

 »  Tous les Ouïgours – écrit le jounal le monde, dans son numéro du 5 janvier 2010, sous la plume de Bruno PHILIP -, sont profondément malheureux de l’occupation qu’ils subissent de la part des Chinois. »

Il en va de même pour tous les pays occupés. La vraie histoire de la Bretagne est en train de resurgir : on ne l’arrêtera pas. Une frange de plus en plus large de l’opinion sait maintenant dans quelles conditions la Bretagne fut envahie, occupée, RAYEE DE LA CARTE INTERNATIONALE PAR L’ENVAHISSEUR. Dire que cette fraction de l’opinion est malheureuse, est très en dessous de la réalité. C’est une obsession lancinante, qui ne la quitte jamais. La France n’est pas chez elle en Bretagne, comme elle n’était pas chez elle en Algérie. Elle a MASSACRE la langue et la culture, et prétend continuer son oeuvre de destruction. Elle prétend, monstruosité effrayante, continuer à garder sous sa coupe la capitale historique de la Nation bretonne et sa région : Nantes et son Comté, rebaptisé grotesquement  » Loire Inférieure « , puis « Loire Atlantique « .

Quelques messieurs de l’Université voudraient, qu’à genoux, nous la suppliions d’accepter nos remerciements d’avoir bien voulu nous laisser , toute la laine étant dévorée, la peau sur le dos, et, par dessus, une sorte de haillon dénommé  » chemise  » : N’Y COMPTEZ PAS,  NOUS NE LE FERONS PAS ! Celà, c’est le travail des  » politiques  » bretons.

 » LA  » FRANCE DOIT PARTIR, et rentrer chez elle.

Bruno PHILIP, spécialiste des colonisations, reçoit ce jour une piqûre de rappel, sous la forme de l’envoi d’un deuxième exemplaire du  » Livre Bleu « , et d’une version du  » Bro gozh « . Tous les autres journalistes cités ci-après reçoivent également leur deuxième rappel vaccinal. Il sont avisés que, contrairement aux réserves de vaccin H1N1 constituées par madame Bachelot, les réserves bretonnes sont INEPUISABLES, et peuvent, le cas échéant, servir plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires durant.

Louis MELENNEC , le 6 janvier 2010.

———————————————————————————————

LECTURE OBLIGATOIRE : LE LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE EST PUBLIE IN EXTENSO SUR LE SITE DE YANN FOUERE, HEROS NATIONAL. Taper dans Google les trois mots : yann fouéré actualités. Les lecteurs corrigeront mentalement les quelques coquilles d’imprimerie (en particulier, page 31, lire 1675 au lieu de 165, et déclaration des Etat- Unis  de 1776, au lieu de constitution de 1776). (Le livre est arrivé à Bruxelles sans avoir pu être relu par l’auteur; un ouvrage ultérieur rétablira toutes les références et les citations, et amplifiera certains chapîtres).

La reproduction totale ou partielle de ce texte est autorisée, sans avoir à demander d’autorisation à quiconque, en particulier à celui qui en a  coordonné la rédaction. Ceci vise TOUS LES PARTIS ET TOUTES LES ORGANISATIONS  OU ASSOCIATIONS BRETONS, de l’extrême gauche à l’extrême droite. A ce stade de l’histoire de la Bretagne et de l’Europe, toute division n’est pas seulement stupide, c’est un acte criminel.

QU’EST-CE QUE LE NATIONALISME BRETON ? Depuis quelques années, en Bretagne, LE MOT  » COLLABORATION  » a changé radicalement de sens. Jadis, par l’effet d’un matraquage mental de l’opinion bretonne, on a réussi l’impensable : accuser LE PAYS TOUT ENTIER, sur le fondement des errances intellectuelles de quelques dizaines de pauvres bougres, dont tous d’ailleurs, n’étaient pas de mauvaise foi, de  » collaborationnisme « , voire même de nazisme. Le sentiment de culpabilité MANIPULE et INSTRUMENTALISE de l’extérieur, par des  » idéographes  » machiavéliques – pas même des idéologues, a permis de maintenir les Bretons la tête sous l’eau, où ils se trouvent encore. Un pauvre type, politicard professionnel, honteusement compromis dans l’admiration qu’il a osé afficher sur l’oeuvre  » civilisatrice  » de la Chine au Tibet, a eu l’audace de qualifier la langue bretonne de  » langue de la collaboration « . Qu’on lise bien ceci, une fois pour toutes : il y a eu deux langues de collaboration : la première est LE FRANCAIS; la seconde est L’ALLEMAND. Le breton n’y a été pour rien : les Allemands ne parlent pas le breton; les Français non plus. Parlons plus net encore : ceux qui établirent des contacts avec les Allemands, ne purent le faire au moyen de leur langue maternelle, le breton, mais au moyen des deux langues précitées. Il s’en est suivi, pour celui qui a accusé le breton de  » langue de la collaboration « , pas assez encore, une volée de coups de pieds au cul, dont un certain nombre administrés par le sus-signé. A  » l’oeuvre civilisatrice  »  au Tibet par la Chine, il a omis, à notre connaissance, d’ajouter le travail admirable accompli par ce pays au XINJIANG : sur 20 millions d’habitants, les Ouigours ne sont plus que 8 millions : sortez les lampions jeune homme, dansez la carmagnole, et allumez les devants de votre maison; car çà, c’est de la belle ouvrage !

L’Université bretonne a apporté un très large concours à la culpabilisation des Bretons, pas seulement dans cette affaire de prétendue collaboration à connotation nazie, mais de toutes les manières possibles. Son rôle mérite maintenant de faire l’objet d’une thèse.

Il y a eu quelques sympathisants nazis en Bretagne, comme partout ailleurs, c’est tout à fait exact. Combien étaient-ils ? Quelques dizaines, quelques centaines, peut-être quelques milliers, sur une population qui compte plusieurs millions d’hommes ? Qu’était-ce, à côté des 40 millions de pétainistes de 1940 ? Jamais la population bretonne, résolument pacifique, ne s’est identifiée à l’ idéologie totalitaire nazie; elle l’a a rejetée, comme porteuse d’extrémisme. Même s’il est vrai que quelques Bretons ont cru que faire alliance avec les Allemands allait libérer la Bretagne, et lui permettre de rétablir ses Institutions nationales, sauver sa culture et sa langue, les Allemands furent ressentis, par TOUT LE PAYS, avec violence encore, comme des ennemis. Comme ils le furent en Pologne, en Belgique, en Angleterre, en Yougoslavie, en Roumanie, en Russie ….. Quiconque a connu cette époque, l’a vécu DANS SA PROPRE CHAIR. Ce que l’on a désigné sous l’appellation  de  » nationalisme breton « , équivalent d’une abominable injure, il y a seulement quelques années, devient de plus en plus clair : PERSONNE ne s’était avisé de dire, parmi ces brillantissimes intellectuels des universités,  que si le nationalisme breton avait – hélas – fait quelques victimes (trois, cinq, dix, beaucoup trop, en toute hypothèse), le nationalisme français, lui, a fait PLUSIEURS CENTAINES DE MILLIERS DE VICTIMES, sur tous les continents. Pour la seule guerre de 1914, QUI N’ETAIT EN RIEN CELLE DES BRETONS, la Bretagne a laissé sur l’autel du nationalisme français 200 000 victimes ! ! ! Qui dit mieux ? ? Voilà l’ABOMINATION que l’Université a le devoir IMPERIEUX de dénoncer, non de falsifier des pseudo dictionnaires de l’histoire bretonne.

UNE SEULE STRATEGIE POSSIBLE POUR LES BRETONS : LE DROIT INTERNATIONAL ET LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME.

Les moyens utilisés par les Bretons, pour se défendre, ont été très maladroits, il faut l’admettre. Ils ont des circonstances atténuantes. Ceux des leurs qui auraient dû les aider et les guider, bien loin de le faire, les ont lâchés, voire enfoncé la tête sous l’eau. Or, il est un moyen imparable, pacifique, incontournable, incritiquable par quiconque, strictement non sanctionnable, parce qu’il se situe au sommet des valeurs universelles : le respect de la personne humaine, en d’autres termes, ce que l’on dénomme aujourd’hui LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME. C’est à quoi nous nous employons depuis des années, selon une démarche réfléchie, qui n’est ni de près ni de loin l’effet du hasard (ce que n’avait pas du tout perçu Bernard Le Nail, excellent homme, à la morale très exigeante, mais d’une naïveté consternante en politique : paix à son âme, il a beaucoup agi, malgré tout).

L’argumentation est un art, presqu’une science. La même thèse, selon la manière dont elle est exposée, peut conduire en prison soit celui qui la défend, soit son adversaire, soit les deux à la fois. Les mots doivent être pesés, les arguments mûris et réfléchis. (C’est pourquoi, dans ma jeunesse, j’ai passé tant de milliers d’heures sur ces matières, de l’antiquité gréco-romaine à l’éloquence et aux procédés oratoires et dialectiques des américains actuels; je possède encore dans ma bibliothèque tout ce que l’histoire nous a transmis, y compris les Philippiques, les discours de Cicéron, etc.etc.).

Les Bretons doivent désormais changer radicalement de stratégie, et ne plus jamais la modifier : foin de ces colloques tenus par des pleunichards, qui nous humilient tous, comme indignes des êtres humains que nous sommes, dans lesquels ils se défendent des crimes que la Bretagne n’a pas commis : la Bretagne a été une colonie, ELLE  DOIT DESORMAIS DEMANDER DES COMPTES A CEUX QUI L’ ONT ENVAHIE, QUI ONT DETRUIT SES INSTITUTIONS, et qui, hélas, les ont humiliés pendant des siècles, et ont détruit leur langue et leur culture. Elle n’a pas à supporter les crimes de la collaboration, qui a été – essentiellement – une affaire franco-française, dans laquelle le rôle des Bretons n’a rien été d’autre que négligeable, pour ne pas dire quasi-inexistant.

Il faut aussi faire définitivement justice de ce qu’une pauvre fille a qualifié de « dérive ethniciste  » en Bretagne. S’il est vrai que, comme l’Allemagne, comme le Japon, et quelques autres pays, quelques extrémistes, par ignorance de ce qu’est l’histoire du monde, tentant de relever l’identité bafouée de leur peuple, ont voulu le hausser au statut d’hommes supérieurs, pendant la deuxième guerre mondiale (Mordrel, Debeauvais et d’autres) ce fut en réaction à l’abaissement qu’ils ont du supporter plusieurs siècles durant : c’est une réaction inadéquate, résolument non productive, mais psychologiquement universelle; je leur trouve, sur ce point, sans partager en rien le reste de leurs théories, des circonstances atténuantes : les psychologues savent que le complexe dit  » de supériorité  » n’est qu’une compensation, souvent, d’un fort sentiment d’infériorité. Il y a fort loin du sentiment naturel de fierté que chaque peuple éprouve à l’égard de lui même pour POUVOIR SEULEMENT EXISTER, et les fantasmagories de race pure, de race supérieure, de race civilisatrice, de  » peuple élu « , qui conduisent à la guerre et au meurtre. Celà n’est pas le nationalisme : C’EST LA FORME DELIRANTE DE L’AMOUR NATUREL POUR SON PAYS, c’est une DEVIATION PSYCHOTIQUE de la psychologie collective, c’est-à-dire une forme de maladie mentale.

Les Bretons ont leurs caractères spécifiques. Jusqu’à présent, ils ont été considérés comme travailleurs et fiables; ceci explique leur forte tendance à réussir mieux que d’autres là où l’on cesse de les brimer, notamment dans le domaine des études, et, désormais, dans le domaine agricole et industriel. Ce n’est pas une raison de les considérer comme  » supérieurs  » : ILS NE LE SONT PAS. Leur coefficient intellectuel n’est pas supérieur à celui des autres. Il n’y a pas d’ « ethnie  » bretonne, encore moins de  » race  » bretonne, comme l’ont chanté quelques poètes, par pure licence littéraire, ce qui n’est pas un péché. Les Bretons sont un mélange d’hommes et de femmes de diverses origines, comme le sont les juifs, et presque tous les peuples et les nations de la terre; c’est TRES BIEN AINSI. Sauf à considérer que l’Armorique et la Bretagne furent moins romanisées que la Gaule, que les Bretons ont pu conserver leur langue jusqu’à une période récente, on ne voit pas en quoi leur très éventuelle  » celtitude  » ferait d’eux des êtres supérieurs aux autres.

MAIS EN TANT QU’ÊTRES HUMAINS, EN TANT QUE PEUPLE ET NATION, possédant une Identité, et ayant droit de l’avoir, ils ont droit au respect, et ont un droit intangible à bénéficier de tous leurs droits nationaux. Leur spécificité, de quelque conviction, de quelque religion, de quelque tradition qu’ils soient, c’est d’avoir partagé ensemble toutes les vicissitudes d’une histoire commune, d’avoir UN SENTIMENT D’APPARTENANCE extrêmement puissant, ce qui fait d’eux un peuple à part entière, sans aucune restriction. Ce n’est ni la France ni aucun autre Etat qui les empêcheront de parvenir au destin qui est le leur, comme celui des autres peuples. L’Europe est pour la Bretagne, parce que le droit européen n’est qu’une variante des principes universels du droit : que celà soit dit, une fois pour toutes.

Aujourd’hui, l’Europe ayant libéré les cerveaux et les idées, à votre avis, QUI SONT LES COLLABOS ??? Permettez que, pour le moment, je n’émette aucune opinion, CAR JE N’EN AI EVIDEMMENT PAS (nota bene : bien sûr, rien ne vous oblige à me croire, en tout cas à me croire entièrement).  La campagne électorale va, brutalement nous ouvrir les yeux ! Les peaux de bêtes ne pourront plus dissimuler la viande qui se cache dedans.

——————————————————————————————————

——————————————————————————————————

LES HYPOTHEQUES D’UNE HISTOIRE FALSIFIEE ET REECRITE, A LA GLOIRE DE L’ENVAHISSEUR, SONT MAINTENANT BALAYEES..

La Bretagne a vécu sous plusieurs hypothèques, résultant d’une réécriture malhonnête de l’histoire, par action, par omission, par crainte, par souci de ne pas déplaire à l’envahisseur, par souci de capter ses faveurs, surtout par le grand lavage des cerveaux opéré par la France durant le 19 ème siècle, et la première moitié du 20 ème siècle.

Le grand Marcel PLANIOL, l’un des esprits les plus brillants que la Bretagne ait enfantés, l’un des plus grands juristes de langue française qui aient vécus, né breton, mais professeur à Paris, comme Abélard et tant d’autres, quasi-ignoré dans son pays jusqu’à aujourd’hui, avait écrit, rappelons-le, ces phrases qui devront un jour être gravées dans les mairies, dans les écoles, dans les lieux publics :

 »  Au moment où elle a succombé, la Bretagne constituait réellement UN ETAT A PART, jouissant …. DE TOUTES LES PREROGATIVES DE LA SOUVERAINETE  » (tome 5, page 4).

 » Les Ducs ont succombé …. NATURELLEMENT, L’HISTOIRE N’A PLUS ENTENDU QUE LA VOIX DE LEURS ADVERSAIRES  » (tome 3, page 51, Mayenne 1981).

Les hommes politiques, à partir du moment où ils accepté de s’abriter derrière les mensonges historiques, certains devenus  » collabos  » malgré eux, n’ayant jamais eu accès qu’à l’histoire du pays occupant, ont joué à plein cette carte : tout en se prétendant Bretons, ils ont consenti à ces mensonges, parce qu’ils en ont profité grassement, certains leur vie durant.

Aujourd’hui, celà est impossible : le temps des proconsuls français gouvernant un Etat colonisé, est terminé : les Bretons ont vocation à être citoyens d’Europe et du monde, et à se soumettre aux principes généraux du Droit; ils ne sont pas Français, car ils ne l’ont jamais été; ils proclament la supériorité du droit international, là ou les autres pays du monde l’ont fait dans les déclarations universelles, les accords internationaux, les traités. La France s’est introduite par la force en Bretagne. Elle n’y a jamais été invitée. La Duchesse souveraine Anne, déjà mariée au roi des Romains, futur Empereur du Saint Empire, le Premier prince de la Chrétienté, n’a épousé le roi de France Charles VIII que sous l’effet d’une contrainte morale à laquelle son jeune âge ne lui permit pas de résister……

…………………………………………

Le présent article ne sera publié dans son intégralité qu’un peu plus tard. Si c’est nécessaire. Nous espérons de tout coeur qu’on voudra bien nous en dispenser : la politique ne nous intéresse ABSOLUMENT PAS.

La France part en couilles. Et quel désastre !!!!! Il est encore temps, dans ce pays-ci, d’empêcher de nouveaux dégâts, et de prendre un nouveau départ. Dans quelques années, IL SERA TROP TARD : le bordel institutionnel, qui est maintenant le lot de la France, jadis pays prestigieux, sera bientôt installé en Bretagne, s’il ne l’est déjà.

Journalistes courageux (cf. le magnifique travail des quotidiens  » nationaux  » bretons, en septembre 2008, à Nantes), au travail ! N’avons nous pas lu dans la revue  » Bretons « , il y a deux ans environ, que  nos compatriotes sont des gens tellement exceptionnels, qu’on s’est cru, un moment, revenu au 15 ème siècle (avant les invasions, précisons-le), à l’heureux temps du  » brito-centrisme », où la Bretagne, centre de l’Univers (comme la Chine, qui se définissait elle-même comme  » l’Empire du Milieu « , à tort, puisque l’Empire du milieu était breton !), selon les chroniqueurs, était la reine des terres et des mers, réussissait en tout, et faisait l’admiration du monde entier ? Ni plus ni moins !

(Ceux qui doutent que la Bretagne ait été au Moyen Age un pays fier de lui, orgueilleux même, à condition de ne pas être trop fatigués, doivent se  » fendre  » d’une dépense de 22 euros, lire la thèse de madame Laurence MOAL, préfacée par Jean KERHERVE, Presses universitaires de Rennes, 2008. Attention ! 388 pages, ni plus ni moins !). Il est temps de montrer quela Bretagne a des lettres !

LA CHARNIERE DU PROBLEME : LE DROIT EUROPEEN, LE DROIT INTERNATIONAL, LES DROITS DE L’HOMME, LES DROITS DES PEUPLES.

Lecture prélinimaire : Sabine RIEDEL, Minorités nationales en Europe et protection des droits de l’homme (Politique étrangère 3/2002 : article accessible par Google; Sabine Riedel, spécialiste des droits de l’homme, résidant à Berlin, est évidemment en possession du livre bleu de la Bretagne).

Jusqu’à une époque récente, les pays ont fait, sur les territoires sur lesquels ils exerçaient le pouvoir par la force, N’IMPORTE QUOI. L’URSS – le paradis socialiste, en son temps -, la Chine communiste, les Etats satellites d’Europe, le Paradis Cubain…. Pas seulement : l’Arabie saoudite, le Yémen, le Soudan, l’Egypte, tous les Etas arabes, dont aucun n’a été capable de mettre sur pied le moindre système démocratique, ont couvert et continuent à couvrir les pires exactions … Le sacro-saint principe d’interdiction d’ingérence mettait les Etats à l’abri de l’intervention des autres Etats, et des Institutions internationales.

La campagne qui va se dérouler en Bretagne sera différente des précédentes, si toutefois les Bretons, au lieu de se rouler aux pieds des candidats, relevant enfin la tête, leur rappellent sans cesse et sans cesse qu’au lieu d’être, pour des intérêts bassement carriéristes, les esclaves d’un pouvoir installé ailleurs, ils font partie maintenant d’une communauté beaucoup plus large que celle qui a tant abusé de sa force dans les territoires qu’elle a soumis à sa domination  : ils font partie de l’espèce humaine toute entière, même si c’est un droit sacré pour eux d’appartenir AUSSI à une communauté plus restreinte : leur pays. Non seulement les deux sont compatibles : ils sont nécessaires. LEUR APPARTENANCE AU PEUPLE BRETON EST MAINTENANT UN FAIT. Ils sont à son service, dans le cadre, par ailleurs, des obligations internationales qui incombent à la Bretagne, COMME AUX AUTRES MEMBRES DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE.

Il faut bien que ces candidats comprennent ceci : on ne veut plus d’eux comme des figurants, des soldats de plomb debout devant leurs Maîtres, les petits doigts sur les coutures des pantalons, mais des êtres humains fiers de l’être, pour lesquels la revendication de l’application du droit international N’EST PAS SEULEMENT UN DROIT, MAIS UN DEVOIR IMPERIEUX.

C’est donc par rapport aux valeurs universelles, celles admises et reconnues par les hommes civilisés, que les deux candidats Malgorn et le Drian vont devoir se positionner …

LES CANDIDATS NE SONT RIEN, SI CE N’EST DE SIMPLES INSTRUMENTS AU SERVICE DES ELECTEURS.

1 – PREMIERE REGLE : NUL N’EST AUTORISE, EN DROIT INTERNE COMME EN DROIT INTERNATIONAL, A VIOLER LA REGLE DE DROIT LEGITIMEMENT ADMISE.

En droit interne, les normes juridiques ( = les règles, pour s’exprimer plus simplement, ou encore les obligations résultant des textes à portée obligatoire), sont bien loin d’avoir la même portée, la même force.

2 – LES CANDIDATS COMME LES TITULAIRES DES FONCTIONS QUI LEUR SONT DEVOLUES, N’ONT AUCUN POUVOIR PROPRE, QUE CELUI DE SE CONFORMER AU MANDAT QUI LEUR EST CONFIE PAR LES ELECTEURS.

(A SUIVRE ? ? ?).

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LE LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE RETABLIT L’HISTOIRE DANS SA VERITE. L’HISTOIRE DE FRANCE …. EST UN FAUX ! ! i

NOTE CONCLUSIVE, EN FORME D’INTRODUCTION : LE DOSSIER PUBLIE PAR LE JOURNAL LE MONDE, le 16 DECEMBRE 2009.

Il n’est plus possible, à moins de se rendre ridicule, de soutenir que l’histoire de la Bretagne, telle qu’on l’a lue dans les livres  » classiques « , écrits sous influence, ou par souci de ne pas déplaire au pouvoir, ou par ignorance, ou par recopiage servile d’ouvrages moisis, dont le auteurs n’ont jamais lu  ni consulté une archive, ou pour avoir cru la version infusée dans les cerveaux à partir de la « révolution  » de 1789, ou par simple souci de rester des  » collabos « , alors que cette piste est définitivement obérée, et même de plus en plus dangereuse ( SAUVE QUI PEUT ! Il est encore temps ! QUI SAIT DE QUOI DEMAIN SERA FAIT ? ) soit une histoire vraie, au moins quant à ce qu’elle fut réellement avant d’être envahie, et quant à ce que furent ses vraies relations avec la France, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ont été  » bricolées « , et  » sur-bricolées « , pour expliquer sa  » digestion  » par son voisin.

Quiconque s’est efforcé de lire l’histoire du plus grand nombre de pays du monde, à toutes les époques connues, sait que, les mêmes causes produisant les mêmes effets, cette mécanique infernale n’est pas un privilège de la Bretagne, MAIS DE TOUS LES PAYS qui se sont trouvés dans la même situation : l’histoire est sans cesse écrite et réécrite par le plus fort aux dépens du plus faible, par celui qui tient la plume pour mettre en pages cette histoire, puis détient le gourdin pour frapper les têtes récalcitrantes, afin de faire entrer de force les   » vérités  » néo-créés dans les cervelles. Cette loi est universelle. Ainsi firent les régimes communistes, les nazis, et autres totalitaires de droite comme de gauche : il n’y a pas de différence entre les uns et les autres : ce furent des criminels de la plus abjecte espèce. Celui qui ne connait pas cette « clé » – et un certain nombre d’autres – ne pourra jamais écrire l’histoire, sauf celle du moment présent, essentiellement dépendante, même si elle n’est pas dictée directement, du pouvoir en place.

COMMENT ON A  » FABRIQUE  » LES FRANCAIS.

Le feuillet intercalaire du journal le Monde, ce 16 décembre, est intitulé :

 » LA FABRIQUE DES FRANCAIS : QUAND L’HISTOIRE RACONTE DES HISTOIRES : Le  » roman national « , construit sous la troisième république (française), a subsisté jusque dans les annnées 1960. Depuis, IL EST APPARU POUR CE QU’IL EST : UNE FICTION …. Un débat Impensable en Allemagne. »

Et voilà : tout le monde sait, en 2008, que si les personnages historiques ont bien existé, si les dates et les faits sont exacts, l’histoire dont la France vous a nourri à l’école de sa généreuse mamelle EST UN FAUX ! C’est ce que nous disons, écrivons, proclamons, avec d’autres, depuis DES ANNEES : qui se sent morveux, qu’il se mouche : la Bretagne a pris un très sérieux retard dans la réécriture de son histoire, il est temps de donner un sérieux coup de collier. L’histoire de France est un faux, non pas totalement, globalement, brutalement, mais dans la manière dont les évènements ont été racontés, agencés, liés les uns aux autres, interprétés, théorisés, pour en faire le corps de doctrine, plus exactement un CATECHISME à la gloire de la Grande Patrie, l’Unique, la Lumineuse, la Géniale, l’Inventrice des Droits de l’homme, celle qui dépasse toutes les autres, celle devant laquelle on ne peut qu’être honoré de s’incliner. Nous avons exposé tout celà, maintes et maintes fois, dans nos chroniques. D’une manière plus nuancée que le journal Le Monde, heureusement !

LE JOURNAL LE MONDE N’EST CERTES PAS LE MIEUX QUALIFIE pour réaliser une réflexion honnête sur l’histoire, ni sur la manière de l’écrire, ni certes sur la manière de révéler la vérité au public. Nombre de ses journalistes sont encore inspirés par la vulgate totalitaire au nom de laquelle plusieurs dizaines de millions d’innocents ont été assassinés. Par curiosité, faites dans Google, les trois termes : Le Monde, Pol Pot, Jean Lacouture. Vous verrez que l’arrivée au pouvoir de Pol Pot au Cambodge a été saluée en son temps par des hourrah ! Quelle importance ? Celà ne fait jamais que deux millions de morts de plus.

Au jour ou nous écrivons ceci, ont reçu le livre bleu de la Bretagne les journalistes suivants, collaborateurs habituels du Monde : messieurs et mesdames :

courtois@lemonde.fr, lemoal@lemonde.fr, kempf@lemonde.fr, jego@lemonde.fr, philip@lemonde.fr, truong@lemonde.fr, dconstantin@lemonde.fr, blanchard@lemonde.fr, floch@lemonde.fr, bonrepaux@lemonde.fr, chopin@lemonde.fr, jpremy@lemonde.fr; tuquoi@lemonde.fr, fressoz@lemonde.fr, médiateur@lemonde.fr, bobin@lemonde, langellier@lemonde.fr, albertini@lemonde.fr, bonrepaux@lemonde.fr et quelques autres. ( Christian Bonrepaux est l’auteur de l’article ci-dessus; voir ce nom dans Google).

Cet envoi de la version Internet est décoré du commentaire suivant :  » Ce Livre Bleu de la Bretagne vous sera adressé  et re-adressé jusqu’au moment où la presse, les politiques, les pouvoirs publics, cesseront de dissimuler la vérité, et feront tomber le tabou des horreurs commises par la France en Bretagne; la Bretagne entend obtenir des excuses publiques, solennelles, et la restitution INTEGRALE de ses Droits internationaux « .

Cette stratégie sera complétée jusqu’à ce que TOUS et TOUTES aient ce document en mains. L’opération sera renouvelée AUTANT DE FOIS QUE NECESSAIRE, aussi longtemps que ce sera nécessaire. Ce que plusieurs bandes de pleutres mises bout-à-bout ne peuvent faire, un homme agissant seul le peut, s’il est décidé à ne pas céder, quoiqu’il advienne.

LA RESISTANCE A LA REECRITURE DE L’HISTOIRE. Ces journalistes vont résister comme ils l’ont fait, dans le passé, pour dissimuler au pays les crimes commis dans les pays dits  » de l’Est  » (Nos chroniques précédentes sur le livre de Kravtchenko, et sur les révélations publiques des crimes de Staline, faites en 1956 par Nikita Krouchtchev). C’est ce qui se passe dans l’esprit de certains Bretons, toujours infestés par le travestissement de leur histoire, non des faits eux-mêmes – qui sont souvent très bien relatés : se reporter aux thèses maintes fois citées ici -, mais de leur interprétation, pour faire accepter l’inacceptable : la phagocytose forcenée, la  » digestion  » de la Bretagne par le pays envahisseur. La résistance à la vérité historique ( à laquelle nous consacrerons une étude plus complète, si nous en avons le loisir) est d’ailleurs un phénomène NORMAL dans l’histoire humaine de l’acquisition de nouvelles connaissances. Mais ce phénomène n’a qu’un temps : quoique l’on fasse, la vérité est appelée à triompher et, certes, un chemin énorme a été accompli ces dernières années, malgré les obstacles et la hargne rencontrés à chaque pas. Certains repères sont désormais solidement en place.

Les journalistes du Monde avaient reçu une entrée en matière, comme un coup de poing, par le canal indirect de Patrick Le LAY (l’homme du Coca-Cola), il y a quelques années. Ces braves gens furent stupéfaits d’entendre parler, pour la première fois, de génocide culturel et linguistique en Bretagne : l’homme qui affirmait cette vérité fut, quasiment, traité d’imposteur (voir : Le Monde, Daniel Psenny, 2 septembre 2005, Le Lay; Mélennec, site, Du rififi dans les relations franco-bretonnes). Nous allons leur faire un nombre inchiffrable de piqûres de rappel. Mais à la puissance n, car ce double génocide ne fut que l’un des malheurs infligés aux bretons. Il est IMPOSSIBLE que la vérité soit dissimulée encore longtemps : le compte à rebours est commencé.

UN JOYEUX CADEAU DE NOEL : LA PROMESSE DE LA LIBERATION DE LA BRETAGNE, PAR LES BRETONS, PAR LA VOIE PACIFIQUE ET DEMOCRATIQUE DES ELECTIONS, ET DU RETABLISSEMENT DE SON INTEGRITE TERRITORIALE NATIONALE, DANS LE CADRE DU DROIT INTERNATIONAL, DES DECLARATIONS DES DROITS DE L’HOMME, DU DROIT EUROPEEN : RIEN DE PLUS, RIEN DE MOINS.

NOTEZ BIEN CECI, qui est écrit le 21 décembre 2009 : l’édifice  » historique  » falsifié de l’histoire de la Bretagne – dans ses rapports avec la France, précisons le à nouveau – VA S’ECROULER, avant qu’il soit peu, avec grand fracas, comme se sont écroulés la version totalitaire et falsifiée de la sanglante révolution française (lire et relire : Le livre noir de la révolution française, éditions du Cerf, 2008, qui mérite une réécriture, d’ailleurs), et la falsification de l’histoire de la Russie de 1919 à 1956, la manipulation et l’instrumentalisation de tout le peuple allemand par un grave malade mental, Hitler, comme le furent Robespierre, Saint-Just, Lénine (mort, comme vous le savez, dans un tableau de démence syphilitique), Staline, Mao, et quelques autres.

(Pour information, Robespierre, Saint Just, Hitler Staline, Kim Il sung, étaient des paranoiaques, c’est à dire des malades psychiatriques avérés, gravement atteints; Lénine, atteint de syphilis dès avant 1900, a sombré dans la détérioration mentale progressive; de nombreuses années avant sa mort, il était dément et délirant. Voir dans Google, pour être mieux éclairés : mélennec, psychiatrie; et : mélennec paranoia; les  » révolutionnaires « de tous poils ont une appétence particulière pour les malades mentaux, car ils le sont eux-mêmes).

MESSIEURS LES POLITIQUES BRETONS, le chemin va vous être bientôt entièrement dégagé, sans guère d’efforts héroïques de votre part : VOUS POUVEZ, DES MAINTENANT, RETOURNER VOS VESTES. Il n’est plus utile d’être à genoux devant Paris, vous pourrez bientôt, ayant changé de cap, vous présenter comme les sauveurs du pays : ce qui s’est passé en 1944 en France va se produire en Bretagne : vous pouvez donc afficher dès maintenant que vous avez été, vous aussi, des résistants : ça ne mange pas de pain. Un grand nombre de ballots (voir les synonymes de ce mot : une vingtaine au moins), vous croiront, et, comme les résistants de de la dernière heure réussirent à tromper la crédulité populaire en 1945, un certain nombre d’entre vous réussiront à se faire réélire, faute de mieux dans la campagne bretonne pour le moment.

LA BRETAGNE mérite un leader CHARISMATIQUE : on n’en aperçoit aucun à l’horizon. Ceux qui étaient prêts à se dévouer corps et âme pour leur Pays, ont fui, épouvantés par les querelles indigènes. Ils ne reviendront pas. Ce n’est pas manquer de respect à M. Jean-Yves Le Drian de dire qu’il n’est pas ce leader charismatique : il ne prétend pas à ce titre. Pour madame Malgorn, nous verrons sur la pièce, lorsqu’elle se mettra à fonctionner. Elle a encore toutes ses chances, à ce stade. Elle aussi a  » fait « sa » carrière à Paris  » (n’est-ce pas, M. N. ?). Elle fut la secrétaire générale de Nicolas Sarkosy, au ministère de l’intérieur (en 2006), qui l’a appréciée. (Nota : M. Sarkosy n’est pas vraiment antipathique; il est plutôt pathétique dans ses maladresses sans cesse répétées :  » je me fous des Bretons  » était une phrase malheureuse, qui ne témoignait d’aucune haine pour la Bretagne, mais d’une impatience de fin de campagne électorale; il a mal parlé, on lui a donné une forte ruade, c’est normal; on a mis un navire breton à sa disposition pour son escapade vers l’île de Malte, au lendemain de son élection; il a reconnu sa faute; c’est au capitaine breton, maintenant, de s’excuser; il n’est pas interdit de fréquenter un président de la république (française), dans le contexte, c’était plus que maladroit; Nicolas Sarkosy est jacobin et centralisateur : il n’a aucune excuse pour nous, mais il est honnête de dire qu’il fait, quelque part, son boulot de français, même de fraîche souche : il n’a pas été élu pour libérer la Bretagne : celà, c’est aux Bretons de le faire, je parle du peuple, les politiques emboîteront le pas, lorsqu’il humeront le fumet de la soupe bretonne).

REGARDEZ, messieurs, VIVRE LE PAYS : il est déjà en train d’écrire une autre histoire que la vôtre : il vous précède, vous n’avez rien à faire, sinon à le suivre, et à monter dans le train en marche.  Si j’écris ceci, c’est pour vous empêcher de vous rengorger le jour où tout aura changé : ne réclamez pas la victoire : ON VOUS RIRA AU NEZ ! Les résistants de la dernière heure sont toujours ridicules, même si leur habileté native leur permet toujours de se retrouver là où est l’auge du festin.

LES AUTRES JOURNAUX font l’objet, également, de notre sollicitude paternelle, bienveillante, et inépuisable.

En cadeau gracieux, ils recevront pour Noël, puis pour le jour de l’an, une très belle version du  » Bro Gozh « , notre hymne national. La version mise au point par ABP vous permet, par un simple « clic », de l’expédier à toute personne de votre choix. Les journalistes et les hommes dits  » politiques  » me semblent des cibles privilégiées. J’ai exempté cette version de tous droits : elle peut donc être reproduite à l’infini.

Plusieurs centaines de Bretons sont en possession de la version  » Internet  » du Livre Bleu, et du Bro gozh. L’opération doit être réitérée, autant de fois que possible, à l’intention de vos conseillers municipaux, de vos maires, de vos conseillers généraux, accessoirement de vos députés et sénateurs, y compris et surtout ceux qui ont voté en défaveur de l’enseignement de la langue bretonne en 2008, lors de la prétendue réforme de l’article 2 de la Constitution française. Ce leur sera une excellente occasion  de compter les jours qui les séparent de la fin de leurs fonctions, qu’ils ont trahies.

LE LIVRE BLEU de la Bretagne, qui aiguisait déjà l’appétit des détracteurs, ne pouvait tomber mieux : il est plus que regrettable que ce soient des Bretons, bien plus que des Français, qui ont créé chez eux cette auto-censure, bête autant que méchante. Depuis longtemps, personne ne l’imposait plus, à l’exception d’eux-mêmes ; l’excès de zèle est leur fait, ils auraient pu faire mieux.

Au moins, dans cet Etat très  » moyennement  » démocratique qu’est la France, il est clair que ne s’aplatissent devant le pouvoir que ceux qui le veulent. J’ai appris, à Paris, quant à moi, qu’il subsiste un espace de liberté qui permet, malgré tout, de s’exprimer largement, sans être jeté en prison, et de garder la tête haute. Y compris pour les Bretons, à condition qu’ils sachent que la France est un pays étranger, que ce pays les accueille, qu’il leur fournit du travail, qu’il les gratifie lorsqu’ils le méritent, et pas seulement par calcul. J’ai toujours dit dans les émissions radiophoniques dans lesquelles j’ai été accueilli, que les devoirs d’un étranger (ce que je suis à Paris) sont doubles, triples, quadruples, quintuples …. de celles du Français de souche, dont les ancêtres ont construit et édifié le pays. Cette règle est valable partout, elle l’a toujours été. Lorsque le pays d’accueil vous donne du travail – et vous permet de faire vivre votre famille, dans quelque continent ou pays qu’elle réside : suis-je bien clair ? -, lorsqu’elle vous attribue un logement – à plus forte raison si ce logement est payé par les contributions des habitants -, lorsqu’elle met à la disposition des descendants des étrangers une école gratuite, une formation professionnelle gratuite, des loisirs gratuits, des soins gratuits, des allocations sociales de toutes natures, y compris pour la polygamie, non reconnue en France …… la reconnaissance de ceux qui bénéficient de tous ces avantages, surtout s’ils n’ont apporté aucune contribution en se présentant aux frontières, DOIT ETRE ILLIMITEE.

Ces phrases, on l’a compris, s’appliquent à tous, et partout, DANS LE MONDE ENTIER. Elles concernent, certes, les Bretons, qui vivent à Paris, mais aussi tous les hommes, dans quelque pays qu’ils s’expatrient. Ces principes, sont ceux de LA MORALE UNIVERSELLE. La France n’a pas trouvé UN SEUL ministre pour les proclamer haut et fort. Elle s’est laissée accuser par des idéologues, dans les médias, soir après soir, jour après jour, de tous les péchés du monde : l’esclavage, la traite des esclaves, la colonisation ….. culpabilisant le pays et se habitants, démoralisant la nation française, la montrant du doigt devant l’univers. Il en résulte le désastre visible par tous, chaque jour, et partout : le pays est en train d’être détruit par ceux qui lui doivent tout. Les nullités politiques qui tiennent les postes de responsabilité se croisent les bras, et laissent faire.

Cette gangrène, ce cancer, A FRANCHI NOS FRONTIERES BRETONNES,  notamment à Nantes, ou sévit la pègre. Les Français ont laissé leurs invités mettre les pieds sur la table, et cracher dans leur soupe; ouvrant généreusement leur système social à tous, ils sont injuriés tous les jours. PAS DE CELA EN BRETAGNE, s’il vous plaît !!! Observez que les Bretons de Paris (plus de 500 000, à ce qu’on dit) ont UNE EXCELLENTE IMAGE DANS LA CAPITALE FRANCAISE : ils ont importé avec eux leur morale ancestrale, et se comportent comme ils doivent le faire : des témoignages innombrables m’en ont été donné, un nombre incalculable de fois, par les pauvres Français de souche, que je plains très amèrement, me sentant solidaire d’eux dans le malheur.

Ce n’est pas ce que les Bretons veulent : ils ont été envahis, privés de leurs institutions, dirigés de l’extérieur par des gouvernements français, de l’intérieur par des fonctionnaires mis en place par le colonisateur et des collabos.

Deux revendications majeures animent maintenant les Bretons : que la vérité soit faite; que l’Etat occupant se retire chez lui. Après les excuses solennelles qui seront exigées – et faites -, l’histoire reprendra son cours normal, sans haine, sans aucun sentiment négatif qui obérerait le futur. La France et l’Allemagne se sont réconciliées; ce fut une joie pour tous. Il en ira de même lorsque le Président de la République française viendra s’agenouiller devant le site de Saint-Aubin-du- Cormier, et présentera au nom de son pays les excuses qu’il doit à la Bretagne. Nous sommes prêts à renouveler l’acte solennel que François Mitterand et Helmut Kohl accomplirent à Verdun, en 1984, si les conditions préalables sont remplies, D’UNE MANIERE STRICTE (voir Google : Mitterand, Kohl, Verdun).

Les principes définis ci-dessus devront s’appliquer en Bretagne lorsque le problème de remettre sur pied ses propres institutions, de faire approuver par le suffrage universel sa Constitution, de choisir librement son destin au sein de l’Europe, ou hors d’elle, se posera, ce qui ne peut plus tarder. Il devra être clair que ceux qui solliciteront son hospitalité, et seront admis à y séjourner, soit en qualité de résidents, soit en qualité de citoyens, après naturalisation, devront respecter SON HISTOIRE, SES LOIS, SES HABITANTS. Les voyous ne seront pas acceptés, et si, par malheur, ils enfreignent les lois de l’hospitalité qui leur est généreusement accordée, ils DEVRONT ETRE JETES HORS DU PAYS, sans aucune hésitation. Lorsqu’on vit en France (c’est le cas du bon docteur), nul ne  doit être autorisé à jeter des bombes sur les voitures des Français, à dégrader les édifices publics, à injurier leur drapeau et leurs symboles nationaux, à réclamer toujours plus, lorsqu’on ne mérite rien. Les futurs dirigeants de la Bretagne devront être intransigeants sur le pacte social qui devra s’imposer tant aux Bretons de souche qu’aux autres. La Bretagne n’entend pas s’entourer d’un mur infranchissable, ce qui serait non seulement ridicule, mais impossible, la mondialisation étant très avancée, au stade où nous sommes. Mais elle a le droit de préserver son identité, et d’en déterminer les modalités par le suffrage populaire – non par les décisions de politiques nuls et irresponsables, comme ce fut le cas en France, désormais réduite à une décadence affligeante, par l’incompétence de ses dirigeants successifs.

LE DEVOIR DE MEMOIRE. La grande règle, celle par laquelle tout commence et tout doit finir, est LE RESPECT D’AUTRUI. Il n’y a qu’un secret, il est simple. Lorsque vous vous trouvez devant un interlocuteur raisonnablement normal, vous devez admettre que ses opinions sont aussi respectables que les vôtres, aussi longtemps qu’il n’aura pas démontré le contraire. Il est assez naturel qu’un français croie, de bonne foi, que la Bretagne est française : on lui a appris celà à l’école. Si vous entamez la discussion avec lui sur ce sujet, ne le traitez pas d’imbécile; surtout, ne l’injuriez pas; prenez le temps de lui expliquer ce qu’est la Bretagne, ce qu’elle a été, ce qu’elle va devenir à nouveau; il ne comprendra pas, la première fois; la deuxième non plus; mais à la troisième, si vous avez – strictement – respecté ce qu’il est, ce qu’il croit, ce qu’il a cru, vous marquerez des points. Je me suis toujours exprimé librement à Paris. Je ne me suis attiré aucune haine de la part de mes interlocuteurs. Tous ont apprécié ma franchise et mon attitude loyale. Je n’ai pas eu ce privilège en Bretagne, comme beaucoup le savent.

TANTE MONA, TANTE MARIE-LOU, OU TANTE BERNADETTE ?

Au secours, tante Mona, vous qui avez tant de belles relations en Bretagne ! Au secours, tante Marie-Lou ! Allez vous être les femmes providentielles qui relèverez l’honneur perdu du pays, après de si brillants parcours que les vôtres ?

Ni l’une, ni l’autre. Aux prochaines élections, votez pour tante Bernadette. Même si vous êtes socialiste. SURTOUT si vous êtes socialiste. Rappelez vous ce pauvre et sympathique M. Le FUR, lâché – d’une manière répugnante – par ses amis lors de la « révision » de l’article 2 de la Constitution française ! Bernadette est une finistérienne. Je connais cette femme là, pour être né en pays bigouden. Il existe un village – m’a-t-on dit – près de Châteaulin, non loin de Pont-L’Abbé, qu’on désigne sous le nom de  » pays des femmes-hommes  » (!).  Sera-t-elle fidèle à ses premières amours, la Bretagne ? Je ne peux imaginer le contraire, même si – comme le disait récemment un ancien directeur de l’Institut Culturel de Bretagne, d’un manière tout à fait inadéquate – elle « a fait « sa » carrière à paris « .

Bernadette est comme presque toutes les finistériennes : une poigne de fer dans un gant …… d’acier ! Cette femme-là, C’EST UN HOMME. Ce n’est pas avec une femmelette qu’on fera de la bonne politique en Bretagne. Je ne peux imaginer qu’elle voudra sauver la langue bretonne, qui perd 20 000 locuteurs par an, en créant, comme l’a fait M. Jean Yves Le Drian ……… QUARANTE BOURSES D’ETUDES !!!!!! Il faut, dans ce domaine, dans lequel nous n’avons pas montré l’exemple, pour notre grande honte (confere : tante Mona, qui fut pourtant munie dès le berceau de l’attirail nécessaire, et même bien davantage), nous mettre humblement à l’école des Flamands et des Catalans, qui eux, ont réussi; à preuve que la réussite DOIT être au bout du chemin, et qu’il faut, résolument, retrousser ses manches). Nicolas n’aura plus qu’à s’incliner, lorsque les choses seront faites. (C’est un homme intelligent, très capable de comprendre une situation, lorsqu’il n’y a plus rien à faire).

Et puis, que risquez vous en votant pour tante Bernadette ? Il y eut autrefois M. Pléven; un homme très bien. Mais on l’appelait le  » Menhir mou  » ! Alors, CELA SUFFIT ! Dans le genre, la Bretagne n’a que trop donné ! Si tante Bernadette ne conduit pas fermement un projet réellement breton, les jeunes électeurs étant de plus en plus conscients de leur Identité, elle sera, comme les autres, jetée après usage : c’est un sort commun, normal et moral en politique.

Prenez garde à vous Bernadette : les promesses veules, vides, c’est TER-MI-NE ! ! ! ! La jeune génération ne veut plus de promesses : elle veut des ACTES. Vous avez devant vous une situation nouvelle, pré-révolutionnaire : la Bretagne, colonisée depuis CINQ SIECLES, comme le furent la Grèce, la Bulgarie, et tant d’autres Etats, par la Turquie, veut maintenant vivre sa propre vie. Prenez garde aussi, que si vous ne saisissez pas la chance exceptionnelle que vous avez devant vous, vous serez MEPRISEE. Par tous. Je serai certainement au premier rang, comptez-y !

Nous ne vous ferons pas l’injure de penser que vous allez manquer d’imagination lors des campagnes électorales qui se profilent. Mais cette fois, VOUS ALLEZ DEVOIR PRENDRE DES ENGAGEMENTS SOLENNELS devant le pays. Pas d’échappatoire, cette fois. Si les journalistes, tremblant de peur devant vous, plats comme ils l’ont été devant tante OZOUF, se contorsionnent comme des limandes, d’autres, croyez le bien , sauront vous acculer à répondre avec la plus grande franchise à des questions non moins franches. A bientôt, donc.

—————————————————————————————-

—————————————————————————————-

LES AVEUX SECRETS ET LES REGRETS DE TANTE MONA (Extraits du 5 avril 2009, du journal Le Télégramme, l’un des deux quotidiens nationaux bretons) : TITRE (non inventé) : LE RETOUR AU PAYS (1)

Dans les lignes qui suivent, le Commentateur tient le rôle du choeur de la tragédie antique : il écoute, et fait écho aux complaintes de l’héroïne. Les propos de l’héroïne sont authentiques : confere le journal sus-mentionné. Ils sont cités entre guillemets.

Tante Mona :  » J’aurais pu, en particulier, entretenir le trésor de la langue bretonne, reçu au berceau; je l’ai laissé en friche « .

Le Commentateur : c’est pas bien, çà, tante Mona; ne savez vous pas, à part quelques cas de ressucitation dans l’histoire (le terme exact est : résurrection, mais l’écrivain est autorisé à créer des néologismes, n’est-ce pas ?), d’ailleurs contestés, ne savez vous pas que ce qui est mort l’est d’une manière définitive ?

Tante Mona :  » L’idée a longuement muri « .

Le Commentateur : Hélas, tante Mona, c’est trop tard, beaucoup trop tard ! Il aurait fallu  » murir  » bien avant ! Aujourd’hui, celà n’est plus susceptible d’être rattrapé ! Imaginez qu’on veuille reconstruire les immenses statues des bouddhas détruites par les islamistes en Afghanistan ? Avec du plâtre peut-être ? Ou de la fumée ? (Soupir).

Tante Mona :  » L’idée de régionalisme en France est une question qui m’a constamment « intéressée « .

Le Commentateur : Non ! ? !  C’est ben  vrai, çà ?

Tante Mona :  » Le fossé était profond …… Il y avait un véritable antagonisme, SURTOUT DANS LA MANIERE D’ENSEIGNER L’HISTOIRE : les héros bretons honorés à la maison n’avaient pas cours dans la classe; les grandes figures honorées dans nos livres de classe étaient contestés à la maison : celle-ci ( = la maison) tenait  » nos ancêtres les Gaulois  » pour une imposture, abominait Colbert pour avoir été le persécuteur de nos bonnets rouges, et madame de Sévigné pour avoir célébré la persécution (2) « .

Le commentateur : Savez vous, tante Mona, que ce que vous dites là est ex-tra-or-di-nai-re : plus de 99 pour cent des jeunes Bretons de ce temps ne connaissaient RIEN de leur histoire, alors que vous, vous y avez eu accès alors que vous étiez encore au berceau ? Vous saviez donc qu’il y avait des héros bretons, et pas seulement des ploucs ?

Tante Mona :  » L’enfant que j’étais en était vaguement consciente; persuadée, en tout cas, qu’il y avait là deux histoires que rien ne reliait « .

Le commentateur, admiratif et attendri :  Vous aviez, si jeune, compris celà ! Ah ! Que c’est beau ! VOUS NOUS RASSUREZ ! Votre mère vous a sûrement lu ces extraits des lettres de madame de Sévigné, écrites lors des massacres de 1675 en Bretagne :  » Cette province est un bel exemple pour les autres …. On dit qu’il y a cinq cents ou six cents bonnets bleus en Basse-Bretagne, qui auraient bien besoin d’être pendus pour leur apprendre à parler  …. l’autre jour, ils ont mis un enfant à la broche ….. A force d’avoir pendu, on n’en pendit plus …. La penderie (sic) me paraît maintenant un rafraichissement  » (!!!!!)

Tante Mona :  » Ce que l’histoire nous montre aussi, c’est la longue résistance de la spécificité régionale (sic!), NOTAMMENT bretonne …. malgré son rattachement (sic) à la France en 1532, malgré l’action nivelante de l’école … l’esprit du lieu (je dis  » l’esprit DU LIEU « ), est resté vivace « .

Le commentateur :  » Ah ! Malheureuse ! L’esprit du LIEU ?  » De quoi parlez vous ?

Tante Mona, avec autorité :  » Voyez vous, l’identité est RELATIONNELLE, ce n’est pas l’ESSENCE « .

Le Commentateur, abasourdi : Pardonnez moi, tante Mona, cette dialectique me confond : je ne comprends pas, je n’ai pas dépassé le niveau du certificat d’études !

Tante Mona (rêveuse, elle n’écoute pas son interlocuteur, toute absorbée par sa propre pensée) :  » Le très beau livre de Joël Cornette fait comprendre qu’un pays peut se fondre dans une unité plus grande, mais sans abandonner SES DROITS A LA SINGULARITE « .

Le commentateur :  » Sacrée futée de tante Mona ! On va finir par vous croire ! Vous parlez sans doute de Bécassine ? Montparnassienne à Paris, bretonne en Bretagne ! Quelle belle synthèse ! Notre Bécassine nationale, qui fait un retour en force sur les écrans de la télévision française; vous connaissez, bien sûr, la très belle chanson de madame Chantal Goya, la grande diva ?  » Bécassine est ma cousine, bécassine est ma cousine « , etc. Le style en est alerte, la rime en est hardie !

Tante Mona :  » La France révèle sa vieille allergie à la particularité, son goût constant pour l’uniformité « .

Le commentateur :  » Ainsi, dès votre tendre enfance, VOUS AVEZ ETE, contrairement aux autres Bretons, INFORMEE DE TOUT ! Ah ! Tante Mona, qu’avez vous fait de l’honneur de votre père, de vos ancêtres, de votre pays  ?  »

(Pas de réponse).

Le commentateur :  » Savez-vous, tante Mona, qu’il est question de créer un super collier de l’Hermine ? Serez vous candidate ? (NB. La question n’a reçu aucune réponse; et pour cause : elle n’a pas été posée).

Excusez moi, tante Mona, si je n’ai pas davantage de temps à vous consacrer. Dommage, vous si grande bretonne et si grande historienne ! Ce fut un grand honneur et une grande joie ! Kind regards !

(Le Commentateur se retire sur la pointe des pieds. L’héroïne a placé sa tête entre ses mains, et s’abandonne à ses profondes pensées. Sa tête est lourde, si lourde ! On dirait un sac …. de plomb; en réalité : un sac de pommes de terre; mais chut ! ne le répétez pas !).

L’homme lance à la cantonade :  » On vous enverra le Livre Bleu. Elle n’a pas entendu; d’avoir tant réfléchi, doucement, doucement, elle s’est endormie).

(Fin de la scène 4 de l’acte II). Nota bene : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite : qu’on se le dise.

(1) Ne confondre en aucun cas avec l’opéra du breton Joseph-Guy ROPARTZ, grand compositeur, dont l’oeuvre lyrique, quasi-méconnue, fut saluée par la critique comme un chef-d’oeuvre (voir Google).

(2) Ceci est un trait d’érudition de tante Mona. En effet, madame de Sévigné a écrit : voir ABP melennec massacres 1675.

——————————————————————————————————————

——————————————————————————————————————

Devant l’obstination insensée des médias français – et bretons, ce qui est pire -, de continuer à pratiquer l’omerta ( omerta = loi du silence dans les milieux maffieux) sur l’Histoire de la Bretagne,  la radio Internet  » Lumière 101  » annonce son intention, après avoir déjà longuement traité des problèmes écossais, corse, breton, de consacrer une longue émission au LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE, diffusé au Congrès des Nationalités à Bruxelles (FUEN), en septembre et en octobre derniers. Cet ouvrage est diffusé par l’Association Bretonne de Culture (ABC), boîte postale 3, PLOURAY (56770).

Le problème posé : MAIS QUE PEUT BIEN FOUTRE ENCORE LA BRETAGNE, VIEILLE NATION S’IL EN FUT, au sein de ce que l’on dénomme  » l’hexagone « , assimilée à  » LA FRANCE  » , alors qu’il est notoire, dans le monde entier, que LA BRETAGNE a été envahie, détruite, pillée, martyrisée par ses voisins français, alors que tous les pays – ou presque tous les pays -, se trouvant dans la même situation qu’elle, ont été libérés, en application du Droit international, et que  » LA  » France, déliquescente, en quasi cessation de payement, en proie aux affres de du communautarisme, pour n’avoir su ni comprendre, ni voulu comprendre qu’il était impérieux de réguler à temps les flux migratoires, sources de difficultés insurmontables, quelque sympathie que puissent inspirer les populations jadis « colonisées », qui veulent toutes, désormais, s’installer dans le pays jadis honni, et le faire s’écrouler sous leurs revendications ?

Pendant plusieurs siècles, étouffés par un  » Etat central  » étranger, les historiens bretons durent procéder avec la plus grande prudence (Alain Bouchard, pour la dernière partie de son livre; d’Argentré; Lobineau; Morice; La Borderie; Pocquet; Dupuy; Gaborit …..), car il pouvait y aller de leur vie, en tout cas de leur liberté, de leur avenir dans la société, de leur carrière, et des intérêts légitimes de leurs famille, qu’ils avaient le devoir de protéger. Les Etats de Bretagne, brimés sévèrement par la monarchie française, mais soucieux de ne pas laisser se perdre la monumentale histoire de leur pays, sincèrement patriotes, malgré la corruption des plus importants de la noblesse,  les soutinrent dans leurs travaux (en particulier d’Argentré et Dom Morice, en leur versant des subventions importantes, et même énormes pour  Dom Morice et ses collaborateurs).

Mais, avertis par une longue pratique de ce qu’était la monarchie régnant sur leurs voisins, les Français, monarchie très mal tolérée par les Bretons (je répète : TRES MAL TOLEREE PAR LES BRETONS), ils se trouvèrent dans l’obligation d’imposer à ces historiens des  » limites  » à ne pas dépasser, par crainte de représailles qui auraient frappé tout le pays. On lira le détail de cette analyse, que le jury de Sorbonne a qualifié de  » passionnante  » (en tout cas le professeur Bercé, voir ci-après). Ce thème a fait l’objet des 47 premières pages de mon diplôme d’études approfondies (DEA), soutenu devant la Sorbonne en septembre 2001, dans la salle des thèses (voir les références précises plus loin). Il n’est pas utile de répéter celà en détail, il suffit de se reporter au texte.

Aujourd’hui, les moyens modernes de communication ont changé radicalement la situation : grâce à Internet, et à quelques radios libres, non inféodées au pouvoir – et à quelques auteurs que RIEN, srictement RIEN, n’arrêtera dans leur volonté d’affirmer la vérité -, il est possible d’écrire l’histoire véridique de l’annexion de la Bretagne, et de son exploitation, après son invasion, comme une ferme, comme une source inépuisable de prélèvements fiscaux illégaux, et comme un réservoir d’hommes à jeter dans les armées et dans les conquêtes coloniales  du pays voisin. Cette écriture est possible, à condition de bien connaître les lois, de savoir où se trouve le Rubicon, de connaître la rive qu’il ne faut pas franchir, de n’avoir aucun souci de sa propre carrière, ET DE RESPECTER L’OPINION DES FRANCAIS, qui sont aussi respectables que nous (je parle des Français, non de leur gouvernement, qui est en train de  » recentraliser  » à tout-va. (On ne m’accusera pas d’avoir été dupe de la prétendue  » réforme  » de l’article 2 de la Constitution française, sur les langues dites  » régionales « , ni, certainement pas, de l’effet d’annonce que les Bretons naïfs et crédules ont cru voir dans la déclaration de Nicolas Sarkosy sur Nantes, et du texte rédigé par M.  Edouard Balladur sur le  » redécoupage  » des régions, les prémisses d’un avenir radieux, de la renaissance de la langue nationale, et de la restitution de la province volée par les fascistes : voir le site Errances, en dactylographiant dans la case Google les trois mots : Errances le fur mélennec ; le scénario de ces nouvelles duperies y est décrit d’une manière plus que limpide).

Seront exposés, dans cette émission, les grands mécanismes de la FALSIFICATION et de la  » fabrication  » de l’histoire, puis le comment et le pourquoi du  » lissage  » de l’histoire bretonne, afin d’effacer les atrocités qui y ont été commises, notamment les massacres de 1675, les massacres post « révolutionnaires « , le génocide linguistique et culturel du 19 ème siècle, le lavage des cerveaux des Bretons par le pouvoir dit  » central « .

DANS L’ATTENTE, on peut écouter sur Internet les émissions déjà consacrées à la Bretagne, en particulier :  » Le bêtisier des langues « ,  » L’assassinat de la langue bretonne par la France « . Ces émissions sont de celles qui ont été les plus écoutées de  » Lumière 101 « . Cette radio, soulignons-le, est entendue dans le monde entier. Il suffit, pour l’atteindre, d’inscrire dans la case Google la mention : « Lumière 101 « , puis de préciser le thème ou le nom des personnes que l’on souhaite entendre (ici : lumière 101 bretagne; ou : lumière 101 mélennec, etc.). Les auditeurs peuvent – à condition d’être courtois, et d’exprimer de vrais arguments – y inscrire leurs commentaires. Il y est souvent répondu. Le  » webmaster  » a l’esprit vif. Attendez vous, si vous sortez de ces deux règles, à être renvoyé dans vos buts. Les invités de cette radio, contrairement à ce qui se passe en Bretagne, où la censure – exercée par les Bretons eux mêmes – dépasse la férocité et la sottise, ne sont l’objet d’aucune sorte de répression intellectuelle, ni avant, ni pendant, ni après. Aucun directeur, dans cette radio, ne donne à quiconque la moindre directive quant à la  » ligne éditoriale  » à suivre, car il n’existe ni directeur, ni ligne éditoriale : un idéal que les médias bretons atteindront, avec beaucoup de bonne volonté, dans quelques siècles (confere : les manifestations de Nantes, en septembre 2008 ). Il est exigé d’être compétent, honnête, sincère, et de n’avoir pas peur des pédants qui s’abritent derrière les directives d’un parti, d’un catéchisme pré-établi, ou des idées supposées de ceux qui se dévouent à faire  » fonctionner  » cette radio, qui ne connait que le bénévolat.

UN GRAND NOMBRE DE JOURNALISTES ont déjà été rendus destinataires de la version  » internet  » du livre bleu, que possèdent déjà les Bretons. Il est hors de question qu’ils laissent les autres agir à leur place, comme celà a été le cas jusqu’à présent. Il  est indispensable que ce petit livre soit adressé par courriel aux radios, aux journaux bretons et français, aux maires et hommes politiques. Le silence obstiné de ces derniers les condamnera, lors des élections futures. Mais ils changeront, lorsque le plus fort qui tiendra le manche aura changé.

LA PROBLEMATIQUE DE L’ANNEXION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE a été très clairement exposée dans le « mémoire de DEA « , soutenu devant la Sorbonne en 2001, sous le titre  » lisse  » :  » Le rattachement de la Bretagne à la France « . Il a été sanctionné – non sans avoir provoqué un agacement évident dans cet autre temple du conservatisme historique -, par la mention  » Bien  » par le jury, composé de deux historiens éminents, de notoriété internationale : Yves-Marie Bercé, professeur à la Sorbonne, directeur de l’Ecole nationale des chartes, membre de l’Institut, et Bernard Barbiche, professeur à l’Ecole nationale des chartes ( voir ces noms dans Google ).  On peut accéder au texte intégral de ce mémoire par Google, en tapant simplement  » Louis Mélennec, wikipédia « , puis en actionnant la mention faite à ce mémoire en bas de la page, dans le chapître  » Liens externes « . Il ne s’agit pas d’un ouvrage complet, mais d’une introduction à la thèse que Louis Mélennec devait composer immédiatement après la soutenance de ce mémoire. La violence grossière provoquée en Bretagne par certains lecteurs des chroniques ou émissions de Louis Mélennec (la grossièreté étant proportionnelle à l’ignorance de l’histoire de la Bretagne), ou relevée dans certains blogs, a conduit l’auteur, par un juste retour des choses, à refuser de publier cette thèse, qui est manuscrite, intégralement rédigée, et qui a servi de  » base de données  » pour la rédaction de nombreuses chroniques, et de certains chapîtres du  » Livre bleu de la Bretagne « .

Ce petit livre (48 pages), est un résumé compact d’un travail universitaire très  » serré « , extrêmement détaillé et argumenté sur certains chapîtres de l’histoire de la Bretagne restés dans l’ombre ou totalement incompris, notamment par idéologie ( dans le style :  » Les Bretons n’ont jamais été une nation « ;  » Il n’y a jamais eu de sentiment national en Bretagne  » (pauvre M. Jean Kerhervé, qui a écrit de sa main une thèse de plus de 1000 pages sur l’Etat breton, et une volumineuse chronique intitulée « Aux origines du sentiment national : les chroniqueurs bretons de la fin du Moyen Age « , Bulletin de la société archéologique du Finistère, étude encore timide, mais combien méritoire à l’époque ou elle a été publiée, compte tenu de la fureur anti-nationaliste bretonne de l’époque; ou :  » l’histoire de France commence en 1789 « ; ou :  » Anne de Bretagne, comme toutes les reines, était une  » salope « , qui passait son temps à se marier, à se démarier, et à se remarier, corrélativement à se vautrer dans son lit  » (sur ce thème, voir le compte rendu du film débile jeté en pâture aux visiteurs de l’exposition de 2007 au château de Nantes, intitulé  » une exposition porcine pour un peuple de porcins « ,  etc.; si j’en ai le temps, je publierai la vision d’Anne de Bretagne par l’éminent Professeur Minois : c’est à se rouler ! ); ou par méconnaissance, par les auteurs actuels, du droit médiéval, de la science politique, de l’histoire des Institutions, disciplines devenues indispensables, et qui, de mon point de vue, DOIVENT PRECEDER l’écriture de l’histoire, comme fournissant DES  » CLES  » INDISPENSABLES pour comprendre et interpréter les évènements (cf. notamment, le commentaire rédigé, il y a peu de temps, sur la thèse de madame Laurence MOAL).

Le professeur Bercé et plusieurs universitaires – dont son épouse -, étaient présents lors de la CONFERENCE DONNEE A PARIS LE 14 NOVEMBRE,  sur le thème :  » ANNE DE BRETAGNE, l’invasion et la réduction de la Bretagne, Puissance souveraine « . Aucun horion n’ a été jeté à la cantonade, notamment en direction du conférencier. Les participants ont exprimé le regret sincère de constater que nombre de Bretons souhaitent maintenant retrouver leur liberté pleine et entière, et se débarrasser d’une  » tutelle  » aussi absurde qu’anachronique. Ils ont exprimé très ouvertement l’amitié qu’ils éprouvent pour ce peuple (  » nous aimons les Bretons; nous sommes sincèrement désolés de ce que vous nous apprenez sur leur histoire  » ….), dont ils connaissent l’ardeur au travail et le sérieux – qualités que possèdent encore beaucoup d’entre eux, il est vrai.

EPUISEMENT DE LA PREMIERE EDITION DU LIVRE BLEU. L’association bretonne de culture nous fait savoir qu’à la date du 10 décembre, moins de deux mois et demi après son impression, la première édition est totalement épuisée. Deux mécènes ont dépensé leurs deniers personnels pour permettre cette impression, qui s’est faite dans des conditions très difficiles, ce qui explique son prix de revient élevé, qui laisse un déficit qui était d’ailleurs prévu et assumé. Les grands capitalistes bretons, tous contactés, ont trouvé d’excellentes raisons pour ne pas offrir un kopek. Leur nom sera cité un peu plus tard. Leur attitude n’a pas surpris : les voyages dans les îles coûtent très cher (Nicolas Sarkosy a eu l’honnêteté de reconnaître que sa croisière en Méditerranée au lendemain de son élection était « un faute de goût  » ( = it was), le capitaine du navire, breton, n’a encore rien dit), l’achat de palais somptueux dans divers pays encore plus !

Aux quelques Bretons qui se sont plaints d’avoir dû dépenser 8 euros pour un livre qui, il est vrai, est peu épais (dont trois euros pour les frais de port, ce qui ramène le prix réel à CINQ EUROS (!)), il a été  été répondu que la Bretagne vaut, de l’avis des initiateurs de l’opération, bien plus que cette somme très modique, et que, d’ores et déjà, s’ils estiment que leur patrimoine est gravement lésé, ou que leur pays est indigne d’une dépense aussi considérable, ils peuvent présenter une demande en remboursement, qui sera honorée dès que les finances de l’association le permettront, ou même IMMEDIATEMENT, si on les a précipités dans l’indigence et la misère, ce qui n’était pas le but poursuivi. Il leur est même offert des intérêts « moratoires « , s’ils en expriment le désir, soit au moins 20 ou 30 centimes d’euros, en sus. Il n’est pas souhaité qu’ils commandent la deuxième édition. S’il le font, on fera tout ce qu’il est possible pour qu’ils bénéficient de la gratuité; avec inscription au tableau d’honneur, mieux : organisation d’une tombola en leur faveur. On avait souligné ici l’avarice connue de certains de nos compatriotes, remarquable par le fait qu’elle dépasse celle des Ecossais.

Le premier de ces mécènes est connu de tous; il a consacré sa vie à son pays, et l’a payé très cher. Il ne souhaite évidemment pas qu’il soit parlé de lui, il est totalement désintéressé. Le second nous a surpris : habitant quelque part dans l’est de la France, AVANT MEME que le livre soit terminé, il a envoyé un chèque important, couvrant d’un seul coup le tiers des dépenses éditoriales. Il ne souhaite pas davantage être remercié, c’est pourquoi, ne le suivant pas sur ce point, nous lui exprimons notre reconnaissance et notre amitié, très fortes, l’assurant de surcroît que, les Bretons n’étant pas tous des « ploucs », il est assuré de notre part d’une reconnaissance qui ne se démentira jamais.

Comme celà avait été envisagé, le problème de LA DEUXIEME EDITION se pose. Si elle est mise à exécution, le volume sera plus épais, contiendra de nombreuses références, et sera probablement agrémenté de citations aussi nombreuses que possible,  extraites des archives. Elle sera confiée à un éditeur qui pourra l’imprimer dans des conditions moins onéreuses globalement, mais plus coûteuse en raison de son volume, et qui dispose d’un réseau de distribution.  Elle ne sera faite QUE SI LES AUTEURS PENSENT QUE LEUR TRAVAIL EST UTILE, et est ressenti comme tel. De telles entreprises supposent NECESSAIREMENT que ceux qui les initient soient soutenus moralement par ceux auxquels elles sont destinées. Quoique les auteurs de la première édition répugnent au plus haut point à faire un appel au public, les dons seront acceptés, faute d’aucune subvention de la part des organismes qui ont mission de soutenir cette entreprise plus que désintéressée, au lieu de subventionner leurs « clients » et leurs électeurs, dans le but de se servir à eux-mêmes la soupe, qui sera versée dans leurs assiettes d’une manière différée, aux frais des contribuables. Celà servira d’ailleurs de test, quand aux intentions réelles des Bretons sur l’avenir qu’ils souhaitent pour leur pays.

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire

LE SYNDROME DE STOCKHOLM DES HISTORIENS BRETONS. BREVES NOTES SUR L’HOMMAGE DES DUCS DE BRETAGNE AUX ROIS DE FRANCE.

 

————————————————————————-

 

AUDITIONS CONSEILLEES : ABP, vidéos sur l’histoire de Bretagne et sur le phénomène national. Emission de Lumière 101 : Jean Gilles Malliarakis et Louis Mélennec : la nation et le fait national.

 

———————————————————————————————————————

LA FALSIFICATION DE L’HISTOIRE EST UNE REGLE UNIVERSELLE. Aussi invraisemblable que celà paraisse, il existe encore en Bretagne quelques personnes qui ignorent que l’histoire est une série d’approximations et d’inexactitudes, de relations souvent volontairement frelatées, dans le but d’empêcher ceux qui tirent profit de ces manipulations d’être mis en cause par ceux qui en sont les victimes. Plus sidérant est d’avoir lu dans un ouvrage qui a été un  » best seller  » en 2008, la phrase suivante, répétée à l’envi par l’auteur devant les micros de nombreuses radios :  » LA REUNION DE LA BRETAGNE ET DE LA FRANCE EST UN ROMAN D’AMOUR  » !  Si nous nous sommes strictement abstenu de jeter de l’huile sur le feu à l’époque,  considérant que le livre est  » globalement positif  » (comme le disait Georges Marchais, à propos du communisme), c’est que la conclusion de l’auteur, malgré les (très) nombreuses inexactitudes historiques, est bonne (je cite de mémoire) :  » La Bretagne doit désormais assurer SEULE  son destin, c’est à dire se défausser de toute présence étrangère, qui l’étrangle et l’empêche de vivre sa vie; SA SEULE DESTINEE EST L’INDEPENDANCE  » ( voir dans Google : culturofil, martin chauffier ). Ceux qui gaspillent de la salive à nier la réalité, que l’histoire doit être réécrite sur de nouveaux fondements – dans TOUS les pays du monde, l’Armorique ne comptant ni parmi les plus vastes, ni parmi les plus importants -, sont invités à se reporter aux quelques livres – simples – mentionnés ci-après : le débat gagnera, enfin, en efficacité. La Bretagne a un besoin impératif d’avancer, non de se perdre dans des querelles stériles.

Pierre Miquel, qui n’est pas seulement l’auteur des  » best-sellers  » bien connus sur la première guerre mondiale, mais qui fut aussi agrégé d’histoire, docteur es-lettres, professeur à la Sorbonne, écrit dans l’avant propos de son livre  » Les mensonges de l’histoire  » (Paris, Perrin, 2002 et 2007) :

 » En histoire, le mensonge est l’activité la mieux partagée. Les acteurs de l’histoire mentent. Aux yeux des historiens, de telles pratiques recouvrent les comportements les plus divers, liés les uns à la PROPAGANDE, ou à LA RAISON D’ETAT, pour d’autres à l’IDEOLOGIE, ou à l’expression de la VOLONTE DE POUVOIR. (Ces) mensonges ne sont pas de simples et anodins aménagements de la réalité, MAIS DE VERITABLES STRATEGIES D’OCCULTATION DE LA VERITE « .

Il est grand temps que les Bretons réfractaires à la réécriture de leur histoire sachent qu’ils n’ont bénéficié d’aucune grâce particulière du ciel, que leur pays, comme tous les autres  – PLUS QUE LES AUTRES, puisqu’il a été envahi, saccagé, méprisé et écrasé -, ouvrent les yeux, afin de repartir, maintenant qu’il existe quelques auteurs qui font ce travail, SANS CONCESSION AUCUNE à quiconque, repartent dans une autre direction, celle que leur dignité retrouvée leur commande de prendre.

On s’interroge en vain, aujourd’hui encore, alors que les archives bretonnes sont si riches, que les faits sont si explicites, que les démonstrations ont été faites depuis plus d’un siècle par des juristes et historiens aussi éminents que Marcel Planiol et Antoine Dupuy, sur les raisons qui conduisent certains historiens à vouloir, à toute force, considérer que la Bretagne médiévale est un  » fief « , une  » dépendance « , un  » fragment  » du royaume de France, pourtant aussi résolument étrangère à la France, que la France est résolument étrangère à la Bretagne.

La confusion est grossière, et de taille.

L’HOMMAGE DES DUCS DE BRETAGNE AUX ROIS DE FRANCE.

Au début de chaque règne, le Duc, en grand arroi, se rend en  » visite  » auprès de son puissant voisin, le roi de France. Le roi étant assis sur son siège, le Duc debout, l’épée au côté,  incline la tête devant lui, et lui dit ces simples mots :  » Monsieur, je vous fais hommage, comme l’ont fait mes ancêtres, dans les mêmes formes, et dans les mêmes termes « . Procès verbal est couché sur le parchemin (l’imprimerie n’est pas encore inventée; pas davantage la machine à écrire; la photocopieuse, on ne l’imagine même pas ! ). Chaque premier ministre (le Chancelier de Bretagne, le Chancelier de France) reçoit un exemplaire, qui est classé dans les archives de la Principauté de Bretagne et dans les archives du royaume de France. (Les Bretons comme les Français en conservent un certain nombre, ce qui nous permet d’en parler : que ceux qui ne sont pas d’accord, cherchent eux mêmes dans La BORDERIE, celà les fera travailler un peu).

Celà s’appelle  » l’HOMMAGE « .

Le RAPPORT de cette cérémonie avec l’exercice par le Duc des pouvoirs régaliens – ou souverains – dans son pays ? AUCUN, strictement AUCUN. DANS AUCUN CAS (nous répétons : DANS AUCUN CAS), en prêtant  » hommage « , le  Duc ne concède quoi que ce soit à son voisin le roi de France. La rencontre des deux hommes – et des premiers ministres des deux pays, qui ont préparé avec minutie la rencontre, et sont toujours présents, pour éviter tout  » dérapage  » – est même, largement, un affrontement. (Les Bretons, d’une manière très générale, ne pratiquent pas, loin s’en faut, le proverbe d’Outre-Méditeranée, répugnant à leurs yeux :  » Si tu ne peux couper la main de ton ennemi, baises-là « ; il ne faut pas confondre les Bretons de cette époque avec nombre de Bretons d’aujourd’hui ! Simplement, le REALISME commande de ne pas créer une situation sanglante, dans laquelle on aurait le dessous). Mais lesdits historiens, totalement ignorants de ce qu’est le droit féodal – discipline éminemment JURIDIQUE -, et de la science politique – discipline non scientifique, cependant éminemment autonome -, confondent les torchons et les serviettes.

Qu’est-ce qu’une Nation ? Comment se constituent les Nations ? Quand apparaissent-elles ? Quelle est leur finalité ? A quoi servent-elles ? Pourquoi le fait national est-il universel ? Qu’est-ce qu’un Etat ? Comment se constitue un Etat ? A quoi servent les Etats ? Par dessus tout : QU’EST-CE QUE LA SOUVERAINETE ? Comment des  » souverains  » apparaissent-ils peu à peu dans toutes les sociétés ? Quelle est l’utilité du souverain à la tête d’un peuple ou d’une nation ? Etc. Dans le cas présent : qu’est-ce qu’un HOMMAGE ? Quelles sont les hommages prêtés aux souverains dans les différentes formes de sociétés ? Pourquoi ce phénomène est-il universel ? Pourquoi et comment existe-t-il encore aujourd’hui ? Quelles sont ses différentes significations ? Etc. « …. Aucune de ces questions préalables, toutes d’une importance capitale, n’est même posée par nos auteurs.

Les historiens universitaires actuels, en Bretagne, raisonnent à peu près tous de la même manière.

Ils disent :

 » Le Duc de Bretagne prête hommage au roi de France. DONC, il se reconnait son subordonné; DONC, il reconnait qu’il « tient » son duché du roi de France; DONC, il admet qu’il est son sujet; DONC, – accrochez vous bien, SVP –  ………. les Bretons sont Français (!)

CQFD ( = ce qu’il fallait démontrer).

C’est risible, nous y reviendrons longuement.

QU’IL EST DONC DIFFICILE DE NE PLUS TOURNER EN ROND.

Serions nous en présence d’ un reste de la névrose d’acculturation par laquelle la religion d’Etat élaborée par la France au 19 ème siècle, introduite par trituration mentale dans les jeunes cervelles bretonnes dans les écoles de  » LA  » République des Droits de l’homme, leur a interdit de s’identifier à autre chose qu’à l’image qu’on leur donnait d’eux, celle de sous-ploucs ?

On a pu voir récemment, dans une émission de la télévision française, consacrée à l’esclavage, une jeune mauritanienne enlevée par ses libérateurs, fondre en larmes alors qu’elle allait enfin connaître la liberté : on lui avait appris que s’enfuir était un péché grave; il a fallu la ramener à son Maître : elle ne supportait pas l’idée de commettre cette faute qu’on lui avait dit être abominable : sa condition de femme serve était pour elle la norme, le statut de femme libre et digne échappait totalement à ses catégories de pensée.  J’ai aussi le souvenir de cette européenne, amoureuse de l’Egypte, qui s’était constitué au fil des ans un réseau de solides amitiés. Ses amies apprirent, à leur grand désarroi et à leur grande tristesse, que cette malheureuse femme avait conservé en un endroit secret de son corps des appendices que le pays barbare dont elle venait, par ignorance et par impiété, n’enlève pas aux petites filles. On la prit en compassion. Lors du voyage suivant, on s’était concerté. Ses amies, par affection pour elle, alors qu’elle s’y attendait le moins, la clouèrent au sol. Au moyen d’un couteau de cuisine fort aiguisé, on l’excisa séance tenante. On la crut délivrée d’un mal dont elle n’avait même pas conscience. Il ne s’agit pas d’un conte : cette affaire véridique a été rapportée par toute la presse occidentale (j’ai conservé l’article du journal Le Monde).

LES IDEES FAUSSES ONT LA VIE DURE.  Malgré le vaste mouvement en cours dans le monde des historiens, pour réécrire l’histoire sur des bases plus véridiques (Chaunu, Beaune, Citron, Guénée, Sécher, Courtois, Kriegel, Miquel, Sévilla, Mona Ozouf (mais oui !), Furet (mais si !), Jacques Heers ….), il est difficile de renverser les tabous, et de venir à bout de ce à quoi on a cru comme des vérités de catéchisme. Il en va ainsi pour de nombreux bretons : attachés dans leurs têtes par des chaînes invisibles à ceux qui ont été les  auteurs du génocide linguistique et culturel que l’on sait, à la ploukisation forcenée de leurs pères, de leurs grands pères, de leurs arrières grands pères, les tortionnaires de leur pays, ils restent rivés à leur sort d’esclaves, sans pouvoir se libérer, alors que la liberté ne dépend que d’eux, et que ce qu’on leur a appris à considérer comme leur Mère Patrie, a été pour eux une marâtre, dans le genre le plus mauvais encore, comme nous le montrerons dans les derniers extraits que nous allons publier, avant que quelques semaines soient écoulées….. (Pour les jeunes, qui ne peuvent imaginer ce qu’a été cette persécution, qu’ils lisent au moins le livre de Fanch Broudic, L’interdiction du breton en 1902, Coop Breizh, 1997, qui ne traite qu’un petit fragment du problème, mais qui est plus qu’instructif).

Cette forme de cécité est d’ordre psychique. Insensibles aux preuves de toutes natures étalées dans des dizaines de kilogrammes d’archives multiformes, ceux qui perpétuent les erreurs sont atteints d’une  sorte de masochisme, de  » syndrome de Stockholm « . Comme le baron Empain, qui, kidnappé et amputé d’un doigt par ses ravisseurs, parlait d’eux, de longues années après avoir été libéré, avec indulgence, voire avec tendresse (voir Google : syndrome de Stockholm; baron Empain).

Terrible est cette phrase de Suzanne CITRON – GRUMBACH, l’un de mes auteurs préférés, même si elle n’est pas la plus géniale, pour l’Université en général, pour l’Université bretonne en particulier, qui freine des quatre fers la réécriture saine de l’histoire bretonne, en s’agrippant à des thèses idéologiques au nom desquelles on a cru devoir faire table rase de passé, et le reconstruire, en soutenant, notamment, que l’histoire de France commence en 1789, l’histoire de la très démocratique Russie commence …….. en 1919 ! Avec ce bilan « globalement positif » : plusieurs dizaines de millions de morts :

 » Mais pourquoi le silence des historiens français sur cette nécessité (de désocculter la mémoire) ? Pourquoi, dans les lieux universitaires et médiatiques ou s’élaborent les histoires ….. et où se fabriquent les programmes de nos écoles …. le problème d’une révision de la vision traditionnelle du passé n’est-il jamais abordé ?

 » On peut ici parler de  » résistance « , dans un sens psychanalytique, mettant en jeu l’inconscient.

 » Est-ce si déstabilisant d’en finir avec l’image d’une France immémorielle, d’affirmer que LA GAULE N’EST PAS UNE PRE-FRANCE, que Clovis N’A JAMAIS ETE ROI  » DE FRANCE « ,  que CHARLES MARTEL n’a jamais SAUVE UNE  » FRANCE  » QUI N’EXISTAIT PAS DE SON TEMPS, que Philippe Auguste était  » roi des Francs « , et PAS  » ROI DE FRANCE ? « .

 » A-t-on réussi à nous faire croire (celà) par une suite de manipulations du passé « ?

(Suzanne CITRON, Le mythe national, l’histoire de France en question, Les Editions ouvrères, 1989. Edition actuelle en collection de poche).

Quel dommage de ne pas avoir le temps de rédiger un petit traité de psychopathologie des peuples conquis! Les Bretons y occuperaient un chapître épais (on trouvera un résumé de la névrose d’acculturation bretonne  à la page 44 du livre bleu dont les lignes ci-après sont extraites; dans l’attente, on lira avec le plus grand profit le livre du docteur Philippe Carrer, intitulé :  » Ethnopsychiatrie en Bretagne « , que je recommande vivement (Coop Breizh, 2007, 17 euros). Nos analyses convergent. Je partage, notamment, l’opinion suivante : la répression féroce de 1675 par les armées françaises a MIS LES BRETONS A GENOUX; après cette répression, ILS N’ONT PLUS osé BOUGER.

La géniale « philosophie » des droits de l’homme – telle qu’appliquée par la France, d’une manière grossièrement déviante, on l’a compris -,  a fait le reste : ce peuple affaibli, ayant perdu sa capacité de résistance, comme le chien à qui on a donné des coups, et qui n’ose plus lever les yeux, a été une proie facile pour les malades mentaux de Paris, qui, la phase initiale de la révolution étant passée, ont massacré à hue et à dia dans les provinces, particulièrement en Vendée et dans l’ouest de ce que l’on dénomme  » l’hexagone « .

Je tiens de madame N. , qui possède une librairie bretonne à Paris, et qui jouit de la sympathie générale, cette phrase étonnante :  » En Bretagne, tout le monde a peur de tout « . Je confirme : mes correspondants, lorsque je leur demande de publier leurs lettres – il en est de fort intéressantes -, donnent leur accord, mais ajoutent :  » surtout, NE CITEZ PAS MON NOM  » (!) Je ne publie donc rien, pour le moment, ce qui est dommage. De même, les critiques se dissimulent derrière le masque hideux de l’anonymat. (Cette démarche me semble si abominable, que je n’arrive pas à comprendre que celà puisse exister : sûrement de rester fidèle aux principes appris jadis, en pays bigouden, de mes bons parents). S’agissant de la librairie en cause, quelqu’un m’a assuré que lorsqu’un livre « sensible » sur la Bretagne était mis en vitrine, une visite discrète des renseignements généraux la persuadait de le soustraire à la vue du public. Régime puant l’hypocrisie et la sottise, donc.

Par bonheur, les exceptions deviennent de plus en plus fréquentes : les générations actuelles ont acquis le droit à l’existence, avec leur véritable Identité, ce que nous n’avons pas, nous, connu dans notre enfance. Un vocabulaire nouveau est né : le mur de la honte; la colonisation interne de la Loire Atlantique ( = le Comté de Nantes); la violation quotidienne des droits de l’homme en Bretagne;  les hypocrites; les  » mangeurs de soupe  » (NB : ce sont les mêmes). On est en bon chemin. S’agissant du génocide culturel et linguistique qui a quasiment fait disparaître notre langue, on parle maintenant, par dérision, de  » l’admirable oeuvre civilisatrice de la France en Bretagne « .

Le bon M. Mélenchon, qui admire tant l’oeuvre magnifique de la Chine au Tibet nous aurait-il inspiré ? Non : les Bretons prennent leur inspiration sur des cimes plus élevées. (Soit dit en passant, le bon monsieur a été rendu destinataire du petit livre bleu, avec une dédicace ainsi rédigée, à peu de choses près :  » Vous n’êtes pas digne de lire l’histoire de la Bretagne; cependant, vous la lirez quand même : nous vous accordons ce privilège « ).

Les historiens qui réalisent, peu à peu,  que la Bretagne N’A PAS ETE SUBORDONNEE à son ennemi détesté pendant le moyen âge, si ce n’est pendant de courtes périodes, à l’occasion d’invasions ou de violations temporaires du droit, toujours repoussées par les Bretons, et qui réalisent que la nation bretonne, résolument distincte des Français, A CONSTITUE, SOUS LA FERULE DE SES SOUVERAINS – mais aussi sous leur autorité bienveillante -, SON PROPRE ETAT et ses institutions, comme la plupart des peuples de la terre, sont en augmentation ….. très prudente. Il y a seulement vingt ans, certains historiens auraient craint d’être taxés de  » nationalistes « , s’il avaient écrit celà dans leurs livres ou leurs articles que la Bretagne médiévale a été, jusqu’aux invasions françaises, un authentique ETAT SOUVERAIN, c’est à dire INDEPENDANT.  (Ah ! L’affreux nationalisme breton,  synonyme d’injure il y a quelques années seulement, alors que le nationalisme français, lui, enseigné à l’école comme une sécrétion admirable de l’humanité, a permis de conquérir un immense empire colonial, et, fait inouï, d’arracher des millions d’êtres primitifs, incultes, plus proches de l’animal que de l’homme, à LA BARBARIE, et d’accéder, enfin, à la CIVILISATION ! (La civilisation française, bien sûr). Ayez la patience d’attendre la suite : les archives vont vous prouver que, jusqu’à une période récente, vous fûtes assimilés à ces populations primitives, A COLONISER ABSOLUMENT. Je m’engage à vous en fournir les preuves.

L’histoire reprend son cours, sous nos yeux.

Nota. On aura compris, une fois de plus, qu’il en est des historiens bretons comme des autres êtres humains : il en existe de bons, de moyens, de mauvais; il en existe aussi d’excellents, et de très mauvais. Les quelques lignes qui précèdent, ne parlent que de CERTAINS historiens bretons.

La digression ci-dessus n’est évidemment pas extraite du livre bleu sur la  » Charte pour la Bretagne de demain ».

——————————————————————————————————————–

_          _____       _______________ ____________       _______________   _________

TENTATIVES INFRUCTUEUSES DE REDIGER UN ARTICLE SUR L’HOMMAGE SIMPLE ET SUR L’HOMMAGE LIGE DANS WIKIPEDIA (Voir : Wikipédia, hommage et hommage lige). La Wikipédie, un art qui ne sent pas l’odeur d’un délicat parfum.

L’article – si l’on peut nommer ce torchon un article – publié sur Wikipédia, est d’une telle indigence, que j’ai tenté de le corriger. La bataille fait rage : deux (ou plusieurs) équipes s’affrontent, parmi lesquelles, à l’évidence, des Bretons : ayant repéré que le texte a été modifié par un auteur qui sait ce qu’il écrit, ce qui est écrit un jour, est effacé le lendemain. Les lecteurs continuent donc à disposer d’un « article » minable, celui de Wikiland.  Ainsi fonctionne la Wikipédie, et tout ce qui concerne l’écriture de l’histoire de la Bretagne : on pisse, on chie, on pisse, on chie, et ainsi de suite. Un progrès : les injures sont désormais censurées.

Enfin, on voit poindre ce qui était impossible il y a deux ans : la nouvelle rédaction (qui n’existera plus demain !), fait apparaître, pour la première fois semble-t-il, une notion sacrilège : l’hommage est maintenant décrit comme  » un contrat synallagmatique « , c’est à dire une convention librement (?) acceptée de part et d’autre. Un contrat ! Songez donc ! Enfin, on est en voie de reconnaître que le Duc de Bretagne ne fait pas allégeance au roi de France, mais que, par l’hommage, IL CONCLUT AVEC LUI UN CONTRAT. Le bon docteur y serait-il pour quelque chose ? Si c’est le cas, il n’a aucun mérite : les canonistes le disaient dejà (voir ce mot dans Google). Réponse dans un prochain numéro. Ne l’a-t-on pas dit, redit, répété ici ? Même en Bretagne, les vieux clous commencent à être jetés à la poubelle !

Pour le reste de ces articles, il ne vous est pas interdit de vous divertir à bon compte : lisez, simplement, les versions successives qui défilent au jour le jour !

Le temps va venir de rédiger un article clair et limpide sur la notion d’hommage. Il le sera ici, non pas sur Wikipédia, lieu privilégié de tous les mêli – mélos, et de toutes les erreurs. Pour les sujets dits « sensibles », les SPECIALISTES NE SONT PAS ADMIS : ils sont censurés (lire encore une fois l’article sur Louis MELENNEC, encore et toujours « édulcoré  » ).

___________________________________________________________________________________

LA REECRITURE DE L’HISTOIRE SE DEROULE A LA MANIERE D’UNE PSYCHANALYSE : elle se fait goutte à goutte. Celui qui se livre à cette entreprise, connaît les mêmes aléas, y compris l’incompréhension, les résistances, voire l’impopularité …. et les injures. C’est à l’un de mes correspondants que j’emprunte cette formule :  » La Bretagne est le pays du kouign a mann, et des injures  » . Ceux qui font métier de tourner en rond supportent mal qu’on les prive de leur distraction favorite; pire : obliger à réfléchir, à se remettre en cause, est impardonnable.

SONT QUASI-ACQUIS, dès maintenant, en 2009 :

  • le fait que les Bretons sont une nation authentique;
  • le fait que cette Nation est très ancienne;
  • le fait que la nation bretonne continentale existe, au minimum, au 9 ème siècle, par la réunion de la Bretagne des Bretons et des territoires cédés par Charles le Chauve en 851;
  • le fait qu’il n’y a pas eu de traité d’Union en 1532, mais un montage opéré par la peur, l’intimidation, la concussion, la force, le mensonge;
  • le fait que les invasions de 1488 et de 1491 sont des invasions par les armées ennemies, non une  » remise en ordre « , par le roi Charles VIII, de sa Duché de Bretagne (« sa » et non  » son « ,  car à l’époque, le mot Duché est plus souvent un féminin qu’un masculin).

Pas si mal pour quelqu’un qui utilise Internet depuis quelques années seulement !

Bien sûr, les copistes foisonnent, et s’attribuent dès maintenant ce qu’ils ont copié ailleurs !

Est en train d’être acquis : le fait qu’il y a parfaite continuité entre le peuple (ou « les » peuples bretons) de ce que nous dénommons  » La Grande Bretagne « , et le peuple breton immigré en Armorique : bientôt, tous reconnaîtront que les Bretons actuels ont leur source, non dans les émigrations, mais dans l’ANTIQUITE, avant même Jules César (!!!!).

Ne sont pas encore acquis : que la Bretagne est un Etat pleinement souverain au moyen âge; que la bonne Duchesse et son deuxième mari ne peuvent, dans leur contrat de mariage de décembre 1492, s’être  » réciproquement cédés leurs droits sur le Duché de Bretagne « , attendu que le ROI DE FRANCE N’A AUCUN DROIT – strictement aucun – sur le Duché; que l’hommage du Duc de Bretagne au roi de France – fort mal supporté d’ailleurs, du côté breton -, N’EST EN AUCUN CAS UN ACTE DE RECONNAISSANCE DE SUBORDINATION, mais …….. un CONTRAT entre deux personnes égales en dignité et en droit.

Ma Doué Béniguet ! ! !

A suivre, donc. Pour le moment, c’est déjà beaucoup.

____________________________________________________________________________________

____________________________________________________________________________________

LES RELATIONS DE HAINE ENTRE LA BRETAGNE ET LA FRANCE AU MOYEN ÂGE : Laurence Moal; thèse dirigée et présidée par Jean Kerhervé.

par Louis Mélennec, docteur en droit, DEA d’histoire moderne, historien de la Bretagne.

@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@@

UNE THESE INTERERESSANTE  par sa documentation, mais ratée dans ses interprétations et ses conclusions : LAURENCE MOAL (L’étranger en Bretagne au moyen âge, Presses universitaires de Rennes, 2008, 431 pages, 22 euros; préface de Jean Kerhervé).

Madame Moal a rédigé sa thèse sous le houlette de Jeau Kerhervé. On reconnait le « patron » de thèse sous certaine formules expéditives, et fausses, que n’aurait sans doute pas écrites l’auteur si on l’avait laissée travailler seule.

LA DOCUMENTATION utilisée par madame Moal est excellente, et témoigne d’un très sérieux travail de recherche. Mais elle est loin d’être nouvelle : Marcel Planiol connaissait tout celà. il y a plus d’un siècle, il a exprimé très clairement ce qu’étaient les relations franco-bretonnes : calamiteuses. Quoique moins informé qu’eux sur ce point, je savais tout cela aussi. Dans sa monumentale Histoire de Bretagne, La Borderie, malgré ses fonctions universitaires et sa qualité de membre de l’Institut, a décrit la haine virulente entre la Bretagne et la France, et a exprimé très clairement ce qu’étaient les relations franco- bretonnes, particulièrement sous François II, père d’Anne de Bretagne, et Louis XI. Celui-ci avait clairement annoncé son intention d’envahir et d’annexer la Bretagne, par tous les moyens. Comme quasi-personne n’a lu Marcel Planiol en Bretagne, et que La Borderie a mauvaise presse dans l’université bretonne sous influence marxiste, et que la vérité historique est soigneusement « retravaillée » par l’université depuis plusieurs décennies, on fera de vraies découvertes dans la thèse de madame Moal (si on prend la peine de la lire, ce qui est peu probable, compte tenu de son volume …. et de son prix, car le sens de « l’économie » des Bretons dépasse la radinerie des Ecossais !). Les spécialistes de l’histoire bretonne (les « maniaques « , disent certains, j’en fais partie), en connaissent tous les détails, depuis longtemps, comme se trouvant dispersés dans Gildas, les chroniqueurs Francs, les annales franques, Geoffrroy de Montmouth, les chroniqueurs et historiens bretons (dont Saint André, Le chroniqueur de Saint Brieuc, Le Baud, Alain Bouchard, d’Argentré, Lobineau, Morice, La Borderie, Jones, et les autres …).

Aucune découverte importante donc, dans cette thèse, mais un mérite certain : d’avoir  » compacté  » les sources dans quelques chapitres clairs. Grâce à madame Le Moal, les futurs chercheurs gagneront du temps. (Sans ironie : lorsque les préventions contre Louis Mélennec seront tombées, ils gagneront aussi un temps énorme en lisant ses chroniques, dispersées un peu partout).

LES CONCLUSIONS, de mon point de vue ne sont  pas bonnes. Elles sont franchement  erronées sur des points importants.

Elle reprennent les vieux poncifs :

Les Bretons sont xénophobes. Il n’est pas très grave de dire celà, car c’est VRAI. Ils le sont encore largement, y compris à l’égard de ceux « qui ont fait carrière à Paris », et sans doute au Japon, en Chine, aux Etats Unis, au Brésil, etc. L’un d’eux – moi-même – a été parfois désigné de la manière suivante : «  ce médecin qui a fait carrière à Paris « ; avec des jugements de valeur :  » A ce titre, il n’est pas qualifié pour parler de la Bretagne  » (sic ! signé); ou encore :  » Il faut s’en méfier; on le soupçonne …….. d’être un agent du gouvernement français infiltré dans le mouvement breton  » (l’auteur de cette citation a signé; elle m’a été transmise par Philippe Argouarc’h, à l’époque où je publiais des chroniques dans ABP). (Question cocasse : le « mouvement breton  » existe-t-il ? ou s’agit-il, comme le dit Patrick Le Lay, d’ « Une armée mexicaine en déroute »?)

Là ou l’auteur(e) de la thèse s’égare tout-à-fait,  à moins que ce ne soit son préfacier Jean Kerhervé, c’est qu’on veut nous faire accroire, que les Bretons sont sujets du roi de France. Faux, tout-à-fait faux :

  • La Bretagne n’a jamais fait partie de la France, à aucun moment de son histoire, même si elle a été envahie plusieurs fois, et a subi de très courtes dominations franques ou françaises.
  • La Bretagne n’est pas née d’un « démembrement » ( = d’un éclatement, si l’on veut) de la France ni des royaumes francs. Ce pays s’est progressivement constitué, et renforcé, par ses propres moyens, comme tous les autres pays, ni plus ni moins. Notamment en s’opposant avec fureur aux rois de France.
  • Nulle part on ne voit le roi de France, jamais propriétaire du Duché, en faire « don » à un Duc, car on ne peut en aucun cas donner à quiconque un bien sur lequel on n’a aucun droit de propriété : la Bretagne appartient aux Bretons, sûrement pas à un quelconque roi de France.
  • Le roi de France n’a aucun droit – strictement aucun – sur le Duché de Bretagne, même s’il tente des dizaines de fois puisque, d’empiéter sur ses prérogatives, repoussé par les Bretons, dans tous les cas, avec brutalité. (Voir, encore et toujours : Marcel Planiol, tome 3, pages 51 à 105).
  • Jamais les Ducs n’ont accepté de reconnaître que leur pays, puisse avoir fait partie de la France (voir plus loin). Ils clament haut et fort que la Bretagne est « en tous points distincte de la France, ET DE TOUS AUTRES PAYS  » – , qu’ils sont  » Ducs par la Grâce de Dieu « ; que ni eux ni leurs ancêtres  » les Rois et Ducs de Bretagne  n’ont jamais accepté ni n’acceptent aucun instituteur ou créateur, sauf Dieu tout puissant  » (traduisez,  cette formule étant largement destinée au roi de France :  » Allez vous faire voir, SVP, et n’y revenez pas ! « ); qu’ils font jeter en prison ou hors du pays, avec perte et fracas, les fonctionnaires français qui s’aventurent dans le Duché sans autorisation du gouvernement breton; qu’ils font tout, lorsque les rois de France, sont devenus puissants, et menaçants, pour rompre les relations qu’ils ont contractées imprudemment avec ces rois, du temps où ils étaient faibles et quasi-inoffensifs pour les Bretons. Ainsi voit-on les Ducs refuser de se reconnaître pairs de France, refuser de prêter l’hommage lige, etc.
  • Il est clair, ici, que ni l’auteur de la thèse, ni son préfacier, madame Moal et monsieur Kerhervé, ne savent pas ce qu’est une nation, ce que sont les critères qui la définissent, comment les nations se forment, à quoi elles répondent, ce qu’est la souveraineté (ou indépendance) d’un Etat, ce que sont ses éléments constitutifs, pas davantage le sentiment d’appartenance qui fonde la nation bretonne – comme toutes les autres nations  ….. En un mot : aucune compréhension, dans cet épais volume, du fait national breton, et de la souveraineté des Ducs, qui s’affirme peu à peu sur toute la Bretagne, ni que le problème de la Bretagne en face de la France est UN RAPPORT DE FORCE, en face d’un voisin qui, comme le loup de la fable,  grossit au fil des siècles, puis fond sur sa proie, et la dévore. Dévoration imparfaite, cause d’indigestions à répétition. Indigestions qui se transforment, sous nos yeux, en une prise de conscience des jeunes générations, qui va déboucher sur ce que l’on sait : un statut catalan ou écossais, sûrement mieux, à terme, lorsque le cerveau des Bretons sera guéri.

L’auteur(e) a eu le mérite, à travers des citations nombreuses, de bien analyser ceci – que l’on connaissait aussi – : les Bretons du moyen âge ne sont pas francophiles, mais FRANCOPHOBES – même si, prise de remord, madame Moal écrit dans les dernières pages de son travail :  » ce n’est pas une vraie xénophobie, c’est surtout une xénophobie ….de plume « .

Pourquoi écrire cette contre-vérité flagrante ? De quoi – ou de qui avez-vous peur ? La xénophobie de l’époque, à dire vrai, est plus que réelle. A certains moments, ELLE EST GENERALE, VISCERALE, EXACERBEE.  Ce que j’écris depuis des années. La francophilie du Duché est une légende idiotie. Même les grands seigneurs bretons (Rieux, maréchal de Bretagne, Françoise de Chateaubriand, gouvernante d’Anne de Bretagne, Jean de Rohan, candidat au trône ducal … ne sont pas francophiles ) : alliés avec des familles étrangères, dont un certain nombre de familles françaises, propriétaires des deux côtés de la frontière brito-française, ils sont simplement calculateurs, et ménagent leurs intérêts – ce qui, dans cette période d’extrême instabilité politique des Etats, est assez humain, en somme, car les lendemains les inquiète). Des auteurs comme Gabory et Pocquet du Haut Jussé ont soutenu la thèse de la francophilie du Duché, ce qui est une tâche dans leur carrière d’historiens : ils étaient parfaitement au courant de la situation de haine dans laquelle les Français étaient tenus en Bretagne (voir les chapitres consacrés à ces deux auteurs dans le mémoire de DEA de Louis Mélennec, accessible sur Internet; pour Pocquet, l’annexion est ….. un coup de génie; pour Gabory, l’amour entre les Français et les Bretons est tellement fort, que leur union par mariage était inéluctable : là, mon indignation n’a plus de bornes; ce n’est plus de la désinformation, mais un MENSONGE conscient et volontaire, car Gabory est directeur des archives de Nantes, et remarquablement informé. J’écris ceci sans aucune archive sous la main, mais je citerai à nouveau ces deux auteurs, qui mentent consciemment).

Est-ce bien, est-ce mal, pour les Bretons de cette époque, d’être xénophobes ? Là encore, la science politique nous éclaire : TOUS LES PAYS DU MONDE ONT ETE, OU SONT XENOPHOBES. La xénophobie , à cette époque, est un élément NORMAL de la cohésion nationale – ce que j’ai dénommé et dénomme le NARCISSISME NATIONAL. La xénophobie est le négatif du sentiment de fierté (légitime ou non) que chaque nation éprouve pour elle-même. L’histoire de Bretagne ne doit pas être lue à travers le petit nombril breton, mais à travers l’immensité du monde. C’est ce qui manque à toute l’école historique bretonne : personne ne se préoccupe de savoir ce qu’ont été les Etats et les Empires antiques, l’histoire des cité-Etats-nations de la Grèce et de Mésopotamie, du Japon, de la Chine, l’histoire de toutes les nations européennes, l’histoire des institutions, l’HISTOIRE COMPAREE, des temps les plus reculés à aujourd’hui.

Il est tout à fait vain – et combien prétentieux – de dire et de croire que les petites  » découvertes  » faites dans l’histoire de Bretagne, à travers les thèses rédigées par les doctorants bretons vont pouvoir servir de modèle aux autres pays de la planète pour découvrir et comprendre leur propre histoire. Cette opinion est exprimée par Jean Kerhervé dans les préfaces des thèses de M. Dominique Le Page, et de madame Laurence Moal. C’est exactement l’inverse : c’est l’histoire des autres pays, des autres civilisations, des autres modes de pensée, qui, par ce qu’elle nous enseigne, permet de comprendre notre propre histoire bretonne (confere : l’émission précitée de Malliarakis, sur Lumière 101, consacrée à la nation et au fait  national).

Si l’on avait eu la curiosité d’étudier prioritairement l’histoire d’un très grand nombre de pays, sous tous les climats, sous toutes les latitudes, à toutes les époques, on se serait aperçu que le couple fierté nationale – haine de l’étranger  EST UNE CONSTANTE DE L’HISTOIRE DE L’HUMANITE. La Bretagne, au moyen-âge, éprouve à son propre égard, contemplant son propre nombril avec admiration, un orgueil insensé : le Duc, la Cour ducale, les nobles, les lettrés se croient le centre du monde, ses historiens proclament que l’histoire de la Bretagne est au centre de l’Univers : c’est ce qu’on appelle le « brito-centrisme » ! Dans le même temps, elle déteste les étrangers (la thèse le démontre bien; comme l’avaient fait, depuis DES SIECLES, les historiens et chroniqueurs bretons Monmouth, Saint André, Gruel, Le Baud, Bouchard, etc.. La xénophobie de ce temps n’est donc pas coupable : elle démontre qu’il existe à la fois un fort sentiment de fierté du groupe ( = les Bretons), et de mépris pour ceux qui l’entourent (les Anglais, les Français surtout, oh combien ! Ces derniers, selon les Bretons de ces temps, sont efféminés, coquets comme des demoiselles, d’une élégance vestimentaire qui ne sied pas à des hommes, frisottés dans les cheveux, la barbe, les poils. Ils ont, aime-t-on dire, « la fleur de lys au c … », ce qui signifie, plus simplement, qu’ils sont des … empaffés !).

LE NARCISSISME NATIONAL, LA FIERTE DES NATIONS.

L’une de mes contributions importantes à la définition du concept de « nation », est d’avoir insisté sur ce que je dénomme le narcissisme national, élément constitutif des nations, aussi indispensable à la vie des nations que l’est le narcissisme individuel pour les êtres humains. Rappelons l’excellente formule de Sigmund Freud : « Le narcissisme est le gardien de la vie », que j’interprête de la manière suivante : tout individu, toute nation a besoin, pour vivre et pour survivre, de s’aimer. Je pense avoir largement démontré, dans la conférence filmée et diffusée par l’ABP (voir ABP-TV), et surtout, récemment, ce long article intitulé Théorie des Nations, qu’il s’agit là d’un authentique CRITERE DE LA DEFINITION DES NATIONS, et que ce critère est plus que largement présent chez les Bretons depuis de très longs siècles, depuis toujours, à dire vrai, depuis qu’ils sont un peuple depuis l’antiquité, attesté par Jules César avant même la naissance du Christ.

La très étonnante époque Meiji. Ce souci de comprendre l’histoire de Bretagne à partir de celle des autres, explique ma présence comme conférencier, devant l’ambassade du Japon réunie à l’hôtel Dosne-Thiers en juin 2008, pour le 150 ème anniversaire du traité franco-nippon de 1858 (voir dans Google cette conférence sur  l’époque Meiji, résolument placée dans l’optique de l’histoire du monde, diffusée par Lumière 101, sous la forme d’une interview). Les Japonais, je pense, n’ont pas agi au hasard en s’adressant à un historien breton – ce qui n’est pas banal du tot – pour leur demander de leur exposer cette phase si étonnante de leur propre histoire, qui les intrigue et les interpelle encore, car ils se demandent encore aujourd’hui si cette évolution à marche forcée vers la modernité, de 1850 à 1900, qui a complètement transformé leur pays, passant d’une féodalité ancestrale et conservatrice à un régime plus moderniste que celui des Européens, a été pour eux un bien ou un mal. Ils ont beaucoup ri, lorsque je leur ai raconté quelques bonnes anecdotes sur l’histoire médiévale bretonne, pour les déculpabiliser de la xénophobie qu’ils ont cultivée jusqu’à une période récente, en leur démontrant qu’à cette époque, ils ne pouvaient pas être le nombril du monde, attendu que le peuple élu, selon la très excellente opinion qu’ils avaient d’eux-mêmes, était les Bretons, et que, par voie de conséquence, le nombril de ceux-ci dépassait de loin, en taille et en beauté, celui de tous les peuples du monde réunis). L’auteur de ces lignes souligne, invité par les Japonais, et par bien d’autres, qu’il ne l’a jamais été invité par l’université marxiste de Bretagne pour aucune conférence que ce soit. C’est encore pire : on le verra en temps opportun. Terrifiant !

Un point particulièrement intéressant – sur lequel j’étais bien informé personnellement, mais sans bénéficier d’autant de références que madame MOAL, et qui renforce ce que je soutiens depuis longtemps – : quoiqu’il n’y ait en droit breton de cette époque – pas plus qu’ailleurs –  de statut net ni de définition légale de ce que nous appelons la NATIONALITE (la nationalité est ce qui définit, au plan juridique, l’appartenance à une nation, ou, par extension, à un pays), il existe des textes nombreux qui se rapportent aux étrangers, qui entrent, séjournent, sortent du Duché. Il est clair que ni les Anglais, ni les Castillans, ni les Flamands … ne peuvent, en principe, ni circuler librement dans le Duché, ni s’y installer, ni commercer, ni accéder aux charges publiques, sans se plier, souvent, à des exigences strictes. Pourquoi ? SIMPLEMENT PARCE QU’ILS SONT E-TRAN-GERS.  Fait CAPITAL, que je connaissais depuis très longtemps : au plan juridique, LES FRANCAIS SONT DANS LA MEME SITUATION que ces étrangers là.

Plus intéressant encore : les Bretons sont dans la même situation au regard de la France : les Français sont l’objet, lorsqu’ils veulent venir en Bretagne et y séjourner, les Bretons, lorsqu’ils veulent voyager en France, et s’y établir, sont l’objet – surtout lors des conflits aigus entre les deux pays, par exemple sous François II et Louis XI -, de toutes sortes de mesures restrictives, voire, à l’occasion, de sanctions, ou même de brutalités. Le scepticisme auquel je me suis heurté, en écrivant celà à de multiples reprises, est définitivement levé. C’est un progrès.  En bref, notez bien ceci : LES SUJETS DU DUC DE BRETAGNE SONT ETRANGERS EN FRANCE; LES SUJETS DU ROI DE FRANCE SONT ETRANGERS EN BRETAGNE. Un excellent théoricien du droit pourra, à partir des références fournies par cette thèse, reconstituer sans difficultés ce qu’est un étranger au regard de l’Etat breton, et, partant, enrichir les concepts de nation bretonne, et de « national » breton. Définir l’étranger, c’est aussi, par une image en contre-miroir, définir l’autochtone, l’ « originaire », l’indigène, le  » naturel « .

Ceci N’EST PAS ANECDOTIQUE, mais d’une importance capitale dans la reconstruction de l’édifice doctrinal à laquelle je suis attelé depuis des années.

Pour terminer ces réflexions, qui pourraient être beaucoup plus longues, mais que l’on va retrouver plus loin, dans la reproduction des principaux extraits du  » livre bleu  » du condensé de l’histoire bretonne, suivi d’une Charte pour la Bretagne de demain (voir ABP), je suis sidéré – littéralement – de lire dans l’ouvrage, au demeurant très intéressant, de madame MOAL, les deux phrases suivantes, STRICTEMENT FAUSSES, SANS AUCUNE ARGUMENTATION JUSTIFICATIVE, en contradiction absolue avec les faits, la théorie juridique, les archives, et les citations nombreuses qu’elle a choisi de faire figurer dans sa thèse :

– DANS LA PREFACE :  »  La Bretagne (ne remet pas) en cause son appartenance au royaume de France; elle ( = la Bretagne) fait figure d’Etat, non pas de droit, mais de fait » (Jean Kerhervé, page 10). Sur quoi se fonde l’auteur de cette phrase pour affirmer celà ? Sur l’opinion névrotiquement répétée par les universitaires bretons depuis que la parole a été ôtée à la Bretagne sur son histoire – comme le rappelait avec éloquence notre admirable compatriote Marcel PLANIOL   -,  » cadenassée  » solidement par  » L’Etat central « , appuyée sur une autocensure bretonne terrifiante et honteuse,  sous peine, sur ce point et sur tout ce qui gêne, d’avoir à s’en repentir ? Non ! En disant que  » La Bretagne ne remet pas en cause son appartenance au royaume de France  » – en d’autres termes, que la Bretagne reconnaît qu’elle fait partie du royaume de France -, on est dans une hypothèse – je suis péremptoire sur ce point – de désinformation pure. L’auteur de cette phrase connaît aussi bien que moi les sources, jusqu’à plus ample informé : il a écrit cela, mais il ne peut pas penser que cela soit vrai.

– DANS LA CONCLUSION rédigée par l’auteur de la thèse :  » Les étrangers …….  sont  UN INSTRUMENT au service de la souveraineté des Ducs  » (!!!!!). En somme, le duc  »  INSTRUMENTALISE  » les étrangers, de toutes les manières possibles, c’est à dire se sert d’eux, notamment en provoquant sciemment des réactions de haine de ses sujets contre eux, pour construire  » sa  » principauté. Pas celle des Bretons ! Et l’histoire de leur pays, qu’ils font écrire par des auteurs divers (notamment Anne de Bretagne, qui ouvre ses archives à Alain Bouchard), ne sert que leur gloire et leurs intérêts! Il n’effleure personne que le Prince remplit plusieurs FONCTIONS : gouverner son pays; lui servir de symbole; prendre la tête des armées ou le défendre; inspirer la législation ou la faire; veiller au bon fonctionnement de l’administration et de la justice ……… et faire mettre en forme l’histoire de sa nation ! Qui a lu l’énorme volume, oh combien éclairant, enfin, sur ce rôle capital des Princes dans ce domaine ? (Les Princes et l’histoire, Actes du colloque organisé par l’Université de Versailles, 13-16 mars 1996, Paris, Bouvier, 1998, 656 pages : à conseiller, très fortement, à …. M. Minois et à M. Kerhervé). En somme, François II et ses prédécesseurs, l’on en croit l’auteur de la thèse et son préfacier, agissent comme les ayatolas d’Iran dans leur intérêt, pour renforcer leurs  privilèges de Princes en dirigeant la vindicte populaire contre les étrangers, en premier lieu les Français; non pas parce que la Bretagne est sous la menace permanente d »être envahie – et qu’elle A PEUR, vraiment très peur -, mais pour leur plaisir, sans doute ! C’est à tomber raide mort. Il est temps, les interprétations concernant les princes d’ancien régime étant enfin révisées et  » recentrées « , de réaliser, même si certains ont abusé largement de leurs pouvoirs (en France : François I er et sa mère, Louise de Savoie, par exemple, fort peu  »  ragoûtants  » l’un et l’autre) la plupart ont été les premiers patriotes, s’identifiant d’une manière particulièrement forte à leur pays (en Bretagne, notamment : Jean IV, Jean V, Anne de Bretagne).

Merci à madame Le Moal de rappeler aux Bretons non informés, cette période dramatique de l’histoire de Bretagne, ou l’on a la trouille, d’une manière très justifiée, de voir les Français débarquer, et qu’ils n’inspirent aucun amour, loin s’en faut, aux  » naturels  » du pays). Au total, la thèse vaut comme recueil de citations utiles pour aller plus loin – beaucoup plus loin. Ce n’est pas si mal. Pour le reste, elle fait du sur-place.

La question à poser à l’auteur(e) est toujours la même : lui a-t-on laissé la totale, l’entière liberté de dire ce qu’elle pense réellement, ou l’a-t-on conduite, à peine de ne pas obtenir le titre de  » docteur  » tant désiré, à complaire à ses directeurs de thèse ? Je pose la question, je n’y réponds pas. Tout concourt, dans son livre, à démontrer que le Duché est une puissance totalement souveraine; dans ses conclusions, ELLE AFFIRME LE CONTRAIRE !

Je me souviens du voyage de madame Françoise Autrand, éminente historienne française enseignant à Paris, invitée dans le Nord-Finistère par l’Université : elle m’a dit et redit que la faculté de ces lieux ne lui a pas semblé – mais alors pas du tout – , briller par l’indépendance d’esprit laissée aux étudiants. Elle m’en a paru comme glacée. J’en ai été frappé, je m’en souviens très bien par les termes de son récit. (Voir dans Google : Françoise Autrand).

Ma conclusion est très sévère : L »ECOLE GRATUITE, LAIQUE ET OBLIGATOIRE, a fait croire aux Français QU’ILS DESCENDENT DES GAULOIS. LES HISTORIENS UNIVERSITAIRES BRETONS ont fait croire aux Bretons qu’ils sont Français, et qu’ils ont toujours été esclaves de la France. DES UNIVERSITAIRES BRETONS, en connaissance de cause, comme le firent en leur temps Pocquet du haut Jussé (successeur de la Borderie) et Gabory, tentent aujourd’hui de ne pas écrire l’histoire telle qu’elle s’est réellement passée.

————————————————————————————————————

————————————————————————————————————

AUDITIONS PREALABLES  conseillées : Lumière 101, le bêtisier des langues; l’assassinat de la langue bretonne.

————————————————————————————————————

_______________________________________________________________
MONA OZOUF UN PARCOURS PLUS QUE SINGULIER : DE LA TRAHISON DES IDEAUX DE SON PERE, HEROS BRETON, AU COLLIER DE L’HERMINE.

LECTURE INDISPENSABLE : LE LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE. A la demande du comité de rédaction, l’ouvrage intitulé  » BREIZH. Charte pour la Bretagne « , (présenté, à juste titre, par ABP-TV sous le titre  » Condensé d’histoire de la Bretagne « , car c’est bien de celà qu’il s’agit : voir ABP-TV mélennec dans Googgle), change de nom. Mao avait son petit livre rouge, Khomeini son petit livre vert. Bien sûr, personne n’a jamais été d’accord avec ces deux auteurs. La Bretagne a maintenant son petit livre bleu, qui s’enrichira de nouvelles propositions, s’il y a une demande de la part des Bretons. Il n’est demandé à personne d’adhérer aux propositions du livre bleu, que de SON PLEIN ACCORD, les auteurs étant des démocrates, et ne souhaitant EN AUCUN CAS imposer quoi que ce soit à qui que ce soit. Toute polémique est donc inutile : on est d’accord : c’est bien; on n’est pas d’accord : c’est bien aussi; il n’y a pas matière à se taper dans la figure : basta, that’s enough !

————————————————-

 » Ils auront épousé toutes les idéologies. En 1945, ils professaient que l’URSS était un paradis. En 1960, ils prétendaient que la décolonisation résoudrait miraculeusement les problèmes des peuples d’outre-mer. En 1965, ils saluaient la juste lutte de Fidel Castro, Ho Chi Minh et Mao. En 1968, ils proclamaient que le bonheur naîtrait de la suppression de toute contrainte. En 1975, ils se réjouissaient de la prise de pouvoir de Pol Pot. En 1981, ils croyaient quitter la nuit pour la lumière. En 1985, ils soutenaient que la France devait abaisser ses frontières pour accueillir les malheureux de la terre entière …. »

( Jean SEVILLIA, Le terrorisme intellectuel, Paris, Perrin, 2000 et 2004, Avant propos : Les mots qui TUENT ).

Heureusement, il y a ceux qui ont pu s’échapper vivants du paradis communiste, et qui, même, ont prospéré : Mona OZOUF vient d’être décorée de l’Ordre de l’Hermine.

Il est difficile d’imaginer sur la terre un peuple plus naïf que les Bretons. Je rappelle souvent cette définition géniale d’un ami normand :  » LES BRETONS SONT DES GENS QUI CROIENT QUE CE QU’ON LEUR DIT EST VRAI !  »

Madame Ozouf, qui pourtant n’en est pas à son coup d’essai, leur dit que l’Universalisme (sic), tout compte fait, ne vaut que s’il n’efface pas les « identités particulières  » : voilà qu’on découvre soudain qu’elle, philosophe, formée à l’école de la vérité marxiste, est la plus grande historienne du siècle ! Elle est née en Bretagne : on se rengorge, on croit avoir engendré un génie de plus ! Mais venez donc par-ici, tante Mona, venez donc par-là ! Et de convoquer le ban et l’arrière ban bretons, et de lui jeter brusquement un licou (voir la définition de ce mot dans le « dico »; synonyme : licol) : la voilà prise, et ravie de l’être. Personne n’avait entendu parler d’elle – sauf dans un petit cercle d’initiés, pour être juste -; ses thèses et ses idées étaient plus que dépassées : trépassées. Personne surtout n’imaginait qu’elle fût bretonne, vus ses antécédents et ses écrits. Ne voilà-t-il pas qu’elle donne tout à coup dans le  » régionalisme « , avec, faut-il le préciser, un vocabulaire plus que prudent, car il faut bien relier le présent au passé, et cacher habilement l’inconciliable en usant d’une dialectique habile. Ah les braves Bretons – aurait dit madame de Sévigné – : du jour au lendemain, la voilà célèbre, on la fête, on l’adule : bref, on veut, comme on dit,  » l’instrumentaliser « . Comment résisterait-on à la gloire, alors qu’elle s’obstinait à ne pas venir ? ? ?

Application du principe biblique ? L’enfant prodigue, dit-on, doit être accueilli à bras ouverts, malgré le mal qu’il a fait, ou qu’il peut avoir fait. Il aurait été préférable d’être clairvoyant, et de ne pas cautionner l’ aventure totalitaire dont elle a été partie prenante, la pire qu’ait eue à subir l’humanité. Au moins au plan intellectuel. Cautionner un totalitarisme, de droite ou de gauche, surtout pendant une période longue ou très longue, est un mal; il y a circonstance aggravante si, ayant connaissance des crimes de ce totalitarisme, on continue à y adhérer, fût-ce un jour de plus; le pardon peut être accordé, si le repentir est sincère et avoué, et le mal causé réparé. (Le droit civil n’enseigne rien d’autre; ce principe fait aujourd’hui partie du droit universel). Il doit être permis de se racheter, dans certains conditions. Pour la Bretagne, le mal est-il réparable ? Je crois, sincèrement, à moins de rétablir un pouvoir politique ferme et décidé en Bretagne, que la langue bretonne, SI CELA NE SE FAIT PAS, doit d’ores et déjà se ranger parmi les langues mortes. Quoique l’on fasse, de toutes manières, le désastre atteint des proportions si dramatiques QU’IL NE POURRA JAMAIS ETRE REPARE DANS SON INTEGRALITE.

Si je cite ici Mona Ozouf, c’est qu’elle fait partie des spécialistes qui peuvent parler, très savamment, de la falsification de l’histoire. On prête à son père, le militant breton Yann Sohier d’avoir assimilé le peuple juif et le peuple breton, tous deux martyrs et flagellés par l’histoire. Je ne dis pas autre chose. Quoique les statistiques morbides soient toutes contestables, on peut admettre que les personnes mises à mort sous les tsars de Russie, durant tout le 19 ème siècle, sont de l’ordre de quelques milliers; en 70 ans, le régime communiste a tué plusieurs dizaines de millions de victimes, souvent dans des conditions atroces. La shoah n’a été connue qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale. Les atrocités communistes n’ont été portées à la connaissance du monde entier qu’en 1946, par la publication du livre du dissident Kravtchenko, enfui à l’ouest quelques années auparavant (voir ce nom dans Google). Je me souviens très bien du procès en diffamation intenté par cet homme, en 1949, à la revue Les Lettres françaises, proche du parti communiste, qui avait déversé sur lui des tombereaux d’injures, y compris par les  » intellectuels  » qui étaient au courant, mais qui préféraient la lâcheté au déshonneur public. Ce fut le procès du siècle : rendant un service immense à l’humanité, en dévoilant la vérité; menacé de mort, vilipendé par tous les intellectuels de gauche, il mettait à bas les mensonges du parti installé au pouvoir à Moscou. ( On croit qu’il n’est pas mort de sa mort naturelle, mais qu’il a été assassiné par le KGB, en 1966 ). J’avais 8 ans au moment de ce procès; c’est à peu près à cette époque que j’ai été informé, comme tout le monde, par le livre de Kravtchenko, de ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer. Ce livre était criant de vérité, je l’ai cru. J’ai eu raison : en 1956, Nikita Krouchtchev, alors premier secrétaire du parti communiste soviétique, rendit officielles les révélations de Kravtchenko, frappant d’épouvante l’Univers (Voir dans Google : le rapport Krouchtchev de 1956).

Mona Ozouf est née en 1931. En 1949, elle avait 18 ans, l’âge théorique de raison. Elle a pourtant adhéré au parti totalitaire en 1952, au moment où le monde entier était au courant des horreurs commises, après plusieurs dizaines d’années de falsification de l’histoire. Elle a eu la chance de naître de deux parents, l’un et l’autre lucides et courageux, dans un monde hostile, sachant que la Bretagne était colonisée, de la pire manière, et qu’elle était en train d’assister à un crime horrible : l’assassinat de la vieille langue nationale, et de la culture bretonne. A cette époque, dans mon village de Guilvinec (voir ce mot dans Google), tout le monde parlait encore le breton : la boulangère, le boucher, les ouvriers d’usine, les marins, les paysans. De 1959 à 2005, j’ai rendu visite annuellement à ma vieille mère, décédée à 97 ans. Contrairement à vous, madame, je n’ai pas été assez conscient du drame linguistique que vivait la Bretagne, je m’en fait le reproche. Chaque année, en effet, quelques voisines, encore bretonnantes, rendaient visite à ma mère. Le breton, oh combien vivant et drôle, combien plein d’humour, par rapport à la langue sinistre qu’on nous avait apprise à l’école, était leur langue de communication. Vers l’an 2000, la dernière de nos voisines bretonnantes est morte. De ce jour, je n’ai plus entendu un mot de breton dans la maison familiale : ma mère, qui ne communiquait avec son mari qu’en breton, avait, culpabilisée par la répression atroce exercée sur la langue bretonne, conditionnée par le lavage mental exercé par la puissance coloniale, pour laquelle notre langue antique n’était même pas un vestige des grottes de Cro-magnon, élevé ses enfants en français, comme tous les parents de cette époque.

Je n’ai pas réalisé tout de suite ce qui se passait. J’ai décelé, dans l’air, une tristesse indicible, une atmoshère  tout à fait étrange, inquiétante … Cette année-là n’était pas comme les autres. Et puis, j’ai compris : je n’entendais plus cette musique qui a bercé mon enfance, mon adolescence, mon âge adulte : la langue bretonne était morte. Ma gorge s’est serrée. Le choc fut plus grand que si tous les oiseaux de Bretagne étaient morts : leur chant n’était plus là, même dans les arbres. Je me suis retenu de pleurer.

Voilà ce que votre insuffisance, vous et vos pareils avez fait, madame OZOUF, vous qui avez eu la chance inouie, d’être informée par vos parents, dès que vous avez respiré, et qui non seulement n’avez rien fait, mais avez aggravé considérablement la situation. Celà mérite-t-il d’être décoré de l’ordre de l’Hermine ? Vous faites partie, par votre incompétence, de ceux et de celles qui ont cautionné la falsification de l’histoire, sur une échelle monstrueuse. Il n’est même plus temps que vous  contribuiez à rétablir la vérité en Bretagne. Je vous le dis clairement : si vous aviez fait votre devoir dans votre jeunesse, notre langue serait encore vivante.

Rendez votre collier de l’ordre de l’hermine, vous ne le méritez pas . Ce collier récompense ceux qui ont agi pour leur pays; vous ne faites qu’exprimer des regrets. C’est à dire RIEN.

Allons, ce n’est pas si triste ! Dans ma vie, j’ai refusé bien d’autres  » gratifications  » que des colliers !

Vos parents sont des héros. C’est vous qui portez leur collier : prenez garde qu’il ne vous brûle le cou; ou que, comme on le sussurait autrefois à la veillée, dans les chaumières de Bretagne, aux enfants terrorisés, pour leur apprendre la sagesse,  il se mette à vous serrer la gorge, jusqu’à vous étrangler. Déposez le sur la tombe de vos parents, qui, eux, le méritent. Ce sera un geste de Dignité, qui vaudra dix, cent, mille ouvrages de pleurnicheries  insipides et beaucoup trop tardives. Vous avez été complice d’un crime. Si je vous écris en français, et non dans la langue de mes ancêtres, vous y êtes certainement pour quelque chose. Yann Sohier, votre père, si on l’avait laissé faire, m’aurait appris, lui.

Au fait, existe-t-il en Bretagne une rue, une école, qui portent son nom ? Il est temps que nous nous réappropriions les noms de nos héros. Les vrais.

Louis MELENNEC.

Nota. Une pétition circule, pour inviter madame Ozouf à se défausser d’un joyau qui, à son cou, ressemble à des perles fausses. Elle fera bien, aussi, de présenter ses excuses au peuple breton : elle a appartenu à une association dans laquelle on pratiquait l’auto-critique : celà ne lui coûtera guère.

————————————————————————————–

————————————————————————————–

De quel côté se situe madame Malgorn ? Va-t-on, enfin, l’obliger à prendre des engagements solennels de réparer ce qui a été fait en Bretagne ? Préfère-t-elle l’élection, ou la Justice ?

Mais où est donc passée notre délicieuse Françoise Morvan, connue en France pour un livre épais, fort mauvais, constitué par une agglutination de petites anecdoctes médiocres, puisées dans les mesquineries  quotidiennes de la vie universitaire ? Et les siens ? N’osent-ils pas sortir du voile qui s’épaissit sur eux peu à peu ? Alors qu’on leur ouvre les bras ? Dans ces colonnes, en tout cas. Sachez, chère Françoise, que je suis, sans ironie aucune, de ceux qui sauront absoudre vos péchés, si vous vous repentez.

———————————————————————————————————————————–

———————————————————————————————————————————–

DANS UN PROCHAIN ARTICLE : MALGORN, DROIT DANS LES YEUX DE LA BRETAGNE : Les engagements SOLENNELS et publics qui DOIVENT ETRE EXIGES de madame MALGORN, la main levée DEVANT SON PAYS, en matière linguistique, culturelle, surtout en matière de transfert des compétences GOUVERNEMENTALES à la Bretagne, comme l’exige le droit européen. Fini les propos gnan-gnan politicards et strictement vides de sens, ainsi que  la complaisance coupable et la timidité maladive des journalistes bretons ( Du style :  » vous savez, aujourd’hui, je crois bien qu’il n’y a plus de différence entre la droite et la gauche, etc ….; voir ABP TV ). En droit, sans développer le complexe du redresseur de torts, aucun journaliste n’a plus le droit de se coucher devant les politiques, et de laisser ses couilles au vestiaire. Les journalistes nantais l’ont fait en septembre 2008. Ils sont disqualifiés, d’une manière définitive.

Louis MELENNEC, défenseur des droits de l’homme et des peuples.

—————————————————————————————–

Publié dans Uncategorized | Laisser un commentaire