LE DECERVELAGE DES BRETONS PAR LA FRANCE AU XIX ème siècle, sur la foi d’une religion idéologique mensongère, fondée sur des droits de l’homme prétendus, prétendûment  » inventés par la France .

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 » Le gouffre, c’est l’absence de références, de projet commun « 

Gérard Haddad, psychanalyste.

La Bretagne a désormais une Histoire, et une Charte, qui devrait dans l’avenir lui servir de projet commun. Cette Charte circule largement sur Internet, et conclut, en quelques lignes, sur tous les points chers aux Bretons : l’Instauration d’Institutions gouvernementales, le gouvernement des Bretons par eux mêmes, l’enseignement de la langue, de l’histoire, de la littérature nationales dans les écoles, le libre établissement de relations internationales, le rétablissement strict de l’intégrité du territoire, l’obtention d’excuses officielles du pays envahisseur.

Cette Charte, strictement conforme au droit international, aux valeurs universelles, et aux aspirations des pays Européens, est mise à la libre disposition de tous ceux qui voudront la publier : elle est la propriété commune de tous les Bretons, et non pas celle de ses seuls rédacteurs. Même les résistants de la dernière heure peuvent y adhérer. Comme en 1945 en France, ils se rallieront aux plus forts, et ne manqueront pas de prétendre qu’ils en sont les instigateurs.

Le  » pillage  » des idées est très largement commencé : ce sont les collabos et les kapos qui se révèleront les plus doués dans cet exercice, dont ils sont familiers, car telle est leur nature.

Les tabous étant définitivement brisés, les Bretons savent maintenant que les invasions (1488 et 1491), les mascarades en forme de  » traités d’union « , les soldats et le roi ennemis se tenant à proximité (1532), les massacres de milliers d’innocents (1675, 1789), l’anéantissement des Institutions pluriséculaires (1789),  la destruction de la langue et de la culture, le lavage des cerveaux et le décervelage (1789 à 1950), non seulement ne confèrent à quiconque aucun droit de propriété sur le pays envahi, mais constituent autant de crimes, que leur monstruosité rend imprescriptibles en droit international.

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PAR LA FAUTE DE LA COLONISATION FRANCAISE, LA BRETAGNE A MANQUE SON DESTIN, QUI AURAIT DU ETRE CELUI DU PORTUGAL : UNE GRANDE PUISSANCE MARITIME MONDIALE.

On ne refait pas l’histoire avec des  » si  » et des « mais « . Il reste que, les Bretons ayant joué un rôle capital dans l’expansion mondiale de leur envahisseur,  notre langue serait parlée aujourd’hui dans de nombreux pays, la culture bretonne serait connue partout.

PAR LA FAUTE DE LA FRANCE, LA BRETAGNE A PERDU SA LANGUE ET SA CULTURE.  EN BRETAGNE, des millions d’euros sont consacrés à la sauvegarde des pélicans, des cormorans, des phoques …. Le sauvetage de la langue et de la culture n’intéresse presque personne : ON N’A JAMAIS QUE CE QU’ON MERITE.

JE RAPPELLE que tous mes articles traitant de l’histoire de la Bretagne peuvent être reproduits par quiconque, de L’EXTREME GAUGHE à L’EXTREME DROITE. Le devoir d’information est impératif, il est destiné à TOUS LES BRETONS, de toutes croyances, de toutes obédiences, de toutes religions, de toute couleur de peau. C’est un devoir ABSOLU de mémoire. Le jour des élections, dès lors qu’il s’agit de replacer la Bretagne sur son orbite d’ETAT LIBRE, partenaire à part entière des autres pays de la planète, décidant SEUL de ses propres affaires – dans le respect de celles des autres, bien entendu -, TOUTES LES VOIX BRETONNES SONT A PRENDRE ET A COMPTABILISER, sans aucune exclusive. La mesquinerie, les querelles entre partis, chapelles et autres,  toutes ces absurdités qui ont conduit à la situation actuelle : C’EST ASSEZ !

LA BRETAGNE EST EN RECHERCHE DE SON IDENTITE. Mes travaux, à côté de ceux de bien d’autres, visent à contribuer à lui permettre de construire de nouveaux repères, pour aller de l’avant. On prend ou on laisse : chacun est libre de ses opinions, sauf d’user de propos dégradants la Bretagne et les Bretons : personne n’a besoin de cela.

1 – REPONSES AUX QUESTIONS POSEES PAR LES LECTEURS ET PAR LES AUDITEURS.

Les NEGATIONNISTES DE L’HISTOIRE BRETONNE sont une race étrange. A quelles motivations obéissent-ils ????? La République Universelle , qui compte déjà CENT MILLIONS DE MORTS ??? Se rendre intéressants ? Ils ne le sont pas : ILS N’ONT RIEN LU, NE SONT JAMAIS ALLES DANS UNE BIBLIOTHEQUE, surtout pas dans celles qu’on leur a désignées. La vérité historique se trouve dans les archives, on ne peut ni on ne  pourra l’arrêter. Deux termes terribles les désignent maintenant à l’opprobre générale : leur but étant de maintenir la tête de leurs compatriotes sous l’eau, ils ne sont pas seulement des COLLABOS, ils en sont des KAPOS. La Bretagne n’ayant jamais été réunie de son plein gré à la puissance occupante, ni en 1491, ni en 1532, ni certes en 1789, n’a jamais juridiquement fait partie du pays dénommé  » LA FRANCE « ; en droit international, la Bretagne EST LIBRE. Il faut s’accoutumer à cette idée, non se comporter en esclaves.

Une émission, diffusée récemment par la radio Lumière 101, intitulée  » La Bretagne assassinée « , a attiré la foule. La faute en est aux injures qui ont déferlé, dans le plus grand désordre, dans les deux semaines qui ont suivi sa diffusion. Le record est absolu. Leurs auteurs – appelons les ainsi – se sont exprimés d’une manière dégradante. On aurait pu vouloir les  » piéger « , car on connaît la manière de le faire.  Ce n’a pas été le cas : ils se sont piégés eux -mêmes, en se transformant en caisse de résonnance, attirant un nombre d’auditeurs qui, sans leur concours inattendu, aurait été infiniment moindre…D’autres ont apporté un concours  » normal « , c’est à dire courtois, demandant simplement à être informés. Il va donc leur être répondu, très normalement, dans les mêmes termes, calmes et placides. Ils auront déjà trouvé de nombreuses réponses dans la chronique précédente, terrible, sur la mise à mort de la langue bretonne par la France, qui consiste, pour l’essentiel, en des citations qu’il est impossible, en raison de leur multiplicité et de leur parfaite concordance, de réfuter. Cette chronique, rappelons le, n’est pas achevée.

2 — LES BRETONS N’ONT PAS TOUJOURS ETE LÂCHES DEVANT L’ANEANTISSEMENT DE LEUR LANGUE ET DE LEUR CULTURE.

Nous reviendrons sur le petit père Combes, Président du conseil (français), de 1902 à 1905, l’un des grands assassins de la langue bretonne. On lui doit d’avoir été l’inventeur du concept monstrueux  » d’usage abusif du breton « , parfaitement digne du pays autoproclamé  » des droits de l’homme « . En deux mots, avant d’y revenir : il fut interdit, au début du 20 ème siècle, grâce à ce prédécesseur (en génie) de l’Ami des Bretons (Jean-Luc Mélenchon, pour qui le breton est une invention …. des nazis !!!!!), de parler la langue des ancêtres, notamment dans les églises. Les habitants de Basse-Bretagne, en ce temps-là, ne parlant pour le plus grand nombre que la langue nationale de leurs pères, firent l’objet d’un interdit : tout fut mis en oeuvre pour les mettre dans l’impossibilité de parler cet idiome préhistorique scandaleux, à peine de sanctions diverses, touchant particulièrement le clergé, qui s’obstinait à prêcher dans le seul idiome compris de leurs ouailles (nous reviendrons longuement sur le sujet,  tant il provoque la vomissure), et, chose ignoble, LES ENFANTS BRETONS, punis pour être surpris, à l’école, à parler LEUR langue.

Nous allons intégrer dans l’article précédemment publié sur les persécutions de la langue bretonne,  LA CITATION SUIVANTE du génie politique que fut le père Combes:

 » Lorsque j’ai rédigé cette circulaire (il fait allusion à son ignoble circulaire du 29 septembre 1902, voir Broudic, page 23), je m’imaginais comme tout le monde QUE LA BRETAGNE ETAIT EN FRANCE. Je m’imaginais aussi que le français devait y être la langue nationale « .

3 – LES BRETONS DE CE TEMPS (1906), ETAIENT D’UNE TOUTE AUTRE TREMPE QUE CEUX D’AUJOURD’HUI.

L’hebdomadaire Kroaz ar Vretoned, dirigé par F. Vallée, n’hésita pas à  traiter, d’une manière aussi appuyée que répétitive, ce digne représentant du pays merveilleux des droits de l’homme, des jolis noms d’oiseau que voici :

 » Crapaud obscène, premier des fripons, valet éhonté des francs-maçons, voleur, semeur de mort, maudit, renégat, etc……. » (Fanch Broudic, L’interdiction du breton, page 96).

Ah ! Qu’en ce temps là les Bretons savaient user à bon escient de la langue universelle ! Si quelqu’un voulait employer de tels termes aujourd’hui, c’est aux  » kapos  » bretons – ceux qui non seulement cautionnent la politique d’éradication de la langue bretonne, mais travaillent à sa mise à mort -, qu’il faudrait les appliquer (voir ce terme, dans l’attente d’un article-lexique consacré aux fondamentaux : collabos; kapos; nationalistes; nationalisme …. attardez vous sur le mot  » kapo « , qui vient de faire son entrée dans le vocabulaire politique breton).

Du temps de F. Vallée, il y avait certes des collabos rampants accrochés au pouvoir dit  » central « , il y avait même des kapos  bretons – une race qui me fait personnellement horreur -, mais ils n’osaient pas se montrer avec l’impudence d’aujourd’hui : certains ( certaines, plutôt) font jouir d’orgasme des journaux comme le Monde, l’Express, Le Figaro et autres,  en vomissant sur la langue bretonne et sur la Bretagne, comme s’il n’était pas honorable pour les Bretons d’être attachés à leur pays et à leurs racines : c’est là que des ignares puisent leur inspiration, pour commettre leurs mélenchonneries.

I – LA REECRITURE DE L’HISTOIRE.

1 – LA REECRITURE DE L’HISTOIRE est un genre de tous les temps.

Le mécanisme en est assez simple. Certes, les découvertes des historiens, les progrès des sciences annexes l’expliquent largement. Mais l’idéologie, les facteurs politiques jouent un rôle considérable : l’histoire, telle qu’elle est enseignée dans les écoles, les lycées, les collèges, est sous la dépendance stricte de ceux qui détiennent les leviers de commande : ils mandatent ceux qui écrivent les manuels scolaires – toujours des gens très bien, très convenables, très propres sur eux, et auxquels il n’est pas besoin de donner de  » directives « , puisqu’ils savent pourquoi on les a choisis (c’est la même chose, notez le bien, pour la justice; je reviendrai sur ce point, longuement, si j’écris un jour mes mémoires;  je dirai comment et par qui j’ai pu faire mon éducation, pour dégraisser les principes exagérément chevaleresques de mon enfance);  ils fixent et imposent les programmes scolaires; ils surveillent les enseignants par un corps d’ « Inspecteurs  » – eux-mêmes toujours très propres sur eux -, qui  » notent  » les professeurs – et les avertissent au cas où ils sortiraient des  » rails « ; dirigent les  » carrières « , veillant jalousement pour que les postes les plus élevés soient pourvus de candidats qui ont très largement dépassé leur seuil d’incompétence, qui ont fait carrière dans le système, et QUI SERONT DOCILES, ou se tairont lorsqu’il faudra se taire. Le tout étant contrôlé d’en haut, par le ministère de l’Education nationale (les  » directeurs « , ainsi sont ils dénommés), bien plus que par le ministre, qui n’est jamais qu’un touriste de passage, nécessairement incompétent dans le département qu’il est censé diriger, sa fonction étant politique, c’est à dire d’être l’un des personnages de la comédie qui se joue chaque soir sur les écrans de la télévision, chaque jour dans la presse et les médias. Tout ce beau monde se tient, et entretien des complicités occultes, parfois déguisées en décharges pseudo-agressives, qui font tourner la machine, comme l’huile du moteur.

Sans entrer ici dans les détails, on sait que les admirateurs de la Grande Révolution Universelle de 1789 ont bâti la religion d’Etat de la France sur l’imposture; que Trotsky, Lénine, Staline, ont réécrit l’histoire du monde à leur manière, et d’une manière telle qu’ils comptent parmi les plus grands criminels de l’histoire (Adolf en fait partie aussi !)

2 – NOUS SOMMES ENTRES DANS UNE NOUVELLE PHASE : DECONSTRUIRE L’IMPOSTURE.

Parmi ceux qui s’attachent à ce travail, et qui dénoncent avec fermeté les mensonges de la religion nationale française du 19 ème siècle, on peut citer, en vrac, toutes écoles, confondues quelques auteurs, parmi lesquels de nombreux universitaires éminents : Pierre Chaunu, Pierre Miquel, Jean Sévilla, Furet, Jacques Ozouf, Suzanne Citron, Christian Goudineau, Max Gallo (devenu, sur le tard, un admirateur de de Gaulle !) Jacques Heers, Colette Beaune, Reynald Secher, Philippe Némo, et bien d’autres … (dont le bon docteur Louis Mélennec); cette liste est évidemment incomplète, et s’enrichira de noms nouveaux, dont quelques ex-communistes, ceux là ayant été, par leur cécité et leur aveuglement incroyable, les complices objectifs des plus grands massacres humains de tous les temps.

Le phénomène de remise en question des données jusqu’alors considérées comme acquises, est universel, et lié à l’existence même des sociétés humaines.

2 – CE PHENOMENE N’A RIEN DE SURPRENANT : IL EST NORMAL.

Le 17 ème siècle français a été agité par ce que l’on a appelé  LA QUERELLE DES ANCIENS ET DES MODERNES (voir Google). Boileau, Racine et d’autres soutenaient que les auteurs antiques ayant atteint la perfection, la littérature devait se contenter de les imiter. Charles Perrault et de nombreux autres soutenaient que la littérature est en perpétuel devenir de progrès, et que l’imitation des  » anciens  » est une stérilisation mortelle.

A dire vrai, le phénomène affecte toutes les branches du savoir, de la science, des arts .. Toute époque, on l’a compris, a ses jeunes et ses vieux, ses anciens et ses modernes. J’avais vocation à être un moderne; les années n’ont pas entamé cette vocation : tourner en rond, comme un derviche, est épuisant; chercher, réfléchir, trouver parfois est fatiguant, mais gratifiant : entre deux mots, il faut choisir le moindre.

3 – LA CRITIQUE DES IDEES NOUVELLES N’EST PAS SEULEMENT UN DROIT, C’EST UN DEVOIR.

Les cacochymes qui tournent en rond, qui sont de loin la majorité, peuplent les Académies, les Institutions officielles, les chaires des facultés; ils sont écrasés de conformisme, de décorations, de distinctions en tous genres (ah ! les décorations !). Souvent de médiocrité (pas toujours, bien sûr), et de lâcheté; dans tous les cas : D’ENNUI MORTEL. Que de dîners en villes, que de féroces jalousies, que d’hypocrisie, que de souplesse d’échine pour en arriver là!  Pour autant, ils sont nécessaires : sans cette race, le monde ne pourrait exister. Même les paranoïaques, disait mon professeur de psychiatrie (le professeur Tusques, voir ce nom), ont le droit de vivre. Leur rôle est de cautionner l’immobilisme, de freiner la nouveauté, sauf au compte goutte. Ils remplissent une fonction sociale.

Il est parfaitement normal et nécessaire que les idées neuves soient soumises au crible de la critique. Ce n’est que lorsqu’elles ont fait la preuve de leur véracité, qu’elles doivent être validées, et se substituer à l’ordre ancien.  Et puis, il est prudent de ne pas faire avancer la société trop vite. Ce que l’on dénomme des  » révolutions « , sont souvent des carnages. La  » Grande Révolution Universelle  » de 1789 a fait de deux à trois millions de victimes, dans les vingt années qui ont suivi. A distance, les désastres continuent (dont les 200 000 bretons sacrifiés en 1914-1918, qui n’auraient certainement pas été jetés dans l’abattoir, si la Bretagne avait conservé ses institutions propres, c’est-à-dire si on les avait laissé être pacifiquement des Bretons, et si on ne les avait pas, par la violence honteuse du lavage des cerveaux, essayé de les transformer en bons petits français, comme ces pauvres petits japonais, transformés par le même procédé, sans la moindre vocation de leur part pour la violence, en kamikaze, assassins malgré eux. La  » révolution  » pol-potienne a fait deux à trois millions de victimes. La révolution national-socialiste a tué six millions de juifs. La  » révolution  » dite  » communiste  » bat tous les records, avec cent millions de morts (d’aucuns sont plus disants, d’autres sont moins disants : bel exploit, en toute hypothèse, d’autant que les survivants circulent en liberté, alors qu’ils devraient être pendus.

4 – JE CONNAIS PARFAITEMENT LE PHENOMENE de l’hostilité provoquée par le désir de faire progresser les choses, pour avoir, jeune, dans des domaines multiples – la médecine, le droit, le droit social – combattu les idées alors en vigueur, dans tous les cas avec succès ( Voir : Mélennec, Wikipédia). La jalousie est toujours au rendez – vous, et est souvent le moteur principal de l’immobilisme (dans ce domaine, la Bretagne bat de tristes records, dont j’ai qualité pour parler, par l’effet d’une lourde expérience). Le deuxième facteur est la sottise, doublée souvent d’une forte couche d’ignorance.

On pourrait citer des milliers d’exemples.  L’un des plus éloquents est celui de Pasteur : ce grand humaniste, ce bienfaiteur de l’humanité a longtemps été combattu par les imbéciles, avant d’être reconnu. Les inventeurs, les découvreurs, les pionniers DOIVENT TOUS EN PASSER PAR LA. Il n’y a presque pas d’exceptions à la règle. Certains d’entre eux le comprennent, l’admettent, voire s’en amusent; d’autres souffrent de ce qu’ils considèrent comme une injustice criminelle des hommes. Beaucoup sont dépouillés par d’authentiques fripons de leurs découvertes (voir les séries télévisées récentes, moins fatigantes à voir, que les lectures savantes, épuisantes pour nombre de nos contemporains; ceux qui lisent la presse spécialisée, verront comment le phénomène affecte même les prix Nobel !!!!). Le bon docteur dont je parle parfois fait partie de ceux qui s’amusent de la chose, quoiqu’il l’ait vécue à ses dépens, tout en la trouvant navrante pour l’espèce (humaine) : l’humour n’est pas une vertu bretonne, mais il existe des exceptions.

Quelques uns, malgré tout, accèdent à la célébrité, finissent par être reconnus et fêtés, donnent leurs noms à des rues et à des avenues, et finissent même à l’Institut. Il en est même qui, bien loin d’être des imbéciles, commencent leurs carrières dans les honneurs avant même qu’elle ne soit commencée. Au hasard de mes lectures, j’ai trouvé cette citation qui concerne ce bon M. LAVISSE, le célèbre historien, auteur de la  » régularisation  » de l’enseignement de l’histoire de France dans les écoles, sous la troisième république, dont la carrière époustouflante illustre ces propos. C’est désopilant :

 » Il régnait sur tout, présidait à tout : rue des Ecoles, en Sorbonne, aux études historiques (…..), boulevards saint Michel et Saint Germain, chez Hachette et chez Armand Colin, grandes puissances de la librairie, aux publications historiques, voire scolaires; rue de Grenelle, où se trouvait le ministère de l’Instruction publique, au Conseil supérieur de ladite; sans compter je ne sais combien de commissions et de cérémonies …. » ( Les lieux de mémoire, tome 1, Page 240; cette citation est de Jules Isaac).

Lavisse, au demeurant homme brillant, intelligent, travailleur, a contribué à  » formater  » les élèves des écoles, en contribuant à sécréter ce catéchisme qui a constitué un pan important de la religion d’Etat que l’on inculquait de force aux enfants sous la troisième république. C’est à six ans que madame Corcuff, notre terrible institutrice, m’a fait apprendre par coeur ma première leçon d’histoire (très) revue et corrigée. C’était une énormité :  » EN CE TEMPS LA, LA FRANCE S’APPELAIT LA GAULE « . J’ai cru que c’était vrai. Tout le monde le croyait, d’ailleurs. Cela se passait en 1947, à Guilvinec. (Rassurez-vous : j’ai beaucoup évolué depuis, et beaucoup appris).

5 – QUELQUES CAS SPECTACULAIRES D’OUBLIS DE L’HISTOIRE, DE DISSIMULATIONS VOLONTAIRES, DE DEFAILLANCES DE LA MEMOIRE HISTORIQUE : Le génocide arménien; le génocide juif; les officiers polonais de Katyn; les millions de morts des régimes communistes.Ce qui s’est passé en Bretagne, à partir des invasions de 1488 et de 1491, ainsi que de la pantalonnade dénommée  » Traité de réunion de la Bretagne à la France « , procède de mécanismes assez similaires.

LES INJURES, LES SANCTIONS, LES PERSECUTIONS EXERCEES CONTRE CEUX QUI PRETENDENT RETABLIR LA VERITE.

Une fois établis les mensonges, le cas échéant  érigés en religion d’Etat – ce qui fut les cas en Russie soviétique, dans les pays dénommés par dérision  » les démocraties populaires « , de sinistre mémoire, en Allemagne nazie – peu d’années, par bonheur -, et, bien entendu, dans le merveilleux pays des droits de l’homme, etc. , les citoyens-imbéciles, endoctrinés par l’école, les journaleux de tous acabits, les collabos des universités , les kapos politiques qui se sont ralliés, pas tous de mauvaise foi, d’ailleurs, s’installent dans cette imposture  » managée  » par l’Etat, qui en fait son fonds de commerce.

Gare à qui n’accepte pas de tourner en rond avec les citoyens-esclaves, et à ceux qui adhèrent aux doctrines officielles, au discours bien-pensant, au  » prêt-à-penser « , au  » terrorisme intellectuel  » (Sur ce point, lire le livre remarquable de Jean Sévilla). ……

L’affaire est d’importance : il sera consacré à ce phénomène singulier – qui se déroule sous nos yeux en Bretagne -, un chapître entier. Le cas de Reynald Secher, qui a (enfin !), réussi à démontrer les abominations révolutionnaires en Vendée, ne sera pas oublié, comme étant particulièrement démonstratif, et honteux pour l’université française.

6 – LE PILLAGE DES IDEES DECOUVERTES PAR LES PREDIATEURS MEDIOCRES QUI LES ONT COMBATTUES.

Ici se situe un phénomène quasi-constant, qui montre à quel point l’espèce humaine est médiocre.

Si le chercheur qui a émis et mis en forme les théories nouvelles, et a fait les découvertes qui lui ont valu tant de critiques, tant de contestations virulentes, tant de persécutions, n’a su prendre les dispositions pour que la paternité lui soit reconnue ad vitam aeternam, ou s’il lui a été indifférent de protéger ses découvertes pour qu’elles ne lui soient pas volées, les vautours qui …….. (à suivre).

II – LES DIFFICULTES DE LA REECRITURE DE L’HISTOIRE.

Ce thème fera sans doute l’objet d’une conférence publique ( à Paris, bien sûr), avant la fin de l’année; décision non prise encore.

Cette conférence traitera du problème considéré dans sa GLOBALITE, c’est à dire à l’échelle du monde, depuis les temps mythologiques jusqu’à aujourd’hui. La Bretagne n’y sera évoquée que d’une manière incidente, comme n’étant qu’un cas particulier, s’intégrant dans l’histoire de milliers d’autres peuples, le phénomène intéressant sinon toutes les nations, en tout cas le plus grand nombre. Seront envisagés, quatre points principaux

1 – L’INVENTION DE L’HISTOIRE : LA MYTHOLOGIE. But et objet de la mythologie : l’histoire avant l’histoire; une histoire inventée.

2 -LA MISE EN FORME DES HISTOIRES NATIONALES PAR LES CHRONIQUEURS, LES POUVOIRS POLITIQUES. Mécanismes, but et objet. Cas de la France et de la Bretagne.

3 – LA FALSIFICATION ET LA REECRITURE DE L’HISTOIRE AU PROFIT DES IDEOLOGIES (Russie soviétique, Chine communiste, Allemagne nazie, France monarchique, Révolution française ….). L’histoire falsifiée mise au service des religions d’Etat, particulièrement des dictatures.

4 – LA REECRITURE ACTUELLE DE L’HISTOIRE DANS LES GRANDS PAYS DU MONDE. Enjeux. Mécanismes. Méthodes. Phénomènes de résistance. Difficultés. Exemples : Russie, France .. Etude de quelques cas spectaculaires : l’affaire Kravtchenko; l’affaire Reynald SECHER, breton traîné dans la boue par l’université pour avoir osé dénoncer, en violation des  » valeurs universelles  » de la révolution de 1789 (sic !), le génocide vendéen et les atrocités commises dans le Comté de Nantes par les sanguinaires troupes françaises.

III – NATIONS. LEGITIMITE. LANGUES ET NATIONS.

1 – CONSTANCE ET STABILITE DU PHENOMENE NATIONAL. Le phénomène national n’est pas une mode passagère, ni le fruit des réflexions plus ou moins farfelues des idéologues. Certains d’entre-eux, on le sait, ont rêvé d’une république mondiale, ou tous les hommes, se tenant par la main, seraient frères. Le bilan est à ce jour désastreux : des dizaines de pays, de langues, de cultures anéantis; une somme de souffrances inimaginables; des cruautés inouies contre des êtres humains innocents, assassinés par des bouchers, des malades mentaux dont certains sont encore en liberté.

LE GOUVERNEMENT MONDIAL, à ce stade de l’évolution de l’humanité, est irréalisable. Il supposerait que les civilisations mondiales soient au même niveau, que les hommes parlent un langage commun, surtout, que les idées, les idéologies, les croyances, les religions soient miscibles et interchangeables. Il ne se produira JAMAIS, car l’homme aura détruit la planète et l’espèce, dans son entier, avant que les conditions de cette fusion soient réunies. Très clairement, sauf quelques farfelus dangereux, qu’on n’a pas pu interner dans les maisons  » spécialisées  » dont ils relevaient à temps, qui ont réussi à faire traduire leurs utopies par des dizaines de millions de morts, personne ne souhaite vraiment qu’une civilisation mondiale unique remplace la mosaïque de cultures et de langues que nous connaissons. L’appauvrissement humain serait insupportable, si nous étions tous pareils. Il n’en est pas moins vrai que les différences culturelles, de croyances, religieuses, engendrent des tensions, des affrontements, des guerres terribles. Je pense que l’humanité doit tenter de dégager des normes communes, parmi lesquelles la principale : LE RESPECT DES AUTRES. Je pense – depuis quarante ans au moins, à un époque ou personne n’osait parler de celà, que les hommes ne sont pas raisonnables, et qu’ils sont condamnés, les moyens de destruction étant encore appelés à croître d’une manière vertigineuse, avant un délai de quelque dizaines d’années, probablement moins : les dinosaures ont disparu, l’espèce humaine est de passage sur la planète terre : elle va disparaître dans un avenir proche.

A l’époque où nous vivons, Le PHENOMENE NATIONAL – qu’on l’approuve ou non -, est un ETAT DE FAIT incontournable : il n’y aura jamais de gouvernement mondial.

2 – ORIGINE DES NATIONS.

Parmi les premiers théoriciens de la nation, beaucoup ont pensé que c’est un phénomène TARDIF, apparu après le 15 ème siècle. Le grand Ernest Renan s’y est trompé, erreur bien pardonnable, si l’on sait son apport considérable à la théorie de la nation, et qu’il est considéré, aujourd’hui, dans le monde entier, comme le théoricien qui a apporté le plus à l’analyse de ce concept (Ernest RENAN, Qu’est-ce qu’une Nation, Editions de l’imprimerie nationale, 1996, pages 223 et suivantes). Du moins situe-t-il l’apparition des nations à l’époque de l’Empire romain, on mieux (dit-il !), a l’époque de la désagrégation de l’Empire carolingien, c’est à dire au 9 ème siècle de notre ère.

Nombre de théoriciens actuels – je fais partie de ceux-là -, pensent au contraire, que la nation naît à partir du moment où les hommes acquièrent assez d’intelligence pour comprendre, pour analyser, pour s’interroger sur leurs origines, pour maîtriser, au moins en partie, le monde végétal et animal, surtout, d’organiser les groupes sociaux dont ils font partie. La majeure partie des théoriciens admettent maintenant, non seulement que les cités de la Mésopotamie, les cités grecques de l’antiquité – pour nombre d’entre elles -, sont d’authentiques Etats- nations (pourvus pour certains d’entre eux d’institutions politiques perfectionnées, voir principalement le livre très documenté de HUMBERT, collection des précis Dalloz …), mais même que les tribus que nous considérions il y a peu comme  » primitives « , sont des Nations authentiques, puisqu’elles concentrent en elles tous les critères qui définissent la nation : une population – même peu nombreuse; un territoire; une longue histoire vécue en commun; une langue; des croyances (mythologiques, religieuses, etc.); des coutumes (c’est à dire des normes obligatoires), etc. Un livre passionnant vient de paraître (….) qui concrétise cette vision des choses, pendant que les tribus indiennes des Etats unis, du Canada, du Mexique, ont accédé au rang de nations – sans guère de difficultés Outre-Atlantique, où ne règne pas la définition stupide de la nation imposée par l’inénarrable pays merveilleux des droits de l’homme, qui a enfermé sa définition dans le concept absurde de  » nation française « , imbécilement décrété par le pouvoir des  » révolutionnaires « , jusqu’à ce qu’enfin cela éclate. Un conseiller de Nicolas SARKOZY lui a fait proférer en public cette énormité :  » En France, LA NATION EST CREEE PAR L’ETAT, L’ETAT PRECEDE LA NATION  » !!!!!!!!!!!!

3 – RAPPORTS ENTRE LA LANGUE ET LA NATION.

Le problème n’est pas, ici de débattre une fois de plus des questions classiques :  » La nation crée-t-elle la langue ? », ou :  » La langue est-elle créée par la nation ? », mais d’envisager le point suivant : la langue est-elle un critère de la Nation (Hagège, le souffle de la langue, Odile Jacob, Paris, pages .. et …) ?

Les premiers théoriciens disaient, à peu de choses près, ceci :  » La nation est un peuple descendant d’ancêtres communs, parlant la même langue, pratiquant la même religion, partageant les mêmes croyances, occupant le même territoire, partageant depuis des siècles le même sort commun ( = la même histoire). Cette approche n’a plus cours, depuis le 19 ème siècle (voir la vidéo filmée sur ABP, consacrée par Louis Mélennec au thème de la nation).

S’agissant de la langue, même s’il existe une langue majoritaire ou dominante, ou fédératrice, même si une langue déterminée est volontiers prise comme porte drapeau dans les revendications nationales ou identitaires, au dépens des autres (le breton, par exemple, aux dépens du français parlé dans la partie Est de la Bretagne), celle-ci, comme le dit excellemment Hagège, devient un symbole, elle est l  » étendard des peuples opprimés  » (idem, page 13). Mais elle n’est pas ce qui définit la nation. Dans le monde, le PLURILINGUISME des nations est la règle. La Belgique, qui est un mauvais exemple, parle trois langues. La Suisse, peuple très uni, parle quatre langues. L’Union indienne, possède 1600 langues (environ). L’un des Etats de l’Union compte plus de 100 langues ! Même le petit Luxembourg, nation unique, parle plusieurs langues ! L’UNILINGUISME est l’exception, et ne concerne guère que les petites ou très petites nations, enserrées dans des îles exigües (les îles Feroé, par exemple), des presqu’îles, des vallées isolées, etc. En Bretagne, on parle trois langues – et non pas deux comme le voudraient nos aimables contributeurs : deux sont en voie d’extinction (le breton et le gallo), par la volonté de la France d’avoir voulu les éradiquer, surtout la première; l’autre est dominante, et est devenue telle par l’horrible technique de l’écrasement des cerveaux, dont il est longuement parlé dans la chronique précédente – même s’il est EXACT, par ailleurs, que le breton a subi a subi un certain déclin à partir du 10 ème siècle, et si les bretonnants étaient appelés, inéluctablement, comme dans tous les petits pays (Grèce, Tunisie, etc…..), à devenir polyglottes, par l’effet naturel des besoins linguistiques qu’engendrent les communications internationales. On voit à quel point est stupide la politique du merveilleux pays des droits de l’homme d’avoir assassiné des langues très anciennes et encore très vivantes, alors qu’il lui suffisait d’attendre qu’elles régressent d’une manière spontanée : le  » génie  » français, une fois de plus, s’est manifesté là d’une façon absurde.

Il en résulte que si une nation change de langue (et adopte celle du dominant, par force (Bretagne) ou pour des raisons de commodité (ex-colonies françaises ou autres), ELLE RESTE ELLE MEME UNE NATION A PART ENTIERE, non pas la même nation que celle dont la langue a été adoptée ou imposée…….. (à suivre).

– VIE, LANGUE ET IDENTITE. En revanche, si la langue ne définit pas la nation, elle est une composante essentielle de l’identité. Sans aller jusqu’à la théorie du farfelu Jacques LACAN ( » l’inconscient est structuré comme un langage « , a dit ce brave homme, comme s’il avait su comment était structuré l’inconscient, et comme s’il avait su comment est structuré un langage), elle constitue un élément CAPITAL DE L’IDENTITE. (Nota : j’ai connu Lacan; le seul génie que je lui reconnais, est celui de la fumisterie). Sur ce point les  » contributeurs  » intéressés par la linguistique – presqu’aucun, si on en juge par le niveau des  » contributions « , quelques unes exceptées -, on lira avec grand profit l’ouvrage de Claude HAGEGE ,  » Halte à la mort des langues  » (Odile Jacob, Paris, 2000, 10, 50 euros). Il existe des rapports étroits entre la langue, la manière de s’exprimer dans cette langue, la personnalité individuelle et collective. N’en disons pas plus ici. Si la langue disparaît, si elle est remplacée par celle du dominant (le français pour les Bretons), il y a toutes les chances d’une intrusion dans le psychisme des dominés, avec les conséquences psychologiques que cela comporte.  » La langue, écrit HAGEGE, EST L’INSTRUMENT MEME PAR LEQUEL UNE CULTURE S’EXPRIME LE PLUS DIRECTEMENT « . L’un des points les plus importants, assurément, est que la langue – avec d’autres facteurs, bien sûr -, est transmetteuse des sentiments et de la sensibilité des peuples.

LES BRETONS SOUHAITENT-ILS VOIR DISPARAÎTRE  CETTE COMPOSANTE ESSENTIELLE DE LEUR IDENTITE ? J’ai toujours dit, en ma qualité de défenseur intransigeant de la Dignité des hommes et des peuples, de ce qu’on dénomme aujourd’hui les  » Droits de l’homme « , que chaque personne a le droit de choisir, en matière de croyances, de religion, de langue … la manière d’être qui lui convient – HORS CE QUI NUIT A AUTRUI. Mais l’évolution de la Bretagne démontre qu’après une phase coloniale de quasi étouffement (voir : la névrose bretonne), l’IDENTITE DES BRETONS N’A JAMAIS ETE AUSSI PUISSANTE, et aussi consciente d’elle même. Les résultats de la dernière consultation politique NE CHANGENT RIEN A CELA. Des tests auprès de la population – y compris francophone -, démontrent que 80 pour 100 ou davantage des citoyens bretons souhaitent une politique active de sauvegarde de la langue, et que les kapos, sur ce point comme sur les autres, ne représentent qu’une petite minorité, d’ailleurs méprisée .

– NAISSANCE. EPANOUISSEMENT, MORT DES LANGUES. Il est exact que les hommes naissent, vivent et meurent. Le phénomène est connu, aussi pour les Civilisations. Et aussi pour les langues. Le monde compte encore plus de 5000 langues. Chaque année, plusieurs langues meurent dans le monde. C’est un drame pour l’humanité. Des hommes meurent de leur âge, de maladie, de mort naturelle. D’autres sont assassinés. Si la langue bretonne était morte de sa mort naturelle, je le regretterai avec une grande tristesse, mais je garderai ma peine pour moi. CE N’EST PAS LE CAS. La langue bretonne a – même si son déclin était inscrit dans l’évolution des temps, non sa mort, car elle aurait subsisté des générations encore, comme toutes ces langues vivaces que sont le basque, le flamand, l’alsacien, et des centaines d’autres. La langue bretonne A ETE ASSASSINEE. Le crime de la France, ainsi, est double : en sa qualité de langue nationale non dominante, l’idiome breton était appelé à co-exister naturellement, pour ceux qui le parlent, avec le français et l’anglais – langue aujourd’hui internationale -; il n’était pas nécessaire de persécuter les locuteurs; la sottise s’est ajoutée au comportement abject  des gouvernements successifs du pays des  » droits de l’homme « . Le drame qui s’est joué en Bretagne se déroule aujourd’hui, sous nos yeux, au Tibet. La Bretagne est bien LE TIBET DE LA FRANCE.

IV – REECRIRE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE EST UNE OBLIGATION MORALE STRICTE.

J’ai dit maintes et maintes fois pourquoi, à partir du moment où j’ai commencé à avoir la révélation de ce que fut la Bretagne, j’ai ressenti un immense besoin de connaître la Vérité sur cette histoire. Avec les années, prenant conscience de l’injustice monstrueuse dont les Bretons ont été victimes – souvent par leur faute, d’ailleurs -, il m’est apparu que mon devoir était de contribuer à corriger cette injustice. D’où ce voyages insensé, non pas seulement dans le passé des Bretons, mais aussi de très nombreux pays (en particulier la Chine, le Japon, le Tibet, la Russie …..), de nombreuses civilisations, de nombreuses mentalités …….. Je n’ai pas eu de mérite : ma passion, incluse dans mes gènes, a été éveillée à l’histoire, à l’âge de six ans, par mon institutrice d’alors, à Guilvinec, village très dur et très intolérant dans lequel j’ai été condamné à passer mon enfance. Cette passion ne m’a plus quitté, il n’y a pas d’apparence que cela cesse, sauf avec la mort. Mon enrichissement personnel, au contact de personnes venant de tous les horizons – en particulier les Français, parmi lesquels je vis depuis 1966, ce qui est un grand bonheur, car ils ont développé une large aptitude à écouter et à essayer de comprendre, même si leur narcissisme insensé les persuade qu’ils sont en tout les meilleurs -, a été considérable. J’ai échappé à l’enfermement que constitue l’obligation de vivre dans le pays où on est né.

Je ne supporte pas l’injustice. J’ai consacré toute ma vie à la défense de la Dignité des êtres humains. Candidat à la succession du médiateur de la République française, en 1998 (voir : Mélennec, lettre au Médiateur de la république), j’avais rédigé à l’intention du gouvernement, si ma candidature avait prospéré, deux gros cahiers de réformes à effectuer au sein de l’Etat; l’un d’eux était entièrement consacré aux abus commis quotidiennement  dans l’appareil judiciaire, et à l’urgence de les supprimer; il était envisagé, notamment, la suppression des juridictions d’exception, la nomination des juges par des organes indépendants du pouvoir politique, l’alignement strict, au nom de l’égalité des citoyens devant la loi, de la responsabilité des magistrats et des fonctionnaires, sur les dispositions applicables aux autres citoyens, sans aucun texte d’exception en faveur de ces deux catégories de personnes – qui ne sont jamais poursuivies, et jamais condamnées, si ce n’est dans de rarissimes exceptions -, l’interdiction stricte pour les procureurs de la République de classer les dossiers, sans avoir à s’expliquer très clairement sur les motifs des classements, sauf aux citoyens de faire appel des décisions injustes desdits procureurs, ET DE LES POURSUIVRE, eux personnellement, en cas de faute de leur part; l’introduction de citoyens au sein même des juridictions (comme cela existe dans les cours d’assises; L’INTERDICTION POUR LES MEMBRES DU PARQUET (les Procureurs, principalement), de porter le titre de magistrats, désormais réservé aux seuls juges du siège; la désignation des procureurs par leur seul titre d’avocats de la république; l’obligation pour eux d’entrer dans les tribunaux par la même porte que tout le monde – celle de l’entrée de la salle d’audience -, ET DE S’ASSEOIR NON PARMI LES MAGISTRATS, mais sur le même banc que les autres avocats. Plus : j’ai proposé que ces juridictions d’exception que sont les tribunaux administratifs, les Cours administratives d’appel, le Conseil d’Etat soient SUPPRIMES, la totalité de l’appareil judiciaire devant être refondu en UN SEUL ORDRE JUDICIAIRE, dans lequel l’Etat ne posséderait AUCUNE FAVEUR, et serait traité comme un plaideur ordinaire, à l’égal des citoyens. Etc., etc., etc ….

Combien étions nous à soutenir ces idées, alors, à haute voix, publiquement ? Fort peu, et, la vérité oblige à le dire, aujourd’hui, ce n’était pas sans une certaine appréhension : ce qui fait partie aujourd’hui du débat public, était en ce temps là vécu par les pouvoirs publics comme une agression insupportable, qui nous exposait à des risques, qui se sont d’ailleurs parfois traduits d’une manière concrète.  Je rends hommage, aujourd’hui, à Claude REICHMAN, qui m’a reçu si souvent dans ses émissions : cet homme aurait du avoir un destin national; mais il était d’une honnêteté intransigeante, d’un courage et d’une franchise exemplaires, d’une intelligence et d’une culture hors normes. Aucun pouvoir ne souhaite avoir un homme d’une telle valeur en son sein : voilà pourquoi M. M. Kouchner et  Lang sont les personnes les plus populaires de France. (Pour l’anecdote, vous souvenez vous de l’ascension annuelle de la roche de Solutré par François Mitterand ? Ce pauvre Lang, vêtu de rouge, de bleu de vert … collait à ses basques, à quelques centimètres du Maître si utile à sa carrière. J’ai conservé cette image : Mitterand fatigué, assis sur son fauteuil, à mi-distance du sommet, caricature d’empereur épuisé, devenu tel par la servitude volontaire de ceux qui avaient ardemment souhaité faire carrière autour de lui, lui qui n’avait jamais dépassé la capacité de présider les comices agricoles, et encore ! Sur le sol, A SES PIEDS, son chien à droite, Lang à gauche, tous deux assis dans l’herbe : pour moi, venu d’une contrée où les chevaliers de la table ronde avaient laissé un idéal encore élevé, une vision d’effroi, d’horreur, d’épouvante, et de honte.

Je me suis toujours publiquement exposé, à Paris, dans les combats pour la Justice, alors même que j’étais en fonctions, m’exposant à des dangers très réels, et même graves (Google : Mélennec responsabilité des magistrats; colloque sénat mélennec; mélennec affaires Gruarin, Faure, calvaire de l’abbé Maurel, à lire absolument, publié par les Editions de Paris, à mon initiative; Mélennec, affaire Aubry, Gayssot, Guigou; Mélennec, affaire Lebranchu; Mélennec, médecins au noir; Mélennec, l’Express, la loterie du handicap; Mélennec, délinquance de l’Etat, etc …).

Chose rétrospectivement drôle : il y a une dizaine d’années, j’ai déposé plainte contre Martine Aubry et Jean Claude Gayssot, ministres EN EXERCICE, devant la Cour de justice de la République, cette juridiction d’exception, créée sur mesure en 1993 pour ….. juger les ministres coupables de crimes et de délits, et qui se montre si étrangement indulgente (sang contaminé, affaire Pasqua ….), ou qui classe les dossiers sans les examiner, et sans motiver leurs décisions de rejet, pratique STRICTEMENT interdite par le Droit. Les huissiers, payés par mes deniers, sont allés dans leurs bureaux, tremblant de peur, les sommer de RESPECTER LA LOI FRANCAISE, comme tout le monde. Aussitôt après, je suis allé au ministère de l’intérieur, tout raconter au Directeur des renseignements généraux, M. Bertrand, à qui j’ai remis un rapport écrit (en fait, la plainte au Procureur Général de Paris) qu’il m’a promis de remettre, avant que deux jours soient passés, aux cabinets de Lionel Jospin, premier ministre, et de ce regrettable Jacques Chirac, président en titre. Dans la semaine, j’ai tout raconté à radio courtoisie, où l’on m’a reçu en urgence, pour me protéger. Cette singulière affaire est à elle seule un véritable roman. Qui peut croire que trois ou quatre branleurs bretons m’empêcheront de faire mon devoir, de dénoncer l’imposture, de parler des horreurs qui se sont déroulées en Bretagne sous la France, lumière et phare du monde ? Ils doivent commencer à apprendre à orthographier correctement leur nom; quand à savoir construire des phrases, c’est une toute autre étape, qui ne sera jamais atteinte; quant à se dévoiler en public, ah, là !).

Il est grandiloquent de le dire : mes actes n’ont pas d’autre motivation que celles-là. Mon action et mes écrits sur l’histoire de la Bretagne se situent, STRICTEMENT, dans la même ligne. Tant pis si des Bretons sont incapables de le comprendre. La Bretagne a été vaincue lors des invasions de 1488 et de 1491 par sa faute. ELLE SE MAINTIENT TOUJOURS, au 21 ème siècle, en situation de vaincue, par ses divisions stupides, et son incapacité à élaborer une stratégie cohérente.

Je suis contre tous les totalitarismes, de droite comme de gauche, ceux qui ont conduit à l’édification, pour la honte de l’humanité, de goulags et de camps de concentration. Leurs auteurs sont deux aspects de la même réalité. Je déplore que les uns soient encore en liberté, alors que les autres ont été jugés, et justement condamnés. J’approuve entièrement les Juifs d’avoir condamné à mort le criminel contre l’humanité EICHMANN, et de l’avoir exécuté. Je désapprouve que les Palestiniens soient empêchés de se constituer en Etat. Je désapprouve et ai honte de l’état larvaire des Bretons, alors que leurs archives historiques d’Etat souverain sont d’une exceptionnelle valeur, et qu’ils vont leur chemin en baissant honteusement la tête : n’eut été le lamentable corps politique qu’ils se donnent depuis des générations, alors que leurs choix électoraux sont libres, IL Y A LONGTEMPS QUE LA BRETAGNE AURAIT DU REPRENDRE LA TOTALITE DE SON TERRITOIRE, EN MEME TEMPS QUE SES PREROGATIVES D’ETAT SOUVERAIN, associé ou non à l’Europe, ce qu’il appartient aux Bretons seuls de décider. Je pense aussi que le temps consacré aux génocides et aux horreurs commises par l’espèce humaine sur les écrans de télévision, la presse, les radios, est très inéquitablement partagé : ils n’est presque jamais parlé du génocide arménien, ni des atrocités commises en Loire atlantique, à Nantes, en Bretagne, ni des abominations soviétiques et chinoises. Les Bretons, ici encore, sont gravement coupables : ILS N’ONT PAS ETE FICHUS D’OBTENIR UNE SEULE EMISSION sur les écrans de la télévision française, sur les noyades de la Loire, sur les abominations que j’ai dénoncées – après d’autres – dans le livre bleu de la Bretagne. OR, C’EST LA PRESENCE DANS LES MEDIAS qui permet à un collectivité déterminée de s’affirmer.

J’ai écrit dans ma  » lettre  à Kriglo, » que je ne suis – hélas ! – pas surpris de cette situation, ayant vécu au Guilvinec pendant les dix-huit premières années de ma vie (voir cette lettre dans Google)

Le maréchal de Montesquiou, nommé commandant en chef en Bretagne, avant la  » révolution « , au service de la puissance étrangère française, excédé par la résistance bretonne à tout ce qui venait de France, a écrit cette phrase admirable :  » L’esprit breton est d’un entêtement au dessus de toutes les nations du monde  » (Cité par Skol vreizh, page 389); ( et pan, une fois de plus pour les négateurs des nations !). C’était, évidemment, bien avant Le Drian, Rohan, Lebranchu et autres. La femme du proviseur du lycée de pont-l’Abbé, dont je fus l’élève plusieurs années durant, me pointait souvent du doigt :  » Une tête de pipe (sic !) comme celle de Mélennec – disait-elle -, VOUS N’EN VERREZ JAMAIS PLUS !  » J’ai toujours estimé qu’elle me faisait un grand honneur : on n’est pas près de me voir décrocher, donc. Madame Millet, au demeurant, était une très brave femme.

TANT DE TALENTS BRETONS EN BRETAGNE, EN FRANCE, ET DANS LE MONDE. TANT DE TALENTS PERDUS.

La Bretagne fourmille de talents, de toutes natures. …….. Le gouffre, a dit dans une formule particulièrement heureuse Gérard Haddad, est de ne pas avoir de références, de projet commun. (Il ajoute :  » Beaucoup d’Israéliens ont une véritable haine du judaïsme, de la religion juive. Je ne suis pas un juif religieux, mais je considère QUE C’EST MON HERITAGE « ) (Langues, une guerre à mort, Editions Corlet, Marianne, 2000). (Livre recommandé de Gérard Haddad, pour savoir ce qu’était Lacan : Le jour où Lacan m’a adopté, Grasset et Fasquelle, Paris, 2002).

Combien de peuples, en Europe, peuvent se prévaloir d’autant de références que les Bretons, et si solides ?

Malheureusement, les Bretons sont atteints d’une maladie chronique : l’instinct d’auto-destruction. Dès que l’un d’eux a une idée intéressante, un projet intéressant – surtout si cette idée, ce projet, sont désintéressés, résolument altruistes, une foule de jaloux, de hargneux, se lèvent : IL FAUT A TOUT PRIX DETRUIRE. Les jaloux sont d’authentiques malades, la Bretagne fourmille de cette espèce. Il y a, la-dessous, même si cela n’explique pas tout, beaucoup de haine de soi… (A suivre).

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