COMMENT L’ETAT BRETON S’EST CONSTITUE, NON COMME UN « FIEF » SUBORDONNE, MAIS COMME UN PAYS ENTIEREMENT SOUVERAIN, AU MEME TITRE QUE LES ROYAUMES VOISINS.

(Deuxième extrait de l’ouvrage  » Breizh, Charte pour la Bretagne de demain « . Association Bretonne de Culture, boite postale 3  PLOURAY (56 770) (8 euros, port compris).

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L’immense juriste et historien des Institutions, Marcel PLANIOL (1853 – 1931), l’une des gloires intellectuelles de la Bretagne – à ce titre quasi – inconnu de nombre d’  » hystoriens  » bretons, installés dans la répétition de leurs prédécesseurs,  et dans leur confort intellectuel, presque jamais cité, presque toujours incompris, a fourni la clé de l’ignorance actuelle, en quelques phrases lapidaires, remarquables :

 » LA BRETAGNE A SUCCOMBE. NATURELLEMENT, L’HISTOIRE N’A PLUS ENTENDU QUE LA VOIX DE LEURS ADVERSAIRES « .

Cette phrase superbe – avec quelques autres, décisives -, résume presque tout. Elle figure dans le tome troisième de sa très remarquable  » HISTOIRE DES INSTITUTIONS DE LA BRETAGNE « ( page 51).

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Contrairement à ce que les Français ont voulu faire accroire, depuis qu’ils détiennent TOUS LES POUVOIRS EN BRETAGNE (dans les faits, depuis la mort d’Anne de Bretagne, en janvier 1514, sa fille Claude ayant accédé au rôle de  » potiche  » dès son mariage, quelques mois plus tard, en épousant François d’Angoulême, neveu et héritier de la couronne de France : voir Mélennec, mémoire de DEA, L’élimination de Claude de France du Duché de Bretagne), surtout depuis qu’ils ont accaparé, pour eux seuls, la prérogative de nommer à tous les postes principaux, de faire les carrières, de peser sur les consciences, puis d’enseigner dans les lycées, collèges, universités leur  » VERITE  » – l’histoire dite  » de France  » étant purement et simplement substituée à l’histoire de Bretagne , véritable monstruosité qui se poursuit actuellement -, sans contradiction possible, LA BRETAGNE N’A JAMAIS ETE SUBORDONNEE AU ROYAUME DE FRANCE ; elle n’a jamais été un  » fief « de la France, concédé par le roi des Français aux Bretons. Pas plus que les Ecossais, les Irlandais, les Gallois, les Tibétains, les Ouighours, les Sahraouis et bien d’autres peuples, n’ont dû ni leur territoire, ni leur langue, ni leur existence nationale aux Anglais, aux Marocains, aux Chinois, etc. Ces contes pour enfants débiles – qui ont valeur universelle lorsqu’il s’agit d’asservir les nations libres, puis de dissimuler les véritables causes et les moyens mis en oeuvre pour réaliser cet asservissement -, sont inventés par les agresseurs qui, ayant investi par la force et la violence des territoires qui ne leur appartiennent pas, deviennent ensuite des  » occupants « , ET LE RESTENT, lorsqu’ils n’ont pas réussi à éliminer physiquement – ou mentalement -, les populations originelles qui, elles, peuplent légitimement leur pays.

La Bretagne s’est constituée – comme les autres pays, principautés et royaumes d’Europe et du monde -, par ses vertus propres, par son peuple, par ses chefs (les Rois et les Ducs), par les populations qui se sont agglutinées ensemble dans son territoire au cours des siècles, par les combats incessants qu’elle a du mener au fil des temps pour conserver son territoire et son identité, contre les Anglais, contre les Français surtout.

A partir du 12 ème siècle – comme les autres grandes Principautés européennes, NI PLUS, NI MOINS -, la Bretagne s’est  » centralisée  » politiquement peu à peu, c’est à dire a constitué un véritable Etat autour de son chef suprême, le  » Dux « , et de son gouvernement.

ELEMENTS CONSTITUTIFS DE L’ETAT BRETON. LES INSTITUTIONS BRETONNES.

Lorsqu’il a pris corps, les éléments constitutifs de l’Etat breton sont les mêmes – à peu de choses près – que ceux des royaumes et des Etats souverains de l’époque :

– La Bretagne possède une DYNASTIE. Les Ducs descendent du chef militaire Nominoé, et de son fils, le Duc et Roi Erispoé, soit en ligne directe, soit en ligne collatérale. Elle est est plus ancienne que la dynastie française (dite capétienne), de 150 ans environ (Hugues Capet est élu roi de France en 987). La dernière Duchesse qui règne d’une manière effective sur la nation bretonne  est Anne de Bretagne (1477-1514, fille de François II (1435-1488). Sa fille Claude de Bretagne, dite  » Claude de France « , ne joue même pas un rôle de figuration : le gouvernement breton ayant été dépossédé de ses prérogatives  par les Français après la mort d’Anne de Bretagne, le pouvoir est exercé par François I er (en fait, par le Chancelier de France, le cardinal Duprat). Son fils ainé, le dauphin François, couronné Duc à Rennes en 1532, n’exerce et n’exercera aucun pouvoir effectif en Bretagne.

– LE PRINCIPAL MINISTRE (ou conseiller) du prince, porte le nom de  »  Chancelier  » (titre qui est encore en usage dans certains pays, comme l’Allemagne). En Bretagne – comme dans nombre de pays voisins (l’Angleterre, la France, la Castille …), le premier ministre est souvent un évêque ou un abbé. Son rôle est parfois plus important que celui du Duc. Il en est ainsi lorsque le souverain se désintéresse de la conduite des affaires (ce qui fut le cas pour François II, le père d’Anne de Bretagne, mais non des Ducs  » autoritaires  » comme le furent Pierre Mauclerc (1213 à1337), Jean IV (mort en   ), Anne de Bretagne. Le cas de François II est spectaculaire : il n’assistait presque jamais aux séances du gouvernement, à une époque, pourtant, ou son ennemi mortel, Louis XI, tenait solidement en mains les affaires du pays voisin, la France.

– LE GOUVERNEMENT BRETON porte le nom de  » Conseil ducal « . Il est composé de  » Conseillers « , en nombre variable, dont la nomination est à la discrétion du Duc. Ce sont les ancêtres de nos ministres actuels. Avec le temps, certains deviennent  » spécialistes  » dans leur domaine (défense du Duché, relations avec les pays étrangers, diplomatie, relations avec le Saint siège, etc …).

– LE  » PARLEMENT GENERAL DE BRETAIGNE  » (plus connu sous le nom d’ « Etats de Bretagne « ), représente la Nation; il est composé de représentants des trois ordres : le clergé, les nobles, les notables de certaines villes. Faits remarquables, il est réuni tous les deux ans (voire tous les ans !); la présence des députés est obligatoire, l’absence non justifiée étant sanctionnée d’une amende, de telle sorte que l’absentéisme y est presqu’inconnu; SES COMPETENCES SONT TRES ETENDUES : ce n’est, ni de près, ni de loin, un organe figuratif : il vote les impôts (le duc ne peut les prélever que dûment autorisé); il vote les lois; IL DETIENT LE POUVOIR LEGISLATIF, même si c’est le gouvernement ducal prépare les textes, en raison de leur technicité, notamment; les lois (ordonnances,  » établissements  » ….), sont réputées être l’oeuvre, non du Duc seul, MAIS DE LA NATION ENTIERE. Le Parlement général a compétence générale : même s’il est vrai – comme dans les pseudo-démocraties actuelles, du type de la France -, que le gouvernement prend souvent des décisions importantes en  » contournant  » les Etats, ceux-ci doivent acquiescer à toutes les décisions importantes concernant la vie du pays : la guerre, la paix, les traités signés avec les puissances étrangères, etc. Il n’est pas jusqu’aux mariages des enfants et des proches parents du Duc – en raison du fait que chaque mariage est une affaire diplomatique susceptible d’avoir des conséquences considérables pour le Duché -, qui ne soient, en principe, soumis à l’approbation des représentants de la Nation.

Au 15 ème siècle, la Bretagne n’est certes pas une démocratie, mais elle en prend lentement le chemin de l’association étroite des représentants du pays aux affaires de gouvernement. La France, de son côté, s’oriente d’une manière résolue vers l’accaparement de TOUS LES POUVOIRS PAR UN SEUL : LE ROI. Dans ce pays – même s’il est loin de gouverner seul, et s’il existe des limites à son arbitraire -, le roi symbolise la TOTALITE du pouvoir : « ce que veut le Roi EST la loi ». Tous les pouvoirs émanent de lui; ceux qui les exercent, le font en son nom, et son censés le faire par simple délégation royale. En Bretagne, le gouvernement, résolument moderne déjà, est largement CONSENSUEL. la formule qui suit, traduite en français moderne, résume l’entier système, et résume la conception du pouvoir législatif :  » Acquiert la force et l’autorité de la loi, ce qui est établi ou ordonné (par le Duc) dans son Parlement, avec l’avisement ( = l’avis, le consentement) dudit Parlement, OU DE LA MAJEURE PARTIE DE SES MEMBRES  » (Morice, Preuves, II, 1654). Le DUC DE BRETAGNE n’est pas le pouvoir législatif à lui seul; il prépare la loi avec son gouvernement, la soumet au Parlement général de Bretagne, la fait approuver, et la promulgue.

– LA CHAMBRE DES COMPTES, fort ancienne, est distincte du Parlement général. Elle est sédentaire, et siège à Vannes.

– LE DUCHE POSSEDE SA JUSTICE, SON ADMINISTRATION, SON ARMEE.  Il n’existe aucune confusion dans ces domaines, avec la justice, l’administration, l’armée du royaume de France, qui sont, STRICTEMENT, distincts de ceux du Duché. Le Duc est le chef naturel des armées. Le Maréchal de Bretagne joue le rôle de ce que nous dénommons aujourd’hui le ministre des armées, qu’il dirige lorsqu’elles sont en campagne. Il existe un Président de Bretagne, qui prend figure, peu ou prou, de premier magistrat du pays.

(A défaut de lire toutes les archives publiées par Lobineau, Morice, La Borderie, Jones et autres …), il est nécessaire connaître par coeur les chapitres 7 et 9  du tome III du traité de Marcel PLANIOL, Y COMPRIS TOUTES LES REFERENCES QUE CITE CET AUTEUR. C’est le meilleur exposé synthétique – de loin – que l’on puisse trouver sur la matière, avant longtemps).

(A suivre …..).

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LA BRETAGNE, DANS SA TOTALITE, EST LA PROPRIETE INDIVISE DES BRETONS, DE NUL AUTRE. LE PAYS DOIT, DANS SA TOTALITE, LEUR ETRE RESTITUE, AU PLUS TOT, CLES EN MAINS. Les érangers, n’ont à y faire que dûment autorisés.

 PREAMBULE DU MEMOIRE REDIGE PAR LA DELEGATION BRETONNE A L’INTENTION DU CONGRES DE BRUXELLES.

(Premier extrait du livre BREIZH, CHARTE POUR LA BRETAGNE, Plouray, BP. 3, Association Bretonne pour la Culture, 56770).

Vidéo à voir au préalable : ABP TV Le docteur Mélennec présente son condensé de l’histoire de Bretagne).

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MEMOIRE PRESENTE PAR LES BRETONS ET LA BRETAGNE au Conseil de l’Europe, à l’Organisation des Nations Unies, aux Instances Internationales, en vue d’un statut conforme au droit international et aux Droits des Peuples.

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1 – LA BRETAGNE, ENVAHIE ET SUBJUGUEE PAR LA FRANCE en 1488, puis en 1491, qui fut son ennemi détesté pendant mille ans – en raison des malfaisances, qui continuent à se perpétrer au quotidien, notamment dans le domaine linguistique, culturel, politique, par le refus obstiné de transférer les compétences à ceux qui sont les plus aptes à les exercer  -, est toujours réduite au rang de nation bafouée. Le pays majoritaire, nonobstant les règles édictées par les pays européens, a tout mis en oeuvre pour effacer les traces de ses méfaits. La langue et la culture ont été anéanties, et continuent à l’être. Les Bretons n’ont pas accès à leur histoire, ni à la connaissance de ce que fut leur pays dans le passé : l’enseignement de l’histoire est toujours interdit dans les écoles; la langue, persécutée pendant un siècle et demi, non enseignée, si ce n’est d’une manière très marginale, est quasi morte; le territoire national, comme ceux de la Hongrie, du Tibet, de la Pologne …..est depuis le régime collaborationniste de Vichy, amputé de sa partie la plus riche et la plus prestigieuse, le Comté de Nantes, rebaptisé par la France, « Loire-Atlantique », appellation qui a remplacé celle de  » Loire-Inférieure « . Le reste est à l’avenant, ou pire.

2 – IL N’Y A GUERE DE CHANCES DE VOIR LES CHOSES SE MODIFIER, si l’Europe et les Institutions Européennes n’interviennent d’une manière ferme et autoritaire pour mettre fin à ce régime autocratique créé par les  » révolutionnaires  » de 1789, lesquels, dès l’origine, ont décidé, par la violence et par le crime, d’anéantir les libertés, les langues, les cultures des différentes Nations devenues captives de la France, laquelle continue à être dirigée en permanence par quelques personnes, derrière un vernis démocratique qui n’a aucune existence de fait, toutes les décisions importantes étant prises à Paris, les prétendus agents de la vie politique locale, étant tout juste réduits au rang de figurants. C’est à juste titre que les Anglais affirment que LES FRANCAIS N’ONT JAMAIS CONNU LA DEMOCRATIE.

3 – MALGRE LES DISPOSITIONS PRISES REPETITIVEMENT PAR LES INSTANCES LES PLUS HAUTES DE L’UNION EUROPEENNE, la Bretagne reste gouvernée depuis Paris, sans qu’aucune disposition significative soit prise pour assurer le transfert des compétences préconisé par l’Europe, afin de lui permettre de se gouverner au mieux de ses intérêts et des aspirations de la population.

4 – LE PRESENT MEMOIRE EST PRESENTE AU NOM DE LA BRETAGNE ET DES BRETONS, dans le but précis de faire renaître le pays, à l’image de ce qui a été réalisé au bénéfice de la Catalogne, du Pays Basque, de l’Ecosse, et des dizaines de pays qui, en Europe et dans le monde, tels la Lettonie, la Croatie, l’Irlande, la Lituanie …, ont réussi, malgré les obstacles de toute natures dressés par les les colonisateurs ou par les Etats centraux, à reconquérir leurs droits, c’est à dire leur Dignité et leur Liberté, dans le cadre des recommandations incessantes faites par l’Union Européeenne. Il est placé sous la protection des Déclarations internationales des Droits de l’homme, et de la Convention européenne des Droits de l’homme, notamment.

5 – AUCUNE INVASION, AUCUNE CONQUETE ACQUISES PAR LA FORCE n’ont jamais créé le moindre titre de propriété. LA FORCE EST LE CONTRAIRE DU DROIT : c’est en quoi, quoique fassent nos ennemis, les résultats de leurs actions seront DERISOIRES : ils sont condamnés à battre en retraite, la queue entre les jambes. Les peuples et les nations sont propriétaires indivis des pays qu’ils ont construit ensemble au fil des siècles. La Bretagne ne fait pas exception à cette règle universelle : les Bretons sont chez eux en Bretagne, à l’exclusion de tout autre peuple, avec, bien entendu, les atténuations qu’elle a seule qualité pour décider. Si un jour – ce qui est probable -, elle demande son adhésion à l’Union Européenne, elle décidera seule de le faire, après consultation de sa population. Personne ne peut prétendre tenir la plume à sa place : ELLE N’A BESOIN DE LECON DE PERSONNE. Surtout pas de ceux qui ont aboli ses Institutions, son gouvernement, ses lois, ses Libertés, son droit sacré d’être elle même, son droit de se gouverner, dans le cadre de la vie internationale dans laquelle elle entend s’intégrer.

Ce petit ouvrage est destiné, en priorité, à ceux qui ne connaissent rien – ou à peu près rien – de l’histoire de la Bretagne. Les représentants réunis à Bruxelles sont dans ce cas. Mais aussi, pour les raisons indiquées ci-dessus, la grande majorité des Bretons actuels sont totalement ignorants de ce qu’ils sont, d’où ils viennent, ce qu’est leur identité. Pour rendre la lecture aisée, la première version, qui contenait de très nombreuses références historiques, diplomatiques, juridiques, en a été expurgée. Ces références seront rétablies – avec, probablement, des citations extraites des archives bretonnes et européennes -, lors d’une deuxième édition, ou lors de la publication d’un ouvrage plus épais, s’il y a matière de le faire. La lecture d’extraits de cet ouvrage à des amis Français, a provoqué chez eux, non pas de l’agressivité, mais de la stupeur, car ils ne connaissent RIEN de l’HISTOIRE DU RATTACHEMENT DE LA BRETAGNE A LA FRANCE, et ont peine – ce qui s e conçoit -, à croire que leur pays a commis en Bretagne tant de méfaits, de si cruels, et de si inutiles. A leur intention – et à celle des Bretons lobotomisés, qui ont peine à croire ce qui est écrit, tant certains faits paraissent incroyables, il a été jugé utile d’établir, non pas une bibliographie étoffée, mais des pistes bibliographiques, généralement les thèses ou les ouvrages de référence qui, s’ils se donnent la peine de les lire, ou de les consulter, leur donneront la certitude que ce qui est écrit ici EST RIGOUREUSEMENT VRAI. Hélas !

Les Rédacteurs.

(Fin du premier extrait) (A suivre).

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CHARTE POUR UNE BRETAGNE DEMOCRATIQUE ET LIBRE, MAÎTRESSE DE SES DROITS : LA BRETAGNE DOIT, DES MAINTENANT, ACCEDER AU RANG DE NATION FEDEREE AU SEIN DE L’EUROPE .

LE CONGRES DE L’UNION FEDERALE DES NATIONALITES EUROPEENNES s’est tenu à Bruxelles du 29 septembre au 2 octobre 2009.

La Bretagne délègue toujours plusieurs personnalités à ce Congrès, qui se tient chaque année. Ces personnalités ne reçoivent, bien entendu, aucune mission des instances officielles  bretonnes, qui, comme on le sait, sont entièrement contrôlées par Paris. Elles ne voudraient d’ailleurs en aucun cas être dépendantes d’autre chose que leurs convictions, et  ce qu’elles estiment être leur devoir à l’égard de leur pays, et de leurs compatriotes, même si ceux-ci ne sont absolument pas informées du travail qui s’y fait, et des contacts qui s’y nouent.

Ces participations à ces Congrès – plusieurs dizaines de fois pour certains d’entre eux, depuis la création de la FUEN, -, ne donnent lieu à aucune rémunération, à aucun remboursement de frais : les déplacements – en avion, en train, en bateau, ou par tout autre moyen -, les repas, les frais d’hébergement (le prix d’une chambre d’hôtel atteint désormais 150 euros par nuit dans nombre de capitales étrangères), les frais d’inscription, de documentation, etc., sont entièrement et exclusivement à leur charge. Si, d’aventure, le contraire leur était proposé, pour prix de leur complaisance, c’est une réaction d’horreur qu’on provoquerait immédiatement chez eux. Certains d’entre ces délégués sont loin d’être riches. Il leur est arrivé de traverser la Méditerranée pour se rendre à ces colloques, et aussi en Italie : aucun navire de croisière breton n’a été mis à leur disposition – fût-ce pour l’ile de Malte -, pas davantage un palais vénitien pour les héberger. Tous ont cette qualité en commun : ILS N’ONT JAMAIS RAMPE,  ni collaboré, ni avili leur dignité pour des hochets, des sucre-d’orge, des pompons ou des colifichets, quoique certains, exerçant des fonctions très en vue, ont été particulièrement exposés aux coups de l’ennemi. Ils sont comme ces milliers de Bretons qui sont fiers de servir leur pays, sans être mêlés à aucune forme de compromission. Il existe encore, en Bretagne, des hommes et des femmes remplis de la seule fierté d’être fidèles à leurs principes.

Cette année, la délégation était conduite par PIERRE LEMOINE, ancien président de l’UFCE. Elle comprenait également Louis MELENNEC, juriste et historien, Marcel TEXIER, ex- président de l’OBE, M. Jean KERGREN.

La délégation bretonne a remis entre les mains des congressistes, un rapport de 48 pages, rédigé avec un soin tout particulier, par une commission de personnalités bretonnes, dont des historiens et des juristes. (Les candidats à la rédaction de ce texte n’ont pas été innombrables, attendu que l’audace de certains de ceux qui auraient pu y collaborer ne dépasse pas celle qui consiste à dresser le drapeau breton dans leur jardin, à l’abri – surtout ! -, des regards indiscrets). Le secrétaire de rédaction, coordinateur, est Louis MELENNEC, docteur en droit, diplômé d’études supérieures de droit public, de droit privé, de droit pénal, diplômé d’études approfondies d’histoire, docteur en médecine, ex-consultant près le Médiateur de la république française, et de gouvernements multiples, y compris français.

1 – AVANT PROPOS, par PIERRE LEMOINE, ancien Président de l’Union Fédéraliste des Communautés Européennes (extraits).

 » Pour la célébration de son soixantième anniversaire, l’Union Fédéraliste des Communautés Européennes (UFCE, ou FUEN, ou FUEV), a décidé de tenir son Congrès à Bruxelles, durant la session d’automne du Parlement européen.

Afin d’associer la Bretagne à cette importante manifestation, qui sera un évènement historique pour toutes les minorités, la Fondation de Bretagne a décidé de publier un résumé des évènements qui ont conduit notre pays, qui fut l’un des plus prospères d’Europe lors de son annexion par la France, à devenir une simple communauté minoritaire.

L’UFCE, rappelons-le, a été fondée par un Breton, Joseph MARTRAY, qui vient de nous quitter à l’âge de 95 ans, après une longue vie consacrée à la promotion et à la défense de la Bretagne, et de toutes les communautés minoritaires d’Europe. ……

 » Les Bretons et les Européens qui liront ces lignes, pourront juger librement et avec sérénité, CE QU’ILS N’ONT JAMAIS PU FAIRE JUSQU’A CE JOUR, ayant appris dans les écoles et dans les universités, une HISTOIRE REVISEE, TRONQUEE, FALSIFIEE, qui leur a VOLE LEUR PASSE PRESTIGIEUX; mais aussi parce que la « pensée unique », qui sévit en France, soutenue par une presse qui n’a RIEN COMPRIS A CES ABOMINATIONS QUE SONT LES TOTALITARISMES,  ainsi que dans toutes ses possessions, les empêche d’accéder à la vérité ……… »

LA BRETAGNE EST-ELLE VIABLE, AU PLAN INTERNATIONAL, EN TANT QU’ETAT ET EN TANT QUE PAYS SOUVERAIN OU INTEGRE DANS L’EUROPE ?

 » Après de (très) nombreuses exactions de toutes natures, manoeuvres politiques, massacres de populations qui seraient aujourd’hui considérés comme des génocides, et seraient condamnés par une cour pénale internationale, après une guerre française, perdue par les Bretons contre une armée supérieure en nombre, levée par la France, comportant plusieurs milliers de mercenaires, mais aussi après le mariage forcé de l’héritière légitime du Duché souverain, alors qu’elle était l’épouse du Roi des Romains, fils de l’Empereur du Saint Empire Romain Germanique, la Bretagne fut ANNEXEE….

Malgré cette annexion, traitée en colonie, exploitée, appauvrie par l’effet des politiques désastreuses de l’Etat « tutélaire », écrasée d’impôts démesurés – et illégaux -, enserrée dans une règlementation absurde, toile d’araignée qui paralyse toutes les initiatives, étouffe l’économie ………, quel est le poids de la Bretagne en Europe ?

Une Bretagne Libre est-elle viable ?

C’est une sottise essentiellement française de prétendre, ridiculement, qu’elle ne l’est pas. Les arguments ne manquent pas à ceux qui, ignorants du problème, ou ne voulant pas le  connaître, s’accomodent de la situation actuelle, parce qu’ils en tirent profit, parce qu’ils ont peur, parce qu’ils manquent de courage, parce qu’ils sont INCOMPETENTS, ou pour toute autre raison ….: les Bretons qui demandent l’émancipation de la Bretagne seraient à contre-courant de l’histoire, qui veut que les Etats s’associent et se regroupent, au lieu de se disperser;  la Bretagne est trop exigue, au regard des vastes espaces géo-politiques qui se partagent la planète; elle est trop peu peuplée ………  »

(Voir : Pierre Le MOINE, Google. Essayer de trouver la vidéo de l’intervention de Pierre LEMOINE au Congrès, sur ABP : armez vous d’ingéniosité).

(Un chapître entier sera consacré en temps et en heure au thème :  » La Bretagne, Pays à part entière dans le monde plural d’aujourd’hui).

2 – CHARTE POUR UNE BRETAGNE DEMOCRATIQUE LIBRE. RAPPORT SUR LA DESTRUCTION METHODIQUE DE LA BRETAGNE, DANS TOUTES SES COMPOSANTES, PAR LE PRETENDU  » PAYS DES DROITS DE L’HOMME « .

(Voir sur ABP la vidéo consacrée à la présentation de ce rapport par Louis MELENNEC lors du Congrès; idem : armez vous de patience pour la trouver !).

Le mémoire se présente sous la forme d’un opuscule de format réduit, du type « livre de poche ». Sa couverture figure la statue de la Liberté, tenant le drapeau breton, Gwenn ha du, entre les mains. Il est intitulé : BREIZH, BRITTANY, DIE BRETAGNE. Lorsqu’on aura pris connaissance de son contenu, on comprendra pourquoi le français a été évité dans le titre qui a été retenu par les auteurs.

Il ne faut pas s’y tromper : peu volumineux, il est majeur par son contenu, qui a la densité du plomb. Les « traités » qui visent à être »complets », pour indispensables qu’ils soient, sont toujours illisibles, à raison des faits innombrables qui y sont relatés : ce sont autant d’arbres, qui dissimulent la forêt; au bout de cinquante pages, perdu ou lassé de ce labyrinthe inextricable, le lecteur téméraire abandonne la lecture; le plus souvent, il n’y reviendra plus.

L’ouvrage dont il s’agit ici contient tout ce que les Bretons doivent connaître de leur histoire – dans les relations de leur pays avec la France, principalement -, pour tout comprendre. Toute maison repose sur ses fondations; les fondations des nations et des peuples sont leur histoire. Sans histoire commune, il n’y a ni peuples ni nations; la France le sait bien, qui a enseigné SON histoire aux Bretons pendant plus de deux siècles, et a férocement scotomisé l’histoire de la Bretagne : mais cette greffe cérébrale, pièce maîtresse du décervelage dont elle s’est rendue responsable, est en train d’échouer : le cerveau breton est en train de rejeter ce greffon tout à fait inopportun et malséant.

Le rapport comporte cinq parties :

1 – La première traite des émigrations bretonnes en Armorique, de l’antériorité des Bretons dans cette partie de l’Europe que les Romains dénomment « La Gaule », des conflits violents dans lesquels le peuple Breton et les Francs (plus exactement les peuples qu’ils ont soumis, puisqu’ils ne représentent, eux-mêmes que 0,5 pour 100 de la population de cet espace  » géo-politique « , des victoires décisives des Bretons sur les Francs au 9 ème siècle, des rois Nominoé, Erispoé, Salomon.

2 – La seconde traite de la constitution progressive de l’Etat breton, non comme vassal du « royaume » du roi des Francs », puis du « roi de France « , en aucun cas dans une situation de « subordination « , mais d’alliance féodale entre deux princes dont l’un,  » primus inter pares  » (= premier entre ses pairs »), est seulement plus puissant que l’autre.

3 – La troisième traite des invasions de la Bretagne, de l’asservissement du Pays par  la France, du faux  » traité d’Union perpétuelle  » (!) de la Bretagne et de la France, prétendument concrétisée par une loi française (= un « Edit), promulguée par un Etat étranger, sans aucune consultation de la Bretagne.

4 – La quatrième traite du désastre de 1789, de la répression féroce exercée en Vendée et en Bretagne, de l’imposture française et de sa nouvelle religion d’Etat, de la destruction non consentie de la Bretagne en tant qu’entité politique, de sa phagocytose forcée par la France, de sa destruction en tant que Nation, de l’assassinat organisé de la culture et de la langue, de la destruction des esprits et du sentiment d’identité par un lavage abominable des cerveaux, de la réduction de l’homme breton au rang d’animal, de l’interdit jeté sur l’histoire de Bretagne (la vraie), de la névrose d’acculturation, de l’amputation du territoire national (de 1941 à aujourd’hui).

5 – La cinquième partie est consacrée, en termes particulièrement vigoureux, à une CHARTE POUR LA BRETAGNE, celle-ci étant rédigée EN STRICTE ET ABSOLUE CONFORMITE avec le Droit international, les Principes généraux du droit, les Déclarations Universelles – celle de 1789 exclue, comme n’étant pas appliquée -, les Conventions internationales, la Convention européenne des droits de l’homme.

Cette partie formule un programme politique, pour la Bretagne future – pour les Bretons QUI L’ESTIMERONT CONFORME A LEURS ASPIRATIONS, la liberté d’opinion de chaque breton ayant valeur de religion pour les auteurs de ce mémoire, qui ne s’expriment qu’au nom de ceux qui pensent comme eux, TOUS ETANT LIBRES DE LEURS CHOIX POLITIQUES, dans le cadre de la future démocratie bretonne. La future République-Duché de Bretagne sera particulièrement rigoureuse quant à la définition des Libertés publiques, fondées sur le respect des êtres humains. Ce ne sera pas par rapport à d’autres pays qui violent quotidiennement les principes dont ils se prétendent les inventeurs, mais en référence aux droits légitimes de tous les humains, sans exception.

Au delà de ses frontières, on ne verra pas la Bretagne, au motif que jadis ses rois étendirent leur souveraineté sur ces territoires, tenter de coloniser l’Anjou, la Sarthe, le Cotentin. Les grotesques pourront venir prendre des cours élémentaires dans nos Universités. S’ils ne comprennent pas, la République leur offrira – aux frais des contribuables -, un superbe bonnet d’âne.

……………………

Ce mémoire est destiné – notamment – à permettre aux Bretons qui ignorent encore leur identité, ce qu’ont été leurs ancêtres, ce qu’ils sont, ce qu’ils seront, à retrouver l’usage d’une parole LIBRE, et à exprimer SANS AUCUNE FORME DE CRAINTE ce qu’ils pensent et ce qu’ils ressentent. Certains le font, en adhérant à des formations politiques encore restreintes, mais qui, conduites dans le cadre des principes généraux du droit, et dans le strict respect d’autrui, doivent normalement prendre la relève du système actuel, qui repose tout entier sur le clientélisme, et sur les avantages qu’il procure à ceux qui broutent dans ce pré. Les auteurs souhaitent que les élections futures les éliminent de la scène, comme étant responsables de la situation actuelle, notamment au plan linguistique et territorial.

Ce  rapport a plus qu’ ébranlé ceux qui l’ont lu, ou ceux qui en ont entendu les principaux extraits. Personne ne pouvait imaginer que le pays qui se présente partout comme « l’inventeur » des droits de l’homme, ait pu se rendre responsable de pareilles cruautés, de pareilles barbaries.  Les 115000 personnes assassinées en Bretagne du sud (cette région actuellement dénommée  » Loire Atlantique « , le Comté de Nantes, en Réalité), et en Vendée, la mise à mort de milliers d’innocents noyés dans la Loire, sous les directives du sinistre Carrier, les horreurs abominables commises sur des êtres humains par les soldats des armées françaises, sous les ordres de leurs généraux, commanditées de Paris ……….

Ce rapport est destiné à avoir un grand retentissement. Ceux qui se sont rendus à Bruxelles, pour le porter à la connaissance des très nombreux représentants des minorités nationales européennes, espèrent qu’il sera mondial. Le crime de génocide culturel et linguistique commis en Bretagne, ne peut plus rester dissimulé. Il faut que l’on sache partout que c’est pire qu’un lavage des cerveaux qui s’est accompli en Bretagne : c’est une trituration des têtes, un abaissement monstrueux des individus, qui a abouti à une névrose collective, une honte de soi, que tous les membres de la délégation, âgés de plus de 65 ans ont connu dans leur enfance. Les jeunes, par bonheur, en sont sortis : la persécution culturelle, en effet, s’est atténuée à partir de 1940; elle a cessé, approximativement, après 1950.

Les Bretons pourront-ils pardonner ? Les plus anciens, ceux qui ont vécu cette époque, ne le feront pas. On comprendra pourquoi en lisant ce texte terrible, terrifiant même dans ses passages les plus durs.

LES EXEMPLAIRES RESTANTS peuvent être commandés en écrivant à L’ASSOCIATION BRETONNE DE CULTURE, Boite postale 3, PLOURAY (56770). Joindre un chèque de 9 euros (soit 6 euros plus 3 euros pour les frais de port).

INITIATION URGENTE DES POLITIQUES. Quoiqu’il ne fasse aucun doute que cet ouvrage soit déjà entre les mains de la classe politique, les lecteurs gagneront à l’adresser, en original ou en copie, aux maires des villes bretonnes – de Nantes en particulier -, et aux membres du Conseil régional de la région dénommée « des pays de la Loire », à son président notamment.

Il est temps qu’ils commencent leur initiation à l’histoire de la Bretagne indépendante, et de la Bretagne envahie, puis soumise contre son gré. Ce livre expose les origines du problème brito-français, son fondement, et pourquoi, quoiqu’on fasse, il évoluera comme les contentieux de l’Ecosse et de l’Angleterre, de la Catalogne, du Pays Basque, et de la Castille, QU’ON SOIT D’ACCORD OU NON : un peuple, anesthésié pendant des siècles, se réveille, et se met en marche; cette « déferlante » ne peut plus être arrêtée. Dans le domaine de l’histoire, les mensonges n’ont qu’un temps. Des Bretons se sont rendus à Bruxelles au Congrès des Minorités Nationales pour lever les tabous : c’est fait, et  c’est DEFINITIF.

La volonté – non pas seulement l’ambition – des auteurs de ce mémoire est ferme, claire, nette : la vérité étant maintenant rétablie, la Bretagne doit réapparaître, avec fierté là où est la seule place qui lui revient : LA SCENE INTERNATIONALE. C’est dans ces termes que le problème doit se résoudre; le rétablissement de l’intégrité territoriale, la renaissance et l’expansion de la langue, font partie de ce problème global; ce sont des composantes capitales, mais qui ne sont pas des fins en soi. La Bretagne doit se concevoir comme un pays souverain à part entière, avec tout ce que celà comporte. Le temps des comptes viendra ensuite.

Une deuxième édition est envisagée, dans les délais usuels.

EDITION DES CHAPITRES DE L’OUVRAGE. Plusieurs chapitres seront publiés, dans l’ordre, de semaine en semaine.

PROCHAIN EPISODE : APPEL DES BRETONS AUX INSTANCES EUROPEENNES ET AUX ORGANISATIONS INTERNATIONALES : Discours préliminaire au Congrès de la FUEN à BRUXELLES.

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LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT VIOLES CHAQUE JOUR, CHAQUE HEURE, CHAQUE MINUTE, AUX DEPENS DE LA BRETAGNE, NATION TRES ANCIENNE, PAR QUI L’ON SAIT.

Beaucoup de Bretons pensent que la France n’est coupable, quant à la liberté de parler et d’enseigner leur langue, que depuis que les pays Européens ont adopté à Srasbourg la désormais fameuse Charte des langues minoritaires, en 1992. Jusqu’alors, elle n’était répréhensible que du péché d’ignorance, beaucoup moins grave.

Voici une nouvelle révélation, pour beaucoup de lecteurs, que je trouve personnellement horrible.

La monarchie française n’avait pas eu, à proprement parler, de politique linguistique. Il est vrai que le français, langue du roi, de la cour, de l’administration centrale, avait tout naturellement eu tendance à diffuser dans le royaume de France – comme dans tous les autres pays du monde, qui ont construit leur identité autour de la famille de leurs souverains, et adopté leur langue. L’ idiome français était devenu la langue de l’élite cultivée, de la noblesse,  de la bourgeoisie, du monde des affaires, de tous ceux qui, en rapport avec le reste du pays, avaient nécessairement besoin d’un instrument linguistique commun pour communiquer entre eux.

Mais celà ne touchait qu’une partie peu importante de la population du « royaume » de France. Lors de la « révolution » de 1789, on dénombrait une trentaine de langues différentes en France. Jamais la monarchie française, malgré ses évidents défauts, n’avait eu l’idée stupide de persécuter les sujets du roi à cause de leur langue. Cette invention EFFRAYANTE et LAMENTABLE, sous produit et scorie de l’esprit humain, est l’oeuvre de la géniale « révolution » des Droits de l’homme : au nom de principes bêtes autant que méchants, les sujets du roi, devenus des citoyens français, furent contraints, dans les conditions que l’on sait, d’adopter l’idiome français, baptisé de noms divers, dont les plus sots furent ceux de « langue nationale « , et de langue de la liberté (LA LANGUE DE LA LIBERTE ! ! ! Il faut OSER le dire, quand même ! Les pauvres Français méritaient-ils qu’on écrive de telles conneries en leur nom ? ? ? ).

(Nota bene. Pour répondre à une aimable question d’un lecteur, je ne suis pas monarchiste. Membre du Modem, tout simplement. Cependant, je partage assez largement cette opinion que l’on prête à Georges Pompidou :  » La plus grande C…. que les Français ont faite , est d’avoir aboli la monarchie « . De fait, les monarchies européennes sont bien loin d’égaler, parmi leurs abominables forfaits que d’aucuns leur reprochent,  les 100 millions d’assassinats de victimes innocentes que le marxisme peut revendiquer à son mirifique tableau de chasse. J’ai beau ne pas être aussi intelligent que M. Mélenchon – loin s’en faut, s’pas ? -, je n’ai aucune peine pour classer, dans l’ordre des génies politiques, la reine mamy Elizabeth II très loin devant Jacques Chirac. C’est vous dire, quand même, si je suis honnête !).

……………………………

Le chemin inverse – la reconquête par les individus du droit de parler la langue de leurs ancêtres – a été particulièrement laborieux. Ce processus, qui est exactement la négation de ce que les « révolutionnaires » – pas géniaux du tout -, ont cru devoir imposer, est assez avancé dans de nombreux pays. La France est LAMENTABLEMENT retardataire, comme on va le voir. Le monde entier a découvert que c’est un doit sacré pour les êtres humains, de parler l’idiome de leurs ancêtres. LA FRANCE, géniale en tout : NON ! En Bretagne, la langue, ASSASSINEE, est quasi morte.

A l’intention de ceux qui, couchés sur le sol, sont restés des esclaves Bretons, il est demandé de lire les textes capitaux reproduits ci-après, à haute voix dans les conseils municipaux, les conseils départementaux, le conseil régional. Ces textes sont  à afficher dans les mairies, dans les écoles,  partout ou celà sera nécessaire, y compris les lieux de culte.

Il est tout à fait inutile de les communiquer à vos députés et à vos sénateurs : ils ne sont pas là pour celà : la liberté de parler la langue bretonne, de l’enseigner, de la transmettre, NE LES CONCERNE PAS; CE N’EST PAS LEURS OIGNONS : on ne les paye pas pour celà.

I – ATTEINTES GRAVISSIMES AU DROIT DES NATIONS D’AVOIR LEUR LANGUE, LEUR CULTURE, ET DE LES TRANSMETTRE.

1961. CONSEIL DE L’EUROPE. RECOMMANDATION 285 RELATIVE AUX DROITS DES MINORITES NATIONALES. (Assemblée consultative du CONSEIL DE L’EUROPE, texte adopté par l’Assemblée le 28 avril 1961; discussion par l’Assemblée le 28 avril 1961; voir Doc. 1299, rapport de la commission juridique).

 » Les personnes appartenant à UNE MINORITE NATIONALE ne peuvent être privées du droit, EN COMMUN avec les autres  membres de leur groupe, et dans les limites assignées par l’ordre public, d’avoir leur propre VIE CULTURELLE, d’employer LEUR PROPRE LANGUE, d’OUVRIR DES ECOLES qui leur soient propres, de recevoir l’enseignement dans la langue de leur choix, ou de professer leur propre religion. »

Ce texte fait partie DU DROIT INTERNATIONAL. Nul ne peut y faire obstacle, sans se mettre au ban du droit et des Nations CIVILISEES. Ces normes ont valeur juridique supérieure aux droit nationaux, à plus forte raison retardataires.

Le principe de responsabilité, en droit international, est UNIVERSEL. Quiconque viole ces dispositions fondamentales, qui font partie des droits sacrés de TOUS LES ETRES HUMAINS, engage sa responsabilité. Cette règle ne connaît aucune exception.

1966. DECLARATION SOLENNELLE DE L’UNECO.   …..

1975. ACTE FINAL D’HELSINKI.

 » Les Etats participants reconnaissent la contribution que les minorités nationales ou cultures régionales peuvent apporter à la coopération entre eux dans différents domaines de la culture, se proposent, lorsqu’existent sur leur territoire de telles minorités ou cultures, et en tenant compte des intérêts légitimes légitimes de leurs membres, de faciliter cette contribution. »

1990 : ACTE FINAL DE LA CONFERENCE SUR LA SECURITE ET LA COOPERATION EN EUROPE (CSCE) DE COPENHAGUE. Droits des personnes appartenant à des minorités nationales.

– 1 – Utiliser librement leur langue MATERNELLE tant en public qu’en privé … (à suivre).

 »

1992. CHARTE EUROPEENNE DES LANGUES DITES  » REGIONALES  » OU « MINORITAIRES  » (Strasbourg, 5 novembre).

 » Le droit de pratiquer une langue dans la vie privée et publique constitue un droit imprescriptible.

La protection des langues régionales ou minoritaires historiques de l’Europe dont certaines risquent, au fil du temps, de disparaître, contribue à maintenir et à développer les traditions et la richesse culturelles de l’Europe « .

II – INTERDICTION PEREMPTOIRE DE S’EMPARER DES TERRITOIRES DES MINORITES NATIONALES, DE LES MODIFIER, DE LES RETRECIR, ET AUTRES MANIPULATIONS, AUX FINS DE DESINTEGRATION ET D’ASSIMILATION FORCEE.

Les Instances Européennes (Conseil de l’Europe, CPLRE …) ont promulgué des textes interdisant aux pays dominants de  » triturer  » les territoires historiques des nations et peuples dits  » minoritaires « , à plus forte raison s’ils sont chez eux depuis plus de dix siècles comme les Bretons, et si les dominants se sont constitués, tardivement, par la conquête et autres procédés.

(Le Président Le MOINE fait observer que les Bretons ne connaissent pas ces textes, et, qu’en toute hypothèse, ils ne s’en servent pas. Réponse provisoire du bon docteur : tant que les Bretons s’obstineront à constituer des milliers de groupuscules, de 4 ou 5 personnes au plus – avec autant de petits chefs à leur tête -,  tant qu’ils refuseront de parler courtoisement à leurs adversaires, tant qu’ils seront incapables de voter ensemble pour des propositions constructives, ils ne pèseront D’AUCUN POIDS NI AU PLAN JUDICIAIRE, NI AU PLAN POLITIQUE. Dans l’état présent des choses, ils ont une appétence marquée pour être maintenus dans leur statut d’esclaves volontaires).

1990. CONSEIL DE L’EUROPE, RECOMMANDATION 1134 RELATIVE AUX MINORITES.

(A suivre ….  les condamnations féroces de la France par les ONG., l’ONU …..).

Rappel : L’ouvrage présenté à Bruxelles les 29, 30 septembre : « Breizh : Charte pour l’avenir de la Bretagne; La Bretagne doit accéder dès maintenant au rang de nation fédérée au sein de l’Europe  » est encore disponible à l’Association bretonne de culture, boîte postale 3 (56770), PLOURAY, au prix de 9 euros , port compris. Quelques exemplaires sont encore accessibles.

III – ATTEINTES GRAVES AUX PRINCIPES FONDATEURS DE L’EUROPE,  VISANT A PROMOUVOIR L’AUTONOMIE CULTURELLE, ADMINISTRATIVE, ECONOMIQUE DES REGIONS, NOTAMMENT CELLES QUI, NATIONS AUTHENTIQUES, ONT ETE ANNEXEES PAR LA FORCE.

1978. DECLARATION DE BORDEAUX. CONVENTION DU CONSEIL DE L’EUROPE SUR LA REGIONALISATION (Strasbourg, 30 janvier – 1er février 1978).

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ANNE DE BRETAGNE. SON OEUVRE MAÎTRESSE : LE TRAITE DU 7 JANVIER 1499, QUI GARANTIT L’INDEPENDANCE DE LA BRETAGNE, ET QUI EST TOULOURS EN VIGUEUR EN DROIT INTERNATIONAL .

I – LA BRETAGNE, PUISSANCE EUROPEENNE SCHIZOPHRENE.

La Bretagne, à l’heure ou nous écrivons, vit sous un régime qu’on qualifie de schizophrène.

– En 1488 et en 1491, ELLE A SUBI LES INVASIONS de la soldatesque française, extrêmement destructrices. Si nous répétons celà pratiquement dans chaque article, c’est parce que, in fine, celà va entrer définitivement dans les têtes, et que celà conditionnera l’avenir, à coup sûr. Un pays qui en a envahi un autre n’a rien à y faire, s’il n’y est pas désiré. L’Allemagne a envahi la France : elle en a été chassée; la Prusse, la Russie, l’Autriche, ont dévoré la Pologne : celle-ci a été reconstituée ……Les nations impériales européennes ont conquis d’immenses territoires en Afrique, en Asie, en Amérique : leurs empires se sont écroulés. Que va-t-il advenir en Bretagne?  Du fait des politiques actuels, RIEN, assurément. Mais les Bretons – l’Europe les y invite, qui veut rebâtir le continent non sur les exactions passées, mais sur des fondations solides, détiennent les clés de leur avenir : qu’ils chassent donc ceux qui, par leur passivité et leur complicité ont laissé les choses en arriver là, et qu’enfin ILS S’UNISSENT sur un programme commun, et en confient, cette foi avec fermeté, la réalisation à ceux qui s’en réclament, et ont la capacité de le mettre en pratique. Le programme commun EXISTE – il s’agit, ni plus ni moins que d’appliquer le DROIT INTERNATIONAL EN BRETAGNE; la volonté des Bretons est dispersée en myriades de petites associations absurdes, incapables de dialoguer, ne serait-ce qu’une fois, ALORS QUE TOUT LE MONDE EST D’ACCORD SUR L’ESSENTIEL. Ce phénomène relève de la pathologie franche : il est temps d’en sortir, celà serait si facile si chacun y mettait un peu du sien.

– EN 1532, PAR L’EFFET D’UNE PITRERIE D’ALLURE PSEUDO JURIDIQUE, la France a promulgué, osant intituler un tel document « Traité d’union perpétuelle de la France et de la Bretagne », en réalité un texte IMPOSE, RESOLUMENT NON CONSENTI ni par la Nation ni par ses représentants …

NOTA BENE : ce chapître a été « salopé  » 7 fois. Je connais les Français : ils ne sont pas assez salauds pour celà . Ca sent, à plein nez, l’esclavage breton, le « rampisme », les corbeaux. merci de vous mettre en chasse, et d’identifier les êtres pseudo-humains qui tombent si bas. On leur a trouvé un nom : LES ESCLAVES BRETONS.

– En 1789, année fameuse dont beaucoup de Français commencent à savoir que la  » Révolution « , érigée en Déesse des peuples autoritairement  » scotchés  » les uns aux autres sans jamais avoir été consultés (les Bretons, les Basques, les Alsaciens, les Lorrains, les Corses …..oh là là !), baptisés « nation française », travestie, déformée, réduite à une prétendue  » Déclaration des Droits de l’homme « , qui n’a jamais été appliquée (les Bretons attendent toujours que le droit sacré d’enseigner leur langue, de transmettre leur culture, de maîtriser leurs programmes scolaires et universitaires, de se gouverner eux mêmes, de décider de sa politique économique – voire de leur politique étrangère, si TELLE EST LEUR VOLONTE – de reconstituer leur territoire national, et tant d’autres droits qui figurent dans les déclarations de l’ONU, la Convention Européenne des droits de l’homme, les Conventions internationales.

……………………….

La Bretagne vit donc sous un double régime, en quoi elle est bien, en effet, schizophrène :

– DANS LES FAITS, ELLE EST ENTIEREMENT GOUVERNEE DEPUIS PARIS, c’est à dire privée de ses droits naturels à se gouverner elle-même; les « politiques » locaux, pour l’essentiel, font de la figuration, n’étant associés à aucune décision de portée nationale (nationale bretonne, s’entend), surtout pas en matière de rétablissement de l’intégrité du territoire, ni de l’attribution à la Bretagne, comme l’exige le pacte Européen, le pouvoir de se gouverner. (De source STRICTEMENT SURE, le gouvernement (français) actuel veut RECENTRALISER  » l’hexagone « , en aucun cas le décentraliser : rêvez Bretons, car tel est votre sort de poètes depuis toujours; votre pays a fourni de grands hommes de lettres (Chateaubriand, Victor Hugo, etc.), mais vos politiques à ce jour, n’ont guère brillé; savez vous que, de son temps, notre compatriote René Pleven, totalement oublié, fut président du conseil des ministres (français, bien sûr) très brave homme au demeurant, était surnommé dans les milieux gouvernementaux  » le menhir mou » (voir Google) ? Par bonheur, les gazettes annoncent à grand cri une nouvelle réunion chez Le Divellec ! Attendez vous à un nouveau feu d’artifice ! Réservez vos places ! L’époque contemporaine compte, par bonheur, d’authentiques exceptions. Par exemple Marie-Lou, qui a tant oeuvré pour la réunification et l’enseignement de la langue bretonne (v. Google : mélennec marie lou), et Le Drian, l’homme aux quarante bourses scolaires destinées à remplacer la disparition de ….. 20000 locuteurs par an (v. ABP), opération gratifiée dans la presse bretonne comme un coup de génie. Mânes de Nominoé et d’Anne de Bretagne, REVEILLEZ VOUS !).

– En droit, les Traités VALABLEMENT CONCLUS ENTRE PUISSANCES SOUVERAINES étant valides TANT QUE CES PUISSANCES, de leur pleine, entière, libre volonté, ne les ont pas abrogés, ou modifiés, la Bretagne est, au plan international, toujours placée sous le régime librement voulu par la Duchesse souveraine Anne de Bretagne, et son cousin et mari Louis XII, roi de France, lors de leur mariage, en janvier 1499, au Château NANTES (voir Morice, Preuves III p.  ) capitale politique indiscutable de la Bretagne : EN DROIT – il ne faut en aucun cas confondre le FAIT et LE DROIT – ELLE EST JURIDIQUEMENT UNE PUISSANCE SOUVERAINE ; (désolé, messieurs les Rennais, rien ne vous interdit d’espérer que la future Bretagne possède DEUX CAPITALES : du temps de la liberté de la Principauté Haute et Noble (ainsi la désignait-on !), les Ducs avaient leur résidence principale à Nantes, mais c’est dans la cathédrale de Rennes que la couronne souveraine était placée sur leur chef, au cours d’une cérémonie aussi impressionnante que celle de Westminster pour les Anglais, accessoirement de celle d’Amiens pour les Français).

C’est de quoi nous allons reparler. Lecture préalables : ABP, mélennec,  conférence faite à Vannes en mars 2006 (vidéo). (Signaler au webmaster que cette vidéo, quoique non fantomatique, est archivée d’une manière telle qu’elle est INTROUVABLE, même par celui qui l’a faite !).

………………………………………………

II – L’OEUVRE MAJEURE D’ANNE DE BRETAGNE, HEROINE DE SON ETAT, EN FAVEUR DE LA LIBERTE DE SON PAYS.

1 – LES MARIAGES D’ANNE DE BRETAGNE.

Anne de Bretagne, on le sait, a été  » la fiancée de l’Europe « (voir Google : les fiancés d’Anne de Bretagne). Comme avant elle Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, surnommé  » le Grand Duc d’Occident « , à raison de sa richesse, de son opulence, des nombreuses principautés dont il était le souverain, elle a été l’héritière la plus riche d’Europe, la plus convoitée pour cette raison, mais aussi parce que la Duché de Bretagne était, d’une manière unanime, considérée comme la plus belle de la Chrétienté. (A l’époque, le mot Duché est plus souvent un féminin qu’un masculin). C’est à Bernard Quilliet, ex-professseur à Paris VIII, que l’on doit la phrase : « Louis XII était amoureux non de la Duchesse, mais du celtique Duché, qui avait de beaux yeux  » (citation de mémoire, non littérale). (Quilliet, breton, est l’auteur d’un portrait de la Duchesse extrêmement partial, dont je lui ai fait reproche vertement, parce qu’un historien ne doit dire que ce qu’il pense être la vérité, et non projeter ses fantasmes sur les personnages qu’il décrit; réponse, qui en dit long :  » Si j’avais su que j’allais faire tant de peine à tant de personnes, je n’aurais pas écrit ce que j’ai écrit « ; ma réplique a été cinglante :  » Vous n’avez, en votre qualité d’historien, ni à faire de la peine, ni à faire plaisir à quiconque : la vérité doit vous suffire « ).

Il n’est pas exact qu’Anne ait été mariée en première noces au SIEUR D’ALBRET, ce personnage considérable, descendant des Ducs de Bretagne, proche parent de François II (et de ses filles Anne et Isabeau), ainsi que des principaux nobles de la Cour (v. Alain d’Albret sur Google). Des historiens qui réécrivent l’histoire, affirment que si ce mariage s’était fait, la Bretagne eût été sauvée. Celà procède de la même intention que si dessus : réécrire l’histoire, même si c’est de la pure science fiction à rebours, pour se consoler d’un chagrin qui est encore présent chez ceux qui connaissent le passé malheureux de leur pays (je ne pense pas que madame Morvan entre dans cette catégorie, quoique je lui trouve des circonstances atténuantes, pour avoir été mêlée à la médiocrité contemporaine de certains universitaires). Ceci étant, il est en effet exact que si Anne de Bretagne avait épousé d’Albret, le sort de la Bretagne eût été vraisemblablement différent : elle aurait eu, sans doute, les moyens de gagner la guerre. Mais elle est morte et enterrée depuis 1514; il est trop tard pour refaire son mariage; j’expliquerai plus tard – si le temps le permet, bien entendu -, pourquoi ce mariage fut impossible. (Je connais assez bien le personnage d’Albret, pour avoir été invité par les Béarnais pour conférer sur lui ( en 2008), dont le fils devint roi de Navarre, par son mariage avec la reine régnante de ce petit royaume. Je l’ai visité et exploré de fond en comble pour mieux savoir ce qu’était un royaume médiéval, du temps des invasions de la Bretagne par la France).

Le premier mariage d’Anne a été célébré en décembre 1490, à Rennes, avec MAXIMILIEN D’AUTRICHE, fils de l’Empereur du Saint Empire Romain Germanique, roi des Romains depuis 1486, appelé par son élection à succéder à son père, et à conférer son titre à son épouse, destinée, donc à devenir Impératrice, si la France n’avait, par les armes, violemment interrompu le cours de l’histoire. On connait assez en détail les circonstances de ce mariage, célébré par procuration – c’est à dire par l’effet d’un mandat confié à cette fin à quatre ambassadeurs du roi des Romains, celui-ci étant absent, procédure tout à fait courante pour les mariages princiers et royaux  de ce temps – que la Cour de France a tenté, en vain de dissimuler, probablement – comme celà est fréquent à l’époque -, par la destruction des archives.

Il a été de bon ton, à l’époque, compte tenu des circonstances invraisemblables de ce mariage, d’en nier la validité, la Duchesse ayant été contrainte, absolument contre son intime volonté et son intime conviction, mais néanmoins consentante par la force des choses – la force des choses se résumant à L’INTERET SUPERIEUR DE LA BRETAGNE -, de contracter avec le roi de France Charles VIII un an plus tard, en décembre 1491.

Je vais lever d’une manière ferme un débat qui court toujours, cinq siècles et demi plus tard, et qu’il faut enfin refermer : le mariage d’Anne de Bretagne avec Maximilien a-t-il été valide juridiquement, ou a-t-il été une simagrée ? Les théologiens et les juristes du temps en ont âprement discuté. On connaît la phrase de Commynes :  » J’en ai parlé avec de nombreuses personnes informées; certains m’ont répondu que oui; d’autres m’ont répondu que non » (citation de mémoire, non littérale). La vérité est que chacun étant couché devant son Maître – comme aujourd’hui nos politiciens -,  les français se sont prononcés en faveur de Charles VIII, les Allemands en faveur de Maximilien.

Les données juridiques du problème – abstraction stricte étant faite de tous les arguments politiques, qui ont été déterminants dans cette affaire -, sont relativement simples.

Ce n’est certes pas la « Grande Révolution des Droits de l’Homme » – la Française, celle de 1789 -, qui a contribué à conférer aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes (un humoriste a dit, d’ailleurs, que si l’article premier de la célèbre Déclaration, a affirmé haut et fort que « tous les hommes naissent libres et égaux en droit  » – ce qui était, en ce temps là, une aimable galéjade, nul n’a jamais prétendu que les femmes fussent des hommes; d’où on peut en déduire …. etc, CQFD !). Les débuts de l’émancipation de la femme doivent beaucoup au christianisme.

En matière de mariage, il est exact qu’à l’époque dont nous parlons, il est de pratique courante de marier des enfants de quelques années seulement, voir à peine nés. Les cas de promesses de mariages AVANT LA NAISSANCE DES IMPETRANTS est même courante ( « s’il te naît un fils, et que ma femme me donne une fille, nous nous engageons solennellement à les marier « , lit-on, en substance, dans de nombreux actes !!!).

( A suivre ).

UNE PETITE ANECDOTE, pour détendre l’atmosphère. Dans les circonstances les plus tragiques, l’humour permet de survivre : il ne faut pas s’en priver, même si ce n’est pas une vertu bretonne.

Voici ce que m’ écrit, il y a quelques mois, un correspondant dont je ne cite pas le nom (pour cause de trouille bretonne, car il risquerait de me prendre à parti, là ou il ya seulement matière à rire) :

 » Ah ! Si la Bretagne devenait indépendante, nous serions gouvernés par des Bretons !

Marquant une pause, et reprenant son souffle :  » QUEL FOUTU BORDEL CE SERAIT  ! ! !  »

Il ajoute :  » MAIS QU’EST-CE QUE CA NOUS FERAIT DU BIEN ! ! !  »

Celà me rappelle l’histoire du psychiatre. Parcourant la cour de son hôpital, il avise l’un de ses malades, qui se livre à une occupation peu ordinaire : il se donne des coups de marteau sur la tête !

Le psychiatre, interloqué :  » Que vous arrive-t-il donc, mon bon ? Pourquoi vous faire du mal à ce point ?

Le malade, avec conviction :  » Ah ! Docteur ! Si vous saviez COMME CA ME FAIT DU BIEN LORSQUE J’ARRETE ! « .

Association d’idées : J’ai beaucoup fréquenté le Maroc. Entre autres choses, j’ai été consulté officiellement, il y a longtemps,  pour des problèmes dont je ne vous dirai rien, bien entendu. Les Marocains adorent le dialogue. Je n’ai jamais entendu dire de mal de l’ancien colonisateur. J’en ai même entendu dire du bien.  » Du temps de la France, l’administration fonctionnait « ;  » Les administrateurs coloniaux n’étaient pas corrompus « ;  » Du temps de la France, les trains étaient à l’heure »;  » Du temps de la France, la justice fonctionnait « . Sur ce dernier point, je me suis permis de rire, bruyamment; mon interlocuteur a compris qu’en matière de justice, les choses sont relatives : il voulait dire que celà marchait MIEUX, ce qui n’est pas la même chose ! Mais il a ajouté : nous étions moins malheureux que sous la monarchie actuelle ( = celle du bon roi Hassan, qui, surpassant Louis XI, lequel faisait un large usage des cages de fers exigues, dans lesquelles il aimait à enfermer certains prisonniers, alors que le bon roi Hassan a inventé plus ingénieux, et plus cruel : des cages de béton, véritables tombes dont on ne pouvait extraire les prisonniers, percées d’un trou dans leur sommet pour y glisser un peu d’eau et de nourriture, v. Tazmamart, années de plomb, etc.; sachez pourtant, docteur, que nous préférons ce régime à celui que nous avaient imposé les Français : nous sommes Marocains, nous voulons être gouvernés par nos gouvernants, NON PAR DES ETRANGERS. »

J’ai dit à mon interlocuteur que son sentiment, très honorable, d’ailleurs exprimé avec la plus grande courtoisie, est celui de toutes les nations qui se respectent. J’ai précisé, avec fermeté, que nous, Bretons, nous n’avons pas de bien à dire de la France.

(En revanche, les marocains s’obstinent à vouloir croire que l’ex – Sahara espagnol constitue « les provinces du sud », alors que ces territoires ont été annexés, et se voient refuser le droit à l’auto-détermination).

2 – LE MARIAGE D’ANNE AVEC LOUIS D’ORLEANS, DEVENU LOUIS XII le 7 avril 1498.

Le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII marque une première occupation, dure, du Duché souverain par la France. Le roi – homme doux au demeurant, mais  » plein de son vouloir  » (Commynes) – c’est à dire décidant seul, sans brutalité, mais convaincu que c’est à lui de décider, à personne d’autre -, est-il convaincu de son bon droit, comme il l’affirme ? Celà ne peut être : il N’A AUCUN DROIT SUR LE DUCHE , il est impossible qu’il croie à une fable aussi ridicule. Il occupe le pays par les armes et la force. Il se comporte donc en occupant, ce qui, convenons-en, est son métier, même si c’est ignoble.

Contrairement à ce qu’on peut lire dans un très mauvais pamphlet sur Anne de Bretagne (inutile de citer le nom de l’auteur, l’éditeur, l’année de publication), Anne de Bretagne ne se livre pas du tout par plaisir aux activités de la cour, dans lesquels son mari la confine. Elle n’a aucune vocation pour celà. La science médicale sait aujourd’hui que les traits de la personnalité sont héréditaires pour l’essentiel, acquis pour le reste. Dès la mort de son père, devenue Duchesse, Anne révèle déjà, à dix ans (!), un caractère ferme, décidé, et fait preuve d’une maturité étonnante; elle s’appuie sur Philippe de Montauban, son Chancelier (premier ministre), auquel elle témoignera une fidélité exemplaire jusqu’à son dernier souffle, avec raison. Lorsqu’elle est libérée par la mort de son mari, en 1498, son caractère volontaire et fougueux de femme hyper-active peut enfin s’épanouir. Elle est l’une des grandes femmes politiques de l’histoire.

(Chapître à peupler).

3 – LE TRAITE D’INDEPENDANCE DU 7 JANVIER 1499, SIGNE A NANTES, CAPITALE POLITIQUE DE LA BRETAGNE.

(Comme il nous faut avancer, le temps nous étant compté, le bref chapître ci-dessous sera ensuite « amplifié », et commenté d’une manière juridique un peu plus tard. Selon ma manière habituelle de procéder, je traduis le texte en français moderne, je reste aussi près que possible du vocabulaire initial, mais je remplace les mots incompréhensibles pour les non médiévistes par des termes ou des expressions limpides, au besoin en explicitant certains termes par des synonymes ou de brèves définitions). (Le texte initial peut être retrouvé dans Morice, Preuves, III.815 à 818; toute ville grande ou moyenne de Bretagne, possède au moins un exemplaire de cet ouvrage capital, que l’on peut consulter à la bibliothèque municipale. Le livre capital de Dom Morice est édité en trois CD – roms, pour le prix modique de 900 euros; le livre capital de La Borderie est édité en CD pour le prix de 750 euros. L’un et l’autre sont difficiles à lire : les « Preuves » de dom Morice, si importantes pour l’historien, sont en latin, puis en vieux français; la Borderie, malgré ses mérites immenses, est dépassé; il contient beaucoup d’inexactitudes; les textes, cependant, sont traduits en français moderne souvent; ce livre reste indispensable pour tous; il faut en extraire tout ce qui concerne la période charnière 1491-1532, comme partiale, l’impartialité étant éminemment dangereuse à l’époque ou ce livre a été publié. Voir : Mélennec la Borderie, mémoire de DEA).

…………………………

 » Les présentes dispositions concernent le gouvernement, l’administration, les droits, les libertés, les prééminences, les Offices et les Officiers ( = les postes, les fonctions, les fonctionnaires), l’Eglise, la Justice ….

–  » AUCUNE NOUVELLE LOI, AUCUNE  DISPOSITION DE CARACTERE GENERAL ne pourront être faites (= adoptées, promulguées, mises en application) dans le Duché de Bretagne, si ce n’est dans les formes accoutumées ( = selon la coutume et les usages du Duché), qui avaient cours du temps des Ducs de Bretagne prédécesseurs de la Duchesse ANNE, qu’il s’agisse de l’Eglise, de la Justice, de la Chancellerie (= le premier minstre), le Conseil ( = le gouvernement), le Parlement, la Chambre des comptes, la Trésorerie générale ….

(A suivre ….)

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ANNE DE BRETAGNE, FRANCOIS II, LE MARECHAL DE BRETAGNE : QUATRE LETTRES ECRITES DURANT LES INVASIONS FRANCAISES.

I – LA PSYCHANLYSE COLLECTIVE DES PEUPLES ET DES NATIONS.

L’IDENTITE D’UNE NATION, lorsque celle-ci a été écrasée par un pays qui jadis l’a envahie, puis anéantie, ne peut renaître que par la redécouverte de ses racines, et par son ré-enracinement. Ces racines sont, en tout premier lieu, l’histoire, qui lui apprend ce qu’elle a été, donc ce qu’elle est et ce qu’elle doit être. Pour les individus, il est entré dans le vocabulaire quotidien que, après une catastrophe personnelle ayant provoqué de graves dégâts psychologiques  – par l’effet d’un traumatisme psychologique sévère, en rapport avec une agression suivie de blessures corporelles importantes, une détention injuste, un deuil tel que la perte d’un enfant, des tortures, un enlèvement suivi d’une séquestration, etc. -, il est nécessaire de « se reconstruire », c’est à dire de tenter d’atténuer les effets des bouleversements psychiques dont on a souffert, et de retrouver un nouvel équilibre, qui va souvent de pair avec des modifications importantes de la personnalité.

Pour les Nations, il en va de même. Le phénomène se déroule au grand jour dans des pays comme l’Allemagne et le Japon, grands vaincus de la seconde guerre mondiale, mis au ban de l’humanité pendant de longues années, dans la Russie, anéantie par les millions de victimes du communisme, et rétrogradée au rang d’une puissance secondaire, ces pays essayant, avec des résultats incertains, de retrouver confiance en eux. Ils tentent de RESTAURER LEUR NARCISSISME NATIONAL, gravement atteint au lendemain des défaites de 1945, pour les deux premiers, au décours de la divulgation des horreurs stalinienne par le rapport Krouchtchev de 1956 (v. Google), puis l’effondrement de son économie, et de son hégémonie coloniale en 1989 (v. perestroïka, chute du mur de Berlin ….) pour le troisième.

Le grand Renan avait très bien compris celà. Dans un texte célèbre, mondialement connu, qui fait encore autorité aujourd’hui (Qu’est-ce qu’une Nation ? V. Google), il a écrit que la Nation disparaît lorsqu’elle a perdu – que ce processus ait été spontané, ou acquis par la force, comme ce fut le cas en Bretagne -, toute trace de son histoire, celle-ci ayant été remplacée par celle du pays envahisseur, qu’on veut lui imposer comme étant la sienne. Alors, elle est digérée par son agresseur, dissoute, phagocytée, littéralement. Il n’y a plus guère de chances qu’elle réapparaisse jamais.

Celà a failli se produire en Bretagne : quelques dizaines d’années de plus, le crime pouvait être parfait. Les blessures narcissiques infligées par l’ envahisseur ont été considérables, et ont failli la faire disparaître totalement, avec sa personnalité propre, la langue ayant fait l’objet d’un assassinat organisé et planifié (v. assassinat d ela langue bretonne), les cerveaux ayant été triturés de toutes les manières, notamment par l’enseignement imposé de l’étranger.

Mais CELA NE SERA PAS. Le processus de résurgence du Pays – appelons les choses ainsi, le terme de nation a le don, quoique fort juste, d’irriter une partie de l’opinion, mais je n’ai jamais été gêné d’utiliser les synonymes lorsque le besoin s’en fait sentir – est désormais trop avancé, bien qu’encore infiniment timide. LA FRANCE NE PEUT PLUS RENVERSER LE COURS DES CHOSES, étant elle-même réduite à ce qu’elle est réellement, c’est à dire hors d’état de tromper quiconque, d’infliger des tortures morales à quelque peuple que ce soit, même si elle a engendré une belle civilisation, ce qui ne lui sera pas disputé.

IL EXISTE UNE PSYCHANALYSE DES NATIONS, comme il existe une psychanalyse des individus. Le fait est peu connu. Il est probable qu’il ait déjà été théorisé; les ouvrages sur la psychologie collective, rares du temps de mes études en faculté, sont désormais nombreux (v. mentalités, psychologie des peuples, psychologie collective, psychopathologie collective; pour la Bretagne, voir les ouvrages de Guy Caro et de Carer).

On avait entendu parler de l’inconscient collectif, et essayé de comprendre ce que ce concept, inventé par Jung, pouvait signifier. La maladie congénitale des psychanalystes, qui consiste à toute force à rendre obscur ce qui est clair, n’a pas permis, en son temps, d’en tirer le profit pourtant considérable que recelait ce concept, ou tout autre recouvrant la même réalité. On  n’est jamais le premier à découvrir quoi que ce soit. C’est ma propre conception, cependant, que j’expose ici, peu à peu, et que je mets en pratique, depuis quelque temps déjà.

Essayons d’expliquer simplement et clairement ce que peut être la psychanalyse d’un peuple ou d’une nation.

Dans la conception primitive d ela psychanalyse – simpliste et inexacte, mais qu’il est utile pour le moment de conserver, pour comprendre ce que nous avons à dire sur les traumatismes collectifs, leur refoulement dans l’inconscient des peuples considérés, chaque sujet est victime, dans sa petite enfance et dans son enfance de traumatismes psychologiques multiples et divers ……………

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LA « BELLE AMOUR » des Français et des Bretons au moyen âge n’est même pas une légende : c’est un mensonge éhonté.

Je n’ai pas encore relaté cette anecdote, que je tiens de Anne – Claire Déré, bretonne, nantaise, historienne, romancière, pharmacienne, récemment décédée (v. ABP), avec laquelle j’ai entretenu des relations relatives à l’histoire de la Bretagne, et que je connaissais par le professeur Jean-Philippe HESSE, qui fut mon Président de thèse de doctorat en droit, à la faculté de Nantes, en 1996 (v. de la trouille bretonne).

Anne – Claire était allée à la gare de Nantes chercher l’un de ses amis, en taxi. Ne voilà-t-il pas que le taxi longe ce splendide château des Ducs souverains de Bretagne. On dit que Henri IV, de passage à Nantes, lui-même émerveillé, ne connaissant rien de l’histoire de Bretagne, se serait écrié, devant l’impressionnante bâtisse :  » Ventre Saint Gris (d’autres disent : « Mazette »), LES DUCS DE BRETAGNE N’ETAIENT PAS DE PETITS COMPAGNONS !!!).

L’invité d’Anne-Claire, lui-même impressionné, demande ..

La réponse du chauffeur de taxi est immédiate, méprisante :

– C’est le château de LA SALOPE (sic !), QUI A VENDU LA BRETAGNE A LA FRANCE (!!!!) (Cette citation est littérale).

J’ai réalisé, là, à ma grande stupeur, combien l’image de la Bretagne, en particulier celle de son héroïne, avait été dégradée, falsifiée, truquée, pour faire perdre aux Bretons le souvenir de ce qu’ils furent, pour leur greffer dans la tête une identité qui leur était étrangère, pour tout dire, attendu que moi-même je n’ai jamais bénéficié au lycée que du seul enseignement destiné à me faire croire que j’étais français, pour perdre jusqu’à la trace de leur origine et de leur identité.

Ce que j’ai pu lire pendant un an dans les « blogs » sur l’histoire de la Bretagne, relève de l’hallucination. Il est littéralement stupéfiant que certains de ceux qui écrivent sur l’histoire, plus encore des historiens de la Bretagne aient pu croire, il  y a encore très peu d’années, que la Bretagne était « subordonnée » à la France, que l’hommage prêté par le Duc ait pu être autre chose qu’un traité d’alliance.

La démonstration de la TOTALE SOUVERAINETE de la Bretagne au moyen âge, a été réalisée d’une manière très complète et irréfutable par l’immense juriste Planiol, sans doute le principal de son temps, il y a un peu plus d’un siècle (Tome III, page ..).  Il n’est pas excusable que les historiens de profession n’aient pas lu ses travaux. Une démonstration plus accessible, moins technique, est publiée à nouveau, dans un texte beaucoup plus accessible, qui vient d’être publié, et que l’on peut se procurer, car le livre publié par l’Association bretonne de culture est maintenant publié – si je ne m’abuse. Cet ouvrage DOIT ETRE MIS ENTRE TOUTES LES MAINS BRETONNES. Et les autres, bien entendu.

II – LA PSYCHANALYSE PAR LES TEXTES ET LES ARCHIVES.

Je publie ici quatre documents, qui ne sont certes pas une découverte : ils figurent tous les dans les remarquables volumes de « Preuves » de  » l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne », publiée par Dom Hyacinthe Morice en 1746. Quiconque les aura lues, ne pourra plus prétendre que la France, lorsqu’elle a envahi la Bretagne de sa soldatesque, en 1488 et en 1491, se trouvait chez elle, pour y ramener l’ordre, comme d’aucuns continuent à l’écrire.

Ces lettres, difficilement lisibles dans le texte d’origine, sont traduites en français moderne, et abrégées, pour être parfaitement comprises : il s’agit donc d’extraits. Je les complèterai au fur et à mesure du temps dont je disposerai.

LETTRE DE FRANCOIS II, Duc régnant, aux officiers de Guingamp et de Lannion de Guingamp, du 15 juin 1487  (Morice, Preuves, III, page 569) : « expulser nos ennemis les Français ».

 » A nos bien aimés sujets :

 » Nos haineux et malveillants ennemis ( = les Français), sont venus assiéger cette bonne ville de Nantes, attentant A NOTRE TOTALE DESTRUCTION, CELLE DE NOS FILLES, ET CELLE DE NOTRE PAYS. Ce à quoi, avec l’aide de Dieu, et de nos bons et loyaux sujets, NOUS ENTENDONS RESISTER.

 » Nous vous demandons que vous fassiez connaître les intentions DE NOS HAINEUX ET MALVEILLANTS ennemis, par cris publics ( = proclamations publiques), dans tous les endroits où vous verrez que celà est nécessaire, en exhortant tous nos nobles et fidèles sujets, afin qu’immédiatement, ils se rassemblent et se mettent en armes ….. »

LETTRE DE LA DUCHESSE ANNE, du 16 mars 1489 (Morice, Preuves III, page 627).

LETTRE DE LA DUCHESSE ANNE DE BRETAGNE, du 27 juillet 1489 (Morice, Preuves, page 648) : « les Français, nos ennemis et adversaires depuis longtemps ».

 » Anne, par la grâce de Dieu,Duchesse de Bretagne, Comtesse de Montfort, de Richement, d’Etampes et de Vertus, à tous ceux qui liront ces lettres, Salut !

 » Depuis longtemps, LES FRANCAIS , NOS ENNEMIS ET ADVERSAIRES, sont entrés avec violence dans notre pays et Duché de Bretagne, nous ont fait, nous font font encore la guerre, ayant, eux et ceux qu’ils ont ralliés à eux, fait DE GRANDS ET ENORMES EXCES ( = dommages et destructions), DES MAUX EXECRABLES, DES DOMMAGES considérables à plusieurs de nos bons,vrais, loyaux sujets et ardents serviteurs de notre pays …. », etc

LETTRE DU MARECHAL DE BRETAGNE, JEAN DE RIEUX, Commandant en Chef des armées bretonnes, du 27 juillet 1489 (Morice, Preuves, III, page 647) « Chasser et débouter hors de ce pays et Duché, les Français et ennemis « .

 » Jean, sire de Rieux, de Rochefort et d’Ancenis, Lieutenant Général de la Duchesse notre Souveraine Dame, et Maréchal de Bretagne, à tous ceux qui liront ces lettres, Salut !

 » Comme bien avant ce moment, et depuis le début des différents actuels, et les divisions de guerre, EN VUE DE CHASSER ET DEBOUTER ( = bouter dehors, expulser) hors de notre pays et Duché de Bretagne, LES FRANCAIS, ENNEMIS ET ADVERSAIRES de madame la Duchesse, qui sont entrés par la force armée dans notre pays, ET S’EMPARENT ENCORE CONTRE SA VOLONTE PLUSIEURS VILLES ET PLACES FORTES, entre autres son château de Brest …. »

A suivre ………. (Ces lettres seront complétées dès que celà sera possible).

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LES ERREURS GRAVISSIMES DE LA FRANCE A L’EGARD DE l’ALLEMAGNE, DONT LES BRETONS ONT PAYE LE PRIX.

CECI EST UNE EBAUCHE D’ARTICLE, QUI SERA OU NON TERMINE : ON LE SAURA PLUS TARD (l’auteur écrit toujours à main levée, et ne corrige qu’après).

NOTES INTRODUCTIVES, QUI N’ONT RIEN A VOIR AVEC LE SUJET.

J’ai appris de Hazo Nétanel, né à Nantes, Président de l’Association Bretagne – Israël, par l’un de ses articles, que chaque année, au soir du seder, à Pessah ( = le repas rituel de Pâques, si je peux m’autoriser une définition aussi cursive), les juifs  prononcent la belle phrase : « Souviens-toi que tu as été esclave en Egypte ».

J’invite les Bretons, sans se cacher derrière leur petit doigt, à prononcer chaque année, à haute, claire et intelligible voix, le jour de leur fête nationale, et le jour de leur deuil national (28 juillet, date commémorative de la défaite de Saint-Aubin-du-Cormier) : « SOUVIENS-TOI QUE LA BRETAGNE EST ESCLAVE DEPUIS CINQ SIECLES ».

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Les bretons n’ont jamais eu de contentieux avec l’Allemagne. C’est à l’occasion des guerres franco-allemandes, qui ne furent jamais les leurs, qu’ils ont laissé sur le terrain des centaines de milliers de leurs enfants. Les Allemands ont tué 200 000 Bretons durant le conflit de 1914-1918. La Bretagne n’aurait pas perdu un seul homme, si le droit sacré de se gouverner elle même, comme tant d’autres nations, ne lui avait été ôté par la force, dans les circonstances que l’on sait.

Mélenchon, DONT LA LANGUE EST CELLE QUI A INDISCUTABLEMENT ETE CELLE PAR LAQUELLE LA COLLABORATION du régime de Vichy et du régime hitlérien s’est faite, a eu tort de traiter l’antique et noble langue bretonne d’idiome de la collaboration. Il a démontré, une fois de plus, après ses propos insensés sur « l’oeuvre civilisatrice de la Chine au Tibet » (v. Google), son étonnante aptitude à prononcer des phrases imbéciles. S’agissant de cette chanson ridicule et insane, dans laquelle les Bretons sont traités de porcs (v. le site contreculture.org et cliquez sur « le racisme en toute impunité »), la France a eu tort de laisser impunis les propos de l’ insuffisant intellectuel, dont l’intellect est du niveau de la débilité profonde, qui a osé dire que les bretonnes poussent dans leurs landaux des gorets, et que les hydrocéphales poussent en Bretagne comme les plantes dans les champs. En ne condamnant pas ces insultes grossières, la justice française les a CAUTIONNES. C’est une faute gravissime, qui, s’ajoutant aux autres, produira un jour des intérêts très coûteux.

Nous allons sans tarder publier d’autres insultes qui sont récentes. Nous allons reservir la soupe, rectifiée et enrichie de quelques assaisonnements et ingrédients. Nous allons aussi parler d’histoire moderne, l’auteur de ce blog n’étant en aucun cas « prisonnier » du monde médiéval, pas davantage de l’époque d’Anne de Bretagne (au demeurant, le diplôme d’études approfondies d’histoire (DEA) qui lui a été délivré par la Sorbonne, est …. un diplôme d’histoire MODERNE, non d’histoire MEDIEVALE !).

La Bretagne n’est pas seulement en état de légitime défense : elle est en état de DEFENSE LEGITIME.

I – QUELQUES PRECEDENTS HISTORIQUES. DE LA NECESSITE DE RAFRAICHIR LES MEMOIRES.

Il est important de se souvenir que le premier mari d’Anne de  Bretagne fut MAXIMILIEN D’AUTRICHE, Roi des Romains, Empereur du Saint Empire romain germanique à la mort de son père Frédéric III. Pour faire échapper la Bretagne à la menace française, la Duchesse mit TOUT EN OEUVRE, jusqu’à sa mort, en janvier 1514, pour unir de légitime mariage sa fille Claude avec Charles de Luxembourg, qui devint le premier prince de la chrétienté sous le nom de CHARLES QUINT, Empereur à son tour. Peu de temps avant sa mort, Anne envoya encore une mission auprès de la maison d’Autriche, pour étudier une nouvelle combinaison matrimoniale, entre ses filles Claude et Renée, et les deux archiducs Charles et Ferdinand. (Certains » hystoriens » français – dont Michelet – aujourd’hui classé parmi les romanciers, à côté d’Alexandre Dumas – qui la dénomme, entre autres amabilités, le « roi-femelle », n’ont jamais compris que si les Français aiment leur pays, celà est encore plus vrai pour les Bretons, et plus légitime, compte tenu de leur antiquité, et des souffrances qu’on leur a infligées.. Pratiquement personne, en France, ne connaît le fait que voici : les rois de France ont toujours reconnu la prééminence de l’Empereur du Saint Empire Romain Germanique, ceci jusqu’aux massacres de 1789, inclusivement. Le roi de France, particulièrement sourcilleux de sa souveraineté, a toujours reconnu  » que l’Empereur est le primus inter pares ( = le premier entre ses pairs, les rois), « , et qu’il jouit d’une « préséance que le roi ne reconnaît qu’au PAPE et à l’EMPEREUR » (notes ministérielles de 1769 et 1784; Que sais-je, numéro 1646, Le Saint Empire, page 57). En épousant Maximilien, à Rennes, par procuration, en décembre 1490, la Duchesse de Bretagne avait donc accédé au premier rang européen, même si son mari, qui portait alors le titre de Roi de Rome, était au plan militaire et financier beaucoup moins puissant que le roi de France Charles VIII. C’est un point que les livres « d’hystoire » écrits en Bretagne passent totalement sous silence.

Claude, par la volonté de son père Louis XII, ayant épousé en mai 1514 le neveu de celui-ci, François d’Angoulême, Dauphin, héritier de la couronne, quatre mois après la disparition d’Anne de Bretagne, c’est ce même roi Louis XII qui fiança la deuxième fille qu’il eut de sa femme, Renée de Bretagne (dite Renée de France), en décembre 1514, Charles de Luxembourg, devenu roi de Castille (De Maulde la Clavière, Louise de Savoie et François 1er, pages 337, 353, 354, 355. Sismondi, pages 148, 149, 150 ….). Le roi son père avait renoncé, à son profit, le 13 novembre 1513, à tous ses droits sur le magnifique et très riche Duché de Milan, la puissante Seigneurie de Gênes, le Comté d’Asti. Louis comptait assurer à sa seconde fille, par son mariage, la couronne de Castille, ainsi que celles de Naples et de Milan par héritage (De Maulde, 355). Malheureusement, Louis XII étant décédé le 1er janvier 1515, un an après son épouse tant aimée, ce mariage fut annihilé par François Ier, devenu roi le même jour.

LE DEPOUILLEMENT DE RENEE, de sa fortune, de ses biens, de ses droits aux successions de ses père et mère – y compris au Duché de Bretagne, car c’est elle qui aurait dû succéder à sa mère, non sa soeur Claude, par les incroyables malversations de son beau frère François 1er et de son principal ministre, le cardinal Duprat (par ailleurs le fossoyeur de la Bretagne), est une saga peu ordinaire, que d’aucuns ont appelé « le hold up du siècle ». (Nos notes manuscrites, sur ce sujet, sont complètes; une partie sera publiée, dès que possible, comme nous l’avons fait pour la Duchesse Claude; voir dans Google : Claude de France, mélennec. Tout celà aurait dû être fait dans les universités bretonnes, depuis longtemps. Mais certains « auteurs » ont préféré se consacrer aux cimetières bretons au 17 ème siècle, à la culture des navets, de la carotte, des pommes de terre, etc. Le rétablissement de la vérité, de notre Identité et de nos droits, ont pris, ainsi, un retard considérable).

(Nota. Dans des écrits antérieurs, nous avons pu considérer que Claude fut en son temps Duchesse légitime de Bretagne, de 1514 à 1524. Depuis lors, nous avons eu accès à des documents nombreux et importants, notamment la thèse dactylographiée, non publiée, de Alain Morgat : voir ce nom dans Google; Morgat n’est pas breton : dommage pour la Bretagne; il a bien voulu me confier son travail pendant deux ans. Je pense aujourd’hui que c’est bien Renée, non pas Claude, qui aurait dû hériter de la couronne de Bretagne. Je publierai mon argumentation dès que j’en aurai le loisir).

II – LES SATRAPES BRETONS NE SONT PAS PETRIFIES : ILS SONT MOMIFIES.

Je ne rappellerai jamais assez  – qu’on n’attende aucune lassitude de ma part -, qu’ayant pris contact avec Rozenn Millin, peu après la création de la télévision bretonne, sous l’impulsion de LELAY, mon offre d’y présenter des émissions télévisées consacrées à l’histoire de Bretagne, à  l’image de « la Caméra explore le temps », ou des émissions de Alain Decaux et Castelot, fut déclinée. Que de temps aurions nous gagné ! C’est à Paris, au Sénat (en 1997, avec le concours de notre remarquable compatriote, la comédienne et chanteuse Jacqueline Danno (voir ce nom sur Internet), dans les mairies (du 7 ème en particulier), dans quelques radios, que j’ai pu m’exprimer. Je l’ai fait très clairement, sans rien dissimuler, ce qui m’a valu, non l’hostilité de mes auditoires, mais leur sympathie. Je n’ai presque jamais conféré en Bretagne, et ne le ferai pas, compte tenu des obstacles répugnants que j’y ai rencontrés. (La prochaine conférence sur Anne de Bretagne aura lieu à Paris, devant des Français, avant la fin de l’année 2009 : ce sujet, à ce que j’ai pu voir, les passionne : ils sont avides de connaître la vérité, et sont sincèrement navrés des atrocités commises par la France en Bretagne, lorsqu’on les leur explique, comme on le fait à des amis, ce qu’ils sont).

Le colonisé, a écrit Albert Memmi (Portrait du colonisé, Folio actuel, Paris 1985; à lire absolument), est condamné à l’amnésie. « Tant qu’il supporte la colonisation, la seule alternative, pour lui, est l’assimilation ou la pétrification » (page 120). Les satrapes bretons font mieux : ils sont momifiés !

Les médias bretons (le Télégramme, Ouest France, et tous les autres) sont strictement fermés à la vérité historique des relations brito-françaises, dès lors qu’il s’agit des guerres entre les deux Pays, des invasions de la Bretagne par la France, de l’EXCLUSION des Bretons des principales fonctions et responsabilités en Bretagne, de leur remplacement par des Français, c’est à dire par des étrangers (N’ayez pas la trouille, s’il vous plait, de cette terminologie, elle est courante jusqu’en 1789; jusqu’à cette époque fatidique, fatale à la Bretagne, celle-ci est considérée, en France, comme « Province réputée étrangère ». Ce qui est juste pour le second terme (« étrangère »), faux pour le second (« Province »), car la Principauté de Bretagne est illégalement « unie » au royaume de France par un faux traité, imposé et non négocié en 1532, comme on sait, dans les circonstances pitoyables que l’on connaît. Sur la notion de  » province réputée étrangère, consulter l’excellent article  » encyclopédie méthodique, Bretagne province réputée étrangère »; on peut négliger les autres articles. Sur le terme « étrangers », appliqué à très bon escient aux Français, voir Planiol, tome 5, page 217, note 39, et d’Argentré :  » Il entra au Parlement (par la réforme royale),  » LA MOITIE D’ ESTRANGERS, QU’ON APPELLE PLUS AGREABLEMENT  » NON ORIGINAIRES  » (sic !!!!!). Voir surtout le volumineux ouvrage de Henri Carré, Essai sur le fonctionnement du Parlement de Bretagne après la Ligue (1598 – 1630) »: on verra alors si les Bretons, non encore lessivés par lavage de cerveaux, se sentent ou non français, et comment ils considèrent les fonctionnaires que la France leur impose à leur corps défendant).

III – OU LA DESASTREUSE POLITIQUE ALLEMANDE DE LA FRANCE REVIENT SUR LE DEVANT DE LA SCENE.

Si je reviens au problème allemand, c’est parce que le journal le Monde, le 12 septembre dernier (page 3), consacre un long article à un fait récent, que peu connaissent, qui vaut aux Français, à juste titre, l’ire des Allemands : on vient de publier quelques lettres et propos du génial François MITTERAND, et de Margaret Thatcher. Ces deux personnages, oubliant que leurs pays ont été les plus grands colonisateurs de tous les temps (20 millions de klm carrés pour l’Angleterre, 10 millions de klm carrés pour la France, soit respectivement …….), ont dénié jusqu’au dernier moment (1989, chute du mur de Berlin), LE DROIT A L’ALLEMAGNE de se réunifier.

Voici les phrases géniales que l’on prête au génial MITTERAND, qui, paraît-il, était « féru » d’histoire (pas seulement de la Milice, ni de l’avenue de l’Observatoire, n’allez pas croire !) :

 » L’Allemagne n’a jamais trouvé ses frontières. Le peuple allemand a constamment été en mouvement. Et il l’est aujourd’hui » (Tiens donc ! La France, ce pays « incréé », qui « vient du fond des âges », a donc toujours été immobile, comme le sphinx, dès la préhistoire ?).

La mère Thatcher, germanophobe avérée, lui montrant deux cartes d’Europe, commente – selon Jacques Attali – : « Ils prendront tout çà; et la Tchécoslovaquie en plus ». ….. (Idem; la Grande Bretagne, de constitution fort tardive, s’est désintégrée après la libération de ses colonies, et est maintenant « grignotée » (je suis tenté d’écrire « boulotée ») par les Ecossais et les Gallois.

Selon M. Powell, conseiller de la dame Thatcher, F. Mitterand est allé beaucoup plus loin : « L’Allemagne peut se réunifier… elle pourrait même reprendre des territoire qu’elle a perdus pendant la guerre … elle pourrait même être plus étendue que sous Hitler « .

Réintégrer les territoires qui lui ont été enlevés, lorsqu’ils y étaient depuis des siècles, a toujours été, pour les pays amputés (C’EST LE CAS POUR LA BRETAGNE, n’est-ce pas ?), même lorsqu’ils ont commis de fautes, une démarche constante, le plus souvent légitime. la France trouva « normal » de réintégrer dans son territoire l’Alsace et la Lorraine, terres d’Empire, pourtant annexés très tardivement, par des procédés fort peu orthodoxes. En quoi la démarche allemande était-elle choquante  de vouloir se réunifier, et de reconstituer son territoire après la seconde guerre mondiale, même si les crimes commis par Hitler et son entourage de criminels ont été particulièrement horribles ? Repousser l’Allemagne vers l’Ouest, la contraindre à accepter la frontière Oder- Neisse, sous la pression incessante de ses « alliés », c’est à dire de perdre 100 000 kilomètres carrés (la surface du Portugal, de la Tunisie, la moitié de l’Italie, du Royaume Uni …), était-elle une entreprise morale ? En leur fort intérieur, les Allemands ni leurs dirigeants n’acceptent celà. Espérons que la coexistence des Européens au sein d’une structure supra-étatique commune ne les précipitera pas une nouvelle fois dans des lendemains qui ne chantent pas. Si l’Allemagne n’a pas retrouvé ses frontières, c’est bien de la faute, une fois de plus, de la France et de ses alliés. Si les propos que M. Powell prête à François Mitterand sont exacts ( » la réunification (a eu pour effet) de les faire redevenir les MAUVAIS ALLEMANDS QU’ILS ETAIENT « ), ils sont particulièrement déplacés.

Nous parlerons, dans les chroniques qui suivent – si Dieu le veut -, de quelques grossières erreurs commises par la France en 1870 (déclaration de guerre à la prusse); en 1919 et en 1920 (traités de Versailles et de Trianon); de la honteuse capitulation de Munich, en 1938; du désossement de la Bretagne en juin 1941 …. Nous n’avons aucun compte à rendre à la « puissance tutélaire ». En revanche, le poids des comptes que, elle, doit nous rendre, est écrasant.

Nous allons passer en revue quelques unes des aventures modernes dans lesquelles la « puissance tutélaire » nous a entraînés, non pas malgré nous, MAIS CONTRE NOTRE VOLONTE. Nous allons démontrer que nos préoccupations ne sont pas seulement l’époque de la Duchesse Anne, mais L’ AVENIR DE LA BRETAGNE. Ce faisant, nous renverserons – SANS HESITATION AUCUNE – quelques tabous devant lesquels un certain nombre de nos compatriotes, tétanisés, tremblent de peur.

Les insultes à la Bretagne, c’est FINI. Que les gorets ouvrent les oreilles – ils en ont, à ce qu’il semble, mais au bout, c’est la cervelle qui est à l’état liquide -, et essaient de comprendre.

– DECLARATION DE GUERRE A LA PRUSSE (1870) : elle est le fait de la France, non de la Bretagne. C’est avec une invraisemblable légèreté que la France et les nations incluses dans l’hexagone, malgré elles, sont précipitées dans cette aventure meurtrière. Sans aucune raison fiable d’entrer en conflit militaire avec la Prusse, sans aucune préparation, avec une armée très inférieure en puissance et en efficacité, sans allié sûr, la France a déclaré la guerre le 19 juillet 1970 à la Prusse. En SIX SEMAINES, la France est clouée au tapis, ce qui n’était que prévisible justice. L’Alsace – dont le caractère « français » a toujours été plus que douteux – à dire vrai, c’est UNE AUTHENTIQUE NATION, au même titre que les Bretons, les Basques, les Corses …

Qu’ont gagné les Bretons – Ah, les braves bêtes ! – à cette aventure : A SUIVRE.

– LA SINISTRE AVENTURE DU CAMP DE CONLIE. Par surcharge d’occupations en tous genres, j’ai dû laisser passer une occasion unique. En 1998-1999, le célèbre et admirable Commandant Pierre Guillaume – plus connu sous le nom de « Crabe Tambour », car c’est lui qui a inspiré le film de Schöendoerfer – (voir ces mots dans Google) -, après m’avoir confié sur les ondes de la radio dans laquelle il avait la responsabilité de l’émission la plus écoutée, cinq émissions sur Anne de Bretagne, il me proposa de préparer une (ou plusieurs) émissions sur le camp de Conlie. Pierre  Guillaume, véritable légende vivante, était aussi le plus humain des hommes; il était fils de général, et surtout le petit fils du comte Emile de Kératry (v. Google), préfet de police, député du Finistère, général de brigade nommé par Gambetta, breton jusqu’au fond des moëlles – comme l’était Pierre Guillaume, quoique son père fut lorrain -, lequel Kératry fut nommé commandant de l’Armée de Bretagne et du camp de Conlie. Toutes ses archives étaient mises à ma disposition … Des livres de qualité ont été consacrés au sujet : on sait ce qu’il en est. Je ne pense pas y revenir, ce serait sans doute inutile. C’est un grand privilège d’avoir bénéficié de l’amitié de cet immense personnage, véritable statue du Commandeur, impressionnant mais timide, sensible et réservé, malgré la grosse voix derrière laquelle il se dissimulait …. et faisait très peur à certains. Nos divergences d’opinions politiques n’ont jamais altéré notre complicité, surtout derrière les micros, ou nous étions accusés d’être le « lobby breton » de la radio. Il symbolisait la pureté, la grandeur, la fidélité à ses convictions, à ses amitiés. Ceux qui savent se détacher du jugement simpliste – fruit d’une insuffisance intellectuelle : « il est de droite, il est de gauche », comprennent ce que je veux dire. Guillaume respectait les gens respectables. C’est ce pauvre Jean Paul Sartre, l’idole des jeunes de mon temps (de certains jeunes, je le précise) qui a dit :  » Du moment que je dis la droite, pour moi, ça veut dire des SALAUDS ». Jamais on n’aurait entendu des propos aussi aberrants dans la bouche de Pierre, à l’égard de ses ennemis politiques. Lui aussi avait des amis socialistes, et même communistes.

– La guerre 1914 – 1918. La défaite de 1870 avait profondément humilié la France. A chercher noise à ses voisins, on s’expose à des retours de bâton : c’est la loi du genre, lorsque l’attaqué est aussi gros que l’attaquant et que, lui aussi, est muni d’un bâton aussi lourd que celui de  son agresseur. La France laissa se développer, et orchestra un violent courant xénophobe, visant ceux qui l’avaient si justement punie : les « boches », les « frigolins », les « Fritz », et autres monstres. Ceci dans une optique nationaliste ridicule, parfaitement nauséabonde (pour ceux qui sont pressés : Le nationalisme français, collection Points, 1983; deux perles parmi d’autres :  » Le Nationalisme français tend à susciter parmi nous, une égale RELIGION DE LA DEESSE FRANCE  » (Charles Maurras); la déesse France ! Il faut oser le faire, tout de même ! Et encore :  » Une cuisinière jubilerait de tenir les youpins dans ses fourneaux »). Tandis que les quelques nationalistes bretons, fort timides en vérité, fort modérés dans leurs propos, idéalistes et quasi-poètes pour la plupart, étaient traités, eux, de salauds : la propagande française a, comme Janus, un double visage.

L’une des meilleures définition du nationalisme jacobin français, est celle de l’abbé Barruel :  » Le nationalisme prit la place de l’amour général …. Alors, il fut permis de mépriser les étrangers, de les tromper, et de les offenser. Cette vertu FUT APPELEE PATRIOTISME  » (Barruel, pour servir à l’histoire du jacobinisme, 1798, tome 3).

Les chants « patriotiques » étaient dans toutes les bouches. On avait les yeux fixés sur la ligne bleue des Vosges. Parmi ces chants martiaux, l’un, notamment, est resté célèbre, et est encore dans les mémoires parce que le splendide ténor Georges Till (v. ce nom), en a laissé une interprétation vigoureuse, que j’ai failli donner en concert, pour faire rire l’auditoire, car l’association de la musique et des paroles crée aujourd’hui un effet irrésistible (honni soit qui mal y pense, il n’y a dans ce que j’écris aucune méchanceté; quoique les Français cultivent l’humour, là, je ne suis pas sûr qu’ils auraient apprécié la plaisanterie : le sentiment national est quelque chose de très sérieux, il faut éviter de blesser qui que ce soit sur ce point; j’ai donc renoncé, sauf pour mon plaisir narcissique, soit par crainte (?), soit pour ne pas perdre de temps, probablement pour ces deux raisons conjuguées). Voici quelques phrases, qui me sont restées, censées exprimer la pensée des Alsaciens, tenus en otages par l’idéologie française, pour préparer la « revanche », mais qui, en réalité, n’exprimait pas leurs sentiments, eux  qui ne sont ni français, ni allemands, leur identité étant bien suffisante – et bien lourde à porter, compte tenu de ce qu’on leur a fait :

« Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine,

Car malgré vous, nous resterons Français !

Vous avez pu germaniser la plaine,

Mais notre coeur, vous ne l’aurez JA-MAIS  » (Plan, Plan, Rataplan, bis répétita, tris répétita, etc.).

A défaut de la version de louis MELENNEC, vous pourrez sans doute retrouver par Internet celle de Geeorges TILL. Je vous y engage : vous passerez un moment délicieux.

C’ est au nom de ce nationalisme là que des millions de trouffions innocents, le sourire aux lèvres, la fleur à la boutonnière, partirent au front se faire massacrer. C’est au nom de ce nationalisme là qu’on a tué nos petits Bretons. Nivelle, général de l’armée française de son état, une nullité abyssale, qui avait largement dépassé le seuil de l’ incompétence, qui a sacrifié avec une inconscience ahurissante 350 000 vies humaines pour quelques arpents de terre, surnommé « le boucher » (on aurait pu ajouter : « l’imbécile »), aurait prononcé cette phrase immortelle : « Ah ! Qu’est-ce que j’ai consommé comme Bretons aujourd’hui ! ».

Il est mort dans son lit. Que voulez vous  : qui de nous peut choisir le lieu et l’heure de sa mort ?

Bravo les Bleus ! On espère toujours que vous ferez mieux la prochaine fois. De celà, soyez sûrs que les gorets bretons – ce qu’il en reste -, qui se promènent dans leurs landaux, NE VOUS REMERCIENT PAS.

On a jugé Pétain, parce qu’il a collaboré (en réalité : PARCE QU’IL A PERDU; s’il n’avait pas eu peur de l’avion, sa fuite programmée en Algérie, par dessus la mer Méditeranée, l’aurait transformé en héros !). Puisqu’il n’y a pas de prescription en matière de crimes contre l’humanité, qui demandera justice au nom des 200 000 Bretons qui ne revinrent jamais ? Oceano nox !  » Oh ! Combien de marins, combien de capitaines, qui sont partis joyeux pour des courses lointaines ….. »

Question idiote, en vérité; nous avons la réponse : le sieur Mélenchon, critère universel du respect des droits de l’homme au Tibet – est sur la ligne de départ ! C’est le sort naturel de ceux dont la cervelle, trop grosse, éclate sous l’effet du génie. (Ceci étant, je ne crois absolument pas, comme on l’a écrit, qu’il est la réincarnation du Bouddah, et qu’on pense sérieusement à l’introniser Dalaï – Lama, celui de présent étant bien fatigué, de son propre avis, et faisant part, de loin en loin, de la velléité de rendre son tablier – si j’ose ainsi m’exprimer, car je ne suis pas absolument certain que les dalaï-lamas portent des tabliers).

(Anecdote véridique : Il y a une quinzaine d’années, un Haut magistrat alsacien – dont je dois taire le nom, en raison du climat que vous savez -, s’amusait à publier des articles sur l’identité alsacienne, dans le journal Le Monde.  Au troisième article, il me dit, au téléphone – nous étions entièrement d’accord sur ses analyses -, que sa « hiérarchie » venait de le rappeler à l’ordre, et qu’il ne publierait plus rien sur le sujet. Il a disparu. peut-être a-t-il fait une belle carrière ? Je me souviens de cette phrase étonnante : « Avec tout ce qu’on a fait subir aux Alsaciens, ILS DEVRAIENT SE TROUVER TOUS SUR LES DIVANS DES PSYCHANALYSTES, VOIRE DES PSYCHIATRES » (citation quasi-littérale); si j’en crois ce que j’ai entendu dire – je n’ai aucune opinion sur la véracité de ce jugement, pour le moment -, la langue alsacienne a été sauvée par le fait que l’Alsace a été allemande de 1870 à 1918, ce qui, paraît-il, convînt à un très grand nombre d’Alsaciens : idées à développer à nouveau, la matière ne manque pas).

– TRAITES DE VERSAILLES (1919) ET DE TRIANON (1920). La Bretagne, anéantie depuis des siècles par sa marâtre, n’y fut pas partie. C’est dommage. Elle y aurait peut-être (?) apporté un peu plus de bon sens et d’humanité à l’égard des vaincus.

Ceux-ci furent traités – en tout cas pour les Austro-Hongrois -, d’une manière quasi – bestiale.

C’est au nom du principe dit « des nationalités » que la France et ses alliés s’autorisèrent à « charcuter » l’Empire Autrichien. Dans le courant du 19 ème siècle, de nombreuses nations, en sommeil, en léthargie par l’effet des conquêtes, des soumissions qui leur furent imposées par l’histoire, sortaient lentement de leur sommeil. La Hongrie – on l’a totalement oublié, LES HONGROIS NON, je vous prie de le croire, ce pourquoi ils sont si bien informés du problème breton, et nous témoignent dans les congrès internationaux une sympathie qui nous va droit au coeur -, fut un grand pays, plus grand que l’Italie et la Grande Bretagne, fut »désossée » en 1920 par ce qu’on dénomme « les alliés ».

Le respect des nations, des ethnies, des communautés humaines, est non seulement respectable : il fait partie du droit international; il est imposé par l’ONU, l’Union européenne; c’est en son nom que les Ecossais, les Catalans, les Basques, ont obtenu de leurs Etats « centraux » (l’Angleterre, les Castillans), hégémoniques jusqu’alors, les droits que les pays civilisés sont tenus de respecter. LES BRETONS se réclament du droit international, les Européens le savent.

Mais, en premier lieu, il faut, pour être respecté et respectable, commencer par l’appliquer à soi-même.

Or, la France de l’époque, malgré ses fanfaronnades claironnées d’inventrice des droits de l’homme, se trouvait, précisément, avoir annexé avec une extrême brutalité les Nations de l’hexagone, avait conquis – ET CONTINUAIT SES CONQUETES – de vastes pays indépendants (le Maroc, la Tunisie, le Tonkin, la Cochinchine, Madagascar, etc., etc., etc..). Mais pour ceux-là, IL N’ETAIT EN AUCUN CAS QUESTION du « principe des nationalités », loin s’en fallait ! Ce n’étaient pas des Nations, mais des peuples sous-développés, que la France, avec la générosité que les Bretons connaissent si bien, voulait élever aux valeurs de la civilisation ! On voulait bien les accepter, à titre probatoire, dans la grande patrie commune, celle descendant en ligne directe de leurs ancêtres ….. LES GAULOIS, ce qu’on leur enseignait à l’école, et qu’ils croyaient être la vérité ! (On a vu à la télévision de vieux Sénégalais, fort touchants en vérité, confesser qu’ils ont tout bonnement cru qu’ils avaient dans un lointain passé, été gouvernés … par le bon roi Saint louis (sous son chêne, évidemment), et tant d’autres (Louis XIV, Napoléon, par exemple) ….

Il faut, en second lieu, l’appliquer avec discernement. Toute communauté humaine, toute ethnie, toute nation, a droit au respect, et à certains droits intangibles, en particullier de revendiquer son identité propre, de la transmettre, d’enseigner ses valeurs, sa culture, sa langue à ses descendants. Tout groupe humain, toute ethnie, toute nation, ne peut se voir pour autant  reconnaître le droit à se gouverner, à plus forte raison de posséder un gouvernement ou un Etat. Ne serait-ce que parce que l’histoire ou la volonté des intéressés a souvent fait que des peuples différents ont coexisté d’une manière pacifique, ou ont choisi et accepté de vivre ensemble, pour des raisons diverses.

La dissolution de l’Empire Austro-Hongrois fut un authentique désastre.

L’hypocrisie qui a présidé à cette dissolution est assez répugnante. La France, qui joua un rôle majeur dans l’anéantissement imprudent, précipité, impulsif de ce pays multi – national, fut assez lamentable.

Il existait, indiscutablement, une autre solution, qui méritait au moins d’être explorée : la FEDERALISATION. Il y avait, certes, en Autriche-Hongrie des tendances centrifuges. La volonté des Nations à s’émanciper d’un régime autocratique et dépassé était légitime. Mais celà résumait-il tout le problème ? Si celà était vrai, il n’y aurait pas d’Europe aujourd’hui.

La dispersion des forces de l’Empire par la faute de la France, en Etats petits, disparates, mal ficelés, a transformé ceux-ci en autant de brebis dont Hitler a fait son régal. Plus tard, ils furent mis à la disposition de l’ogre communiste, dont ils sont devenus d’authentiques COLONIES, au même titre que les nations périphériques digérées par la France pré et post révolutionnaire, après 1789, celle-ci ayant mis au point, entre autres théories (dont celles des « frontières naturelles », qui n’existèrent que pour pousser plus loin les conquêtes territoriales aux dépens d’autrui), une autre théorie des « nationalités » : les nations incluses dans le Royaume de France N’EXISTENT PAS, seule « LA » nation française existe, tant pis pour ceux qui ne sont pas d’accord, il existe d’excellentes guillotines pour trancher ce type de contentieux anté-diluvien.

– Nombre d’enfants de Bretagne morts au combat pour le compte d’un pays étranger. Le problème fait encore l’objet de discussions. Si les Bretons et les Français avaient fait leur travail de comptabilité morbide, on n’en serait pas là. N’y aurait-il, d’ailleurs, qu’un seul mort au passif de la France, ce serait encore trop.

Je suis très surpris lorsqu’à Paris – je dis : à Paris -, on me pose la question suivante : « Est-il exact que les généraux français ont reçu l’ordre, durant la guerre 1914-1918, de mettre les Bretons en première ligne pour en être proprement « débarrassés », c’est à dire pour les faire assassiner ? ». Quelles que soient les horreurs commises en Bretagne durant la pire période de la colonisation – celle du décervelage, de 1789 à 1950 -, je ne peux  souscrire à une hypothèse aussi horrible. Depuis deux mille ans au moins, les Bretons de la Bretagne insulaire (l’Angleterre actuelle) ont souvent été placés aux points stratégiques (voir la remarquable étude de Soazick KERNEIS (v. ce Nom), sur La Bretagne rhénane, Les établissements bretons dans les champs Décumates (Latomus, revue d’études latines, avril-juin 1999, pages 357 à 390). Il en a été de même pour les Bretons armoricains (j’en ai eu confirmation par plusieurs généraux, dont l’un, alors âgé de 90 ans, avait connu la guerre 14-18, et m’a dit, tout de go : « Je n’ai connu, au cours de ma carrière militaire, que deux sortes de soldats fiables : les Bretons et le Corses » (citation quasi-littérale, authentique). Il avait sûrement tort, je le lui ai dit. Les Bretons ne sont pas plus courageux que les autres – à ce qu’il m’a semblé, c’est mon opinion, je la partage, oh combien ! -; mais il y a chez eux – il y avait, en tout cas -, un sens du devoir très particulier (avec de nombreuses exceptions : voir les faux satrapes sénatoriaux qui ont voté, en 2008, contre la langue de leur pays, pour quelques miettes de pain qui ne leur auraient pas même été ôtées de la bouche, s’ils avaient voté pour).  (à suivre).

– Accords de Munich : les Bretons n’y sont pas. Les Français et Anglais s’y aplatissent. Nul ne pourra accuser, ni ne songera à le faire, la Bretagne d’avoir pris la moindre part au déclenchement de la seconde guerre mondiale. Celle-ci a pour cause principale l’expansionnisme hitlérien. On ne peut affirmer avec certitude que sans les clauses humiliantes des Traités de Versailles et de Trianon, cette guerre n’aurait pas eu lieu. Située au bout du monde, sans contentieux avec aucun pays européen – à l’exception de celui par lequel 200000 de ses enfants ont été conduits, sans raison, à la mort -, la Bretagne a été une fois de plus victime de la politique agressive et incompétente de ses voisins. Cette guerre, à laquelle elle n’a participé, malgré elle, qu’en qualité de fournisseur de chair à canon, l’a placée rapidement dans la « zone occupée », avec les inconvénient énormes que celà a comporté pour elle : déportation des nombreux jeunes, enrôlement dans les contingents du travail obligatoire, pillage des richesses agricoles par l’occupant…

– Montoire : le Chef de l’Etat français y est, non pas les bretons. Même si Pétain a été farouchement anti-allemand, même si, en effet, il a joué une politique de double-jeu à l’égard des Allemands, c’est sous son autorité que ses acolytes ont mené une politique de collaboration avec l’Allemagne.

– Confiscation de la Loire Atlantique : elle est le fait du régime collaborationniste de vichy, non des bretons.

Quand je vois ces Bretons qui demandent pardon à genoux, parce quelques dizaines des leurs, égarés par l’affreuse idéologie allemande d’avant , qui laissait miroiter la liberté de leur pays au bout du chemin, …..

Le seul nationalisme défendable – puisque nationalismes il y a -, est celui qui se traduit par l’amour légitime de son pays, sans mépris pour aucun autre pays, sans haine pour autrui, sans aucun sentiment de supériorité à l’égard de quiconque. On aime sa famille, son quartier, sa ville, sa région. Il est permis d’aimer son pays, à condition de n’y mettre aucun fanatisme, aucune exclusive …. C’est une constante de l’histoire humaine. Les Russes aiment leur pays, les Anglais, les Italiens,les Polonais, les Hongrois, les Chinois, les Japonais  ………… aiment le leur.

…………….( A suivre …).

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LES MASSACRES PERPETRES EN BRETAGNE ET EN VENDEE, AU NOM DE LA NATION FRANCAISE NEO – CREEE, AUX DEPENS DE LA NATION BRETONNE.

NANTES – LA – BRETONNE : AH ! QU’IL EST DOUX DE VIVRE EN BRETAGNE SOUS LA GRANDE REVOLUTION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME, CHEF D’OEUVRE DE L’HUMANITE !

Les lignes qui suivent sont extraites de la CHARTE POUR LA BRETAGNE, destinée aux Institutions internationales, sous-titrée :  » La Bretagne, un Pays Souverain et Libre au sein de l’ Europe « . (Voir la chronique précédente). Vous êtes totalement à l’abri de les trouver dans les manuels scolaires, pour le moment en tous cas, les principaux intéressés restant inertes pour les y faire insérer. Madame Taubira, convenons-en, qui en avait moins a dire en termes d’atrocités, a été plus efficace. En revanche, les faits étant maintenant établis et prouvés, les chapîtres correspondants se retrouvent aisément, citations et références à l’appui, dans les deux ouvrages auxquels Reynald SECHER, spécialiste incontesté de la question – avec qui nous entretenons des contacts scientifiques, depuis des années -, savoir : Le livre noir de la Révolution française (Le Cerf), et Gracchus Baboeuf, La guerre de Vendée (Le Cerf). (Plusieurs centaines de livres ont été écrites sur les guerres de Vendée, beaucoup moins sur la Bretagne : un vaste champ d’action pour nos « responsables ») (Voir : Google).

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 » Après la mise à mort du roi Louis  XVI, une répression atroce s’abat sur la partie Ouest de la France, particulièrement la Vendée »militaire », au sud de la loire, et les Bretons appelés « Chouans » au nord. Le Comté de Nantes a été rebaptisé « Loire Inférieure » par les « révolutionnaires »…

 » Des crimes sans nombre sont commis par les soldats français, sur les ordres réitérés de Paris. les abominations commises dépassent, de loin, par leur caractère monstrueux, celles commises par les nazis.

 » Des hommes sont émasculés; d’autres sont coupés vivants en morceaux; d’autres sont jetés dans des fours, dans des brasiers, ou dans des chaudrons d’huile bouillante; la graisse humaine est récupérée pour lubrifier les canons, les roues des charrettes, les fusils. Ceux qui cherchent à s’enfuir, ont les bras et les jambes coupés. On introduit des charges explosives dans le corps des individus, et on y met le feu; les femmes sont violées en série, si possible collectivement, devant leurs familles et leurs enfants; on les embroche, avec des fourches, alors qu’elles sont encore vivantes; mieux : pour empêcher cette vermine de se reproduire, on éclate aves des fusils leurs organes génitaux …  »

 » …. La peau des hommes est utilisée comme le cuir des animaux : après dépeçage des  » brigands  » (ainsi les dénomme-t-on, ce qui évite toute perte de temps en procédures judiciaires ), on tanne, on traite, on se sert du cuir obtenu pour différents usages, notamment pour fabriquer des culottes aux officiers français (le musée Dobrée, de Nantes, conserve une de ces pieuses reliques) …  »

Beaucoup mieux, en somme, qu’ Alexandre Dumas, Dracula, Frankenstein et autres réunis : de vrais enfants, ceux-là ! Bretons porteurs de « burkas », baissez, je vous prie, vos masques sur vos yeux : vous y verrez encore plus clair!

Prière de faire suivre aux intéressés, en particulier ceux qui, totalement ignares de l’Histoire de la Bretagne (qu’y font-ils, vraiment ?), osent parler ridiculement de la  » Recolonisation de la Bretagne par les Bretons « . J’ai pris contact avec le cabinet de madame Taubira, avec laquelle nous avons une communauté d’héritage de souffrance. Son mail m’a été communiqué très volontiers. Elle est en possession du présent texte. Je vous recommande d’en faire autant. Il a été convenu que je la rencontrerai plus tard (mail : ctaubira@assemblée-nationale.fr). N’ayez aucune « trouille » : ces coordonnées ne sont pas secrètes; j’ai prévenu son cabinet – dans la plus grande courtoisie -,  qu’il doit s’attendre à recevoir quelques correspondances de Bretagne.

Deux formules du bon docteur, très recommandées aux Bretons d’aujourd’hui :

 » NE JAMAIS AVANCER MASQUES. TOUJOURS MARCHER FIEREMENT, DROIT DEVANT SOI, LA TETE HAUTE « .

« TOUJOURS Y PENSER, TOUJOURS EN PARLER, CLAIREMENT ET NETTEMENT, JUSQU’AUX EXCUSES QUI SEULES PERMETTRONT DE COMMENCER A APAISER LA SITUATION. DISSIMULER LA VERITE, AVOIR PEUR D’EN PARLER, EST INDIGNE D’UN BRETON « .

(A suivre).

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BRUXELLES 2009 : POUR LA PREMIERE FOIS DEPUIS L’INVASION FRANCAISE DE 1491, LES BRETONS VONT EXIGER LE RETABLISSEMENT DE L’ETAT DE DROIT EN BRETAGNE.

CHARTE POUR LA BRETAGNE. La Bretagne, un Pays Souverain et libre au sein de l’europe (Association bretonne pour la culture; boite postale 3; PLOURAY (56770). Prix minimal : 7 euros).

On s’était tellement habitué à la vérité officielle, aux propos que les fonctionnaires, les enseignants, les administrateurs, les vassaux en tout genre, clients assoiffés de titres, de décorations, de pensions, de prébendes …….

Les mensonges, dans le domaine de l’histoire, n’ont qu’un temps. De par le monde, des dizaines, des centaines d’historiens s’attachent à détruire les âneries dont ont été constituées, par la force des plus forts, les mythologies officielles, devenues religions d’Etat, infusées par la force dans les crânes des enfants, apprises par coeur, avec force punitions et sanctions de natures multiples en cas de non-conformisme, ou de mal-pensance ….

L’Empereur du Japon n’est plus, depuis quelques décennies, le descendant lointain de la déesse Soleil – pas davantage de la Lune, non plus : il est né de la copulation charnelle  et de la conjonction de l’ovule et du spermatozoïde banalement fournis par ses pères et mère. Le roi du Maroc n’est pas plus sacré que vous et moi. La Bretagne ne s’est pas mariée par amour avec la France; pas davantage par un « Traité d’Union », en 1532, grotesque simagrée imaginée par l’ennemi millénaire …. et par quelques « collabos » peu reluisants, dont les noms, aujourd’hui oubliés, seront un jour prochain divulgués dans nos écoles; car la renaissance de notre identité, si elle repousse avec intransigeance toute haine des autres, est à base de connaissance de notre histoire. La France n’est pas à Nantes par l’effet de la volonté des Bretons, mais par l’effet du décret du mois de  juin 1941, l’une des séquelles honteuses du régime collaborationniste de Vichy (Nota, à l’intention du sieur Mélenchon : ce décret n’est pas rédigé en breton, mais en français, qui FUT LA LANGUE OFFICIELLE DE LA COLLABORATION; ce ne sont pas des Bretons qui se sont déshonorés à Munich, ni à Montoire, ni en Algérie par l’abandon des harkis entre les mains de leurs tortionnaires; les lois anti-juives n’ont été ni élaborées ni sécrétées en Bretagne; OK ?).

Que voulez vous : les modes changent …. Dévoiler haut et fort les impostures fait partie non pas des droits des hommes, mais de leurs devoirs. Ce faisant, ils rendent service à l’humanité toute entière, car ils agissent dans le cadre des valeurs universelles, péremptoirement reconnues à tout être humain, même si elles sont largement bafouées par certain pays bien connu.

La démarche des Bretons qui se sont engagés dans cette voie se situe dans ce courant de pensée. Ils ne sont pas très nombreux ceux qui osent, pour le moment, le faire (un ? deux ? trois ?).  La « TROUILLE BRETONNE », si souvent dénoncée ici, tient lieu encore de religion dans ce beau pays d’Armorique. Le nombre de ceux qui portent une burqa mentale (voyez nos précédentes chroniques), tout en protestant de leurs bons sentiments, est incroyablement élevé, et pas parmi les moins connus. Les correspondances échangées avec eux, ou à nous  spontanément adressées, témoignent souvent d’une peur maladive que leur nom soit dévoilé, alors qu’elles ne contiennent rien qui puisse les mettre en danger : le seul fait, pour ces personnes, de dire leur attachement viscéral à la Bretagne, leur approbation de notre action (il y a presque deux ans que nous n’avons reçu aucune injure, ce qui, au pays des injures, est stupéfiant), les remplit de terreur à l’idée qu’on puisse savoir qui ils sont. Vous verrez, lorsque le travail sera fait, qu’il seront vingt, cent, mille, à prétendre à avoir été les premiers à dénoncer les impostures qu’ils ont, au contraire, couvertes et dissimulées par leur lâcheté.

LE LOUP ET L’AGNEAU.

« La raison du plus fort est toujours la meilleure; nous l’allons montrer tout à l’heure »

 » Un agneau se désaltérait dans le courant d’une onde pure; Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure……..

« Là dessus, au fond des forêts, le loup l’emporte et puis le mange, sans autre forme de procès ».

Jean de la Fontaine

Cette fable de la Fontaine, qu’on apprenait jadis aux élèves des écoles, est d’une grande sagesse, et d’une portée immense. La politique est un rapport de force : le plus fort écrase le plus faible. Puis, ses forfaits accomplis, il sécrète une sorte de « sauce », plus ou moins bien mijotée, pour tenter de justifier les violations du droit qu’il a perpétrées. C’est ce qui s’est passé en Bretagne, comme en mille autres lieux de la terre. Presque tous les historiens (exceptons tout de même les meilleurs : d’Argentré; Lobineau; Morice; La Borderie; deux ou trois autres, PAS PLUS) sont tombés dans le panneau – à moins que celà ait été pire : qu’ils aient « truqué » leurs conclusions pour de vils intérêts de carrière, ou, pire, par lâcheté. Pour les Bretons, il aura fallu bien du temps, et beaucoup de volonté, pour que la vérité éclabousse enfin les yeux. La sauce armoricaine, remaniée d’ingrédients étrangers, est en train , enfin, de tourner au vinaigre.

La Bretagne de 1488 et de 1491 est un pays  souverain. Elle est l’une des puissances les plus importantes d’Europe. Mais elle est comme l’agneau de la fable de La Fontaine : naïve, elle s’abreuve « dans le courant d’une onde pure ». La Cour des Ducs de Bretagne n’est pas le Paradis sur terre. Par rapport à d’autres, pourtant, elle cultive les valeurs chevaleresques : celles héritées du roi Arthur, de Lancelot, des Chevaliers de la table ronde, de Merlin, de Mélusine. Le loup survient, à jeun, à l’affut d’ une proie. La Bretagne, la « plus belle Duché de toute la Chrétienté », est alléchante : le « Duché celtique, écrit Bernard Quillet, a de bien beaux yeux ». On lui cherche noise; il n’est pas en situation de se défendre : des hordes sauvages, armées, venues de l’Est, déferlent sur son territoire, détruisant tout au passage, et la dévorent. On aura beau ajouter tous les détails qu’on voudra à cette histoire, c’est ainsi que les choses se passèrent.

Mais la digestion est difficile. L’animal est retors : à l’usage, on s’aperçoit qu’il est rempli d’os de toutes sortes. On s’y casse les dents, maintes fois …. La coexistence des deux peuples est tout le contraire d’être pacifique, comme le pensent – et l’écrivent !!! – les ignorants.

Ces Bretons là, jusqu’en 1789 inclusivement, date à laquelle ils commencent à être broyés, avant d’être détruits, sont bien loin d’être encore réduits à l’état d’esclaves, d’hommes-guimauve, d’hommes-chewing gum, comme le sont ceux de 2008. Il ont conservé la superbe fierté de leurs ancêtres, ceux qui, à le tête de quelques escouades, sur leurs petits chevaux, ont toujours repoussé hors de leurs frontières les empereurs francs et leurs immenses armées, pendant des siècles. Tout ce qui vient de la capitale politique et administrative du royaume voisin – qui se fixe à Versailles, à partir de Louis XIV -, lorsque l’ennemi a envahi le pays de ses miasmes, est continuellement rejeté et combattu. De temps en temps, la brutalité de ceux qui détiennent la force contraint les malheureuses victimes à plier (cf: les atrocités de 1675 : quelques milliers de Bretons, sauvagement mis à mort; en toute simplicité). En tout cas, IL FAUT FAIRE SEMBLANT, jusqu’à la prochaine fois.

Les Bretons se sont attirés, dans le monde, la réputation, justifiée, d’être retors, obstinés, persévérants, coriaces. Quelques-uns – non pas tous -, ont conservé ces vertus antiques. Vous les croyez assoupis; ils semblent endormis : ils souffrent en silence; ils méditent; ILS N’ONT RIEN OUBLIE DE LEUR HISTOIRE; il n’est pas exact qu’ils pansent leurs plaies, car ce qui leur a été infligé ne cicatrisera jamais. Pendant que d’aucuns rêvent à « l’oeuvre civilisatrice de la Chine au Tibet »,  et autres mélenchonneries, ILS ATTENDENT LEUR TEMPS : on a la CERTITUDE qu’il viendra, sûrement avant peu. Rapportée par Marcel TEXIER, cette phrase d’une femme écrivain, au cours d’une vente bretonne : « Nous aurons le dernier mot, PARCE QUE NOUS SOMMES PLUS OBSTINES « QU’EUX « . Vrai : rappelez vous la devise de notre héroïne nationale, Anne de Bretagne : NON MUDERA : « je ne céderai pas ». Cinq siècles plus tard, nous n’avons pas changé.

COMMANDER LE MEMOIRE DESTINE AUX INSTANCES INTERNATIONALES. L’ouvrage en cause porte le titre suivant : « CHARTE POUR L’AVENIR DE LA BRETAGNE. La Bretagne, un pays souverain et libre au sein de l’Europe ».

Ce livre est bref. Il se lit en une heure ou deux. Mais IL A LA DENSITE DU PLOMB. Il résume quarante années de réflexions, quarante années de lectures, de très nombreuses années de recherches dans les archives bretonnes, anglaises, françaises, italiennes, non pas seulement sur l’histoire de la Bretagne, mais du monde. Il est destiné à ceux qui ne connaissent RIEN de l’histoire de la Bretagne, à ceux qui connaissent TOUT de cette histoire, en même temps qu’à ceux qui écrivent cette histoire sans avoir jamais lu un texte authentique.  C’est une oeuvre collective; la plume a été tenue par un seul coordinateur, secrétaire de rédaction, pour en assurer l’unité. On peut le commander dès maintenant à L’Association Bretonne de Culture, boite postale 3, Plouray (56770). Le prix de base, destiné à permettre de couvrir les frais d’impression et d’expédition : 7 euros. On facilitera la deuxième édition en ajoutant un « plus » : dur, dur, dur pour les Bretons, si proches des Ecossais pour leur sens suraigu de l’ « économie » !

Cette première édition, pour être de lecture plus aisée, a été dépouillée de toutes ses références historiques. Celles-ci seront rétablies, en même temps que les extraits les plus significatifs des archives, lors de la prochaine édition, s’il y en a une. Ce n’est évidemment pas une encyclopédie, qui serait illisible, mais une sorte « d’abrégé », strictement adapté à son but. Tout a été vérifié, archivérifié, archicontrôlé. L’ouvrage intègre, d’une manière souvent implicite, des données tirées de l’histoire des sociétés humaines depuis les origines, l’histoire des Institutions, l’histoire comparée, de nombreuses disciplines annexes (sociologie, ethnologie …. psychologie et psychiatrie collectives ou individuelles..). Rien à voir avec les version romancées qui circulent. On verra s’il y a matière à faire davantage, si le besoin s’en fait sentir. Si, pour une raison ou pour une autre, cette édition était « contrariée », les chèques seraient ou retournés, ou détruits.

QUELQUES EXTRAITS  DE « LA BRETAGNE, PAYS SOUVERAIN …. »

Antériorité des Bretons..

 » L’histoire des Bretons ne commence pas avec les immigrations en Armorique. Leur existence est attestée dès l’antiquité par Jules César, au premier siècle avant Jésus Christ ….. Bien qu’ils ne jouissent pas d’un Etat centralisé – ce qui est le sort commun de toute l’Europe celte d’alors -, ils constituent une CIVILISATION : ils parlent la même langue (en tous cas des langues voisines, appartenant au même groupe linguistique), ont des croyances religieuses, des mythes, des moeurs, des coutumes et des lois communes … Les civilisations ne prenant corps et consistance qu’au bout de longs siècles, LES BRETONS EXISTENT DONC bien avant qu’il soit question de france et de français, c’est à dire largement plus de mille ans …….. »

Les conflits brito-francs….

………  » Dès que les deux peuples arrivent en contact, au 6ème siècle, approximativement dans les zones « frontière » du Rennais et du Nantais, les contentieux se multiplient. Peu nombreux à cette époque, les Bretons des « zones de friction » – mais non pas les autres, ceux des côtes et du centre, tout à fait inaccessible aux Francs, semblent devoir composer avec ceux-ci, plus puissants qu’eux. Mais la situation change rapidement. Dans le courant du 6ème siècle, la partie Ouest de l’Armorique change de nom, et devient « la » Bretagne (Grégoire de tours). Il est strictement FAUX que les Bretons de cette époque n’ont pas de rois, comme l’a soutenu l’historien Philippe Tourault dans un ouvrage récent, suscitant une âpre polémique. Simplement, comme la plupart des nations de la terre, avant de fusionner (cf. l’Italie, l’Allemagne ….), ils sont organisés en « Principautés » (c’est le terme aujourd’hui utilisé par les politologues et les historiens), chacune ayant son territoire, son organisation sociale, son CHEF. Ce chef, quel que soit le titre par lequel on le désigne, est ce que nous appelons le « Princeps », le prince. Le prince de ces entités, même peu étendues, est un roi authentique, un « souverain » détenant certaines prérogatives, au même titre, pour user de comparaisons facilement compréhensibles, que les rois du Bouthan, du Népal, du Lesotho, de Wallis et Futuna, etc. Deux siècles avant Nominoé et Erispoé, on sait, d’une manière certaine, que l’un de ces rois Bretons s’appelle Judicael….. »  (Citations à suivre).

De gravissimes méprises sur la nature juridique des relations entre la Bretagne et le France.

 » Des erreurs GRAVES ont été commises sur ce point. Elles ont obéré pendant plusieurs siècles l’histoire de la Bretagne, et continuent à le faire.

Le droit médiéval est une discipline à part entière. C’est une branche particulière du droit, une spécialité qui ne s’acquiert qu’au prix de longues études. Même parmi les juristes des facultés, très peu sont versés dans cette science, aujourd’hui délaissée. Autant dire que les historiens « classiques » NE SONT PAS EN SITUATION d’analyser ce qui se passe réellement au moyen âge entre la France et la Bretagne. Même des historiens éminents, et d’une grande intégrité, comme la Borderie ……..

– La Bretagne n’a jamais été ce que l’on dénomme un « fief » de la France ………..

– Lorsque les hordes françaises, en 1488, en 1491, envahissent la Bretagne, ce SONT DES ETRANGERS, QUI PENETRENT DANS UN PAYS SOUVERAIN, en vue de la conquérir et de la subjuguer . IL NE S’AGIT, EN AUCUN CAS, d’un souverain (le roi de France), qui vient mettre de l’ordre dans un de de ses territoires, pour faire cesser le  désordre de l’un de ses « vassaux ». Il est littéralement scandaleux que des « hystoriens » au petit pied, dont les connaissances du droit médiéval SONT NULLES, de nullité absolue, écrivent encore de telles balivernes, et trouvent preneur dans les grandes maisons d’éditions parisiennes, dont Gallimard…  »

……….

PROGRAMME POUR UNE BRETAGNE LIBRE ET SOUVERAINE. Le programme proposé par les rédacteurs, on va s’en rendre compte, ne présente pas même le mérite de l’originalité. Toutes les exigences fermes formulées SONT STRICTEMENT CONFORMES AUX DROITS DE L’HOMME, tels qu’énoncés – non par la déclaration dite de 1789, qui fut un leurre jamais appliqué -, mais par les Anglais, les hollandais, les Américains, puis les autres pays du monde, dans des déclarations unilatérales, des traités, des conventions multilatérales …. Le texte qui résume aujourd’hui le mieux les exigences des auteurs – non pas les propositions, car les droits péremptoirement imposés par la communauté internationale n’ont pas à être sollicités, en tous cas par un peuple d’une fierté extrême, qui a été si cruellement humilié pendant de si longs siècles ….

A suivre …

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LE TEMPS EST VENU, POUR LA FRANCE, DE S’INCLINER AVEC RESPECT DEVANT LA BRETAGNE, ET DE LUI DEMANDER PARDON .

Un Breton notoirement connu, m’ écrit récemment, pour me demander de ne jamais citer son nom, quoique, dit-il, il n’a cessé de militer pour la reconnaissance de la Dignité et la Liberté de la Bretagne. J’accède volontiers à sa demande : nous ne parlerons plus jamais de lui. Ce sera bien fait.

Je suis contraint de répondre très durement, quoiqu’ à regret. LES BRETONS QUI CACHENT LEUR BRETONITUDE derrière une BURQA ne sont pas, à mes yeux, de vrais Bretons. Ils nous font du tort. Ils ressemblent à ces soldats qui, à l’approche du combat, se dissimulent dans les buissons. Il vaut mieux qu’ils disparaissent totalement du paysage. La bataille que nous menons est fondée sur les valeurs universelles, sur le respect des droits de l’homme, en aucun cas sur la violence physique, qui fut tant de fois imposée à la Bretagne, ni sur la politique de la chair à canon : 240 000 sacrifiés de 1914 à 1918, pour des guerres qui ne furent JAMAIS les nôtres, pas plus que les guerres de Louis XIV, de Napoléon, et des autres. Sauf à condamner péremptoirement, catégoriquement, définitivement, les atrocités nazies, nous n’avons jamais eu de contentieux avec le peuple allemand, qui en a souffert autant que nous. Les atrocités du Palatinat furent commises par les armées de Louis XIV (Google : Palatinat Louis XIV). Ce sont les mêmes qui vinrent en Bretagne en 1675, réprimer le soulèvement des populations bretonnes, dans les conditions que l’on sait (Melennec Bretagne 1675). Nous combattons pour l’avenir de l’humanité, non pour la barbarie.  Pour le Tibet aussi, QUI FAIT PARTIE INTEGRANTE DE NOTRE DEMARCHE. On ne voit vraiment ni comment ni pourquoi les Bretons auraient honte d’un combat aussi noble, ni pourquoi ceux qui le mènent auraient peur de quoi que ce soit, ni pourquoi ils auraient à se taire sur les douleurs qu’ils ont endurées ensemble.

CE N’EST PAS UNE HONTE D’ETRE BRETON. Cela ne l’est plus depuis que les persécutions culturelles et linguistiques ont cessé, en tout cas doivent se cacher, et ne plus apparître au grand jour, comme ce fut les cas jusqu’en 1950 – 1960. Etre BRETON doit être une vertu, si l’on sait s’en montrer digne. Cette vertu va de pair avec une très large et très sincère ouverture  sur le monde, sur les autres cultures, sur les autres nations, en particulier celles qui ont été acculturées comme la nôtre. Elle n’exclut nullement une admiration pour la culture française, malgré nos contentieux en cours. La culture française est une chose, tout à fait respectable; les horreurs commises par la France en Bretagne sont une autre chose. Quel rapport entre les deux ? Qui veut me le dire ???? La moitié Est de la Bretagne est de culture romane, il est hors de question de la contraindre à parler breton, à moins qu’elle n’y consente, en toute liberté. Laissons aux imbéciles la sottise de croire que leur langue est supérieure à celle des autres : de ce point de vue, la France, à partir de 1789 surtout, fut un contre exemple lamentable, à ne copier en aucun cas, sous peine de ridicule absolu ! Et laissons aux nationalistes français, qui ont fait tant de mal, l’absurdité de croire que hors la leur, les autres  nations de « l’hexagone » n’existent pas (Google : Mélennec assassinat de la langue bretonne).

Les 10 000 manifestants de Nantes, en septembre 2008, portaient-ils une BURQA ? Par bonheur, NON : ils ont défilé AVEC FIERTE. Soyons clair : ILS NOUS ONT REMPLI DE FIERTE. En revanche, ceux qui ont osé, dans la presse, ne donner aucune publicité à cette manifestation, en portent une, fort épaisse, derrière laquelle  ils dissimulent la honte d’avoir trahi leurs devoirs élémentaires de journalistes : voila ce que sont les séquelles du mur de la honte, du mur de Pétain, toujours debout, par la sottise des hommes.

Un bref opuscule se prépare, sur ce que furent les relations brito-franques, puis brito-françaises jusqu’aux invasions de la Bretagne par les armées françaises en 1488 et en 1491.

Comment s’intitulera-t-il ? Les paris sont ouverts;  les auteurs sont très accessibles à toutes les suggestions qui leur seront faites. Georges FENECH, magistrat très courageux, avait osé publier, du temps de MITTERAND, un ouvrage sous le titre :  » Main basse sur la Justice  » (Editions Lattes, voir Google). C’était une manière de chef d’oeuvre. Membre de l’appareil judiciaire, il était, pourtant, Procureur de la République, c ‘est à dire sous l’autorité hiérarchique du ministre de la Justice. De ce jour, j’ai conçu le plus grand respect pour cet exemple de courage, quoiqu’on ait pu dire de l’homme, auquel je garde toute ma confiance, jusqu’à plus ample informé. Je n’ai pas pour habitude d’abandonner les gens en difficulté au milieu du gué.

Peut-être optera-t-on pour le titre : HISTOIRE ABREGEE DE LA BRETAGNE. Avec comme sous-titre :  » Comment la France a fait main-basse sur la Bretagne; ce qu’elle en a fait ».

Cette histoire, par le double fait qu’elle n’est pas enseignée dans les écoles bretonnes – ce qui est un scandale  MONSTRUEUX – et que lui est substituée l’enseignement d’un pays ETRANGER , et du fait que les historiens bretons – il en est d’excellents comme de très mauvais -, ont vu leur démarche intellectuelle brimée et bridée par l’environnement ambiant, le souci de leur carrière – qui eût été arrêtée NET s’il avaient l’audace d’aller au delà de la frontière invisible et subtile, non exprimée dans aucun document écrit, ni dans aucune directive administrative, de ce qu’il est permis de penser et de dire -, détruira d’une manière définitive ce qui a été enseigné sur les Ducs souverains de Bretagne, et sur leurs relations avec leurs encombrants voisins et peu aimés les rois de France, voisinage particulièrement mal supporté, et dont on aurait aimé se débarrasser si la géographie et le rapport des forces n’avaient contraints les Bretons à être conciliants, à leur corps défendant.

Les meilleures définitions sont les plus courtes. Je ne me lasserai jamais de répéter les miennes, ni mes analyses, EN TOUS POINTS CONFORME à celles de tous les juristes spécialistes des relations féodales, parmi lesquels, Fulbert de Chartres, Philippe de Beaumanoir, Le Baud, Alain Bouchard, d’Argentré, F.L. Ganshof, Marcel Planiol, Robert Boutruche, Marc Bloch ….. et quelques dizaines d’autres.

Nous nous proposons, notamment, de livrer au public quelques citations, difficiles à comprendre pour le lecteur d’aujourd’hui, étant écrites en vieux français. Nous les commenterons ensuite, brièvement, afin que dans la tête de chaque breton s’incrustent D’UNE MANIERE DEFINITIVE les vérités que voici :

– La Bretagne, avant les invasions criminelles de 1488 et de 1491, N’A JAMAIS FAIT PARTIE DE LA FRANCE.

– Les Bretons d’Outre-Manche sont décrits par Jules CESAR, dans son célèbre ouvrage « La guerre des Gaules ». Il est évident qu’ils ne sont pas sortis du sol ex-nihilo, au moment où les Romains débarquent en Grande Bretagne. Il n’est question ni de « France » ni de « Français » à cette époque, ni même mille ans plus tard. L’antériorité des Bretons est écrasante. Que font les universités bretonnes pour s’informer des travaux des Anglais sur les Bretons de cette époque, et pour diffuser ce qu’ils ont découvert ?

– La Bretagne a joui, avant que les  Français y fassent déferler leurs armées, DE TOUS LES PRIVILEGES D’UNE TOTALE ET ABSOLUE SOUVERAINETE. Les rois de France N’Y ETAIENT RIEN, si ce n’est les souverains d’un pays étranger, et des « alliés » qu’il fallait bien supporter, par pure politique, et par l’effet d’une prudence bien comprise.

– L’avenir de la Bretagne est en Europe et dans le monde. La France a failli être son tombeau. Grâce à notre Jeunesse, le flambeau brille à nouveau.

– Comme M. OBAMA, qui qui vient de déclarer aux Africains qu’ils doivent PRENDRE LEURS RESPONSABILITES, et  que l’ « excuse » du colonialisme n’en est pas une (Le Monde, 12 juillet 2009, page une), JE REPETE AUX BRETONS : VOUS ETES RESPONSABLES DE VOTRE SORT. Faire procès à la France de ce qu’elle a fait en Bretagne  est une nécessité impérative : les coupables doivent être mis en face de leurs responsabilités, et doivent être condamnés, surtout si leurs actions néfastes continuent, par la soustraction aux Bretons d’une partie essentielle de leur territoire, par la volonté d’éradiquer leur langue et leur culture, par la volonté affichée de ne pas leur restituer des Institutions qui leur permettront de se gouverner eux-mêmes. MAIS SI LES BRETONS SE LAISSENT FAIRE, s’ils ne chassent pas de leurs prébendes les politiques incapables, s’ils n’exercent pas des pressions fortes sur ceux qui, détenant les fortunes, les industries, l’économie, sont en situation et en devoir de faire avancer la solution des problèmes, alors, ils doivent être tenus pour coupables de ce qui leur arrive. La connaissance de l’histoire de la Bretagne n’est pas une manière de condamner ce qui y a été accompli de néfaste par la France, en tous cas, il ne s’agit pas de se limiter à celà : c’est L’INDISPENSABLE MOYEN DE RECONSTRUIRE NOS RACINES, sans lesquelles il n’y aura pas de BRETAGNE LIBRE, rendue à elle-même, ni de motivation suffisante chez les Bretons pour que cet immense chantier parvienne à son but : SA REAPPARITION SUR LA SCENE INTERNATIONALE, avec tous les attributs que celà comporte.

Ceux qui pensent que l’on prend toute cette peine pour seulement condamner la France de ce qu’elle a fait, sont des imbéciles, et des pleutres. La France a mal agi. Soit. Mais les Bretons qui réclament, au nom des valeurs universelles, que leurs Droits leurs soient restitués – et promptement encore -, n’agissent, ni de près, ni de loin, par haine, mais par souci de la dignité de leurs compatriotes, et de celle l’espèce humaine, dont il font partie. Qu’on cesse donc, UNE FOIS POUR TOUTES, de dire que les Bretons sont anti-français, ou qu’ils détestent les Français : CELA N’A – STRICTEMENT-,  AUCUN SENS. Ils ne sont pas davantage anti-anglais, ni anti-allemands, ni anti-espagnols, ni anti-chinois, ni anti-japonais. ILS VEULENT, AVEC LEUR POTENTIEL ET LEURS VALEURS PROPRES, contribuer à l’avenir pacifique de la planète. Leurs voisins français sont inclus dans ce projet. Nous n’avons pas de temps à perdre dans des entreprises de haine, petites, bêtes, méchantes, mesquines, inutiles, contre-productives.

Les Bretons ayant la tête dure, nous prendrons tout le temps nécessaire pour y faire entrer le clou, fût-ce dizième de millimètre par dizième de millimètre. Une partie du chemin est déjà parcouru.

SAINT-AUBIN-DU-CORMIER,  JOUR DE DUEIL NATIONAL, le 28 juillet 2009.

L’an dernier, les Bretons fidèles à leur histoire, ont décidé de proclamer la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier jour de DEUIL NATIONAL (voir : ABP Saint-Aubin-du-Cormier). Pour démontrer que c’est la réconciliation que nous prêchons tous, je suggère aux organisateurs, cette année, d’inviter les préfets, les maires, et, bien sûr, les Parlementaires. Les Allemands et les Français se recueillent ensemble à Douaumont, depuis le jour ou le Chancelier KOHL et le Président de la République française alors en exercice, ont décidé de s’incliner ensemble devant les morts tués par l’horrible bataille de Verdun (Google : Douaumont réconciliation). Les Allemands ont lourdement payé pour les monstruosités commises par leurs dirigeants, qui les ont entraînés malgré eux dans une aventure criminelle pour laquelle, pas plus qu’aucun peuple, ils n’avaient de prédisposition. Il se pourrait que le Président de la République française vienne un jour s’incliner à Saint-Aubin-du-Cormier. Cet honneur ne sera pas accordé à la France à n’importe quel prix. Il se fera à genoux, tant pour celui qui représentera la Bretagne que pour celui qui représentera la France…

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