UNE MONSTRUOSITE CONTRAIRE AUX DROITS DE L’HOMME : par qui, comment, pourquoi, les Bretons sont-ils châtrés de leur HISTOIRE NATIONALE ?

I – NATIONALISME FRANCAIS : UNE IMPOSTURE ACCOUCHEE PAR LA VIOLENCE . NATIONALISME BRETON : UNE ASPIRATION LEGITIME A VIVRE ENSEMBLE, NEE DE L’HISTOIRE D’UN PEUPLE IDENTIFIE DEPUIS L’ANTIQUITE.

On prête à Charles de Gaulle d’avoir écrit la sottise qui suit : « le patriotisme c’est aimer son pays, le nationalisme c’est détester celui des autres ». 

Cela se peut-il ? Pourquoi pas. Il en a écrit bien d’autres. Par exemple : « La France vient du fond des âges » (!). Ses connaissances sur l’origine de la France étaient quasi nulles. Mieux, celle-ci lui est aussi prêtée : « La France est la France; elle a un passé; elle a un présent; elle a un avenir » (!). Génial, lumineux : ne dirait-t-on pas du Bossuet à la petite semaine, ou un jour de pluie ?

Nous avons souvent parlé du problème des Nations, et de ce que jadis on appelait  » sentiment national « , aujourd’hui qualifié de SENTIMENT D’APPARTENANCE – en raison de la pollution des termes  » nation  » et  » nationalisme « , par des insuffisants intellectuels incultes, strictement ignorants de l’histoire réelle, mais intoxiqués par quelques faux aphorismes de la doxa française, à quoi se résume tout leur savoir. Ceux là n’ont vu dans les nationalismes que le côté agressif, monstrueux, destructeur de certains d’entre-eux (l’Allemagne nazie, le Japon de l’entre deux guerres, la Russie soviétique, la Chine totalitaire actuelle, la Corée du Nord ….), alors qu’il existe, bien plus souvent, des nationalismes pacifiques, qui se bornent à se réclamer de ces droits humains fondamentaux, consacrés par le droit international : l’appartenance à son peuple, l’amour légitime de son pays, le droit de parler sa langue et de pratiquer sa culture, de se gouverner, de transmettre ses valeurs….. Toutes choses aujourd’hui reconnues et proclamées par les Chartes des Droits Fondamentaux, y compris par les constitutions des pays les plus violents contre leurs propres citoyens, qui ne peuvent mettre obstacle à leur introduction dans leurs propres textes, même s’ils les violent allègrement tous les jours.

Ces principes fondamentaux du vivre ensemble sont encore, pour les nations qu’elle a soumises en 1789, ignorés et bafoués par ce pays, situé à l’Est du nôtre, qui se targue – horresco referens  – d’avoir inventé les droits de l’homme, mais qui viole allègrement toutes les Libertés publiques, quotidiennement, dont l’une des principales : le droit de s’exprimer librement.

Avec d’autres auteurs nous avons démontré que, de ce point de vue, le nationalisme français, non pas celui des rois, mais celui des régimes construits au cours des décennies qui ont suivi la Grande, l’Universelle, la Magnifique  » révolution  » de 1789 – que l’on appelle en Bretagne la shoah bretonne -, rasant, abrasant, détruisant tout – les langues, les cultures, les histoires locales, dont plusieurs authentiques histoires nationales, celle de la Bretagne en particulier -, a été l’une des plus bêtes et des plus cruelles du monde civilisé ….. (Livre bleu de la Bretagne, téléchargeable gratuitement par Google, diffusé aujourd’hui dans plus de 100 pays dans le Monde, recommandé par trente sites internet en France et à l’étranger, sauf par les merdias du pays des droits de l’homme).

La religion nationale française, enseignée dans les écoles pendant plusieurs générations après 1789,  aujourd’hui, démasquée, fait figure de vieillerie ridicule et absurde : notre compatriote breton Alfred JARRY, l’inventeur de la machine à décerveler, n’aurait pas osé assumer une pareille invention.

LE NATIONALISME FRANCAIS : L’ECRASEMENT DES AUTRES CULTURES.  LE NATIONALISME BRETON : UN MOUVEMENT DE LIBERATION NATIONALE.

C’est au nom de ce nationalisme français méprisant, arrogant, orgueilleux, stupide, en un mot, que les quelques centaines de Bretons qui ont fait l’honneur à leur pays de porter haut les couleurs de leur culture, au prix de leur liberté, de leurs carrières, parfois de leur vie, ont été persécutés, jusqu’à ces trente dernières années. Combien ont-ils été, durant la dernière guerre mondiale, à tenter de défendre les intérêts de leur pays en s’alliant aux Allemands, sans partager, ni de près, ni de loin, les révoltantes thèses nazies ? Une infime minorité. Quelques dizaines ? Cent au plus ? Sûrement moins de mille.

La collaboration française, elle,  a été plus que largement compromise par l’adhésion à cette idéologie criminelle : des centaines de milliers de personnes, peut-être des millions, y ont souscrit, notamment par leurs sentiments violemment antisémites. Ce que l’on dénomme les  » collaborateurs  » bretons ont été, pour la plupart, des patriotes, qui n’ont fait alliance avec l’Allemagne – pays avec lequel la Bretagne n’a jamais eu de contentieux, contrairement à nos voisins les plus proches -, que parce que cette alliance leur permettait d’entrevoir un avenir enfin libre, et de vivre dans la Dignité leurs valeurs, leur culture, leur langue. J’ai partagé avec Bernard Le NAIL, directeur de l’Institut culturel de Bretagne (lettres dans mes archives) cette opinion : c’était une bande de pauvres bougres, qui ne connaissaient pour le plus grand nombre rien des thèses dites  » nationales socialistes « , et qui ne savaient certes pas que leur mémoire serait prise en otage par les survivants des complices des goulags, tant en France qu’en Bretagne, jusqu’à aujourd’hui ( » Diwan, a dit un imbécile, est une secte « ; le même :  » La Chine accomplit au Tibet une oeuvre civilisatrice admirable « ).

Ceux qu’on dénomme les « collaborateurs bretons », ont animé ce qu’on désigne ailleurs, partout dans le monde, un MOUVEMENT DE LIBERATION NATIONALE. Voila le grand mot enfin lâché, et qu’on ne peut plus, aujourd’hui que l’histoire des sinistres relations franco-bretonne est écrite, et diffusée dans le monde entier, infirmer.

La collaboration française, elle,  a été plus que largement compromise par l’adhésion à l’ idéologie criminelle des Allemands nazis : des centaines de milliers de personnes, peut-être des millions, y ont souscrit, notamment par leurs sentiments violemment antisémites.

C’est au nom des erreurs de quelques uns, et de la manipulation très consciente des autres, que des campagnes honteuses sont encore menées dans la presse nationale française, contre ces quelques malheureux, qui continuent de servir de boucs émissaires et d’échappatoire aux vrais coupables, qui, eux ont été les complices moraux des assassins des cent millions de victimes du marxisme, à l’égal des idéologies nazies, et qui continuent à polluer les médias, à pervertir la vérité, et à échapper aux sanctions qu’ils méritent.

Si nous en avons le loisir, nous publierons un jour quelques extraits des incroyables sottises que les instituteurs de la troisième république ont enseigné sur tout le territoire hexagonal dénommé  » La  » France, – avec quelques circonstances atténuantes, il est juste de le dire, car quiconque est décervelé malgré lui, ne sait pas les dégâts qu’il commet sur les jeunes consciences -, à leurs jeunes élèves, comme on enseigne dans les sectes dénoncées quotidiennement par les médias . Les excès peu ragoûtants de cet enseignement ont produit des effets désastreux. On verra bien, lorsque ces extraits seront publiés, combien a été agressive la politique française, et combien timides apparaissent nos bretons  » nationalistes « .

Le nationalisme breton a fait quelques victimes, c’est vrai. Nous regrettons sincèrement que certains de nos compatriotes aient cédé au désespoir pour en arriver là : la mort d’un seul homme est déjà une mort de trop.  Cela serait-il arrivé si la France, au lieu de nous envahir, d’annexer notre pays, de détruire notre langue et notre identité, était restée chez elle, où nous aspirons, avec fermeté,  la voir retourner ? Si elle n’avait pas sucé au fil des siècles nos richesses, nos ressources fiscales, notre marine, nos intellectuels, nos administrateurs, nos écrivains, le sang de nos jeunes hommes, en les enrôlant de force dans des guerres (les guerres d’Italie, de Hollande, de Louis XIV, de Napoléon Ier, de Napoléon III, de 1914 – 1918 (200 000 morts, plus d’un quart de la population active), de 1939 -1945, d’Indochine, d’Algérie … ). Notre peuple pacifique n’avait rien à faire dans ces conflits meurtriers, QUI N’ETAIENT, NI DE PRES, NI DE LOIN LES NÔTRES, mais ceux d’un peuple belliqueux, expansionniste, en guerre d’une manière pathologique contre tous durant presque toute son histoire.

La Bretagne médiévale, sous le gouvernement de ses Ducs, n’a eu de cesse que de se tenir à l’écart, par une politique de sage neutralité, des guerres franco – anglaises. Le nationalisme breton  compte à son passif quelques dizaines, peut-être un peu davantage, de morts.  MAIS LE NATIONALISME FRANCAIS, SES GUERRES, coloniales notamment, a tué des MILLIONS D’ÊTRES HUMAINS en Europe et dans le monde.

On verra bien, sans trop tarder, qui est coupable, et qui est victime, et si la Bretagne a lieu d’être satisfaite de la politique de ce pays, qui s’imagine nous avoir apporté la civilisation, comme aux nègres d’Afrique et d’ailleurs ).

II – UN MONDE CONSTRUIT SUR DES MYTHES EN PLEINE REECRITURE.

Puisque l’actualité l’affirme aujourd’hui, ce que les gens très moyennement intelligents savent depuis toujours, d’autres mythes sont entrain de s’effondrer.

Celui de LA PRETENDUE LUTTE DES CLASSES – qui s’enorgueillit de 100 millions de victimes au moins -, est mort de sa belle mort depuis longtemps – sauf dans l’esprit de quelques demeurés, la France en exhibant plusieurs au moins sur ses écrans tous les soirs.

Celui du RÊVE UNIVERSALISTE que, les hommes étant égaux, peuvent séance tenante, quoique de cultures, de religions, de systèmes de valeurs fondamentalement différents, être jetés ensemble dans la même porcherie, et brouter ensemble, sans conflits, dans la même auge. La Chancelière allemande Angela MERKEL, chrétienne  et démocrate, chef du gouvernement de l’un des pays les plus prospères du monde, énonce ce que les gens qui réfléchissent savent : le mythe des sociétés multiculturelles et de l’intégration n’est pas seulement  » UN ECHEC TOTAL « , c’est une CATASTROPHE pour les pays occidentaux, dont font partie l’Angleterre, la Bretagne, la France (Le monde, 19 octobre 2010, page 8). Elle ajoute :  » Nous sommes le fruit des valeurs que la chrétienté et ceux qui en sont les héritiers considèrent comme telles; ceux qui n’acceptent pas cela, N’ONT PAS LEUR PLACE ICI  » …………………..

Nous développerons ce point plus tard : nous n’avons attendu ni madame Merkel, ni monsieur SARKOSY pour le dire. Je ne connais pas les convictions intimes de M. SARKOSY. Ses propos très maladroits, ceux de ses actes dénoncés sans cesse, avec excès, par le discours totalement  » bouclé  » des médias, n’enlèvent rien à ses qualités. Les Bretons, lorsqu’ils auront élu leur Chef de l’Etat au suffrage universel, seront-ils aussi grossiers et aussi vulgaires que les Français à l’égard de celui qu’ils ont choisi, pour cinq ans ? Je le crains. En revanche, madame MERKEL ne peut ni de près ni de loin être taxée de racisme.

Un troisième mythe, celui DU RACISME, apanage exclusif de l’Occident – de la France en particulier -, est en train, enfin, de voler en éclats.

LE RACISME EST UNIVERSEL. Il existe depuis le début des temps, dans toutes les cultures, dans toutes les civilisations…… La Pravda française (le journal Le Monde), après avoir agoni d’injures la France, de concert avec les télévisions françaises, qui pendant dix ans ou davantage ont déversé sur leur pays des millions de tombereaux d’insanités, a fait une découverte stupéfiante, il y a quelques années. Après avoir applaudi à l’incendie de plusieurs centaines de voitures du côté de la place de la Nation, à Paris, et avoir titré en gros caractères :  » LES JEUNES LUTTENT POUR UNE ECOLE PLUS JUSTE  » (ou une fadaise de la même farine),  les braves journalistes, dont on sait qu’ils sont les plus intelligents de la planète, à l’occasion d’agressions armées contre une manifestation pacifique en plein Paris, ont écrit, dans les mêmes gros caractères :  » IL EXISTE UN RACISME ANTI – BLANC « . Quelle découverte, mes amis !!! De la graine de prix NOBEL que ces gens là !

Résumons ici, pour le moment, notre position, qui est celle de nombreux politologues :

– Il est hautement souhaitable, sans que les sociétés renoncent ni à leurs coutumes ancestrales, ni à leurs religions, ni à leurs langues ….., qu’elles se mettent d’accord sur un CODE STRICT DE VIE EN COMMUN. Ce code est aujourd’hui énoncé clairement, sous la dénomination de VALEURS UNIVERSELLES. Parmi celles-ci, la dignité de la personne humaine est la principale. Y sont incluses: l’égalité devant la loi; l’égalité en dignité humaine; l’égalité de l’homme et de la femme; la liberté de penser et de s’exprimer; la liberté de choisir librement sa religion …… C’est peu de dire que nous considérons comme des abominations absolues la lapidation de la femme pour adultère (ou pour toute autre raison); les sanctions, emprisonnements ou autres pour délit d’opinion; les persécutions religieuses; l’impunité des politiques, des magistrats, des agents publics et autres, lorsqu’ils ont commis des fautes, des délits, des crimes.

La civilisation occidentale magnifie tous ces principes – sans les appliquer, souvent. La France, dans ce domaine, a eu un destin exemplaire : un petit groupe d’idéalistes ayant rédigé ce texte admirable qu’est LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN, a réussi cette monstrueuse tromperie : faire croire à des millions de demeurés qu’elle était  » l’inventrice de ces droits universels « , kidnapper à son avantage cet héritage commun de l’Humanité, dont les premières traces écrites remontent au code d’Hamourabi, complétées siècles après siècles par les différentes civilisations – avec un temps fort, qui est le message du Christ (c’est un pur athée, rappelons le, qui écrit ces lignes, non un chrétien) -, tout en violant allègrement ces droits, au moins jusqu’à la fin du 19 ème siècle, ce qui est reconnu aujourd’hui PAR TOUS LES SPECIALISTES DES DROITS DE L’HOMME (confere : livre bleu de la Bretagne, pages 34 et suivantes). D’autres sociétés et religions ne respectent ni l’égalité en dignité des êtres humains, ni l’égalité de l’homme et de la femme, ni surtout la liberté de conscience, la liberté de religion en particulier. C’est sur ce pivot très sensible qu’il est possible d’être clair, net, sans concession, ce que permet (enfin, enfin, enfin !!!!) le débat actuel, bouclé jusqu’à ces derniers mois par le terrorisme intellectuel …..

– LES SOCIETES EVOLUENT sans cesse, parfois d’une manière spontanée, parfois sous l’effet de pressions diverses, dont la moindre n’est pas celles qui proviennent légitimement de l’opinion internationale. De ce point de vue, les persécutions abominables exercées au Tibet par le Chine, sans que personne y puisse rien, sont une honte absolue pour l’humanité. Ce pays devrait être mis au ban de l’humanité. Convenons que, parmi les chefs d’Etats occidentaux, celui qui dirige actuellement la France, est l’un des seuls, au moment des jeux olympiques de Pékin, à avoir eu le courage de tenter de dire qu’il est urgent d’intervenir, faute de quoi ce pauvre Tibet cesserait d’exister avant qu’il soit peu. La France a été aussitôt menacée de très graves sanctions économiques; dans la confidentialité, certes, mais elles sont parfaitement connues. Des millions d’imbéciles ont poussé des clameurs vociférantes. D’autres – dont le tristement célèbre Mélenchon, l’ami des démocrates et des droits de l’homme – s’y sont associés. Nicolas Sarkosy, à son corps défendant, a dû se taire. (Je ne suis pas sarkosiste, on le sait assez, mais j’admire le courage, lorsqu’il existe; cet homme a le défaut d’être brouillon, mais non pas lâche : les politiques bretons, tous azimuts, pourraient le prendre pour modèle, sans déchoir : celà, d’un seul coup, les ferait se hausser de dix crans au moins de la pitoyable situation dans laquelle ils se complaisent).

– LE RAPPROCHEMENT des valeurs, des modes de pensée, des coutumes des communautés humaines qui peuplent la planète,  ne peuvent se faire que d’une manière GRADUELLE et PROGRESSIVE. Ces mêmes criminels qui ont instauré, sous prétexte de lutte des classes, de volonté démente d’égalisation forcenée des individus et des sociétés, qui ont affamé des millions d’Ukrainiens, par les procédés dictatoriaux que l’on sait …… (à suivre).

– L’INTRODUCTION D’HOMMES, EN NOMBRE OU EN FORCE,  DANS UNE CIVILISATION  QUI N’A PAS LES MOYENS DE SE DEFENDRE, CONDAMNE CELLE-CI A ETRE DIGEREE, SOUMISE, OU A DISPARAÎTRE.

Ici encore, nous nous trouvons devant un phénomène universel. Les Espagnols ont fait disparaître, quoique peu nombreux, plus des trois quarts des populations amérindiennes en moins de deux siècles. Les Européens immigrés en Amérique du Nord, ont massacré les nations indiennes ….

La France, qui a ouvert ses frontières avec une incroyable insouciance, se trouve aujourd’hui dans cette situation : elle est menacée de submersion, pire, de disparition. Il ne suffit pas de dire – voire de croire – que les hommes sont égaux, fût-ce seulement en dignité humaine – ce que nous croyons fermement -, pour penser que l’ouverture des frontières va résoudre, par l’effet de la baguette magique, ou l’opération du Saint Esprit, ou les incantations sans cesse ressassées dans les médias aux ordres ou apeurés par le terrorisme intellectuel, que le mélange des cultures, des croyances, des religions, va tout remettre rapidement en ordre, et faire comprendre aux hommes leur folie discriminante, leur peur viscérale de tout ce qui ne leur ressemble pas ……. Les SOCIETES MULTICULTURELLES sont, nécessairement, des sociétés MULTICONFLICTUELLES ……. La folie meurtrière sans cesse répétée au cours de l’histoire de l’Humanité le prouve d’une manière irréfutable. Les exemples contraires existent. Mais ils sont exceptionnels, et toujours provisoires. On volontiers les cas de l’Espagne médiévale, du Liban, de la Turquie, de la Pologne, du Rwanda …. pays dans lesquels, à une époque bénie, des peuples différents ont coexisté d’une manière qu’on dit harmonieuse : les juifs, les chrétiens, les musulmans en Espagne; les chrétiens et les musulmans au Liban; les grecs orthodoxes, les chrétiens, les Arméniens, les Juifs en Turquie; les Polonais et les Juifs en Pologne; les Tutsis  ….

Les juifs et les musulmans ont été chassés d’Espagne, ou assassinés, ou convertis de force à la religion du dominant; les grecs, jadis si prospères, ont été chassés de Constantinople et de toute la Turquie; les Arméniens ont été génocidés; le Liban est en guerre permanente; les Juifs polonais ont été assassinés, et pas seulement par les nazis; les Tutsis ……. Al – Qaida vient – enfin – de déclarer que les chrétiens d’Irak sont « DES CIBLES LEGITIMES « . Quel homme normalement raisonnable pouvait-il ignorer cela ? Je vais vous le dire : les journaleux de la télévision et des journaux français, idéologues proches de la débilité mentale, dont le niveau culturel est très notablement inférieur à celui que conférait à nos parents le certificat d’études. Ces jours derniers, après les massacres de Bagdad, commencent – ils à ouvrir les yeux ? Une société qui considère comme un acquis majeur de pouvoir s’exprimer librement, une autre qui condamne à la pendaison une mère (chrétienne) de cinq enfants, sous la simple accusation de blasphème ( Le Monde, 13 11 2010), deux sociétés qui permettent, l’une, à deux personnes de même sexe de se marier et d’adopter des enfants, l’autre qui condamne à la décapitation la personne seulement soupçonnée d’avoir eu des relations sexuelles non conformes, peuvent-elles coexister d’une manière pacifique ?

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Faut-il en déduire que les hommes doivent vivre en communautés séparées, que les frontières doivent être closes hermétiquement, que les religions doivent se combattre ?

CERTES NON ! Mais le réalisme, qui a pour fondement la connaissance approfondie de l’histoire de l’humanité et des sociétés, exige, sous peine de désastres humains abominables, que les risques de créer des situations inextricables, dangereuses, soient perçus, connus, analysés, traités AVANT que ne surviennent les catastrophes …….. (à suivre).

III – LE RÔLE CAPITAL, IRREMPLACABLE, DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE DANS LA RECONSTRUCTION DE L’IDENTITE DES BRETONS. IMPORTANCE DE L’HISTOIRE DANS LA STRUCTURATION MENTALE DES PEUPLES ET DES INDIVIDUS.

– CONSTANCE ET UNIVERSALITE DU PHENOMENE NATIONAL. Une entreprise savamment orchestrée par les proches parents et successeurs de ceux qui ont assassiné cent millions de personnes dans les pays totalitaires de l’Est, a eu la prétention stupide de vouloir nier les nations, puis, là ou elle disposait des armes et des moyens pour anéantir les hommes et les femmes qui continuent à se réclamer du peuple, de la culture, de la langue du pays dans lequel ils sont nés, ou auxquels ils s’identifient, en raison de leurs origines ou des racines de leurs parents, à les massacrer, à les déporter, à se marier de force ou à faire des enfants avec les envahisseurs, ou à les endoctriner dans les écoles mises en place par eux. Le viol systématique de toutes les femmes a fait sciemment partie de ces procédés, dans certains peuples.

– Les erreurs graves des théoriciens occidentaux – bretons en particulier – sur l’analyse du phénomène national. L’une des plus graves erreurs, qui traîne encore dans les thèses soutenues en Bretagne le plus récemment, et qui a entraîné des conséquences graves dans les esprits, est L’IGNORANCE DE CE QU’EST LA SOUVERAINETE, concept que connaissent tous les étudiants en première année de sciences politiques, mais qui tarde à pénétrer en Bretagne. Par l’effet de l’idéologie, de la mauvaise foi, de l’ignorance, on y enseigne encore que les Bretons étaient les  » sujets  » (quelle abomination !) des rois de France, et que les invasions de 1488 et de 1491 furent des opérations de simple police, de simple remise en ordre (confere : la guerre d’Algérie : idem).  On préfère, dans le débat public  breton, poser la question dans les termes suivants :  » La Bretagne a-telle été, au moyen âge, au moment de ces contentieux violents avec le pays voisin – la France agressive et hégémonique -, un pays INDEPENDANT, ou un pays SUBORDONNE, tenu à l’égard du premier à des obligations telles que celles qui existent entre le maître et son esclave ? « . Ou encore :  » La Bretagne médiévale est elle une partie de la France, ou est-elle un pays distinct, libre de toutes ses décisions, dans tous les domaines ? « . Ce n’est pas vraiment une faute de formuler les choses de cette manière, qui a le mérite d’être claire, pour le plus grand nombre, peu familiarisé avec la science politique.  Kerhervé, par exemple, qui s’est illustré dans son épais ouvrage sur l’Etat breton – il n’a rien découvert en arborant ce titre pour sa thèse, du moins a-t-il eu l’audace de le faire, à une époque où le discours était totalement  » bouclé  » ……  Ceux qui pensent qu’il a découvert quoi que ce soit sur ce point se trompent : qu’ils lisent les chroniqueurs et les historiens bretons jusqu’ à La Borderie (mort au début du 20 ème siècle); ils sauront que, jusqu’à ce que l’écrasement des cerveaux par l’enseignement de  » la  » République produise ses effets pleins, et que la quasi totalité des Bretons se transforment en moutons soumis et bêlants, à l’image de ces jeunes enfants qu’on abrutit durant des années dans les écoles d’Asie centrale, jusqu’à leur faire prendre pour idéal de devenir des  » martyrs « , en assassinant les  » infidèles « , désignés comme tels par les textes qu’ils apprennent par coeur sans y comprendre rien …..

D’où la nécessité de cette piqûre de rappel, qui commence à produire largement des effets salutaires depuis plusieurs années.      ………..

– LA RENAISSANCE de la nation bretonne depuis un demi-siècle. Importance de l’histoire vécue en commun dans le phénomène identitaire, pour TOUS les peuples du monde.

La nation bretonne n’a jamais disparu, certainement pas après 1789, après la destruction de ses Institutions autonomes par la France. Les tentatives de phagocytose exercées par le pays voisin ont été féroces, mais n’ont abouti, au prix d’une persécution mentale répugnante, qu’à une  » mise entre parenthèse « , une interdiction pour ses membres d’exprimer librement et avec fierté leur appartenance à ce vieux peuple, venu de l’antiquité, connu et décrit par les auteurs antiques, principalement par Jules César, qui lui consacre de longs passages dans son ouvrage célèbre, La guerre des Gaules.

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LA TENTATIVE DE RESTAURATION DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE. LE LIVRE COMMANDE A LOUIS ELEGOËT (1998).

En 1998, sous la signature de Louis ELEGOËT, un livre intitulé « BRETAGNE, UNE HISTOIRE « , est publié par le Centre régional de documentation pédagogique de Bretagne (CRDP). Cet évènement, capital, passe quasi inaperçu en Bretagne. Il s’agit, pourtant, d’un évènement majeur, en apparence anodin, mais d’une signification politique considérable. Quoique qu’habitant Paris – sûrement, d’ailleurs, à cause de celà, non pas parce que je suis né à Guilvinec -, je suis rendu destinataire d’un exemplaire. Immédiatement, c’est à dire avant qu’il ne soit distribué et connu du public.

Ce n’est, certes, qu’un manuel d’initiation, non un ouvrage universitaire. Mais il est bien présenté; le papier et les illustrations sont fort beaux, de nature à séduire. L’un des éléments remarquables de ce livre, est l’excellente préface rédigée par Yves LE GALLO, professeur émérite de civilisation de la Bretagne, intitulée :  » BRETAGNE, LE SURSAUT D’UN DESTIN MANQUE « .

On a compris que tout va être dit, dans des termes transparents, mais voilés, car le gourdin français, impitoyable, peut s’abattre d’un seul coup, en toute impunité, sur les auteurs trop téméraires. J’en extrais cette phrase, que j’ai moi-même maintes et maintes fois écrite, dans d’autres termes certes, mais strictement identiques quant au fond :

 » La Bretagne …… porte en elle UNE REMARQUABLE PREDESTINATION à être L’UNE DES PLACES DU GRAND COMMERCE DE L’OCCIDENT……. L’histoire atteste, à cet égard, que LA BRETAGNE A MANQUE SON DESTIN, QUI AURAIT PU ÊTRE CELUI DU PORTUGAL, dont la réussite maritime, coloniale, linguistique et littéraire ne s’inscrivait pas nécessairement dans la position géographique, non plus que dans le dessin de ses côtes ….. »

En termes clairs : la Bretagne a manqué son destin, PARCE QUE LA FRANCE L’A DETRUITE (Voir notre émission sur ce thème dans Lumière 101 : La Bretagne assassinée, avec Jean Luc de Carbuccia). Combien, combien de fois ai-je pensé qu’avec les atouts exceptionnels qui étaient les nôtres lors des invasions françaises de 1488 et de 1491, nous étions parmi les mieux placés en Europe pour nous répandre dans le monde ?

La publication de ce livre est, pour des milliers de Bretons – ceux qui ont consacré leur vie à l’oeuvre de vérité, à laquelle nous avons personnellement consacré des dizaines de milliers d’heures -, le signal d’un immense espoir.

L’entreprise échoue, dans des conditions qui n’ont pas encore été divulguées.

Nous allons, donc, lever une partie du voile.

LETTRE DU RECTEUR MIOSSEC AU DOCTEUR MELENNEC (avril 2010), CONFIRMANT LA TENTATIVE D’INSTAURATION D’UN ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DES BRETONS DANS LES ECOLES BRETONNES.

Au début de cette année, je prends contact avec Louis ELEGOËT. L’homme est très aimable. Il parle le langage du coeur et de la raison : cela nous change des blogs débiles. Je n’ai jamais digéré que son ouvrage disparaisse, à peine publié. Je veux, par cette démarche, douze ans plus tard, compléter mon information, confirmer ce que je sais, surtout, tenter d’en savoir davantage.

C’est dans ces conditions, aussi, qu’au mois de mars de cette année, je me rapproche du cabinet du recteur Miossec, pour tenter d’en savoir plus. Je sais, pour avoir eu des contacts très fréquents avec les Directeurs des ministères, puis avec les cabinets ministériels (y compris de plusieurs présidents de la République et de plusieurs premiers ministres), ceci dès mon arrivée à Paris, en 1966, qu’à la condition de savoir manier le langage très feutré de ces milieux, que des informations intéressantes, parfois précieuses, peuvent vous être fournies, lorsque vous êtes digne de confiance. Mieux : votre discours peut être parfaitement entendu et compris, parfois suivi d’effet, jamais à court terme, mais dans la distance, si vous êtes un coureur de fond, et si vous ne vous départissez jamais d’une rigoureuse honnêteté intellectuelle, d’une parfaite transparence dans vos propos, de la courtoisie, et de la prudence indispensables.

Le recteur de l’Université de Rennes n’a évidemment pas vocation à révéler les pressions politiques qui se sont exercées pour faire échec à cette très remarquable tentative d’enseigner (enfin !) aux Bretons leur histoire, et non celle d’un peuple étranger, grossièrement falsifiée de surcroît, sur fond de  » droits de l’homme  » prétendûment inventés par un pays qui n’a cessé de les violer, et qui fait figure, aujourd’hui encore, de très mauvais élève parmi les Etats réputés civilisés. Le recteur Miossec n’était d’ailleurs pas en fonction à Rennes en 1998. Mais il était important qu’il confirme la vérité.

Il le fait : c’est méritoire. Le 26 avril 2010, il m’adresse la lettre suivante, sur le papier à en-tête du Rectorat de Rennes :

Académie de RENNES

Rectorat, Cabinet

Le Recteur à M. Mélennec

__________________

Monsieur,

 » J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les éléments suivants :

L’ouvrage  » BRETAGNE, UNE HISTOIRE « , publié par le Centre de documentation pédagogique, avec le concours des collectivités locales, a fait l’objet d’une distribution gratuite aux élèves de sixième du Finistère et des Côtes d’Armor, ainsi qu’aux élèves de CM 2 du district urbain de Rennes, lors de la rentrée scolaire 1998, soit au total 26 500 exemplaires.

Parallèlement à l’édition française, une EDITION EN LANGUE BRETONNE, identique en contenu et en format, a été réalisée et distribuée fin novembre 1998, aux élèves des classes de breton de l’enseignement public et privé, ainsi qu’aux écoles DIWAN « .

Veuillez agréer, Monsieur, etc.  »

Signé : Alain MIOSSEC

Les termes de cette lettre, malgré leur neutralité, sont loin d’être anodins : dans les années 1995, une équipe de Bretons, bravant la censure partout présente en Bretagne (souvenez vous de la magnifique manifestation de Nantes, en 2008, et DES JOURNALISTES BRETONS QUI ONT ACCEPTE D’ETRE FOULES sous les pieds, écrasés par les talons des censeurs), ont OSE la défier ouvertement, la balayer, faire imprimer à frais élevés ce superbe livre de Louis ELEGOËT, et en distribuer d’une manière officielle plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires.

Si cette opération, savamment pensée, méditée et voulue, avait réussi, TOUS LES JEUNES BRETONS D’AUJOURD’HUI seraient au courant de leur histoire.

Mieux : je pense qu’en douze ans, le cheminement intellectuel provoqué par cette entreprise, si elle avait continué et été amplifiée, aurait été considérable, et que sans doute, la réapparition de la Bretagne dans le concert des nations, la restauration de ses Institutions, la réintégration du comté de Nantes dans son patrimoine territorial seraient aujourd’hui très avancés.

QUI A FAIT ECHEC A CETTE ENTREPRISE ?

Le préfacier de l’ouvrage,  Yves LE GALLO, professeur émérite de civilisation de la Bretagne, termine son discours par des propos en apparence académiques, mais, pour qui lit entre les lignes, menaçants pour la survie du colonisateur en Bretagne :

 » L’imagerie méprisante dispensée dans 25 albums qui, de 1913 à 1939, eurent pour thème l’ingénuité de Bécassine …

 » La langue bretonne connut un dernier avatar : après qu’elle eût été l’idiome de la régression sociale et de l’arriération intellectuelle, on en fit CELUI DE LA TRAHISON. La nouvelle censure – toutes tendances politiques confondues -, frappa désormais de flétrissure toute forme d’action bretonne, fût-elle seulement culturelle …… L’éternel jacobinisme multiforme crut pouvoir achever de ruiner l’idée bretonne …… à partir de 1941, avec confirmation en 1960, ON FIT PASSER DANS UNE REGION DES PAYS DE LOIRE, la ville de NANTES et son département de  » Loire Atlantique  » ……..

Ces propos, qui sont ceux de tous les Bretons qui aiment leur Pays – collabos exceptés – sonnent comme un défi terrible. (Pauvres  » bloggers  » dont on peut lire un triste florilège, avec une maîtrise (très) imparfaite de la langue et de la grammaire, et des fautes d’orthographe insensées, sous l’émission  » La Bretagne assassinée « ).

Le danger est très clairement ressenti par les ministères étrangers de Paris : L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE, est porteur d’une grave prise de conscience pour les Bretons, de ce qui leur a été infligé pendant des siècles. Pire : A TERME, IL Y A DANGER DE SECESSION, peut – être de désir de vengeance. Les complices sont nombreux en Bretagne, qui tremblent de peur. Quelques uns, même, tirent la sonnette d’alarme :  » Au feu ! Les Bretons sont en train de se réveiller !  » Le phénomène est connu : récemment encore, plusieurs  » sénateurs  » ont voté contre la langue bretonne lors du ridicule débat au Parlement (français), en 2008, dont certain(s) possède(nt) des ancêtres qui ont joué dans le passé le rôle peu reluisant que l’on sait, lors des invasions de 1488 et de 1491.

Je vais expliciter ceci en quelques phrases, que la réflexion en sciences politiques permet aujourd’hui de bien comprendre. Tous savent que le grand RENAN, notre compatriote – qui lui aussi a vécu à Paris, comme Chateaubriand, comme Victor Hugo (cet illustre écrivain est breton, pour deux raisons au moins : sa mère est de Chateaubriand – en – Bretagne; les valeurs sont transmises par la mère, non par le père ), comme la Villemarqué et tant d’autres -, a été en son temps l’un des plus grands penseurs des pays occidentaux, et que sa contribution à l’analyse du concept de  » Nation  » est irremplaçable. C’est lui qui, le premier, dépassant les conceptions étroites de son époque, a compris que la nation, si elle repose en effet, le plus souvent, sur la possession d’un territoire commun, sur une langue commune, sur des croyances partagées par le plus grand nombre (religieuses, eu particulier), est avant tout un phénomène affectif, intellectuel, moral …….. En d’autres termes ……. (à suivre).

De l’affaire su sabordage volontaire de l’enseignement de leur histoire aux jeunes Bretons, il ne sera rien dit de plus, en tout cas pour cette fois : toute vérité est bonne à dire, mais chaque vérité doit être dite en son temps, ni avant, ni après. On a compris que tout enquêteur devra se promener du côté de la charmante petite ville de Josselin, pour ne négliger aucune piste (j’use ici d’un euphémisme, on l’a compris), où l’on est au courant de beaucoup de choses, pour les avoir induites, et pour en avoir freiné beaucoup d’autres. Cela mérite que l’Université, lorsqu’elle aura retrouvé ses testicules, s’y intéresse, et y consacre au moins un mémoire de doctorat.

Le recteur MIOSSEC a un beau nom, qui sonne parfaitement à nos oreilles. Nul doute qu’il soit foncièrement breton, comme tant d’autres, qui sont dans l’impossibilité de s’exprimer ouvertement. S’il ne l’est pas encore, il le deviendra, car nul n’échappe à son destin. On me dit qu’il a lu le LIVRE BLEU. Je lui ai, en tout cas, dédicacé un exemplaire. (Voir dans Google : Alain MIOSSEC).

CONCLUSION.

Tout au long du 19 ème siècle, et pendant la première moitié du 20 ème siècle, la France, a eu la prétention insensée de vouloir priver les Bretons de leur Identité nationale. Le broiement des cerveaux auquel elle s’est livrée, avec méthode, obstination et cruauté, n’a été rien d’autre qu’une opération totalitaire. Soyons, maintenant que nous avons acquis le devoir clair de nous exprimer avec les mots adéquats, après cinq années de travail commun, progressif et voulu sur la toile, encore plus nets : CE FUT UNE ENTREPRISE AUTHENTIQUEMENT FASCISTE : elle salit la France – non pas les Français -, d’une manière irrémédiable.

Jean Luc de CARBUCCIA, un corse au caractère très trempé, parfaitement au courant  de ces problèmes d’assimilation forcée de certains peuples par d’ autres, auteur de l’émission  » La Bretagne assassinée  » (que l’on peut écouter à volonté sur les ondes de Lumière 101, cf. Google), qui a lui même choisi le titre de cette émission, après l’avoir enregistrée, et témoigné son horreur de ce que la France a voulu faire et a failli réussir en Bretagne, par le mensonge et la persécution mentale des élèves des écoles – et de leurs parents -, a conclu, au terme de cette émission :  »  Des faits aussi horribles se PAIERONT UN JOUR « .

Nous sommes entrés dans cette phase de reconstruction de notre identité. Le processus est lent, mais INELUCTABLE. Je suis, quant à moi, impatient d’en voir le terme.

On a compris combien absurde est cette accusation de LE NAIL, dans plusieurs de ses lettres :  » Vos articles visent à dresser les Bretons contre les Français « . Je n’ai jamais eu la tentation de m’accrocher à un passé révolu, ni d’idéaliser la Bretagne : la Bretagne est mon pays, mais JE NE L’IDEALISE PAS, je sais pourquoi; la vérité se suffit à elle-même.

Mes recherches ont été volontaires, volontaristes, poursuivies dans le but très conscient de produire des effets, au prix d’un respect ABSOLU de la vérité. Si notre très remarquable compatriote Ernest RENAN  a écrit , comme je l’ai rappelé plus haut, que  » l’oubli, l’erreur historique sont un facteur essentiel de la création d’une nation « , et que, à l’inverse ,  » le progrès des études historiques est pour la nation ( = celle qui a été créée, comme la France de 1789, inventée par la manipulation, et incrustée dans les consciences par le matraquage mental), un danger; ……. LE PROGRES DES ETUDES HISTORIQUES  est souvent un danger : l’investigation historique, en effet, remet en lumière les faits de violence qui se sont passés à l’origine de toutes les formations politiques …. « , on comprend que l’exhumation de la vérité historique, à condition d’être strictement honnête, stricte, AVEC UNE VOLONTE TRES FERME, SANS JAMAIS AUCUNE CONCESSION, longtemps poursuivie, est de nature a faire renaître une Nation que l’on croyait disparue, à force d’avoir été écrasée et malmenée. Mes recherches ont été axées sur le dépouillement et la ré-interprétation – à la lumière du droit, principalement -, de nos archives, depuis plus de quinze ans. J’ai vécu cela comme une mission : puisque les choses se sont passées ainsi, il n’est pas grandiloquent de le dire. Si Le Nail vivait encore, il exprimerait sûrement ses regrets, et je l’excuserais d’avoir si mal compris les choses : car malgré les faiblesses de son caractère, c’était un PUR.

JE SAIS PARFAITEMENT ce qui va sortir de l’exhumation de la vérité historique : l’émancipation de la Bretagne, maintenant que la vérité est connue et largement avancée dans les esprits (cf.  » De la trouille bretonne « ). Nous verrons, de nos yeux, comme tant d’autres pays, la Bretagne entrer à l’ONU comme membre à part entière. Le temps d’un statut d’autonomie de la Bretagne au sein de la France, on l’a compris, est dépassé.

Pour autant, je suis et reste le plus francophile des Bretons. Il n’y a là aucune contradiction, lorsqu’on a vécu en Bretagne et en France, et qu’on est en mesure de parler en parfaite connaissance de cause : la France compte une quantité de gens estimables et de grande valeur. Les Français cultivent certes un esprit de supériorité, qui leur est reproché; mais ils ont une grande aptitude à écouter, et à comprendre. Enfin et surtout, les malheurs qui nous ont été infligés ont été le fait des gouvernements de la France, non pas des Français, qui n’ont jamais su ce qui s’est passé en Bretagne, et qui sont stupéfaits lorsqu’on leur apprend la vérité : les accuser, eux, les confondre avec ceux qui ont agi en leur nom, serait une injustice de plus, que je prends un soin jaloux de ne pas commettre. Je ne manque jamais de le souligner lorsque je prends la parole devant des Français, ils m’en savent le plus grand gré, cela me vaut la sympathie du plus grand nombre. Ce sont les raisons pour lesquelles tous mes travaux se sont déroulés à Paris, ont été radiodiffusés et conférencés dans la capitale des Français. L’accueil qui m’a été fait ici a toujours été très ouvert, souvent chaleureux, même si mes idées n’ont pas fait plaisir à tout le monde. La question me fut posée à la Sorbonne lors de la soutenance de mon DEA en 2001, par le professeur Bercé, membre de l’Institut : j’ai répondu clairement que, les choses étant ce qu’elles sont en Bretagne, seuls des parisiens ont l’esprit suffisamment honnête pour entendre ce que fut la réalité des relations brito – françaises dans le passé. On a paru surpris : mais c’est ainsi.

Cela n’empêche que la vérité fondamentale reste inchangée depuis le temps où les armées françaises, au mois de mai 1487, en violation du Droit et des engagements pris, ont franchi nos frontières : LA FRANCE EST, RESTE, ET RESTERA POUR NOUS UN PAYS STRICTEMENT E – TRAN – GER. Elle n’est chez nous que par la force. Nous savons que cette situation aura une fin.

Le temps des excuses officielles viendra. Avec lui, sans doute, le temps de la réconciliation. Si les conditions de cette réconciliation sont réunies, bien sûr.

Il est probable que dans un avenir proche, Jean Yves Le Drian, Lebranchu et quelques autres, acculés, le dos au mur,  vous annoncent à grand fracas leur nouvelle  » invention  » : l’enseignement obligatoire de l’histoire de Bretagne dans nos écoles (!!!) Sera – ce une nouvelle mouture des 40 bourses créées pour compenser la disparition de 20 000 locuteurs chaque année qui passe ? Certes non : les Bretons vont prendre EUX -MÊMES en charge l’enseignement de leur histoire : s’ils veulent me croire, il FAUT qu’ils refusent tout prétendu concours qui leur sera offert, en appât, CAR ILS ONT EN EUX MÊMES ASSEZ D »ENERGIE pour conduire cette entreprise vers le succès. Ils n’ont aucun besoin des simagrées ni de l’hypocrisie des ectoplasmes politiques bretons.

Ce chapitre donnera lieu, en son temps, à un nouvel article.

Dr MELENNEC, ex-consultant près le Médiateur de la République française, Breton.

…………………

TEXTES A LIRE, A RELIRE, A RELIRE ENCORE, jusqu’à épuisement, en réunion, en famille, et à faire connaître à ceux de vos amis qui sont encore ignorants du passé de leur pays :

– Dans ABP : Mélennec, Les massacres perpétrés en Bretagne par les armées du roi de France.

– Dans LE LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE : La Bretagne asservie, détruite et décervelée, pages 31 et suivantes. Ce petit livre est à faire connaître, IMPERATIVEMENT, à tous vos parents, à tous vos amis. L’émancipation de la Bretagne est une oeuvre collective, sans distinction de partis, d’idéologies, de religion et, bien sûr, de races.  Il est actuellement publié dans le site  » Fouéré actualités. » Comme toutes les publications de Louis Mélennec, il peut être librement reproduit, en totalité ou en partie, libre de droits, sans demande d’autorisation préalable. Il est destiné à être amplifié dans le futur, avec un appareil de notes et de références irréfutables.

A ENTENDRE, ECOUTER, RE-ENTENTRE, RE-ECOUTER :

– Dans ABP : La Bretagne comme l’Ecosse…. (réalisation : Mathieu Guihard, pour ABP -TV, 920 vues).

– Dans LUMIERE 101 : La Bretagne assassinée …… (réalisateur : Jean Luc Carbuccia, éditeur).

A TITRE INDICATIF :

– Dans ABP :L’élimination de Claude de France du duché de Bretagne. Vos lectures vont faire franchir à cet article, sous peu, le cap de 4000 visites ! Les Bretons témoignent d’une violente appétence pour la connaissance de leur passé, et de savoir pourquoi la France a fait de la Bretagne un Ploukistan …………………..  (A suivre).

– DANS UNE PROCHAINE CHRONIQUE :  » Comment les petits Bretons, après un lavage de cerveaux de plus d’un siècle, dans les écoles,  par la France nationaliste des sublimes Droits de l’Homme, sont allés se faire massacrer, au nombre de 200 000, dans une guerre qui, ni de près ni de loin, ne concernait la Bretagne « .

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LE DRIAN : UNE SINGULIERE INVITATION A LA MAISON DE L’EUROPE.

Parmi les nombreuses correspondances qui me parviennent de France et d’ailleurs, je reçois celle-ci, étrange, datée du 17 octobre :

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INVITATION A M. LE DOCTEUR LOUIS MELENNEC, Ex-Consultant près le Médiateur de la République française :

 » La FONDA est heureuse de vous inviter le 20 octobre 2010, de 8 heures à 10 heures 15,  à un petit déjeuner autour (sic) de :

Jean Yves LE DRIAN, Président du Conseil régional de Bretagne, rapporteur d’un avis du Comité des Régions de l’Union européenne,

sur le  » LIVRE VERT sur la COHESION TERRITORIALE, »

A la MAISON DE L’EUROPE de PARIS, 35 rue des Francs Bourgeois (75004), métro : Saint Paul.

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Je ne prendrai évidemment pas la peine de me rendre à ce petit déjeuner, qui ne peut, en effet, qu’être très petit. J’éprouve un mépris invincible pour ceux qui, au courant de la vérité historique, et de ce qui s’est passé en Bretagne, cautionnent par leurs actes et leurs abstentions, une présence étrangère dans leur pays, et laissent, dès lors, au vu et au su de tous, couler sa langue et sa culture, tout en ne faisant rien pour restaurer par des actes fermes et intransigeants son intégrité territoriale.

L’hypocrisie me révulse.

En revanche, j’écrirai, comme je sais le faire, à l’homme en question, et publierai sans doute ma lettre dans mon blog. Ce sera dans la style de mon intervention chez la LEBRANCHU, il y a quelques années (voir dans Google : mélennec lebranchu, ces deux noms étant désormais accolés, à mon corps défendant).

J’ai eu ce matin au téléphone la Présidente de la FONDA. Je lui ai dit que le seul projet auquel auquel nous travaillons, est la restauration de la Bretagne sur la scène internationale, avec tous les attributs de la Souveraineté, qui lui ont été volés à la suite des invasions honteuses de 1488 et de 1491, puis de la destruction FEROCE de ses Institutions , de sa langue, de sa culture, des cerveaux humains, par des êtres barbares, incultes, imbus de leur petites personnes, repliés sur leur nombril, au nom de leur nationalisme primitif. Ce projet se réalisera dans le respect strict du droit international, du droit des gens, et du droit des peuples bafoués chaque jour par la France. Les Bretons SEULS en seront les acteurs, en aucun cas le gouvernement français, encore moins les « politiques » de Bretagne, qui ont bien trop d’intérêts au maintien du statu quo. Tout commence par une prise de conscience forte. Comme en Ecosse, en Catalogne, et tant d’autres pays bafoués pendant des siècles, après tant de mensonges voulus, programmés, entretenus, enseignés dans les écoles et partout ailleurs, les Bretons ont maintenant accès à la vérité historique : ILS SAVENT QUI ILS SONT, ils ont renoué avec leurs origines, ils élaborent peu à peu, dans leurs consciences l’avenir qu’ils ont, SEULS, qualité pour construire.

Il n’y a aucune transaction possible sur ce point.

J.Y. LE DRIAN est en place par le consentement de la France, il en est nécessairement et OBLIGATOIREMENT l’homme lige et le vassal.

M. LE DRIAN serait l’auteur, dit-on, d’un livre vert.

Nous sommes, avec quelques personnalités, les auteurs d’un LIVRE BLEU, sur l’avenir de la Bretagne, présenté l’an dernier à Bruxelles, au Congrès des nations persécutées (FUEN), qui définit un vrai projet pour notre pays, sauf à ceux qui ne sont pas d’accord avec nos propositions d’en avoir d’autres, dans le respect rigoureux de la liberté de chacun de penser comme il l’entend.

NOTE DRÔLE : Ce matin, mardi 19 octobre à 1 heure sonnante, ma correspondante m’apprend que M. LE DRIAN s’est décommandé ! Il invoque les grèves, les chemins de fer. On m’assure, en réalité, qu’il a appris que des patriotes bretons seront sur les lieux, et QU’IL A PRIS PEUR. Personne n’ose plus parler de  » nationalistes bretons » : les affreux nationalistes, qui se sont pris si longtemps pour le nombril du monde, voulant tout réduire à leur vision étriquée du monde ( = la leur), SONT LES FRANCAIS ! Priez pour eux : les voilà réduits à leur vraie dimension, fort mesquine, à vrai dire : ridicule.

Louis MELENNEC.

QUELQUES LECTURES UTILES :

– Le LIVRE BLEU est intégralement publié dans le site de Yann Fouéré, dans la rubrique « actualités ». Il a été lu, à ce jour, par des milliers de Bretons, et de non Bretons : l’oeuvre « civilisatrice » de la France dans son ploukistan occidental est aujourd’hui connue partout, ou en voie de l’être. Le livre vert de LE DRIAN ne sera lu par personne.

– TOUS les articles publiés dans ce blog, en particulier ceux qui traitent des abominations commises par le Grand Pays des Droits de l’Homme en Bretagne durant le 19 ème siècle et sur le bilan de Jean Yves LE DRIAN.

– On relira toujours avec le même plaisir l’article, étouffé en son temps :  » Un Breizh s’invite aux voeux de Marie – Lou LEBRANCHU «  (faire dans Google : mélennec lebranchu).

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L’HOMMAGE DES DUCS DE BRETAGNE AUX ROIS DE FRANCE ET D’ANGLETERRE : DE VAGUES TRAITES D’ALLIANCE MILITAIRE, RIEN D’AUTRE .

LES HOMMAGES DES DUCS SOUVERAINS DE BRETAGNE, ne sont rien d’autre que l’aspect par lequel se formalisent de vagues traités d’alliance, d’aide réciproque et de non agression : LES BRETONS SONT STRICTEMENT MAÎTRES CHEZ EUX . LES HOMMAGES NE CONFÈRENT A PERSONNE LE DROIT D’INTERVENIR DANS LES AFFAIRES DU DUCHE, PAYS SOUVERAIN ET DISTINCT DE TOUS LES AUTRES, QUI EXERCE SEUL SUR L’ETENDUE DE SON TERRITOIRE TOUTES LES PREROGATIVES DE PUISSANCE PUBLIQUE, LESQUELLES DEFINISSENT SEULES LA SOUVERAINETE.

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Il y a tant de  » sçavants  » qui opérent sur la toile bretonne (confere : l’émission sur  » La Bretagne assassinée  » : 73 réponses, totalisant une centaine d’injures), qu’on se demande ce qu’on peut leur apporter, puisqu’ils ne lisent rien, surtout pas les références bibliographiques qu’on leur conseille. C’est sans doute l’un des effets du  » miracle breton  » : tout savoir, sans avoir rien appris. L’auteur du présent texte est beaucoup plus modéré : 40 années de réflexions, dont 20 années de fréquentation quotidienne des archives, ne lui ont permis d’accéder qu’à une partie de la vérité. Pour dire le vrai, les  » pistes  » ont tellement été brouillées, qu’il a fallu souvent plusieurs années, pour lever, l’une après l’autre, les impostures que l’on a servi comme de la soupe aux Bretons, pour les empêcher de savoir d’où ils viennent, qui ils sont, ce vers quoi ils tendent souvent inconsciemment, comme tous les peuples envahis et subjugués : leur réapparition, comme peuple Libre, prêt à assumer, avec les ENORMES atouts qui sont les siens, sur la scène internationale.

Les principales de ces impostures sont largement corrodées aujourd’hui. La taille d’un peuple ne traduit nullement son importance réeelle : la Suisse, petit pays européen, gère, dit-on, la moitié ou davantage des capitaux mondiaux. C’est un statut de cette nature que les Bretons doivent vouloir pour leur pays, car, les collabos une fois éliminés, il est à leur portée.

On va rédiger – pas avant la rentrée – deux articles sur le sujet, qui certes n’est pas une préoccupation quotidienne des Bretons, mais qui est indispensable pour bien comprendre que la Bretagne a été, au moyen âge, un Etat entièrement SOUVERAIN, c’est à dire INDEPENDANT.

– L’un traite de LA THEORIE SIMPLIFIEE DE L’HOMMAGE AU MOYEN ÂGE. Sans cette étude, juridique, mais écrite dans son entier dans un  français simple et accessible,  la matière est et restera pour toujours incompréhensible.

– L’autre traitera – plus tard – des HOMMAGES DES DUCS DE BRETAGNE AUX ROIS DE FRANCE ET D’ANGLETERRE.

Dans l’attente de ce deuxième article, les questions qui nous ont été adressées par écrit – courtoisement, exprimant une réelle curiosité de savoir de quelle nature était l’hommage des Ducs de Bretagne, et ce à qui il obligeait TANT LE DUC QUE SON COMPERE LE ROI DE FRANCE -, recevront réponse, dans la mesure ou elles éclairent le débat.

Pour le moment, une seule lecture est recommandée : le petit traité de F.L. GANSHOF, Qu’est-ce que la féodalité, Collection Pluriel, Tallandier, PARIS, 1982. Cet ouvrage est sans doute le meilleur du genre. Il est déconseillé à ceux qui savent TOUT, ainsi qu’aux gens fatigués : il comporte 296 pages ! Qu’on se rassure : tous les textes latins sont traduits.

LES FRANCAIS S’OUVRENT PEU A PEU À L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE. Le temps n’est plus loin où les atrocités commises par les armées françaises en Bretagne seront connues de tous : les allusions dans les conversations que l’on entend ici sont de plus en plus claires; on sait maintenant que la Bretagne a été envahie, conquise, et annexée contre son gré. Le journal Le Monde a rapporté quelques propos dans lesquels de jeunes Rennais lui ont dit, avec vivacité :  » Ici, on est breton, non de D. !  » Il n’a pas osé trancrire le texte dans sa totalité :  » En Bretagne; ON N’EST PAS FRANCAIS « . L’annexion du Comté de Nantes est violemment dénoncée. Dans peu de temps, sans doute, on va s’apercevoir que TOUT CE QUI EST ECRIT dans le livre bleu de la Bretagne est VRAI (Cf : Yann Fouéré, actualités). On ne manquera pas de rapprocher ce qui s’est fait en Bretagne, aux abominations invraisemblables commises quotidiennement, en 2010, par les Chinois au Tibet, plus encore au Kurdistan par les Turcs.

(A suivre).

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REMARQUES SUR LA STRATEGIE POUR FAIRE AVANCER L’  » AFFAIRE DE BRETAGNE « .

A PROPOS DE L’INTERVIEW TRES DURE DE EVA JOLY SUR LE PROCUREUR COURROYE, ET LES CONNIVENCES MALSAINES ENTRE LE POUVOIR ET L’APPAREIL JUDICIAIRE.

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1 – L’INTERVENTION FREQUENTE de ce qu’en France on dénomme  » les pouvoirs publics  » dans le fonctionnement de la justice, n’est en aucun cas une hypothèse d’école : C’EST UNE CERTITUDE.

Quiconque veut gagner du temps, et s’initier à la matière, pourra, s’il est totalement ignare du phénomène, commencer son parcours initiatique en lisant et en relisant cet article terrifiant, qui dressera ses cheveux sur sa tête, publié par le journal Le Monde (si partial dans nombre de ses analyses, encore inspirées par le marxisme, en dépit des 100 millions de victimes causées par cette doctrine mortifère, le 23 juin 1999 (page 9) :  » Des archives dévoilent comment François Mitterand abusait des interventions individuelles « .

Il apprendra comment ce triste sire, investi de la confiance du pays,  garant au sommet de l’Etat français de l’impartialité de la Justice, est intervenu d’une manière  » FREQUENTE ET VARIEE  » (sic),  » dans un champ d’action QUASIMENT SANS LIMITE  » (resic), non pas seulement pour influencer les magistrats, mais POUR DETOURNER LA JUSTICE DE SON COURS. En clair, dans nombre de cas, pour faire du coupable un innocent, et de l’innocent un coupable. L’effet vomitif de cet article, rédigé à la suite de longues recherches effectuées par Alain BANCAUD, sociologue au CNRS, est destructeur.

Il serait infantile de croire que la mort du sinistre Mitterand – dont Michel Rocard, son ex-premier ministre, homme respecté et respectable, a dit publiquement qu’il s’aimait à s’entourer de personnes à la moralité douteuse, ce qui était un doux euphémisme – a mis fin à ces sinistres pratiques. De même serait-il aberrant de croire que les chefs des Etats occidentaux, même lorsqu’ils font boutique de prétendre détruire les paradis fiscaux – alors qu’ils savent que celà est impossible, et qu’il existera TOUJOURS à leur bénéfice des paradis spéciaux rendant la saisine de leurs fraudes impossible, en raison des complicités croisées et des moyens techniques hyper-sophistiqués dont ils jouissent (pour information, on estime de 20 à 40 milliards de dollars par an le montant des sommes volées par les dictateurs du tiers-monde, ce chiffre étant très inférieur à la réalité et, sans aucun doute, à ceux dérobés dans les pays industrialisés).

2 – L’OCCASION NE M’A PAS ETE DONNEE D’ADMIRER BEAUCOUP DE MONDE DANS MA VIE. Eva JOLY fait partie de ces rares personnes. Je ne l’ai pas caché. Alors qu’elle enquêtait sur les crimes de la République (je parle de la République des Droits de l’Homme, auto-proclamée telle), je lui ai écrit à plusieurs reprises, pour le lui dire, alors que j’étais candidat à la succession du Médiateur de la République, et qu’elle ne se déplaçait plus que protégée par une garde prétorienne.

Par bonheur, elle est toujours en vie, juridiquement à l’abri des attaques, mais non pas des attentats. Plusieurs personnes sont mortes de mort mystérieuse sous les septennats et sous les quinquennats récents (Boulin, Pelat, de Grossouvre, Bérégovoy …..); ces morts ne sont élucidées que par un petit cercle de témoins, ou de personnes informées. Les archives du Crédit lyonnais, qui recelaient la preuve de transactions criminelles, ont brûlé; on ne compte pas le nombre de pièces compromettantes qui ont disparu des armoires blindées dans lesquelles elles étaient conservées; le pouvoir a l’audace d’invoquer le secret militaire pour se protéger, à tout propos … Prions le ciel qu’il n’arrive rien de mal à Eva JOLY, ET QU’UN MOUVEMENT SE LEVE pour que nos voisins les Français la désignent comme candidate aux élections présidentielles. Elle ne sera pas plus ouverte que les autres à l’émancipation de la Bretagne : mais de cela, nous nous en foutons, puisque les Bretons commencent à comprendre le dessous des cartes, et ont entamé, au dela de cette prise de conscience, des actions déterminées en vue de se débarrasser de ce qui doit être jeté au caniveau.

3 – Si l’appareil judiciaire français est loin d’être pourri dans sa totalité, comme on l’entend dire parfois – il y a autant de magistrats honnêtes que dans le reste de la population, de cela j’ai eu la preuve formelle et répétitive depuis 1970 -, toutes les personnes informées savent que les affaires importantes sont verrouillées d’en haut, par une multitude de mécanismes que j’ai patiemment décryptés, et dont j’ai fait l’inventaire, du temps où je cultivais, à la Médiature de la République, l’illusion que cela pourrait être utile, jusqu’au moment ou j’ai été persuadé, en effet, que la montagne est trop haute pour être franchie, si les personnes en mesure d’agir et de peser sur les affaires ne s’y mettent, avec détermination.

Certains de nos voisins – les Anglais, en particulier -, peuvent se prévaloir d’un appareil judiciaire qui fonctionne correctement. Qu’adviendra-t-il de la Bretagne, lorsque sa Justice sera administrée par elle, et non de l’étranger ?

4 – IL N’Y A AUCUNE DEMOCRATIE EN FRANCE. Le jeu du pouvoir y est foncièrement malhonnête et truqué, entièrement entre les mains de quelques uns. Les dés sont pipés. Il y a, me disait un haut magistrat proche du pouvoir, à l’époque où, l’idéalisme de ma jeunesse étant en train de s’évanouir, qu’une FACADE, UNE MISE EN SCENE, qui s’apparente à des jeux de cirque,  dont le peuple est entièrement victime : une partie de la population croit que la démocratie existe, que son bulletin de vote lui permet d’y participer, et qu’il y joue un rôle. Je me souviens du geste accompagnant ces propos : pointant les deux mains en avant sur son bureau, faisant rouler d’une manière significative ses deux pouces sur ses deux index, comme s’il actionnait deux vis invisibles, il commenta brièvement :  » TOUT EST BOUCLE D’EN HAUT « . Cet homme était de ceux qui savaient de quoi il parlait. J’avais acquis cette conviction depuis plusieurs années; mais là, ma conviction devint une certitude, et ce fut désormais une clé, avec laquelle je me suis mis à comprendre beaucoup mieux ce dont j’étais le témoin direct ou indirect.

5 – EVA JOLY VIENT DE DONNER UNE IMPORTANTE INTERVIEW au journal  » Le Monde  » (16 juillet, page 10), en apparence sur l’affaire BETTENCOURT,  en réalité sur les mécanismes de fonctionnement du pouvoir, qui est détenu par une caste de quelques dizaines de personnes, et de valets serviles, qu’on décore de quelques hochets, qu’ils agrafent à leur boutonnière, comme des coqs de basse-cour, et qu’on gratifie de prébendes de toutes natures, certaines d’autant plus juteuses qu’elles échappent en totalité ou en partie à l’impôt, ou qu’elles SONT OCCULTES. Je parle de la France, mais plus encore de la Bretagne, qui connaît les mêmes comportements, et où les clientèles politiques, à base de services rendus et de complicités croisées fleurissent.

LA NAIVETE DES BRETONS – je pense, en particulier à feu Bernard LE NAIL , un homme honnête, mais TOTALEMENT désinformé de la réalité des choses, qui croyait, apparemment avec sincérité,  que mes recherches historiques et politiques étaient inspirées par la nostalgie du passé, que je rêvais de ramener la Bretagne au XV ème siècle. Cet homme intelligent n’a même pas soupçonné le but de mes travaux. Je ne m’en étais jamais expliqué, car IL TOMBE SOUS LE SENS, d’une manière aveuglante, que l’avenir de la Bretagne repose, avant toute chose, sur son histoire bi-millénaire.

LE NAIL pensait aussi, comme tant d’autres qui sont tombés dans la même erreur, que si la Bretagne se montrait conciliante, si les Bretons se montraient « gentils » à l’égard du pouvoir de Paris, on saurait les payer de retour, et qu’au moins, un statut d’autonomie serait au bout du chemin, de même qu’une  » réunification administrative  » du pays. En réalité, cette manière d’exprimer les choses n’est pas une attitude stratégique; ce vocable exprime la lâcheté actuelle de certains Bretons, qui imaginent que la France leur saura gré de ne pas dire les choses comme elles doivent l’être : la restitution pure et simple du Comté de Nantes, exclu du territoire national par l’effet d’un vol honteux perpétré en 1941 sous le régime du maréchal Pétain; comme si, pour le gouvernement de Paris, la mollesse des Bretons, leur profil bas permanent et chronique pouvait créer la moindre velléité de leur restituer quoi que ce soit, ou de mettre un terme à l’éradication de la langue nationale, qui va devenir totale avant peu !!!). L’affaire des  » tags  » de Nantes nous donne un démenti cinglant :  la répression FEROCE qu’elle a provoquée, est un scandale, si on la compare aux dizaines de millions d’euros que coûtent à nos finances – bretonnes en particulier -, les énormes destructions des biens privés et des équipements publics dans les banlieues, les blessures et les homicides commis contre les forces de police, et ces héros que sont les pompiers, mais elle est orthodoxe au regard de la loi.

Beaucoup plus grave : parce que Nicolas SARKOSY a déclaré, lors d’un voyage dans l’ouest de l’espace hexagonal actuellement dénommé  » LA  » France « , qu’on lui a dit que Nantes est située en Bretagne, parce que Edouard BALLADUR a esquissé un redécoupage des régions de l’hexagone (je n’écris pas : des  » régions françaises « , puisque la Bretagne n’est pas française), certains médias (l’Agence Bretagne Presse, en particulier), ont crié impudemment à la victoire. Ceux qui ont vécu près d’un demi-siècle à Paris, ne l’ont certes pas fait, de même qu’ils ont prévenu avec une grande fermeté ce qui allait advenir de la prétendue révision de l’article 2 de la Constitution ; rien de bon pour la langue bretonne (Voir : Errances, les réformettes).

Vivre dans son village permet parfois de bien connaître ce qui se décide – au moins en apparence – au conseil municipal (en apparence, car on sait que nombre d’affaires donnent lieu à des manoeuvres occultes, avec certains  » fournisseurs  » amis, notamment); on peut même acquérir des compétences multiples, devenir expert en adduction d’eau, en assainissement des eaux usées, en chemins vicinaux, voire en installation de lignes électriques. Mais il y a des raisons de penser que l’on a davantage de compétence dans les affaires de gouvernance d’un Etat, si l’on vit dans une capitale, encore plus si l’on est consulté par les cabinets ministériels plusieurs dizaines d’années durant; à plus forte raison pour les consultants qui sont appelés à l’étranger, dans le cadre des connaissances qu’on leur reconnaît.

DANS SA PHASE ACTUELLE, le débat, politique breton manque totalement de maturité, de talents sachant agir avec efficacité, de compétence, de détermination.

Les Bretons doivent hausser le ton, sans cesse plus haut, mais dans le cadre de la légalité internationale la plus rigoureuse. En y mettant toute la volonté inébranlable dont ils sont capables, s’ils agissent avec PERTINENCE,  ILS GAGNERONT.

DE TELLES ERREURS DE RAISONNEMENT, celles qui consistent à penser que nos concessions et notre mollesse vont se traduire par une contrepartie de la part des Français, sont IMPARDONNABLES : elles mènent droit dans le mur, elles conduisent à un échec certain et cuisant. Je répète cette vérité élémentaire, sans me lasser : les Bretons n’obtiendront RIEN, RIEN, RIEN de ceux qui les ont envahis en 1491, pillés de 1532 à 1789, anéantis de 1789 à nos jours. Sans jamais céder sur la vérité historique, sans jamais rien concéder de leurs droits immémoriaux, mais aussi en se gardant PEREMPTOIREMENT de toute action violente, de tout attentat aux biens comme aux personnes, la tête toujours levée, en usant D’UNE MANIERE INLASSABLE, REPETITIVE, SANS JAMAIS MONTRER LE MOINDRE SIGNE DE FATIGUE, LA MOINDRE VELLEITE DE FLECHIR SUR QUOI QUE CE SOIT,  ils doivent brandir haut et fort les principes du droit international, les droits de l’homme et des peuples, les principes généraux du droit. Maintenant que l’humiliation est vaincue, que la fierté est revenue, que le sentiment national d’appartenance est redevenu extrêmement puissant, ils doivent avancer d’une manière déterminée vers leur émancipation totale. ILS DOIVENT PRENDRE POSSESSION DE CE QUI LEUR APPARTIENT DEPUIS TOUJOURS, en aucun cas – EN-AU-CUN-CAS – s’humilier à se présenter en solliciteurs.

6 – Voici quelques propos que j’ai relevés dans l’interview d’Eva JOLY, qui nous ramènent droit en Bretagne, et la politique de patachons qu’on y mène, allègrement :

–  LA MISE EN PLACE DE COMPLICES DANS LES POSTES DANS LESQUELS UNE RIGUEUR PARTICULIERE EST NECESSAIRE. Courroye a été nommé procureur du tribunal de grande instance de Nanterre, poste particulièrement sensible, en raison de la proximité du quartier de la défense, où se traitent des affaires qui mettent en oeuvre des sommes phénoménales.  » C’est un procureur aux ordres; sa position va même jusqu’à fournir des arguments à ceux qui voudraient annuler la procédure » écrit Eva Joly.

– LA PERTE DE TEMPS. Pour voir clair dans l’affaire Bettencourt, il fallait aller vit, se déplacer personnellement chez les principaux protagonistes, et saisir les documents susceptibles de faire avancer les choses. Or, le temps perdu a été considérable : on a, manifestement, traîné les pieds …..

– L’INADEQUATION DES MOYENS EMPLOYES POUR FAIRE AVANCER LES PROBLEMES……

– LA PROXIMITE ET LA COMPLICITE (passive ou active) AVEC LE POUVOIR. Il est notoire que Courroye est  » proche du pouvoir « .  » Que Courroye se réveille, sa place n’est pas à la table des Chirac !  » écrit Eva JOLY. En effet. On prête à Bernadette d’avoir dit :  » Si les socialistes arrivent au pouvoir, Jacques et moi nous nous retrouverons en prison « . Plût au ciel que celà fût vrai. Mais celà n’arrivera pas. Combien d’affaires visant explicitement Jacques Chirac ont été classées, jetées aux oubliettes ? Dominique COUJARD, ancien président de la Cour d’assises de Paris surenchérit :  » Les enquêtes menées par un procureur ami (du président de la république) ne passent pas; elles SCANDALISENT, autant que le cumul des fonctions de trésorier du parti majoritaire et de ministre du budget  » (Le Monde, 23 juillet 2010).

Il est particulièrement scandaleux que Nicolas Sarkosy ait déclaré au micro de la télévision que Courroye ne peut pas être soupçonné, PARCE QU’IL EST UN JUGE. Un procureur n’est pas un juge. D’abord, il ne juge pas. D’autre part, il est placé sous la subordination du ministre de la justice, qui lui donne des directives. Ce n’est pas un lapsus de Nicolas Sarkosy, c’est une déclaration VOLONTAIRE, destinée à tromper. Il y a plus de quinze ans que les juristes partisans d’une justice indépendante, souhaite fortement que les procureurs soient DECHUS DE LEUR QUALITE DE MAGISTRATS. …..

– LA SOUMISSION A CEUX QUI VOUS EXPLOITENT, CONSCIEMMENT, SANS AUCUNE MORALITE. Le rapport de l’Inspection générale des financesn’est absolument pas fiable.  » L’IGF travaille sous les ordres du ministres des finances. Son rôle n’est pas n’est pas de vérifier ses actions. Cette procédure n’est pas contradictoire; elle est suspecte « .

– LE CARRIERISME. Le débat démocratique français est immature.

7 – QUEL RAPPORT AVEC LA BRETAGNE ?

– LES BRETONS DOIVENT DEFINITIVEMENT RENONCER A TOUTE ACTION ILLEGALE GRAVE, portant atteinte à l’intégrité des personnes et aux biens publics ou privés. Les bombes, les attentats, les destructions sont condamnées avec SEVERITE par la population, et sont fortement contre-productifs. Ces moyens ont pu, dans un passé récent, être utilisés par des désespérés. On comprend qu’ils en soient arrivés à ces extrémités. En particulier, pacifiste et légaliste convaincu, je pense que fut une oeuvre louable de supprimer cette offense aux Bretons que constituait la statue de notre héroïne Anne de Bretagne, à genoux devant la France. Je rêve au jour où, la Bretagne s’étant débarrassée des incompétents de Paris, elle reconstruira l’édifice, mais inversé : La France à genoux, éplorée, en larmes, demandant humblement pardon à la Bretagne pour les guerres, les invasions, les crimes commis.

– LES BRETONS DOIVENT SAVOIR, une fois pour toutes, que la France, qui occupe leur pays depuis CINQ SIECLES, ne leur concédera RIEN, s’ils ne prennent eux mêmes les initiatives pour que leurs droits soient respectés, et S’ILS NE PASSENT PAS AUX ACTES : au stade où sont rendus les Bretons, dans la prise de conscience de ce qu’ils sont et de ce qu’ils veulent, les déclarations vertueuses d’intention deviennent non pas inopportunes, mais ridicules.

– LE NOUVEAU STATUT DE LA BRETAGNE, NE SERA CERTAINEMENT PAS ACQUIS PAR LA VOIE D’UNE NEGOCIATION HONNÊTE. Nous avons parlé plus haut des dysfonctionnements graves qu’entrainent dans la justice la proximité malsaine avec le pouvoir. Pour la Bretagne, dans la situation actuelle, c’est pire : les politiques bretons n’entretiennent pas seulement un proximité malsaine avec le pouvoir, ils en sont LES VASSAUX OBLIGES. Dans la mesure ou ils doivent obtenir  » l’onction « du chef de l’Etat français (pour l’UMP), et surtout de l’appareil des partis (le parti socialiste, l’UMP, le front national et les autres, le Modem étant un cas à part puisque M. Bayrou, béarnais, est favorable à un redécoupage du territoire fondé sur l’histoire ….), pour avoir une chance d’être élus, ils sont entièrement DEPENDANTS de ceux à qui ils doivent leur situation. Ils en sont les SERVITEURS, et, en cours de mandat, ils doivent en permanence démontrer à leurs Maîtres qu’ils le sont effectivement, s’ils veulent être reconduits dans leurs prébendes.

La conséquence qui s’impose, si on souhaite que la Bretagne récupère la Souveraineté qui lui a été enlevée par la force, et par une série de violation graves de ses droits, est qu’elle n’accepte plus d’être représentée par ces personnes, qui doivent être priées de rester chez elles, même si certaines d’entre elles sont parfaitement honorables, dans le cadre de leur circonscription locale, dans la gestion des intérêts de leurs administrés. La nécessité de promouvoir des partis strictement BRETONS, qui ne doivent leur légitimité qu’aux Bretons, qui refusent catégoriquement tout ordre ou toute directive de Paris,  est ABSOLUE. Il existe actuellement au moins trois partis qui se situent dans cette ligne : l’UDB, le Parti Breton, l’Adsav. Les trois ont leur utilité. Il leur reste à élargir leur base électorale.

Il est évident que les valeurs défendues par l’UDB ne sont pas celles de l’ADSAV. Mais – c’est à croire qu’ils ne l’ont pas encore découvert, tant la haine réciproque est vive -, ils sont d’accord sur le principal : un nouveau statut pour la Bretagne, statut qui fera entrer le Pays, à nouveau, dans la communauté internationale. Quelle importance, à ce stade de l’évolution politique de la Bretagne, d’être en désaccord sur le reste ? La démocratie est à ce prix : la pluralité des opinions est notre meilleure sauvegarde A TOUS. L’unité de doctrine (le communisme, le nazisme ….) conduit à la dictature, à l’écrasement des êtres humains, dans tous les cas de figure. Continuer à s’invectiver et à s’injurier, C’EST SE DONNER DES PRETEXTES POUR BLOQUER LA SITUATION, pour empêcher que rien de positif ne se fasse. C’est une attitude très franchement INFANTILE. Tout bulletin de vote breton est une voix bretonne. A ce stade, il est plus qu’impératif de de faire taire les antagonismes, et de se réunir sur ce qui fait l’accord de tous : le total transfert à la Bretagne de ses prérogatives gouvernementales, lui permettre de se reconstruire entièrement, d’élaborer une Constitution qui lui soit propre, et qui ne soit – certainement pas -, copiée sur celle de nos voisins, véritable mic-mac qui a changé d’aspect au moins vingt fois en un demi siècle !

– LA LIBERATION DE LA BRETAGNE DE SES OCCUPANTS ILLEGAUX PASSE PAR LA VOIE DEMOCRATIQUE DES ELECTIONS. Là aussi, la vertu en paroles est inopérante à faire régner l’ordre dans un Etat. Quiconque est invité à dîner, n’invective pas l’invitant, ne pose pas ses souliers sur la table, et ne met pas ses pieds dans la soupe. Le maintien de l’identité bretonne retrouvée pose les mêmes problèmes que chez nos voisins. On ne peut éluder le problème, pas plus que se mettre en dehors de la mondialisation. Aucun pays voisin n’a pu résoudre la très difficile coexistence de personnes appartenant à des cultures différentes. Le racisme n’a rien à voir à l’affaire. En temps utile, la population, seule, pourra décider de ce qu’elle souhaite pour le pays, à la suite d’un débat strictement honnête, les options étant très clairement posées, les questions soumises à consultation populaire étant claires et loyales. L’expérience suisse, qui organise des consultations fréquentes, dans le cadre des cantons et du pays,aidera à organiser la forme et le contenu de ces consultations.

– LES BRETONS NE DOIVENT TOLERER CHEZ EUX QUE SONT QUI SONT DIGNES D’ETRE ACCUEILLIS EN BRETAGNE. Malgré tous ses défauts, le breton est en règle générale un être moral. Il est vécu comme celà à l’extérieur…….. Un vrai système de contrôle des flux migratoires doit être instauré, avec exclusion rapide des voyous, des criminels, des délinquants. Tous les pays d’Europe réalisent que nombre des problèmes graves qui se posent à eux sont la conséquence d’un laxisme tous azimuts, qu’il a été impossible de dénoncer dans les médias, depuis une quarantaine d’années. Plusieurs gouvernements européens (dont celui de la France, depuis peu), se prononcent en faveur de la déchéance de la nationalité pour ceux qui, par leurs actes anti-sociaux, ont gravement perturbé la société qui les a généreusement accueillis. Doit-on laisser le bordel français s’instiller en Bretagne ? Le processus est déjà très avancé, mais ces situations se traitent, si elles ne peuvent se guérir.

– LE VRAI PROBLEME – LE SEUL, A VRAI DIRE -, est le suivant : LES BRETONS SOUHAITENT-ILS QUE LEUR PAYS RETROUVE LES PREROGATIVES GOUVERNEMENTALES qui leur ont été enlevées par LA VIOLENCE, LA FORCE, LA CORRUPTION ??? SOUHAITENT-ILS QUE SOIT RECONSTITUEE LEUR INTEGRITE TERRITORIALE ????

A ces questions, je réponds :

En 2006, dans un interview accordée au parti breton – mais non exlusive, contrairement à ce qui est encore répété inexactement -, intrerview aujourd’ui  » geffée sur le site de l’Agence Bretagne Presse, j’ai déclaré exactement ceci :

– Au lieu de faire de la figuration humiliante et honteuse, le CONSEIL REGIONAL DE BRETAGNE, appendice français implanté en Bretagne ……

……………………………….

(A suivre).

L’HOMMAGE DES DUCS DE BRETAGNE : LE MOMENT EST VENU D’EN PARLER. L’UN DES PROCHAINS ARTICLES, TRAITANT D’UN SUJET TOTALEMENT INCOMPRIS EN BRETAGNE : L’HOMMAGE DES DUCS SOUVERAINS à leurs voisins LES ROIS DE FRANCE.

C’est un cours de droit médiéval que j’entends donner aux « hystoriens » bretons, afin que tout rentre enfin dans l’ordre sur ce point. Si faire se peut. Lors du Congrès de Brest, en 1982 (Paris, ENSB – CTHS, 1984), Philippe CONTAMINE, (devenu plus tard membre de l’Institut et professeur à la Sorbonne), soulignant que l’histoire n’est pas une suite de dates, de batailles, de mariages et autres évènements, remarque, avec pertinence, que les rapports entre Etats (ici : entre la France et la Bretagne), sont en en soi un vaste sujet d’études, et qu’il doit en sortir un éclairage extrêmement important pour la compréhension des choses. De fait, en dépit de ses mérites immenses, LA BORDERIE, quoique fort explicite sur l’existence de la Nation bretonne, et sur l’Indépendance de la Bretagne médiévale, n’a pas bien compris la signification de l’hommage des Ducs de Bretagne, ni que cet hommage ne mettait en rien en cause la souveraineté  totale de la Bretagne, ni le fait que les Ducs ont été d’authentiques chefs d’Etat. La seule étude publiée depuis la Borderie  – à ma connaissance – , est celle de Paul JEULIN (Annales de Bretagne, 1934, pages 380 – 473, soit … 93 pages !). Ce travail est méritoire, mais raté, l’auteur ne connaissant manifestement pas l’aspect juridique de ce qu’est un hommage, condition sine qua non pour y voir clair. Il a commis l’erreur de répéter cette grossière inexactitude :  » L’hommage des Ducs de Bretagne est LA CLE des relations brito-françaises jusqu’aux invasions de la fin du 15 ème siècle « . En revanche, de nombreux auteurs français, allemands, anglais ….. ont publié depuis un siècle de ouvrages de très haute tenue sur la féodalité, et, dès lors, sur le lien féodal, et ce que nous dénommons (en français) l’hommage (je les cite à nouveau, quoiqu’étant assuré que PERSONNE ne les lira en Bretagne : Bloch; Olivier Martin; Luchaire; Timbal; Guillot; Rigaudière; Sassier; Némo; Poli; Touchard; Ganshof, cinquième édition en 1982; Boutruche, Aubier 1970…..). Nous allons replacer l’hommage dans sa signification vraie, et démontrer, une fois de plus, que la  » clé  » des relations brito-françaises n’a pas été l’hommage, mais UN RAPPORT DE FORCE entre les deux pays, rapport de force qui a tourné en défaveur de la Bretagne, lorsque Louis XI (mort en 1483), a conféré à son royaume une puissance telle que le vieux rêve des Français, d’envahir et de conquérir la Bretagne, est devenu une réalité.

Si l’on veut se distraire, on peut se reporter à l’immense poubelle qu’est WIKIPEDIA, en lisant les deux  » articles  » consacrés à l’hommage et à l’hommage lige. A défaut de s’instruire, on pourra se distraire.

QUELQUES QUESTIONS sont en attente, depuis longtemps, formulées par écrit par des correspondants NORMAUX, savoir : possédant un patronyme, un prénom, une adresse, un téléphone, une adresse mail; s’exprimant dans un français correct, sans fautes d’orthographe, ni de syntaxe, ni de style; possédant souvent des connaissances affirmées de l’histoire bretonne; enfin, ayant une parfaite connaissance des règles de la courtoisie. Fait amusant : l’un de ces correspondants descend des Ducs de Bretagne, et sait manifestement de quoi il est question. Il sera répondu à celles de ces questions qui éclairent le débat.

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LE TRISTE BILAN DE Jean Yves LE DRIAN, en termes de restauration de la Bretagne dans ses droits immémoriaux, ce 14 juillet 2010, fête nationale de nos voisins les Français.

Jean Yves le Drian est, sans aucun doute, appelé à occuper une place immense dans nos livres d’histoire. Par sa nullité. Il est opportun, pendant que nos voisins fêtent la prise de la Bastille (bâtisse quasi vide de prisonniers, durant tout le 18 ème siècle, en particulier en 1789, sauf ceux que leurs familles demandaient d’enfermer quelque temps pour calmer leurs dettes et leurs incartades, et dont la France, qui n’est plus à une sottise près, a fait le symbole de la chute de l’  » absolutisme  » royal)..

Le Drian, élu  » président  » du  » Conseil régional  » (sic !) de Bretagne en 2004, s’est particulièrement déshonoré dans la non-restauration des Droits Nationaux des Bretons, bafoués, foulés aux pieds depuis CINQ SIECLES; ceci sous les applaudissements des badauds, ignares de leur Histoire, et qui ne savent même pas que la Bretagne, bien loin d’avoir adhéré à ce que les grotesques continuent à dénommer  » le Traité d’union de la Bretagne à la France « , a été envahie par la soldatesque française, détruite, réduite, conquise, ruinée au fil des siècles.

Ne retenons que TROIS actions, particulièrement brillantes, à l’actif immortel de cet immortel breton :

1 – ACTIONS EN FAVEUR DE LA RESTITUTION A LA BRETAGNE DES SES DROITS  SOUVERAINS IMMEMORIAUX, en termes de RESULTATS :

– 2004 : ZERO.

– 2005 : ZERO.

– 2006 : ZERO.

– 2007 : ZERO.

– 2008 : ZERO.

– 2009 : ZERO.

– 2010 : ZERO.

TOTAL POUR CES SEPT ANNEES : ZERO  ! ! ! ! ! On n’OSERAIT pas le faire !

2 – ACTIONS EN FAVEUR DE NOTRE LANGUE NATIONALE, LE BRETON, en termes de résultats (chiffres approximatifs) :

– 2004 : nombre de locuteurs perdus : 20 000;

– 2005 : nombre de locuteurs perdus : 20 000;

– 2006 : nombre de locuteurs perdus : 20 000;

– 2007 : nombre de locuteurs perdus : 20 000;

– 2008 : nombre de locuteurs perdus : 20 000;

– 2009 : nombre de locuteurs perdus : 20 000;

– 2010 : nombre de locuteurs perdus : 20 000.

TOTAL, en 7 ans : – 140 000 locuteurs Bretons ont disparu sous la  » présidence  » de Jean Yves Le Drian. Les admirables pionniers de Diwan font état de progrès ces dernières années. Tous les enfants de l’ex – Bretagne bretonnantes devraient être scolarisés en breton, en français – et en anglais. Combien de milliers sont-ils, au regard des millions de bretons dans le monde ? Merci, M. Le Drian, vous les avez beaucoup aidé ! ! ! ! ! ! !

(Erratum ! L’Illustre le Drian a créé QUARANTE BOURSES D’ETUDES en faveur de la langue bretonne ces dernières années : le déficit qu’il a  » accompagné « , de 2004 à 2010 est donc de : 140 000 – 40   =  139 960. Effarant, tout de même : cela lui vaut désormais, D’UNE MANIERE IRREMEDIABLE ET DEFINITIVE le surnom peu glorieux de  » L’HOMME AUX QUARANTE BOURSES « ).

Notre langue EST EN TRAIN DE MOURIR. Nous connaissons NOMINALEMENT les auteurs de ce CRIME et leurs complices, actifs et passifs.

3 – NOMBRE DE KILOMETRES CARRES REINTEGRES DANS NOTRE TERRITOIRE NATIONAL (du fait du Comté de Nantes, fascisé en 1941) :

– 2004 : ZERO;

– 2005 : ZERO;

– 2006 : ZERO;

– 2007 : ZERO;

– 2008 : ZERO;

– 2009 : ZERO;

– 2010 : ZERO.

Cela donne froid dans le dos !

Le  » Président » Le Drian use d’un langage ultra – correct : nul ne l’a entendu prononcer le terme de  » Nation bretonne « , utilisé par TOUS LES HISTORIENS BRETONS, sans exception, jusqu’à la mort de La Borderie, en 1901 (Guillaume de Saint André, le chroniqueur de Saint Brieuc, Jean de Saint Paul, Pierre Le Baud, Alain Bouchard, l’immense d’Argentré, dom Lobineau, dom Morice, Antoine Dupuy, La Borderie ….). Ni, bien sûr, parler du vol de territoire opéré par le régime de Vichy en 1941. L’expression  » réunification ADMINISTRATIVE « , rare dans sa bouche, d’ailleurs, est RIDICULE. Et oser affirmer, publiquement, que pour cette  » opération « ,  » la balle est dans le camp  » du gouvernement (lequel ? quelle légitimité ?), c’est pire que se démasquer : c’est ENLEVER SA CULOTTE devant tout le monde.

Les Bretons tolèrent cela. Sont-ils fous, débiles, insuffisants mentaux, sots, ou tout cela à la fois ????

THEY ARE ( = ils le sont).

Il faut qu’on le dise, qu’on le répète, qu’on le ressasse sans jamais s’interrompre, jusqu’à ce que cela se soit définitivement incrusté dans TOUTES les consciences bretonnes : la France n’est en Bretagne que par l’effet des invasions de 1488 et de 1491, du mariage obtenu à l’ARRACHE avec la Duchesse souveraine Anne de Bretagne – déjà mariée, d’une manière canoniquement valide avec le Roi des Romains, futur Empereur du saint Empire Romain Germanique -,  d’un faux traité obtenu par la force, la corruption, la menace, l’achat des consciences, le dépouillement de l’héritier légitime du trône breton, la DESTRUCTION DES INSTITUTIONS BRETONNES en 1789, par une dictature sanguinaire installée à Paris, dont un certain nombre de psychopathes avérés, la néantisation de la Bretagne en tant que pays autonome. La langue et la la culture bretonnes ne sont pas mortes de leur mort naturelle, mais d’assassinat perpétré par la puissance occupante.

JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS, les Bretons n’ont été consultés sur leur sort  ni sur leur destin. Les BRETONS SONT COLLECTIVEMENT PROPRIETAIRES INDIVIS de leur Pays, ils ont seuls qualité pour décider de ce qu’il est, et de ce qu’il doit devenir. TOUT LE RESTE EST DU VENT.

Louis MELENNEC, Breton.

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LES CATALANS DANS LA RUE :  » Nous sommes une Nation, nous décidons NOUS MÊMES « .

LES BRETONS, EN ECHO :  » NOUS SOMMES UNE NATION DE PLOUCS ET D’ESCLAVES ; NOUS N’AVONS AUCUN BESOIN DE DECIDER : ON DECIDE POUR NOUS « .

(Voir Le Monde : En Catalogne, les restrictions au statut d’autonomie ravivent le Nationalisme; 11 juillet 2010, page 7).

Explication : les Catalans sont des HOMMES. Les Bretons sont des MOULES.

Les Bretons qui croient encore que la France et la Bretagne se sont unies de légitime mariage  par un  » Traité  d’Union  » librement consenti, font aujourdhui figure d’ignares : personne n’ose plus soutenir publiquement cette thèse ridicule.

Si nos  » hystoriens  » s »étaient donnés la peine de lire, dans le grand livre de l’histoire du monde, comment les faibles ont été dominés par les plus forts, nous n’en serions plus là. Nous avons perdu beaucoup de temps, par la faute de ceux qui ont eu la lâcheté de courber la tête, quelles qu’en soient les raisons..

Les Grecs ont vécu QUATRE SIECLES sous la férule des Turcs. Cet asservissement a entraîné les mêmes conséquences que celles de la soumission des Bretons par la France : l’appauvrissement de l’économie, la dépopulation, les émigrations, l’utilisation des hommes dans les armées, la flotte, l’économie de l’occupant, l’utilisation des ressources nationales au profit du colonisateur, le tarissement de la créativité nationale, l’humiliation. Des MILLIERS de pays ont subi le même sort, dans des conditions identiques. Nos  » hystoriens  » ont cru que nous étions une exception, et que notre lente décrépitude depuis le règne de Louis XIV n’était en rien la conséquence de la honteuse annexion opérée par la France …..

Une vieille chanson grecque, célébrant l’héroïsme et le courage de ceux qui préférèrent se réfugier dans les montagnes – comme les kabyles, et bien d’autres peuples -, plutôt que de se soumettre au déshonneur, rappelle ce que fut cette période tragique :

 » Dans les villes et dans les plaines sont restés les esclaves qui supportent la honte de vivre avec les Turcs;

 » Les hommes fiers, les hommes courageux, ont choisi d’habiter les grottes des montagnes, les gorges profondes, les déserts, près des fauves, plutôt que de vivre avec les Turcs « .

La colonisation des peuples par les pays occidentaux est stigmatisée chaque soir dans les médias débilissimes français. Les Français ont honte. Ils ignorent, par la faute de ces journalistes qui ne savent ni lire, ni écrire, ni parler correctement, que les colonisations mongoles, arabes, turques, bien plus anciennes, furent d’une cruauté abominable, sans commune mesure avec les colonisations occidentales.

Le journal  » SCOTS INDEPENDANT  » publie, s’agissant du prétendu  » Traité d’Union  » de 1707 entre l’Angleterre et l’Ecosse, les phrases suivantes, combien révélatrices pour les Bretons intéressés par leur histoire :

 » L’ « UNION DE 1707 , POURQUOI ET COMMENT  ?

 » L »alternative était simple : UNE INVASION PAR L’ANGLETERRE. 

 » On n’a rien inventé dans l’art vil de LA CORRUPTION, L’INTIMIDATION, LA PROPAGANDE, LE LAVAGE DES CERVEAUX « ……..

Les Bretons vont-ils enfin ouvrir les yeux sur leur propre lâcheté et leur indignité ?

La Catalogne est en train d’accomplir, sous nos yeux, son destin : l’honneur, la dignité, la LIBERTE.

La Bretagne est une colonie de la France, la France est un pays colonial à l’égard de la Bretagne. Mais nous avons dit, à Bruxelles notamment en 2009 (Breizh, Charte pour la Bretagne), au congrès des nationalités, que la Bretagne, dès lors qu’elle sera libérée, et que les réparations adéquates lui auront été faites – non pas  » accordées « , car elle n’a rien à solliciter de son voisin : ELLE EXIGE – sera ouverte au pardon, même si l’amitié n’est pas pour demain.

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LA BRETAGNE DOIT, AVEC LA PLUS GRANDE FERMETE, SE PREPARER A REAPPARAÎTRE SUR LA SCENE INTERNATIONALE, non comme Etat fédéré au sein de l’Europe, mais selon le statut que les Bretons, seuls compétents pour celà, auront décidé de lui attribuer.

LA FRANCE, de la même manière qu’elle a envahi la Bretagne en 1488 et en 1491, DOIT SE PREPARER A QUITTER NOTRE TERRITOIRE NATIONAL, DANS SA TOTALITE.

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LE CONCEPT DE NATION N’A RIEN A VOIR AVEC LE DROIT : LA NATION EST UNE REALITE DE FAIT ; ELLE EXISTE OU NON ; SI ELLE EXISTE, ELLE N’A AUCUNE AUTORISATION A DEMANDER A QUICONQUE POUR CELA.

UN PEUPLE QUI N’A PAS DE PASSE, N’A PAS D’AVENIR. Ce pauvre Bernard LE NAIL, qui fut si longtemps directeur de l’Institut culturel de Bretagne, si estimable par sa belle âme, son honnêteté intellectuelle, son savoir encyclopédique, son admirable capacité de travail, s’était mis à imaginer que mes chroniques constituent une croisade anti-française, qui, croyait-il, allait finir par faire du tort à notre pays. Il n’y voyait, apparemment, que celà. Cette démarche était PAUVRE et NAVRANTE. Le Nail n’a jamais rien compris à la stratégie politique. Son angélisme était d’une naïveté déconcertante. En chrétien convaincu, il croyait que lorsqu’on vous donne un gifle, il faut présenter l’autre joue pour en recevoir une autre.

D’avoir vécu à Paris pendant 44 ans, d’ avoir proposé maintes fois des réformes importantes dans les domaines dans lesquels mes avis étaient sollicités, et pas seulement en France, m’a donné une grande expérience du fonctionnement des machines gouvernementales, et dissipé ma naïveté bretonne, sans renoncer à aucune des valeurs auxquelles je crois.

La lettre de le Nail était agressive : il y fut répondu de la manière qui convenait. Nos relations en sont restées là. Il n’a plus osé revenir à la charge, tant cette allégation d’être anti-français est stupide. Je lui ai dit, notamment, que les Bretons, rampant sans cesse dans des formules creuses, qui éludent la vérité, par lâcheté, se déshonorent en jouant le jeu de la prétendue  » réunification ADMINISTRATIVE  » ( !?!?!?) de la Bretagne, là ou il est question de REINTEGRER dans notre TERRITOIRE NATIONAL ce qui nous a été VOLE par la France, comme tant d’autres choses. Je lui ai rappelé qu’une maison se construit par les fondations – dans le cas de la Bretagne : une RECONSTRUCTION -, non par le toît, et que, pour une nation, les fondations se confondent avec l’histoire.

S’informer de ce qu’ont été les civilisations antiques, de l’évolution des sociétés humaines , est pour moi une passion. MAIS CULTIVER LE PASSE NE M’INTERESSE, ni de près, ni de loin. S’agissant de la Bretagne, ma démarche est tournée résolument vers l’avenir. Je me serais passé de toutes ces recherches si d’autres avaient fait ce travail en temps et en heure.

Qui peut croire que les rapports de la France et de la Bretagne sont autre chose que des RAPPORTS DE FORCE, et que de ne pas se servir des règles du Droit international, qui nous est favorable SUR TOUS LES POINTS de notre contentieux pluri-séculaire, pourrait, maniée par des débiles incompétents, nous être fatale? Quiconque fléchit la tête,  au lieu de regarder son interlocuteur droit dans les yeux, alors que les Principes généraux du droit sont explicites et clairs, va à l’abattoir; celui qui est en situation de profiter de la lâcheté de son adversaire, en profitera à coup sûr : parler clair et net, dans la stricte observance de l’honnêteté, NE JAMAIS CEDER SUR LES PRINCIPES, est la seule voie à suivre.

MES TRAVAUX DOCTRINAUX N’ONT JAMAIS ETE GRATUITS. Je ne suis pas un philosophe, qui écrit pour le plaisir d’écrire, même si la recherche procure d’intenses satisfactions intellectuelles, LORSQU’ON A LA CHANCE DE TROUVER REPONSE à ses interrogations. Toutes mes publications ont été en prise directe sur le réel – qu’il s’agisse du droit social, des libertés publiques, de la justice, du traitement social des handicapés, des réformes proposées pour la gestion de l’Etat, pour la refonte de l’appareil judiciaire (dans sa totalité), de l’institution de la Responsabilité, etc. J’ai eu la chance de voir souvent mes idées passer dans les faits, certaines immédiatement, d’autres au bout d’un temps long. Si les ministères et les pouvoirs publics, si plusieurs gouvernements m’ont consulté, c’est parce que mon réalisme a été reconnu, même s’il est fortement teinté d’idéalisme.

Mes publications historiques et politiques visent, s’ajoutant aux contributions de tant d’autres, à aider à construire une DOCTRINE POUR L’INSERTION DE LA BRETAGNE DANS LE CONCERT DES NATIONS, qu’elle n’aurait jamais dû quitter. TOUTES sont fondées sur le réel, en particulier les gravissimes erreurs commises depuis cinq siècles sur  » l’INTEGRATION  » de la Bretagne à la France, laquelle n’a jamais été qu’une annexion, suivie d’une DIGESTION, jusqu’ à maintenant.

L’UN DES PILIERS FONDAMENTAUX de cette doctrine, est que LA BRETAGNE EST BIEN UNE NATION, un peuple, même si, actuellement encore, il est encore inclus dans les mêmes limites géographiques de ce que la religion de l’Etat français dénomme  » LA  » France.

Avant toute chose, il importait de bien définir ce qu’est une nation, depuis quand les nations existent, quels en sont les éléments constitutifs, PAR QUELS MECANISMES elles se créent, comment elles se développent, vivent, prospèrent, dépérissent, et meurent.

Ce travail a été extrêmement long. Mais il méritait d’être fait : la moisson a été très abondante; ses résultats remplissent plusieurs dossiers très épais.

Ma grande joie a été de découvrir qu’il ne s’agit en aucun cas d’une réalité récente, mais au contraire, que LES NATIONS EXISTENT, PRATIQUEMENT, DEPUIS QUE LES HOMMES VIVENT EN GROUPE, même si la théorisation du fait national a été extrêmement tardive. Non seulement les spécialistes de l’Antiquité (Mésopotamie, Egypte, Grèce, Empire Hittite ……), décrivent en détail le phénomène (spécialement en Grèce, divisée pendant longtemps en plusieurs centaines de Cités-Etats-Nations) – avec un vocabulaire qui, il est vrai, n’est pas exactement le nôtre -, mais, même, les ethnologues considèrent maintenant que ce que les occidentaux, avec condescendance, dénommaient jusqu’à il y seulement quelques années  » des tribus primitives « , sont d’authentiques nations, certaines existant depuis des centaines, voire des milliers d’années, répondant à tous les critères qui définissent le fait national (voir le livre :  » Premières Nations, Un avenir pour les peuples autochtones « , Anako Editions, Fontenay-sous-Bois, 2000). Les Aborigènes d’Australie, les Indiens d’Amérique, les Inuits, sont des nations.

Ma première hypothèse a été que, les éléments constitutifs de la nation ayant ainsi été redéfinis, la Bretagne m’a semblé être une nation lors de son  » unification  » par Nominoé et Erispoé (au 9 ème siècle), c’est à dire, déja, bien avant la France. Cette analyse n’a été que provisoire : les Bretons sont déja un peuple losque Jules César débarque dans la Grande Ile dont nous venons : cet auteur illustre le décrit longuement dans la guerre des Gaules, d’autres auteurs confirment. En d’autres termes, LES BRETONS SONT UN PEUPLE ANTIQUE, existant bien avant Jésus-Christ.Voilà qui réduit à NEANT ce que les négationnistes de l’histoire bretonne ont tenté de faire : il ne fait plus bon d’avoir publié ce qu’ils ont écrit, car les voilà hors course, discrédités, par ignorance, et pour n’avoir pas voulu dépasser le cadre étriqué de leur thèse de doctorat, et surtout, d’avoir eu peur de réfléchir, de penser, puis de parler.

Mes publications, les émissions radiophoniques et télévisées sur le concept de NATION (ces dernières sur l’Agence Bretagne Presse), NE SONT NI DE PRES NI DE LOIN des exercices intellectuels, mais un travail réfléchi, pensé depuis des années, dans le but précis de PRODUIRE DES EFFETS sur le terrain.

Le TRIBUNAL CONSTITUTIONNEL ESPAGNOL, siégeant à Madrid, vient d’expliciter, très clairement – d’une manière indirecte, mais peu importe -, ce que je dis et écris depuis des années : LA NATION EST UN ETAT DE FAIT, qui n’a rien à voir avec le droit. Le concept de nation n’est pas un concept juridique. Les Catalans sont une nation, et n’ont pas besoin que la Constitution espagnole, ou qu’un quelconque tribunal l’affirment, pour que cela soit : Une nation est une nation parce qu’elle en possède tous les caractères, en aucun cas parce qu’une Constitution, surtout si elle est fantaisiste, ou un tribunal, surtout s’il est étranger à la nation concernée, décrète qu’elle est ou qu’elle n’est pas. En d’autres termes, l’Espagne est un ETAT MULTINATIONAL,  LA FRANCE EST UN ETAT MULTINATIONAL, en aucun cas une nation unique. QUE LA CONSTITUTION FRANCAISE DISE LE CONTRAIRE N’A AUCUNE IMPORTANCE : strictement AUCUNE. Si la constitution française – hypothèse risible – décrétait que la peau des blancs est noire, et inversement que la peau des noirs est blanche, tout le monde se mettrait à rire, car chacun voit avec ses yeux ce qu’il doit voir. De même, lorsque le roi de Tulipanpan se promena dans la grande rue de sa capitale tout nu, après avoir fait promulguer une loi décrétant qu’il porterait ses habits en or, croyant que ses sujets étaient naïfs au point de le croire vêtu de métal précieux, tout le monde vit bien qu’il se promenait à poil, et non autrement. Ainsi les Basques, les Corses, les Alsaciens, les Bretons, les Flamands sont des NATIONS (des NA-TI-ONS), au même titre que les Gallois, les Ecossais, les Irlandais, etc. Non seulement nous ne VOULONS pas, mais nous, Bretons, INTERDISONS aux  » parlementaires  » bretons d’aller à Paris, comme les bourgeois de Calais, la corde au cou et à genoux, solliciter de nos voisins français un quelconque statut national, ou, pire, comme cela fut ridiculement fait pour les Corses l’appellation de  » composante du peuple français  » (!!!!!!!!). (Pour l’anecdote, j’ai commencé mes études en droit constitutionnel en 1960, avant même mon entrée à la faculté de droit, et ai concourru dans cette discipline dès 1961 – peut-être 1962 : difficile d’essayer de m’en raconter dans ce domaine). Sur ce point, la Bretagne n’a aucune leçon à recevoir des Français : elle n’est point élève, elle est PROFESSEUR : les Français doivent venir apprendre chez nous ce qu’est une nation, en aucun cas l’inverse. Les Catalans ont commis une erreur grave de S’HUMILER à solliciter des Castillans ce que ceux-ci n’ont aucune compétence pour décider. Réjouissons nous de ce qui vient de se passer : c’est une péripétie, dont les conséquences s’étendent bien au delà de l’Espagne.

J’aurais à reparler, aussi, du concept d’ETAT, pour essuyer définitivement les sottises déversées par les négationnistes, sur la prétendue absence d’Etat en Bretagne, concept dont la définition et l’analyse relèvent de la science politique et du droit, exclusivement.

LA LEGITIMITE POUR UN PAYS ENVAHI, SUBJUGUE, TROMPE, POUR ACCEDER AU STATUT QUI EST LE SIEN, PASSE PAR UNE RE-ECRITURE DE SON HISTOIRE, ET PAR LA DESTRUCTION DES FABLES INVENTEES PAR LE COLONISATEUR, OU SES COMPLICES. »

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, Sans cesse le polissez et le repolissez « , disait le bon Boileau, auteur aujourd’hui oublié par l’ignorance des adeptes de la table rase des connaissances, des acquis artistiques, des chefs-d’oeuvre littéraires, des langues antiques, patrimoine commun des hommes …… Telle est la raison pour laquelle, sans jamais me lasser, je répète mon propos sur la falsification de notre histoire, et ce sur quoi il faut ouvrir les yeux. Tout Etat, tout pays, toute civilisation se construisent sur des valeurs communes, sur un corpus de principes, SUR UNE DOCTRINE. La France avait, par la violence, substitué sa vérité à la nôtre : nous sommes en train de regagner le terrain perdu. Notre compatriote Le Gohérel, éminent spécialiste du droit international, rappelle ce principe que l’on ne connaît que si, au lieu de se limiter à la démarche nombriliste de n’étudier que sa propre histoire, on donne la priorité à celle des autres, comme seule capable de nous éclairer sur ce qui nous est arrivé :  » Sub specie aeternitatis : apolitique et anational, le droit international a existé de tous les temps  » (Histoire du droit international public, Que sais-je ? Paris, 1996, page 3).

LA LANGUE : LE DRAPEAU. L’HISTOIRE COMMUNE : L’ÂME DE LA NATION.

J’ai beaucoup insisté, depuis que mes travaux sont publiés sur Internet – ils ont toujours été censurés avant cette époque, d’une manière ABSOLUE en Bretagne, d’une manière (très) relative en France, tant il est vrai que la trouille des Bretons, si courageux avant leur mise au pas en 1789, est devenue quelque chose d’hallucinant -, qu’il est important de ne pas confondre deux choses essentielles : la langue et l’histoire. Il est nécessaire d’y revenir – cela sera répété autant de fois que nécessaire -, pour bien comprendre en quoi l’une et l’autre sont importantes, la seconde INFINIMENT plus que la première.

LA LANGUE parlée est l’un des symboles importants qui servent à définir une nation. Ceci est tellement vrai que dans le langage courant, on désigne souvent les peuples – par abus, habitude ou facilité, nous allons le voir -, par le même terme que celui de la langue majoritairement parlée : les Français, les Anglais, les Allemands, les Chinois ……… Les Bretons, eux mêmes, bien que ne comptant plus guère que 200 000 locuteurs sont désignés, les francophones étant en majorité écrasante, par le même mot que la langue de nos ancêtres immigrés de la Bretagne insulaire !

Mais la langue, si elle est le symbole – pas le seul, notons le bien -, n’est que le drapeau de la Nation, non LA NATION elle-même.

Ce qui fait un peuple – ou une nation, comme on voudra -, c’est d’avoir, des siècles durant, vécu ensemble, partagé les mêmes valeurs, les mêmes croyances, les MEMES EPREUVES, SURTOUT. De ce point de vue, maintenant que des centaines de milliers de Bretons commencent à connaître plus que des rudiments de leur histoire commune, la machine est enclenchée, elle ne pourra plus s’arrêter. Et de savoir que la présence de la France en Bretagne est une OCCUPATION, que des collabos mangent la même soupe, dans la même écuelle, que ceux qui nous ont asservi, exploités, ruinés, assassiné notre langue, réduite à des lambeaux, et que d’autres ont falsifié notre histoire, tout cela alimente une colère saine – une colère, en aucun cas une haine, sentiment bas, vil, aussi méprisable que la jalousie, si répandue en Bretagne, au point de rendre malades ceux qui en sont atteinsts -, qui constitue un moteur puissant pour l’accélération de notre sort commun.

Ce que l’on dénomme le sentiment national, mieux, le sentiment d’appartenance, est le fruit de l’ l’HISTOIRE. La langue commune – lorsqu’elle existe – est certes un élément important, mais ne constitue qu’une partie du tout.

(Au cours de mes lectures récentes, j’ai trouvé cette phrase magnifique, sous la plume d’un général :  » Appartenir à une même nation, c’est, pour un peuple, AVOIR UNE MEME  ÂME « ).

C’est la raison pour laquelle, tout en approuvant hautement ceux qui apprennent la langue bretonne à leurs enfants, tout en souhaitant que les Flamands, les Catalans, les Basques et d’autres peuples, servent de modèle à la Bretagne, et que celle-ci instaure deux langues nationales, dont la première sera le breton, toute ma stratégie, depuis de longues années a privilégié l’étude de nos archives, et procédé à leur décryptage, à la lumière de l’histoire des peuples de la planète, et du droit international.

Je suis devenu breton, le jour où j’ai eu entre les mains le livre de Yann BREKILIEN, dédicacé, sur l’histoire de la Bretagne. Pas parce que ma langue est le breton : mes parents étaient bilingues, je ne le suis pas, à mon grand regret.

Et d’avoir, pendant plusieurs dizaines d’années, lu les archives bretonnes, non seulement n’a pas calmé mon ardeur, mais l’a accrue : car à mesure que je découvrais les mensonges, les dissimulations, la lâcheté des collabos,  LES INJUSTICES, ma fureur augmentait à proportion. Les injures MINABLES de certains Bretons ont failli, certes, plus d’une fois, me faire arrêter le combat, mais j’ai rebondi à chaque fois, pour repartir plus décidé que jamais.

LE NATIONALISME BRETON : UNE ASPIRATION LEGITIME ET PACIFIQUE A ETRE SOI-MÊME, DANS LE RESPECT DES AUTRES CULTURES.

CE QUE FUT LE NATIONALISME FRANCAIS : UN EXPANSIONNISME AGRESSIF, UN SENTIMENT DE SUPERIORITE INSUPPORTABLE ET MEPRISANT.

Un bouleversement important est en train de se produire sous nos yeux.

Il y a seulement 40 ans, ceux que l’on dénommait, avec une agressivité qui était synonyme d’injure, les  » nationalistes bretons « , sont en train de devenir des héros. Ils ont eu le courage d’affronter le rejet, le mépris, la marginalisation.

Marcel TEXIER, alors Président de l’Organisation des Bretons de l’Extérieur (O.B.E.), résumait les choses ainsi :  » NOUS ETIONS CONSIDERES COMME DES PESTIFERES; aujourd’hui, on NOUS CULTIVE « . Pierre LE MOINE m’a confié, plus d’une fois, que son endoctrinement, par la religion nationale française, l’avait à ce point perverti dans sa jeunesse, à l’école surtout, que si on avait placé devant lui ce que l’on dénommait un  » nationaliste breton « , il l’aurait peut-être assassiné ! Dans sa biographie, publiée dans Wikipédia, rédigée en partie par lui-même, il se définit comme un  » militant nationaliste breton « . C’est le titre dont il est le plus fier. C’est justice : avec Yann Fouéré et quelques autres, très peu nombreux, il est l’un de nos héros vivants. Ces deux hommes, dans quelques années, lorsque les rues et les places seront rebaptisées, verront leurs noms honorer nos lieux publics, place nette étant alors faite de nombre de ceux qui y figurent actuellement.

CE QUI EMPÊCHE LA BRETAGNE DE RETROUVER LA SOUVERAINETE VOLEE : LES POLITIQUES, NON PAS LA POPULATION BRETONNE.

Nous avons écrit, maintes et maintes fois :  » Les politiques bretons ont toujours été du côté du manche. Le vent est en train de tourner. Ils ont amorcé, sous les quolibets, leur grande manoeuvre – avec prudence, on ne sait jamais ! – : virer de bord avec le vent « . Ecoutez bien ceci : leur profession est ainsi faite que, le jour de gloire étant arrivé, ces SUIVISTES professionnels SERONT LES PREMIERS SUR LES ESTRADES, brandissant le drapeau noir et blanc, en criant à tue-tête : LA BRETAGNE EST LIBRE, c’est à nous que vous le devez « . Et, comme les apparatchiks soviétiques, aujourd’hui multi-milliardaires pour certains d’entre eux, ils seront ENCORE vos députés, vos ministres, avec la clientèle qui les aura suivi.

Mais surtout, NOTEZ BIEN CECI, et répétez le à vous même tous les jours : ils étaient déjà en fonctions il y a des dizaines d’années; ils ont été TOUT A FAIT INFOUTUS DE RIEN FAIRE POUR LA LANGUE BRETONNE ET POUR LA BRETAGNE; ils ont laissé se faire, puis se perpétrer la scission honteuse du Comté de Nantes, sans jamais la dénoncer; ils ont été strictement incapables d’obtenir la moindre restitution de ses droits immémoriaux à la Bretagne. On leur a donné des MIETTES : ILS ONT DIT :  » MERCI « .  Maintenant que des dizaines d’associations se sont constituées, ont agi sur le terrain,  ont assumé tous les risques, se sont fait condamner pour leurs opinions par la justice, VOILA QU’ILS PORTENT LA CRAVATTE JAUNE, avec des HERMINES DESSUS !!!! Mais, messieurs, croyez vous que la Bretagne soit dupe ? Vous n’êtes même pas en train de prendre le train en marche : VOUS ÊTES TOUJOURS SUR LE QUAI DE LA GARE !!!!!! Vous n’êtes pas la Bretagne : VOUS N’ÊTES RIEN !

Alors, s’il vous plaît, publications, revues et journaux naïfs, à l’image du peuple Breton, NE CELEBREZ PAS CES GENS LA !!!!  Un peu de raison ! Arrêtez de vous faire rouler une fois de plus ! Ne prenez pas pour des sauveurs ceux qui, par leur inertie, vous ont coulé, et sont seulement en train de se raccrocher aux branches ! Et ne vous rendez pas ridicules en prenant pour un héros tel membre du  » conseil  » régional parce qu’il arbore sur sa cravate une hermine bretonne !!!! Pourquoi seulement en 2010 ??????? C’est à la population, dans son entier, de porter les symboles de la Bretagne, drapeaux, cravates, sigles sur les voitures ou ailleurs, pas à eux ! Au plus grand nombre d’entre eux, cela DEVRAIT LEUR ÊTRE INTERDIT.

Et surtout, ne leur faites pas de compliments pour cette nouvelle attitude, qui a tant tardé : DEMANDEZ LEUR DES COMPTES, ils vous en doivent, car c’est VOUS QUI LES PAYEZ.  Vous les payez grassement : pas pour qu’ils vous trahissent, mais qu’ils vous servent. Pourquoi ont-ils tant tardé ????? Pourquoi avoir rasé les murs si longtemps ???? Pourquoi avoir laissé la langue dépérir, au point que la situation est peut-être devenue irréversible ???? Pourquoi avoir laissé capoter ce projet d’enseigner l’histoire dans nos lycées et collèges il y a une dizaine d’années ??? (Elégoët avait écrit un fort beau livre, en 1998; j’ai eu un entretien téléphonique récent, très long, avec lui; le recteur de Rennes vient de m’adresser, par une lettre personnelle, quelques éléments sur cette affaire). Quel breton est au courant de ce projet avorté ??? Qui l’a fait échouer ???? Pourquoi en 2008, alors que Le Fur, sympathique mais naïf comme le sont les bretons, défendant la révision constitutionnelle, imaginant de bonne foi que cela allait ouvrir une ère nouvelle pour l’enseignement de notre langue (on lui sait gré de son action, est-il besoin de le préciser, même si on lui a dit et redit par voie de presse que les rapports avec le France sont des rapports de force, DONT LA MORALE EST EXCLUE – en tout cas du côté français), a-t-il été lâché par les élus socialistes ???  Pourquoi cette  » pseudo- révision  » a-t-elle été encore une fois un attrape-nigaud (Voir Errances : les réformettes RIDICULES) ??? Pourquoi tant de nigauds en Bretagne ???? Pourquoi des sénateurs – ou soit-disant tels – ont ils voté contre la langue bretonne, la langue antique de LEUR PAYS ???? Quel sort leur réserve-t-on ??? Qui a commandé et laissé faire la censure lors du rassemblement de 2008 à Nantes ??? Bon sang ! On se moque de vous : Donnez leur quelques coups de pied au derrière ! Vous verrez comme cela vous fera du bien !

Aimer son pays est peut-être une chose étrange. Mais ce n’est en rien du passéisme : les Anglais aiment l’Angleterre, les Russes aiment la Russie, les Allemands aiment l’Allemagne, les Chinois aiment la Chine, les Japonais aiment le Japon, les Grecs aiment la Grèce, les Juifs aiment (avec passion) leur pays. Ce sentiment est universel. Il est noble, lorsqu’il est désintéressé, et respectueux des Identités des autres. Les Bretons sont dans ce cas. Partout où je suis allé, on m’a dit – je l’ignorais, excepté pour moi-même, car ce fut toujours ma volonté de connaître les cultures du Monde – que nos compatriotes sont non seulement curieux de la civilisation des autres, mais  » qu’ils n’en savent jamais assez, ils veulent encore et toujours en savoir plus « . Et ceci n’est évidemment pas exclusif, pour les Bretons, de pouvoir AUSSI aimer la France et les Français. Ce n’est pas une manifestation de schizophrénie : on doit aimer la France pour ce qu’elle a de bon, on doit lui reprocher vertement ce qu’elle a fait en Bretagne, sans concession aucune. Ceci jusqu’au jour où, la France étant rentrée chez elle, nos contentieux multiséculaires étant enfin apurés, nos relations pourront sans doute s’apaiser. Nous, Bretons, durant une longue phase de notre histoire, nous avons connu, comme tous les colonisés, ce qu’est la HONTE DE SOI. Ne confondez pas ceux qui ont servi leur pays, sans rien demander en retour, et ceux qui s’en sont servis comme d’un FONDS DE COMMERCE, pour mieux manger le foin qu’ils ont retiré de leur servitude calculée.

Malgré la verdeur et la stricte intransigeance de mes chroniques, je suis sûrement l’un des Bretons les plus francophiles qui soient : je vous ai dit pourquoi, maintes fois, et si je le dis, C’EST PARCE QUE C’EST VRAI. Si le hasard m’avait fait naître français, j’aurais aimé avec passion mon pays, malgré ses tares et ses défauts. Si, en 1998, j’avais été nommé Médiateur de la République française, tout le monde y aurait gagné, y compris les Bretons : le Médiateur étant le protecteur des Libertés publiques (cf. Lettre de Louis Mélennec au Médiateur Pelletier), on peut être CERTAIN que des actions d’une extrême vigueur eussent été mises en oeuvre, notamment dans le domaine des très graves dysfonctionnements de l’appareil judiciaire, par les interventions du pouvoir politique, notamment de François MITTERAND (voir le site Mélennec, et les articles terrifiants publiés par le journal le Monde sur l’action de ce personnage pour détourner le cours de la justice). Mon intention était de m’adjoindre Eva JOLY, femme en tous points remarquable, dont l’honnêteté est au moins aussi intransigeante que la mienne. Mon intention FERME ET ARRÊTEE était de mettre en cause, dès mon discours d’investiture devant la presse, la responsabilité du ministre de la justice, et du Directeur général de la sécurité sociale.

Le sort en a décidé autrement.

Louis MELENNEC, ex-Consultant près le Médiateur de la République française.

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LA COLONISATION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE : 1532 – 1789 .

LA NEANTISATION DE LA BRETAGNE : COMMENT LA FRANCE, DE 1532 A 1789, A FAIT DE LA BRETAGNE, NON UNE PROVINCE, MAIS UNE COLONIE.

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ARTICLE EN COURS D’ELABORATION, NON TERMINE. Les références seront complétées ultérieurement : tout lecteur qui voudra s’imposer cette discipline, pourra se rendre dans toute grande bibliothèque départementale ou municipale proche (Nantes, Rennes, Vannes, Brest, Quimper, etc.), pour s’instruire doublement.On doit savoir que les bibliothécaires sont toujours aimables, et souvent des puits de science.

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S’il est un mot qu’il ne faut pas utiliser en Bretagne, pour caractériser ce pays,  pendant peu de temps encore, c’est celui de COLONIE : ce terme est tabou, quiconque l’utilise est taxé de  » nationaliste « , c’est à dire injurié par des individus qui ne connaissent même pas la définition de ce terme, et surtout méconnaissent TOUT des différences fondamentales entre le nationalisme français, agressif, conquérant, meurtrier, et le nationalisme breton, timide, près peu agressif, et qui n’a guère à son actif que quelques broutilles telles la destruction de quelques croûtes picturales au château des rois de France, en 1978, la destruction d’une statue ridicule, de très mauvaise facture à Rennes, en 1932, etc., alors que …… n’anticipons pas ! QUI, en dehors de La Borderie, a dressé la liste des châteaux, des remparts, des villes, des monuments, détruits par la France en Bretagne lors des guerres d’invasion, et bien plus tard ? QUI a osé mettre en parallèle les centaines de milliers de victimes du nationalisme français dans le monde (Algérie, Vietnam, Madagascar, Allemagne, Italie ……), et les quelques malheureuses victimes du  » nationalisme  » breton ??????? Sachez qu’on le fera, et qu’on comprendra enfin de quoi l’on parle, et quel dégoût les Mélenchon et autres de la même farine, admirateurs de l’oeuvre  » civilisatrice  » de la Chine au Tibet, inspirent.

Les adulateurs de l’histoire officielle, lisse, sans relief,  souvent exacte quant aux dates et aux faits rapportés, voire même quant à certaines citations (celles que nous avons relatées sur la destruction de la langue, de la culture, et surtout des cerveaux, accablantes, honteuses pour ceux qui ont proféré ces horreurs, sont STRICTEMENT ESCAMOTEES) affectent de considérer qu’à partir de 1532, la Bretagne est devenue une  » province  » française. Cette  » théorie « , farfelue au regard du droit, des faits, de l’histoire, garde des adeptes, ON SE DEMANDE VRAIMENT POURQUOI (Est-ce un reste de la haine de soi ? Voir Kerhervé, chercheur pourtant estimable, dans  » L’étranger en Bretagne « , Préface, page 9; il est vrai que Kerhervé, tout comme Croix, Minois et autres, ignore que les Nations existent dans la haute antiquité, en particulier dans la Mésopotamie,  et que des Etats très organisés sont identifiés, dans le détail, dès cette époque), soit au moins deux mille ans avant Jésus Christ).

C’est ce tabou que nous allons détruire dans le présent article, non en procédant par des affirmations, mais en prouvant, en démontrant ce que notre pays est devenu, en passant de la Liberté à la servitude imposée par la force, de plus en plus étouffante jusqu’à la mort de Louis XIV, survenue en septembre 1715, surtout à partir de l’étranglement qui a suivi, très rapidement, la merveilleuse révolution des droits de l’homme, en 1789, imposture sur laquelle la France a construit sa religion nationale, et l’a imposée aux peuples de l’hexagone.

J’ai sous les yeux le superbe ouvrage de MORVAN LEBESQUE, sans cesse réédité, et qui a tant ému de Bretons, et fait pleurer certains. J’en extrait les lignes qui suivent, sur le sort que la France a réservé à notre histoire :

 » L’enfer est privation d’histoire …. Extravagante imposture ! Il faut qu’un Breton quitte l’école pour apprendre l’histoire de son pays : pour s’informer, il devra étudier en marge, à ses frais, comme s’il s’intéressait aux Indiens ou aux Hittites … Il suffisait de me raconter MON histoire. J’étais CHEZ MOI, je comprenais tout ….. : on m’a BÊTEMENT MENTI, on m’a traité comme un enfant de l’Assistance … Je ne puis admettre la censure de MON histoire, qui me diminue … Car qui censure hier, dénature demain : taire à quelqu’un ce qu’il fut, C’EST LUI TAIRE CE QU’IL EST « .

(Morvan Lebesque, Comment peut-on être breton ? Editions du Seuil, Paris, 1970, pages 50, 51, 54).

La vérité est pire que cela : ceux qui ont écrit l’histoire de la Bretagne après 1789, ont eu peur, pour des raisons claires : s’ils avaient dit la vérité crue, la vérité nue, ils n’auraient pas même été en situation d’écrire leurs livres : ils n’auraient pas eu accès à l’enseignement supérieur. Les plus courageux (La Borderie, Antoine Dupuy …), ont  » édulcoré  » leurs textes; d’autres ont franchement menti, pour avoir du son, ou par lâcheté, souvent les deux. La manière dont Barthélémy POCQUET, le continuateur de La Borderie dans la rédaction de son ouvrage monumental, après la mort de celui-ci,  a décrit la  » réunion de la Bretagne à la France  » (Histoire de Bretagne, Rennes, 1913, pages 1 et suivantes, page 15 en particulier), par sa grossière inexactitude,  est une tache qui salit toute l’université bretonne; rien ne pourra jamais l’effacer. Rarement auteur a pu être aussi volontairement fallacieux, pour des faits aussi importants, concernant SON histoire nationale. Cela est d’autant plus inexcusable que personne ne lui demandait de tomber aussi bas, et qu’il a été un érudit : ayant rédigé deux thèses monumentales, l’une sur les relations du Duché souverain de Bretagne avec la Papauté (Les Papes et les Ducs de Bretagne, Essai sur les rapports du Saint-Siège avec un Etat, Paris 1928, réédition Spézet, 2000), l’autre sur les relations du Duché souverain avec l’Angleterre (François II, duc de Bretagne, Paris, 1929), il était de ceux qui SAVAIENT. Il a contribué, avec d’autres, à induire en erreur tous ceux qui l’ont lu, et bien d’autres, par contagion (cf. Mélennec, mémoire de DEA, pages 26 à 29; j’ai eu le plaisir de l’étriller, en Sorbonne, en 2001, devant le jury, qui n’a pas contredit mon jugement; je regrette seulement que la loi du genre ne m’ait pas permis d’être plus sévère encore).

Il est une citation que j’ai évité de faire : vivant à Paris, je me suis toujours efforcé de donner une image positive de mon pays – sans JAMAIS mentir, je le souligne -, et n’ai pas trop insisté sur les défauts de nos compatriotes; c’est celle-ci, que je crois vraie :  » Les Bretons, dit l’immense Renan, SONT UN PEUPLE FEMININ « . En d’autres termes : là où les hommes devraient être des hommes, ils se comportent en femmes. Cette citation serait jugée blessante par les moins intelligents des Bretons (ils viennent de s’exprimer, nombreux, sous l’émission intitulée  » La Bretagne assassinée « ), et mal comprise par les Bretonnes. Renan s’exprime en homme de son temps : l’homme symbolise encore, à son époque, la force; la femme symbolise la faiblesse. Tout le monde sait, aujourd’hui, que la femme est l’être fort, l’homme l’être faible. Ceux qui ont vécu en Bretagne (c’est mon cas), pays que l’on dit être de  » matriarcat  » (ce mot mérite une ample définition), savent que l’homme breton, souvent, n’est que l’ombre de sa femme, ce qu’il fut toujours, puisque Jules César, et bien d’autres auteurs antiques, disent l’avoir constaté de visu. Dans mes conférences sur Anne de Bretagne, je ne manque jamais de rappeler que dans le couple royal qu’elle formait avec Louis XII, l’homme, c’était elle, et que son mari en était parfaitement ravi, et ne s’en cachait pas (pas trop, en tous cas), et que son épouse portait les culottes, ce qui est le destin naturel des bretonnes, surtout si elles épousent des français.

Pour comprendre ce que RENAN veut dire, sans porter atteinte à la dignité de nos femmes, jetez un oeil rapide – sans perdre votre temps, toutefois -, sur ce que l’on dénomme pompeusement et ridiculement  » le Conseil régional  de Bretagne  » – appellation éminemment imposée par Paris, là où il ne devrait être question que de  » PARLEMENT GENERAL DE BRETAGNE « , comme sous les Ducs, et sur nos politiques : foin de la langue bretonne, du transfert des compétences VOLEES à notre pays, de la réintégration du comté nantais dans notre territoire national : une action NULLISSIME, en tous points. Les Bretons, qui furent si offensifs dans la défense de leurs droits jusqu’en 1789,  ne sont pas des durs : CE SONT DES MOUS.

(PETITE NOTE HUMORISTIQUE, destinée à disparaître : les J.D.B. ( = abréviation pour les  » jeunes débiles bretons « ), autre appellation pour désigner les  » corbeaux « ), sont de retour : ils traficotent à nouveau la biographie du bon docteur sur Wikipédia : un mot en plus, un mot en moins, une demi phrase  supprimée, une autre ajoutée, voila comment on fait dire aux gens des choses GROTESQUES. En Bretagne, on s’amuse à ces choses minables, là où il s’agit de reconstruire le pays. Vous venez de le comprendre : ce sont les gorets des landaux que le chansonnier français a célébré : ILS EXISTENT; simplement, ils ont grandi ! Ils sont bien pires que les  » Vichyssois  » de 1940-1944 : s’il est vrai qu’il y eut d’authentiques collaborateurs à Vichy et en France (Doriot, Laval, De Brinon …), la tête de l’Etat, sans armée, jouant le double jeu et l’attentisme, ne souhaitait que la victoire de l’Angleterre et de l’Amérique, pays avec lesquels elle a, jusqu’au bout, entretenu des relations étroites et secrètes. Ici, ouvertement, ce qui est souhaité est le collaborationnisme, le système des kapos, que la Bretagne reste ce que notre grand poète Xavier Grall dénommait   » Le cheval couché « . Ce sont les NOUVEAUX NEGATIONNISTES : la Bretagne, disent-ils, n’a jamais existé; elle n’existe pas; elle n’existera pas !

Le bon docteur revendique la Renaissance, dans le strict respect du droit international, rappelons le, dans chacune de ses chroniques : nos amis les J.D.B. sont les kapos du système, peut-être pire que cela).

NOTRE DEMONSTRATION va se dérouler en trois points, peut-être quatre :

– QU’EST-CE QUE LA COLONISATION ? Seront définis ici – non pas à partir de l’histoire de France, ni de celle de l’Europe, mais de l’histoire du Monde (y compris l’histoire de l’Egypte, de la Grèce, de Rome, des Arabes, de Venise, de Gênes, de la Chine, de la Russie …..), les CRITERES DE LA COLONISATION. Ceci afin de déterminer (ce qui ne fera guère de difficultés, on va le voir), si la Bretagne est devenue une  » province  » en 1532, ou si, de 1532 à 1789, elle a été UNE COLONIE, enfin, quelle sorte de régime politique lui a été imposé dès que les armées françaises ont pris possession du Duché souverain.

– LA COLONISATION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE A PARTIR DE 1532, JUSQU’A 1789 INCLUSIVEMENT (à partir de 1789, une ère merveilleuse s’ouvre : la destruction de la Bretagne autonome, la destruction brutale de la langue, de la culture, des cerveaux, l’assimilation d’une cruauté rare par le pays voisin).

– LE PROCESSUS DE COLONISATION MIS EN OEUVRE SUR LES CINQ CONTINENTS PAR LA FRANCE, en vertu d’un nationalisme furieux, et en quoi est scandaleux le procès permanent fait à la Bretagne d’être  » nationaliste « , de la part d’un pays qui n’est là que par l’effet de ce qu’a été sa politique expansionniste depuis près de mille ans, avec toutes les guerres, les invasions, les excès, les violations du droit que l’on sait.

– LA RUINE DE LA COLONIE BRETONNE PAR CINQ SIECLES D’EXPLOITATION PAR LA FRANCE. Il s’agit ici d’expliciter LE DESASTRE qu’à été pour la Bretagne l’action extrêmement maléfique de la France, alors que tout la prédestinait, lorsque l’invasion de 1491 a été perpétrée, à devenir une vraie puissance internationale, comme les sont devenus les pays européens de même étendue, pourtant géographiquement et humainement moins favorisés, comme la Suisse, la Hollande, la Belgique, ces deux derniers étant devenus de grandes puissances coloniales.

………….

Une bibliographie sommaire sera proposée, destinée à ceux qui sont curieux d’approfondir le débat, et, lorsque la parole sera libérée en Bretagne, écriront des thèses sur des bases nouvelles, dans le prolongement du travail qui se fait dans ce blog, dans le site de Louis MELENNEC, et ailleurs.

Le présent article sera complété au fur et à mesure, dans un désordre apparent, pour se terminer – si nos loisirs le permettent – dans une dissertation historique et de sciences politiques structurée.

I – LES CRITERES DE LA COLONISATION. QU’EST-CE QU’UNE COLONIE ?

Le phénomène colonial est mondial. Il n’a pas été inventé au 16 ème siècle par la France, l’Espagne, l’Angleterre, le Portugal, pour envahir, martyriser, détruire les pauvres habitants de l’Afrique, des Amériques, de l’Asie et d’ailleurs, de manière à créer une rente de situation et des revendications d’une extrême agressivité pour ces peuples, comme celà est répété tous les soirs sur les écrans débilissimes de la télévision française, par des journaleux incultes et leurs invités, dont la grande majorité n’ont jamais lu un livre d’histoire.  Il existe depuis que les êtres humains se sont organisés en groupes structurés, avec un pouvoir central, une administration, des armées, une flotte, des personnes ou des institutions capables de s’expatrier hors du pays d’origine, et de créer, à des distances variables,  des  » prolongements  »  de la société originelle, rattachés à la patrie-mère par des liens multiples, politiques, économiques, affectifs, souvent limités dans le temps, parfois, par transitions insensibles, d’une manière définitive.

Le phénomène colonial se définit par plusieurs critères :

1 – LA PRISE DE POSSESSION D’UN TERRITOIRE appartenant à un peuple distinct de celui qui s’en empare. Il n’est pas nécessaire, pour que ce que nous dénommons colonie soit une colonie, que le territoire en cause soit peuplé par des personnes venant du pays colonisateur. L’occupation d’un territoire vide de tout habitant, n’appartenant à personne, n’est pas à proprement parler un processus colonial : c’est l’appropriation d’une contrée vierge, admise de tous temps par le droit international, par celui qui la découvre, et qui la peuple, peu ou prou (voir Nguyen, Res nullius, 664, 693, 694; territoire sans maître, ou terra nullius : idem).

2 – LA MISE EN PLACE DE STRUCTURES POLITIQUES par le colonisateur, rattachées au pouvoir central (Souverain, gouvernement …) de celui-ci, et étroitement dépendantes de lui. Il est fréquent que le colonisateur se contente de laisser en place les structures politiques (et religieuses) déjà existantes au moment où il s’empare du pays qu’il colonise. Celles-ci sont, dans des proportions variables, dépouillées de leurs pouvoirs antérieurs. La coexistence du colonisé et du colonisateur peut, d’ailleurs, être parfois harmonieuse, chacun trouvant bénéfice à ce type d’  » associations « . Ainsi les dynasties royales menacées au moment de l’arrivée du colonisateur peuvent être maintenues en place, moyennant de larges concessions au colonisateur. Le plus souvent, le colonisateur attire à lui l’essentiel du pouvoir ( la défense, le contrôle des communications terrestres et maritimes, la politique étrangère, la politique économique, le commerce ….), tandis que le souverain traditionnel, neutralisé politiquement, mais resté en possession de ses biens, continue à assumer son rôle de symbole, et assure une police intérieure, maintenant les populations soumises dans une servitude plus ou moins pacifique, même si le colonisateur, vécu comme un étranger (ce qu’il est), est souvent détesté. Ce fut le cas au Cambodge, en Annam, aux Indes, au Maroc, en Tunisie ……

3 – LA DESTRUCTION DES INSTITUTIONS POLITIQUES ET GOUVERNEMENTALES DU PAYS COLONISE. Cette situation correspond à un stade de sujétion beaucoup plus important, celui de l’APPROPRIATION pure et simple du territoire ou du pays conquis. On parle alors, souvent, d’annexion. Ce fut le cas pour la Bretagne, après l’invasion de 1491, puis, après le bref  » interlude  » de 1498 à 1514, durant lequel la Duchesse Anne de Bretagne réussit le tour de force de rétablir les Institutions bretonnes séculaires, et à gouverner effectivement son Pays, lorsque François I er prit possession à nouveau du gouvernement dans sa quasi-totalité, dès la mort de la Duchesse, ayant épousé sa fille Claude en mai 1514.

4 – LE GOUVERNEMENT EFFECTIF DU PAYS COLONISE PAR LE COLONISATEUR, soit par les gouverneurs et administrateurs directement envoyés par lui dans le pays concerné, soit par des nationaux dudit pays (aujourd’hui englobés sous le terme générique de  » collaborateurs  » (en abrégé :  » collabos « ).

5 – LA SUBORDINATION ECONOMIQUE DU PAYS COLONISE par le colonisateur. Les motifs de la colonisation sont souvent économiques : il s’agit soit d’exploiter les richesses locales – comme on le fait d’une ferme -, soit de se réserver des débouchés dans la colonie, privée de sa liberté de commercer avec les autres pays,  soit, à un degré de plus, de piller les richesses du pays colonisé. Pour les pays qui disposent d’un système fiscal perfectionné (c’est le cas pour la Bretagne Souveraine d’avant les invasions françaises : voir ci-après), une  » pompe aspirante « , souvent très subtile, des recettes fiscales locales est installée, dont le point d’aboutissement est le trésor de l’Etat colonisateur).

6 – LA SUBORDINATION DEMOGRAPHIQUE ET HUMAINE DU PAYS COLONISE, au bénéfice du colonisateur. Pour simplifier : le colonisateur puise dans les ressources humaines du colonisé pour peupler son administration, son commerce, sa marine, SES ARMEES. (Nous verrons que la France a englouti dans sa politique agressive des centaines de milliers de Bretons, la guerre de 1914-1918 en étant le plus meurtrier exemple : 200 000  » morts pour la Patrie  » (la  » Patrie des Français « , non pas celle des Bretons, bien entendu).

7 – LA SUBORDINATION MENTALE ET PSYCHIQUE DES COLONISES, au bénéfice du colonisateur. Le pays colonisé est TOUJOURS infériorisé par le colonisateur. Sa langue, sa culture, ses moeurs sont ouvertement méprisés.

(A suivre)…….

…………………….

II – LA COLONISATION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE.

Nous allons voir, les évènements et la réalité des choses étant plus que probants, que c’est un phénomène colonial d’une évidence criante qui s’est déroulé en Bretagne de 1532 (ou de 1514, si l’on préfère, la Duchesse Souveraine Anne étant décédée le 9 janvier de cette même année), à 1789. Rien n’y manque, y compris la résistance opiniâtre, jamais en défaut, des populations indigènes. La matière est si abondante, qu’il est impérativement nécessaire de l’exposer d’une manière schématique, si l’on ne souhaite pas s’y perdre.

La prise de possession de la Bretagne par les Français se révèle une catastrophe nationale, progressive, mais d’une exceptionnelle ampleur.

1 – L’APPROPRIATION DE LA BRETAGNE PAR L’ENNEMI HEREDITAIRE : les invasions par les armées françaises en 1488 et en 1491.

L’histoire officielle, dont il reste encore des traces, a enseigné que, le roi de France étant le  » Suzerain  » du duc de Bretagne, celui-ci était son sujet, son subordonné. La Bretagne, dès lors, est – peu ou prou -, une partie du royaume de France. La guerre de 1488, dès lors, est une  » remise en ordre  » par le roi de France des troubles qui agitent le Duché, dans lequel se sont réfugiés de très hauts seigneurs français, en conflit violent avec la soeur du jeune roi Charles VIII, Anne de Beaujeu, qui dirige le royaume au nom de son frère d’une main de fer, et ces seigneurs étant censés menacer la France. Parmi les réfugiés auxquels le Duc accorde sa protection : Louis d’Orléans, cousin du roi et héritier du trône de France (il deviendra roi, sous le nom de Louis XII, dix ans plus tard, et épousera Anne de Bretagne en janvier 1499) (Excellent exposé dans la Borderie …..; pour une étude détaillée, voir : Pélicier …).

Le Duché, on le sait, n’est absolument pas issu du  » démembrement  » de la France. Depuis le 6 ème siècle, après la disparition de l’Empire romain, il a une existence totalement autonome, même si, divisé en plusieurs principautés, il ne constitue un pays uni que sous les rois Nominoé, Erispoé, Salomon. Un Duc unique, après une longue phase intermédiaire, ne sera reconnu à nouveau que beaucoup plus tard, jusqu’à la mort de Claude, en 1524. A aucun moment de l’histoire de la Bretagne, les Ducs n’ont été redevables aux rois de France de quoi que ce soit, excepté les  » services  » que les deux souverains se sont rendus en qualité d’alliés, ces services étant réciproques, durant les périodes d’alliance effectives, qui ont été entrecoupées de phases de guerre et de contentieux violents. Aucune puissance étrangère – certainement pas la France – n’a conféré au Duc de Bretagne le droit de régner, d’exercer ses fonctions, d’être le Souverain des Bretons. Ceux-ci ont élaboré EUX-MÊMES leurs Institutions au fil des siècles. Toutes les ingérences françaises jusqu’aux invasions destructrices de 1488 et 1491, se sont soldées par des pertes et des fracas pour la France.

Au moment des dernières guerres d’invasion, la Bretagne est un Etat centralisé, totalement souverain, au même titre que  la France, l’Angleterre, la Castille, le Portugal, le royaume de Naples, et maints autres Etats. Cet Etat est gouverné – sagement, on peut le dire, sans guère d’ excès de la part d’aucun de ses Ducs (exception : le français Pierre Mauclerc, Duc-consort, mari de la duchesse Alix),  par une très vieille dynastie, antérieure à celle des Capet, globalement aimée de son peuple, prestigieuse et respectée de toute l’Europe, surtout, exerçant DANS TOUS LES DOMAINES, sans en excepter AUCUN, les prérogatives de la puissance souveraine : le gouvernement, l’écriture du droit, la justice, la guerre et la paix, la diplomatie, les monnaies et la politique financière …..

L’invasion de 1488 n’est pas fortuite. Elle a LONGUEMENT été pensée, pourpensée, préméditée par Louis XI (mort en 1483), puis par son fils Charles VIII, et sa fille Anne de Beaujeu. Les sources sont PEREMPTOIRES.

2 – LA MISE EN PLACE DE STRUCTURES POLITIQUES PAR LE COLONISATEUR : la première annexion réalisée par Charles VIII de France, de 1491 à 1498.

Alors même qu’Anne de Bretagne, réfugiée dans Rennes, est la Duchesse souveraine au yeux de tous ses sujets et de toute l’Europe (aucun Etat européen ne considère, évidemment, que la Bretagne, pays résolument ennemi de la France, est sujette de ce pays, certains chroniqueurs du temps désignant même le Duc sous le titre de  » roi « ), Charles VIII se comporte en maître. Dès son mariage avec Anne de Bretagne, en décembre 1492, il procède à une annexion pure et simple du Duché. La Duchesse est interdite de porter son titre. Les fonctions de Chancelier-Premier ministre son supprimées, au profit de la Chancellerie de France. ….

3 – LA DESTRUCTION DES INSTITUTIONS POLITIQUES ET GOUVERNEMENTALES BRETONNES PAR LE COLONISATEUR.

– LA DESTRUCTION DE LA DYNASTIE BRETONNE. L’AMNESIE SCANDALEUSE DES HISTORIENS. Les faits que nous rapportons ici sont scandaleux. Il s’agit, non pas d’une découverte récente, mais de faits passés sous silence par ceux qui ont écrit sur cette époque : les manoeuvres accomplies sciemment par les Français, pour déposséder du trône breton l’héritier légitime de la couronne de Bretagne, et de le remplacer par un imposteur (références : Dom Morice, …; notes manuscrites de L. Mélennec; Chantal Reydellet-Guttinger, ex conservateur des archives départementales d’Ile et Villaine …; D. Le Page, thèse; D. Le Page et M. Nassiet, pages  161 et suivantes ..).

Anne de Bretagne avait réussi, quelques mois seulement après la mort de son deuxième mari, Charles VIII, lors de son mariage avec Louis XII, un véritable tour de force. Par le traité signé à Nantes le 7 janvier 1499, par les deux souverains, il fut décidé que si du mariage royal naissaient deux enfants, l’un (si l’un de ces enfants était un fils), monterait sur le trône de France; le second – fille ou garçon -, deviendrait Duc de Bretagne, ce pays ayant retrouvé, par l’effet de ce traité, toutes ses institutions souveraines, et sa totale indépendance ( » Afin que le nom de la Principauté de Bretagne demeure, et ne soit pas aboli dans l’avenir … il est décidé que le second enfant mâle – ou fille à défaut de mâle -, naissant de ce mariage, SERA ET DEMEURERA PRINCE (= Duc) de Bretagne « . (Nous traduisons ce texte en français moderne, pour lever toute ambiguité sur sa signification très claire). La clause vaut pour les générations futures, dans l’hypothèse ou Louis XII et Anne n’auraient qu’un seul enfant : Anne a donc mis en place un dispositif juridique en apparence sûr, qui garantit ad vitam aeternam la souveraineté du Duché. Ce travail est admirable; à lui seul, il suffirait à justifier la vénération dont la Duchesse est l’objet en Bretagne.

Claude de France et de Bretagne (1510-1524) étant devenue duchesse à la mort de sa mère, il se passe ici plusieurs impostures monstrueuses :

– Contrairement à ce qu’on peut lire encore en 2010, dans tous les livres d’histoire écrit par des Bretons, la Duchesse Claude NE LEGUE ABSOLUMENT PAS LE DUCHE à son fils ainé, le dauphin François (Mélennec, mémoire de DEA, page … ; ou, dans ABP : L’élimination de Claude du Duché de Bretagne …). Pour une raison majeure : le Duché de Bretagne – pas plus qu’aucun autre Etat souverain – n’est la propriété privée du Duc : celui-ci occupe une FONCTION au nom et pour le salut de ses sujets : il ne peut ni l’aliéner, ni le vendre, ni le céder, ni, à plus forte raison, le léguer par testament : on devient Duc parce que les lois fondamentales du Duché – la Constitution, faite de coutumes dégagées par les siècles – appellent au trône le seul héritier légitime, en aucun cas une personne désignée par le Duc défunt. Aussi le testament de Claude – j’ai eu entre les mains, je le souligne, l’exemplaire conservé à la bibliothèque Mazarine -, s’il désigne en effet son fils ainé François comme le légataire universel de ses biens personnels, CEUX QU’ELLE POSSEDE EN PROPRE, en aucun cas ceux qui ne lui appartiennent pas, ne fait aucune mention du Duché, puisque celui-ci a, par la mort de Claude, un héritier désigné : son deuxième fils, Henri, duc d’Orléans, en application du traité brito-français du 7 janvier 1499 : AUCUN DOUTE A CE SUJET (Mélennec, mémoire de DEA, page ….).

Pourquoi les historiens bretons se sont-ils  » trompés  » à ce point sur les dispositions capitales de ce testament ? Pourquoi ne l’ont-ils pas lu ? Pourquoi ont-ils pu ignorer que la Duchesse ne pouvait  » léguer  » à qui que ce soit une couronne, encore moins un pays, qui ne lui appartenaient pas ??

– François I er et son chancelier, le sinistre cardinal DUPRAT, tentent ce qu’on appellerait aujourd’hui un  » coup de poker  » : faire croire que Claude a instauré par son testament son fils aîné, François, le dauphin de France comme héritier du trône breton, et que, celui-ci devant succéder à son père François Ier à sa mort, il réunira sur sa tête à la fois la couronne de Bretagne et la couronne de France. Dire que les Bretons sont furieux, est peu dire : ILS NE VEULENT, NI DE PRES, NI DE LOIN, UN QUELCONQUE ROI DE FRANCE sur le trône breton. Ceci est UNE CERTITUDE ABSOLUE. Lors de la réunion des Etats de Bretagne, le souverain étranger François I er est  » mouché « , de la belle manière, dans des termes plus que fermes. Colère efficace : il admet cette giffle, mais revient à l’assaut aussitôt. Que se passe-t-il dans les mois qui suivent la mort de la Duchesse Claude ? …..

– LA DESTRUCTION DES FONCTIONS DE PREMIER MINISTRE – CHANCELIER. Pour bien comprendre la monstruosité que constitue ce nouveau tour de passe-passe, dont la France est familère, il faut se reporter à la défaite sanglante de la France par l’Allemagne, en 1940. L’Allemagne nazie aurait – sans doute – pu supprimer le gouvernement français et son chef : elle ne l’a pas osé, elle a laissé en place le maréchal Pétain, jusqu’à la fin de la guerre.

Ce que l’Allemagne nazie n’a pas osé faire, la FRANCE OSE LE FAIRE pour la Bretagne : dès le ….. les fonctions de premier ministre de Bretagne sont ABOLIES, c’est le chancelier français, Duprat, qui cumule les fonctions de chef des gouvernements français et breton (Morice …). La comparaison des deux situations comparables, lorsqu’on marque un arrêt pour en bien comprendre la portée, suscite une réaction d’HORREUR.

– LA DESTRUCTION DU GOUVERNEMENT BRETON (1552). Non seulement il était concevable que les deux pays coexistassent géographiquement avec un roi unique et deux gouvernements différents (les pays de l’Europe actuelle ont mis sur pied des institutions communes, mais sont gouvernées selon les modalités appartenant à chacun d’entre eux), mais encore, l’Edit de 1532 promettant d’une manière solennelle que rien dans les Institutions bretonnes ne changerait après cet édit, il était INIMAGINABLE que la France raye purement et simplement de ces institutions un organe aussi capital que le gouvernement. Sans souverain, sans gouvernement, UN PAYS N’EXISTE PLUS. La France, maîtresse de tout, s’y prend avec habileté, perfidie et rapidité. Dans un premier temps, le Conseil ducal est dépouillé de toutes ses attributions gouvernementales …. Dans un second temps, le Conseil est supprimé. Que peut faire la Bretagne, sans Chef, sans armée ? RIEN (M. Le Drian n’est pas encore né !).

Le gouvernement a donc subsisté, à l’état de coquille vide, pendant VINGT ANS seulement ! N’ayant plus aucun moyen armé de donner des coups aux Français, les Bretons, malgré leurs protestations violentes, doivent s’incliner. Cette infamie est CITEE dans les livres d’histoire, mais non pas commentée (à l’exception de Planiol, de Bonvallet, et de votre serviteur).

De 1940 à 1944, les Allemands, eux, n’oseront pas supprimer le gouvernement français.

(Références : Morice ….. Planiol, tome 5, page…; Bonvallet, page …..).

– La réduction drastique du rôle des ETATS DE BRETAGNE. Dans tous les pays du monde, de l’origine à nos jours, le schéma des  » institutions  » par lesquelles la communauté concernée se gouverne, comporte au moins deux  » étages « , irremplaçables : le Chef; son conseil. Souvent, une  » Assemblée  » plus ou moins vaste complète l’édifice.Le gouvernement est d’autant mieux conduit qu’il y a équilibre et collaboration vraie entre le souverain et le conseil, à plus forte raison entre le souverain, le conseil, l’assemblée.

La Bretagne a construit peu à peu ses institutions, comme les autres pays. Le Duc-roi est reconnu dès le 9 ème siècle. Il a toujours eu des conseillers, un conseiller principal, une assemblée. Le Parlement apparaît dans les textes dès le 11 ème siècle.  Dès cette époque, les trois rouages principaux sont attestés (le Souverain; le Conseil ducal; le Parlement général).

Avant les invasions françaises, globalement, le système fonctionne bien : le Duc impulse, commande parfois, le conseil conseille et gouverne, le Parlement général contrôle, critique, et est associé à TOUTES les décisions importantes (avec des exceptions, bien entendu). Les pouvoirs sont équilibrés…….Nous avons répété maintes fois – comme tous les auteurs dignes de crédit (Planiol, Bonvallet, Lobineau, Morice, Dupuy …..) combien exemplaire a été le rôle du  » Parlement Général de Bretaigne  » sous la monarchie ducale. Réunis, tous les deux ans par le commandement du souverain et du gouvernement bretons ………

4 – LE GOUVERNEMENT EFFECTIF DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE ET LES COLLABOS MIS EN PLACE PAR CE PAYS : gouverneurs militaires, justice, finances, gouverneurs civils-intendants, évêques et abbés : l’étranglement progressif de la Bretagne par les Français et leurs créatures …..

La France, en publiant un Edit en 1532 – Edit qualifié à tort de  » Traité d’Union  » … (à compléter) …, puissance occupante – rien d’autre, au plan juridique -, a donné à la Bretagne, malgré tout, un  » statut ». Ce n’est certes pas un  » contrat  » – car il n’y a eu AUCUNE NEGOCIATION FRANCO – BRETONNE -, mais les Bretons s’en servent comme d’un bouclier protecteur, avec, il faut le dire, une habileté exceptionnelle, à tout propos, à tout moment, chaque année, chaque mois, chaque jour, pendant 257 ans, jusqu’à l’écrasement de 1789 (Planiol, ….; A. Le MOY, Remontrances du Parlement de Bretagne, Champion, Paris, 1909; Bonvallet Yves, Des contraventions au  » traité  » d’union, Tepac, Paris, 1942). C’est merveille de voir l’acharnement incroyable, l’obstination inouïe dont ils font preuve, sans jamais se lasser, sauf lorsqu’on leur envoie les armées françaises pour en tuer quelques milliers, comme en 1675).

Ici encore, décennie après décennie, la France viole TOUS SES ENGAGEMENTS, et met en place ses pions, tous français dans les grands postes, collabos notoires dans les fonctions subalternes, moyennant pour ceux-ci ce par quoi on asservit ceux qui ont vocation à l’être : des titres, des terres, des seigneuries, de l’argent, des pensions ……

– LES GOUVERNEURS. Comme toutes les colonies du monde et de l’histoire, la France installe en Bretagne des  » gouverneurs « . Il s’agit, en fait, de ce que l’on nommera beaucoup plus tard des  » Gauleiters  » ( le mot gauleiter signifie  » gouverneur « , des racines Leiter : chef, et Gau : pays). Au début, tant que la Bretagne est encore indépendante, et qu’il s’agit de la faire tomber dans l’escarcelle des Capétiens-Valois, il s’agit de franco-bretons, collaborateurs notoires, acquis aux Français. Mais celà dure peu : à partir de l’annexion de 1532, les Bretons ne sont plus du tout nécessaires dans ces fonctions, car il s’agit, maintenant, de faire plier l’échine de ces êtres fiers et rebelles (on n’a pas encore osé imaginer la diabolique invention de  » Conseil régional « , qui plie sans qu’on lui demande rien) : TOUS CES GOUVERNEURS-GAULEITERS SONT FRANCAIS. Comme dans toutes les colonies françaises d’Afrique, d’Asie, d’Amérique, etc. : c’est la loi du genre, elle est universelle pour toutes les colonies du monde. Quelques-uns descendent – plutôt moins que plus :      – des anciens ducs de Bretagne. Pour autant, ce sont des français bon-teint, qui doivent tout à la couronne de France, et qui sont des négociateurs habiles pour arrondir leur considérable magot, n’ayant même aucune velléité de déplaire à leurs maîtres les rois de France.

5 – LA SUBORDINATION DES INTERETS ECONOMIQUES BRETONS A CEUX DE LA FRANCE COLONISATRICE : LA VAMPIRISATION DE L’ECONOMIE.

Ce phénomène est encore imparfaitement connu, des Bretons ( à plus forte raison des JLB), même si les thèses publiées sont énormes, et déja très suffisantes ( Bonvallet, Planiol, Rébillon, Moy, etc.). La Bretagne, exploitée comme une ferme, perd le principal de sa liberté de commercer avec ses alliés traditionnels (toiles, sel, vin ..) … Elle s’appauvrit progressivement, et perd sous la puissance colonisatrice, tout son dynamisme …

La  » médiocrité  » de la Bretagne, sa prétendue  » petitesse  » (l’auteur qui invente cela, avec qui j’eus jadis deux ou trois conversations téléphoniques, expliquait la déchéance de la Bretagne, en confondant la cause et l’effet, par la phrase :  » Tout est devenu PETIT en Bretagne, voilà pourquoi elle a régressé « ), ne sont pour rien dans l’affaire : exigüe mais très dynamique, la Bretagne est devenue PETITE EN TOUT par l’effet maléfique de son écrasement par le pays occupant.

Les Etats coloniaux – sauf exceptions, car il en existe, je le répète – procèdent, au plan économique, presque toujours de la même manière : ils se servent des contrées colonisées comme d’une ferme qu’on exploite, dans tous les domaines : les richesses sont pillées, l’argent des caisses rejoint le pouvoir central, le pays est enserré dans les frontières fixées par le colonisateur, le commerce est étroitement maîtrisé dans les deux sens : la colonie exporte ses matières premières en direction de la « métropole « – ou toute autre direction imposée par elle, d’une manière directe ou indirecte -; la  » métropole  » exporte en direction du marché captif (ou très contrôlé)  constitué par ses colonies, les produits fabriqués par elle, et que souvent, elle INTERDIT à ses  » clients  » obligés, ceux-ci étant interdits de les produire eux-mêmes. L’un des cas les plus scandaleux  est constitué par l’Angleterre, dans ses relations avec les Indes : la matière première textile brute est importée à bas prix ; elle est travaillée en Angleterre …… et revendue à haut prix, sous la forme de tissus finis, aux Indiens, qui n’ont pas l’autorisation de fabriquer eux-mêmes ces tissus !!!!!!! (Marc FERRO, page …..). Voila pour le schéma. Pour le détail, Il faut se reporter, non à ce qui N’EST PAS ENSEIGNE dans les écoles bretonnes – encore moins dans les facultés -, mais aux ouvrages de Dupuy, Planiol, Le Moy, Rébillon, etc.

– LA VAMPIRISATION DES FINANCES BRETONNES. Des universitaires éminents ont poussé leurs recherches, dans ce domaine, fort loin. Il n’est pas question de reprendre ici ce qu’ils ont écrit, qui remplit d’épais volumes : on est donc, d’ores et déjà, très bien renseigné, même si de nouvelles thèses sont à écrire, lorsque les circonstances le permettront. Il s’agit seulement de fournir quelques chiffres, sauf à se perdre dans le marécage des vols et des détournements opérés aux dépens de la Bretagne, de 1514 (mort d’Anne de Bretagne) à 1789. Ceux qui voudront compléter leur information auront les moyens de le faire. …….

Certes, une partie de l’argent récolté par les impôts directs ou indirects reste en Bretagne. Notamment les fortes  » pensions  » versées aux  » grandes familles  » (prélevées sur les deniers bretons, bien entendu), comme nous l’avons dit, que l’on tient ainsi en état de  » docilité  » permanente ….

– LA QUASI-RUINE DU COMMERCE INTERNATIONAL BRETON. Des obstacles insurmontables sont mis en place pour empêcher la Bretagne de commercer avec les autres pays d’Europe. C’est un phénomène archi-connu de la colonisation : le pays conquis, n’ayant plus d’ambassadeurs, ni de vie internationale, devient la proie économique du colonisateur : les frontières, devenues celles de l’occupant, le colonisé étant privé de son gouvernement et de son Souverain, interdit de conclure le moindre traité international, militaire, commercial, passe sous la totale dépendance du pays qui s’est emparé de lui …….

– Les obstacles créés par la France pour rendre la Bretagne dépendante de ce pays pour nombre de ses activités.

– La création de fonctionnaires inutiles, dont les postes sont vendus par la monarchie française, pour se procurer des ressources. Ce chapître revêt une importance particulière, comme particulièrement démonstratif de l’exploitation éhontée du pays.

La  » vénalité des charges  » a été l’une des grandes plaies du régime monarchique français. Elle a été développée sur une grande échelle par François I er, mari de la Duchesse Claude fille d’Anne et de Louis XII, roi absolu, particulièrement dépensier, aussi peu préoccupé que possible des intérêts de ses sujets, et particulièrement incompétent, également, dans la gestion des affaires de l’Etat.  La vénalité des charges désigne le système qui consiste, pour l’autorité étatique (le roi ou son gouvernement), à créer une charge publique (de juge, de procureur, de percepteur d’impôts ou de droits divers, de contrôleur …), de la vendre à un particulier, moyennant le versement d’un certaine somme d’argent, au bénéfice des finances royales. Bien entendu, le fonctionnaire titulaire de sa charge se  » rembourse  » sur ceux qu’il juge, administre ou contrôle, avec les abus qu’on imagine.

S’il est exact que la création, en quantité, d’officiers ( = on dirait aujourdh’ui : de fonctionnaires) par le gouvernement français), dans le but de les VENDRE à leurs futurs titulaires, à charge pour eux de se rembourser sur la bête ( = le Breton de base), n’est pas le mécanisme qui a permis de soutirer le plus d’argent aux contribuables bretons, elle est, de loin, la plus scandaleuse, comme permettant de voir à nu, sans détours, de quelle manière la Bretagne a été victime de BANDITISME et d’ ESCROQUERIE.

La mécanique n’est même pas ingénieuse. Elle fonctionne de la manière que je vais exposer……

Les bureaux royaux, puis ceux de Versailles, sans cesse à court d’argent, en raisons des dépenses somptuaires de la cour, des guerres incessantes,  » peaufinent  » peu à peu la technique que voici : en violation voulue,  sue, et connue par eux des dispositions de l’Edit de 1532, ils créent un nombre élevé de charges de fonctionnaires en Bretagne, à seule fin d’extorquer du pays des fonds qu’il ne doit pas, car c’est aux Etats que revient de créer les charges utiles, en aucun cas au roi de France. La mécanique est infernale, car les charges créés NE REPONDENT A AUCUN BESOIN. Sont ainsi créées, notamment, les fonctions fantaisistes que voici (la lite est illimitée, nous ne faisons que citer quelques exemples) : …..

Dire que les Bretons sont furieux, est en dessous de la réalité : ils sont furibonds. En ce temps là, l’orgueil Bretons, déjà célèbre sous les Francs (cf. le poème en l’honneur de Louis le pieux),  est intact : on ne plie pas, on ne cède pas, on n’a pas encore appris à ramper.

Parmi d’autres répliques, voici ce que les Etats de Bretagne écrivent au roi de France (Planiol, tome 5, page 105, note 59) (Je traduis en français moderne, pour rien du suc de ce texte n’échappe au lecteur contemporain) :

 » Nous nous sommes engagés, par un contrat du mois de février 1583 ……….

On est dans le domaine de l’extorsion de fonds, voulue, faite en connaissance de cause, aux dépens de la Bretagne.

Tout ceci n’est rien : Bonvallet a écrit une thèse épaisse sur les extorsions de toutes natures dont la Bretagne est victime, de 1532 à 1789. Planiol énonce – avec indignation ……

– Les ressources agricoles de la Bretagne, absorbées par la France …

6 – LA SUBORDINATION DEMOGRAPHIQUE DE LA BRETAGNE COLONISEE AU BENEFICE DU COLONISATEUR.

– L’émigration forcée vers la France. Les Bretons étaient  attirés par la France, qui, de tous temps, avait drainé des immigrés de nationalités diverses. En aucun cas parce qu’ils aspiraient à devenir français : la France, à l’époque plus développée que les contrées voisines, offrait à nombre de Bretons des possibilités variées pour survivre? Mais pas davantage qu’aujourd’hui l’Angleterre, le Canada, la Suisse, les Etats Unis d’Amérique.

Une fois la Bretagne occupée, à partir de 1488, le phénomène prend une toute autre ampleur. La cour ducale, qui était un centre économique important, n’existe plus. Elle drainait à elle seule un tiers des prélèvements fiscaux du pays (Kerhervé, Le PAGE …), employant un grand nombre de personnes, distribuant des pensions, impulsant la vie artistique, culturelle, architecturale  du pays. Les nobles, l’armée bretonne ayant disparu, n’ont pas d’autres solutions que de s’employer dans les armées françaises.

– Les élites utilisées par la France à son bénéfice;

– les soldats bretons utilisés sur les champs de bataille français, et dans les guerres de la France … Pour les nobles, dont la vocation naturelle est de servir dans les armées, la Bretagne n’offre plus aucune possibilité de carrière militaire ……… Ils apparaissent donc, dès 1515, un an seulement après la mort d’Anne, aux côtés du roi de France François Ier, en particulier …..

La France, puissance agressive, expansionniste, est presque tout le temps en guerre, malgré les condamnations périodiques du haut clergé (Bossuet, Fénelon …)……

– Les marins bretons détournés de la Bretagne au profit d ela France. La France est fort peu douée sur ce plan dans la conquête de l’Empire maritime. La vie maritime de la France se concentre en des points très limités. De 1680 à 1850 environ, le nombre de matelots oscille entre 20 000 à 50 000. Mais cet effectif est représenté à hauteur D’UN TIERS par des Bretons ! Au 15 ème siècle, les registres portuaires de Hollandes démontrent que, certains années, le trafic portuaire est assuré, à hauteur de 80 pour cent par la Bretagne et sa flotte. De 1650 à 1792, les effectifs de marins proviennent, pour UN TIERS, de Bretagne !!!!! ( Jean Meyer, in Histoire de la France coloniale, Collin, collection Pocket, 1991, tome 1, page 14). Cette situation s’est perpétrée, aux dépens de la Bretagne jusqu’en 2010 ! L’incompétence, l’impéritie, la sottise de l’Etat français dans la gestion de la marine bretonne est la cause de conflits violents, ET JUSTIFIES. Que fait le prétendu  » Conseil régional de Bretagne  » pour rapatrier dans notre pays la TOTALE GESTION de nos capacités maritimes : RIEN, RIEN, RIEN !

7 – LA SUBORDINATION MENTALE ET PSYCHIQUE DES BRETONS COLONISES PAR LA FRANCE.

– La persécution linguistique et la disparition de la langue bretonne. Le sursaut : les 40 bourses de J.Y. Le Drian.

– La destruction des cerveaux : les bretons, persécutés et infériorisés, élevés malgré eux dans les écoles selon la religion nationale française, éprouvent la haine d’eux-mêmes; la névrose du colonisé.

(Chapître en cours d’élaboration).

III – CONCLUSION : LE NATIONALISME AGRESSIF DE LA FRANCE AU COURS DES SIECLES. LA CULPABILISATION MONSTRUEUSE DE LA BRETAGNE ET DES BRETONS POUR QUELQUES FAITS LIMITES de tentative d’ouverture vers l’Allemagne, après 1945, de la part d’un pays expansionniste depuis toujours, dont le gouvernement  A COLLABORE avec l’Allemagne nazie PENDANT PLUSIEURS ANNEES, et qui a tant et tant à se reprocher à l’égard de la Bretagne.

IV – BREF BILAN DE LA COLONISATION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE.

Le manichéisme est presque toujours le fait d’individus rigides, plus encore de ceux qui, dépourvus de culture, de lectures, de savoir, ne peuvent raisonner qu’à proportion de leur pauvreté intellectuelle. Il est formellement inexact de dire – comme on l’entend tous les soirs à la télévision française – que toutes les colonisations ont été mauvaises. La télévision française, tenue par les héritiers des marxistes, diffuse une propagande qui n’a aucune chance d’être décryptée par ceux qui en sont les victimes, car ils sont ignares, comme les Bretons le sont de leur histoire, pour le plus grand nombre).

La colonisation de l’Amérique a été plus que calamiteuse, et fait partie des choses les plus honteuses que l’être humain ait accomplies. Elle est à l’image de ce que furent les colonisations arabes, et, plusieurs siècles plus tard, les colonisations turques, d’une cruauté inimaginable (de celles là, personne ne parle, car ce serait du racisme, selon la débile philosophie actuelle). Le bilan de la colonisation – en tant que phénomène général -, est contrasté, mais non pas totalement négatif, loin s’en faut. La colonisation de la Gaule par les Romains a été, pense-t-on, bénéfique : elle a apporté une paix relative, la construction de villes, de moyens de communication perfectionnés, des progrès techniques considérables, un droit très avancé, tout ce que la civilisation romaine avait inventé et conquis durant des siècles. L’Algérie et la plupart des pays d’Afrique, quelles que soient les exactions commises par les Européens, sont dans une situation désastreuse, par la corruption effroyable de leurs dirigeants, par leur impéritie, et par l’incapacité des populations à créer, à inventer, à concurrencer les autres pays de la planète. La colonisation turque de l’Algérie a été affreuse, sans aucune comparaison avec celle des Français (lire le remarquable ouvrage de Laugier de Tassy, Histoire du royaume d’Alger, publié intégralement sur la toile, qui démontre la dictature implacable que la garnison turque fait peser sur l’Algérois, et les zones qu’elle contrôle; à charger absolument).

Mais le fait est que la Bretagne, quant à elle, a  » tiré  » un TRES MAUVAIS numéro. Les Gallois, et surtout les Ecossais, ont été traités avec des égards infiniment plus élevés que ceux dont la France, état absolutiste puissant, mais humainement inférieur.  Si elle avait tiré UN SEUL AVANTAGE de la présence française, il serait indispensable de le dire. Ce n’est pas le cas. Il est plus impératif encore de l’écrire, et de le faire savoir.

1 – LA DISPARITION DE LA SCENE INTERNATIONALE. L’ANEANTISSEMENT DE LA BRETAGNE, PUISSANCE SOUVERAINE.

Le plus douloureux peut-être, est la suppression de la Bretagne de la scène internationale. Tout au long des 14 ème et 15 ème siècles, la Bretagne est l’une des puissances européennes les plus importantes, se situant quasi immédiatement après la France (bien mal en point, d’ailleurs, menacée de disparition totale à plusieurs reprises, notamment pendant la guerre dite  » de cent ans « ) et l’Angleterre (4 millions d’habitants; Bretagne 1, 5 million). Après la disparition des Etats de Bourgogne (en 1477), peut-être est-elle la troisième ou la quatrième puissance d’Europe. Pays (relativement) vaste pour l’époque – compte tenu de l’exigüité des cités, des Etats, des principautés du temps (plus de 300 dans le seul Saint Empire Romain Germanique !) -, pourvu d’un littoral maritime considérable, d’une flotte qui se situe aux tous premiers rangs, derrière l’Angleterre, elle est en droit, par le caractère évolué de ses institutions, sa situation exceptionnelle, son fort potentiel d’expansion économique, de devenir une grande puissance. Elégoët a écrit – ce que je dis aussi depuis très longtemps -, qu’elle aurait du avoir un destin international aussi brillant que le Portugal, beaucoup moins peuplé (800 000 habitants, 1,5 million pour la Bretagne), infiniment moins puissant. L’invasion française, la subordination du pays, ont empêché cela.

2 – LA SUPPRESSION DE L’APPAREIL D’ETAT PAR LE COLONISATEUR. Comme Planiol et d’autres auteurs, je répète qu’au moment de son invasion, la Bretagne jouit d’un régime politique évolué pour l’époque, au même titre que l’Angleterre, et plusieurs pays du nord de l’Europe. Les Institutions sont complètes (Souverain, premier ministre, gouvernement, parlement), et fonctionnent d’une manière harmonieuse. Chaque génération apporte des progrès dans le fonctionnement de l’Etat breton, tandis, qu’au contraire, en France, à partir de Louis XI et de François I er, le régime devient de plus en plus absolu, au point que toute l’autorité souveraine réside dans les mains du monarque, avec les abus immenses que cette situation provoque. Au moment de son annexion, la Bretagne, privée de sa monarchie constitutionnelle (la constitution existe, bien entendu, mais elle est coutumière) et de son régime réprésentatif opère une REGRESSION POLITIQUE DE PLUSIEURS SIECLES. La vocation de la Bretagne, comme l’Angleterre et les monarchies nordiques, était d’évoluer lentement vers la démocratie.

En 2010, le pays reste une colonie : les  » parlementaires  » sont pré-désignés par les états-majors des grands partis français, et leur sont entièrement soumis, leur sort en dépendant ENTIEREMENT; l’institution dénommée  » conseil régional  » ne possède aucun pouvoir effectif, aucun budget digne de ce nom, et ne mène aucune politique réellement bretonne, son rôle étant purement figuratif.. Les préfets ont remplacé les gouverneurs (civils, c’est à dire les  » Intendants « ); TOUS SONT FRANCAIS : les Bretons, selon la république coloniale, seraient trop dangereux dans ces fonctions. Le monde  » politique  » breton se tait : petit doigt sur la couture du pantalon, telle est sa devise (la même que celle du capitaine Haddock :  » BOTUS ET MOUCHE COUSUE « ). D’où ce mépris général, les populations n’étant pas dupes, malgré leur réputation de naïveté. La démocratie n’est même pas en vue, dans l’état actuel de la colonie bretonne.

En 2010, la Bretagne n’est toujours à peu près rien, si l’on considère le potentiel humain, maritime, économique, qui est le sien, et qu’un gouvernement confié à des hommes intelligents, dévoués à la cause nationale. Sait-on que la Suisse, qui a une superficie équivalente, qui n’a aucun littoral maritime, aucune flotte, des capacités créatives moindres, gère PLUS DE LA MOITIE DES ACTIFS FINANCIERS DE LA PLANETE ????? Rien n’empêche la Bretagne, entre autres activités, de recentrer son énergie sur la finance internationale, la gestion des fortunes, l’informatique …. Fournissant près d’un quart de la production agricole de l’  » hexagone « , il n’est pas absurde – à condition d’être gouvernée par des gens capables, éduqués à ne plus se vomir dessus et à s’arracher leurs multiples chignons, pourquoi pas les grands créateurs d’emplois et de richesses que sont les Bolloré, les Pinault, les Rocher, si faible que soit la sympathie qu’ils inspirent -, qu’elle devienne une sorte de  » Silicon Valley  » de l’Europe…. ?

3 – La Bretagne, gouvernée par un pays étranger, administrée par des fonctionnaires étrangers, et par une classe de collaborateurs.

LES PREFETS DE NANTES, DE QUIMPER, DE RENNES, DE VANNES, DE SAINT BRIEUC ……… sont tous FRANCAIS !!! Aucun n’est né en Bretagne ! Aucun, bien entendu, ne parle le breton.

Aucune fonction importante n’est confiée à quiconque en Bretagne, à moins d’appartenir à ce système bien huilé, parfaitement contrôlé depuis Paris. La Bretagne n’est pas même dirigée par une caste : il y a bien une caste bretonne; mais elle ne joue que le rôle d’une courroie de transmission, aussi peu glorieux que possible. Tout est verrouillé du dehors. Le tout sous couvert d’une  » religion nationale  » française simpliste, à base de principes creux, dépourvus d’effets, au rang desquels la prétendue égalité des citoyens devant la loi et devant les charges publiques….

Il n’y a pas de débat politique en Bretagne, mais des jeux du cirque se déroulant périodiquement devant la galerie, avec une régularité pendulaire, aboutissant au partage à peu près égal dans le temps, des privilèges attachés à l’exercice des fonctions dites publiques, dans lesquelles les  » élus « , de droite ou de gauche,  jouent, tout au plus, le rôle de pantins.

4 – L’appauvrissement économique progressif : la Bretagne, puissance dynamique, transformée en cul-de-sac, puis en ploukistan-trou-du-cul de l’Europe.

Certes, on n’écrit pas l’histoire avec des  » si  » et des  » mais « , pas plus qu’on ne peut remonter le cours du temps. Mais dans le cas présent, les arguments sont si concordants, si explicites, qu’ils s’ajoutent les uns aux autres, et qu’on peut dire, sur le fondement de quasi certitudes, que c’est bien l’asservissement de la Bretagne par la France, qui l’a peu à peu transformée en pays pauvre et improductif, après 1789 surtout, jusqu’à en faire un pays désolé, ce qu’il était encore dans ma petite enfance, après 1940. ………..

5 – La destruction de la langue, de la culture. La disparition, sous l’effet de la conquête, puis des guerres de la France, d’un patrimoine considérable. La perte la créativité artistique bretonne de la fin de l’indépendance et du XVI ème siècle.

– La langue, cela est prouvé avec certitude, est menacée de MORT par l’effet des persécutions très volontaristes exercées par le colonisateur depuis 1789 (voir notre article, intitulé ………. et notre émission diffusée sur lumière 101, intitulée :  » l’assassinat de la langue bretonne « ). Les brittophones sont au nombre de 2 millions en 1896, de 1,2 million en 1928, de 600000 en 1952, de 200000 en 2010 (ces chiffres sont approximatifs). La complicité passive des hommes politiques  » bretons « , dans cette situation, est désastreuse. La langue bretonne n’avait pas vocation à disparaître (pas davantage que l’alsacien, le corse, le basque, le béarnais …); les bretons, comme les autres petits peuples, auraient, par nécessité, parlé volontairement l’anglais et le français. Les exemples de la Flandre et de la Catalogne sont  très démonstratifs. Les persécutions exercées en Bretagne ont été un immense et scandaleux gâchis. Avec la meilleure volonté des meilleurs d’entre nous, celà ne sera JAMAIS EFFACE DES CONSCIENCES BRETONNES.

6 – La névrotisation de toute la population, par l’infériorisation forcenée de tout le peuple breton, par la tentative de greffe de la religion nationale post-révolutionnaire de la France, et la néantisation de tout ce qui est breton.

( A suivre )…………..

Signé : le bon docteur.

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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE.

1 – OUVRAGES GENERAUX SUR LA COLONISATION.

FERRO Marc, Histoire des colonisations, Le Seuil, Paris 1994. Je cite cet auteur parce que son livre, bien qu’inspiré par la volonté évidente de faire porter TOUT le chapeau de la colonisation aux pays occidentaux, comme si les colonisations africaines, de l’antiquité, des Chinois, des arabes, etc., n’avaient pas précédé celles de l’occident, contient malgré tout une masse de renseignements intéressants, quoique les connaissances de l’auteur soient limitées (oh combien !), aux seules périodes qu’il a investiguées. Ce qui, à défaut d’avoir situé le phénomène dans son contexte de l’histoire mondiale de l’humanité,  conduit à une erreur globale d’interprétation désastreuse. A rapprocher de cet historien (honoraire) breton, qui fait remonter l’origine des nations après le 16 ème siècle – ce qui exclut, lestement, la Bretagne du nombre des nations, puisqu’elle a été engloutie par la France à la fin du 15 ème siècle !!! Le bonhomme n’a rien lu sur les nations de l’Antiquité (Mésopotamie, Egypte, Israël, Grèce, Inde, Chine, etc.). Ce n’est pourtant pas la matière qui manque !

FERRO Marc, Le livre noir du colonialisme, Pluriel, Paris, 2003. Cet ouvrage, bien documenté quant à la période étudiée,  véhicule une idéologie : faire admettre que les pays européens ont inventé le colonialisme, qu’ils n’ont commis que des atrocités, et rien apporté de positif aux pays colonisés. Il est navrant qu’un historien ( un  » hystorien  » ?) se livre à ce genre d’exercice, sans RIEN CONNAÎTRE DE L’ANTIQUITE. Quelques lectures supplémentaires lui auraient fait au moins deviner que le colonialisme, l’esclavage, la domination des plus faibles par les plus forts se confondent avec l’histoire de l’humanité. Le sous-titre :  » 16 ème siècle au 21 ème siècle : de l’extermination à la repentance « . Le premier chapitre :  » La destruction des Indiens de l’aire caraïbe « . Tout le reste est à l’avenant. Rien sur les colonisations asiatiques, arabes, scandinaves ….. Surtout, scotomisation TOTALE des colonisations arabes et turques, qui ont été particulièrement atroces, et qui se sont prolongées (la colonisation turque, surtout), bien au delà du 16 ème siècle. L’ignorance (volontaire ici, très probablement) s’ajoutant à l’idéologie, ont abouti à la culpabilisation extrême de l’Occident, LA OU LE MONDE ENTIER EST CONCERNE, depuis les origines. Il y a des livres qu’on n’aimerait pas avoir écrits, des responsabilités qu’on n’ aimerait pas assumer. Ferro est vilipendé dans les blogs, à juste titre, en raison de sa partialité.

NGUYEN QUOC DINH, Droit international public, Paris LGDJ, 1994, 1317 pages. Voir, en particulier : Colonialisme, colonie, colonisation, 35, 429, 483; Clause coloniale; Décolonisation; Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes; Mandat; territoire non autonome; Tutelle; Protectorat (321, 486); Traités inégaux ……

RENOUVIN Pierre et DUROSELLE Jean-Baptiste, Introduction à l’histoire des relations internationales, Armand Colin, Paris, 1991, 530 pages.

TOYNBEE Arnold, L’histoire, Payot, Paris, 1996. Ouvrage immense, indispensable, l’auteur présente une réflexion magistrale sur l’histoire de l’ensemble du monde. En raison de son succès planétaire, l’auteur – que l’on soit d’accord ou non avec ses thèses -, a été l’objet d’attaques féroces de la part de ces innombrables petits historiens, qui, n’ayant rien apporté ni rien produit que sur des faits ponctuels, ne peuvent supporter l’ouverture d’esprit des génies.

…………

2 – OUVRAGES SPECIAUX : LES COLONIES DANS L’HISTOIRE DU MONDE.

Cette bibliographie est destinée aux historiens bretons  » émérites  » , ou  » honoraires « , qui disposent – enfin – des loisirs de compléter leur formation, étant maintenant à la retraite, et l’idéologie qui les a inspirés souvent (celle des 100 millions de morts), étant plus que moribonde. QU’ON RETIENNE BIEN CECI : le phénomène colonial ne peut être compris, qu’à partir de ses origines, en aucun cas en le faisant commencer au 16 ème siècle.

– Monde antique : Claude MOSSE, Une histoire du monde antique, Larousse, Paris 2008. INDISPENSABLE, particulièrement pour les historiens universitaires, restés prisonniers de leur thèse, et qui ne peuvent même imaginer qu’il existe des Etats très organisés dans la haute antiquité, des nations, bien entendu, ainsi qu’un droit international (coutumier ou rarement écrit), puisqu’il est nécessaire que les groupes humains disposent de règles pour traiter leurs contentieux.

– Mésopotamie : Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Collection Bouquins, Paris, 2001, voir notamment les chapîtres sur le commerce.

ROUX Georges, La Mésopotamie, Points Histoire, Paris, 1995.

GRANPIERRE Véronique, Histoire de la Mésopotamie.

– Phénicie : pour les lecteurs pressés : lire l’article de l’Encyclopédia Universalis :  » Phéniciens « . La littérature sur les colonies phéniciennes est extrêmement abondante (voir, par exemple : Google).

– Carthage :

– Egypte : Grimal Nicolas, Histoire de l’Egypte ancienne, Livre de poche références, Paris, 1988.

– Grèce : Lefèvre François : Histoire du monde grec antique, Livre de poche références, Paris, 2007.

– Grèce : Lévêque Pierre : L’aventure grecque, Livre de poche référence, Paris, 1964.

– Rome : Tite Live, La conquête de l’Italie, Histoire romaine, livres VI à X, GF-FLAMMARION, Paris, 1996.

– Arabes et Islam : la colonisation arabo-musulmane précède largement celle de l’Occident. Elle est l’une des plus cruelles de l’humanité. SOURDEL Dominique, Histoire des Arabes, Que sais-je, PUF., Paris, 1985. Les Arabes sont parmi ceux qui ont le moins le droit de se plaindre de la colonisation. Ils ont, dès la 7 ème siècle, colonisé tout le pourtour méditerranéen. Leur propre colonisation par les pays occidentaux, aujourd’hui terminée, avait été un juste retour des choses : il avaient envahi, conquis, l’Egypte, la Lybie, l’Afrique du nord, la péninsule ibérique, la vallée du Rhône, causant sur leur passage des destructions et saccages inouïs. Ils ont été repoussés en Afrique, ce qui  était justice. Ce que l’on dénomme  » l’intelligentsia française, » n’est pas au courant de cette histoire : pour ces insuffisants de l’esprit, il ne reste que l’invasion coloniale de l’Afrique par les Européens. Tout le reste est scotomisé, débilement  » gommé « .

– Afrique : Bernard LUGAN, Histoire de l’Afrique, des origines à nos jours, Paris, 2009.

Bernard LUGAN, Afrique, bilan de la décolonisation, Vérités et légendes, Perrin, Paris. Ouvrage capital, notamment en raison du fait que Bernard LUGAN, ne fait pas partie de la France bien-pensente, celle du prêt-à-penser, des idées convenues et fausses. B. Lugan a fait l’objet de persécutions insensées, qui ont eu raison de ses fonctions

BALANDIER Georges, Le royaume de Kongo du 16 ème au 18 ème siècle, Pluriel, Paris, 1965.

– Turcs et Empire Ottoman :

– Algérie : LAUGIER de TASSY, Histoire du royaume d’Alger, Amsterdam, 1725. Indispensable pour savoir ce qu’est l’Algérois avant les Français.

– Maghreb ; RIVET Daniel, Le Maghreb à l’épreuve de la colonisation, Pluriel, Paris, 2002.

– Russie impériale : Nicolas V. RITASANOVSKY, Collections Bouquins, Paris 1994.

– Russie communiste : des millions de morts ……

– Vikings : Boyer Régis : Les Vikings, Tempus, Paris, 2002 et 2004.

– Normands :

– Chine :

– République de Gênes, Venise, Castille, Aragon, Empire ottoman …. : Etat et colonisation au Moyen age, Actes du colloque international organisé à Reims du 2 au 4 avril 1987, La Manufacture, Lyon, 1989, 551 pages. Passionnant : la France, l’Angleterre, l’Espagne, n’ont pas inventé le colonialisme au 16 ème siècle, celui-ci existe depuis des milliers d’années, comme les nations, qui sont consubstantielles à l’existence des groupes humains. A mettre entre les mains des  » hystoriens  » bretons qui ignorent TOUT de l’antiquité de la nation bretonne.

– République de Venise : Frédéric C. LANE : Venise, une république maritime, Champs Flammarion, Paris, 1985.

DIEHL Charles, La République de Venise, Paris, 1967.

– Espagne : Bartolomé BENNASSAR, Histoire des Espagnols, Collection Bouqins, Paris, 1992.

– Angleterre :

– France :

– Allemagne :

– Tibet, Bretagne de l’Asie : Lenoir Frédéric, Tibet, le moment de vérité, Plon, 2008.

– Japon et colonies du Japon (Hokhaido, Formose, Mandchourie, Corée, colonies allemandes du Pacifique : îles Mariannes, Marshall, Carolines, Palau ….) : Histoire du Japon et des Japonais : Edwin O. Reishauer, Editions du Seuil, Paris, 2001.

– Bretagne : Olier Mordrel, Breizh atao, histoire du nationalisme breton, Alain Moreau, Paris, 1973, 557 pages. Auteur interdit en Bretagne, ouvrage indispensable.

– Bretagne : Aux origines du nationalisme breton, 10 18, Paris, 1977, 2 tomes.

3 – COLONISATION MENTALE ET DESTRUCTION DES ESPRITS.

Il n’existe pas encore d’ouvrage complet sur la névrose du colonisé breton, en dépit d’une documentation immense, quasi illimitée. La colonisation des cerveaux, la peur infligée par le colonisateur, sont encore trop forts pour que les esprits se libèrent, et que la parole suive. On attend que Philippe CARRER se mette au travail, le soussigné étant accaparé par d’autres tâches. Il existe, cependant, de nombreux ouvrages consacrés à d’autres peuples, à partir desquels il est possible de reconstruire ce qui s’est passé en Bretagne et qui, en 2010, est encore largement occulté.

– BROUDIC Fanch, L’interdiction du breton en 1902, Coop Breizh, Spézet, 1997. Ouvrage précieux pour la période étudiée, mais qui ignore, manifestement, que les persécutions linguistiques, quoique tardives, sont un phénomène universel. Il n’est PAS VRAI QUE L’ABANDON DU BRETON A ETE VOLONTAIRE. Les parents ont, il est vrai,  » poussé à la roue « . Broudic ignore que c’est pour éviter aux enfants, persuadés par le colonisateur que le breton est une langue  » plouque « , les SOUFFRANCES et les cruautés qu’on leur a infligées à l’école au nom de leur idiome de Cro-magnon. De même que des juifs ont été conduits à cacher à leurs enfants leur véritable identité : une horreur absolue, dont j’ai recueilli le témoignage auprès de plusieurs amis, ce dont j’ai encore du mal à me remettre, car il est inimaginable que les comportements de l’espèce humaine peuvent conduire à de telles extrémités. Les Bretons ont vécu quelque chose d’aussi horrible.

– MEMMI Albert, Portrait du colonisé, portrait du colonisateur, Folio actuel, Paris, 1985. Ouvrage classique, indispensable.

– MEMMI Albert, Portrait du juif

– CARRER Philippe : Ethnopsychiatrie en Bretagne, Coop Breizh, Spézet 2007.

– MORVAN LEBESQUE, Comment peut-on être breton ? Le seuil, Paris, 1970. Un très grand livre, qui fait de son auteur un héros breton.

– LE DU Claude (Kloada an Du) : Histoire d’un interdit : le breton à l’école, Hor Yezh, 1992. Ouvrage précieux, inconnu des collabos et des kapos bretons.

– MELENNEC Louis : quelques articles sur la névrose bretonne et la névrose d’acculturation; plusieurs vidéos et émissions radiophoniques, dont  » La Bretagne assassinée « , sur Lumière 101. Charte pour la Bretagne, publiée par l’Association Bretonne de Culture (page 44), le site de Yann Fouéré actualités, le site du Musée Paul Gauguin, la revue War Raok …… et, dit-on, l’HUMANITE, sans tarder.

– WACHTEL Nathan, La vision des vaincus, folio histoire, Gallimard, Paris, 1971.

– FERRO Marc, ouvrage cité, chapitre :  » La vision des vaincus « , pages 273 et suivantes.

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LES BRETONS SELON LA FRANCE A PARTIR DE 1789 : SALES, SOURNOIS, CRAPULEUX, IDOLÂTRES, DEBILES, IVROGNES, DEMEURES, PLUS PROCHES DES ANIMAUX QUE DES HOMMES :  » CE SONT LES NEGRES DE LA FRANCE « , SELON NOS (TRES) HONORABLES VOISINS.

POUR REDUIRE A NEANT LES COLLABOS ET LES KAPOS : Lire, relire, relire encore et encore :

– Dans ABP : Le bêtisier.

– Dans le site de JP LEMAT (http://contreculture.org) : toutes les citations des professeurs de morale de la République des Droits de l’Homme.

Ces citations, mises bout à bout, sont ACCABLANTES, et SANS APPEL.

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J’avais promis, de longue date, mais surtout depuis l’émission diffusée par la radio diffusée sur la toile sous le titre :  » Lumière 101, la Bretagne assassinée « , deux chroniques sur l’assassinat de la langue bretonne, et sur l’écrasement des cerveaux par la France, au lendemain de la Grande  » Révolution  » des droits de l’homme, jusqu’à 1950-1960, l’âge de mon enfance et de mon adolescence (Dans Google : Lumière 101, Mélennec, Bretagne assassinée).

Aussi stupéfiant que cela puisse paraître, ces faits monstrueux, que nos parents – et moi-même – avons vécus, sont quasi-ignorés de notre jeunesse. Ces deux chroniques sont en voie d’achèvement. Quelques autres citations y seront encore ajoutées. On pourra en lire le texte ci-dessous (articles des 24 mai 2010 et 27 mai 2010).

Quelques apprentis kapos, insultant la mémoire de leurs pères, de leurs mères, de leurs grands parents, qui  ont tant souffert des  » traitements « , humiliations, vexations de toutes natures qui leur ont été infligés quotidiennement par la géniale patrie de droits de l’homme, qui placent ce pays limitrophe au rang des barbares, ont déversé leur sottise et leur ignorance sous cette émission. Il est des circonstances où l’on a honte d’être Breton.

Ces circonstances m’ont déterminé à porter à la connaissance de nos compatriotes une (faible) partie des citations irréfragables que j’ai accumulées au cours de mes recherches. Je les ai volontairement limitées à un nombre point trop élevé, sachant par expérience que les articles longs  sont parfois plus nuisibles qu’utiles : la lecture, qui fut pour nous, au cours de nos études au lycée (on disait alors :  » nos humanités « ), un vrai plaisir et une source d’enrichissement permanent, fait aujourd’hui fuir, car, de même qu’on ne connaît plus l’orthographe ni la grammaire, si indispensables pour s’exprimer clairement et pour convaincre, de même a-t-on perdu l’habitude de lire jusqu’au bout des articles qui, pourtant, répondent aux interrogations que se posent (certains) lecteurs.

Je le répète, s’il en est besoin : ces chroniques ne sont pour moi, ni de près ni de loin des actes anti-français. Ils ne peuvent l’être, car je vis au milieu des Français depuis 1966, je suis en situation de les apprécier et de les aimer. Les Français ont, tout comme nous, souffert de la sottise et de l’insuffisance de leurs gouvernants et de leurs régimes successifs : ils ne sont ni pires, ni meilleurs que nous. Si je leur fait de la peine, j’exprime ici mes regrets les plus profonds, et leur demande pardon.

Mais l’écriture de l’histoire de la Bretagne ne peut s’accomoder de la moindre lâcheté : elle est trop commune dans notre pays, pour que je fasse comme ceux qui me font honte, rasant les murs, cachant leurs vrais sentiments, intervenant dans ce qu’on dénomme les  » blogs  » sous le couvert de l’anonymat, si humiliant pour ceux qui utilisent ce procédé méprisable. Ce pauvre Le Nail, n’avait pas compris que l’historien doit TOUT DIRE. Il eut l’audace de m’écrire que d’avoir vécu à Paris, ne m’autorisait pas à écrire comme je le fais : recevant ma réponse, en forme d’une giffle sifflante,  il n’a plus osé y revenir : c’est à Paris, comme tant de Bretons qui vivent à l’étranger, que j’ai découvert ma bretonnitude, et, assurément, c’est EN FRANCE QUE JE L’AI EXPRIMEE LIBREMENT, CERTAINEMENT PAS EN BRETAGNE.

Lorsque tous les pays ont eu connaissance des abominations commises en Union soviétique, en 1956, par le rapport KROUCHTCHEV, ils ont pu les dénoncer à la face du monde; cependant, personne n’a jamais accusé le peuple russe qui, lui, fut la victime, et non le coupable. La Bretagne est en situation, par ceux qui vivent en France et ailleurs, DE SAVOIR CE QU’ELLE A ETE, ET CE QU’ELLE EST. Beaucoup de ceux qui n’ont vécu qu’en Bretagne, ont tremblé, ont eu peur, et se sont effacés devant la vérité, si cruelle. (Les exceptions existent : Yann SOHIER, par exemple, héros national, père de la dame Ozouf, qui n’est certes pas une héroïne bretonne …..).

Tout contentieux a une fin. Un jour, la réconciliation avec la France viendra, après que son Président et son gouvernement nous auront présenté des excuses solennelles et officielles, et se seront agenouillés devant le site de Saint-Aubin-du-Cormier, là ou nos armées ont été détruites par les armées françaises, le 28 juillet 1488, mettant le Pays à nu, sans défense, nos forteresses détruites,  en situation d’être colonisé.

Cela fait plus de cinq siècles ? ET ALORS ? Les Nations évoluent, la nôtre n’est pas morte, loin s’en faut ! Dans mille ans, nos souvenirs seront intacts : nous n’avons RIEN OUBLIE.

Louis MELENNEC, Ex-consultant près le Médiateur de la République française, Breton.

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LE STATUT POLITIQUE FUTUR DE LA BRETAGNE SE PRECISE : STATUT QUO ANTE ? REPUBLIQUE FEDEREE AU SEIN DE L’EUROPE ? SOUVERAINETE TOTALE ?

LECTURE INDISPENSABLE : LA CHARTE POUR LA BRETAGNE, présentée à Bruxelles par un groupe de Bretons, en octobre 2009.

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Le débat sur la Bretagne se précise, enfin.

Il y a quelque années, le brouillard était quasi-total, car personne n’ osait  poser le problème en termes clairs. La triste classe politique bretonne s’était exclue elle-même du débat. Elle continue à le faire, jusqu’au moment ou le vent ayant tourné, le ciel étant serin, tout danger étant éliminé, elle n’aura qu’à jouer son rôle de girouette, et à réclamer pour elle, comme elle sait le faire, les fruits d’une politique qu’elle n’a ni initiée, ni soutenue, ni fait avancer d’un centimètre, alors qu’elle en a tous les moyens depuis au moins plusieurs dizaines d’années. Le temps des bilans va venir : il sera terrifiant.

Les langues se délient. On ose – avec une grande timidité encore – envisager un autre statut pour la Bretagne, que celui de province captive et soumise, incluse par étapes à l’intérieur du pays voisin, qui n’a jamais été qu’un pays ETRANGER, installé dans la péninsule armoricaine à la faveur d’une invasion, d’un  » traité-croupion « , nul de nullité absolue (pire : INEXISTANT juridiquement, comme le disent les juristes), de la prise de possession de tous les leviers de commande, de l’intimidation et de l’achat des consciences,  de massacres sanglants (1675, 1794-1795), de la néantisation de la nation bretonne, de l’assassinat de la langue et de la culture, du lavage et de l’écrasement des cerveaux, d’une lobectomie, puis d’une greffe cérébrale de la religion d’Etat et de l’histoire d’un pays étranger.

Le paysage a changé d’aspect, d’une manière radicale.

Le travail qu’un groupe de Bretons a présenté à Bruxelles en octobre 2009, sans crainte d’aucune sorte (voir ABP), sous le nom de  » Livre bleu de la Bretagne  » (actuellement lisible sur le site Yann Fouéré actualités, bientôt dans des revues bretonnes), dans le strict respect du droit international, de la Charte de l’ONU, des Déclarations universelles des droits de l’homme, de la Convention européenne, des Principes généraux du droit, procède du désir conscient de proposer à tous ceux qui adhèrent au principe de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, de souscrire à ce qui a été voulu et pensé, à partir de l’exposé réfléchi, reposant sur quarante années de réflexions, comme une CHARTE POUR LA BRETAGNE DE DEMAIN, c’est à dire d’une plate-forme politique.

Qui dit liberté de penser et de s’exprimer, dit aussi que chacun a le droit de ne pas être d’accord sur les options proposées : les auteurs de ce travail ne font que proposer la solution que les Bretons ont du mal à mettre en forme – tant ils sont divisés et haineux les uns contre les autres. Leur opinion est la leur, exclusivement, peut-être aussi celle de la majorité des Bretons. Le temps venu, la population choisira : la Bretagne de demain ne sera ni une  » démocratie populaire  » – c’est à dire une DICTATURE -, ni une République Nationale-socialiste, c’est à dire un Etat-nazi.

Le moment est venu de rappeler quelques principes fondamentaux :

1 – LA BRETAGNE TIRE DE SON HISTOIRE SA LEGITIMITE à réapparaître dans le concert des Nations mondiales, d’une manière pleine et entière. Cette histoire NE COMMENCE PAS avec les immigations du troisième siècle et des siècles suivants,mais de la civilisation bretonne d’Outre-Manche, plusieurs siècles avant Jésus-Christ. On sait aujourd’hui, sans aucun doute possible,  que la Bretagne armoricaine (la nôtre), a constitué dans le passé un Etat entièrement souverain, possédant tous les attributs de la Souveraineté nationale et internationale, sans limitation d’aucune sorte : le gouvernement, l’élaboration de sa législation et de son droit, l’administration de sa justice, la fabrication de ses monnaies, la totale maîtrise de sa politique étrangère, de sa défense, l’exclusivité de la force publique sur son territoire, l’interdiction absolue de quelque pays d’y exercer le moindre acte d’autorité et la moindre coercition.

2 – LA BRETAGNE TIRE SA LEGITIMITE à réapparaître dans la concert des Nations, par le fait que, AU PLAN JURIDIQUE, ELLE N’A JAMAIS FAIT PARTIE DE LA FRANCE.  La France est entrée en Bretagne par la force, a détruit ses armées et tous ses moyens de défense, s’est rapidement rendue maîtresse de toutes les fonctions importantes, a confié à ses nationaux (appelés par dérision  » non originaires « ) et à ses complices tous les postes importants, a induit un faux traité d’Union en 1532, a aboli les fonctions de premier ministre-chancelier, de vice premier ministre, a supprimé le gouvernement très rapidement après. En 1789, elle a annihilé l’autonomie très large que possédait le pays dans le domaine fiscal, dans le domaine législatif, dans le domaine administratif. Elle a supprimé le pays de la carte, en le fragmentant en circonscriptions administratives dites  » départements « , en usant d’appellations assez ridicules déterminées par elle (Côtes du Nord, Ile et Vilaine, Loire Inférieure …). Les Etats de Bretagne et le Parlement, qui possédaient des prérogatives capitales pour la défense des droits pluri-séculaires des Bretons, ont été supprimés. En 1941, le territoire a été amputé, dans les circonstances que l’on sait. ……… Jamais les Instances représentatives ni les Bretons n’ont été consultés sur aucune de ces décisions. Les décisions françaises prises en violation des droits des Bretons ont été autant d’oukases, de proclamations autoritaires, prises d’une manière STRICTEMENT UNILATERALE. Si ces faits sont encore largement méconnus, ils ne le sont que des ignares, parce que l’enseignement de l’histoire nationale est INTERDITE dans les écoles, et que la France contrôle étroitement la nomination des fonctionnaires. L’élite bretonne, une partie de la jeunesse, grâce aux médias modernes, savent maintenant comment les faits se sont déroulés, et témoignent d’une soif de SAVOIR, malgré quelques voix discordantes et collorationnistes. Le pérennisation des mensonges de l’Etat français, des tabous historiques, sont en train de voler en éclats.

3 – Le caractère opportun ou non que se créent des partis politiques en Bretagne qui réclament ouvertement un statut différent de celui qui a été imposé à la Bretagne de l’extérieur, sans son consentement, n’est pas même posé : LA LIBERTE DE CONSCIENCE S’IMPOSE A TOUS, comme un principe incontournable du droit international. La France n’a rien à dire à cela, car elle n’est pas chez elle en Bretagne : elle a envahi et occupé la Bretagne par les mêmes procédés qu’elle a utilisés en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Mauritanie, au Sénégal, au Congo, à Madagascar, en Inde, en Cochinchine, en Annam, au Tonkin, dans les Iles du Pacifique, en Louisiane, au Canada, en Martinique, en Guadeloupe, en Guyanne …….  Que des Bretons souhaitent rester (ou devenir) français, que d’autres souhaitent l’avènement d’une république autonome au sein de l’Europe, ou une région fédérée de celle-ci, ou d’une deuxième Europe, regroupant les pays de l’Arc Atlantique (L’Ecosse, l’Irlande, l’ïle de Man, le Pays de Galles, la Bretagne continentale, peut-être la Cornouaille et la Galice), relève EXCLUSIVEMENT du droit individuel des personnes concernées. Dès lors que les choix politiques s’exercent dans le cadre des prérogatives reconnues à chaque individu, dans le respect d’autrui, personne n’a à y redire, sauf à se mettre en tort. Il est tout aussi légitime que des Bretons souhaitent pour leur pays une indépendance totale. De toutes les manières, si le débat prend de l’ampleur, c’est la suffrage universel qui tranchera, au terme d’une discussion nationale bretonne, qui ne pourra être que démocratique, et conforme aux Droits Universels : ceux que la France n’applique pas, et qui n’a même pas à être consultée.

4 – UNE REGLE FONDAMENTALE – cela vaut pour TOUS les peuples de la terre, non pas seulement pour les Bretons, qui n’en sont pas le nombril, mais seulement un cas particulier -, est la suivante : LA RESTAURATION DE L’IDENTITE PASSE PAR UN TRAVAIL D’ARCHEOLOGIE HISTORIQUE, nécessaire, indispensable, sans concessions. Le grand Renan a écrit que la recherche historique met en péril l’existence de la nation. Il a omis de préciser qu’il faisait allusion à ces fausses nations constituées par la force, l’annexion, l’acculturation des populations annexées par l’envahisseur, qui a effacé les traces des peuples conquis pour les incorporer dans SON HISTOIRE, notamment en en faisant l’objet d’un enseignement obligatoire dans ses écoles, et en interdisant l’enseignement de l’histoire nationale des pays subjugués. Cette greffe d’une fausse mémoire historique, lorsqu’elle n’a pas été complète, peut être inversée : le corps étranger introduit de force dans les cerveaux par le lavage mental peut, même de longs siècles plus tard, se transformer en un corps exclu.

La Bretagne est dans cette situation. La France le sait pertinemment bien. C’est pourquoi elle s’oppose avec fermeté à l’enseignement, non seulement de la langue bretonne, mais de l’histoire des Bretons. Nous publierons prochainement de quelle manière une tentative de cette nature a eu lieu en 1998-1999, ET A ETE MISE EN ECHEC PAR LE POUVOIR JACOBIN de Paris.

Tout notre travail d’historien vise à retourner aux vraies sources, à les ré-interpréter selon la vérité des faits, et non selon les intérêts de la nation d’à côté, encore moins des intérêts individuels, de carrière, d’ambition ou autres de ceux qui se rallient à une histoire trafiquée : les opportunistes, les collabos et les kapos, les velléitaires, les peureux. C’est un travail de mémoire strictement serin, même si son contenu peut n’être pas toujours compris, et donner lieu à des interprétations injurieuses, provenant, il est vrai de quelques insuffisants intellectuels. L’histoire de la Bretagne est ce qu’elle est; l’histoire du peuple français est aussi estimable que celle du peuple breton. Mais ce sont deux histoires différentes.

5 – LA BRETAGNE TIRE SA LEGITIMITE A REAPPARAÎTRE SUR LA SCENE INTERNATIONALE, PARCE QUE LES BRETONS CONSTITUENT UNE NATION, AU SENS LE PLUS FORT DU TERME.

Il est temps, de mettre à plat, totalement et irrémédiablement ce que la France, ses complices, ses clients, ont dénommé, par un de ces procédés stupides qui permettent aux dictatures des se maintenir debout, de culpabiliser des peuples entiers, qui n’ont RIEN à se reprocher, ce que l’on a appelé LE NATIONALISME BRETON.

Toutes les dictatures ont usé de ce procédé sommairissime, faux par nature.

La nation ne se décrète pas par une loi, par un texte, par un oukase, de quelque nature que ce soit. Faire figurer dans un texte de loi que  » les corses sont une composante du peuple français  » est stupide. Les Corses sont une authentique nation, parce qu’ils remplissent toutes les caractéristiques de la nation. Il en va de même, sans discussion possible, pour les Basques, pour les Bretons, pour les Flamands, pour les Alsaciens. La France actuelle est un Etat multinational, au même titre que l’Espagne, la Grande Bretagne, l’Italie, et de nombreux autres Etats européens.

La nation se définit par la réunion de plusieurs critères, d’importance inégale, qui peuvent tous être présents, ou au contraire faire défaut pour certains d’entre eux. Traditionnellement, la nation comporte un territoire commun, une langue commune, des croyances et des normes communes (religieuses, mythologiques, morales ……), une histoire vécue ensemble PENDANT DE LONGS SIECLES. Certaines nations n’ont pas nécessairement de territoire commun (ce fut le cas pour les juifs, jusqu’à une époque récente); d’autres parlent plusieurs langues (c’est le cas pour la Bretagne, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, etc.). Toutes les nations sont caractérisées par le fait qu’elles ont partagé une histoire et des malheurs communs (guerres, invasions, asservissement par des peuples étrangers …). Le critère indiscutablement le plus important, sans lequel la nation ne peut exister, est ce que l’on nomme aujourd’hui, d’une manière excellente, LE SENTIMENT D’APPARTENANCE, qui tend à remplacer la terminologie un peu désuète de  » sentiment national  » : la nation est une communauté d’hommes et de femmes qui SAVENT qu’ils appartiennent à un peuple identifié, désigné par son nom, que ce peuple est distinct des autres peuples (de ceux qui le jouxtent ou l’entourent, en premier lieu), lesquels sont vécus comme différents (pas nécessairement comme des ennemis), et qui se ressentent eux mêmes, d’une manière identique, comme des nations ou des peuples distincts. L’élément essentiel qui soude la nation, qui fait que ceux qui la composent se ressentent comme une sorte de famille élargie, est d’ordre AFFECTIF (Renan disait :  » la nation est d’abord un principe moral « , ce qui est une autre façon de dire la même chose). Tout comme les individus, la nation se définit par rapport à elle même, mais aussi par rapport aux autres nations. Le sentiment national ne suppose pas nécessairement des ennemis, même s’il est très exact que la présence d’ennemis aux frontières et de conflits avec ceux-ci le renforce, parfois d’une manière extrême, au point de l’exacerber, et d’être à l’origine de guerres, de revanches, pouvant revêtir l’allure d’un cercle infernal (confere : les  » vendettas  » entre familles, qui peuvent durer des siècles).

Parlons maintenant des nationalismes comparés de la Bretagne et de la France.

Le nationalisme français, de tous temps, a été plus que furieux : furibond. Certes, les souverains français, puis les  » républiques  » françaises n’ont pas été les seuls de leur espèce.

(A suivre).

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