LA BRETAGNE DOIT, AVEC LA PLUS GRANDE FERMETE, SE PREPARER A REAPPARAÎTRE SUR LA SCENE INTERNATIONALE, non comme Etat fédéré au sein de l’Europe, mais selon le statut que les Bretons, seuls compétents pour celà, auront décidé de lui attribuer.

LA FRANCE, de la même manière qu’elle a envahi la Bretagne en 1488 et en 1491, DOIT SE PREPARER A QUITTER NOTRE TERRITOIRE NATIONAL, DANS SA TOTALITE.

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LE CONCEPT DE NATION N’A RIEN A VOIR AVEC LE DROIT : LA NATION EST UNE REALITE DE FAIT ; ELLE EXISTE OU NON ; SI ELLE EXISTE, ELLE N’A AUCUNE AUTORISATION A DEMANDER A QUICONQUE POUR CELA.

UN PEUPLE QUI N’A PAS DE PASSE, N’A PAS D’AVENIR. Ce pauvre Bernard LE NAIL, qui fut si longtemps directeur de l’Institut culturel de Bretagne, si estimable par sa belle âme, son honnêteté intellectuelle, son savoir encyclopédique, son admirable capacité de travail, s’était mis à imaginer que mes chroniques constituent une croisade anti-française, qui, croyait-il, allait finir par faire du tort à notre pays. Il n’y voyait, apparemment, que celà. Cette démarche était PAUVRE et NAVRANTE. Le Nail n’a jamais rien compris à la stratégie politique. Son angélisme était d’une naïveté déconcertante. En chrétien convaincu, il croyait que lorsqu’on vous donne un gifle, il faut présenter l’autre joue pour en recevoir une autre.

D’avoir vécu à Paris pendant 44 ans, d’ avoir proposé maintes fois des réformes importantes dans les domaines dans lesquels mes avis étaient sollicités, et pas seulement en France, m’a donné une grande expérience du fonctionnement des machines gouvernementales, et dissipé ma naïveté bretonne, sans renoncer à aucune des valeurs auxquelles je crois.

La lettre de le Nail était agressive : il y fut répondu de la manière qui convenait. Nos relations en sont restées là. Il n’a plus osé revenir à la charge, tant cette allégation d’être anti-français est stupide. Je lui ai dit, notamment, que les Bretons, rampant sans cesse dans des formules creuses, qui éludent la vérité, par lâcheté, se déshonorent en jouant le jeu de la prétendue  » réunification ADMINISTRATIVE  » ( !?!?!?) de la Bretagne, là ou il est question de REINTEGRER dans notre TERRITOIRE NATIONAL ce qui nous a été VOLE par la France, comme tant d’autres choses. Je lui ai rappelé qu’une maison se construit par les fondations – dans le cas de la Bretagne : une RECONSTRUCTION -, non par le toît, et que, pour une nation, les fondations se confondent avec l’histoire.

S’informer de ce qu’ont été les civilisations antiques, de l’évolution des sociétés humaines , est pour moi une passion. MAIS CULTIVER LE PASSE NE M’INTERESSE, ni de près, ni de loin. S’agissant de la Bretagne, ma démarche est tournée résolument vers l’avenir. Je me serais passé de toutes ces recherches si d’autres avaient fait ce travail en temps et en heure.

Qui peut croire que les rapports de la France et de la Bretagne sont autre chose que des RAPPORTS DE FORCE, et que de ne pas se servir des règles du Droit international, qui nous est favorable SUR TOUS LES POINTS de notre contentieux pluri-séculaire, pourrait, maniée par des débiles incompétents, nous être fatale? Quiconque fléchit la tête,  au lieu de regarder son interlocuteur droit dans les yeux, alors que les Principes généraux du droit sont explicites et clairs, va à l’abattoir; celui qui est en situation de profiter de la lâcheté de son adversaire, en profitera à coup sûr : parler clair et net, dans la stricte observance de l’honnêteté, NE JAMAIS CEDER SUR LES PRINCIPES, est la seule voie à suivre.

MES TRAVAUX DOCTRINAUX N’ONT JAMAIS ETE GRATUITS. Je ne suis pas un philosophe, qui écrit pour le plaisir d’écrire, même si la recherche procure d’intenses satisfactions intellectuelles, LORSQU’ON A LA CHANCE DE TROUVER REPONSE à ses interrogations. Toutes mes publications ont été en prise directe sur le réel – qu’il s’agisse du droit social, des libertés publiques, de la justice, du traitement social des handicapés, des réformes proposées pour la gestion de l’Etat, pour la refonte de l’appareil judiciaire (dans sa totalité), de l’institution de la Responsabilité, etc. J’ai eu la chance de voir souvent mes idées passer dans les faits, certaines immédiatement, d’autres au bout d’un temps long. Si les ministères et les pouvoirs publics, si plusieurs gouvernements m’ont consulté, c’est parce que mon réalisme a été reconnu, même s’il est fortement teinté d’idéalisme.

Mes publications historiques et politiques visent, s’ajoutant aux contributions de tant d’autres, à aider à construire une DOCTRINE POUR L’INSERTION DE LA BRETAGNE DANS LE CONCERT DES NATIONS, qu’elle n’aurait jamais dû quitter. TOUTES sont fondées sur le réel, en particulier les gravissimes erreurs commises depuis cinq siècles sur  » l’INTEGRATION  » de la Bretagne à la France, laquelle n’a jamais été qu’une annexion, suivie d’une DIGESTION, jusqu’ à maintenant.

L’UN DES PILIERS FONDAMENTAUX de cette doctrine, est que LA BRETAGNE EST BIEN UNE NATION, un peuple, même si, actuellement encore, il est encore inclus dans les mêmes limites géographiques de ce que la religion de l’Etat français dénomme  » LA  » France.

Avant toute chose, il importait de bien définir ce qu’est une nation, depuis quand les nations existent, quels en sont les éléments constitutifs, PAR QUELS MECANISMES elles se créent, comment elles se développent, vivent, prospèrent, dépérissent, et meurent.

Ce travail a été extrêmement long. Mais il méritait d’être fait : la moisson a été très abondante; ses résultats remplissent plusieurs dossiers très épais.

Ma grande joie a été de découvrir qu’il ne s’agit en aucun cas d’une réalité récente, mais au contraire, que LES NATIONS EXISTENT, PRATIQUEMENT, DEPUIS QUE LES HOMMES VIVENT EN GROUPE, même si la théorisation du fait national a été extrêmement tardive. Non seulement les spécialistes de l’Antiquité (Mésopotamie, Egypte, Grèce, Empire Hittite ……), décrivent en détail le phénomène (spécialement en Grèce, divisée pendant longtemps en plusieurs centaines de Cités-Etats-Nations) – avec un vocabulaire qui, il est vrai, n’est pas exactement le nôtre -, mais, même, les ethnologues considèrent maintenant que ce que les occidentaux, avec condescendance, dénommaient jusqu’à il y seulement quelques années  » des tribus primitives « , sont d’authentiques nations, certaines existant depuis des centaines, voire des milliers d’années, répondant à tous les critères qui définissent le fait national (voir le livre :  » Premières Nations, Un avenir pour les peuples autochtones « , Anako Editions, Fontenay-sous-Bois, 2000). Les Aborigènes d’Australie, les Indiens d’Amérique, les Inuits, sont des nations.

Ma première hypothèse a été que, les éléments constitutifs de la nation ayant ainsi été redéfinis, la Bretagne m’a semblé être une nation lors de son  » unification  » par Nominoé et Erispoé (au 9 ème siècle), c’est à dire, déja, bien avant la France. Cette analyse n’a été que provisoire : les Bretons sont déja un peuple losque Jules César débarque dans la Grande Ile dont nous venons : cet auteur illustre le décrit longuement dans la guerre des Gaules, d’autres auteurs confirment. En d’autres termes, LES BRETONS SONT UN PEUPLE ANTIQUE, existant bien avant Jésus-Christ.Voilà qui réduit à NEANT ce que les négationnistes de l’histoire bretonne ont tenté de faire : il ne fait plus bon d’avoir publié ce qu’ils ont écrit, car les voilà hors course, discrédités, par ignorance, et pour n’avoir pas voulu dépasser le cadre étriqué de leur thèse de doctorat, et surtout, d’avoir eu peur de réfléchir, de penser, puis de parler.

Mes publications, les émissions radiophoniques et télévisées sur le concept de NATION (ces dernières sur l’Agence Bretagne Presse), NE SONT NI DE PRES NI DE LOIN des exercices intellectuels, mais un travail réfléchi, pensé depuis des années, dans le but précis de PRODUIRE DES EFFETS sur le terrain.

Le TRIBUNAL CONSTITUTIONNEL ESPAGNOL, siégeant à Madrid, vient d’expliciter, très clairement – d’une manière indirecte, mais peu importe -, ce que je dis et écris depuis des années : LA NATION EST UN ETAT DE FAIT, qui n’a rien à voir avec le droit. Le concept de nation n’est pas un concept juridique. Les Catalans sont une nation, et n’ont pas besoin que la Constitution espagnole, ou qu’un quelconque tribunal l’affirment, pour que cela soit : Une nation est une nation parce qu’elle en possède tous les caractères, en aucun cas parce qu’une Constitution, surtout si elle est fantaisiste, ou un tribunal, surtout s’il est étranger à la nation concernée, décrète qu’elle est ou qu’elle n’est pas. En d’autres termes, l’Espagne est un ETAT MULTINATIONAL,  LA FRANCE EST UN ETAT MULTINATIONAL, en aucun cas une nation unique. QUE LA CONSTITUTION FRANCAISE DISE LE CONTRAIRE N’A AUCUNE IMPORTANCE : strictement AUCUNE. Si la constitution française – hypothèse risible – décrétait que la peau des blancs est noire, et inversement que la peau des noirs est blanche, tout le monde se mettrait à rire, car chacun voit avec ses yeux ce qu’il doit voir. De même, lorsque le roi de Tulipanpan se promena dans la grande rue de sa capitale tout nu, après avoir fait promulguer une loi décrétant qu’il porterait ses habits en or, croyant que ses sujets étaient naïfs au point de le croire vêtu de métal précieux, tout le monde vit bien qu’il se promenait à poil, et non autrement. Ainsi les Basques, les Corses, les Alsaciens, les Bretons, les Flamands sont des NATIONS (des NA-TI-ONS), au même titre que les Gallois, les Ecossais, les Irlandais, etc. Non seulement nous ne VOULONS pas, mais nous, Bretons, INTERDISONS aux  » parlementaires  » bretons d’aller à Paris, comme les bourgeois de Calais, la corde au cou et à genoux, solliciter de nos voisins français un quelconque statut national, ou, pire, comme cela fut ridiculement fait pour les Corses l’appellation de  » composante du peuple français  » (!!!!!!!!). (Pour l’anecdote, j’ai commencé mes études en droit constitutionnel en 1960, avant même mon entrée à la faculté de droit, et ai concourru dans cette discipline dès 1961 – peut-être 1962 : difficile d’essayer de m’en raconter dans ce domaine). Sur ce point, la Bretagne n’a aucune leçon à recevoir des Français : elle n’est point élève, elle est PROFESSEUR : les Français doivent venir apprendre chez nous ce qu’est une nation, en aucun cas l’inverse. Les Catalans ont commis une erreur grave de S’HUMILER à solliciter des Castillans ce que ceux-ci n’ont aucune compétence pour décider. Réjouissons nous de ce qui vient de se passer : c’est une péripétie, dont les conséquences s’étendent bien au delà de l’Espagne.

J’aurais à reparler, aussi, du concept d’ETAT, pour essuyer définitivement les sottises déversées par les négationnistes, sur la prétendue absence d’Etat en Bretagne, concept dont la définition et l’analyse relèvent de la science politique et du droit, exclusivement.

LA LEGITIMITE POUR UN PAYS ENVAHI, SUBJUGUE, TROMPE, POUR ACCEDER AU STATUT QUI EST LE SIEN, PASSE PAR UNE RE-ECRITURE DE SON HISTOIRE, ET PAR LA DESTRUCTION DES FABLES INVENTEES PAR LE COLONISATEUR, OU SES COMPLICES. »

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, Sans cesse le polissez et le repolissez « , disait le bon Boileau, auteur aujourd’hui oublié par l’ignorance des adeptes de la table rase des connaissances, des acquis artistiques, des chefs-d’oeuvre littéraires, des langues antiques, patrimoine commun des hommes …… Telle est la raison pour laquelle, sans jamais me lasser, je répète mon propos sur la falsification de notre histoire, et ce sur quoi il faut ouvrir les yeux. Tout Etat, tout pays, toute civilisation se construisent sur des valeurs communes, sur un corpus de principes, SUR UNE DOCTRINE. La France avait, par la violence, substitué sa vérité à la nôtre : nous sommes en train de regagner le terrain perdu. Notre compatriote Le Gohérel, éminent spécialiste du droit international, rappelle ce principe que l’on ne connaît que si, au lieu de se limiter à la démarche nombriliste de n’étudier que sa propre histoire, on donne la priorité à celle des autres, comme seule capable de nous éclairer sur ce qui nous est arrivé :  » Sub specie aeternitatis : apolitique et anational, le droit international a existé de tous les temps  » (Histoire du droit international public, Que sais-je ? Paris, 1996, page 3).

LA LANGUE : LE DRAPEAU. L’HISTOIRE COMMUNE : L’ÂME DE LA NATION.

J’ai beaucoup insisté, depuis que mes travaux sont publiés sur Internet – ils ont toujours été censurés avant cette époque, d’une manière ABSOLUE en Bretagne, d’une manière (très) relative en France, tant il est vrai que la trouille des Bretons, si courageux avant leur mise au pas en 1789, est devenue quelque chose d’hallucinant -, qu’il est important de ne pas confondre deux choses essentielles : la langue et l’histoire. Il est nécessaire d’y revenir – cela sera répété autant de fois que nécessaire -, pour bien comprendre en quoi l’une et l’autre sont importantes, la seconde INFINIMENT plus que la première.

LA LANGUE parlée est l’un des symboles importants qui servent à définir une nation. Ceci est tellement vrai que dans le langage courant, on désigne souvent les peuples – par abus, habitude ou facilité, nous allons le voir -, par le même terme que celui de la langue majoritairement parlée : les Français, les Anglais, les Allemands, les Chinois ……… Les Bretons, eux mêmes, bien que ne comptant plus guère que 200 000 locuteurs sont désignés, les francophones étant en majorité écrasante, par le même mot que la langue de nos ancêtres immigrés de la Bretagne insulaire !

Mais la langue, si elle est le symbole – pas le seul, notons le bien -, n’est que le drapeau de la Nation, non LA NATION elle-même.

Ce qui fait un peuple – ou une nation, comme on voudra -, c’est d’avoir, des siècles durant, vécu ensemble, partagé les mêmes valeurs, les mêmes croyances, les MEMES EPREUVES, SURTOUT. De ce point de vue, maintenant que des centaines de milliers de Bretons commencent à connaître plus que des rudiments de leur histoire commune, la machine est enclenchée, elle ne pourra plus s’arrêter. Et de savoir que la présence de la France en Bretagne est une OCCUPATION, que des collabos mangent la même soupe, dans la même écuelle, que ceux qui nous ont asservi, exploités, ruinés, assassiné notre langue, réduite à des lambeaux, et que d’autres ont falsifié notre histoire, tout cela alimente une colère saine – une colère, en aucun cas une haine, sentiment bas, vil, aussi méprisable que la jalousie, si répandue en Bretagne, au point de rendre malades ceux qui en sont atteinsts -, qui constitue un moteur puissant pour l’accélération de notre sort commun.

Ce que l’on dénomme le sentiment national, mieux, le sentiment d’appartenance, est le fruit de l’ l’HISTOIRE. La langue commune – lorsqu’elle existe – est certes un élément important, mais ne constitue qu’une partie du tout.

(Au cours de mes lectures récentes, j’ai trouvé cette phrase magnifique, sous la plume d’un général :  » Appartenir à une même nation, c’est, pour un peuple, AVOIR UNE MEME  ÂME « ).

C’est la raison pour laquelle, tout en approuvant hautement ceux qui apprennent la langue bretonne à leurs enfants, tout en souhaitant que les Flamands, les Catalans, les Basques et d’autres peuples, servent de modèle à la Bretagne, et que celle-ci instaure deux langues nationales, dont la première sera le breton, toute ma stratégie, depuis de longues années a privilégié l’étude de nos archives, et procédé à leur décryptage, à la lumière de l’histoire des peuples de la planète, et du droit international.

Je suis devenu breton, le jour où j’ai eu entre les mains le livre de Yann BREKILIEN, dédicacé, sur l’histoire de la Bretagne. Pas parce que ma langue est le breton : mes parents étaient bilingues, je ne le suis pas, à mon grand regret.

Et d’avoir, pendant plusieurs dizaines d’années, lu les archives bretonnes, non seulement n’a pas calmé mon ardeur, mais l’a accrue : car à mesure que je découvrais les mensonges, les dissimulations, la lâcheté des collabos,  LES INJUSTICES, ma fureur augmentait à proportion. Les injures MINABLES de certains Bretons ont failli, certes, plus d’une fois, me faire arrêter le combat, mais j’ai rebondi à chaque fois, pour repartir plus décidé que jamais.

LE NATIONALISME BRETON : UNE ASPIRATION LEGITIME ET PACIFIQUE A ETRE SOI-MÊME, DANS LE RESPECT DES AUTRES CULTURES.

CE QUE FUT LE NATIONALISME FRANCAIS : UN EXPANSIONNISME AGRESSIF, UN SENTIMENT DE SUPERIORITE INSUPPORTABLE ET MEPRISANT.

Un bouleversement important est en train de se produire sous nos yeux.

Il y a seulement 40 ans, ceux que l’on dénommait, avec une agressivité qui était synonyme d’injure, les  » nationalistes bretons « , sont en train de devenir des héros. Ils ont eu le courage d’affronter le rejet, le mépris, la marginalisation.

Marcel TEXIER, alors Président de l’Organisation des Bretons de l’Extérieur (O.B.E.), résumait les choses ainsi :  » NOUS ETIONS CONSIDERES COMME DES PESTIFERES; aujourd’hui, on NOUS CULTIVE « . Pierre LE MOINE m’a confié, plus d’une fois, que son endoctrinement, par la religion nationale française, l’avait à ce point perverti dans sa jeunesse, à l’école surtout, que si on avait placé devant lui ce que l’on dénommait un  » nationaliste breton « , il l’aurait peut-être assassiné ! Dans sa biographie, publiée dans Wikipédia, rédigée en partie par lui-même, il se définit comme un  » militant nationaliste breton « . C’est le titre dont il est le plus fier. C’est justice : avec Yann Fouéré et quelques autres, très peu nombreux, il est l’un de nos héros vivants. Ces deux hommes, dans quelques années, lorsque les rues et les places seront rebaptisées, verront leurs noms honorer nos lieux publics, place nette étant alors faite de nombre de ceux qui y figurent actuellement.

CE QUI EMPÊCHE LA BRETAGNE DE RETROUVER LA SOUVERAINETE VOLEE : LES POLITIQUES, NON PAS LA POPULATION BRETONNE.

Nous avons écrit, maintes et maintes fois :  » Les politiques bretons ont toujours été du côté du manche. Le vent est en train de tourner. Ils ont amorcé, sous les quolibets, leur grande manoeuvre – avec prudence, on ne sait jamais ! – : virer de bord avec le vent « . Ecoutez bien ceci : leur profession est ainsi faite que, le jour de gloire étant arrivé, ces SUIVISTES professionnels SERONT LES PREMIERS SUR LES ESTRADES, brandissant le drapeau noir et blanc, en criant à tue-tête : LA BRETAGNE EST LIBRE, c’est à nous que vous le devez « . Et, comme les apparatchiks soviétiques, aujourd’hui multi-milliardaires pour certains d’entre eux, ils seront ENCORE vos députés, vos ministres, avec la clientèle qui les aura suivi.

Mais surtout, NOTEZ BIEN CECI, et répétez le à vous même tous les jours : ils étaient déjà en fonctions il y a des dizaines d’années; ils ont été TOUT A FAIT INFOUTUS DE RIEN FAIRE POUR LA LANGUE BRETONNE ET POUR LA BRETAGNE; ils ont laissé se faire, puis se perpétrer la scission honteuse du Comté de Nantes, sans jamais la dénoncer; ils ont été strictement incapables d’obtenir la moindre restitution de ses droits immémoriaux à la Bretagne. On leur a donné des MIETTES : ILS ONT DIT :  » MERCI « .  Maintenant que des dizaines d’associations se sont constituées, ont agi sur le terrain,  ont assumé tous les risques, se sont fait condamner pour leurs opinions par la justice, VOILA QU’ILS PORTENT LA CRAVATTE JAUNE, avec des HERMINES DESSUS !!!! Mais, messieurs, croyez vous que la Bretagne soit dupe ? Vous n’êtes même pas en train de prendre le train en marche : VOUS ÊTES TOUJOURS SUR LE QUAI DE LA GARE !!!!!! Vous n’êtes pas la Bretagne : VOUS N’ÊTES RIEN !

Alors, s’il vous plaît, publications, revues et journaux naïfs, à l’image du peuple Breton, NE CELEBREZ PAS CES GENS LA !!!!  Un peu de raison ! Arrêtez de vous faire rouler une fois de plus ! Ne prenez pas pour des sauveurs ceux qui, par leur inertie, vous ont coulé, et sont seulement en train de se raccrocher aux branches ! Et ne vous rendez pas ridicules en prenant pour un héros tel membre du  » conseil  » régional parce qu’il arbore sur sa cravate une hermine bretonne !!!! Pourquoi seulement en 2010 ??????? C’est à la population, dans son entier, de porter les symboles de la Bretagne, drapeaux, cravates, sigles sur les voitures ou ailleurs, pas à eux ! Au plus grand nombre d’entre eux, cela DEVRAIT LEUR ÊTRE INTERDIT.

Et surtout, ne leur faites pas de compliments pour cette nouvelle attitude, qui a tant tardé : DEMANDEZ LEUR DES COMPTES, ils vous en doivent, car c’est VOUS QUI LES PAYEZ.  Vous les payez grassement : pas pour qu’ils vous trahissent, mais qu’ils vous servent. Pourquoi ont-ils tant tardé ????? Pourquoi avoir rasé les murs si longtemps ???? Pourquoi avoir laissé la langue dépérir, au point que la situation est peut-être devenue irréversible ???? Pourquoi avoir laissé capoter ce projet d’enseigner l’histoire dans nos lycées et collèges il y a une dizaine d’années ??? (Elégoët avait écrit un fort beau livre, en 1998; j’ai eu un entretien téléphonique récent, très long, avec lui; le recteur de Rennes vient de m’adresser, par une lettre personnelle, quelques éléments sur cette affaire). Quel breton est au courant de ce projet avorté ??? Qui l’a fait échouer ???? Pourquoi en 2008, alors que Le Fur, sympathique mais naïf comme le sont les bretons, défendant la révision constitutionnelle, imaginant de bonne foi que cela allait ouvrir une ère nouvelle pour l’enseignement de notre langue (on lui sait gré de son action, est-il besoin de le préciser, même si on lui a dit et redit par voie de presse que les rapports avec le France sont des rapports de force, DONT LA MORALE EST EXCLUE – en tout cas du côté français), a-t-il été lâché par les élus socialistes ???  Pourquoi cette  » pseudo- révision  » a-t-elle été encore une fois un attrape-nigaud (Voir Errances : les réformettes RIDICULES) ??? Pourquoi tant de nigauds en Bretagne ???? Pourquoi des sénateurs – ou soit-disant tels – ont ils voté contre la langue bretonne, la langue antique de LEUR PAYS ???? Quel sort leur réserve-t-on ??? Qui a commandé et laissé faire la censure lors du rassemblement de 2008 à Nantes ??? Bon sang ! On se moque de vous : Donnez leur quelques coups de pied au derrière ! Vous verrez comme cela vous fera du bien !

Aimer son pays est peut-être une chose étrange. Mais ce n’est en rien du passéisme : les Anglais aiment l’Angleterre, les Russes aiment la Russie, les Allemands aiment l’Allemagne, les Chinois aiment la Chine, les Japonais aiment le Japon, les Grecs aiment la Grèce, les Juifs aiment (avec passion) leur pays. Ce sentiment est universel. Il est noble, lorsqu’il est désintéressé, et respectueux des Identités des autres. Les Bretons sont dans ce cas. Partout où je suis allé, on m’a dit – je l’ignorais, excepté pour moi-même, car ce fut toujours ma volonté de connaître les cultures du Monde – que nos compatriotes sont non seulement curieux de la civilisation des autres, mais  » qu’ils n’en savent jamais assez, ils veulent encore et toujours en savoir plus « . Et ceci n’est évidemment pas exclusif, pour les Bretons, de pouvoir AUSSI aimer la France et les Français. Ce n’est pas une manifestation de schizophrénie : on doit aimer la France pour ce qu’elle a de bon, on doit lui reprocher vertement ce qu’elle a fait en Bretagne, sans concession aucune. Ceci jusqu’au jour où, la France étant rentrée chez elle, nos contentieux multiséculaires étant enfin apurés, nos relations pourront sans doute s’apaiser. Nous, Bretons, durant une longue phase de notre histoire, nous avons connu, comme tous les colonisés, ce qu’est la HONTE DE SOI. Ne confondez pas ceux qui ont servi leur pays, sans rien demander en retour, et ceux qui s’en sont servis comme d’un FONDS DE COMMERCE, pour mieux manger le foin qu’ils ont retiré de leur servitude calculée.

Malgré la verdeur et la stricte intransigeance de mes chroniques, je suis sûrement l’un des Bretons les plus francophiles qui soient : je vous ai dit pourquoi, maintes fois, et si je le dis, C’EST PARCE QUE C’EST VRAI. Si le hasard m’avait fait naître français, j’aurais aimé avec passion mon pays, malgré ses tares et ses défauts. Si, en 1998, j’avais été nommé Médiateur de la République française, tout le monde y aurait gagné, y compris les Bretons : le Médiateur étant le protecteur des Libertés publiques (cf. Lettre de Louis Mélennec au Médiateur Pelletier), on peut être CERTAIN que des actions d’une extrême vigueur eussent été mises en oeuvre, notamment dans le domaine des très graves dysfonctionnements de l’appareil judiciaire, par les interventions du pouvoir politique, notamment de François MITTERAND (voir le site Mélennec, et les articles terrifiants publiés par le journal le Monde sur l’action de ce personnage pour détourner le cours de la justice). Mon intention était de m’adjoindre Eva JOLY, femme en tous points remarquable, dont l’honnêteté est au moins aussi intransigeante que la mienne. Mon intention FERME ET ARRÊTEE était de mettre en cause, dès mon discours d’investiture devant la presse, la responsabilité du ministre de la justice, et du Directeur général de la sécurité sociale.

Le sort en a décidé autrement.

Louis MELENNEC, ex-Consultant près le Médiateur de la République française.

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