UNE MONSTRUOSITE CONTRAIRE AUX DROITS DE L’HOMME : par qui, comment, pourquoi, les Bretons sont-ils châtrés de leur HISTOIRE NATIONALE ?

I – NATIONALISME FRANCAIS : UNE IMPOSTURE ACCOUCHEE PAR LA VIOLENCE . NATIONALISME BRETON : UNE ASPIRATION LEGITIME A VIVRE ENSEMBLE, NEE DE L’HISTOIRE D’UN PEUPLE IDENTIFIE DEPUIS L’ANTIQUITE.

On prête à Charles de Gaulle d’avoir écrit la sottise qui suit : « le patriotisme c’est aimer son pays, le nationalisme c’est détester celui des autres ». 

Cela se peut-il ? Pourquoi pas. Il en a écrit bien d’autres. Par exemple : « La France vient du fond des âges » (!). Ses connaissances sur l’origine de la France étaient quasi nulles. Mieux, celle-ci lui est aussi prêtée : « La France est la France; elle a un passé; elle a un présent; elle a un avenir » (!). Génial, lumineux : ne dirait-t-on pas du Bossuet à la petite semaine, ou un jour de pluie ?

Nous avons souvent parlé du problème des Nations, et de ce que jadis on appelait  » sentiment national « , aujourd’hui qualifié de SENTIMENT D’APPARTENANCE – en raison de la pollution des termes  » nation  » et  » nationalisme « , par des insuffisants intellectuels incultes, strictement ignorants de l’histoire réelle, mais intoxiqués par quelques faux aphorismes de la doxa française, à quoi se résume tout leur savoir. Ceux là n’ont vu dans les nationalismes que le côté agressif, monstrueux, destructeur de certains d’entre-eux (l’Allemagne nazie, le Japon de l’entre deux guerres, la Russie soviétique, la Chine totalitaire actuelle, la Corée du Nord ….), alors qu’il existe, bien plus souvent, des nationalismes pacifiques, qui se bornent à se réclamer de ces droits humains fondamentaux, consacrés par le droit international : l’appartenance à son peuple, l’amour légitime de son pays, le droit de parler sa langue et de pratiquer sa culture, de se gouverner, de transmettre ses valeurs….. Toutes choses aujourd’hui reconnues et proclamées par les Chartes des Droits Fondamentaux, y compris par les constitutions des pays les plus violents contre leurs propres citoyens, qui ne peuvent mettre obstacle à leur introduction dans leurs propres textes, même s’ils les violent allègrement tous les jours.

Ces principes fondamentaux du vivre ensemble sont encore, pour les nations qu’elle a soumises en 1789, ignorés et bafoués par ce pays, situé à l’Est du nôtre, qui se targue – horresco referens  – d’avoir inventé les droits de l’homme, mais qui viole allègrement toutes les Libertés publiques, quotidiennement, dont l’une des principales : le droit de s’exprimer librement.

Avec d’autres auteurs nous avons démontré que, de ce point de vue, le nationalisme français, non pas celui des rois, mais celui des régimes construits au cours des décennies qui ont suivi la Grande, l’Universelle, la Magnifique  » révolution  » de 1789 – que l’on appelle en Bretagne la shoah bretonne -, rasant, abrasant, détruisant tout – les langues, les cultures, les histoires locales, dont plusieurs authentiques histoires nationales, celle de la Bretagne en particulier -, a été l’une des plus bêtes et des plus cruelles du monde civilisé ….. (Livre bleu de la Bretagne, téléchargeable gratuitement par Google, diffusé aujourd’hui dans plus de 100 pays dans le Monde, recommandé par trente sites internet en France et à l’étranger, sauf par les merdias du pays des droits de l’homme).

La religion nationale française, enseignée dans les écoles pendant plusieurs générations après 1789,  aujourd’hui, démasquée, fait figure de vieillerie ridicule et absurde : notre compatriote breton Alfred JARRY, l’inventeur de la machine à décerveler, n’aurait pas osé assumer une pareille invention.

LE NATIONALISME FRANCAIS : L’ECRASEMENT DES AUTRES CULTURES.  LE NATIONALISME BRETON : UN MOUVEMENT DE LIBERATION NATIONALE.

C’est au nom de ce nationalisme français méprisant, arrogant, orgueilleux, stupide, en un mot, que les quelques centaines de Bretons qui ont fait l’honneur à leur pays de porter haut les couleurs de leur culture, au prix de leur liberté, de leurs carrières, parfois de leur vie, ont été persécutés, jusqu’à ces trente dernières années. Combien ont-ils été, durant la dernière guerre mondiale, à tenter de défendre les intérêts de leur pays en s’alliant aux Allemands, sans partager, ni de près, ni de loin, les révoltantes thèses nazies ? Une infime minorité. Quelques dizaines ? Cent au plus ? Sûrement moins de mille.

La collaboration française, elle,  a été plus que largement compromise par l’adhésion à cette idéologie criminelle : des centaines de milliers de personnes, peut-être des millions, y ont souscrit, notamment par leurs sentiments violemment antisémites. Ce que l’on dénomme les  » collaborateurs  » bretons ont été, pour la plupart, des patriotes, qui n’ont fait alliance avec l’Allemagne – pays avec lequel la Bretagne n’a jamais eu de contentieux, contrairement à nos voisins les plus proches -, que parce que cette alliance leur permettait d’entrevoir un avenir enfin libre, et de vivre dans la Dignité leurs valeurs, leur culture, leur langue. J’ai partagé avec Bernard Le NAIL, directeur de l’Institut culturel de Bretagne (lettres dans mes archives) cette opinion : c’était une bande de pauvres bougres, qui ne connaissaient pour le plus grand nombre rien des thèses dites  » nationales socialistes « , et qui ne savaient certes pas que leur mémoire serait prise en otage par les survivants des complices des goulags, tant en France qu’en Bretagne, jusqu’à aujourd’hui ( » Diwan, a dit un imbécile, est une secte « ; le même :  » La Chine accomplit au Tibet une oeuvre civilisatrice admirable « ).

Ceux qu’on dénomme les « collaborateurs bretons », ont animé ce qu’on désigne ailleurs, partout dans le monde, un MOUVEMENT DE LIBERATION NATIONALE. Voila le grand mot enfin lâché, et qu’on ne peut plus, aujourd’hui que l’histoire des sinistres relations franco-bretonne est écrite, et diffusée dans le monde entier, infirmer.

La collaboration française, elle,  a été plus que largement compromise par l’adhésion à l’ idéologie criminelle des Allemands nazis : des centaines de milliers de personnes, peut-être des millions, y ont souscrit, notamment par leurs sentiments violemment antisémites.

C’est au nom des erreurs de quelques uns, et de la manipulation très consciente des autres, que des campagnes honteuses sont encore menées dans la presse nationale française, contre ces quelques malheureux, qui continuent de servir de boucs émissaires et d’échappatoire aux vrais coupables, qui, eux ont été les complices moraux des assassins des cent millions de victimes du marxisme, à l’égal des idéologies nazies, et qui continuent à polluer les médias, à pervertir la vérité, et à échapper aux sanctions qu’ils méritent.

Si nous en avons le loisir, nous publierons un jour quelques extraits des incroyables sottises que les instituteurs de la troisième république ont enseigné sur tout le territoire hexagonal dénommé  » La  » France, – avec quelques circonstances atténuantes, il est juste de le dire, car quiconque est décervelé malgré lui, ne sait pas les dégâts qu’il commet sur les jeunes consciences -, à leurs jeunes élèves, comme on enseigne dans les sectes dénoncées quotidiennement par les médias . Les excès peu ragoûtants de cet enseignement ont produit des effets désastreux. On verra bien, lorsque ces extraits seront publiés, combien a été agressive la politique française, et combien timides apparaissent nos bretons  » nationalistes « .

Le nationalisme breton a fait quelques victimes, c’est vrai. Nous regrettons sincèrement que certains de nos compatriotes aient cédé au désespoir pour en arriver là : la mort d’un seul homme est déjà une mort de trop.  Cela serait-il arrivé si la France, au lieu de nous envahir, d’annexer notre pays, de détruire notre langue et notre identité, était restée chez elle, où nous aspirons, avec fermeté,  la voir retourner ? Si elle n’avait pas sucé au fil des siècles nos richesses, nos ressources fiscales, notre marine, nos intellectuels, nos administrateurs, nos écrivains, le sang de nos jeunes hommes, en les enrôlant de force dans des guerres (les guerres d’Italie, de Hollande, de Louis XIV, de Napoléon Ier, de Napoléon III, de 1914 – 1918 (200 000 morts, plus d’un quart de la population active), de 1939 -1945, d’Indochine, d’Algérie … ). Notre peuple pacifique n’avait rien à faire dans ces conflits meurtriers, QUI N’ETAIENT, NI DE PRES, NI DE LOIN LES NÔTRES, mais ceux d’un peuple belliqueux, expansionniste, en guerre d’une manière pathologique contre tous durant presque toute son histoire.

La Bretagne médiévale, sous le gouvernement de ses Ducs, n’a eu de cesse que de se tenir à l’écart, par une politique de sage neutralité, des guerres franco – anglaises. Le nationalisme breton  compte à son passif quelques dizaines, peut-être un peu davantage, de morts.  MAIS LE NATIONALISME FRANCAIS, SES GUERRES, coloniales notamment, a tué des MILLIONS D’ÊTRES HUMAINS en Europe et dans le monde.

On verra bien, sans trop tarder, qui est coupable, et qui est victime, et si la Bretagne a lieu d’être satisfaite de la politique de ce pays, qui s’imagine nous avoir apporté la civilisation, comme aux nègres d’Afrique et d’ailleurs ).

II – UN MONDE CONSTRUIT SUR DES MYTHES EN PLEINE REECRITURE.

Puisque l’actualité l’affirme aujourd’hui, ce que les gens très moyennement intelligents savent depuis toujours, d’autres mythes sont entrain de s’effondrer.

Celui de LA PRETENDUE LUTTE DES CLASSES – qui s’enorgueillit de 100 millions de victimes au moins -, est mort de sa belle mort depuis longtemps – sauf dans l’esprit de quelques demeurés, la France en exhibant plusieurs au moins sur ses écrans tous les soirs.

Celui du RÊVE UNIVERSALISTE que, les hommes étant égaux, peuvent séance tenante, quoique de cultures, de religions, de systèmes de valeurs fondamentalement différents, être jetés ensemble dans la même porcherie, et brouter ensemble, sans conflits, dans la même auge. La Chancelière allemande Angela MERKEL, chrétienne  et démocrate, chef du gouvernement de l’un des pays les plus prospères du monde, énonce ce que les gens qui réfléchissent savent : le mythe des sociétés multiculturelles et de l’intégration n’est pas seulement  » UN ECHEC TOTAL « , c’est une CATASTROPHE pour les pays occidentaux, dont font partie l’Angleterre, la Bretagne, la France (Le monde, 19 octobre 2010, page 8). Elle ajoute :  » Nous sommes le fruit des valeurs que la chrétienté et ceux qui en sont les héritiers considèrent comme telles; ceux qui n’acceptent pas cela, N’ONT PAS LEUR PLACE ICI  » …………………..

Nous développerons ce point plus tard : nous n’avons attendu ni madame Merkel, ni monsieur SARKOSY pour le dire. Je ne connais pas les convictions intimes de M. SARKOSY. Ses propos très maladroits, ceux de ses actes dénoncés sans cesse, avec excès, par le discours totalement  » bouclé  » des médias, n’enlèvent rien à ses qualités. Les Bretons, lorsqu’ils auront élu leur Chef de l’Etat au suffrage universel, seront-ils aussi grossiers et aussi vulgaires que les Français à l’égard de celui qu’ils ont choisi, pour cinq ans ? Je le crains. En revanche, madame MERKEL ne peut ni de près ni de loin être taxée de racisme.

Un troisième mythe, celui DU RACISME, apanage exclusif de l’Occident – de la France en particulier -, est en train, enfin, de voler en éclats.

LE RACISME EST UNIVERSEL. Il existe depuis le début des temps, dans toutes les cultures, dans toutes les civilisations…… La Pravda française (le journal Le Monde), après avoir agoni d’injures la France, de concert avec les télévisions françaises, qui pendant dix ans ou davantage ont déversé sur leur pays des millions de tombereaux d’insanités, a fait une découverte stupéfiante, il y a quelques années. Après avoir applaudi à l’incendie de plusieurs centaines de voitures du côté de la place de la Nation, à Paris, et avoir titré en gros caractères :  » LES JEUNES LUTTENT POUR UNE ECOLE PLUS JUSTE  » (ou une fadaise de la même farine),  les braves journalistes, dont on sait qu’ils sont les plus intelligents de la planète, à l’occasion d’agressions armées contre une manifestation pacifique en plein Paris, ont écrit, dans les mêmes gros caractères :  » IL EXISTE UN RACISME ANTI – BLANC « . Quelle découverte, mes amis !!! De la graine de prix NOBEL que ces gens là !

Résumons ici, pour le moment, notre position, qui est celle de nombreux politologues :

– Il est hautement souhaitable, sans que les sociétés renoncent ni à leurs coutumes ancestrales, ni à leurs religions, ni à leurs langues ….., qu’elles se mettent d’accord sur un CODE STRICT DE VIE EN COMMUN. Ce code est aujourd’hui énoncé clairement, sous la dénomination de VALEURS UNIVERSELLES. Parmi celles-ci, la dignité de la personne humaine est la principale. Y sont incluses: l’égalité devant la loi; l’égalité en dignité humaine; l’égalité de l’homme et de la femme; la liberté de penser et de s’exprimer; la liberté de choisir librement sa religion …… C’est peu de dire que nous considérons comme des abominations absolues la lapidation de la femme pour adultère (ou pour toute autre raison); les sanctions, emprisonnements ou autres pour délit d’opinion; les persécutions religieuses; l’impunité des politiques, des magistrats, des agents publics et autres, lorsqu’ils ont commis des fautes, des délits, des crimes.

La civilisation occidentale magnifie tous ces principes – sans les appliquer, souvent. La France, dans ce domaine, a eu un destin exemplaire : un petit groupe d’idéalistes ayant rédigé ce texte admirable qu’est LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN, a réussi cette monstrueuse tromperie : faire croire à des millions de demeurés qu’elle était  » l’inventrice de ces droits universels « , kidnapper à son avantage cet héritage commun de l’Humanité, dont les premières traces écrites remontent au code d’Hamourabi, complétées siècles après siècles par les différentes civilisations – avec un temps fort, qui est le message du Christ (c’est un pur athée, rappelons le, qui écrit ces lignes, non un chrétien) -, tout en violant allègrement ces droits, au moins jusqu’à la fin du 19 ème siècle, ce qui est reconnu aujourd’hui PAR TOUS LES SPECIALISTES DES DROITS DE L’HOMME (confere : livre bleu de la Bretagne, pages 34 et suivantes). D’autres sociétés et religions ne respectent ni l’égalité en dignité des êtres humains, ni l’égalité de l’homme et de la femme, ni surtout la liberté de conscience, la liberté de religion en particulier. C’est sur ce pivot très sensible qu’il est possible d’être clair, net, sans concession, ce que permet (enfin, enfin, enfin !!!!) le débat actuel, bouclé jusqu’à ces derniers mois par le terrorisme intellectuel …..

– LES SOCIETES EVOLUENT sans cesse, parfois d’une manière spontanée, parfois sous l’effet de pressions diverses, dont la moindre n’est pas celles qui proviennent légitimement de l’opinion internationale. De ce point de vue, les persécutions abominables exercées au Tibet par le Chine, sans que personne y puisse rien, sont une honte absolue pour l’humanité. Ce pays devrait être mis au ban de l’humanité. Convenons que, parmi les chefs d’Etats occidentaux, celui qui dirige actuellement la France, est l’un des seuls, au moment des jeux olympiques de Pékin, à avoir eu le courage de tenter de dire qu’il est urgent d’intervenir, faute de quoi ce pauvre Tibet cesserait d’exister avant qu’il soit peu. La France a été aussitôt menacée de très graves sanctions économiques; dans la confidentialité, certes, mais elles sont parfaitement connues. Des millions d’imbéciles ont poussé des clameurs vociférantes. D’autres – dont le tristement célèbre Mélenchon, l’ami des démocrates et des droits de l’homme – s’y sont associés. Nicolas Sarkosy, à son corps défendant, a dû se taire. (Je ne suis pas sarkosiste, on le sait assez, mais j’admire le courage, lorsqu’il existe; cet homme a le défaut d’être brouillon, mais non pas lâche : les politiques bretons, tous azimuts, pourraient le prendre pour modèle, sans déchoir : celà, d’un seul coup, les ferait se hausser de dix crans au moins de la pitoyable situation dans laquelle ils se complaisent).

– LE RAPPROCHEMENT des valeurs, des modes de pensée, des coutumes des communautés humaines qui peuplent la planète,  ne peuvent se faire que d’une manière GRADUELLE et PROGRESSIVE. Ces mêmes criminels qui ont instauré, sous prétexte de lutte des classes, de volonté démente d’égalisation forcenée des individus et des sociétés, qui ont affamé des millions d’Ukrainiens, par les procédés dictatoriaux que l’on sait …… (à suivre).

– L’INTRODUCTION D’HOMMES, EN NOMBRE OU EN FORCE,  DANS UNE CIVILISATION  QUI N’A PAS LES MOYENS DE SE DEFENDRE, CONDAMNE CELLE-CI A ETRE DIGEREE, SOUMISE, OU A DISPARAÎTRE.

Ici encore, nous nous trouvons devant un phénomène universel. Les Espagnols ont fait disparaître, quoique peu nombreux, plus des trois quarts des populations amérindiennes en moins de deux siècles. Les Européens immigrés en Amérique du Nord, ont massacré les nations indiennes ….

La France, qui a ouvert ses frontières avec une incroyable insouciance, se trouve aujourd’hui dans cette situation : elle est menacée de submersion, pire, de disparition. Il ne suffit pas de dire – voire de croire – que les hommes sont égaux, fût-ce seulement en dignité humaine – ce que nous croyons fermement -, pour penser que l’ouverture des frontières va résoudre, par l’effet de la baguette magique, ou l’opération du Saint Esprit, ou les incantations sans cesse ressassées dans les médias aux ordres ou apeurés par le terrorisme intellectuel, que le mélange des cultures, des croyances, des religions, va tout remettre rapidement en ordre, et faire comprendre aux hommes leur folie discriminante, leur peur viscérale de tout ce qui ne leur ressemble pas ……. Les SOCIETES MULTICULTURELLES sont, nécessairement, des sociétés MULTICONFLICTUELLES ……. La folie meurtrière sans cesse répétée au cours de l’histoire de l’Humanité le prouve d’une manière irréfutable. Les exemples contraires existent. Mais ils sont exceptionnels, et toujours provisoires. On volontiers les cas de l’Espagne médiévale, du Liban, de la Turquie, de la Pologne, du Rwanda …. pays dans lesquels, à une époque bénie, des peuples différents ont coexisté d’une manière qu’on dit harmonieuse : les juifs, les chrétiens, les musulmans en Espagne; les chrétiens et les musulmans au Liban; les grecs orthodoxes, les chrétiens, les Arméniens, les Juifs en Turquie; les Polonais et les Juifs en Pologne; les Tutsis  ….

Les juifs et les musulmans ont été chassés d’Espagne, ou assassinés, ou convertis de force à la religion du dominant; les grecs, jadis si prospères, ont été chassés de Constantinople et de toute la Turquie; les Arméniens ont été génocidés; le Liban est en guerre permanente; les Juifs polonais ont été assassinés, et pas seulement par les nazis; les Tutsis ……. Al – Qaida vient – enfin – de déclarer que les chrétiens d’Irak sont « DES CIBLES LEGITIMES « . Quel homme normalement raisonnable pouvait-il ignorer cela ? Je vais vous le dire : les journaleux de la télévision et des journaux français, idéologues proches de la débilité mentale, dont le niveau culturel est très notablement inférieur à celui que conférait à nos parents le certificat d’études. Ces jours derniers, après les massacres de Bagdad, commencent – ils à ouvrir les yeux ? Une société qui considère comme un acquis majeur de pouvoir s’exprimer librement, une autre qui condamne à la pendaison une mère (chrétienne) de cinq enfants, sous la simple accusation de blasphème ( Le Monde, 13 11 2010), deux sociétés qui permettent, l’une, à deux personnes de même sexe de se marier et d’adopter des enfants, l’autre qui condamne à la décapitation la personne seulement soupçonnée d’avoir eu des relations sexuelles non conformes, peuvent-elles coexister d’une manière pacifique ?

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Faut-il en déduire que les hommes doivent vivre en communautés séparées, que les frontières doivent être closes hermétiquement, que les religions doivent se combattre ?

CERTES NON ! Mais le réalisme, qui a pour fondement la connaissance approfondie de l’histoire de l’humanité et des sociétés, exige, sous peine de désastres humains abominables, que les risques de créer des situations inextricables, dangereuses, soient perçus, connus, analysés, traités AVANT que ne surviennent les catastrophes …….. (à suivre).

III – LE RÔLE CAPITAL, IRREMPLACABLE, DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE DANS LA RECONSTRUCTION DE L’IDENTITE DES BRETONS. IMPORTANCE DE L’HISTOIRE DANS LA STRUCTURATION MENTALE DES PEUPLES ET DES INDIVIDUS.

– CONSTANCE ET UNIVERSALITE DU PHENOMENE NATIONAL. Une entreprise savamment orchestrée par les proches parents et successeurs de ceux qui ont assassiné cent millions de personnes dans les pays totalitaires de l’Est, a eu la prétention stupide de vouloir nier les nations, puis, là ou elle disposait des armes et des moyens pour anéantir les hommes et les femmes qui continuent à se réclamer du peuple, de la culture, de la langue du pays dans lequel ils sont nés, ou auxquels ils s’identifient, en raison de leurs origines ou des racines de leurs parents, à les massacrer, à les déporter, à se marier de force ou à faire des enfants avec les envahisseurs, ou à les endoctriner dans les écoles mises en place par eux. Le viol systématique de toutes les femmes a fait sciemment partie de ces procédés, dans certains peuples.

– Les erreurs graves des théoriciens occidentaux – bretons en particulier – sur l’analyse du phénomène national. L’une des plus graves erreurs, qui traîne encore dans les thèses soutenues en Bretagne le plus récemment, et qui a entraîné des conséquences graves dans les esprits, est L’IGNORANCE DE CE QU’EST LA SOUVERAINETE, concept que connaissent tous les étudiants en première année de sciences politiques, mais qui tarde à pénétrer en Bretagne. Par l’effet de l’idéologie, de la mauvaise foi, de l’ignorance, on y enseigne encore que les Bretons étaient les  » sujets  » (quelle abomination !) des rois de France, et que les invasions de 1488 et de 1491 furent des opérations de simple police, de simple remise en ordre (confere : la guerre d’Algérie : idem).  On préfère, dans le débat public  breton, poser la question dans les termes suivants :  » La Bretagne a-telle été, au moyen âge, au moment de ces contentieux violents avec le pays voisin – la France agressive et hégémonique -, un pays INDEPENDANT, ou un pays SUBORDONNE, tenu à l’égard du premier à des obligations telles que celles qui existent entre le maître et son esclave ? « . Ou encore :  » La Bretagne médiévale est elle une partie de la France, ou est-elle un pays distinct, libre de toutes ses décisions, dans tous les domaines ? « . Ce n’est pas vraiment une faute de formuler les choses de cette manière, qui a le mérite d’être claire, pour le plus grand nombre, peu familiarisé avec la science politique.  Kerhervé, par exemple, qui s’est illustré dans son épais ouvrage sur l’Etat breton – il n’a rien découvert en arborant ce titre pour sa thèse, du moins a-t-il eu l’audace de le faire, à une époque où le discours était totalement  » bouclé  » ……  Ceux qui pensent qu’il a découvert quoi que ce soit sur ce point se trompent : qu’ils lisent les chroniqueurs et les historiens bretons jusqu’ à La Borderie (mort au début du 20 ème siècle); ils sauront que, jusqu’à ce que l’écrasement des cerveaux par l’enseignement de  » la  » République produise ses effets pleins, et que la quasi totalité des Bretons se transforment en moutons soumis et bêlants, à l’image de ces jeunes enfants qu’on abrutit durant des années dans les écoles d’Asie centrale, jusqu’à leur faire prendre pour idéal de devenir des  » martyrs « , en assassinant les  » infidèles « , désignés comme tels par les textes qu’ils apprennent par coeur sans y comprendre rien …..

D’où la nécessité de cette piqûre de rappel, qui commence à produire largement des effets salutaires depuis plusieurs années.      ………..

– LA RENAISSANCE de la nation bretonne depuis un demi-siècle. Importance de l’histoire vécue en commun dans le phénomène identitaire, pour TOUS les peuples du monde.

La nation bretonne n’a jamais disparu, certainement pas après 1789, après la destruction de ses Institutions autonomes par la France. Les tentatives de phagocytose exercées par le pays voisin ont été féroces, mais n’ont abouti, au prix d’une persécution mentale répugnante, qu’à une  » mise entre parenthèse « , une interdiction pour ses membres d’exprimer librement et avec fierté leur appartenance à ce vieux peuple, venu de l’antiquité, connu et décrit par les auteurs antiques, principalement par Jules César, qui lui consacre de longs passages dans son ouvrage célèbre, La guerre des Gaules.

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LA TENTATIVE DE RESTAURATION DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE. LE LIVRE COMMANDE A LOUIS ELEGOËT (1998).

En 1998, sous la signature de Louis ELEGOËT, un livre intitulé « BRETAGNE, UNE HISTOIRE « , est publié par le Centre régional de documentation pédagogique de Bretagne (CRDP). Cet évènement, capital, passe quasi inaperçu en Bretagne. Il s’agit, pourtant, d’un évènement majeur, en apparence anodin, mais d’une signification politique considérable. Quoique qu’habitant Paris – sûrement, d’ailleurs, à cause de celà, non pas parce que je suis né à Guilvinec -, je suis rendu destinataire d’un exemplaire. Immédiatement, c’est à dire avant qu’il ne soit distribué et connu du public.

Ce n’est, certes, qu’un manuel d’initiation, non un ouvrage universitaire. Mais il est bien présenté; le papier et les illustrations sont fort beaux, de nature à séduire. L’un des éléments remarquables de ce livre, est l’excellente préface rédigée par Yves LE GALLO, professeur émérite de civilisation de la Bretagne, intitulée :  » BRETAGNE, LE SURSAUT D’UN DESTIN MANQUE « .

On a compris que tout va être dit, dans des termes transparents, mais voilés, car le gourdin français, impitoyable, peut s’abattre d’un seul coup, en toute impunité, sur les auteurs trop téméraires. J’en extrais cette phrase, que j’ai moi-même maintes et maintes fois écrite, dans d’autres termes certes, mais strictement identiques quant au fond :

 » La Bretagne …… porte en elle UNE REMARQUABLE PREDESTINATION à être L’UNE DES PLACES DU GRAND COMMERCE DE L’OCCIDENT……. L’histoire atteste, à cet égard, que LA BRETAGNE A MANQUE SON DESTIN, QUI AURAIT PU ÊTRE CELUI DU PORTUGAL, dont la réussite maritime, coloniale, linguistique et littéraire ne s’inscrivait pas nécessairement dans la position géographique, non plus que dans le dessin de ses côtes ….. »

En termes clairs : la Bretagne a manqué son destin, PARCE QUE LA FRANCE L’A DETRUITE (Voir notre émission sur ce thème dans Lumière 101 : La Bretagne assassinée, avec Jean Luc de Carbuccia). Combien, combien de fois ai-je pensé qu’avec les atouts exceptionnels qui étaient les nôtres lors des invasions françaises de 1488 et de 1491, nous étions parmi les mieux placés en Europe pour nous répandre dans le monde ?

La publication de ce livre est, pour des milliers de Bretons – ceux qui ont consacré leur vie à l’oeuvre de vérité, à laquelle nous avons personnellement consacré des dizaines de milliers d’heures -, le signal d’un immense espoir.

L’entreprise échoue, dans des conditions qui n’ont pas encore été divulguées.

Nous allons, donc, lever une partie du voile.

LETTRE DU RECTEUR MIOSSEC AU DOCTEUR MELENNEC (avril 2010), CONFIRMANT LA TENTATIVE D’INSTAURATION D’UN ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DES BRETONS DANS LES ECOLES BRETONNES.

Au début de cette année, je prends contact avec Louis ELEGOËT. L’homme est très aimable. Il parle le langage du coeur et de la raison : cela nous change des blogs débiles. Je n’ai jamais digéré que son ouvrage disparaisse, à peine publié. Je veux, par cette démarche, douze ans plus tard, compléter mon information, confirmer ce que je sais, surtout, tenter d’en savoir davantage.

C’est dans ces conditions, aussi, qu’au mois de mars de cette année, je me rapproche du cabinet du recteur Miossec, pour tenter d’en savoir plus. Je sais, pour avoir eu des contacts très fréquents avec les Directeurs des ministères, puis avec les cabinets ministériels (y compris de plusieurs présidents de la République et de plusieurs premiers ministres), ceci dès mon arrivée à Paris, en 1966, qu’à la condition de savoir manier le langage très feutré de ces milieux, que des informations intéressantes, parfois précieuses, peuvent vous être fournies, lorsque vous êtes digne de confiance. Mieux : votre discours peut être parfaitement entendu et compris, parfois suivi d’effet, jamais à court terme, mais dans la distance, si vous êtes un coureur de fond, et si vous ne vous départissez jamais d’une rigoureuse honnêteté intellectuelle, d’une parfaite transparence dans vos propos, de la courtoisie, et de la prudence indispensables.

Le recteur de l’Université de Rennes n’a évidemment pas vocation à révéler les pressions politiques qui se sont exercées pour faire échec à cette très remarquable tentative d’enseigner (enfin !) aux Bretons leur histoire, et non celle d’un peuple étranger, grossièrement falsifiée de surcroît, sur fond de  » droits de l’homme  » prétendûment inventés par un pays qui n’a cessé de les violer, et qui fait figure, aujourd’hui encore, de très mauvais élève parmi les Etats réputés civilisés. Le recteur Miossec n’était d’ailleurs pas en fonction à Rennes en 1998. Mais il était important qu’il confirme la vérité.

Il le fait : c’est méritoire. Le 26 avril 2010, il m’adresse la lettre suivante, sur le papier à en-tête du Rectorat de Rennes :

Académie de RENNES

Rectorat, Cabinet

Le Recteur à M. Mélennec

__________________

Monsieur,

 » J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les éléments suivants :

L’ouvrage  » BRETAGNE, UNE HISTOIRE « , publié par le Centre de documentation pédagogique, avec le concours des collectivités locales, a fait l’objet d’une distribution gratuite aux élèves de sixième du Finistère et des Côtes d’Armor, ainsi qu’aux élèves de CM 2 du district urbain de Rennes, lors de la rentrée scolaire 1998, soit au total 26 500 exemplaires.

Parallèlement à l’édition française, une EDITION EN LANGUE BRETONNE, identique en contenu et en format, a été réalisée et distribuée fin novembre 1998, aux élèves des classes de breton de l’enseignement public et privé, ainsi qu’aux écoles DIWAN « .

Veuillez agréer, Monsieur, etc.  »

Signé : Alain MIOSSEC

Les termes de cette lettre, malgré leur neutralité, sont loin d’être anodins : dans les années 1995, une équipe de Bretons, bravant la censure partout présente en Bretagne (souvenez vous de la magnifique manifestation de Nantes, en 2008, et DES JOURNALISTES BRETONS QUI ONT ACCEPTE D’ETRE FOULES sous les pieds, écrasés par les talons des censeurs), ont OSE la défier ouvertement, la balayer, faire imprimer à frais élevés ce superbe livre de Louis ELEGOËT, et en distribuer d’une manière officielle plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires.

Si cette opération, savamment pensée, méditée et voulue, avait réussi, TOUS LES JEUNES BRETONS D’AUJOURD’HUI seraient au courant de leur histoire.

Mieux : je pense qu’en douze ans, le cheminement intellectuel provoqué par cette entreprise, si elle avait continué et été amplifiée, aurait été considérable, et que sans doute, la réapparition de la Bretagne dans le concert des nations, la restauration de ses Institutions, la réintégration du comté de Nantes dans son patrimoine territorial seraient aujourd’hui très avancés.

QUI A FAIT ECHEC A CETTE ENTREPRISE ?

Le préfacier de l’ouvrage,  Yves LE GALLO, professeur émérite de civilisation de la Bretagne, termine son discours par des propos en apparence académiques, mais, pour qui lit entre les lignes, menaçants pour la survie du colonisateur en Bretagne :

 » L’imagerie méprisante dispensée dans 25 albums qui, de 1913 à 1939, eurent pour thème l’ingénuité de Bécassine …

 » La langue bretonne connut un dernier avatar : après qu’elle eût été l’idiome de la régression sociale et de l’arriération intellectuelle, on en fit CELUI DE LA TRAHISON. La nouvelle censure – toutes tendances politiques confondues -, frappa désormais de flétrissure toute forme d’action bretonne, fût-elle seulement culturelle …… L’éternel jacobinisme multiforme crut pouvoir achever de ruiner l’idée bretonne …… à partir de 1941, avec confirmation en 1960, ON FIT PASSER DANS UNE REGION DES PAYS DE LOIRE, la ville de NANTES et son département de  » Loire Atlantique  » ……..

Ces propos, qui sont ceux de tous les Bretons qui aiment leur Pays – collabos exceptés – sonnent comme un défi terrible. (Pauvres  » bloggers  » dont on peut lire un triste florilège, avec une maîtrise (très) imparfaite de la langue et de la grammaire, et des fautes d’orthographe insensées, sous l’émission  » La Bretagne assassinée « ).

Le danger est très clairement ressenti par les ministères étrangers de Paris : L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE, est porteur d’une grave prise de conscience pour les Bretons, de ce qui leur a été infligé pendant des siècles. Pire : A TERME, IL Y A DANGER DE SECESSION, peut – être de désir de vengeance. Les complices sont nombreux en Bretagne, qui tremblent de peur. Quelques uns, même, tirent la sonnette d’alarme :  » Au feu ! Les Bretons sont en train de se réveiller !  » Le phénomène est connu : récemment encore, plusieurs  » sénateurs  » ont voté contre la langue bretonne lors du ridicule débat au Parlement (français), en 2008, dont certain(s) possède(nt) des ancêtres qui ont joué dans le passé le rôle peu reluisant que l’on sait, lors des invasions de 1488 et de 1491.

Je vais expliciter ceci en quelques phrases, que la réflexion en sciences politiques permet aujourd’hui de bien comprendre. Tous savent que le grand RENAN, notre compatriote – qui lui aussi a vécu à Paris, comme Chateaubriand, comme Victor Hugo (cet illustre écrivain est breton, pour deux raisons au moins : sa mère est de Chateaubriand – en – Bretagne; les valeurs sont transmises par la mère, non par le père ), comme la Villemarqué et tant d’autres -, a été en son temps l’un des plus grands penseurs des pays occidentaux, et que sa contribution à l’analyse du concept de  » Nation  » est irremplaçable. C’est lui qui, le premier, dépassant les conceptions étroites de son époque, a compris que la nation, si elle repose en effet, le plus souvent, sur la possession d’un territoire commun, sur une langue commune, sur des croyances partagées par le plus grand nombre (religieuses, eu particulier), est avant tout un phénomène affectif, intellectuel, moral …….. En d’autres termes ……. (à suivre).

De l’affaire su sabordage volontaire de l’enseignement de leur histoire aux jeunes Bretons, il ne sera rien dit de plus, en tout cas pour cette fois : toute vérité est bonne à dire, mais chaque vérité doit être dite en son temps, ni avant, ni après. On a compris que tout enquêteur devra se promener du côté de la charmante petite ville de Josselin, pour ne négliger aucune piste (j’use ici d’un euphémisme, on l’a compris), où l’on est au courant de beaucoup de choses, pour les avoir induites, et pour en avoir freiné beaucoup d’autres. Cela mérite que l’Université, lorsqu’elle aura retrouvé ses testicules, s’y intéresse, et y consacre au moins un mémoire de doctorat.

Le recteur MIOSSEC a un beau nom, qui sonne parfaitement à nos oreilles. Nul doute qu’il soit foncièrement breton, comme tant d’autres, qui sont dans l’impossibilité de s’exprimer ouvertement. S’il ne l’est pas encore, il le deviendra, car nul n’échappe à son destin. On me dit qu’il a lu le LIVRE BLEU. Je lui ai, en tout cas, dédicacé un exemplaire. (Voir dans Google : Alain MIOSSEC).

CONCLUSION.

Tout au long du 19 ème siècle, et pendant la première moitié du 20 ème siècle, la France, a eu la prétention insensée de vouloir priver les Bretons de leur Identité nationale. Le broiement des cerveaux auquel elle s’est livrée, avec méthode, obstination et cruauté, n’a été rien d’autre qu’une opération totalitaire. Soyons, maintenant que nous avons acquis le devoir clair de nous exprimer avec les mots adéquats, après cinq années de travail commun, progressif et voulu sur la toile, encore plus nets : CE FUT UNE ENTREPRISE AUTHENTIQUEMENT FASCISTE : elle salit la France – non pas les Français -, d’une manière irrémédiable.

Jean Luc de CARBUCCIA, un corse au caractère très trempé, parfaitement au courant  de ces problèmes d’assimilation forcée de certains peuples par d’ autres, auteur de l’émission  » La Bretagne assassinée  » (que l’on peut écouter à volonté sur les ondes de Lumière 101, cf. Google), qui a lui même choisi le titre de cette émission, après l’avoir enregistrée, et témoigné son horreur de ce que la France a voulu faire et a failli réussir en Bretagne, par le mensonge et la persécution mentale des élèves des écoles – et de leurs parents -, a conclu, au terme de cette émission :  »  Des faits aussi horribles se PAIERONT UN JOUR « .

Nous sommes entrés dans cette phase de reconstruction de notre identité. Le processus est lent, mais INELUCTABLE. Je suis, quant à moi, impatient d’en voir le terme.

On a compris combien absurde est cette accusation de LE NAIL, dans plusieurs de ses lettres :  » Vos articles visent à dresser les Bretons contre les Français « . Je n’ai jamais eu la tentation de m’accrocher à un passé révolu, ni d’idéaliser la Bretagne : la Bretagne est mon pays, mais JE NE L’IDEALISE PAS, je sais pourquoi; la vérité se suffit à elle-même.

Mes recherches ont été volontaires, volontaristes, poursuivies dans le but très conscient de produire des effets, au prix d’un respect ABSOLU de la vérité. Si notre très remarquable compatriote Ernest RENAN  a écrit , comme je l’ai rappelé plus haut, que  » l’oubli, l’erreur historique sont un facteur essentiel de la création d’une nation « , et que, à l’inverse ,  » le progrès des études historiques est pour la nation ( = celle qui a été créée, comme la France de 1789, inventée par la manipulation, et incrustée dans les consciences par le matraquage mental), un danger; ……. LE PROGRES DES ETUDES HISTORIQUES  est souvent un danger : l’investigation historique, en effet, remet en lumière les faits de violence qui se sont passés à l’origine de toutes les formations politiques …. « , on comprend que l’exhumation de la vérité historique, à condition d’être strictement honnête, stricte, AVEC UNE VOLONTE TRES FERME, SANS JAMAIS AUCUNE CONCESSION, longtemps poursuivie, est de nature a faire renaître une Nation que l’on croyait disparue, à force d’avoir été écrasée et malmenée. Mes recherches ont été axées sur le dépouillement et la ré-interprétation – à la lumière du droit, principalement -, de nos archives, depuis plus de quinze ans. J’ai vécu cela comme une mission : puisque les choses se sont passées ainsi, il n’est pas grandiloquent de le dire. Si Le Nail vivait encore, il exprimerait sûrement ses regrets, et je l’excuserais d’avoir si mal compris les choses : car malgré les faiblesses de son caractère, c’était un PUR.

JE SAIS PARFAITEMENT ce qui va sortir de l’exhumation de la vérité historique : l’émancipation de la Bretagne, maintenant que la vérité est connue et largement avancée dans les esprits (cf.  » De la trouille bretonne « ). Nous verrons, de nos yeux, comme tant d’autres pays, la Bretagne entrer à l’ONU comme membre à part entière. Le temps d’un statut d’autonomie de la Bretagne au sein de la France, on l’a compris, est dépassé.

Pour autant, je suis et reste le plus francophile des Bretons. Il n’y a là aucune contradiction, lorsqu’on a vécu en Bretagne et en France, et qu’on est en mesure de parler en parfaite connaissance de cause : la France compte une quantité de gens estimables et de grande valeur. Les Français cultivent certes un esprit de supériorité, qui leur est reproché; mais ils ont une grande aptitude à écouter, et à comprendre. Enfin et surtout, les malheurs qui nous ont été infligés ont été le fait des gouvernements de la France, non pas des Français, qui n’ont jamais su ce qui s’est passé en Bretagne, et qui sont stupéfaits lorsqu’on leur apprend la vérité : les accuser, eux, les confondre avec ceux qui ont agi en leur nom, serait une injustice de plus, que je prends un soin jaloux de ne pas commettre. Je ne manque jamais de le souligner lorsque je prends la parole devant des Français, ils m’en savent le plus grand gré, cela me vaut la sympathie du plus grand nombre. Ce sont les raisons pour lesquelles tous mes travaux se sont déroulés à Paris, ont été radiodiffusés et conférencés dans la capitale des Français. L’accueil qui m’a été fait ici a toujours été très ouvert, souvent chaleureux, même si mes idées n’ont pas fait plaisir à tout le monde. La question me fut posée à la Sorbonne lors de la soutenance de mon DEA en 2001, par le professeur Bercé, membre de l’Institut : j’ai répondu clairement que, les choses étant ce qu’elles sont en Bretagne, seuls des parisiens ont l’esprit suffisamment honnête pour entendre ce que fut la réalité des relations brito – françaises dans le passé. On a paru surpris : mais c’est ainsi.

Cela n’empêche que la vérité fondamentale reste inchangée depuis le temps où les armées françaises, au mois de mai 1487, en violation du Droit et des engagements pris, ont franchi nos frontières : LA FRANCE EST, RESTE, ET RESTERA POUR NOUS UN PAYS STRICTEMENT E – TRAN – GER. Elle n’est chez nous que par la force. Nous savons que cette situation aura une fin.

Le temps des excuses officielles viendra. Avec lui, sans doute, le temps de la réconciliation. Si les conditions de cette réconciliation sont réunies, bien sûr.

Il est probable que dans un avenir proche, Jean Yves Le Drian, Lebranchu et quelques autres, acculés, le dos au mur,  vous annoncent à grand fracas leur nouvelle  » invention  » : l’enseignement obligatoire de l’histoire de Bretagne dans nos écoles (!!!) Sera – ce une nouvelle mouture des 40 bourses créées pour compenser la disparition de 20 000 locuteurs chaque année qui passe ? Certes non : les Bretons vont prendre EUX -MÊMES en charge l’enseignement de leur histoire : s’ils veulent me croire, il FAUT qu’ils refusent tout prétendu concours qui leur sera offert, en appât, CAR ILS ONT EN EUX MÊMES ASSEZ D »ENERGIE pour conduire cette entreprise vers le succès. Ils n’ont aucun besoin des simagrées ni de l’hypocrisie des ectoplasmes politiques bretons.

Ce chapitre donnera lieu, en son temps, à un nouvel article.

Dr MELENNEC, ex-consultant près le Médiateur de la République française, Breton.

…………………

TEXTES A LIRE, A RELIRE, A RELIRE ENCORE, jusqu’à épuisement, en réunion, en famille, et à faire connaître à ceux de vos amis qui sont encore ignorants du passé de leur pays :

– Dans ABP : Mélennec, Les massacres perpétrés en Bretagne par les armées du roi de France.

– Dans LE LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE : La Bretagne asservie, détruite et décervelée, pages 31 et suivantes. Ce petit livre est à faire connaître, IMPERATIVEMENT, à tous vos parents, à tous vos amis. L’émancipation de la Bretagne est une oeuvre collective, sans distinction de partis, d’idéologies, de religion et, bien sûr, de races.  Il est actuellement publié dans le site  » Fouéré actualités. » Comme toutes les publications de Louis Mélennec, il peut être librement reproduit, en totalité ou en partie, libre de droits, sans demande d’autorisation préalable. Il est destiné à être amplifié dans le futur, avec un appareil de notes et de références irréfutables.

A ENTENDRE, ECOUTER, RE-ENTENTRE, RE-ECOUTER :

– Dans ABP : La Bretagne comme l’Ecosse…. (réalisation : Mathieu Guihard, pour ABP -TV, 920 vues).

– Dans LUMIERE 101 : La Bretagne assassinée …… (réalisateur : Jean Luc Carbuccia, éditeur).

A TITRE INDICATIF :

– Dans ABP :L’élimination de Claude de France du duché de Bretagne. Vos lectures vont faire franchir à cet article, sous peu, le cap de 4000 visites ! Les Bretons témoignent d’une violente appétence pour la connaissance de leur passé, et de savoir pourquoi la France a fait de la Bretagne un Ploukistan …………………..  (A suivre).

– DANS UNE PROCHAINE CHRONIQUE :  » Comment les petits Bretons, après un lavage de cerveaux de plus d’un siècle, dans les écoles,  par la France nationaliste des sublimes Droits de l’Homme, sont allés se faire massacrer, au nombre de 200 000, dans une guerre qui, ni de près ni de loin, ne concernait la Bretagne « .

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