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Méta
L’HISTOIRE MYTHOLOGIQUE DES BRETONS .
(LE PRESENT ARTICLE, qui fait suite à l’étude intitulée « Histoire d’une vieille haine « , EST UNE EBAUCHE, dont la rédaction est commencée le 31 décembre 2008. Il SERA COMPLETE AU FUR ET A MESURE DE SA REDACTION. Il FAUT LE LIRE COMME UN TRAVAIL EN COURS D’ELABORATION, jusqu’à ce qu’il soit terminé.
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TOUTE NATION QUI PERD TOTALEMENT LA MEMOIRE DE SON PASSE CESSE D’EXISTER EN TANT QUE TELLE. Toute nation qui, privée de son sentiment d’appartenance par le pays qui l’occupe ou qui l’a occupée, parce qu’il l’a effacé volontairement, ou en fait un objet de mépris pour les populations, OU A INTERDIT QUE L’HISTOIRE COMMUNE, qui est le principal aliment du sentiment national, SOIT ENSEIGNEE ET TRANSMISE, a déja disparu, ou est en train de disparaître. Tout pays qui a adopté l’histoire de celui qui l’ a envahi, est « acculturé », et n’existe plus en tant que nation. Quiconque veut sauver le patrimoine national qui est le sien, doit commencer par se familiariser avec son histoire, quelque respectable que soit celle des autres. La restauration de la langue nationale – ou des langues nationales – est un moteur puissant de ré-installation de la personnalité nationale, mais ne vient jamais que bien après l’Histoire, QUI EST LE FONDEMENT MEME DE LA MAISON qui, sans cela n’existe même pas.
Chaque homme a le droit de se sentir citoyen du monde, européen, allemand, anglais, français, italien… Chaque breton a le droit de revendiquer son identité. C’est un principe incontournable du Droit International. Aucun pays du monde n’a le droit – ni le pouvoir – de faire échec à ce principe. Chaque Breton, même, a le droit de se sentir ou de se croire Français, même s’il ne l’est pas, le prétendu « traité » de 1532, dit » d’Union perpétuelle de la Bretagne à la France » étant un chiffon de papier, juridiquement inexistant, comme frappé de vices majeurs, arraché par la contrainte et par la corruption, le roi de France étant dans les parages avec 12000 hommes de sa Cour, effectifs augmentés de plusieurs milliers de soldats, sans document aucun contresigné par les Bretons, le seul texte proclamant cette union étant un EDIT, c’est à dire une loi française, pays strictement étranger à la Bretagne.
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Le premier manuscrit auquel on fait généralement référence, témoignant d’une tentative d’écrire « une » histoire du peuple breton, est l’oeuvre de Nennius. Les progrès, dans cette écriture ont été lents, mais pas plus lents qu’en France ou en Angleterre. Ces progrès sont loin d’être arrêtés, puisque, comme on le voit, c’est notre but depuis longtemps de traiter sans complexe TOUS le sujets tabous, sans aucune exception et sans aucune crainte, et de détruire les innombrables erreurs colportées au sein d’ un peuple qui n’ose pas pas encore s’assumer, et qui, dans la phase actuelle, continue à croire que la lumière va venir de Paris (quelle plaisanterie, comme si Paris était disposé à lui rétrocéder son patrimoine, dérobé avec tant de continuité pendant tant de siècles !).
Depuis l’inauguration de cette histoire légendaire par Nennius, moine breton (d’Outre-Manche, précisons-le), au 9 ème siècle, celle-ci s’est enrichie de strates successives, non pas de détails nouveaux, mais de faits importants, les quelques lignes de départ, enrichies d’une façon abusive, admettons le sans regret, se transformant peu à peu en un vaste « corpus », finissant par constituer jusqu’au début du 16 ème siècle une fort épaisse « saga », riche en personnages et en évènements des plus étonnants.
Plusieurs auteurs ont contribué à l’élaborer . Les principaux sont Nennius (9ème siècle), Geoffroy de Monmouth (12 ème siècle), le Chroniqueur anonyme de Saint Brieuc (fin du 14 ème siècle), Pierre Le Baud (15 ème siècle), Alain Bouchard (fin du 15 ème siècle et début du 16 ème siècle), d’Argentré (fin du 16 ème siècle)…. Ce ne sont pas les seuls. Les citer tous aboutirait à surcharger le présent article, c’est à dire à rendre obscur ce que nous voulons essayer de rendre clair, sans rien sacrifier d’essentiel. (Quiconque veut en savoir davantage sur la genèse – laborieuse – de cette mythologie, se reportera à l’ouvrage très complet de Joseph Rio, sur « Les mythes fondateurs de la Bretagne » dont les références sont consignées ci-après, et dont le mérite est grand, sauf d’avoir rendu clair ce qui était obscur dès le départ; qu’il soit pardonné !). (Editions Ouest france, Rennes, 2000).
Au 16 ème siècle, l’histoire légendaire de la Bretagne est devenue si profuse, chaque auteur y ayant apporté sa « contribution », sans guère se soucier des contradictions et des invraisemblances, qu’il est nécessaire, si l’on veut y voir clair, de la réduire au strict minimum, d’élaborer, en quelque sorte, UNE VISION SYNTHETIQUE. Encore sera-ce peut être trop.
Des auteurs contemporains, beaucoup plus nombreux que ceux qui ont écrit la légende, ont scruté ces textes pour tenter de discerner le légendaire du réel, le vrai du faux : Arthur de la Borderie, Marcel Planiol, Gwenaël le Duc, Jean Kerhervé, Léon Fleuriot, Hubert Guillotel, Noël-Yves Tonnerre, Bernard Merdrignac, Jean-Christophe Cassard….. (on en oublie toujours, mais je complèterai la présente liste). Leurs écrits, méritoires, remplissent des bibliothèques.
Tous concluent de la même manière – ou à peu près -, qui est au moins réconfortant, pour une fois, notre ethnie étant réputée pour ne se mettre jamais d’accord sur rien :
– COMME CELLES DE TOUS LES PAYS DU MONDE, cette histoire des Bretons, dans sa première version, est une série de légendes, de mythes : rien de ce qu’elle contient n’est prouvé, UNE CHOSE exceptée : de nombreux Bretons sont venus de l’Ile de Bretagne (l’actuelle Grande Bretagne), et ont peuplé une partie de la péninsule armoricaine.
– Même si quelques fragments de vérité se sont glissés dans les textes des auteurs précités, IL EST IMPOSSIBLE DE DISCERNER LE VRAI DU FAUX. Mais le faux l’emporte très largement sur le vrai, puisque telles sont les fonctions et la nature des mythes.
– Cette mythologie est en tous points conforme, quant AUX FONCTIONS qu’elle remplit, à la mythologie des autres peuples, notamment quant au souci qu’ont eu ces premiers auteurs d’ ASSIGNER UNE ORIGINE AU PEUPLE BRETON en général, au peuple breton d’Armorique en particulier, afin, en particulier, de se défendre contre les entreprises incessantes de la France visant à subjuguer et à s’emparer du Duché Souverain.
Nous argumenterons nos conclusions personnelles à la fin de ce chapître, et nous dirons pourquoi cette mythologie a joué un rôle TRES IMPORTANT dans les relations extrêmement conflictuelles des Bretons avec les royaumes conquis par les Francs en Gaule, puis avec la France, petite Principauté se confondant plus ou moins avec le diocèse de Paris à la fin du 10 ème siècle, jusqu’à s’étendre jusqu’aux frontières de la Bretagne sous Louis XI, avant l’hallali final de 1488 et de 1491, notre armée nationale, enrichie des contingents de nos alliés européens, ayant été détruite à Saint Aubin-du-Cormier, en juillet 1488. (Je répèterai ceci jusqu’à ce que nos voisins n’en puissent plus, et ne cherchent plus à se cacher derrière leur petit doigt, entreprise inutile, car nous sommes INFINIMENT plus obstinés qu’eux; il n’y a AUCUNE CHANCE que nous cédions un quart de millimètre sur ce que nous savons être la vérité).
Comme le souligne Philippe Contamine, professeur d’histoire médiévale à la Sorbonne, dans son discours inaugural au Congrès organisé à Brest en octobre 1991, sur le thème : » 1491, La BRETAGNE, TERRE D’EUROPE « , évoquant le fait que » Les Bretons (sont) incontestablement une nation distincte des Français « , qu’il rapporte à Chastelain, (merci cher Philippe Contamine, nous sommes quelques uns à le savoir, mais c’est honnête à vous de le dire : quelques « hystoriens » enseignant en Bretagne, situant l’apparition des Nations au 16 ème siècle, ne le savent pas encore en 2008 ! ), insiste sur le fait que l’histoire ne se limite pas à l’exposé chronologique des faits, mais que, s’agissant de la Bretagne et de la France, L’ANALYSE DES RELATIONS JURIDIQUES de ces deux pays est en soi UN OBJET D’ETUDE IMPORTANT. C’est à quoi, on l’a compris, nous nous livrons abondamment, car le sujet est central, en effet, en cette ère d’émancipation des peuples conquis par le fer et par le feu, à une époque ou cela, quoique déja condamné par le Droit et par la morale, sa pratiquait souvent.
1 – L’HISTOIRE LEGENDAIRE DES BRETONS COMMENCE ….. DANS LA VILLE DE TROIE, EN ASIE MINEURE.
La ville de Troie est célèbre. Elle occupe dans l’histoire de l’Antiquité, surtout légendaire, une place importante. Hélène, épouse du roi grec Ménélas, y est transportée, et y succombe aux charmes de Pâris, ce qui entraine les conséquences que l’on sait : une guerre terrible, dite « de Troie », qui détruit la Cité, et condamne ceux qui en réchappent à la fuite.
C’est de cette ville que viennent les Bretons, on va voir de quelle manière.
Enée, qui descend de Dardanus, lui même de Jupiter, vit à Troie. Sa femme lui donne un fils, Ascagne. Après la guerre de Troie, la ville étant dévastée (Monmouth, page 28), Enée et Ascagne quittent la ville et gagnent l’Italie. De si grands personnages ne peuvent que transporter leur royauté dans leurs valises. Si l’on en croit Nennius (page 31), « Enée règne trois ans chez les Latins, Ascagne 37 ans. » Ascagne engendre Silvius – qui ne règne que 12 ans -; mais il a un fils, dénommé Brutus.
Brutus, en jouant avec un arc, tue son père; par accident, précise la légende. En des temps assez imprécis, chassé à cause de cet acte, Brutus entreprend un long voyage, qui le fait traverser des contrées diverses. Dont la Grèce… qui se trouve sur son chemin. Après bien des péripéties, il parvient dans l’embouchure de la Tamise, remonte le fleuve, et….. crée une ville, qu’il nomme « Nouvelle Troie » – qui deviendra plus tard Londres. En toute simplicité (Nennius, page 30; Monmouth page 51). C’est ainsi, disait Racine, qu’on fait les bonnes maisons.
D’autres contingents issus de Troie, conduits par d’autres chefs, s’arrêtent en chemin : l’un en Italie, l’autre en Gaule ( les Francs, rappelons-le, n’envahiront la Gaule qu’à la fin du 5 ème siècle; ce sont donc, aussi, des Troyens qui colonisent l’Italie et la Gaule, il n’est pas sans intérêt de le préciser). Nous verrons que ces considérations vont avoir une grande importance dans l’Histoire de l’Europe.
En ce temps-là, l’Empire Romain n’existe pas encore.
De Brutus à Bretagne, il n’y a qu’un pas à franchir. Brutus donne son nom à la Grande Ile, qui, dès lors, prend le joli nom de Bretagne (jusqu’alors, elle était dénommée Albion; Monmouth, introduction, page 49). L’Ile est déserte – ou quasi déserte. Il y a bien quelques géants, espèce alors encore fréquente, mais ce n’est pas grave : ils sont chassés. Ce sont donc les compagnons Troyens de Brutus qui peuplent cette île immense : la Bretagne insulaire est née ! « Brutus, écrit Geoffroy de Monmouth, est donc le premier roi des Bretons » (page 26). Les Bretons parlent leur langue, » la langue troyenne – ou langue grecque dérivée -, qui devient la langue bretonne » (Monmouth, page 49). Premier roi des Bretons, Brutus, de grande naissance, est aussi de grande noblesse de caractère, et de grand courage. Est-il besoin de le dire?
Le choix du pays, d’ailleurs, est excellent. La description idyllique qu’en donne Nennius (pages 15 et 29), s’améliore encore dans l’Historia Regum Brittaniae (= Histoire des rois de Bretagne), de Monmouth: » La Bretagne est une île magnifique …. elle est riche en minéraux de toutes espèces; de vastes champs la recouvrent, des coteaux également, très propices à une culture intensive; la fertilité du sol permet, suivant les saisons, etc… On trouve aussi en Bretagne des forêts ou abondent toutes sortes de gibiers; l’herbe des clairières nourrit les animaux, tandis que les fleurs de toutes couleurs offrent leur nectar aux abeilles tourbillonnantes… » (Monmouth, page 27). Rien n’y manque, c’est une sorte de petit paradis: les Bretons de la légende prennent un excellent départ dans l’histoire.
2 – LES BRETONS DE LA BRETAGNE INSULAIRE TRAVERSENT LA MANCHE, ET S’ETABLISSENT EN ARMORIQUE.
D’ou vient qu’une partie de ces Bretons traversent la mer, et viennent s’installer dans la péninsule située en face de la Cornouailles (= le Cornwall), sur le continent, qui porte le nom poétique d’Armorique ?
Lorsque cette migration se produit, au 4 ème siècle, l’Ile de Bretagne est gouvernée par les Romains (= vrai). Elle a été conquise, depuis trois siècles environ, par eux, ce qui ne s’est pas fait sans mal (Voir la très sérieuse Histoire romaine de Marcel le Glay, Yann Le Bohec, Jean-Louis Voisin, Quadridge, PUF., Paris, 1991). L’Empire Romain, très vaste, difficile à gouverner, a été scindé en deux parties : l’Empire d’orient; l’Empire d’Occident (vrai: voir Humbert, page 367). L’anarchie est endémique. Maxime – personnage authentique, soulignons-le -, né en Espagne a été nommé commandant en chef des armées de Bretagne; c’est un soldat courageux, habile, populaire, aimé de ses légions. Il s’est converti au christianisme. Il profite de sa situation pour se faire proclamer Empereur, en 381, et traverse la Manche, avec ses troupes en 383, et envahit la Gaule, « arrivant de Bretagne avec son armée de Bretons », s’empare de la Gaule (vrai), met en fuite l’Empereur Gratien, et le tue (Nennius, page 37).
Ces derniers faits, relatifs à Maxime, étant exacts, c’est ici que la légende initiée par Nennius reprend son cours, par la vertu de la plume imaginative de Monmouth (page 124)…. trois siècles plus tard, puisqu’il écrit son « Historia » au 12 ème siècle.
L’aventure n’est pas ordinaire. Maxime est un ambitieux gorgé d’or et d’argent. Il réunit une flotte immense, et appelle tous les soldats en armes de l’Ile de Bretagne. On met le cap sur le « royaume d’Armorique, maintenant appelé Bretagne »(Monmouth, page 124). C’est, ajoute l’auteur, un pays non pas seulement charmant, mais plein de ressources et d’avenir, une duplique, en plus petit, de la Grande Ile. « Ce royaume, dit-il, l’un des plus puissants de la gaule (sic), est, à mon avis, la terre la plus plaisante, qui n’existe nulle part ailleurs. » (resic).
L’expédition de Maxime et de ses soldats Bretons est, selon Monmouth, un carnage: 15ooo soldats armoricains (qu’il dénomme « Francs », bien qu’il ne puisse y avoir de « Francs » en Bretagne, attendu qu’ils n’envahiront la Gaule qu’un siècle plus tard) sont tués. Toute la population mâle est massacrée, avec une « cruauté féroce » (page 125); seules les femmes sont épargnées; 100 000 Bretons de (Grande) Bretagne sont réunis pour repeupler le « royaume » Armorique. On tente de faire venir des vierges bretonnes restées de l’autre côté de la Manche, seules dignes d’être les épouses des soldats vainqueurs, et de leur donner des descendants. Mais une grave tempête contrarie le voyage!
Fait capital, qui va « engager » toute l’histoire future du Duché de Bretagne, comme étant reçue par les historiens bretons comme véridique : un certain Conan Mériadoc (qui devient célèbre sous le nom de Conan Mériadec), d’ascendance royale – lui aussi descend de Brutus -, se voit donner en cadeau ce « royaume » par l’empereur auto-proclamé Maxime. Conan Mériadec conquiert Rennes et Nantes, est couronné roi à Rennes, et choisit Nantes pour capitale (Le Baud et Bouchard, cités par Rio, page 128). La conquête se passe, selon les chroniqueurs, aux alentours de 386. Brutus avait été le premier roi de Grande Bretagne; Conan Mériadec devient le premier roi de la petite Bretagne. Une belle carrière lui est réservée dans la littérature historique mythologique bretonne, au moins jusqu’au 17 ème siècle. De l’un à l’autre, la continuité est parfaite. D’après la légende, tous les princes qui ont régné sur la Bretagne Armoricaine – y compris Jean IV, jean V… François II, Anne de Bretagne, sont les descendants tant de Brutus que de Mériadec. D’Argentré fait de Mériadec le héros de la Bretagne, car c’est lui qui a fondé la lignée royale de la petite Bretagne.
– Le MYTHE DU ROI ARTHUR . Arthur est un personnage encore plus emblématique que le célèbre Conan Mériadec. Sa carrière littéraire va être infiniment plus brillante. Nennius, au 9 ème siècle, en parle à peine. Il est le chef de guerre des Bretons, combattant pour eux les envahisseurs Saxons (page 50), qui dévastent à plusieurs reprises l’île de Bretagne, et finissent par occuper de vastes territoires, d’une manière définitive, refoulant les Bretons vers l’Ouest.
Il devient un héros, très peu ordinaire, au fil des chroniques de Geoffroy de Monmouth, du Chroniqueur de Saint Brieuc, de Le Baud, d’Alain Bouchard.
Au plan personnel, il cumule toutes les qualités: bon, généreux, juste, incarnant le sens de l’honneur, courageux, intrépide, intelligent, humain, homme de coeur… (Monmouth, pages 204 et suivantes). Un tel personnage ne peut que créer une cour digne de lui : brillante, elle se peuple de poètes, d’hommes de lettres, de chevaliers exemplaires. Mais aussi de femmes délicieuses, courtoises, élégantes . Cette cour devient un exemple non seulement pour la Bretagne, mais même, le lieu est « d’une telle courtoisie « , … » pour les peuples éloignés » (page 214). On l’imite de partout. L’habillement des chevaliers sert de critère à ceux d’ailleurs. La perfection y est telle, que les femmes y deviennent vertueuses et chastes ! (C’est là qu’on voit que le chroniqueur exagère!).
Arthur est un militaire brillant, invincible. Ses exploits l’égalent aux plus grands. Il est le pourfendeur des Saxons envahisseurs, devenus des « Anglais ». Malgré sa bonté d’âme, il en tue quelques milliers. Il est vrai qu’il a d’excellentes raisons pour cela : ils se sont emparés de la terre des Bretons, et, c’est notoire, ce sont des paiens et des traîtres, au point que dans leur langue, le même mot sert à désigner les Anglais et les traîtres; l’anonyme le confirme : « Le nom de Saxons est synonyme de trahison; il en est de même pour les Anglais » (page 55). Mais encore, il soumet à son pouvoir plusieurs pays. Il sollicite l’aide du roi de petite Bretagne armoricaine, son neveu Hoel, qui le rejoint à Southampton, avec des renforts de 15000 soldats. Il soumet l’Irlande, l’Islande, la Norvège, la Dacie. Cela ne lui suffit pas; il débarque en Gaule, alors province romaine gouvernée par le tribun Frollo, qui, de peur, se réfugie dans Paris. Au cours d’un combat singulier, Arthur, plus fort, …. lui coupe le casque et la tête en deux. Il soumet toute la Gaule, tandis que son neveu Hoel s’empare du Poitou, de l’Aquitaine, de la Gascogne. Selon certains chroniqueurs, cet homme pieux construit même une cathédrale à Paris !
Rentré dans la Grande Ile, après avoir partagé la Gaule et distribué les provinces à ses parents, à ses capitaines, à ses amis, il est couronné dans la Ville-des-Légions. (Monmouth, pages 204 et suivantes), que l’anonyme de Saint Brieuc nomme Caerleon (page 161).
Puis, c’est l’emballement… Le destin d’Arthur s’envole. La littérature s’empare de lui, c’est une aventure étonnante qui commence et rebondit. Le besoin de mythes étant universel, Arthur est investi, non pas seulement par la (Grande) Bretagne, par la petite Bretagne, par les principautés du royaume de France, et par bien d’autres pays, de toutes sortes de vertus et de qualités. De personnage mythologique petit et quasi médiocre – peut-être d’ailleurs purement inventé par Nennius ou ses prédécesseurs inconnus -, il devient un héros. C’est un modèle d’identification, réunissant dans sa personne les qualités et les vertus que l’on peut donner en exemple, car on les forge et on les décrit comme exemplaires.
Sa réputation s’étend au loin. On le retrouvera, bien plus tard, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Pologne… Des romanciers, des poètes, des musiciens s’en emparent, et la divulguent au monde ébloui. Marie de France écrit sa phrase célèbre : « Bretagne est poésie ». Chrétien de Troie et d’autres écrivent une saga superbe, à partir de ce que l’on dénomme la « matière de Bretagne », source intarrissable d’inspiration de chefs d’oeuvre. Un monde merveilleux se met à vivre, des personnages enchantés et enchanteurs le peuplent : Merlin, la Fée Mélusine, Lancelot du Lac, Perceval….
L’histoire enseigne que la matière de Bretagne, qui place si haut les idéaux humains, ensemence l’Europe. Ce qui, tout narcissisme déplacé écarté, est vrai : cette matière de Bretagne, bien qu’éminemment mythologique, véhicule un message élévé, exaltant le courage, le désintéressement, la haine du mensonge et de l’hypocrisie, le respect des êtres humains … Le code de l’honneur, écrit Christian-J. Guyonvarc’h, » y est toujours très strict, et même très raide « (La civilisation celtique, Payot, Paris 1995, page 144). Voila ce qui explique son incroyable pouvoir de séduction, de tels principes, en effet, étant de nature à servir de modèles, d’idéaux à atteindre, capable d’aider les hommes à se dépasser.
Les Bretons d’Armorique sont partie prenante dans ce monde auquel ils appartiennent, puisque, venus principalement du pays de Galles et de Cornouailles, ils ont participé à la création de cette mythologie, et en sont le véhicule obligé, tout comme les Gallois (Guyonwarc’h, page 108). La forêt de Brocéliande, lieu d’enchantement par excellence, est en Bretagne armorique. Trois Ducs vont porter le prénom d’Arthur, fort prisé à la Cour de Nantes. Le dernier, immédiat prédécesseur de François II, père d’Anne de Bretagne, se prépare à envahir l’Angleterre au moment ou il meurt, en 1458. (Il semble que ce projet ait été réel, et que Arthur III avait, en effet, la carrure exigée pour faire cette conquête, comme Guillaume le Conquérant en 1066).
La saga envahit toute l’Europe. Des rois et des Princes donnent à leurs enfants les prénoms des héros arthuriens. (De même – ceci étant dit clairement à l’intention de M. Mélenchon, l’ami de la Bretagne – que la France collaboratrice, tout le temps qu’elle considère le Maréchal Pétain comme un héros, donne à ses enfants mâles le prénom d’ailleurs élégant, de Philippe : on se souvient de la formule célèbre : 40 millions de Pétainistes »: telle est la France de 1940, un peuple entier à vocation collaboratrice, par identification à son chef – au moins pendant les premiers temps -, là ou la Bretagne produit quelques égarés, qui cherchent avec désespoir une issue au problème breton, créé en entier par l’invasion de la Bretagne en 1491 par les armées de qui l’on sait, plus encore par le laminage des cerveaux et l’assassinat de la langue et de la culture bretonne de 1789 à 1950).
Enfin, Arthur arrivant à ses fins dernières, on invente une légende charmante, la « dormition ». Le phénomène n’est pas original. Beaucoup de Dieux, de demi-dieux, de prophètes, de Princes, ont connu la même aventure ! Arthur n’est pas mort, il s’est endormi. Il reviendra, tôt ou tard, pour aider les Bretons à chasser les envahisseurs saxons d’Angleterre, car ils y sont imposteurs. La légende est tenace. Au 19 ème siècle, un chantre armoricain invente une ballade miraculeuse : comme Jeanne d’Arc vint jadis vers le gentil dauphin Charles (le futur roi Charles VII, père de Louis XI), pour « bouter » les Anglais hors du royaume de France, de même, réveillé de son sommeil séculaire, Arthur reviendra aussi en Bretagne armorique, pour bouter les Français hors du Pays breton et les renvoyer chez eux!
Ma Doué béniget! Et si c’était vrai ! Et si, de surcroît, les Bretons, prenant maintenant conscience de leur passé de colonisés (de 1491 à 1789), puis d’esclaves (de 1789 à 1950-1960, sinon jusqu’à aujourd’hui), la France n’étant plus en mesure de liquéfier les esprits, il était demandé à ce pays, comme l’exigent la morale et le droit des gens, de payer le prix de toutes les horreurs commises en Bretagne depuis les invasions : la demande de pardon à genoux, comme l’a fait le Premier ministre australien (différence fondamentale : c’est un type bien, lui); s’humilier comme elle l’a fait pour les Bretons; reconstruire à ses frais les monuments et les châteaux détruits lors des invasions, et depuis; rendre, avec les intérêts de droit le tribut annuel prélevé sur le pays pendant deux siècles et demi (je répète que Marcel Planiol a tracé la voie pour que l’on calcule le montant des sommes volées à la Bretagne pendant l’occupation de 1491 à 1789 : QUEL PROFESSEUR DES FACULTES, EN DEHORS DE LUI, A EU CE COURAGE ? Je réponds à sa place: AUCUN; voilà, mes bons, à quel pays vous appartenez – ne vous en vantez pas trop, surtout !); construire, aux frais exclusifs de ceux qui ont assassiné la langue et la culture bretonne, des écoles ou la langue nationale sera ré-enseignée, mais par de Maîtres Bretons cette fois, payés par les deniers des responsables ? (Pas si con, non?).
Cet avenir reconstruit pourrait être réel : à condition que les Bretons secouent leur mollesse, sortent de leur dormition, et cessent de compter sur les autres pour rebâtir leur destin.
Ah, fantomatiques Bolloré, Pinault, Lelay et autres! Franchement : ça ne vous interpelle réellement pas ? Moi, JE SUIS MORT DE HONTE POUR LA BRETAGNE.
– ORIGINES MYTHOLOGIQUES DE LA « LANGUE DES LANGUES »: LE BRETON. Sa supériorité écrasante sur tous les autres idiomes.
La manière dont les chroniqueurs et historiens de Grande et de Petite Bretagne font de leur langue le modèle des modèles, est à la fois stupéfiante et cocasse. Elle démontre, entre autres, que lorsqu’il s’agit d’affirmer leur supériorité, en particulier sur leurs voisins Français, ils ne craignent ni les invraisemblances, ni les exagérations. Mais aussi, elle est un témoignage éclatant de la fierté des Bretons, s’agissant de leur antique idiome. Toute la mythologie obéit aux mêmes lois. Ici, on voit ces lois opérer d’une manière spectaculaire.
– La langue bretonne est « vraye langaige de Troye la Grande ». C’est la langue-mère: toutes les autres en sont issues. Toutes les études « linguistiques » sérieuses le démontrent. (Il y a bien quelques « dissidents « , mais dont les écrits n’altèrent en rien la noblesse de l’idiome breton : d’aucuns prétendent que le Breton est la langue de Noé, d’autres du vieil hébreu, ce qui n’est pas mal non plus, de toutes manières).
– Certes, les Francs et les Italiens, eux aussi venus de Troie la Grande (voir plus haut), ont aussi, jadis, parlé cet idiome sublime. Mais, explique le chroniqueur de Saint Brieuc, sans doute de races moins pures, ou plus faibles, ils se sont laissés pervertir en chemin : le « contingent » fixé en Italie … s’est mis à parler l’italien ! Le contingent conduit par Francion, fils d’Hector, ont aussi oublié la langue des origines, et, arrêtés en Gaule, pays conquis plus tard par les Francs, se sont mis à parler…. le français !
D’ou il résulte que seuls les Bretons se sont trouvés les dépositaires de la langue dont toutes les autres dérivent.
– Est-ce la conscience du rôle historique exceptionnel dont ils sont investis ? Lorsque, ayant conquis la Petite Bretagne, le problème de conserver l’idiome superbe s’est posé, les jeunes armoricaines, dont il fallait bien qu’ils se contentassent pour avoir des descendants, eurent la langue coupée, afin que l’idiome universel soit enseigné par les géniteurs, et non par les mamans. C’est ainsi que la langue bretonne a traversé les temps, et nous est parvenue intacte, et s’est maintenue (en tout cas, cher M. Mélenchon, jusqu’à la Sublime Révolution, qui l’a assassinée, comme vous le savez maintenant).
– Cela explique que la langue bretonne soit devenue celle des anges, celle que l’on parle au paradis, celle que parla le Christ sur la croix, avant de remettre son âme à son père, le Créateur (d’autres disent que c’est l’anglais, l’italien, le danois… mais ils mentent, bien évidemment : il est notoire, à cette époque, que c’est bien le breton que l’on parle au paradis).
Des recherches patientes ont révélé ce qu’on n’imaginait pas sur les relations que les Bretons cultivés entretiennent avec leur langue à la veille des Invasions fatidiques : non seulement ils aiment et ils admirent leur langue, MAIS ILS L’AIMENT D’AMOUR. Le fait n’est pas étrange, mais commun. Il se retrouve dans beaucoup de pays qui ont accédé à la Culture, et qui ont des hommes de lettres et des savants. (Les témoignages, sur ce point, sont assez nombreux; voir, notamment, Joseph Rio, pages 276 et suivantes; Gwennolé Le Menn, Les Bretons bretonnants, d’après quelques textes et récits de voyage, du 14 ème au 17 ème siècles…). Les Français, eux mêmes, ont exalté leur propre langue jusqu’à en délirer, ce qui n’est pas davantage ridicule (Colette Beaune, Naissance de la nation France, Gallimard, Paris Paris 1985, page 402); jusqu’à ce qu’elle devienne, largement aidée par cette école politique qui a fait métier de dénigrer et de vomir sur son propre pays et sur tout ce qu’il a fait, ceci dans le but de préparer la « République universelle », une langue régionale dans le monde contemporain. Pour la langue bretonne, nous verrons en son temps par quels moyens la France, au nom de sa langue autoproclamée la première de l’Univers, les Bretons ont, en quelques générations, par une volonté de fer ayant pour but affiché de la détruire, été amenés à détester l’ancien idiome de leurs ancêtres. Comme on guérit l’alcoolique ou le fumeur en lui administrant des produits qui le font vomir, on lui a écrasé la cervelle d’une manière criminelle, en créant des réflexes conditionnés ayant pour but – et pour effet – de conduire les Bretons à vomir leur propre culture. (Certains politiques, dénommés « Sénateurs », ont en 2008, par une attitude anté-préhistorique, voté en faveur de la destruction totale de la langue pour laquelle leurs ancêtres ont eu tant d’admiration).
CONCLUSIONS PROVISOIRES.
– L’universalité des mythes. Ce n’est pas parce que les mythes sont des légendes qu’ils sont méprisables. Freud a dit que les rêves sont des coups de sonde dans l’inconscient. Les analyser permet de pénétrer dans les couches profondes de l’esprit du sujet qui les réalise, si l’on dispose des « clés » pour procéder à leur décryptage. Il en va de mêmes des mythes, en tous cas DE CERTAINS D’ENTRE EUX. Pas plus les mythes bretons, les mythes slaves, ou indiens, ou inuits… ne sont le fruit du hasard. Ils sont l’expression de la civilisation qui les élabore. Ils expriment SOUVENT – NON PAS TOUJOURS, certains sont nés de la seule imagination des hommes -, quelque chose de profond, au delà de leur apparence étrange, parfois saugrenue.
– La fonction universelle des mythes. Le mythe remplit une fonction indispensable (Mircea Eliade, 34). Nous avons dit, en commençant l’écriture de ce chapitre, que les mythes – ce n’est en rien une découverte personnelle, même si nous sommes parvenus aux mêmes conclusions que les autres chercheurs, mais le résultat des travaux savants et consciencieux des spécialistes des mythes -, que ceux-ci sont souvent des tentatives de réponses aux problèmes que se posent les peuples :
. D’ou venons nous? A travers l’invraisemblable histoire d’Enée et de ses descendants supposés, les Bretons le savent : ils viennent de Troie la Grande! Peut-on rêver origine plus prestigieuse? Bien sûr, les Italiens, les Français, et bien d’autres peuples européens sont aussi venues de Troie. Mais le destin des Bretons est infiniment plus prestigieux. Ils viennent aussi, à une époque beaucoup plus proche, de la (Grande) Bretagne, ou leurs ancêtres ont jadis posé le pied, et vécu de longs siècles, et ou certains sont restés. La communauté d’origine et d’appartenance affective avec la Grande Ile est très réelle; car la petite Bretagne est issue de la grande, et n’est devenue autonome que de longs siècles après avoir quitté la terre-patrie – ce qui est historiquement vrai.
. Qui sommes nous? Nous touchons là un problème essentiel: celui de l’IDENTITE des peuples. Par la fonction du mythe, les Bretons savent qu’ils sont un peuple très antique, très vénérable, qu’on doit considérer avec respect. Ils sont un PEUPLE très particulier, unique, qui ne se confond avec AUCUN autre. Surtout pas les Francs, ennemis immédiats, permanents, et durables – sinon définitifs! Les Français auront beau, par la force grossière, décréter que les Bretons font partie de « LA » nation décrétée par leurs « révolutionnaires » de 1789, cela reste et restera une affirmation ridicule.
. Ou allons nous? Pour les Bretons, ils ne vont certainement pas vers la France. Au cours de l’histoire, même si, par bonheur, ce n’est plus les cas, ce peuple est haï, et c’est réciproque. Les mythes bretons, engrenés les uns dans les autres, expliquent fort bien ce qu’ils veulent : ils vont vers LEUR destin, ils veulent, avec une force inouie, ETRE EUX MEMES, obéir à leurs Princes, en aucun cas à des rois étrangers, vécus souvent comme des voleurs, voire comme des bandits………..
La mythologie bretonne, au moyen âge, dans le combat « idéologique » contre la France, pays étranger, se révèle une arme formidable, non pas certes pour le peuple, qui a une vision beaucoup moins élaborée, beaucoup moins intellectualisée, de l’attachement à son pays, mais de la Cour, des clercs, de la classe cultivée, qui seule a accès à ces légendes, telles qu’elles sont écrites par les auteurs précités.
Tout, dans la Mythologie des Bretons, telle qu’elle est écrite par les auteurs cités plus haut, fait d’eux des êtres infiniment supérieurs à leurs voisins. Bien sûr, dans les faits, ils ne sont supérieurs ni aux Français, ni à aucun autre peuple (Je crois devoir l’écrire clairement, car trente années de « bourdieuseries » ont à ce point affaibli les cerveaux et diminué tant le vocabulaire courant, réduit à moins de 100 mots, que la subtilité du langage, au point qu’on ne sait plus lire entre les lignes, discipline que l’on enseignait jadis dans les écoles, par l’étude de la littérature classique, la rhétorique, l’art d’argumenter, qu’on pourrait penser que j’accorde à mes compatriotes une supériorité sur les autres, ce qui n’est certes pas le cas). MAIS A LA VEILLE DES INVASIONS FRANCAISES, ILS LE CROIENT, Ils en sont très fermement convaincus. Jean IV, Jean V, Pierre II, ARTHUR III, FRANCOIS II, ANNE DE BRETAGNE surtout, passionnée d’histoire, non seulement n’ont aucune raison de mettre en doute les travaux historiques des savants de leur Duché, mais ont tout les raisons de « s’y accrocher », car cela rend inébranlable leur attitude de ne jamais céder aux prétentions absurdes des Français, et de mobiliser toute leur énergie contre l’étranger.
C’est une vieille histoire. Les Bretons ont toujours été considérés comme des « orgueilleux » par les Francs, puis par les Français, avant qu’ils ne soient vaincus, puis réduits en cendres après 1789 (Nous reviendrons longuement sur l’invasion de la Bretagne par les armées de Louis le Pieux en 818, et l’exceptionnel témoignage qu’en a laissé Ermold le Noir, ainsi que sur Morvan, qui règne sur la région de Vannes, et est désigné par le chroniqueur franc, un nombre élevé de fois sous le titre de « REX », c’est à dire de Roi). A travers la mythologie que leurs historiographes ont élaborée, peu à peu, ce sentiment de supériorité devient spectaculaire. Nous avons souvent insisté sur cette notion de « narcissisme national », à laquelle nous avons donné forme et contenu : ce sentiment que les nations et les peuples « sécrètent » inconsciemment, sans lequel ils ne peuvent ni vivre, ni se développer, ni prospérer. Lorsque l’orage cataclysmique de l’invasion de la fin du 15 ème siècle se lève, ce sentiment de supériorité sur leurs voisins est à son zénith. Nous sommes au moins plusieurs auteurs à l’avoir mis en évidence.( Lors du Congrès tenu en 1982 à Brest, Jean Christophe Cassard, décortique avec talent cette écrasante supériorité des Bretons sur les Français, dans un chapitre qu’il intitule : « La précellence des Bretons sur les Francs : en tout, les Bretons l’emportent sur les Francs « ) ….
La France est elle même, bien sur, l’auteur de sa propre mythologie, sans aucun rapport avec la mythologie des Bretons, mais, comparativement, elle est bien misérable…Vus de la Cour de Nantes, ce sont bien, comme je l’ai écrit plus d’une fois, en cette fin du 15 ème siècle, des ploucs, des nouveaux riches…. Vrai ? Non, bien sûr : mais c’est la vision qu’en ont les Bretons. Et cette vision, même si elle est issue d’une construction intellectuelle, non démontrée d’une manière scientifique, EST POUR CEUX QUI Y ONT ACCES, EST LA VERITE de ce temps. Au moment des dernières guerres brito-françaises, TOUS LES GENS CULTIVES DU DUCHE croient à l’origine prestigieuse de la Haute et Noble Principauté de Bretagne, comme les gens cultivés des autres pays (les Anglais, le Italiens, les Espagnols, les Français….) croient à leur propre mythologie: la noblesse bretonne est convaincue qu’elle est troyenne, comme la noblesse française croit, pendant longtemps encore, qu’elle descend des envahisseurs Francs, comme elle pense que le bas peuple français est le résidu des gaulois. En quoi la manière de voir, de penser, de ressentir, échappe à toutes les critiques – surtout, celles des Français à l’égard des Bretons seraient particulièrement mal venues -, car l’histoire des peuples, de tous les peuples, se construit de la sorte.
S’il est nécessaire d’insister sur cet état d’esprit si particulier des Bretons au 15 ème siècle, et sur ce que pense la Nation d’elle même, c’est qu’on peut suivre dans la littérature très abondante qui a été publiée au 19 ème siècle et ces 30 dernières années, la destruction, le laminage mental des Bretons par la France, et l’affaissement continu de leur fierté et de leurs performances, à partir de l’Admirable Révolution de 1789. Les Français, détenteurs de la remarquable mythologie nouvelle qu’ils viennent d’inventer, née de leur génie, et qui, selon le mot célèbre de Michelet est digne de devenir la religion de l’Univers (la citation exacte, ridicule, est la suivante: « Le jour ou, se souvenant qu’elle fut et qu’elle doit être le salut du genre humain ( = incroyable, MAIS VRAI!), La France s’entourera de ses enfants, et leur enseignera la France comme foi et comme religion, elle se retrouvera vivante et solide comme le globe » (idem: c’est ridicule, mais C’EST ECRIT COMME CELA), et constituant un message Universel, doit être diffusé, à quelque prix que ce soit, car il y va du progrès de l’humanité. La France a donc le droit – c’est même un devoir pour elle -, de faire entrer dans les crânes des populations ploucques des alentours, ces merveilleuses nouvelles vérités, au besoin en se servant du burin et du marteau. Ainsi peut-on les sortir, en les bousculant un peu au besoin, de ces cavernes cro-magnonnes dont elles ne veulent pas s’extraire, imbues qu’elles sont de leur sottise native et héréditaire. (Sois patient, lecteur, tu vas frémir lorsque tu liras les citations que je vais extraire de la littérature française du 19 ème siècle sur les Bretons). Quel bonheur que de contribuer à la félicité de ces demeurés, même s’ils ne sont pas vraiment d’accord!
Presque personne aujourd’hui ne sait que les Bretons ont une toute autre vision d’eux mêmes au 15 ème siècle qu’au 20 ème siècle, après leur acculturation forcée par la puissance occupante. Nos recherches, sur ce point, sont conformes à ce qui a été observé chez tous les peuples acculturés dans le monde, dans les mêmes conditions que les Bretons. Il n’y a, à cet égard, aucun désaccord entre les spécialistes de la pathologie mentale collective. Cela est dur à entendre pour l’orgueil des responsables. Ne pas le dire serait, pour moi, une lâcheté impardonnable, en même temps qu’une injustice. Les Bretons ne sont ni méchants ni pervers, mais, lorsqu’ils sont blessés, ils n’oublient plus. C’est un trait constant de notre ethnie. Quelques uns pratiquent encore ce qui reste des idéaux arthuriens. Et personne ne leur enlèvera le droit d’être des êtres humains.
– Déclin de la mythologie bretonne au 16 ème siècle. Vient le moment, inéluctable, ou les chroniqueurs, qui ont écrit ce qu’ils ont pu, comme ils l’ont pu, accèdent petit à petit à d’authentiques archives, dont la valeur est très réelle. L’écriture de l’histoire « vraie », fondée sur l’étude des archives, se substitue peu à peu à l’histoire mythologique : Le Baud, Bouchard, d’Argentré, Lobineau, Morice, La Borderie s’y attachent (le mythe « fondateur » de Conan Mériadec n’est détruit qu’au 19 ème siècle! Voir La Borderie, tome 2, page 441 : La fable de Conan Mériadec); ne disposant encore que d’archives insuffisantes, ou même pas du tout pour les origines de leur Pays, ils « comblent les creux », encore par des légendes et des mythes, il est vrai. Mais les progrès se font jour. Ils ont à leur disposition, pour les périodes tardives qu’ils explorent, dont ils ont mêmes été parfois les témoins, si ce n’est les acteurs (Pierre Le Baud, Alain Bouchard, d’Argentré ..), d’authentiques documents, parfois mis à leur disposition par la Cour (ainsi Anne de Bretagne donne-t-elle l’ordre que les archives soient communiquées tant à Le Baud qu’à Bouchard, et suit personnellement les travaux de Bouchard, soucieuse qu’elle est à un degré supérieurement élevé de l’histoire de son pays, et de « ses » Bretons). Les archives bretonnes se mettent à exister, croissent et embellissent, CAR CE SONT CELLES D’UN ETAT. Alors voit-on, peu à peu, faisant suite à l’exposé des traditions légendaires par ces auteurs, d’authentiques relations historiques non seulement dignes de foi, mais d’une honnêteté scrupuleuse, plus encore pour Le Baud que pour Bouchard. L’histoire nait de ce contexte, le passage des deux situations se faisant d’une manière quasi insensible. C’est là que commence à naître, cette fois d’une manière sérieuse, l’histoire » vraie » de la Bretagne. A la fin du 15 ème siècle, comme le souligne Jean Kerhervé, la Bretagne dispose d’historiens d’envergure, à l’image des pays les plus avancés de ce temps, et « qui ne craignent pas la comparaison avec celle des historiographes français de la même époque » (Jean Kerhervé, Aux origines d’un sentiment national). C’est, bien sûr, notre opinion. L’archaïsme prétendu de la Bretagne est une légende CREEE PAR NOS VOISINS.
Mais, les armées de l’envahisseur ayant détruit le pays, la France veille. Il serait dangereux qu’on en dise trop… Les pays ploucs n’ont pas le droit d’avoir une histoire, si ce n’est celle qu’on veut bien leur consentir. En 1789 – décidément, cette année est à marquer d’une pierre blanche -, l’histoire de Bretagne est CENSEE devenir celle de la France. C’était simple, il suffisait de le vouloir, et de se donner les moyens pour qu’il en soit ainsi : quelque chose qui ressemble à ces instruments utiles, à la ville comme à la campagne, mais qui, dans certaines mains, deviennent terribles : le marteau et l’enclume.
– La mythologie, comme instrument de réflexion sur la distinction des nations entre elles. Lorsque deux peuples élaborent des mythes différents, ils sont fondamentalement distincts l’un de l’autre. Les Bretons n’ont jamais été français. La pantalonnade de 1789 n’en a pas fait des Français.
Conclusion de la conclusion : les Bretons vus à travers les mythes nés spontanément de leur histoire : un peuple fier, et qui réussit; un peuple inventif aussi, plus que fermement décidé à ne jamais laisser ses voisins leur effleurer les orteils.
Les Bretons en 1950-1960, vus cinq siècles après l’invasion par les armées françaises, un siècle et demi après l’oeuvre « civilisatrice » de l’Admirable Révolution Universelle : un peuple acculturé, névrosé, privé de sa langue et de sa culture, sans ressort et sans volonté, ayant perdu toute notion de son histoire et de ses origines, sans aucun projet collectif national, puisque – sans dérision -, on l’a incorporé « dans la Grande patrie Française » (sic !).
Les jeunes de 2008: la fierté retrouvée; souvent : une perplexité agressive à l’égard de ceux qui leur mettent les preuves sous le nez. Un début de prise de conscience de ce qu’ont subi leurs parents et leurs grands parents, qui n’avaient, pas plus qu’aucun être humain, vocation à devenir des ploucs. Hélas aussi : l’incapacité de se mettre d’accord sur les principes fondamentaux, de s’unir pour définir un destin commun, au delà des divergences nécessaires au fonctionnement de toute société démocratique.
– Une nouvelle mythologie après la mythologie ? Le problème se pose de savoir POURQUOI des Bretons ont eux mêmes contribué à falsifier l’histoire de la Bretagne après les invasions . Pourquoi cet acharnement à soutenir l’insoutenable, alors qu’il existe des travaux de l’envergure de ceux de Planiol? Pourquoi inventer l’idée que les Ducs Bretons n’étaient pas souverains chez eux, et qu’ils étaient les « sujets » des rois de france alors que ceux-ci ont sans cesse été des envahisseurs, et que les Bretons exerçaient chez eux tous les attributs de la souveraineté ? Pourquoi s’acharner à prétendre qu’il y a eu un « traité » en 1532, alors que ce grossier montage est le fruit de la peur, de la contrainte, de la corruption ? Pourquoi inventer l’idée que la Bretagne était obligatoirement condamnée à être digérée par la France? Pourquoi, en somme, alors que nous disposons de toutes les archives historiques, et que plusieurs juristes ont répondu d’une manière particulièrement claire et concordante à ces interrogations (Le Baud, Alain Bouchard, d’Argentré, Marcel Planiol, nous-même….), fabriquer cette nouvelle mythologie après avoir liquidé l’autre ?
C’est à quoi nous répondrons dans une autre chronique, celle-ci une fois assimilée et digérée.
– Mythologie bretonne et mythologie juive. Le rapprochement des deux mythologies, et leur devenir est singulièrement productif pour comprendre le rôle fondamental dans le genèse des Nations.
Nous avons vu que la mythologie bretonne – comme les autres, ni plus ni moins – est une histoire embellie, idéalisée, faite d’une manière telle qu’elle entraine l’adhésion du peuple qui la sécrète, par son caractère miraculeux, exemplaire, souvent admirable.
Plus étonnante encore est la mythologie juive, qui s’est maintenue quasi intacte, malgré son caractère invraisemblable, presque jusqu’à nos jours. Il ya deux générations encore, la quasi totalité des juifs du monde se reconnaissaient dans les belles histoires relatées dans l’Ancien testament.
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LES EXACTIONS VERBALES SUR LE « COLLABORATIONNISME » ET AUTRES CRIMES PRETENDUS DE LA BRETAGNE SONT INJURIEUSES, ET DOIVENT CESSER.
M. Mélenchon, notre ami à tous, qui a osé qualifier le breton de « langue de la collaboration » (!!!!!!!) vient, de ce jour et par la voie d’Internet, d’entrer dans la légende Athurienne, destin auquel il ne s’attendait pas, lui qui était voué à une existence si ordinaire, si plate en tout, et si banale.
Prière à ceux qui manient avec dextérité les boutons de l’ordinateur, de le lui faire savoir. L’adresse du Sénat: 15 rue de Vaugirard, Paris (75006).
Il vient d’apprendre à son pays reconnaissant, que LA LANGUE DE LA COLLABORATION, POUR LES FRANCAIS, FUT LEUR LANGUE, NON UNE AUTRE : les Allemands parlaient cet idiome parfaitement, et n’avaient besoin que de celui-là pour communiquer avec le régime collaborationniste MIS EN PLACE EN FRANCE PAR LES FRANCAIS, par personne d’autre qu’eux. C’est Philippe Pétain, sauf erreur de notre part, qui a serré la main de Hitler à Montoire; il n’était Breton, ni de près, ni de loin. Nos voisins d’Outre Rhin ignoraient TOUT de la langue bretonne, si noble soit elle, et n’étaient pas en mesure de communiquer avec nous en usant de notre idiome.
Les Français – TOUS LES FRANCAIS – sont priés de ne plus y revenir, SVP.
Il serait, de surcroit, particulièrement indécent que d’aucuns, approuvant publiquement les atrocités qui se commettent quotidiennement au Tibet, se croient autorisés à émettre le moindre jugement d’ordre moral sur quoi que ce soit. N’est-ce pas trop que tant de partisans de l’école idéologique qui a à son actif 100 millions de morts, la plus grande catastrophe dont l’humanité s’est rendue responsable, ait encore des héritiers, qui s’en réclament, et qui s’en vantent ?
Il faut que l’on dise haut et fort ce que les Bretons pensent : peuple pacifique, épris de liberté et de respect d’autrui, il condamne toutes les guerres QUI N’ONT JAMAIS ETE LES SIENNES – comme les autres d’ailleurs -, dans lesquelles on l’a entraîné, par force et malgré lui. Celle de 1914-1918 lui a coûté la mort de 240 000 de ses enfants, comme les atrocités de l’assassinat de la Vendée a coûté aux Vendéens 115 000 morts. Il n’est pas bon – pas bon du tout – qu’on insulte la mémoire des Bretons : ILS N’ONT AUCUNE RESPONSABILITE dans ces évènements abominables. LES BRETONS SAVENT QUI LES A ACCOMPLI : que ceux-là se mouchent, qu’ils se mettent à genoux, qu’ils demandent pardon… Il leur est permis d’espérer qu’ils seront pardonnés, rien d’autre. QUANT A MOI : C’EST NON.
Amen.
LES HEBDOMADAIRES QUI, SANS AUCUNE CONNAISSANCE SUR LA BRETAGNE, donnent la parole à des incompétents sont invités à s’informer, ce qui est leur mission naturelle.
On peut aussi, pour mémoire, adresser copie à M. Barbier, au Nouvel observateur (rédaction@nouvelobs.com), et à tous autres journaux qui s’intéressent à la Bretagne (Le Figaro, Le Monde, Libération …. et, pourquoi pas, l’Ouest France et le Télégramme, nos quotidiens nationaux). M. Barbier pourra recommander à ses amis hystoriens, quelques lectures sur l’Antiquité mésopotamienne, égyptienne, grecque, afin qu’on n’ose plus écrire que les Etats indépendants n’existent pas avant le 16 ème siècle, pas davantage que les Nations. Les Etats antiques sont, pour un certain nombre d’entre eux, très structurés, possèdent un Souverain, un Chancelier-Premier ministre, un Conseil de gouvernement, souvent une assemblée délibérative, des gouverneurs de provinces, des bureaux, des scribes, des archives, des régistres comptables (notamment fiscaux), des cadastres. Ils ont des ambassadeurs, font des traités, disposent d’une monnaie, etc. Qu’on cesse donc d’empoisonner notre jeunesse, avec des idées fausses, alors que la Bretagne se signale par un nombre particulièrement élévé de diplomés, qui sont bien loin d’être des débiles.
L’un des derniers ouvrages parus, recommandé à l’ attention de ceux qui ont tout à apprendre sur ces sujets : Les Hittites, qui apparaissent au troisième millénaire avant Jésus Christ (PUF., Que sais-je, numéro 3349, Paris, septembre 2008).
L’Etat Breton – je ne parle pas, bien entendu, de la NATION bretonne, qui est très antérieure -, existe au minimum depuis le 14 ème siècle; il est structuré avant la France par des institutions modernes, comportant, notamment, un « Parlement général de Bretaigne », qui se réunit tous les deux ans, qui vote les lois et les impôts, qui détient la souveraineté, et sans lequel rien ne se décide dans le Duché, y compris la guerre, la paix, les traités, etc. Au plan Institutionnel, la France ne possèdera d’assemblée véritablement délibérative qu’en 1870, sous la troisième République.
Prière de se recycler d’urgence; si on en est capable.
Idem.
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HISTOIRE D’UNE VIEILLE HAINE : comment les Français, devenus les plus forts, ont envahi la Bretagne, ont détruit leurs armées, puis, a partir de l’Admirable Revolution, ont laminé les cerveaux.
La présente étude sera rédigée, comme les autres, au fur et à mesure que les archives, dispersées partout, me tomberont sous la main. Des additifs et des corrections interviendront en cours de route. Certaines phrases seront scindées ou réécrites, pour être plus compréhensibles. Les fautes de style seront corrigées en leur temps.
Cette étude sera scindée en plusieurs articles, qui paraîtront avec des titres différents, pour que l’ensemble ne paraisse pas trop long, la matière étant abondante. Cette manière de procéder a un avantage : chaque fois que paraît un nouvel article, même si celui ci est la suite du précédent, les moteurs de recherche de Google et de Yahoo « fabriquent » un titre supplémentaire, ce qui accroît l’impact de ces notes sur l’histoire de Bretagne.
Tous les spécialistes des foules savent que, lorsque la vérité a été cachée pendant longtemps, les idées fausses finissent par s’imposer comme ayant l’apparence d’être vraies. Remettre les choses à l’endroit – si l’on peut s’exprimer ainsi -, est une entreprise difficile, longue, ardue, qui se heurte non pas seulement à l’incrédulité, mais à l’hostilité, sous des formes diverses. La moindre de ses manifestations est le flot d’injures dont peuvent être abreuvés ceux qui entreprennent de tels travaux, même s’ils agissent dans le seul intérêt général, et s’il est démontré que non seulement ils n’ont eux même aucune sorte d’intérêt personnel à l’affaire, mais au contraire desservent d’une manière évidente ce qui, pour d’aucuns, constitue le but de leur existence : faire ce qu’il est convenu d’appeler une « carrière », avec tous les colifichets qui s’attachent à cette sorte de destin : breloques de couleurs diverses accrochées à leur boutonnière – dénommées « décorations », il en existe pour les lâches comme pour les braves, et il est vrai que certains méritent leurs décorations -, titres, pensions, salaires, rémunérations, fonctions diverses, parmi lesquelles celles de Parlementaires, fort prisées.
L’auteur de ces lignes ne répète pas d’une manière gratuite et inconsciente ce qu’il peut avoir dit ailleurs. Les auditeurs oublient les propos tenus aussitôt qu’entendus, même s’ils sont pertinents, et justes. Selon l’adage populaire, le clou ne peut être enfoncé dans le mur que millimètre par millimètre; un auteur célèbre a dit la même chose d’une manière plus élégante: « cent fois sur le métier remettez votre ouvrage » (La citation exacte est : « Vingt fois sur le métier… »; elle est de Nicolas Boileau; on sait aujourd’hui, grâce à M.M. Bourdieu et autres, qu’il ne faut plus faire ce type de citations, ni ce type d’auteurs, tous droits issus d’une » culture de classe, » » instrument d’oppression de la classe dominante, facteur de discrimination et d’inégalités sociales », au bénéfice des nantis capables d’en bénéficier, ET DE SE REPRODUIRE INDEFINIMENT grâce à ce type de culture, qui n’a été créée par ses auteurs que dans ce but exclusif, aux dépens des classes populaires et laborieuses, etc, etc… Voir, notamment: P. Bourdieu et J. Cl. Passeron, Les héritiers (1664); La reproduction (1970), Paris, Editions de Minuit; Jean Louis Harouel, PUF., Quadridge, Paris 2002, page 130 et suivantes).
LA DESINFORMATION PROCEDE PAR LA REPETITION INCESSANTE DE CONTRE VERITES. L’entreprise communiste, gigantesque lavage de cerveaux à l’échelon planétaire, avait à ce point, à une certaine époque, convaincu même les pays démocratiques, que beaucoup d’intellectuels crurent, avec conviction, que leurs sociétés étaient inéluctablement condamnées. (On peut évidemmenet en dire autant de certains régimes totalitaires de droite ou d »extrême droite). Jusqu’à ce qu’enfin le château de cartes s’écroule à grand fracas. Valéry Giscard d’Estaing, Président de la République française, réputé intelligent pourtant, couvrit son pays de ridicule en saluant Mao-tsé-Dong comme l’un des génies de l’humanité. (Il est aujourd’hui membre de l’Académie française, probablement pour avoir réduit à un minimum de « titres » les ouvrages diffusés dans le grand public, que personne, certes, n’oserait qualifier d' »Oeuvre littéraire »). Son successeur fut, d’une manière plus impardonnable encore, aveugle : quinze jours avant l’effondrement de la machine communiste, en 1989, François Mitterand, il est vrai, spécialiste, des « coups » de très petit calibre et des stratégies partisanes, sous-doué de la grande politique, n’avait pas même soupçonné que le mur de Berlin, lézardé de toutes parts, allait s’effondrer.
RETABLIR LA VERITE repose, symétriquement, sur le même principe essentiel : LA REPETITION. Dans son célèbre ouvrage sur la psychologie des foules, récemment réédité dans la collection « Quadridge » (PUF., PARIS 2002), Gustave Le Bon souligne avec pertinence que l’un des procédés incontournables pour persuader ses auditoires, est de répéter, sans cesse et sans cesse, jusqu’à ce qu’ils les comprennent, les mêmes idées, dès lors qu’elles sont justes. « L’action est lente – précise-t-il -, mais les effets sont durables » (page 73).
LE CONTENTIEUX ENTRE LA BRETAGNE ET LA FRANCE EST EXTREMEMENT LOURD. La grande majorité des Bretons, qui n’ont toujours pas accès à leur Histoire, faute d’un enseignement autorisé dans les lycées et collèges, qu’ils financent avec l’argent de leurs impôts, et n’ont présentes à l’esprit que les dernières « péripéties » de cette histoire douloureuse (oh combien!) : la quasi éradication de la langue et de la culture bretonnes; l’amputation du territoire de sa partie la plus symbolique, le Comté de Nantes – dénommé « Loire Inférieure », puis « Loire Atlantique » depuis l’Admirable Révolution -, ceci depuis le régime collaborationniste de l’Etat Français, mis en place par le Parlement français – non par les Bretons, répétons le jusqu’à ce qu’on en soit épuisé -, en 1941. Le reste est inconnu pour la très grande majorité d’entre eux. (Quel bonheur si les idées de M. Bourdieu étaient justes: tout retour en arrière serait impossible, puisque l’Histoire, comme le reste, ne sert à rien! Ainsi les Bretons seraient-ils prisonniers de leur souricière, sans espoir d’en réchapper, tandis que M. Mélenchon, notre ami à tous – ainsi que du peuple tibétain -, est assassiné chaque jour par le rappel têtu de la vérité).
L’APATHIE DES BRETONS. Ce que j’écris ici ne concerne évidemment pas ceux qui sont mobilisés chaque jour de leur vie. Cela ne concerne que les mous, infiniment plus nombreux. Je ne suis pas le premier à regretter cette situation. Nennius, par qui commence le début de l’écriture de l’histoire des Bretons, écrit ceci, au 9 ème siècle : » J’ai eu à coeur de relater quelques évènements QUE L’APATHIE DU PEUPLE BRETON avait laissés ignorés ». (sic !).
Pendant longtemps, les Bretons n’ont que peu réagi à la situation dans laquelle ils ont été précipités malgré eux. Les spécialistes de l’ethno-psychiatrie savent cela. Lorsque les peuples conquis ont été écrasés militairement, ne disposant plus d’aucun moyen matériel de se défendre – ce qui fut le cas de la Bretagne après l’époque charnière 1488-1491, l’année 1491 étant celle de l’ANNEXION EFFECTIVE de la Bretagne, à raison de l’anéantissement par la France du gouvernement, l’absorption forcée de la dynastie bretonne (Anne de Bretagne, en effet, est mariée d’une manière canoniquement valable, au moment de cette ultime invasion, au Roi des Romains, Maximilien d’Autriche, futur Empereur du Saint Empire Romain Germanique, de telle sorte, comme l’écrit le commentateur de l’ouvrage de Marcel Planiol, qu’elle est bigame, mariée simultanément à deux rois, jusqu’à la sanction du pape, qui affecte de considérer comme nul le premier mariage)(note 1), la prise de contrôle de l’administration, de la justice, des finances, de l’armée, de la diplomatie, et que, dans un second temps, leur « mental » est écrasé par le conquérant (ce qui ne se passera sur une grande échelle en Bretagne qu’après l’Admirable Révolution de 1789, jusqu’à 1940-1950 environ), ces peuples régressent psychologiquement. Comme l’écrit Pierre Mannoni, spécialiste de la psychopathologie collective – je partage ses analyses, pour la raison que nous sommes un certain nombre à avoir réalisé les mêmes que lui – en particulier les ethno-psychiatres bretons; voir, notamment, les ouvrages de Philippe Carrer, dont le dernier : Ethnopsychiatrie en Bretagne, Coop Breizh, Spézet, 2007 -, sans qu’il y ait connivence entre nous, les peuples concernés, pour amortir le « choc d’une réalité douloureuse, voire insupportable », la transforment, la vivent d’une manière différente de ce qu’elle a été (ils font subir à la vérité, « une série de transformations susceptibles de la rendre acceptable »), et MEME LA NIENT (dans ce cas, il s’agit d’un refoulement massif et permanent) (Pierre Mannoni, La Psychopathologie collective, PUF., Paris, 1997, pages 101 et 102).
(J’intègrerai plus tard dans le présent travail la passionnante étude du Pr Kress, du service de psychiatrie de l’hopital de Brest, Alsacien victime des mêmes persécutions culturelles perpétrées par l’Etat colonial, proche par conséquent par les souffrances infligées aux Bretons, et de leurs effets très pathogènes, par le fait du changement FORCE de langue, ce qui a permis à cet homme de l’Est de s’identifier à notre peuple, ce pourquoi nous l’assurons de notre très sincère reconnaissance).
Comme il est nécessaire, donc, de se répéter, je veux qu’il soit clair :
– QUE JE N’ENTRETIENS A L’EGARD DES FRANCAIS AUCUN SENTIMENT NEGATIF. Je n’ai jamais confondu les Français, qui sont de hommes au même titre que nous, avec les mêmes défauts et les mêmes qualités, que j’estime en général, et la politique menée par le pays auquel ils appartiennent; ceux qui ont accepté d’ajouter un alinéa à l’article 2 de la constitution française dans le but de tromper, avec la claire vision qu’en gagnant du temps, ils vont tuer à petit feu les idiomes que, sous le poids d’une opinion devenue agressive, ils acceptent maintenant de dénommer – ridiculement -, des « langues régionales », sont les politiques français, non le peuple français. (Les Bretons sont plus coupables encore de n’avoir pas le courage, sauf une poignée d’entre eux, de désigner leur langue sous son appellation de LANGUE NATIONALE).
– QUE LES CITATIONS QUE JE VAIS FAIRE, n’ont nullement pour but de faire haïr le peuple duquel elles émanent, mais, d’une part, d’informer les Bretons de cet aspect de leur histoire, d’autre part – il n’y a aucune hypocrisie dans cette démarche, quiconque n’est pas hypocrite ne peut agir avec hypocrisie – de tenter de MOBILISER, CONSCIEMMENT, LEURS SENTIMENTS, pour essayer – je précise bien: pour ES-SAY-YER – de les pousser à l’action. Quelques uns de ceux que j’appelle les « Grands Bretons », comparent souvent leurs compatriotes, eu égard à l’inertie de la majorité d’entre eux devant les problèmes du pays (la reconquête de l’Histoire, de la langue, de l’Identité, de l’Intégité territoriale …..), à des esclaves. La comparaison n’est pas osée. Les esclaves, longuement conditionnés, ignorent l’insupportable humiliation de leur condition: habitués à la vivre au quotidien depuis des générations, ils n’envisagent pas de la contester, ils la trouvent normale. Quiconque a lu les ouvrages d’Albert MEMMI, auteur majeur, comprends que les juifs, martyrisés pendant des siècles ont pu, pour certains d’entre eux, trouver leur condition comme « normale » (!!!!). Mais il est arrivé, maintes fois que, réveillés enfin, les esclaves se révoltent. La réappropriation de leur Histoire par les Bretons procède de ce but. Lorsque la majorité d’entre eux auront appris ce qui leur est arrivé, et par qui, ils se retourneront immanquablement contre ceux qui les ont humiliés et abaissés. C’est une loi de la nature.
ON NE PEUT PAS DIRE QUE MA DEMARCHE MANQUE DE CLARTE . (Ce qui a toujours été reconnu à Paris, dans les différentes branches de mes activités). La France n’a rien à y redire : j’ai toujours agi avec loyauté à l’égard de ce pays, qui m’a accueilli honorablement depuis 1966, alors que la France, au contraire, n’a fait que du mal en Bretagne, et continue à en faire. Puisque cela est vrai, il faut le dire. J’en parle toujours sans détour à mes amis Français, dont j’apprécie la grande courtoisie. Aucun ne m’a jamais injurié, ni tenté de « trafiquer » mon curriculum vitae, à l’image des corbeaux : ces moeurs sont d’ailleurs. Mes positions sur l’avenir que je souhaite pour la Bretagne ne m’empêchent nullement d’entretenir de bonnes relations avec les pouvoirs publics, qui m’honorent de leur confiance, et continuent à me demander mes avis là ou je suis sensé être compétent. Ce n’est pas contradictoire. Je n’ai jamais dissimulé ni mes opinions, ni mes sentiments. Je ne les exprime pas sous le masque héroïque de l’anonymat, comme ceux que je viens de mentionner.
Prétendre que les Bretons sont français, est aussi bête que de vouloir affubler une vache d’un tablier. Ne serait-ce pas ridicule? Que diraient les Français si nous leur disions qu’ils sont Bretons?
Mettre le peuple français au courant des horreurs qui ont été accomplies en son nom sera, au contraire, lui rendre service en lui démontrant que certains de ses dirigeants ont été parmi les plus grands violateurs des Droits de l’homme, qu’ils ont eux-mêmes été manipulés, en se laissant convaincre qu’ils sont les inventeurs de ces Droits, alors qu’ils sont bafoués d’une manière quotidienne sans qu’ils en sachent rien (voir l’effrayant article publié par le journal le Monde, sur les interventions invraisemblables de François Mitterand, cet homme élu pour être le garant de l’impartialité de la Justice, intervenant pour en détourner le cours, dans toutes sortes d’affaires), et que, étant éclairés, cette analyse étant faite, un comportement normal leur est maintenant accessible. La population française, que je connais fort bien, NE DEMANDE QUE CELA. Sa morale n’est pas moins exigeante que celle du peuple breton.
I – RAPPEL HISTORIQUE : L’EMIGRATION PACIFIQUE DES BRETONS EN ARMORIQUE.
1 – L’HISTOIRE MYTHOLOGIQUE DES BRETONS.
Les premiers chroniqueurs Bretons, auteurs d’histoires de la Bretagne pour la première fois quelque peu « étoffées » (Nennius, Monmouth, le Chroniqueur de Saint Brieuc, Pierre le Baud, Alain Bouchard …), sacrifient à la mode des temps. A l’époque de la » chevalerie, » il est de bon ton de revendiquer des origines glorieuses. Les rois des pays de l’antiquité, s’attribuent immodestement des origines divines, lorsqu’ils ne sont pas dieux eux mêmes, ou divinisés de leur vivant, comme les Empereurs romains. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à nos jours dans certaines monarchies asiatiques, comme les Japonais ou les Chinois. Le Tenno du Japon (= l’Empereur, selon notre terminologie) n’a cessé d’être Dieu qu’en 1947, sous la pression des Américains (on dit qu’il en a fait une dépression nerveuse!). L’Empereur de Chine était encore le « fils du ciel » au début du 20 ème siècle. Le roi de France, lui, n’était que « roi par la grâce de Dieu », son lieutenant sur la terre. Le Duc de Bretagne, lui même, s’est trouvé dans l’obligation de reprendre cette vieille appellation à la fin du 14 ème siècle dans ses actes.
( Je sors un peu de mon sujet, ce que permet la formule dite du » blog » : Il est cocasse que Louis XI, roi de France, se croyant propriétaire de cette marque non déposée, de se croire roi la grâce de Dieu, ait cru devoir écrire au duc François II, père d’Anne de Bretagne, pour lui demander de cesser de s’intituler: « Nous, Duc de Bretagne par la grâce de Dieu, etc. » (Cette lettre insensée et ridicule est accessible à tous, puisqu’elle est publiée, in extenso, par dom Morice, dans son ouvrage remarquable: Preuves, III,Pages 46 et 47). Le bon duc a commenté à l’un de ses familiers : « Qu’est-ce que c’est que ce Plouc? Mes ancêtres étaient Rois en Bretagne, alors que les siens n’avaient pas encore franchi la Loire ! ». Ce qui est vrai : les Bretons étaient dans la péninsule armoraicaine bien avant que les Francs, débordant leur frontères belges, ne se ruent sur la Gaule, saccageant pout sur leur passage je vous fournirai la référence exacte lorsque je l’aurai retrouvée, et rétablirai la citation exacte en style médiéval de Cour; c’est promis (je pense que cette phrase se trouve relatée dans d’Argentré ou dans Alain Bouchard). Je joindrai aussi la lettre par laquelle Louis XI se plaint d’être traité par François II de « Roi couard » (c’est à dire poltron, ceci pour les émules de Bourdieu – l’homme qui prône le retour à la non-culture des origines de l’humanité -, qui ont sans doute oublié la signification du mot « couard »). De mon point de vue, ni l’un ni l’autre n’étaient, pas plus que vous et moi, Roi et Duc par la grâce du Créateur, mais il est vrai que l’attitude de ses voisins belliqueux et voleurs, toujours « démangés » par le désir malsain de vouloir s’emparer de ce Pays que les auteurs du temps désignent sous l’appellation justifiée de » la plus belle Duché de la Chrétienté « , a contraint maintes fois la dynastie bretonne, d’allumer des contre-feux pour se défendre : si les rois de France se disaient rois par la grâce de Dieu, les Ducs de Bretagne l’étaient plus encore, tant par le prestige que par l’antiquité de leurs Ancêtres).
Pour ces sociétés guerrières, souvent cruelles, constamment en guerre les unes contre les autres, c’est une quasi nécessité de valoriser les victoires remportées par les Grands Anciens, et par les Ancêtres. Non seulement on exalte les batailles, mais on en rajoute: on invente des combats titanesques qui n’ont jamais eu lieu, on s’attribue la victoire de ce qui n’a pas existé… Ou bien, procédé classique, les deux protagonistes … se déclarent vainqueurs! Puisque la guerre existe, et qu’on ne peut l’éviter, mieux vaut en faire une religion plutôt que l’équivalent d’une boucherie. La première manière de procéder permet au soldat assassiné d’être un héros, de permettre à sa famille de se glorifier de sa mort exemplaire, et à l’intéressé d’aller droit en paradis. (Pour les historiens qui continuent à croire que les Nations et les Etats indépendants n’existent pas avant le 16 ème siècle, et continuent à ignorer que leur existence est prouvée au moins depuis les civilisations mésopotamiennes, il faut savoir que l’expression « mourir pour la Patrie » est très fréquente dans les écrits antiques, au minimum deux mille ans avant l’apparition supposée des Nations selon les auteurs précités : je me répète, à dessein).
Les Bretons ne font pas exception à la règle. Avant que n’apparaissent en Bretagne des historiens dignes de ce nom, l’histoire des Bretons – comme celle de tous les autres peuples Européens de l’époque – est une MYTHOLOGIE.
Qu’est-ce qu’un mythe, qu’est-ce que la mythologie?
On a dit, non sans raison, que les mythes sont « la religion avant la religion ». Dès que les hommes commencent à sortir de leur condition animale, commandée avant tout par l’instinct, par des réflexes biologiques (boire, manger, se reproduire, trouver les moyens de survivre…), et que le développement de leur cerveau leur permet de comprendre, d’analyser certaines situations, de se projeter dans le futur, de raisonner en un mot, ils se posent des questions qui ne concernent plus leurs besoins physiques, mais des abstractions : d’ou viennent-ils, qui a créé le monde, qui leur a donné la vie, pourquoi meurent-ils, que deviennent-il après la mort? Cette dernière question, au fur et à mesure que l’intelligence se développe, devient de plus en plus angoissante.
Ces interrogations sont à l’origine des mythes. Les hommes – bientôt ceux qui vont être préposés à traiter ces questions, les sorciers ou leurs équivalents -, inventent des réponses, variées, contradictoires selon les civilisations : on explique comment et par qui le monde, les astres, les éléments « naturels » , les hommes, les animaux ont été créés, et pourquoi; on donne un sens à l’existence des êtres humains; on explique leur destinée; surtout, on invente un au-delà, dans lequel l’homme pousuit sa vie sous une autre forme; on explique le pourquoi des catastrophes naturelles (les tempêtes, les inondations, les incendies, les inondations…), et par quels moyens on peut les prévenir (les sacrifices humains ou animaux, les offrandes…).
La mythologie est l’étude, ou la science des mythes. Des auteurs, passionnés par ces phénomènes, dressent des inventaires des mythes, extrêmement variables selon les époques, les civilisations, les comparent, les expliquent, etc.. ( Pour une introduction simple à cette discipline, on peut lire, par exemple,le rarquable ouvrage de Mircea Eliade, intitulé : Aspects du mythe, collection folio essais, Gallimard 1963).
Quel rapport avec l’histoire, avec l’histoire bretonne en particulier?
(A suivre);
(1) SUR LA » BIGAMIE » D’ANNE DE BRETAGNE. Le problème du mariage d’Anne de Bretagne a été surabondamment commenté en son temps, tant par les théologiens que par les juristes. Commynes, principal conseiller de Louis XI, père de Charles VIII, contemporain des fait s’en fait l’écho; évoquant la nullité ou la validité du mariage d’Anne avec Charles VIII, il écrit d’une manière explicite le désaccord des théologiens: » plusieurs docteurs en théologie m’ont dit que non, et plusieurs m’ont dit que oui « .
Le Père Jean François DREZE, docteur en théologie et maître en droit, traite à nouveau longuement du sujet dans sa thèse récente sur Anne de France, fille de Louis XI (Raison d’Etat, raison de Dieu, Beauchesne, Paris 1991, 328 pages; pages 84 et suivantes). De même, Georges Bischoff, maître de conférences à l’université de Strasbourg 2, a fait une intervention très fournie sur le thème « Maximilien I er, roi des Romains, duc de Bourgogne et de Bretagne », au colloque international tenu à Brest du 2 au 4 octobre 1991, sous la présidence de Jean Kerhervé, apportant non un renouvellement de la question, mais des éléments historiques passionnants et peu connus (1491, La Bretagne, Terre d’Europe, Brest 1992, pages 457 à 471). Ceci s’ajoutant au rest, on n’est pas en peine de savoir ce qui s’est passé.
Voici mon opinion personnelle – d’ailleurs identique à celle du père Drèze:
– Le mariage contracté par Anne de bretagne et Maximilien d’Autriche en 1490, réalisé par « paroles de présent » (per verba de praesenti), est canoniquement valable. Maximilien a envoyé en Bretagne, cette même année, quatre ambassadeurs pour demander Anne en mariage, après les tractations d’usages – fort longues -, entre la Cour de bretagne et la Cour du roi des Romains ….
(A suivre; le sujet est technique, mais passionnant).
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QUELLE CONSTITUTION POUR LA BRETAGNE ???
LE TEMPS EST VENU POUR LES BRETONS DE REDEVENIR ADULTES, ET DE REPRENDRE EN MAINS LEUR DESTIN.
Tout le monde le sent bien: il est en train de se passer des choses importantes en Bretagne.
Les « vieux », lessivés par le lavage des cerveaux post-révolutionnaire, accentué à partir de 1830, et surtout par la troisième république, à partir de 1870, avaient conçu un sentiment très puissant de honte à l’égard de leur véritable identité, et épousé par force celle de la France, laquelle, enseignée à l’école, constituait un catéchisme si drastique, qu’on ne pouvait lui échapper. Mon grand père, maire radical et anti-clérical, pendant vingt cinq ans, d’une petite commune du pays bigouden, devait se sentir français, sans aucun doute, faute d’avoir eu le droit d’être breton. Mon père, je crois, se trouvait dans la même situation, quoique parfaitement bilingue. Quant à moi, les grossiers sabots de bois français, bien que je n’en eusse qu’une conscience imparfaite, me firent toujours mal aux pieds.
Pour nous, le problème n’était même plus posé. Nos parents avaient, sans savoir d’une manière claire ce qui leur était arrivé, totalement ignorants de leurs origines lointaines, répudié leur langue maternelle comme instrument de communication avec leurs enfants, encore meurtris par les punitions incessantes dont ils avaient été victimes à l’école, convaincus de l’infériorité consubstantielle à la langue bretonne, alors dénommée, selon ces jolies appellations nées de la colonisation culturelle française, de termes charmants, tels que « jargon », « patois », « dialecte »… Pire : l’idiome qui leur servait à s’exprimer, n’était évidemment pas une langue, tout au plus un amas de résidus anté-préhistoriques, de quelques onomatopées dissonnantes, de borgborimes échappés de l’époque des dinosaures, des cavernes de Cro-magnon, voire pire encore.
On leur avait enseigné cela, en les frappant pour mieux éveiller leur intelligence. Quel moyen avaient-ils de penser que ce n’était pas la vérité? Convaincus de nous rendre service, ils avaient décidé de nous éviter les souffrances morales qu’on leur avait infligées à l’école, maitrisée d’une manière absolue par le colonisateur: ils nous élevèrent donc en français, dans cette langue qui nous était étrangère, n’étant pas celle de nos aieux. A l’image de ces parents juifs – on ne peut penser à cela sans être indigné contre l’espèce humaine, non pas contre les parents, ces malheureux que la sottise des hommes a conduit à de telles attitudes pour tenter de protéger leurs enfants -, qui ont DISSIMULE à leur descendance leur appartenance au peuple juif, les ont baptisé dans la religion chrétienne, ont renoncé pour eux au rite ancestral de la circoncision, afin qu’ils ne portent pas sur eux un stigmate qui eût permis de les identifier (Albert Memmi, Portrait d’un juif, pages 56 et suivantes (Chapitre intitulé: « Le malheur d’être juif »); Collection Idées, Gallimard, Paris, 1982; un très grand livre, à lire absolument), ils ont contribués, dans le prolongement de la politique française d’acculturation du peuple breton, à nous décerveler. Pauvres parents! Non seulement nous ne vous en voulons pas, mais nous compatissons qu’on vous ait acculé à de tels actes, qui ne peuvent avoir été induits que par des sauvages.
Presque tous les enfants de ma génération ont eu le malheur de n’avoir jamais eu de conversation avec leurs grands parents: ils s’exprimaient en breton, nous ne comprenions pas cette langue, qu’on nous avait même dit être ridicule. C’est une blessure, une amputation dans notre développement affectif, intellectuel, mental, que nous n’avons comprises que plus tard.
(Voir dans Google: melennec syndrome breton).
La réflexion linguistique n’était pas très élaborée en France, et était inutile, de ce point de vue, puisque la langue française, Universelle selon ses locuteurs, le plus pur joyau sécrété par le cerveau de l’homme depuis que celui-ci a commencé à parler, ne pouvait, selon cette religion, d’un nationalisme nombriliste et primitif, être mise en cause. Pas un homme sensé qui, dans mon enfance, aurait osé dire ce que clament aujourd’hui les linguistes, sans l’ombre d’un scrupule: la langue française n’est, par nature, qu’un patois comme les autres, mais qui a réussi en écrasant les plus vulnérables (Voir, notamment, les ouvrages de Henriette Walter et de Claude Hagège. Citation à retenir par coeur: » Il n’y a aucune hiérarchie de valeur entre une langue, un dialecte, et un patois. Le français, en tant que forme particulière prise par le latin parlé en Ile-de-France, est à l’origine un patois du latin; (ce que l’on dénomme des) patois, ne sont pas du français déformé: LE FRANCAIS N’EST QU’UN PATOIS QUI A REUSSI « ; in Le français dans tous les sens, Henriette Walter, Le livre de poche, Paris 1988, page 18).
Je n’ai pas qualité pour savoir encore si la phrase dont je vous ai révélé l’existence, tirée de ma correspondance avec un grand linguiste breton, est exacte : »La langue française est l’un des idiomes les plus minables d’Europe ». Le savoir de l’auteur est d’un tel niveau, que cette hypothèse mérite d’être élucidée et travaillée. (Je publierai un jour des extraits de cette correspondance, qui s’étale sur plusieurs années).
L’ « AFFAIRE » BRETONNE S’EBRUITE. Ce pays, dont l’histoire est fort ancienne, est en train de renaître à la vie ….. Il y a dix ans, presqu’aucun Français ne savait que la Bretagne a eu une histoire et que, si l’on a cru qu’elle était française, c’était par l’effet d’une ignorance abyssale, savamment entretenue et cultivée par l’envahisseur qui a fondu sur nous, à la fin du 15 ème siècle, ET QUI A PEREMTOIREMENT INTERDIT L’ENSEIGNEMENT DE NOTRE HISTOIRE, dès qu’il s’est senti assez fort pour le faire. Comment les habitants de ce pays l’auraient-ils connue ? Les Ploukistans ne peuvent avoir d’histoire : par nature, ils sont destinés à être annexés, les indigènes à être éduqués et décervelés dans la civilisation du colonisateur.
Les Bretons étaient castrés de leur identité nationale. Certains ont été stupéfaits ces derniers mois, d’apprendre par quelques articles multipliés plusieurs milliers de fois par la vertu de la toile, cette évidence que pourtant TOUS LES HISTORIENS (d’Argentré, Lobineau, Morice, Arthur de la Borderie, Dupuy….), avec un luxe de détails quasi exubérant, n’ont cessé de dire et de répéter : que leur pays a été envahi, méprisé, humilié, ruiné par l’envahisseur, qui l’a traité en colonie, ce qu’il est toujours.
La France, ayant détruit la Bretagne en tant qu’entité autonome en 1789, ayant persécuté ceux qui se targuaient d’entretenir et de transmettre la flamme, ceux qui refusaient de prêcher en chaire ou de parler dans leurs classes une autre langue que celle de leurs aieux – d’ailleurs la seule compréhensible pour leurs ouailles ou pour leurs élèves -, ayant refusé avec violence qu’elle continue à s’intituler Nation – ce que la Bretagne a été bien avant elle -, s’auto-attribuant le droit de porter seule cette Haute Dignité, a réussi ce quasi-miracle, en quelques générations: TUER la langue ancestrale, culpabiliser à outrance ceux qui voulaient continuer à la parler, conduisant peu à peu ces petits bretons naifs et innocents, couverts de honte, à vouloir devenir de bons petits français.
Dans son célèbre exposé de 1882, le grand Ernest RENAN, en quelques phrases géniales, jette une lumière crue sur le crime qui a failli réussir en Bretagne:
« L’oubli, je dirai même l’ERREUR HISTORIQUE, sont un facteur essentiel de la création d’une Nation. C’est ainsi QUE LE PROGRES DES ETUDES HISTORIQUES est souvent pour la nationalité un danger. L’investigation historique, en effet, REMET EN LUMIERE TOUS LES FAITS DE VIOLENCE qui se sont passés à l’origine de toutes les formations politiques, même de celles dont les conséquences ont été les plus bienfaisantes… L’unité se fait toujours brutalement. La réunion de la France du Nord et de la France du midi A ETE LE RESULTAT D’UNE EXTERMINATION ET D’UNE TERREUR CONTINUEE PRES D’UN SIECLE…. »
Par bonheur, nous Bretons, avons réussi à n’être pas été broyés entièrement par le rouleau compresseur français, en dépit de sa férocité inhumaine. Nous avons la tête dure, tout le monde le sait. Mais à quelques dizaines d’années près, cette entreprise criminelle a failli réussir.
Internet a été inventé JUSTE AU MOMENT ou nous allions perdre notre âme, dans ce pays de France que Nicolas Sarkosy dénomme « celui dans lequel l’Etat (lisez ici : la violence, la force) crée la nation », et qui, gentiment, si nous ne nous étions réveillés à temps, allait nous écraser, plus réalistement: NOUS ECRABOUILLER. Sans aucune forme de remord.
Cinq siècles d’asservissement ont failli faire perdre aux Bretons la conscience de leurs origines. Au dernier moment, ils se sont redressés. ILS SONT EN TRAIN DE GAGNER. Les collabos font grise mine : c ‘est le sort habituel de ces gens là. Le sentiment d’identité, l’appartenance à la vieille Nation qu’on croyait moribonde, a resurgi avec une force qui devient quasi-furieuse, à force d’avoir été brimée.
Ce dont il s’agit maintenant, ce n’est plus de réintégrer la Loire Atlantique – le Comté de Nantes juqu’à la magnifique Révolution française, modèle Universel et Adulé, la Grande Inspiratrice des Staline, des Lénine, des Trotsky, des Pol Pot, des Mao-tsé- Dong, des Castro (ce dernier encore vivant, ami connu et reconnu de la veuve d’un ex-président de la République française : dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es) -, mais de réfléchir à l’étape suivante : doter le Pays d’une Constitution. Le plus simplement du monde : par l’application du Droit : comme la Catalogne, le Pays basque, l’Ecosse, etc. En excluant péremptoirement, répétons-le, toute violence physique contre quiconque.
DE L’INTERDICTION POUR LES HOMMES POLITIQUES DE CONFISQUER LE POUVOIR CONSTITUANT. Le pouvoir constituant appartient au peuple, ET A LUI SEUL. Lorsqu’il y aura une constitution écrite en Bretagne, elle ne prendra effet que par le suffrage universel, contrairement à l’Union Européenne, dans laquelle, pour mieux tromper les « masses laborieuses et populaires », on a réussi à kidnapper le pouvoir inaliénable des peuples de décider d’avoir ou de ne pas avoir une loi fondamentale commune. Par des tours de passe-passe assez misérables, ce sont maintenant quelques chefs d’Etat ou quelques Parlementaires – dont le niveau intellectuel et le sens moral, comme l’ont démontré les procès en cascade qui les visent souvent sont loin d’être unanimement admirés -, qui se sont arrogés le droit de décider en leurs lieu et place. La dernière escarmouche, qui porte le titre mensonger de « Traité de Lisbonne », n’a été lu en entier par à peu près personne, pour la raison qu’il est incompréhensible et illisible. Foncièrement européen, je me réjouis que nos cousins Irlandais, en refusant de cautionner ce texte touffu, diffus, abstrus, aient donné une claque magistrale aux insuffisants intellectuels qui ont rédigé ce libelle en forme de bordel – qu’on me pardonne l’expression, les carabins sont autorisés à utiliser de loin en loin des termes crus -, en même temps qu’une leçon de sagesse populaire : on ne peut se lier les pieds et les mains en acquiésçant à un texte que ses propres rédacteurs n’ont pas compris.
Voila donc jeté dans la mare un pavé plus qu’énorme: le Droit international consacre ce principe, l’un de principaux: LES PEUPLES POSSEDENT LE DROIT INALIENABLE DE DISPOSER D’EUX MEMES . Ce n’est ni aux chefs d’Etats, ni aux chefs des gouvernements, ni aux parlementaires, fussent-ils régulièrement élus, de décider pour eux. De mon point de vue de spécialiste en droit public, tout peuple qui n’aurait pas décidé LUI MEME, par voie de referendum, d’adhérer à une Constitution européenne, ne sera pas engagé par une décision prise en son nom par des personnes par définition juridiquement INCOMPETENTES pour ce faire. Aux associations, maintenant, et aux citoyens concernés de faire usage de ce qui vient d’être dit ici.
Le bruit court – en vertu du principe de Droit international que nul ne peut ni être recherché, ni puni pour ses opinions (ce qui implique que chacun a le droit de souhaiter un statut meilleur pour la nation à laquelle il appartient), principe que « LE » pays des Droits de l’Homme applique avec un brio qui fait l’admiration de tout l’Univers, et dont on a vu, récemment encore, une très brillante application démocratique dans les médias nantais, lors de la gigantesque et pacifique manifestation du mois de septembre -, que quelques Grands Bretons ont chargé un – ou plusieurs – spécialiste(s) de l’histoire des Institutions et du droit constitutionnel, de réunir les idées, de manière, à partir des Coutumes constitutionnelles du Duché de Bretagne, de bâtir un texte qui soit à la fois fidèle aux traditions de l’Etat breton, tels qu’il s’est constitué au cours des derniers siècles de sa liberté, et de la science constitutionnelle moderne.
Leur mission comporte l’impératif suivant: le texte préliminaire doit être clair, concis, entièrement compréhensible dans tous ses éléments, être conforme aux Principes généraux du droit tels qu’ils sont admis et appliqués par les Etats civilisés, démocratiques, respectueux des droits de l’homme.
Cette entreprise va-t-elle susciter de l’espoir, ou, comme d’habitude, de la jalousie morbide, des vomissures à l’égard de leurs initiateurs? Pour le moment, on n’en sait rien. D’aucuns prédisent que la deuxième hypothèse va l’emporter.
Je préfère positiver : si la jalousie est au rendez vous, elle ne manquera pas de susciter des imitateurs, qui ne voudront pas être en reste: c’est ce que l’on souhaite, je pense qu’on l’a compris.
LA NATION BRETONNE NE PEUT SE RECONSTRUIRE QU’EN SE REAPPROPRIANT SON HISTOIRE.
La leçon magistrale de Ernest Renan, dans les phrases ci-dessus, est parfaitement assimilée.
A tous ceux qui, rayés de la carte par l’effet de la violence et des traumatismes de toutes natures infligés infligés aux Nations par ceux qui ont été en mesure de le faire – pas seulement la Bretagne -, aspirent à renouer avec leur véritable identité, raconter l’histoire à rebours, comme un tambour qui tourne à l’envers, est la seule démarche possible, et la seule efficace. Tous les pays qui ont voulu assimiler de force les nations envahies, ont usé de procédés analogues: placer leurs « hommes » aux postes de commande; s’appuyer sur des « collaborateurs » dévoués, accessibles aux dons, pensions, honneurs; imposer la législation de l’Etat central; frapper la langue et l’histoire d’interdit; aspirer à soi les forces vives du pays conquis: les hommes, les talents, les soldats, la production agricole ou industrielle, le produit des taxes et des impots….
Lues à travers ce canevas si simple, les histoires des petites nations deviennent d’un clarté éblouissante.
Ces procédés sont universels : Bertrand d’ARGENTRE, cinquante ans après le prétendu « Traité » de 1532, EST LE SEUL BRETON A AVOIR OSE LES DECRIRE, au péril de sa vie, à une époque ou il n’était pas bon de dire la vérité aux Français : cet homme, pourvu d’une prescience remarquable, prédit – ce qui suscite aujourd’hui notre admiration – ce qui va arriver à la Bretagne prétendument « réunie » à la France : l’exode des hommes et des talents; l’appauvrissement de l’économie; l’octroi des fonctions civiles et militaires importantes aux Français, plaisamment appelés, dit-il, « non originaires », alors qu’ils SONT DES ETRANGERS en Bretagne – bien évidemment -; les entraves mises par la France au commerce par mer, source d’une grande partie de la richesse nationale; les impôts et les taxes nouveaux; la violation des lois, liberté et privilèges du Duché; etc. Ailleurs, il décrit les phénomènes de « collaboration » – le terme n’a pas cours à l’époque, mais la chose existe, étant universelle, en écrivant, noir sur blanc, que dès l’invasion de la Bretagne, en 1491, le roi Charles VIII de France a placé partout « des hommes de sa forge » (vous noterez l’élégance terrifiante de cette expression), phénomème qui n’a fait que s’amplifier au fil des années.
(Sur Bertrand d’Argentré, voir le chapitre consacré à cet immense personnage dans le mémoire de DEA de Louis Mélennec, sur « LE RATTACHEMENT DE LA BRETAGNE A LA FRANCE », soutenu en 2001 devant la Sorbonne (Paris IV) ( pages 4 et suivantes), que l’on trouvera sur plusieurs sites, notamment celui de l’ABP).
Ce sont les mêmes procédés qu’utilisa le roi anglais – assisté de son gouvernement -, dans ce vaste territoire qui allait devenir les Etats Unis d’Amérique, et qui ont conduit les treize Etats fédérés à proclamer leur Indépendance, en 1776: les exploiter à son bénéfice, et non dans l’intérêt des habitants, en « refusant sa sanction aux lois les plus salutaires et les plus nécessaires au bien public », en faisant pression sur les assemblées législatives, « dans la seule vue d’obtenir d’elles, par la fatigue, leur adhésion à ses mesures », en dissolvant les chambres des représentants « parce qu’elles s’opposaient avec une mâle fermeté à ses empiètements sur les droits du peuple », en « entravant l’administration de la justice », en rendant » les juges dépendants de sa volonté », en « créant une multitude d’emplois et envoyé dans le pays des essaims de nouveaux employés pour vexer le peuple et dévorer sa substance », en entretenant dans le pays « des armées permanentes sans le consentement de ses représentants », en rendant « le pouvoir militaire supérieur à l’autorité civile », en « détruisant notre commerce avec toutes les parties du monde », en « IMPOSANT DES TAXES SANS LE CONSENTEMENT « des représentants du pays, en « retirant les chartes les plus précieuses, et en se déclarant investi du pouvoir de faire pour nous des lois obligatoires », en usant des procédés » de désolation et de tyrannie, avec des circonstances de cruauté et de perfidie dont on aurait peine à trouver (d’autres) exemples » « tout à fait indigne d’une nation civilisée »….
(Cette « Déclaration unanime des treize Etats unis d’Amérique », traduite en français par Thomas Jefferson, est publiée sur Internet).
Pour ceux qui, comme nous, ont passé tant d’années à lire les archives, les ouvrages d’histoire (ceux qui méritent crédit: d’Argentré, Lobineau, Morice, Dupuy, Planiol…), surtout, un certain nombre de thèses monumentales – passées inaperçues, comme étant trop savantes, trop indigestes et trop volumineuses (Bonvallet, Le Moy, Rébillon, Fréville, Tonnerre, Le Page, Kerhervé, Coativy…. ), portant précisément sur tous les points évoqués ci-dessus, TOUT CE QUE DECRIVENT LES TREIZE ETATS UNIS D’AMERIQUE dans leur déclaration unanime de 1776, EST PRECISEMENT CE QUI S’EST PASSE EN BRETAGNE, depuis les funestes invasions de 1488 et de 1491; mais ce qui s’est passé aux Etats unis, avant la déclaration d’indépendance, EST INFINIMENT MOINS GRAVE QUE CE QUE LA FRANCE A INFLIGE A LA BRETAGNE. Je suis PEREMPTOIRE sur ce point. Je m’en suis longuement expliqué dans d’autres chroniques, très motivées et très référencées.
Restaurer l’histoire de Bretagne, en expurger les scories, est un travail de Titan et de fourmi à la fois, auquel il faut nous associer, afin d’en faire un instrument efficace de reconstruction . Cette entreprise à laquelle quelques uns de nous se livrent, d’une manière consciente, pensée et réfléchie, est l’application à toute une société – ici la société bretonne -, des découvertes de l’école de FREUD et, dans son sillage, des spécialistes de LA PSYCHOLOGIE DES PEUPLES, en faisant remonter à la surface les éléments traumatiques de l’histoire enfouie, oubliée, scotomisée par le pays envahisseur, interprétée ou déformée par lui de manière à annihiler sa personnalité, pour la remplacer par une autre; ce faisant, le pays victime de cette lobectomie se réinstalle peu à peu en lui même, et redécouvre ce qu’il est. Si le processus réussit, in fine, au bout se trouve la guérison de la névrose collective dont il est atteint.
C’est une entreprise difficile. Ceux qui s’y livrent s’exposent à tous les incidents de parcours du psychanalyste exerçant avec des patients individuels. Le plus marquant, est constitué par les bouffées de violence, qui s’appellent des insultes. Rien ne les justifie d’une manière objective, mais elles sont la rançon inéluctable du processus qui avance vers son but : la libération, pour le peuple concerné, d’un passé qui n’est pas le sien, les retrouvailles de sa véritable identité, jusqu’à la guérison finale. Beaucoup de Bretons, sans le savoir, continuent à vivre avec une personnalité d’emprunt, celle qui leur a été greffée dans la tête par ce que j’appelle, en connaissance de cause, un « lavage de cerveaux ». Ce sont les plus violents à l’encontre de cette entreprise , éminemment morale, de rétablissement de la vérité, de ce travail de mémoire, TRES EN RETARD EN BRETAGNE, par les obstacles multiples dressés partout. Il existe en matière d’analyse collective d’une société, comme en matière d’analyse individuelle, des réactions que les psychanalystes désignent, notamment, sous les termes asez abstrus de « défenses », et « transfert ». Certains sujets reçoivent le message de l’analyste d’une manière positive, et expriment des sentiments de reconnaissance; d’autres, à l’inverse, convaincus qu’on leur ment, ou simplement par un mécanisme de « défense » (qui n’est autre qu’un refus plus ou moins violent de la vérité, en raison de son caractère très dérangeant, vécu comme une agression), s’opposent avec force à ce qui a été enfoui dans l’inconscient, ou ignoré.
Qui sait aujourd’hui que la Bretagne, au moyen âge, a été un authentique Etat, disposant de la puissance souveraine dans tous les domaines du gouvernement? Qui sait que la Bretagne a eu, à l’instar de la grande Bretagne actuelle, des coutumes constitutionnelles perfectionnées, qui sont l’équivalent d’une authentique Constitution non écrite ? Tous les historiens cités plus haut, assurément. Le plus brillant d’entre eux: Marcel PLANIOL, qui, il y a plus D’UN SIECLE, en a fait la théorie, d’une manière parfaite. Ceux qui ont été endoctrinés par une histoire mensongère et falsifiée, et QUI LISENT CETTE HISTOIRE dans les livres publiés dans le commerce, se demandent si l’auteur des présentes lignes n’est pas en train de tenter de les mystifier.
A ceux qui doutent, je renvoie – pour le moment -, à la monumentale thèse de Jean KERHERVE, en deux énormes volumes, intitulés « L’Etat breton », publiés par la maison Maloine en 1987. Les ricaneurs riront jaune. Mais il convient, au minimum, de lire les ouvrages cités plus haut, tant de Planiol que de Jean KERHERVE.
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LES FRANCAIS, CES NATIONALISTES INSENSES ET PRIMAIRES, ACCUSENT MAINTENANT LES BRETONS DE CE QUI A CONSTITUE LEUR VICE PENDANT DES SIECLES: CONTEMPLER LEUR NOMBRIL, en croyant qu’il était le plus beau du monde, et qu’il en émanait des radiations lumineuses pour l’Univers entier. C’est à mourir de rire: ils méritent une bonne fessée: ELLE EST EN TRAIN DE LEUR ETRE ADMINISTREE PAR LA BRETAGNE.
Les Bretons, dans leur grande majorité, n’entendent plus accepter les accusations périodiques de collaboration avec les nazis, avec la connotation que l’on met dans ces affirmations stupides : parce que quelques dizaines de malheureux, en 1940, se sont tournés vers les Allemands, devant la déchéance de leur pays pendant cinq siècles, pour les raisons que l’on sait, et que j’ai exposées maintes fois ailleurs, je dis clairement ceci: c’est la France qui s’est couchée sur le sol à Munich – rendant la deuxième guerre mondiale la conséquence de son impéritie -, non les Bretons; c’est le parlement français qui a installé au pouvoir, à une majorité écrasante , le régime collaborationniste de Vichy, non les Bretons; c’est le chef de l’Etat Français qui a serré la main de Hitler à Montoire, non les Bretons; c’est le régime français qui a collaboré avec l’Allemagne, de 1940, non les Bretons; c’est la France, qui a détruit la culture et la langue bretonnes, non l’inverse; c’est la France qui refuse de signer le pacte des langues, non la Bretagne.
Dans l’attente des citations terribles relevées dans la littérature française, de 1789 à nos jours, relatives à la langue bretonne, à la culture bretonne, aux bretons, à la Bretagne – sans oublier l’illustre Mélenchon, qui traite de « secte » ceux qui veulent transmettre à leurs enfants la langue de leurs pères, allant jusqu’à l’insulte de traiter celle-ci de » langue de la collaboration », là ou ce furent, d’une manière ABSOLUMENT CERTAINE, le français d’une part, l’allemand d’autre part, qui servirent d’idiomes de communication entre le pays collaborateur et l’ennemi, en aucun cas le breton.
Je vous donne ci-après quelques orientations bibliographiques sur ce qu’a été le nationalisme français, et sur les malheurs qu’il a provoqués.
Nous serons contraints, dans les prochaines chroniques, de « faire » un peu plus de théorie politique, si nous voulons donner consistance à la volonté commune qui se dessine majoritairement en Bretagne – reprendre en mains ce qui lui appartient depuis toujours : la maîtrise de son destin -, notamment en décrivant ce qu’ont été les Coutumes constitutionnelles du Duché de Bretagne, avant l’invasion fatidique de 1491.
Le texte de la présente chronique est adressé à l’Eminent Ami de la Bretagne, M. Barbier, rédacteur en chef du Nouvel observateur, afin qu’il choisisse ses interlocuteurs parmi ceux qui savent, lorsque son journal publie des articles sur l’histoire de la Bretagne. Tout le monde peut en faire autant, en utilisant la technique du « copier coller ». Le mail à utiliser: redaction@nouvelobs.com
Vous pouvez aussi l’adresser au sieur Mélenchon, au Sénat de la République française, 15 rue de Vaugirard, Paris (75006). Il est inutile qu’il tente de s’excuser : des insultes aussi graves ne sont jamais pardonnées en Bretagne.
Rien n’exclut que, par le même procédé simple, les rédactions des autres journaux soient avertis: le Monde, le Figaro, Libération, l’Express, Marianne, Le Parisien, Le Point, Présent, Rivarol, Valeurs actuelles, l’Humanité, etc. Ce sera une utile contribution à la presse démocratique française. Ah les bonnes vieilles lunes! Elles ont beaucoup à apprendre encore, sur ce qui constitue le fond de notre morale ancestrale: LE RESPECT DU AUX ETRES HUMAINS.
Il n’est pas interdit, si l’on dispose de loisirs en plus, de faire une tentative en direction de Ouest France et du Télégramme, qui ont « couvert » avec tant de brio les récentes manifestations nantaises.
A travers les « blogs » d’internet, quelques dizaines de milliers de Français savent maintenant que la Bretagne est à la France ce que le Tibet est à la Chine. Ils sont indignés contre nous, car ils se croient injuriés: tant mieux; ils ne savent pas ce qu’a été « l’oeuvre civilisatrice » de la France en Bretagne; c’est la preuve que ce que leurs prédécesseurs ont fait est horribleL L’équité commande qu’après avoir pris connaissance des preuves abondamment fournies sur l’histoire de Bretagne et l’Identité des Bretons (notamment en lisant nos chroniques, notamment sur le site de l’agence bretagne presse), ils fassent maintenant leur examen de conscience, ET RETOURNENT LA CULPABILITE CONTRE EUX.
La violence physique a été moins grave en Bretagne qu’au Tibet, cela est exact. Mais la violence mentale s’y est exercée pendant des siècles, et s’est accrue d’une manière phénoménale après 1789, juqu’à une époque très récente, dont j’ai vécu les dernières séquelles, étant né en 1941. SEULE LE CENSURE FRANCAISE a empêché que cela se sache.
Eh bien: MAINTENANT, CELA SE SAIT ! Le bilan est pire: il reste encore une civilisation à sauver au Tibet; il reste une IDENTITE INDOMPTABLE en Bretagne, mais plus de civilisation, et quasiment plus de langue (les Français, se croyant « LA » civilisation, ne peuvent même pas, en l’état présent des choses, imaginer qu’il ont tué une civilisation en Bretagne. Cf: dans la remarquable Histoire de la Bretagne de E. Durtelle de Saint Sauveur, le chapitre 5 , intitulé « la civilisation bretonne », pages 171 et suivantes; Rennes, 1935). Comme le Tibet, le pays a été envahi et détruit par des armées étrangères; comme le Tibet, il a été et reste amputé de la partie la plus riche de son territoire, la plus symboliquement significative, le Comté de Nantes, notre capitale politique, qui abrite encore nos magnifiques monuments nationaux, dont le chateau des Ducs Souverains de Bretagne, descendants des Rois Bretons, la Cathédrale, le tombeau du Duc François II, père de notre héroine Anne de Bretagne…..
(Voir dans Google ou Yahoo : melennec droits de l’homme ; anne de bretagne ; histoire de bretagne ; invasion de la bretagne, le livre noir de la révolution française ; etc…).
Post scriptum. Lu dans Le Monde du 19 décembre 2008, page une: » Pour le soixantième anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, LE CONSEIL D’ETAT RAPPELLE L’ADMINISTRATION (= française) A SES DEVOIRS ».
Louis MELENNEC, diplômé d’études supérieures de droit public, docteur en droit.
LECTURES RECOMMANDEES:
1 – Sources historiques.
– Dom Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, tome III, 1746, réimpression de 1974: capital, indispensable: cet ouvrage monumental, accumule les archives précieuses sur les conflits brito-français du dernier tiers du 15 ème siècle, le fonctionnement souverain des Institutions de l’Etat breton, les tentatives incessantes de la France de s’immiscer dans les affaires du Duché, les invasions de 1488 et de 1491. La richesse et la qualité de ces archives sont exceptionnelles.
– Sur l’invasion française de 1488: Correspondance de Charles VIII et de ses conseillers pendant la guerre de Bretagne. Les opérations militaires menées par la France peuvent être suivies, presqu’au jour le jour, à travers les correspondances du roi de France, qui les dirige, un peu en retrait de la frontière brito-française.
– Arthur de la Borderie, Histoire de Bretagne, Rennes, 1906; Ero, Mayenne, et Coop Breizh, réédition de 1998. Malgré son ancienneté, l’ouvrage est excellent pour la partie traitant des deux invasions de 1488 et 1491. Tout ce qui traite d’Anne de Bretagne, en revanche (pages 484 et suivantes), est absurdement mauvais (La Borderie étant décédé en 1901, c’est probablement son successeur qui a rédigé les derniers chapitres de ce tome 4).
2 – Sur l’assassinat des consciences par les colonisateurs et les oppresseurs:
Albert Memmi, Portrait du colonisé, NRF., Paris,
Albert Memmi, Portrait d’un juif, Collection Idées, NRF., Paris, 1962.
Nathan Wachtel, La vision des vaincus, les Indiens du Pérou devant la conquête espagnole de 1530 à 1570; Collection folio histoire, Gallimard, Paris 1971.
Carmel Camilleri et Geneviève Vinsonneau, Psychologie et culture, Armand Colin, Paris 1996.
Pierre Mannoni, La Psychopathologie collective, PUF., Que sais-je, Paris, 1997.
Alex Mucchielli, L’Identité, PUF., Que sais-je, Paris, 1992.
Alex Mucchielli, Les mentalités, PUF., Que sais-je, Paris, 1985.
Jacues Mourgeon, PUF., Que sais-je, Paris, 2003.
Jacques Chaurand, PUF., Histoire de la langue française, Paris, 1998.
Fanch Broudic, L’interdiction du Breton en 1902. Coop Breizh, Spézet, 1997. Un livre CAPITAL, que TOUT BRETON en recherche de son identité doit posséder: c’est une suite d’horreurs sur les persécutions linguistiques et culturelles dont furent victimes les Bretons durant la courte période étudiée par l’auteur. L’auteur de ces persécutions: le pays des droits de l’homme. Si le livre n’était abondamment documenté, on se demanderait si tout CELA PEUT ETRE VRAI. A offrir au sieur Mélenchon.
Mélennec Louis, Le syndrome breton (par Google ou Yahoo).
Les ouvrages sur l’ethno-psychiatrie bretonne seront cités ultérieurement.
3 – Sur le nationalisme:
– Raoul Girardet: Le Nationalisme français, anthologie, 1871 à 1914; Editions du Seuil, collection Histoire, Paris 1983, 275 pages.
– Site: contreculture.org (très important).
– Marc Ferro, Histoire des colonisations, Editions du Seuil, Paris, 1994.
– Guy Hermet, Histoire des nations et du nationalisme en Europe, Editions du Seuil, Paris, 1996.
(Cette bibliographie sommaire sera complétée ultérieurement).
……..
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TIBET : L’ATTENTISME ET LA MOLLESSE DU DALAI LAMA ont abouti à la quasi destruction de son PAYS ET DE SON PEUPLE : UNE SEULE SOLUTION : PARTIR.
LA FRANCE EST A LA BRETAGNE CE QUE LA CHINE EST AU TIBET.
Nul ne peut souhaiter, dans un monde désormais menacé de destruction totale de l’espèce humaine, par l’invention par les hommes de moyens de destruction colossaux, qui pourront, dans un avenir palpable, être manipulés par quelques uns seulement, QUOI QUE L’ON FASSE, souhaiter que de nouveaux foyers de violence se déclarent dans des contrées qui jusqu’alors en étaient épargnées.
Pourtant, il y a des guerres justes. La théorie de la guerre juste n’est pas une invention des juristes modernes, ni même de Grotius, auquel on veut tout rapporter. Celui-ci, dans sa somme monumentale « , dédiée en 1625 au roi Louis XIII de France, » Roi très chrétien des Francs et de Navarre », intitulée » De jure belli ac pacis » (Le droit de la guerre et de la paix) vient d’ être rééditée dans la prestigieuse collection Quadridge (PUF, Paris, 2005). Cet ouvrage précieux devrait être entre toutes les mains, notamment celles de ces professeurs émérites d’histoire et des docteurs d’Etat, qui font remonter les Nations et le droit international au 16 ème siècle (= je ne vise ici personne, sauf quelques ignorants, qui auraient mieux fait de lire les classiques), alors que leur existence est attestée plusieurs milliers d’années avant notre époque. Il nous rappelle que bien avant Saint Augustin, Polybe et Tite-Live, distinguent très clairement le PRETEXTE de la guerre, fausse raison que l’on se donne pour la déclencher, et LA CAUSE, qui la justifie réellement, même s’il vaut mieux, dans tous les cas, l’éviter (chapître 22, page 530). Telles furent les invasions françaises de la Bretagne, notamment, en 1488 et en 1491, qui ne reposaient que sur des prétextes, en aucun cas sur des raisons.
Lorsqu’un peuple est envahi, lorsque sa langue, sa culture, ses valeurs, ses coutumes, ses traditions sont menacées d’anéantissement, les mêmes causes produisant les mêmes effet, il est inéluctable que l’envahisseur suscite des réactions en retour qui peuvent être d’une extrême gravité.
Il est STUPIDE de prétendre que, parce qu’à plusieurs moments de son histoire, le Tibet a été contraint, comme tant d’autres, de courber l’échine devant plus puissant que soi, que l’envahisseur, le tortionnaire, le bourreau, aient acquis des droits sur le plus faible…
La Chine s’est engagée dans un processus qui va probablement dégénérer, avant peu,en combats très meurtriers, et dont elle va payer le prix fort…. Quoique j’admire la civilisation de ce pays, je ne verserai pas une larme dans l’horrible affaire qu’elle s’est mise sur les bras depuis plusieurs dizaines d’années, et qui fait honte à toute l’espèce humaine….
On dit que des jeunes tibétains, en masse, sont en train d’abandonner les thèses pacifistes du Dalai-Lama, qu’ils rendent ouvertement responsable du malheur de leur Patrie, qu’ils se forment aux techniques de la guerre révolutionnaire, et qu’ils préparent des attentats terrifiants et imminents sur les aéroports, les voies ferrées, les gares les métros chinois.
Tous les Bretons, dans cette phase insupportable de l’histoire du Tibet, sont tibétains – hormis quelques mélanchards – ou mélanchonnistes, ou mélanchistes, et autres suppôts des régimes totalitaires, car cette espèce existe. Je suis tibétain, personnellement, depuis plusieurs dizaines d’années. Je n’ai jamais admis que les puissances occidentales puissent avoir fermé les yeux sur les faits horribles qui s’y déroulent, au vu et au su de tous, depuis si longtemps. Leur silence inacceptable , qui provoque chez moi un réflexe violent de vomissement, est une cause majeure de l’anéantissement progressif du Tibet. La France est fort mal placée pour donner des leçons de démocratie en matière de respect des peuples, attendu le lourd passif qu’elle traîne derrière elle en Bretagne.
Force est de reconnaître, cependant, que Nicolas SARKOSY, de ce point de vue, a eu une attitude moins pitoyable que d’autres, en prenant – lui et sa femme -, la responsabilité de rencontrer le Dalai-Lama, et qu’on éprouve une vraie sympathie pour sa conviction à l’égard de ce pays, qui est, j’en suis sûr, sincère.
Quel dommage que la Bretagne n’ait pas encore retrouvé sa Liberté! Le Dalai-Lama, notre Ami, serait notre invité perpétuel, et, nous, nous n’aurions aucune hésitation pour rompre toute relation diplomatique, commerciale, financière, avec les bourreaux de son peuple.
(Au fait, qu’a fait jusqu’ici le Conseil Régional de Bretagne pour le Tibet?)
LA BRETAGNE EST A LA FRANCE, avec un degré de violence en moins, peut-être, pour être honnête, ce que le Tibet est à la Chine. Hors les mélanchonnistes, et autres partisans des régimes sanguinaires, tous les Bretons s’identifient au martyre du peuple tibétain, avec une ferveur dont il est difficile de traduire l’intensité: sa souffrance est la nôtre, nous la ressentons chaque jour de notre vie. Les Français s’insurgent avec violence lorsqu’on leur dit cela: tant mieux; à défaut de l’intelligence du problème, la compréhension du drame que nous avons vécu, et que nous vivons pourrait leur venir peu à peu. (Là, j’avoue que je fais preuve d’un optimisme très exagéré).
Je suis un pacifiste convaicu. Il est difficile d’imaginer à quel point ! Là, pourtant, le monde se trouve devant une situation si misérable, si ignoble, si scandaleuse, si inadmissible, qu’on souhaite voir la jeune génération tibétaine de lever d’un seul bloc , conduire le chef spirituel admirable qu’est la Dalai-Lama dans un monastère dans lequel il jouira de la part du monde entier de la vénération et du respect qu’il mérite, mais dans l’interdiction stricte de se mêler de politique. La jeune génération doit sauver son pays. Les moulins à prière ne lui serviront à rien. Il reste encore une culture tibétaine à sauver. La notre, malheureusement, a été assassinée au 19 ème siècle. nous connaissons l’auteur de cet assassinat. (Google: lumière 1001, l’assassinat de la langue bretonne).
LE 18 DECEMBRE 2008. Je répète souvent que les mêmes causes produisent les mêmes effets. A Dharamsala, capitale des tibétains chassés de chez eux, des formules fortes sont désormais prononcées: beaucoup souhaitent le retrait du dalai-lama, la mise en place d’un régime constitutionnel parlementaire, l’ instauration du suffrage universel, la rédaction d’une constitution, la prise de conscience de la monstrueuse oeuvre de destruction initiée par les Chinois, le refoulement brutal de ce peuple étranger chez lui, la récupération des vastes territoires tibétains annexés par la Chine; surtout: la nécessité de transporter la guerre chez les Chinois, afin de leur faire comprendre ce qu’il en coûte à une puissance étrangère de se comporter comme elle le fait, dans un pays qui, ni de près ni de loin ne lui appartient. On parle même d’un programme d’attentats gravissimes visant les aéroports, les chemins de fer, les métros, avec des armes et des moyens de destruction considérables. Pour la Paix du Monde, il serait souhaitable que la Chine comprenne, enfin. MAIS IL EST DANS LA NATURE DES CHOSES QU’ELLE NE COMPRENDRA RIEN.
Je découvre, cet article étant en voie de terminaison, que le 13 ème Dalai-Lama, le prédécesseur de l’actuel chef spirituel du Tibet, avait, dès 1933, prévu ce qui allait se passer, mis en garde contre les « barbares communistes », et demandé qu’on forme des soldats jeunes et bien entrainés capables de défendre le pays. (Ce conseil ne peut lui avoir été donné par Mélenchon: il n’était pas encore né!). Je donnerai quelques extraits de ses déclarations un peu plus tard.
LIVRES UTILES ET REFERENCES pour alimenter les théories mélanchistes sur les invasions, les colonisations, le martyre infligé aux peuples conquis:
Claude B. LEVENSON, Tibet, la question qui dérange, Albin Michel, Paris 2008. Une tragédie, une tache indélébile: le Tibet, son peuple martyrisé, sa civilisation en péril. Les prétentions chinoises, FONDEES SUR LA SEULE VIOLENCE COLONISATRICE, constituent un déni absolu de la légitimité historique.
Laurent DESHAYES, Histoire du Tibet, Fayard, Paris 1997. Le Tibet, en AUCUN CAS, ne fait partie de la Chine.
Louis MELENNEC, par Google: L’invasion de la Bretagne par la France; l’assassinat de la langue bretonne; le bêtisier des langues; le « traité » de 1532, etc.
A écouter: L’assassinat de la langue bretonne, et le bêtisier des langues, deux émissions sur lumière 101. Prioritairement par les Français; les Bretons sont de longue date au courant.
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L’HOMMAGE DES DUCS SOUVERAINS DE BRETAGNE AUX ROIS DE FRANCE. Propos provisoires.
Depuis la publication du présent article, un second, annoncé depuis longtemps, a été publié le 22 novembre 2014. Il ne subsiste plus sur ce problème délicat, de difficultés qui ne puissent être comprises. Les lecteurs peuvent donc se reporter sans réticence à ce deuxième article.
DEUX CITATIONS IMPORTANTES, PARMI DE NOMBREUSES AUTRES :
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DE JEAN IV AU ROI DE FRANCE CHARLES V, QUI TENTE D’EMPIETER SUR LES DROITS IMMEMORIAUX DE LA BRETAGNE (1384) :
» Qu’il plaise, à vous, Roi de France, et à votre Conseil, de savoir ceci: …. Le Pays de Bretagne est un Pays distinct et séparé de (tous les) autres, sans qu’il y ait rien dans ce pays qui ne relève du sort (= de la compétence) de son gouvernement, qui est universel (= qui concerne toutes les affaires bretonnes, sans exclusive). Anciennement, ce Pays était un royaume, et était gouverné par des Rois, ainsi Judicael, Salomon, Conan … qui ont gouverné en gouvernement royal….. Il apparait clairement qu’il a été et QU’IL EST ENCORE ROYALEMENT TENU (= gouverné). Le Duc de Bretagne EST EN POSSESSION DES DROITS ROYAUX, sans que nul autre que lui, en sa Principauté de Bretagne, y ait rien à voir. Ni vous, ni aucun de vos prédécesseurs Rois de France n’ont JAMAIS été reconnus, ni par moi, ni par aucun de mes prédécesseurs, comme Souverain ».
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
DE FRANCOIS II, PERE D’ANNE DE BRETAGNE, TROIS ANS AVANT SA MORT, LE 22 SEPTEMBRE 1485, EN LA VILLE DE NANTTES, ACTUELLEMENT OCCUPEE PAR LES FRANCAIS :
» François, Duc de Bretagne par la grâce de Dieu, je salue tous ceux qui liront les présentes lettres..
Comme de toute antiquité, NOUS ET NOS PREDECESSEURS ROIS, DUCS ET PRINCES DE BRETAGNE, qui jamais de nos noms et de nos titres de Principauté n’avons reconnu, ni ne reconnaissons de créateur, d’instituteur, NI DE SOUVERAIN, SAUF DIEU TOUT PUISSANT, en vertu du droit qui nous appartient, et à raison de NOS DROITS ROYAUX ET SOUVERAINS, décidons ce qui suit …. Etc »
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I – FONDAMENTAUX CONCERNANT LES NOTIONS D’ETATS « INDEPENDANTS », DE SOUVERAINETE, ET D’HOMMAGE.
Un rapide survol des propos qui s’échangent sur la « toile » oblige à revenir – à titre provisoire, les démonstrations viendront plus tard – sur quelques notions fondamentales. Nous perdons un temps précieux dans des débats stériles. Il est devenu nécessaire de faire avancer le débat breton, en élaguant le plus possible d’idées fausses, sauf à revenir sur certains points, si cela s’avère nécessaire. Pour gagner du temps, je livre ici les conclusions avant les arguments. Mais je fournis aux lecteurs les moyens de combler leurs lacunes un peu plus loin, par des moyens simplissimes.
1 – ETATS INDEPENDANTS ou SOUVERAINS.
On a pu lire cette bourde effrayante dans un numéro récent de l’Express (24 juillet 2008), que l’on attribue à un professeur honoraire des facultés de Bretagne.
» Les Etats Indépendants n’existent pas avant le 16 ème siècle; parler d’Etats indépendants avant cette époque est un anachronisme ». (Je cite de mémoire; je rétablirai la citation exacte plus tard, mais cela ne changera rien au problème de fond, puisque telle est la pensée de l’auteur).
Ces propos sous entendent les conséquences suivantes:
a – Puisque les Etats indépendants n’existent pas avant le 16 ème siècle, LA BRETAGNE NE PEUT PAS AVOIR ETE INDEPENDANTE au moyen-âge, puisqu’elle disparait de la carte dès l’invasion de 1491, ou, au plus tard, en 1532. CQFD.
b – Puisque les Nations n’existent pas avant le 16 ème siècle, LES BRETONS N’ONT JAMAIS CONSTITUE UNE NATION. CQFD.
Un « ouvrage », paru en 1993 chez Fayard, va plus loin: la prétendue « nation » bretonne, écrit l’auteur (celui-là même qui a publié un épais pamphlet sur Anne de Bretagne, chez le même éditeur, en 1999) n’existe pas: les Ducs veulent faire croire qu’il y a une nation bretonne, parce que tel EST LEUR INTERET (!!!!!!). C’est une tentative de création artificielle, ex nihilo, qui leur permet de tenir leur monde (hommes, femmes, enfants, cochons, couvées…). Aussi appointent-ils des scribes pour rédiger des histoires de Bretagne en forme de délires écrit, opérations de propagande ducale, à l’usage des ducs et « des privilèges des riches, des nobles, etc », de tous ces profiteurs qui exploitent les masses travailleuses…. Etc.
Doit-on trembler d’indignation – en prenant conscience que de telles inepties sont enseignées en Bretagne en 2008 -, ou rire à gorge déployée? Je choisis la deuxième solution: c’est plus drôle.
Comme il est naturel que chacun fasse un effort pour parvenir à un minimum de connaissances, je recommande pour le moment, la lecture de trois ouvrages passionnants, rédigés par les meilleurs spécialistes de leurs disciplines respectives, diffusés dans toutes les librairies, grandes et petites, résumant les connaissances les plus récentes sur l’Antiquité, publiés de surcroit, dans des collections dites « de poche ». L’ensemble coute moins de 30 euros, l’équivalent de deux bouteilles de Whisky:
– La Mésopotamie, par Georges Roux, Editions du Seuil, Paris 1995, 600 pages.
– Histoire de l’Egypte ancienne, par Nicolas Grimal, Le livre de poche, Paris, 1988, 668 pages, 9 euros.
– L’aventure grecque, par Pierre Lévêque, Le livre de poche, Paris, Paris 1964, 10 euros.
Voilà ce qu’on y apprend:
– CE QUE NOUS DENOMMONS AUJOURD’HUI DES NATIONS, existe dès que des groupes humains s’assemblent, en principe sur un territoire commun, parlent un ou plusieurs idiomes communs, croient à des valeurs communes, et vivent ensemble depuis un temps suffisamment long (quelques siècles) pour développer entre eux un sentiment de « parenté », qui est tel qu’il sentent et savent qu’ils appartiennent à une même famille humaine, distincte des entités voisines, lesquelles sont vécues comme étrangères, sinon ennemies.
On a aujourd’hui la CERTITUDE que ce que les théoriciens dénomment, depuis le 19 ème siècle, le « sentiment national », de nos jours rebaptisé d’une manière plus explicite le « sentiment d’appartenance », que l’on croyait d’apparition récente – même le grand Renan l’a cru ! -, est très présent chez de nombreux peuples de l’antiquité. En particulier dans les Cités-Etats grecques, et avant elles les Cités-Etats mésopotamiennes, les citoyens de nombre d’entre elles éprouvent un tel amour pour leur patrie, qu’ils sont prêts à donner leur vie pour elle. « Mourir pour la Patrie » est une formule souvent employée par les auteurs grecs de cette époque, et ce n’est pas une formule creuse, loin s’en faut. A Sparte, durant de longues périodes, les jeunes citoyens ne pensent même qu’à celà, étant élevés et « conditionnés » pour aimer, défendre, et travailler à la gloire de leur pays.(Edmond Lévy, Sparte, Cllection Points, Paris 2003, ages 56 et suivantes). Il en va de même pour les autres autres cités.
En d’autres termes: LES NATIONS EXISTENT DEPUIS PLUSIEURS MILLIERS D’ANNEES.
– CE QUE NOUS DENOMMONS AUJOURD’HUI DES ETATS « INDEPENDANTS », ou « SOUVERAINS »- ce dernier terme doit être préféré au précédent – existent depuis que des groupes plus ou moins vastes, cohérents, possédant un territoire délimité par ce que nous appelons en français moderne des « frontières », se dotent d’institutions stables comportant un Chef suprême (le Roi, l’Empereur, le Pharaon, le Prince, peu importe la terminologie), un Premier ministre (quel que soit le nom sous lequel il est désigné: Chancelier, principal conseiller, principal ministre…), des Conseillers (constituant ce que nous désignons aujourd’hui par le vocable « gouvernement »), une administration centrale et locale, une justice, une armée, une diplomatie…
Plusieurs Etats antiques sont à cet égard exemplaires, par leur sens exceptionnel de l’organisattion.
EN D’AUTRES TERMES: les Etats Indépendants ou souverains existent depuis plusieurs milliers d’années. Exemples les plus connus: l’Empire Assyrien, l’Egypte, Les Etats Grecs, etc. (Il en existe au moins plusieurs dizaines d’autres, sans doute plusieurs centaines).
(Souveraineté des cités grecques: Glotz, pages 37 et 38. Etat spartiate: Pirenne, page 137. Etats de Hammourabi, Pirenne, page 32. Etat égyptien de Aménophis IV, Pirenne, page 65 …..).
– Le DROIT INTERNATIONAL existe dès que voisinent des Nations et/ou des Etats Souverains, et que, du seul fait de leur coexistence plus ou moins pacifique, ils sont dans l’ IMPERIEUSE NECESSITE d’élaborer des règles, des normes, qui leur permettent de régler au moins une partie de leurs contentieux et conflits, la guerre n’étant pas, à quelqu’époque que ce soit, le meilleur moyen d’ aboutir à des solutions.
Les premières preuves de relations internationales attestées par des écrits – mais qui ont eu des antécédents plus anciens -, remontent ….. au 3 ème millénaire AVANT JESUS CHRIST. Les archives administratives du royaume syrien d’Ebla documentent de nombreux échanges à caractère diplomatique. (Dictionnaire de la civilisation mésopotamienne, Laffont, collection Bouquins, Paris, 2001, page 235).
En d’autres termes: le droit International – comme en font foi les innombrables traités et textes de négociations découverts en Mésopotamie, en Egypte et ailleurs – existe DEPUIS PLUSIEURS MILLIERS D’ANNEES.
Ainsi, le très remarquable savant Hugo GROTIUS, auteur du monumental Traité sur le droit de la guerre et de la paix (De jure belli ac pacis) n’a pas créé le droit international au 17 ème siècle (il ne le prétend pas, d’ailleurs); il a seulement été l’un des grands théoriciens qui ont mis en formules des règles qui existaient bien avant lui, quoique souvent contradictoires (Son remarquable Traité, authentique chef d’oeuvre, vient d’être réédité aux Presses universitaires de France, collection « Quadridge », Paris, 2005, 868 pages).
VOUS VOILA MAINTENANT PROFESSEURS; je vous intronise tels puisque, sur ces points essentiels, vous en savez davantage que certains professeurs émérites des facultés de Bretagne. J’en connais plus d’un qui, ayant entretenus les jeunes Bretons dans l’erreur et dans l’ignorance jusqu’à ces toutes dernières années, quant à l’antiquité de leur Nation, vont en perdre leur dentier! Ceux d’entre eux qui ont enseigné que l’histoire commence en 1789, vont, je crois, perdre définitivement la face, et ne seront jamais pardonnés par leurs élèves.
Après avoir lu les trois livres ci-dessus – MAIS PAS AVANT – interposez vous entre les propos qui se lisent dans le Nouvel Observateur, et les lecteurs. (Le rédacteur en chef est le délicieux M. BARBIER, qui n’aurait pas été connu en Bretagne si son journal n’avait publié tant de sottises sur notre Pays).
Vous êtes invités à lui adresser copie du présent document. Il vient de se marier. Ce lui sera un beau cadeau. (mail:redaction@nouvelobs.com).
Quelle giffle magistrale pour ceux qui osent écrire dans des hebdomadaires à grand tirage, après quarante années d’enseignement dans les facultés de Bretagne (dans quel but?), des inepties aussi monumentales sur les Nations, les Etats souverains, le Droit international, alors que toute la littérature universelle prouve le contraire, depuis si longtemps.
2 – SOUVERAINETE et TRAITES D’ALLIANCE.
Il est dramatique, dans cette phase de reconstruction de la Bretagne, à partir d’une réécriture enfin saine de son histoire, et de l’élaboration d’une DOCTRINE débarrassée de tous les éléments parasites surajoutés par strates à partir des invasions de la Principauté SOUVERAINE de Bretagne en 1488, puis en 1491, de voir pêle-mêle confondues deux notions rigoureusement indépendantes l’une de l’autre:
a – LA SOUVERAINETE. Est souverain celui qui exerce au sommet les prérogatives de l’Etat, appelées souvent « régaliennes »: gouverner, élaborer les lois et les modifier, rendre la justice, faire la guerre et la paix, désigner des ambassadeurs et conduire la diplomatie, signer des traités, battre monnaie …
b -Le fait de conclure des TRAITES D’ALLIANCE avec les souverains voisins, en particulier ceux qui, dans la hiérarchie des Etats, occupent par l’étendue de leur territoire, leur puissance, leur prestige, un rang honorifiquement supérieur.
La France et la Bretagne du moyen âge sont DEUX ETATS RIGOUREUSEMENT DISTINCTS. Le roi de France et le Duc de Bretagne sont l’un et l’autre Souverains dans leurs pays respectifs. « Le Duc est roi dans sa Duché »; « le Roi est empereur dans son royaume », tels sont les deux adages utilisés de part et d’autre de la frontière brito-française.
Les deux pays ont, progressivement, d’ UNE MANIERE PARALLELE, mis en place LEUR APPAREIL ETATIQUE, les deux se distinguant par des différences fondamentales, le premier (la France) évoluant vers l’absolutisme, le second (la Bretagne), vers le consensualisme, c’est à dire la démocratie. (Contrairement à ce que l’on pense, les tendances démocratiques sont très présentes au moyen-âge; voir l’ouvrage de François-Tommy Perrens, La démocratie en France au moyen âge, Paris, 1873, et Genève 1975). CHACUN EXERCE DANS SA PRINCIPAUTE LES POUVOIRS REGALIENS tels que définis ci-dessus: l’autorité du roi de France s’arrête NET aux frontières de Bretagne; symétriquement, les prérogatives du Duc de Bretagne s’arrêtent NET aux dites frontières (Marcel Planiol, tome 3, pages 51 et suivantes, pages 94, 95, 123, 124 ….). Marcel Planiol résume toute la question de la manière suivante: « On ne pourrait citer une seule ordonnance royale (= une seule loi promulguée en France), qui ait reçu son exécution en Bretagne. le pouvoir législatif s’exerce à l’intérieur du Duché d’une façon SOUVERAINE et INDEPENDANTE. Celui du roi S’ARRETE AUX FRONTIERES ».
Les deux pays entretiennent des rapports quasi-constamment conflictuels, avec des phases d’accalmie plus ou moins longues, le plus puissant des deux (la France) essayant en permanence d’empiéter sur les prérogatives de la Principauté de Bretagne. Celle-ci se défend avec un acharnement féroce, avec succès, jusqu’au moment ou elle succombe sous les invasions de son ennemi millénaire, en 1488, puis en 1491.
Au début de chaque règne, le Duc de Bretagne prête, comme on dit, « hommage » au roi de France: par là, il CONCLUT AVEC LUI UN CONTRAT D’ALLIANCE, rien d’autre. Il reconnait la suprématie HONORIFIQUE du roi de France, ce qui est normal, celui-ci étant à la tête d’un pays beaucoup plus étendu et plus puissant, mais ne lui concède strictement RIEN de sa propre souveraineté sur SES ETATS. Le fait que l’un prête hommage à l’autre ne change rien au fait que, dans sa Duché , le Duc est souverain.
TOUTES LES DONNEES DU DEBAT SONT CONTENUES DANS LES LIGNES CI-DESSUS.
Ce débat relève, non des historiens, mais des juristes et des spécialistes de la science politique. Chacun possède ses compétences, dans son propre domaine. Les compétences des historiens sont précieuses, mais ne contiennent rien qui puisse permettre de comprendre, au plan juridique, les tenants et les aboutissants des relations entre les deux Etats sus-cités. Les textes exhumés et publiés par eux sont indispensables; sans ces textes, rien ne serait possible (voir Lobineau, Morice, La Borderie, Michael Jones…..). Mais on est ici dans le domaine de la théorie politique pure. Il faut accepter cette réalité, et en prendre son parti. Toutes les thèses qui seront écrites sur le sujet dans le futur sur ce sujet devront désormais être laissées à la compétence des seuls spécialistes capables d’en comprendre tous les aspects, les historiens pouvant, bien entendu, Y ETRE ASSOCIES.
Voila les préliminaires de tout débat sur la question, qu’il va bientôt être temps de rendre claire.
NOTA. Les deux textes ci-dessus sont authentiques. Ils sont classiques, parmi quelques dizaines – ou centaines – d’autres , familiers à ceux qui fréquentent les archives, plutôt que les mauvais manuels diffusés dans le commerce. Ils sont STRICTEMENT conformes aux originaux. Je les ai simplement traduits en français moderne, pour qu’on puisse en mesurer l’incroyable portée. Si je parcours ce qui s’écrit sur le net, il semble que certaines de mes phrases sont si contraires à ce qu’on a lu jusqu’à présent, que mes écrits semblent à certains « révolutionnaires », comme me l’ écrit récemment le directeur de l’ABP. Qu’on se rassure: TOUT EST STRICTEMENT EXACT. Une carrière universitaire commencée en 1960 interdit toute fantaisie ou toute inexactitude. Je compte bien, qu’on le sache, flanquer par terre tous les tabous de l’histoire de Bretagne. Pour les raisons exposées ci-après, ce travail ne peut être réalisé dans la précipitation. Les vérités destinées à se substituer aux contre-vérités enseignées ne peuvent être « ingurgitées » en une seule fois: elles doivent être méditées, réfléchies, controlées, comprises.
L’INCROYABLE LETTRE CI-DESSUS, du duc JEAN IV, adressée au roi de France Charles V, grand père de Louis XI, est publiée par Planiol (tome 3, page 58, note 32), et, dans son intégralité, par l’admirable Michael JONES, dans son « Recueil des actes de Jean IV , Duc de Bretagne » (Devonshire Press, Torquay, Devon, 1983, tome 2, pages 373 et suivantes). Tout le monde y a accès, donc.
On trouvera un texte semblable, qu’on pourrait, sans trop abuser du terme, comparer au texte d’une « Constitution coutumière » de la Bretagne, très complète, rédigée par le gouvernement breton, signée par François II, père d’Anne de Bretagne, dans les compte-rendus du 107 ème Congrès national des sociétés savantes, tenu à Brest en 1982, présenté par Philippe CONTAMINE, professseur d’histoire médiévale à la Sorbonne, excellent spécialiste de la Bretagne. On trouve, en particulier, cette lettre adressée AU ROI DE FRANCE LOUIS XI, sous la plume du Duc Souverain François II, des phrases admirables telles que celles-ci:
» Le Duc (de Bretagne) a la charge DE TOUTE SA NATION… Il ne peut (quitter) son Pays sans mettre en danger sa personne et son Pays « .
» Il n’est pas de la coutume de Bretagne que le Duc puisse faire la guerre sans l’avis, la délibération et le CONSEIL DE SES SUJETS, spécialement des prélats et des barons de son Pays…
» Jamais il n’a été trouvé (= jamais il n’a existé ) que les rois de France … aient pu contraindre le Duc à faire la guerre avec eux … sauf DANS LES CAS OU LE DUC S’EST ASTREINT à la défense du roi et à la défense du royaume, PAR L’EFFET D’UN TRAITE …..Si, plus d’une fois, il est advenu que les Bretons ont participé à ses guerres, CELA A ETE LIBREMENT ET VOLONTAIREMENT, et par l’effet de LEUR FACULTE (= de leur libre volonté), ET DE LEUR PLAISIR…. » Etc.
LE DEUXIEME TEXTE CI-DESSUS, du Duc François II, père d’Anne de Bretagne, est accessible depuis au moins … 1746 (Morice, tome III, page 478). Sauf erreur de ma part, Alain Bouchard, d’Argentré et Lobineau l’avaient également publié.
II – DE LA NECESSITE DE LIRE DES OUVRAGES DIGNES DE CREDIT, ET DE S’INFORMER EN LISANT LES SOURCES, NON DES « RESUCEES » écrites de troisième ou de quatrième main par des « hystoriens » auto-proclamés.
1 – MEME EN BRETAGNE, IL EXISTE D’EXCELLENTS ONVRAGES SUR L’HISTOIRE DE NOTRE PAYS.
Je cite parfois des références essentielles, se rapportant notamment au monumental ouvrage de Marcel Planiol – mais aussi à des thèses plus spécialisées, de Le Moy, rébillon, Bonvallet, etc. -; on s’obstine à ne pas les lire, bien que ces auteurs ont sinon tout dit, en tout cas tout compris.
S’agissant des évènements de 1532 , Planiol ne les qualifie évidemment jamais de « Traité », mais d’ANNEXION (le chapitre Premier du tome cinquième de son livre, est précisément intitulé, en très gros caractères: L’ANNEXION; ce texte est l’un des plus importants qu’il ait écrits). Voici, par exemple, ce qu’il écrit page 9:
» La guerre était finie. Mais la guerre ne décide pas tout. VAINCUE, LA BRETAGNE N’ETAIT PAS ENCORE REUNIE A LA FRANCE. Il restait à déterminer sous quelle forme et à quelles conditions SE FERAIT SON ANNEXION. Cette opération FUT SI LABORIEUSE qu’elle se termina seulement en 1532…. le roi (de France) avait pris soin DE DONNER A SES PRETENTIONS L’APPARENCE DU DROIT … »
» Ces parchemins (étaient) sans valeur »… Etc.
2 – LA DESTRUCTION DES TABOUS EXIGE UNE ENERGIE PHENOMENALE.
Combien d’universitaires ont compris la portée de ces analyses? Pour comprendre cela, la connaissance des faits, des datesdes sources, ne suffit pas: il faut avoir reçu une formation adéquate pour les interpréter au regard du droit, et, qui plus est, d’avoir blanchi sous le harnais. Cela demande non pas quelques années, mais des dizaines d’années. Le médecin qui sort de la faculté possède un titre, non une compétence. Cela est encore plus vrai pour le juriste, qui n’apprend son métier qu’en le pratiquant.
Nous sommes trois juristes à avoir réalisé la même analyse quant à l’annexion de la Bretagne par la France: l’illustre d’Argentré, le grand Marcel Planiol, moi-même. Je ne revendique aucune antériorité quand à l’analyse juridique de ce qui s’est passé. J’ai poussé la » dissection » plus loin que mes prédécesseurs, pour trois raisons:
– Je me suis donné le temps de le faire, en me concentrant particulièrement sur cette période;
– J’ai eu accès à un nombre de documents beaucoup plus importants qu’eux;
– Ma passion pour l’histoire du monde, l’histoire comparée, des civilisations, des sociétés, l’histoire des Institutions (cette matière est une discipline à part entière, enseignée comme telle dans les facultés, je ne cesse de l’étudier depuis….1960, soit 48 ans (!) ), m’a fourni une masse de connaissances, des éléments de comparaison qui m’ont permis de comprendre, les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce qui s’est passé en Bretagne.
IL FAUT, SANS CESSE ET SANS CESSE, répéter cette vérité essentielle: la Bretagne n’a pas été » réunie » à la France par l’effet du Droit, mais par la force, CAMOUFLEE par des manoeuvres destinées à dissimuler la réalité. Elle a été envahie, détruite, subjuguée par son voisin, plus puissant qu’elle. Des « collabos »locaux ont apporté, hélas nombreux (voir la thèse de Dominique LEPAGE, souvent citée, qui procède à une véritable « dissection » du processus, à partir du moment ou l’envahisseur s’est trouvé en mesure de contrôler peu à peu TOUS LES ROUAGES DES FINANCES ET DE L’ADMINISTRATION; mes recherches, davantage centrées sur l’appareil de l’Etat, confirment et amplifient les données qu’il a mises au jour de son coté). Le concours de ces « collabos » à cette oeuvre de destruction, qui ont partagé les dépouilles avec l’envahisseur, a été essentiel. (Le phénomène n’a pas disparu, si honteux soit-il, mais a au contraire prospéré; les collabos n’ont jamais été si nombreux; ils forment une secte particulière, informelle, que je dénomme la « secte des mangeurs de soupe »; celle-ci, qui manipule avec talent les discours ambigus, bretons en Bretagne, mais étroitement « clientélisés » par Paris, faute de quoi elle n’existerait pas).
L’une des vérités qu’il N’EST ABSOLUMENT PAS BON DE DIRE EN PUBLIC, EST CELLE-CI: La Bretagne a payé, compte tenu de l’ exiguité de son territoire et la faiblesse de sa population, un tribut d’une lourdeur invraisemblable dans les conflits que la France , presque toujours en guerre par sa volonté destructrice de s’agrandir aux dépens des autres, a entretenu sur le continent européens. (Cette volonté d’envahir les autres n’est pas inventée ici pour les besoins de la cause; elle fut connue et dénoncée depuis longtemps, notamment par l’archevêque de Cambrai, l’illustre Fénelon, précepteur du Duc de Bourgogne, dauphin destiné à succéder au roi régant, dans une lettre anonyme au roi Louis XIV). Il ne s’agit pas de juger ce pays pour ces faits de guerre des siècles après qu’ils ont eu lieu, mais de dire objectivement les choses. Après qu’elle ait été annexée, contre son gré, la Bretagne, entre autres choses, a servi de réservoir de chair à canon. La France, en 1532, s’était solennellement engagée à ne pas utiliser les soldats bretons hors de leur pays. Or, violant ses engagements, elle leur a accordé une préférence marquée pour les sortir de chez eux, pour les placer en première ligne, notamment lors de la première guerre mondiale d e 1914-1918. Ils ont laissé, sur le terain, plus de 200 000 morts, une « saignée » effroyable que les Bretons, ouvertement imputent à la sottise de la France, car leur pays ne s’est jamais relevé de cette hécatombe. ATTENDEZ VOUS, JOURNALISTES FRANCAIS, qu’on vous demande des comptes pour vos misérables vomissures irresponsables sur le prétendu « nazisme » des Bretons. LES NAZIS, c’est VOUS.
Patrick Le Lay, ex président de la chaine de télévision TF 1, avait causé un énorme scandale, il y a peu, en lançant cette bombe: la France a accompli en Bretagne un génocide culturel et linguistique (le mot « génocide » n’est pas adéquat, mais il a le mérite, en cette phase historique d’appauvrissement considérable de la culture pour « les masses populaires », d’être compréhensible). Le Lay vend du coca-cola, comme il l’a avoué publiquement, ce qu’il n’aurait pas du faire. On peut lui pardonner cette approximation dans l’usage du vocabulaire; il a accompli un acte de courage en parlant comme il l’a fait. Même si l’on savait ce qu’il a dit, il n’était pas évident, dans sa position, de le faire. On regrette qu’il n’ait pas récidivé, et qu’il n’en ait pas tiré les conséquences, de même qu’on déplore le silence effrayant des Bolloré et des Pinault sur le sujet, ainsi que d’autres.
3 – LE PLUS FORT DISPOSE DE FORCES OCCULTES POUR MAINTENIR LA VIOLATION DE L’ETAT DE DROIT.
LA PRESSE, contrôlée et consentante, par un mécanisme typiquement fasciste, vient d’escamoter sous nos yeux la plus belle, la plus pacifique de nos manifestations identitaires, dans notre capitale historique. On me dit que ceux qui ont fait cela dorment sur leurs deux oreilles: cela me semble impossible. Pour ma part, je n’oserais plus me montrer nulle part, je serais mort de honte.
LA BRETAGNE EST MANIPULEE de l’extérieur, LES PARLEMENTAIRES ne sont pas élus, mais cooptés par l’effet d’un trompe-l’oeil dénommé « le suffrage universel ». Leur stratégie est simple, mais humiliante pour leur pays: ils s’agenouillent devant les états-majors des partis français, ils sont sélectionnés en raison de leur docilité (ce sont de si braves gens!!!!), on les adoube, ils sont présentés comme candidats officiels en Bretagne, ils sont élus, après un simulacre de combat électoral. De toutes manières, s’il ne sont pas élus, ce sera la prochaine fois. Pas très brillant, convenons-en ! Hélas pour eux: TOUT CELA EST CONNU, et maintenant clair pour tous.
LES TABOUS DE L’HISTOIRE BRETONNE.
L’histoire du Monde comporte ce phénomème étrange, qui permet de mieux comprendre ce qui se passe en Bretagne, qui n’est qu’un aspect de l’histoire universelle: LORSQUE DES IDEES FAUSSES ont été enseignées et répandues comme étant la vérité, cet ordre falsifié devient confortable pour ceux qui l’acceptent. Dans de nombreux cas, leur silence est récompensé. Quiconque tente de remettre les faits à leur vraie place, se heurte non pas seulement à une levée de boucliers, mais à des manoeuvres qui vont jusqu’à l’injure, l’insulte. On est en présence du tonneau des Danaides, avec cette différence fondamentale: un tonneau percé d’un orifice par lequel l’eau s’écoule, doit être rempli sans cesse. Le tonneau breton lui, n’a pas de fond. A peine a-t-on démontré une chose, qu’il faut recommencer. On a beau dire que la Bretagne est annexée depuis l’invasion de 1491, un parti breton s’obstine à vouloir la faire commencer en 1532. On a beau avoir démontré que le prétendu traité de 1532 n’est pas davantage un traité que les « protectorats » instaurés par la force ( en Tunisie, au Maroc….), on a tellement l’habitude de le dire, qu’on ne peut même pas réaliser l’argument formidable que constitue cette analyse pour la reconstruction de la Bretagne, face au pays qui l’a saccagée et envahie ….
Ainsi en est-il pour l’hommage prêté au début de chaque règne par les Ducs de Bretagne. Les historiens postérieurs à 1789 ont tellement eu peur de dire la vérité – la sauvegarde de leur carrière explique leur attitude – que presque tout est encore à faire. (Rappels: la chronique du bon docteur Louis Mélennec sur « La trouille bretonne », à relire, sur Google; le mémoire de DEA du même auteur, soutenu devant la Sorbonne en 2001).
IL EXISTE, INDISCUTABLEMENT, UNE HISTOIRE OFFICIELLE DE LA BRETAGNE. Il y a les propos que l’on peut tenir, d’autres qui doivent être tus. Il y a les thèses qui peuvent être mises en chantier (les choux, les navets, les carottes, etc.), et celles qu’il ne faut pas mettre en oeuvre, à peine de précipiter dans le péril à la fois le Professeur et l’élève (que l’on appelle aujourd’hui le » doctorant », comme on dénomme l’élève des écoles « l’apprenant »). Si, malgré tout, le professeur des Universités fait preuve de hardiesse, il doit ne laisser traiter que des sujets savamment neutralisés et maitriser ses propos – ce qui, il est vrai, de la part de gens de talent (qu’on n’imagine pas que je ne les connais pas, et que j’ignore ce que la Bretagne leur doit), produit malgré tout des perles (Kerhervé, Lepage, Tonnerre, Coativy, Cassard, Le Menn et d’autres …).
J’ai rappelé dans mon mémoire de DEA – qui circule largement sur la toile -, les ennuis graves auxquels s’exposa le Grand d’Argentré, en publiant en 1583 (Planiol, tome 5, page 12, note 20), les conditions dans lesquelles la concussion initiée par la Cour de France, la trahison des collabos bretons furent les grands moteurs de la mascarade que d’aucuns s’obstinent encore à appeler » Le Traité de réunion de la Bretagne à la France ». Et comment les historiens suivants, de siècle en siècle, muselés d’une manière au moins implicite – mais aussi gratifiés pour leur complaisance, en vertu de la politique dite « de la carotte et du bâton »-, surent naviguer entre les écueils pour exprimer, malgré tout, des vérités intéressantes (Voir le mémoire de DEA; pour d’Argentré, pages 6 et suivantes; pour Morice, pages 13 et suivantes; pour la Borderie, Dupuy, Pocquet, pages 23 et suivantes: A LIRE ABSOLUMENT). Il m’est très pénible d’écrire ici que l’historien de qualité qu’était Emile GABORY, dans les pages conclusives de son livre « Anne de Bretagne, Duchesse et Reine », publié chez Plon en 1941, parfaitement documenté – GABORY est archiviste – A MENTI D’UNE MANIERE EFFRONTEE en écrivant la fin de l’indépendance de la Bretagne comme la lune de miel au terme de laquelle la Bretagne est fécondée par la France (pages 277 à 282). La vérité fut toute autre: en 1488 et en 1491, C’EST UNE ARMEE DE FRELONS qui fondit sur la Bretagne, qui ne s’en est jamais relevée. Ces dernières guerres d’indépendance se firent dans un climat de haine ATROCE (voyez La Borderie, je vous laisse travailler un peu : au moins UNE FOIS, trouvez vous mêmes les références!).
Cela m’a fait chaud au coeur, dans l’ouvrage publié en 2004 aux Presses Universitaires de Rennes – hélas très peu diffusées auprès de grand public, vouées par destination au petit cercle d’intellectuels capables de « s’accrocher » à ces textes très spécialisés -, de lire, sous la plume de M. Vincent WYART – prudente, il est vrai -, des développements très pertinents, et même souvent aigus, sur cette histoire officielle imposée de Paris, et les persécutions qu’ont du subir les auteurs comme Reynald Secher (page 75), non pour avoir écrit des choses fausses, mais pour avoir écrit la vérité, de surcroit, dans ses célèbres albums illustrés, lus par plus de DEUX MILLIONS de personnes. Cet auteur a été persécuté pour des raisons qu’il faut qualifier d’authentiquement RACISTES: il appartient à une famille politique de droite; il est catholique pratiquant; il va à la messe; IL PRATIQUE LES VERTUS CHRETIENNES (moi, athée, je m’honore de son amitié; cela fait une différence d’attitude, je crois, dans l’approche des êtres humains par rapport à ces fouchtri-fouchtras de Télérama, du Nouvel Observateur et autres ). Le journaliste Olivier Millot, sommé par moi de participer à un débat contradictoire sur l’histoire de la Bretagne, a fui dans la campagne, plutôt que de se faire laver la tête en public; idem pour ce bon M. Barbier, du Nouvel Observateur.
Quelques phrases seulement de Vincent Wyart, extraites du livre précité:
» Que reproche-t-on, au juste, à cette bande dessinée de Reynald Secher et de René Le Honzec ? D’être une réécriture de l’histoire ? COMPAREE A L’HISTOIRE OFFICIELLE, ELLE L’EST TRES CERTAINEMENT « .
» Pour les Bretons, leur Histoire est plus qu’un devoir de mémoire, C’EST UNE NECESSITE ».
» L’histoire bretonne constitue un enjeu de société… elle est le support nécessaire à la construction de l’identité…L’identité culturelle est pour les Bretons le moyen d’accéder à une légitimité sociale et politique QUE LA FRANCE LEUR A TOUJOURS REFUSEE ».
(Nathalie Dugalès, Ronan le Coadic, Fabrice Patez et autres auteurs, ET LA BRETAGNE ? Héritage, Identité, Projets (Presses universitaires de Rennes, Rennes 2004).
On est loin, n’est-il pas vrai, des ….conneries de Télérama, du Nouvel Observateur, et autres journaux « démocratiques » qui abondent en France, et aussi en Bretagne !
Un souvenir personnel honteux: il y a quelques années, je fus mis en rapport avec Rozen Millin, collaborarice de LE LAY, à TV Breizh. Je lui proposais de faire en direct, des émissions d’histoire de Bretagne, comme celles d’Alain DECAUX à la télévision française.
Que croyez vous qu’il arriva?
RIEN, RIEN, RIEN.
Bis repetita: que font donc ces bons M.M.M. Bolloré, Pinault, Le Lay ? ….. Silence, on tourne!
II – S’AGISSANT DE LA NOTION D’HOMMAGE, et des relations de la France et de la Bretagne au Moyen-âge, l’ignorance est sans fond: c’est un abîme.
Les Bretons sont responsables de cette situation. Nos archives nationales sont magnifiques, ce sont celles d’un important Etat souverain jusqu’à la fin du 15 ème siècle. Difficile de n’être pas au fond du puits lorsqu’on s’obstine à ne rien lire sur le sujet. Ni à vouloir s’aider de travaux superbes comme ceux de Planiol. Ou bien à rêver du retour au massacres de 1789, de 1917, et autres, ceux-ci, c’est bien connu, étant le critère des progrès du genre humain.
De surcroit, comme je l’ai souvent répété, les ouvrages spécialisés sur le monde féodal et sur son analyse juridique et politique sont légion. Il est impardonnable de n’avoir pas lu ces travaux, de ne pas s’être doté des connaissances théoriques sans lesquelles aucune analyse des relations brito-franques n’est possible.
Dans un site breton, je lis plusieurs choses étonnantes:
1) Du moment que les Ducs de Bretagne prêtent hommage au roi de France, ils RECONNAISSENT QU’ILS SONT LEURS SUBORDONNES (!!!).
L’auteur de cette affirmation ignore donc que l’hommage ne crée pas un lien de subordination, ce qui est grave: voir ci-dessous, pour la n ième fois, la définition du CONTRAT vassalique; se reporter au livre de F.L. GANSHOF, Qu’est-ce que la féodalité, Pluriel, Paris, pages 115 et suivantes. L’investtissement (10 euros, une demi-heure de lecture pour ce chapitre) lèvera D’UNE MANIERE DEFINITIVE ET IRREMEDIABLE cette gravissime inexactitude répétée invariablement depuis plusieurs siècles, y compris par La Borderie. La Bretagne n’est pas un »fief ». Les Bretons tiennent leur pays d’eux mêmes, en aucun cas des rois de France.
2) Du moment que les Ducs se sont reconnus les subordonnés du roi de France, celui-ci est PROPRIETAIRE (vous avez bien lu: propriétaire !!!!) du Duché de Bretagne.
L’auteur de cette affirmation ignore donc que – même si le terme « propriétaire » se lit parfois dans les textes -, ni les rois de France, ni les Ducs de Bretagne ne sont les « propriétaires » du royaume ou du Duché. Ils sont titulaires d’une FONCTION – comme peut l’être aujourd’hui la reine d’Angleterre, toutes proportions gardées -, mais non pas propriétaires de leur Seigneurie.
Au moyen age, les théologiens comme les docteurs de la loi admettent que le pouvoir du Prince, selon la doctrine catholique, vient de Dieu (« Omnis potestas a deo »), mais que c’est au nom du peuple, qui la lui délègue, qu’il gouverne, dans l’intérêt du peuple, non dans son intérêt personnel. Il en résulte que le peuple peut retirer le pouvoit au Prince, s’il est indigne. (Dans les cas extrême, il peut même … l’assassiner; voir le sort de quelques rois d’Angleterre). Détenant un pouvoir qui lui est seulement délégué, IL NE PEUT L’ALIENER, CAR IL NE LUI APPARTIENT PAS. C’est la célèbre théorie de l’INALIENABILITE (Fr. Olivier-Martin, page 338; PC Timbal et A. Castaldo, page 287; Bazin, Histoire de Louis XI, page … etc.).
Il en résulte que le duché de Bretagne est inaliénable, comme le royaume de France. Il n’est l’objet d’aucune propriété. On verra, notamment, que Charles VIII, se targuant de l’achat par son père Louis XI des prétendus « droits » à lui « vendus » par Nicole de Penthièvre, descendante de la duchesse Jeanne de Penthièvre, ne possède AUCUN DROIT SUR LE DUCHE DE BRETAGNE (= autre ânerie qui traine partout) lorsqu’il envahit le duché en 1488 puis en 1491, à plus forte raison lorsqu’il épouse Anne de Bretagne en décembre 1491: Le Duché, inaliénable, n’était évidemment pas à vendre, et LOUIS XI n’a rien acheté du tout à Nicole de Penthièvre, si ce n’est du vent; de plus, les Penthièvre avaient été déchus définitivement de tout droit à la couronne de Bretagne, et ne pouvaient pas céder ce qui ne leur appartenait pas (s’il y a matière, je publierai mes notes sur ce point).
(S’agissant des prétendus droits du roi de France sur le Duché, par le fait que le Duc lui prête hommage), on croit lire la copie conforme de cette phrase insensée glanée dans un (mauvais) ouvrage publié par Fayard en 1993, sous une plume qui en a bien d’autres à son actif: » Par le fait que le Duc de Bretagne prête hommage au roi, depuis au moins quatre siècles (FAUX: le premier hommage connu est celui d’Arthur, en 1199, le second en 1202, Boutruche, page 409; Lobineau, tome 1, page 180), LA BRETAGNE fait partie du royaume. »
3) Le bon docteur Mélennec se refuse à tout débat sur la question de l’hommage.
Mais qui donc a sollicité un « débat » contradictoire sur ce sujet ??? Qui donc a apporté LE MOINDRE ELEMENT INTERESSANT SUR LA MASCARADE DE 1532 ? ? ? Seraient-ce les Corbeaux de seconde génération, qui viennent d’écrire dans Wikipédia, à nouveau, sous la banière héroique de l’anonymat, le contraire du texte qui figurait dans le bref article publié sur « Histoire et Identité bretonnes », rédigé par un ami, corrigé par moi (notamment sur le fait QUE JE NE FAIS PAS PARTIE DU « MOUVEMENT BRETON », si honorable soit-il, et malgré les nombreux amis que j’y compte; que je suis membre de l’UDF depuis 1994, du modem depuis 2008; que je ne suis pas un « NATIONALISTE BRETON », sauf si cette expression signifie que la Bretagne est mon Pays, que j’ai une affection naturelle et légitime pour le Pays dont je suis issu, sans aucune exclusive à l’égard des autres nations; que je ne passe pas mon temps, moi qui ne donne guère plus de deux ou trois conférences par an et qui déteste paraître en public, à « évangéliser » les campagnes bretonnes pour faire des Bretons des « autonomistes » ou des « indépendantistes », comme s’ils avaient besoin de mon opinion pour décider eux mêmes de leur destin, Y COMPRIS CELUI D’ETRE FRANCAIS si telle est leur volonté.
Il vaut mieux que mon honorable « correspondant » n’ entre pas dans ce « débat », sans avoir rien lu sur le sujet, surtout pas les « hystoriens » non spécialisés en droit médiéval, qui ne savent ni ce qu’est la souveraineté, ni ce que sont la foi, le serment, l’hommage.
Voici quelques recommandations strictes destinées à ceux qui veulent réellement savoir ce qu’est l’hommage:
– Se reporter – c’est au moins la VINGTIEME FOIS que je fais cette recommandation, aux auteurs spécialisés, tant anciens (Philippe de Beaumanoir, Fulbert de Chartres, le Songe du Vergier….), que modernes (Achille Luchaire, Marcel Bloch, Le Marinier, Bouissou, Humbert, Philippe Nemo (indispensable), P.C. Timbal, J. Maillet, Fr. Olivier Martin (indispensable), Poly et Bournazel, Renouvin et Duroselle, R. Boutruche (2 tomes volumineux, irremplaçables….etc.).
Le meilleur traité sur le problème, est celui de F.L. Gansdorf, juriste de haut vol, intitulé « Qu’est-ce que la féodalité », constamment réédité dans la collection Pluriel, petit livre simple qui compte, tout de même…. 296 pages (Paris, 1982).
– Lire tous les comptes rendus rédigés par les notaires et officiers ducaux et royaux établis à l’occasion de hommages des ducs souverains de Bretagne. A défaut de Lobineau ou de Dom Morice, ouvrages pesants et compliqués pour le non-spécialiste, ce ne sera pas un exploit si l’on utilise l’histoire publiée sous la signature d’Arthur de la Borderie, qui reproduit plusieurs de ces compte-rendus de ces prestations d’hommage, faites par le Duc de Bretagne, avec un dégout extrême.
– Lire, relire, relire, relire encore le remarquable Traité de Marcel Planiol sur l’Histoire des Institutions de la Bretagne, en particulier, si l’on ne veut pas trop se fatiguer, tout ce qui traite du gouvernement breton au Moyen-âge, soit le tiers du tome 3 (pages 5 à 162) (Mayenne, 1981). A ceux qui militent du matin au soir, ce n’est surement pas trop demander. Ceux qui veulent reconstruire la Bretagne NE PEUVENT SE DISPENSER DE CONNAITRE PARFAITEMENT LES FONDAMENTAUX DE L’HISTOIRE, débarrassée des sottises qu’on lit partout.
Pour la centième fois: le chapître sur « LA SOUVERAINETE DES DUCS » (pages 51 à 85) est PARFAIT. Si parfait que PERSONNE ne l’a lu en Bretagne, que n’importe qui en parle ….. pour la nier. Même l’Express. Et ce cher ami de la Bretagne: M. Mélenchon, qui a eu cette pensée profonde sur les Bretons qui prétendent transmettre le patrimoine linguistique de leurs ancêtres à leurs enfants: » C’EST UNE SECTE ! » Pas mal, pour ce membre de la secte française, qui par le bâton, les coups, l’humiliation, le LAVAGE DES CERVEAUX, la destruction des esprits et de la Dignité, a imposé son patois en massacrant celui des autres!
Attention!!! Même en allant vite, les milliers de pages citées ci-dessus vont exiger, pour leur seule lecture, au moins une année entière de travail.
Sur la SOUVERAINETE, mention spéciale pour l’excellent article de Françoise AUTRAND, très connue pour ses travaux sur Charles V et sur Charles VI (voir Google), qu’elle a eu la bonté de me dédicacer, il y a une dizaine d’années, et que je relis encore. Elle a souligné de sa main cette phrase d’un avocat érudit, de 1430, qui écrit:… « Le pays de Bretaigne est moult noble et a moult grandes prééminences. Il a été royaume, et ne veut pas avoir de souverain (que le sien) … On y connait et punit de confiscation le crime de lèse majesté contre le Duc » (Le concept de souveraineté dans la construction de l’Etat en France; Axes et méthodes de l’histoire politique, éditions S. Bernstein et P. Milsza, 1998). (Madame Autrand fut membre du jury de la thèse de doctorat de Jean Kerhervé, dont elle m’ a parlé, à deux reprises, ainsi que de son voyage à Brest. J’espère au moins que les jeunes Bretons savent que Jean Kerhervé, un grand historien, lui, a publié sa monumentale thèse intitulée « L’Etat Breton », chez Maloine, à Paris, en 1987. Maloine était mon éditeur à l’époque, et je dois à son obligeance le cadeau de ce remarquable ouvrage).
3) MUNI DE CES PREALABLES, nous pourrons organiser, EN DIRECT, deux émissions de une heure sur radio Lumière 101. Et, s’il plait à l’ABP (qui est maîtresse de ses programmes, je le souligne), à participer à une émission de télévision de 1 heure au moins.
S’accrocher solidement au bastingage. Il y aura du roulis, si mon interlocuteur n’est pas prêt. On peut être certain que son niveau de connaissances sera sérieusement testé.
Comme je l’ai écrit au moins vingt fois, l’hommage du Duc Souverain de Bretagne ne traduit, NI DE PRES, NI DE LOIN, la moindre sujétion ou subordination à l’égard du roi de France, qui n’est que le souverain d’un pays voisin en tous points DISTINCT DE LA BRETAGNE. La cérémonie de l’hommage n’est que l’aspect formel d’un contrat synallagmatique, qui scelle l’alliance de deux souverains, lesquels se promettent par ce traité des prestations égales et symétriques: de se conseiller mutuellement (le « concilium »), de s’aider en cas de difficultés (l’ « auxilium »), enfin, de ne pas se nuire ou se causer de dommage (Ganshof, pages 134 à 155). Bien sur, dans la mosaique des Etats, le roi de France, plus puissant, a une prééminence honorifique. Mais c’est tout.
La situation du Duc de Bretagne est identique à celle de plusieurs rois (de Naples, d’Angleterre, de Hongrie…) qui, à une certaine époque, ont accepté de faire hommage au Pape, sans que celui-ci ait la moindre prérogative temporelle dans leurs Etats respectifs. Quiconque se donnera la peine de lire (enfin !!!) le chapitre si souvent mentionné écrit par Marcel Planiol sur la Souveraineté des ducs de Bretagne, n’aura plus besoin, sur ce point, d’attendre que je publie un article sur la matière.
(Sur la « vassalisation » du roi d’Angleterre par le Pape: Ph. Némo, page 858; J. Touchard, page 225; Ch. Petit-Dutaillis, page 221 …).
Je le ferai cependant, puisque je sais bien que ces nouvelles recommandations de consulter les sources, et non les inexactitudes ou approximations qu’on lit partout, ne seront suivies d’aucun effet. En plein 21 ème siècle, on colporte des erreurs qui nuisent à la reconstruction de notre Pays, qui ne peut se passer d’une Doctrine, erreurs qui seraient impossibles si la recherche et l’enseignement n’étaient muselés par la situation de fait dans laquelle vit la Bretagne depuis sa mise au pas par ses envahisseurs. Le thème de l’hommage sera traité d’une manière complète (mais non exhaustive) dans l’ouvrage des chroniques de Louis Mélennec, SI TOUTEFOIS IL APPARAIT QUE LE PUBLIC BRETON S’INTERESSE A SON HISTOIRE. S’il n’y a pas de demande, le livre ne paraitra pas. Voila tout. La voie restera ouverte à toutes les mélanchonneries que l’on voudra, si telle est la volonté de nos compatriotes.
MELENCHON; MELENCHONNERIE; MELENCHONNETE, ETC. L’apologie irresponsable de la persécution des langues mondiales et de « l’action civilisatrice » de la Chine au Tibet.
Savez vous que le vocabulaire français vient de s’enrichir d’un mot nouveau, d’un néologisme? L’invention est d’un breton, ce n’est pas mal trouvé.
On dit et on écrit maintenant: « une MELANCHONNERIE ». Comme le sens du mot n’est pas encore fixé, cela signifie quelque chose comme « bêtise », « sottise », »connerie », voire « cochonnerie ». (Rappelons qu’en France, selon la chanson bien connue, les cochons se promènent dans des landeaux, comme vient de le reconnaitre la Justice). Je livre à M. Mélenchon, tout d’un coup célèbre, partisan inconditionnel du caractère universel du patois français, devenu en Bretagne bretonnante – au moins jusqu’à ces derniers temps -, langue « nationale » par la vertu du lavage des cerveaux post révolutionnaire, ces deux réflexions sur les langues des ploucs:
» Toutes les langues existant dans le monde ont une complexité de structure comparable. Celles parlées par les indigènes économiquement les plus démunis sont aussi riches que les nôtres (i.e. : les langues des pays industrialisés, comme … la France). Elles sont parfois dotées de structures plus complexes. Elles ont aussi une littérature et une poésie, même si celles-ci sont souvent uniquement orales… Etc. »
(Cavalli-Sforza, Qui sommes nous ? Champs, Flammarion, 1997, page 230). L’auteur est professeur à Stanford.
Et encore cette citation extraite de ma correspondance avec un grand linguiste breton – dont je dirai le nom en temps utile:
» Le breton est plus nuancé que le français. Cela tient à la richesse des possibilités bretonnes de préfixation, et surtout de suffixation (ou le français est sans doute LA PLUS PAUVRE DES LANGUES ROMANES). Mais tout est relatif; par exemple, le russe ou le basque sont encore beaucoup plus flexibles et plus riches en nuances dérivatives que les langues brittoniques. CELA TIENT A LA DEFICIENCE DU FRANCAIS, plus qu’aux mérites du breton. »
La chute est terrible pour ceux de nos voisins nés sots, et destinés à le rester:
« Car le français, si précis – aux dires de ses thuriféraires, QUI N’ENTENDENT PAS D’AUTRES LANGUES -, est un des IDIOMES LES PLUS MINABLES D’EUROPE ».
Vous avez bien lu: » L’un des idiomes LES PLUS MINABLES D’EUROPE ». Ce n’est pas de moi: je ne suis pas linguiste.
Pan sur le bec du patois français! Pauvres Français, qui ne méritent absolument pas cela! Mélenchon, pourquoi as tu pris le risque de t’attaquer à la Bretagne? ça pique; et ça fait mal. De plus, ces gens là sont réputés être les gens les plus obstinés du monde. Mélenchon, désormais célèbre et adulé, et qui a écrit autant d’oeuvres immortelles que Simone Weil (et que Giscard d’Estaing, que certains collègues académiciens dénomment: « Le Bossuet des temps modernes »), est fin prêt pour l’Académie.
Le nom si commun de M. Mélenchon va-t-il devenir un mot illustre du vocabulaire français? Si cela devait se produire, il le devrait à la Bretagne, dont le génie inventif se libère peu à peu des servitudes du passé. Il ne faut jurer de rien: des noms illustres, à l’inverse, sont devenus des mots communs par la vertu inventive du français: ainsi, l’Empereur VESPASIEN a donné naissance à ces ustensiles joliment appelés « vespasiennes »; et le Préfet Poubelle a laissé son nom à ces récipients dans lesquels nous jetons nos détritus.
Mais comparaison n’est pas raison.
(Merci, chers lecteurs, d’adresser cette page au cher grand ami de la Bretagne (et des massacres du Tibet, bien sur!), au Sénat, 15 rue de Vaugirard, Paris (75006). Ne pas oublier ce cher M. Barbier, grand intellectuel aussi, comme chacun le sait. Son adresse mail: redaction@nouvelobs.com ).
Louis MELENNEC, docteur en droit.
LES DEUX NATIONALISMES : LE BON ET LE MAUVAIS. COMMENT ON MANIPULE LES INDIVIDUS.
LE NATIONALISME ADMIRABLE: CELUI DE LA FRANCE.
LE NATIONALISME DES SALAUDS: CELUI DES BRETONS.
On me demande en quoi consistent mes réticences à l’égard du mot « nationalisme ».
Le mot ne me gêne en aucune façon: il existe, il est incontournable. C’est l’usage qu’en font quelques polémistes intellectuellement peu doués qui me consterne, et la connotation qu’ils y mettent lorsque cela leur donne l’illusion qu’elle sert leur pauvre dialectique.
Parce que les Allemands, les Japonais, d’autres peuples à certaines époques, se sont servis des hommes, exaltant en eux un sentiment naturel, l’amour de leur pays, mais procédant à un authentique lavage de cerveaux, les conditionnant à se croire supérieurs, puis, les ayant fanatisés et manipulé pour les précipiter dans des guerres meurtrières, se sont emparés de territoires qui ne leur appartenaient pas, des théoriciens au petit pied ont voulu voir dans ces démarches ce qu’ils ont appelé « LE » nationalisme. Ils en ont tiré la conséquence que seule la République Universelle est de nature à empêcher que les hommes se détruisent dans des guerres ou dans des combats condamnables dans tous les cas.
Au nom de quoi ont été assassinés des millions d’hommes, des cultures, des langues, des civilisations, pour faire disparaître « LES » nations, et lui substituer une seule, ce qui a évidemment échoué.
C’est ainsi que quelques hommes, parmi lesquels d’authentiques malades mentaux, fabriquèrent « LA » France. Celle dont Nicolas Sarkosy dit: » En France, c’est l’Etat qui a fait la Nation ».
C’est ainsi, d’une manière beaucoup plus monstrueuse, que fut « fabriquée » l’Union des Républiques Socialistes Socialiste ».
J’ai mentionné qu’un pseudo intellectuel français, parce que quelques dizaines de Bretons se sont, dans leur désespoir, tournés vers les Allemands en 1940, s’est cru autorisé à clamer: « Derrière tout Breton, je vois un nazi ». Il devrait portant être en garde contre de tels raisonnements: si je ne me trompe, il appartient à un groupe humain qui, depuis deux mille ans, victime de la seule sottise des hommes, a été constamment persécuté, sans avoir jamais été coupable de rien.
Il oublie que des centaines de milliers de personnes ont été assassinées en 1789, sous l’accusation, sans autre forme de procès, d’être des « ennemis du peuple », que des millions de personnes ont été massacrées par les dictatures communistes au motif qu’elles étaient des « ennemis de la révolution » , que des paysans russes, dont le seul crime était d’être propriétaires de leurs terres, ont été abattus, que leurs enfants et leurs petits enfants ont trainé toute leur vie l’infâme accusation d’être les descendants de criminels, etc.
Cet homme, dont l’inconséquence est typiquement fasciste et totalitaire, oublie que c’est la France de 1940 qui a été collaborationniste, non la Bretagne. Il oublie que le nationalisme agressif et conquérant de la France, au cours de son histoire, notamment de la conquête de ses colonies (10 millions de klm carrés: 20 fois la France!) a été magnifié comme une religion.
Voici quelques cantiques:
» Allons enfants de la Patrie, qu’un sang impur abreuve nos sillons » (La Marseillaise, chant Patriotique des Français).
(A comparer, à l’hymne national breton, chant d’amour pour la terre des aieux, dans lequel on n’égorge personne, par bonheur!).
« Le jour ou, se souvenant qu’elle fut ET QU’ELLE DOIT ETRE LE SALUT DU GENRE HUMAIN, la France s’entourera de ses enfants et leur ENSEIGNERA LA FRANCE COMME FOI ET COMME RELIGION, elle se retrouvera vivante et solide comme le globe ». (SIC !).
Jules Michelet, le Peuple, 1846 cité par Suzanne Citron, page de garde, in Le Mythe National, Paris, 1989).
» L’exploitation répugne au génie français. Il est essentiellement COLONISATEUR, dans la vraie conception du terme. Si vous prétendez faire du Français une contre-façon du Hollandais (et de l’Anglais!), vous n’y parviendrez pas! »
Abbé Raboisson, Etudes sur les colonies et la colonisation.
» le peuple qui colonise le plus est le premier peuple ».
Paul Leroy-Beaulieu, De la colonisation chez les peuples modernes.
Etc., etc., etc….
Pour en savoir plus: Le nationalisme français, anthologie, Points Histoire, Paris 1983, 276 pages.
Plus encore: contre culture.org Vous allez être HORRIFIES sur ce que les nationalistes ont osé vomir sur les Bretons…
Ce nationalisme là a été exalté, et enseigné dans les écoles. De le dire et de l’écrire, n’est en rien condamner d’une manière EXCLUSIVE la France: TOUTE L’HISTOIRE DU MONDE, DEPUIS LES ORIGINES, est une histoire coloniale et esclavagiste: puisque condamnation il y a, elle doit nécessairement englober TOUS LES COLONIALISMES et tous les ESCLAVAGISMES, sans en excepter aucun, ce qui inclut les Arabes, les populations d’Afrique, les populations d’Asie, les civilisations d’Amérique, notamment pré-colombiennes.
Dans le même temps, les Bretons qui osaient aimer leur pays, envahi à la fin du quinzième siècle, martyrisé, détruit, ont été qualifiés par les imbéciles de « nationalistes », et désignés comme des criminels, des retardés, des gens à abattre. Toute carrière, pendant les cinq générations qui ont suivi la glorieuse Révolution de 1789 leur a été interdite. Comme le rappelait l’ancien président de l’Organisation des Bretons de l’Extérieur (OBE, actuellement « Bretons du Monde »): « NOUS ETIONS DES PARIAS, DES PESTIFERES ». Au nom du nationalisme français.( La citation est authentique, retranscrite mot à mot).
Une confidence sinistre, émanant de l’un de mes amis, un homme d’une morale remarquable, qui a vécu sa jeunesse en Bretagne, au moment même ou la France continuait à étendre son Empire colonial: « Jeunes, on nous avait tellement endoctrinés par cette propagande contre les prétendus « Nationalistes bretons », que, SI J’EN AVAIS RENCONTRE UN, JE L’AURAIS ABATTU SANS HESITER. »
C’est terrible! Ces bretons là n’étaient coupables de rien. Aujourd’hui, nous le savons.
LE NATIONALISME BRETON, S’IL EXISTE, EST CONFORME AUX IDEAUX ELEVES DE NOTRE CIVILISATION.
Nous ne sommes en aucune façon dupes de ces manipulations des mots. S’il y a un nationalisme en Bretagne, il ne peut qu’être d’inspiration élevée, ouvert sur les autres cultures et sur les autres civilisations. Nous refusons toute autre analyse, et rejetons avec force toutes les assimilations grossières. Notre fond culturel, ce sont les Chevaliers de la Table ronde, Lancelot, la fée Mélusine, l’Enchanteur Merlin, surtout: le Roi Arthur, Tristan et Iseult. J’ai passé toute ma jeunesse et mon adolescence en Bretagne bretonnante. Je connais les valeurs qui m’ont été inculquées.
Pour tout dire: les Bretons sont, dans leur grande majorité, EUROPEENS et CITOYENS DU MONDE. C’est dans l’Europe et dans le Monde qu’ils se réaliseront: là, ils n’auront pas à craindre qu’on assassine leur langue, leur culture, leurs valeurs. Non seulement il n’y a aucune contradiction à cumuler ces trois qualités, c’est le contraire qui n’est pas concevable. La plus importante de toutes les valeurs, celle dans laquelle sont contenues toutes les autres, est le respect d’autrui.
Les politiques bretons, dont beaucoup sont veules, ont commencé à retourner leurs vestes: comme on sait qu’on ne pourra s’en débarrasser, malgré le peu de respect qu’ils nous inspirent (avec, toutefois, quelques exceptions, soyons justes, j’en connais de fort respectables, et qui le seraient encore plus s’ils étaient courageux)), on leur demande d’aller plus vite dans leur métamorphose. Qui a beaucoup voyagé, a beaucoup vu et beaucoup compris. Aucun de nous ne s’attend à voir la plupart, immergés à l’état de chrysalides, devenir papillons flamboyants. Par définition, ils font partie de la race des mutants: donc, qu’ils mutent, qu’ils mutent, bon sang ! ! ! Lorsque le vent aura tourné, et qu’il sentiront d’ou il vient, ce leur sera un jeu d’enfants de se tourner dans le bon sens. On sait, de toutes les manières, qu’ils s’accrocheront à leurs prébendes, de même que les dignitaires communistes des pays de l’Est sont les milliardaires d’aujourd’hui. Donc: Hue Cocottes !!!
Je souhaite que nos compatriotes cessent d’ écrire un seul livre sur les prétendus crimes qu’on nous impute au début de la guerre de 1940. Nous n’en avons commis aucun. Les quelques exactions qui ont été commises l’ont été par des individus, en leur nom. Nous devons consacrer notre énergie à dénoncer les injustices dont nous avons été et continuons à être victimes, afin qu’il y soit mis un terme. Et surtout: QU’ILS CESSENT DE SE DEFENDRE, et QU’ILS DEMANDENT ENFIN A CEUX D’EN FACE DE SE JUSTIFIER !
Nous reviendrons sur ce sujet qui est devenu meurtrier pour les Bretons, trop NAIFS pour comprendre ce qui se passe réellement: ceux d’en face, infiniment plus pervers et plus nationalistes qu’eux, ont réussi à créer cet amalgame imbécile, à la hauteur de leur bassesse d’âme : à partir d’un nombre INFIME DE BRETONS EXTREMISTES, il ont réussi à amalgamer toute la nation bretonne, en l’accusant d’être complice du nazisme et du fascisme. Cette accusation, D’UN RIDICULE ABSOLU, ne discrédite que ceux qui la formulent. Mais les Bretons, crédules, aux circonvolurions cérébrales non encore tordues, se laissent gruger, et dépensent une énergie colossale, la ou ils ne sont coupables de rien.
Dr LOUIS MELENNEC
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COMMENT LES BRETONS ONT ETE DECERVELES par la France, après la GRANDE REVOLUTION DE 1789.
Nous voulons traiter ici d’un thème qui constitue encore un tabou absolu.
Pas seulement pour les Français (les Mélenchon, les Barbier, et autres membres de telle ou telle Académie, le choix ne manquant pas, ici ). En effet, il est encore quasi constant, vus d’ici, mes bons compatriotes, que les Bretons, malgré quelques progrès, restent des ploucs. Le monde entier ne sait-il pas que la France nous a ramassés alors que, vermisseaux, nous étions à terre, et nous a fait la faveur, avec la lumière éclatante qui, d’elle, illumine l’Univers? Ainsi daigna-t-on nous élever vers la Civilisation, nous enlevant de la boue qui était notre lot quotidien, et nous débarrasser de cette langue des cavernes, dite « de Cro-magnon », pour nous inculquer LA Langue des Langues, la beauté incarnée, décrétée la Première dans cette mappemonde qui compte 5 à 6000 idiomes, dont aucun français n’a jamais parlé le premier mot, ce qui donne en effet une qualité toute particulière pour décréter que les autres ne valent rien, n’étant que des résidus, tout au plus des sous produits.
Un auteur connu en Bretagne – qui n’aimerait pas que je cite son nom -, m’a rapporté récemment ce propos entendu par lui, dans la bouche d’un de ces pseudos intellectuels qui peuplent les télévisions d’ici (= je vous écris de Paris): « DERRIERE TOUT BRETON, JE VOIS UN NAZI ».
Comme je ne voulais pas croire cela, je lui ai demandé, plus tard, si je n’avais pas fait un mauvais rêve: il m’a confirmé ce qu’il m’avait dit, cette fois par écrit.
Cette étude paraîtra dans le recueil des chroniques historiques et politiques de Louis MELENNEC ……. si toutefois elles paraissent. Je doute souvent que les Bretons soient intéressés par leur histoire.
Le sujet mérite une thèse très sérieuse et très approfondie, dans le cadre d’une faculté. Cependant, dans le contexte actuel, les lecteurs risqueront d’être frustrés de ce grand sujet, car je vois mal un Professeur (remarquez que j’utilise ici une majuscule) – se lancer dans le patronage d’un sujet si périlleux pour les carrières. Si vous souhaitez en savoir davantage sur la méthode utilisée pour écrire l’Histoire de votre Pays, reportez vous à ma vieille chronique de 2006, toujours d’actualité, intitulée: « De la trouille bretonne ». Je verrai bien, selon les réactions, si l’on doit faire paraître cet article ou non.
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LE LIVRE NOIR DE LA REVOLUTION FRANCAISE (Editions du Cerf, Paris, 2008).
DEUX SIECLES DE MYTHOLOGIE MENSONGERE SONT EN TRAIN DE S’EFFONDRER AVEC FRACAS.
_______________ ________________ __________________ ___________
Deux citations INACCEPTABLES:
» En France, c’est l’Etat qui a donné la liberté, et INVENTE LES DROITS DE L’HOMME » (sic ! ! ! ). Nicolas SARKOSY (discours dit « d’Epinal »).
Ou? Quand? Comment? En 1789? La « Grande Révolution », érigée en religion de la France au 19 ème siècle, a perpétré pendant des années des carnages sans précédents, des violations monstrueuses des droits que les derniers rois Capétiens ne se seraient pas permis de faire, quoique leur monarchie méritait des réformes plus que profondes. Pour la Bretagne, la sublime « Révolution » de 1789 a anéanti la Bretagne en tant que telle, a interdit à sa population de s’intituler Nation, a détruit ses vieilles Institutions, a massacré ses libertés, son droit de penser et de dire, le droit d’avoir une histoire et de la transmettre aux jeunes générations, enfin, crime exécrable, a initié l’éradication de la langue, des valeurs ancestrales, de la Civilisation bretonne, dernier vestige de l’ancienne Europe Celte. Louis MELENNEC (décembre 2008).
» Le ministère des Droits de l’homme ? Une ERREUR « . Bernard KOUCHNER.
En effet ! A quoi bon dans un pays qui fait si peu de cas des droits de l’homme!
C’est une raison de plus pour y travailler, enfin. Louis MELENNEC (décembre 2008).
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Je dédie cette brève analyse AUX ADMIRATEURS DE LA GRANDE REVOLUTION FRANCAISE DE 1789, le prototype du régime criminel et totalitaire qui, selon eux, a été l’une des grandes oeuvres de l’humanité, comme pour d’autres l’admirable REVOLUTION RUSSE DE 1917, qui, elle, ayant généré plus de 100 millions de victimes innocentes en a été le chef d’oeuvre, au moins jusqu’au discours de Nikita KROUCHTCHEV qui, en 1956 a révélé au monde stupéfait la folie sanguinaire du père des peuples, Staline, puis la destruction du mur de Berlin en 1989, qui a fait s’effondrer le plus monstrueux édifice imaginé par l’être humain depuis son apparition sur la terre.
Elle a servi de justification et d’exemple à beaucoup d’autres régimes de même nature, et de modèle à de nombreux « intellectuels » français, entre autres, dont on attend en vain les excuses, et l’humiliation publique. Parmi les plus brillants d’entre eux, dont la responsabilité est écrasante: Jean Paul Sartre, Merleau Ponty, Aragon, et beaucoup d’autres, qui sont morts dans leur lit, sans avoir jamais été inquiétés pour avoir induits en erreur, par leurs divagations, des millions de personnes de bonne foi, et cautionné cet épisode monstrueux.
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Il faut lire, ABSOLUMENT, cet ouvrage passionnant, qui fait voler en éclats la mythologie révolutionnaire par laquelle la France, prenant comme fondement une déclaration des Droits de l’Homme dont elle s’attribue la paternité, alors qu’elle l’a copiée dans le droit des autres peuples (la Grande Bretagne, les Etats -Unis d’Amérique, les Pays Bas…), et dans les valeurs prônées dix huit siècles auparavant par le Christianisme (Jean Morange, Les Droits de l’homme, PUF, Paris 1997, pages 27 et suivantes), qu’elle n’a jamais appliquée que très partiellement et très tardivement (à la fin du 19 ème siècle, au plus tôt), qu’elle viole toujours avec allégresse (voir, entre autres, tous les moteurs de recherche, au chapître « violation des Droits de l’homme par la France »), et grâce à laquelle elle a elle a fait passer sous le joug les Nations périphériques du royaume des Capétiens, plus anciennes qu’elle (dont la plus importante: la Bretagne), détruisant leurs langues, leurs cultures, leurs valeurs, par un verbiage absurde, dont la célèbre phrase, transformée en critère du progrès culturel: « Tuons les jargons et les patois locaux, véhicules de l’obscurantisme et de l’arriération mentale: LES PEUPLES LIBRES NE PEUVENT QUE PARLER LA MEME LANGUE, la langue supérieure de l’humanité: LE FRANCAIS ».
(Sur ce point: < Lumière101.com>, l’assassinat de la langue bretonne, par louis mélennec, et, sur la même radio: le bêtisier des langues).
Usant de la guillotine, des fusils, des canons à l’occasion, des armes blanches, et surtout de cruautés hallucinantes – telles que sections par milliers de têtes inutiles ou mal pensantes, noyades, ensevelissements de personnes vivantes, éventrations, dépeçages de peaux humaines ( en Vendée particulièrement, pour fabriquer des culottes de cheval destinées aux officiers supérieurs), découpage des victimes en morceaux, émasculations en série, éclatement par fusil des organes génitaux des femmes, fusion des corps pour en récupérer la graisse destinée, notamment à lubrifier les roues des charettes et des instruments agricoles -, instrumentalisant et torturant les esprits jusqu’à les réduire à néant, elle a suscité tant d’admiration pour ses thuriféraires, qu’elle a même été magnifiée par les plus intelligents comme l’aube d’un temps nouveau: celui de la Fraternité et de l’Egalité.
Au nom de la Liberté, bien entendu.
(On lira, malgré tout, avec horreur et épouvante le chapitre rédigé par Reynald Sécher (pages 227 et suivantes) sur le génocide vendéen – 117 000 victimes, dont 80 pour cent de femmes et d’enfants – ce choix étant dicté par le souci honorable d’ empêcher cette vermine de se reproduire -, sur une population totale de 815 000 personnes, et sur les noyades de la Loire, au cours desquelles 4000 personnes, bretonnes pour un grand nombre, ont été, dans des circonstances atroces, jetés sauvagement dans des barges s’ouvrant par le fond pour gagner en célérité et en efficacité, préfigurant les camps de la mort nazis. Les Bretons attendent leur Reynald Sécher, qui leur révèlera enfin ce que ces années tragiques, qui a détruit leurs Institutions et leurs Libertés, leur a coûté en vies humaines; ils savent, en tout cas, que plus de 200 000 de leurs enfants ont été tués sur les champs de bataille de 1914-1918, qui ne fut jamais la guerre de ce peuple épris de paix et de respect d’autrui).
L’INTRUMENTALISATION MENSONGERE DES DROITS DE L’HOMME PAR UN PAYS QUI CONTINUE A LES VIOLER.
L’imposture de 1789 a été érigée en modèle, par la propagande mensongère mise en place par l’Etat central, pour tout le pays, puis par contagion pour une partie du monde, à partir d’une déclaration des droits de l’homme, INSTRUMENTALISEE par la France, faisant croire que, copiste habile, elle en est l’inventrice, réussissant à minimiser les horreurs commises par des anormaux mentaux et des déviants de toutes natures (les Fouquier-Tinville, les Robespierre, les Barrère, les Saint Just, les Carrier, les Turreau, les Westermann ….), qu’on croirait impossibles de la part d’êtres humains, si l’on n’en avait la preuve péremptoire. La Déclaration Universelle des droits de l’Homme est un texte admirable, rédigé par des idéalistes, auxquels je m’identifie, TOTALEMENT. Mais la révolution française est un épisode horrible. Que les auteurs du 19 ème siècle aient mélangé et confondu les deux, qui sont antinomiques, est véritablement EFFARANT.
Les Droits de l’homme, sous des formes et avec des mots divers, sont énoncés précocement dans l’histoire des hommes, d’une manière timide et floue au début (dès le Code d’Hammourabi, est édicté le principe qu’il est interdit au fort d’abuser du faible), puis d’une façon de plus en plus explicite, à mesure que les performances intellectuelles et la sensibilité des êtres humains progressent. Ils n’ont pas débarqué, » casqués et bottés, » (comme l’écrit d’une manière un peu triviale, mais juste, Jean-Jacques Gandini, dans son ouvrage sur « Les droits » de l’homme », Librio, Paris, 1998, page 1 de l’avant propos) d’un instant à l’autre, dans notre cursus humain. C’est une lente construction, qui marque le progrès des temps, plusieurs milliers d’années avant notre époque. Même abondamment violés, dès que l’élite humaine en prend plus ou moins conscience, ils ne seront plus contestés par les hommes dotés d’une intelligence et d’une sensibilité normales.
Les auteurs antiques leur consacrent des développements abondants. Les Chrétiens en font leur idéal (sous une autre terminologie: l’amour du prochain, le respect d’autrui, la compassion, la charité …..). Bien après l’avènement du Christianisme, les philosophes des lumières leur donnent un lustre particulier: ILS FONT PARTIE DU DROIT NATUREL avant même que d’être couchés sur le papier. Un certain nombre d’entre eux passent dans les faits dans plusieurs pays voisins de la France, bien avant 1789. L’histoire nous enseigne aujourd’hui qu’ils sont une lente conquête, marquée par des périodes de progrès et de régression. Cette histoire, d’après les sources – imparfaites, d’ailleurs – que nous possédons, commence en Mésopotamie et en Egypte, au moins 2000 ans avant le Christ. LA REVOLUTION FRANCAISE NE LES INVENTE PAS: elle les viole d’une manière inimaginable. Ce qui a constitué un temps fort, à cette époque, c’est d’avoir rédigé une Déclaration Universelle, qui garde toute son actualité, mais non les horreurs qui ont été commises en son nom pendant les années qui ont suivi.
En 1999, la « République » s’est donnée en spectacle au monde entier pour les festivités du bicentenaire de cette période macabre, l’une des plus sanglantes de l’histoire de l’Occident, qui a servi de modèle et d’inspiration aux Trotsky, aux Lénine, aux Staline et quelques autres, dont le sinistre Pol Pot (les noms des trois premiers « honorent » encore quelques rues et avenues de France). La filiation entre la géniale révolution de 1789 et les massacres perpétrés en Russie, en Chine, au Cambodge, en Corée du Nord, au Vietnam, à Cuba et ailleurs est démontrée d’une manière certaine: leurs auteurs se sont vantés d’y avoir trouvé un modèle digne de leur génie.
Ce qui est arrivé peut se reproduire. La gent journaleuse française, dit-on, s’inspire encore aujourd’hui de ces superbes mythes de 1789 – quand ce ne sont pas pas ceux de 1917, générateurs, eux, de plus de 100 millions de victimes – à hauteur de plus de 80 pour cent de ses membres, assimilant ces pages sinistres de l’histoire de France, à des pages de gloire, annihilant toute mémoire de ce qui les gêne, et croit, tout bonnement, qu’elle est issue de cette géniale génération qui a extrait des ténèbres tous les humains de la terre, tant l’inculture historique est abyssale. Il en résulte que TOUTE L’INFORMATION EST NON SEULEMENT TRONQUEE EN FRANCE, mais littéralement confisquée, au bénéfice des héritiers de ces sinistres périodes. Ces détenteurs exemplaires de la vérité écartent quasi sytématiquement des médias ceux qui ne pensent pas comme eux, se donnant bonne conscience comme Carrier, qui, avant de mourir, déclara: « Je n’ai rien à me reprocher, j’ai fait mon devoir ».
Ce qui a manqué, et manque encore à l’humanité, pour les auteurs, les complices, les héritiers volontaires des monstrueux régimes communistes – non pas, certes, ceux qui y ont adhéré de bonne foi, rêvant d’un avenir meilleur, mais les tortionnaires -, est un nouveau procès de Nuremberg, dans lequel toute la lumière sera faite. On ne peut imaginer, sans désespérer de l’espèce humaine, que cela n’arrivera pas. Les auteurs de ces crimes doivent comparaitre devant une juridiction internationale, créée à cet effet, et être condamnés d’une manière solennelle et exemplaire. J’espère voir cela avant de disparaitre.
L’ouvrage que livre au public les Editions du Cerf, est une oeuvre de salut public. Les citoyens instruits savaient tout cela. Mais pour le commun des mortels, on s’était arrangé pour gommer les scènes horribles, derrière la version officielle dont on a fait un album d’images d’Epinal: la France rédemptrice, apportant la Lumière et la Civilisation au Monde ébloui et reconnaissant, digne de devenir, comme a osé l’écrire Michelet, la Religion de l’humanité.
Celui qui écrit ces lignes a appris ce catéchisme admirable à l’école de la République, dans son enfance, et y a cru une partie de sa vie, car il n’existait alors aucune autre version disponible. On l’avait transformé en un conte de fées! Quelques dégâts collatéraux étaient bien signalés, deci-delà, mais n’était-ce pas justice? Comment s’indigner que les mauvais et les méchants se fassent couper la tête en public?
Jusqu’à ces toutes dernières années, le tabou a été féroce. Le voila levé, cette fois d’une manière définitive. Ceux qui osaient, timidement, condamner en public les atrocités commises en 1789, étaient aussitôt désignés sous le nom de fascistes. Or, voila que la ligne de démarcation s’est brutalement déplacée, et qu’elle englobe maintenant tous les anciens accusateurs. Le roi était nu, on ne le savait pas: les fascistes sont là, devant nous; ce sont ceux qui ont confisqué la parole aux autres, et continuent de le faire, avec une fatuité confondante.
Le livre est publié sous la direction de Renaud ESCANDE, avec la contribution d’historiens éminents, tels Pierre Chaunu, Jean Tulard, Emmanuel Le Roy Ladurie, Reynald Secher, Jean Sévillia, Frédéric Rouvillois, tous auteurs de grande envergure et de grande moralité. Plusieurs de ces auteurs sont membres de l’Institut. IL FAUT le commander aux éditions du Cerf, 29 boulevard de la Tour-Maubourg (75430), Paris Cédex O7, au prix de 44 euros.
Ce travail lucide et courageux, que l’on attendait depuis longtemps, rend ridicule ceux qui osent faire commencer l’histoire du monde à l’année 1789. Sont-ils dyslexiques? Je n’aimerais pas me trouver à leur place. Je n’y ai d’ailleurs jamais été.
Louis MELENNEC, docteur en droit, historien, ex- Consultant près le médiateur de la République Française, membre du Modem, défenseur intransigeant des droits de l’homme, et du respect dû à la personne humaine.
NOTA. On me dit que la création d’un prix est envisagée – peut-être un PRIX MELENCHON -, pour récompenser la personnalité qui aura, dans l’année, le mieux oeuvré pour le droit des peuples à revendiquer et à obtenir la reconnaissance de leur Identité, principe sacré reconnu comme l’un des plus importants du droit international.
Le sieur Mélenchon (je rappelle qu’il est sénateur de la république, car jusqu’ici son nom n’était connu de personne), s’est signalé par des paroles que les Bretons n’oublieront pas de sitôt: s’adressant à ces hommes et à ces femmes admirables qui, dans le climat actuel de volonté avérée des gouvernants de la « Patrie des droits de l’homme » ( = prière de ne pas rire !) de tuer la langue nationale des Bretons, ont tout mis en oeuvre pour que cette langue, assassinée par la France durant le 19 ème et le 20 ème siècles renaisse de ses cendres, suscitant l’admiration et la reconnaissance d’une population attachée avec passion à ses traditions et à son histoire, il a osé les traiter de « secte ». La secte, ce sont lui et ses pareils. Viendrait-il demander pardon à genoux, ce sera: NIET, retournez d’ou vous venez. Toute insistance sera jugée comme très déplacée.
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RETOUR EN FANFARE DU FASCISME DE LA PRESSE ET DES MEDIAS: 10 000 personnes perdues corps et bien par la vertu des droits de l’homme !!!!!!!
LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DU DROIT DES PEUPLES A L’INFORMATION.
LE DROIT DES PEUPLES A L’INFORMATION EST SACRE. Il est confirmé par les textes Constitutionnels – ce qui, dans le cas présent, comme on le sait, n’a AUCUNE importance ni aucun effet, vu la qualité des « partenaires » qu’on nous inflige-, mais surtout par les Déclarations Universelles des droits de l’Homme, par le Droit international, par les Conventions internationales, par les arrêts et décisions des Cours suprêmes des pays qui ont eu accès à la Civilisation – au rang desquelles la Cour suprême des Etats Unis -, par les Principes Généraux du droit, dont il constitue l’un des piliers fondamentaux.
Lorsqu’il advient que les Etats soient contraints, pour des questions de fait – ce qui est constant, heureusement -, de confier le devoir d’information à des organismes privés, ou semi privés, ou autonomes par rapport au pouvoir central, l’Information reste, dans son principe, un SERVICE PUBLIC, même si les différentes familles politiques ont le droit d’exprimer dans les organes de presse et dans les médias à leur disposition leurs opinions propres. Veiller au RESPECT DU PLURALISME, fait partie des devoirs principaux de tout Etat démocratique – à condition qu’il le soit d’une manière EFFECTIVE, ce qui est loin d’être le cas pour tous ceux qui prétendent l’être. Tout Etat qui manque à ce devoir fondamental ne peut revendiquer d’appartenir aux démocraties mondiales. La confiscation de l’information au profit des Etats, soit d’une manière directe ( par exemple en vertu du prétendu « centralisme démocratique », de sinistre mémoire ), soit d’un manière indirecte, est le fait des pays non démocratiques, ou des pays totalitaires. Cette confiscation a toujours les mêmes effets: l’instauration d’une dictature; à terme, un nombre incommensurable de victimes, par privation des droits élémentaires des individus, qui accompagne toujours la suppression de la liberté de pensée et d’expression.
« L’AFFAIRE ».
De quoi s’agit-il ?
De rien surement, une telle chose est impossible: cela n’existe pas, cela n’existe plus, cela ne peut plus exister.
Le bon docteur est en train de vouloir vous faire avaler une couleuvre de plus.
Les Russes ont pu, plusieurs dizaines d’années durant, dissimuler l’assassinat de 10000 officiers polonais, perpétré par leurs mains criminelles. Ces Polonais là avaient été ensevelis, pour qu’on ne les retrouve plus jamais. Pourtant, longtemps après, la vérité a éclaté au grand jour.
Il en va de la vérité des Nations comme de celle des hommes: la recherche historique, tôt ou tard – à moins que les archives aient été totalement détruites, ce qui est rarement le cas – fait ressortir la vérité de l’antre ou on l’avait dissimulée Les camps de concentration ont été méconnus jusqu’en 1944; les crimes communistes ont été avoués, à la face du monde stupéfait, par la déclaration publique de Nikita Kroutchev en 1956.
Qui pourra faire croire que ce jour là, 10 000 personnes bien vivantes avaient envahi les rues, les avenues et les places, dans un vacarme et un tintamarre assourdissants, chantant, dansant, manifestant la joie d’une liberté d’expression retrouvée, après des siècles d’étouffement et de peur …. avec fanfares, flonflons, cornemuses, binious, bombardes, tambours, tambourins, trompettes., drapeaux, oriflammes flottant au vent….. sans que la presse, qui observe le moindre pet de travers du moindre président de la moindre république bananière du moindre des sous continents qui couvrent la surface de la terre ait rien vu????
Allons, Docteur, êtes vous bien sur d’aller bien?
Crébillon, dans son célèbre livre intitulé « Le Sofa », écrit cette phrase admirable, évoquant ce grand pays, dont personne ne parle plus:
« L’aventure que je vais vous raconter se passe dans la Grande Chéchianée. Vous n’avez jamais entendu ce nom? Et pour cause : il est perdu! Il est perdu …… par L’IGNORANCE DES GEOGRAPHES. « …….
La ville dont il est question ici n’existe pas. Elle n’a pas de nom. C’est un fantôme. Elle n’a jamais été la capitale politique d’aucun Pays de la terre. L’histoire officielle le dit, le certifie. Donc, c’est vrai. Vous prétendez qu’elle est située aux frontières de la géniale contrée qui a inventé les droits de la personne humaine – ce qui est connu, prouvé, attesté, certifié, démontré, assuré – par tous les livres publiés dans cet admirable Pays, défenseur de la veuve, de l’orphelin, du père, de la mère, de la fille, du fils, du cousin, de la cousine, de la grand mère, du grand père, de la tante, de l’oncle……; de ce pays qui, de par le monde, apporte la consolation aux malheureux, la nourriture aux affamés; de ce phare universel qui a sauvé les langues et les cultures du monde entier, qui a imposé la liberté et la morale à tous – principes qui n’existaient pas avant lui -; qui a permis aux hommes de penser librement, de s’exprimer sans contrainte, qui a obligé la gent journaleuse à respecter enfin les principes qui autorisent les autres à les considérer comme des êtres humains, non plus des sbires au service du mensonge, ce qu’on prétend qu’ils avaient été autrefois; qui illumine et réchauffe de sa lumière et de sa chaleur bienfaisantes l’Univers, dans son absolue totalité….
(Etc.)
Etes vous devenus fous???? Ce pays est aussi celui qui a réussi l’exploit phénoménal de priver de toute représentation parlementaire, pendant un quart de siècle, près d’un quart des suffrages populaires, tandis qu’il accordait plusieurs dizaines de députés et de sénateurs à la famille politique qui s’est réclamée pendant deux générations au moins de celle qui, dans des pays bien connu, a assassinés 100 millions de victimes innocentes.
Ne vous lamentez pas. L’évènement dont nous parlons, bien loin d’être négatif, est hautement positif.
Lorsque le colonisateur en est réduit à de tels procédés, c’est qu’il réalise que la tromperie, le mensonge, la peur, l’intimidation, se sont usés au delà de la corde. Se servir de ces procédés n’est pas seulement stupide, mais dangereux pour sa propre survie. L’effet boomerang et multiplicateur en est considérable. La fureur déclenchée par l’anéantissement achevé de cultures vénérables, propriété sacrée de ceux qui les ont élaborées, l’interdiction aux peuples d’accéder à leur histoire et de la falsifier, d’empêcher les langues de s’épanouir à nouveau, par des moyens pervers, dont le plus inacceptable est d’en renvoyer la responsabilité à ceux qui, ayant payé des contributions à cet effet sur leurs deniers, sont mis dans l’impossibilité de s’en servir, sont le fait, parmi les Pays qui s’autoproclament comme « avancés », de gouvernements inconscients de leur propre négation, régressive, humiliante non pas pour ceux qu’il prétendent encore humilier davantage, mais pour eux mêmes. Cette péripétie ridicule fait rebond aux « débats » « parlementaires » sur les langues qualifiées jadis de « patois », aujourd’hui promues au rang de langues « régionales ». Comme si le pays martyre dont il est question ici, qui donne avec joie sa langue en partage aux linguistes du monde entier, avait la moindre envie d’en confier le sort à ceux qui l’ont assassinée ! ! !
L’imposture soviétique s’est maintenue au prix de souffrances inouies jusqu’en 1989. Puis, tout s’est effondré: c’était un chateau mité. Avant peu, personne n’osera plus se montrer en la compagnie de ceux qui se sont rendus complices de ces faits inacceptables. Le mépris a changé de camp. Ce qui manque au monde cruellement, c’est un nouveau procès de Nuremberg, pour les survivants, et leurs descendants ou héritiers.
Rappelez vous cette phrase prémonitoire écrite il y a un demi siècle par Albert MEMMI, qui certes ne résume pas tous les faits de colonisation, mais s’applique indiscutablement à certains pays, qui en ont été victimes, quand bien même d’autres en ont tiré bénéfice:
» Par son égoisme, le colonisateur a échoué EN TOUT, pollué TOUT CE QU’Il A TOUCHE. La colonisation a pourri le colonisateur et détruit le colonisé « .
( Albert MEMMI, Portrait du colonisé, portrait du colonisateur, Paris, première parution en 1957, constamment réédité depuis dans la collection « folio actuel »).
Et cet aphorisme de Chamfort:
« Une nation prétendue, qui est née du mensonge, imposé par la force et par la violence, au prix des souffrances de ses victimes, est inéluctablement appelée à s’effondrer et à disparaître ».
Qui donc a rédigé le discours de Nicolas SARKOSY, et a fait dire à cet homme habile et intelligent, cette ânerie: » Il est des pays, comme les Etats Unis, ou c’est la nation qui a fait l’Etat; il est des pays, comme la France, ou c’est L’ETAT QUI FAIT LA NATION » ?
Très bien pour la première proposition: les Etats naissent des nations, qu’elles ont vocation à servir et à organiser. ZERO SUR VINGT pour la deuxième: Une nation ne peut naître que du consentement des individus qui la composent. Des peuples assemblés par la violence et la contrainte, l’anéantissement de leurs valeurs, de leurs langues, de leurs cultures, ne peuvent constituer une nation, MAIS ENGENDRENT UNE ANTI NATION. Ces procédés peuvent créer une ILLUSION de nation, tant que le rapport de forces est favorable au plus fort, qu’il parvient à tenir le fouet, et à interdire aux individus de penser et de s’exprimer. En réalité, ils sont le creuset de rancunes, susceptibles de se transformer en haine, si ceux qui gouvernent n’ont pas l’intelligence de traiter le mal avant qu’il n’éclate. Ce ne sont rien d’autre que des actes de dictature. La force est et reste le contraire du Droit.
Dix mille personnes ont été escamotées, dans une ville et dans un pays qui n’existent pas? Qu’importe: demain, elles seront UN MILLION. Qu’il fera bon, alors, d’être du côté de ceux qui se sont battus pour leur Dignité. Qu’il ne fera pas bon – pas bon du tout, je vous le dit -, d’avoir été du côté des larves et des vers de terre. Vous verrez qu’ils se cacheront, comme tant d’autres.
Y a-t-il un trait commun entre ceux qui enfouissent leurs 10000 victimes au fond d’une forêt, pour dissimuler leur crime, et celles qui transforment en fantômes inexistants ceux qui viennent proclamer pacifiquement leurs convictions, en parfait accord avec les droits de la personne humaine? Oui: les uns et les autres sont ABJECTS.
Mesdames et messieurs les victimes, allez vous plus longtemps accepter ces humiliations misérables, ces atteintes à votre Dignité? C’est en laissant faire cela que l’on perpétue l’esclavage, et c’est vous qui en êtes la cause !
Allez vous, oui ou non, faire enfin votre devoir de victimes?????
REPRESSION CIVILE, PENALE, ADMINISTRATIVE DES VIOLATIONS DU DROIT A L’INFORMATION.
1 – Les textes applicables en la matière sont innombrables, qu’il s’agisse des déclarations Universelles (des droits de l’homme, de la déclaration de 1948….), des chartes internationales, des Conventions internationales (notamment de la déclaration européenne des droits de l’homme – dont relèvent, en théorie, les acteurs visés ici), des textes et lois constitutionnelles, etc. La Jurisprudence est très fournie. Il suffit de rechercher les références utiles par Internet. la moisson sera abondante.
2 – Les organes légalement chargés de diffuser l’Information ne sont évidemment pas tenus de TOUT diffuser, ce qui serait impossible. Une certaine sélection est nécessaire. Mais le devoir d’informer doit être rigoureux, strict, loyal, sincère et complet, chaque fois qu’il y a matière. Tel ne peut être le cas lorsqu’un fait MAJEUR, pour les individus comme pour les peuples a volontairement été soustrait à la connaissance des populations intéressées, pour lesquelles il revêt une grande importance. Ainsi, lorsqu’un groupe important de personnes s’est réuni – à plus forte raison d’une manière pacifique – afin d’ exprimer librement et de faire connaître ses choix et ses options en faveur des valeurs internationalement reconnues comme sacrées (droit des peuples à disposer d’eux mêmes; droits des peuples à enseigner, pratiquer, transmettre leurs cultures ancestrales, leurs valeurs, leurs langues ……), se rendent coupables de fautes GRAVES les médias, radios, télévisions, qui, volontairement, en connaissance de cause, ont soustrait des éléments d’information essentiels pour la vie des personnes et des peuples concernés, dans le but, de surcroit, de les berner, quant à la portée réelledes évènements qui ont été dissimulés et soustraits à la diffusion qu’ils méritaient.
Ces fautes sont sanctionnables sur le plan civil (par des dommages et intérêts), sur le plan pénal (par des peines d’amende et de prison), sur le plan administratif (par la révocation, entre autres).
Si vous voulez savoir comment la justice est appliquée dans le génial pays inventeur des droits de l’homme, dans les affaires politiques et par les politiques, tapez dans Yahoo (pas dans Google, si possible): melennec justice ou: melennec conscience politique ou: melennec droits de l’homme , ou: melennec responsabilite sans oublier l’inénarrable melennec lebranchu en cette période de pré-élection.
Nul doute que vous allez être pris de tremblements incoercibles.
GRAVISSIME, CETTE FOIS: retrouvez, absolument, l’article publié le 23 juin 1999 par le journal « Le MONDE », intitulé:
« Des archives dévoilent comment François Mitterand abusait des interventions individuelles ».
Cette fois, c’est la peur qui va vous saisir: vous allez apprendre comment le premier magistrat de France, garant de l’indépendance de la Justice et de son honnêteté, l’a manipulée semaine après semaine. Et alors, plus de doute: tout ce que j’écris dans mes articles est VRAI. Vous mesurerez aussi ce qui est susceptible d’advenir.
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