NATION FRANCAISE, NATION BRETONNE . L’EFFROYABLE IMPOSTURE DE 1789 .

( ARTICLE EN COURS DE TERMINAISON).

 

Nota, rédigée en 2016. Le présent article a été écrit en 2008, deux ans après la conférence faite à Vannes, en 2006,  sur le prétendu traité de 1532, l’imposture, par laquelle la France a dissimulé une annexion pure et simple, non consentie par les Bretons, mais imposée d’une manière unilatérale par notre voisin, maître des lieux, des carrières, et des forces militaires. On va mesurer, en le relisant, le chemin considérable parcouru depuis lors. (Youtube : Mélennec, 1532). Il mérite d’être actualisé.

Le concept de nation n’ été défini clairement – pour autant qu’il puisse l’être -, que très récemment. Les nations, groupes humains spécifiques, ne sont pas une création ou une invention récente. Elles ont, au moins sous des formes rudimentaires, et sous des appellations diverses, existé de toute antiquité. (Mélennec nation, voir ci-après). Le concept de « nations premières » est maintenant admis. Réduites à de petits ensemble au début (Grèce antique, Mésopotamie), elles se sont élargies peu à peu par l’inclusion progressive de peuples divers. Au point que ces ensembles plus vastes, constitués le plus souvent par la force et les exactions, ont interdit,  par la persécution (Bretagne, Catalogne ..), à ces petits nationalismes « perturbateurs » d’exister, s’attribuant à soi-même la noblesse de constituer « La » nation, aux détriments de celles, martyrisées et acculturées, privées de cette dénomination, alors qu’elles étaient beaucoup plus anciennes. A cet égard, la « nation » française, et la « nation » espagnole sont des exemples assez risibles de pays tortionnaires, qui n’ont rien fait d’autre qu’étouffer par strangulation multiple les peuples soumis au cours des siècles. Mais les recherches récentes, en particulier les nôtres, ont tout remis d’aplomb.

Il y peu d’années, les « hystoryens » bretons se posaient encore les questions suivantes  : la Bretagne a-t-elle fait partie de la France ? La Bretagne a-t-elle été indépendante ? La Bretagne a-t-elle été un « fief » de la France ? L’hommage prêté par les ducs de Bretagne était-il un témoignage de subordination, ou un simple contrat d’alliance entre deux pays inégaux en puissance, mais égaux en droit ? Toutes ces questions, qui relèvent résolument du droit et de la science politique,  sont aujourd’hui résolues. (Voir nos publications sur toutes ces questions). Les incroyables sottises publiées par les « experts », les « contre-experts », les « surexperts » de l’officine dénommée Wikipédia – les plus bêtes – disparaissent peu à peu, remplacées par des contributeurs externes, désormais mieux informés. Notamment, personne n’ose plus soutenir que l’annexion de 1532 fut un traité librement consenti; on sait maintenant que ce fut une honteuse imposture initiée et perpétrée par le royaume voisin (Taper par Google : mélennec 1532).

L’accouchement de la vérité historique et de la vérité scientifique se fait dans la douleur – pour ne pas dire dans la sottise. Il n’est de pire sentiment que la jalousie. En Bretagne, pays de contentieux éternels, cette réalité est si commune, que nous avons énoncé maintes fois : « La jalousie est la spécialité nationale bretonne par excellence, bien avant le far breton et le cuign aman ». Cette triste disposition d’esprit mine de l’intérieur ceux qui s’abaissent à l’éprouver, et détruit ceux qui sont condamnés à côtoyer les jaloux. Je n’ai jamais, quant à moi, depuis ma naissance, éprouvé ce sentiment vulgaire. Mais j’y ai été confronté, en France, à cause de mes travaux juridiques et scientifiques, et en Bretagne à cause de mes travaux historiques. Les jaloux sont une race à plaindre, bien plus qu’à blâmer. Ils sont infiniment plus nombreux en Bretagne qu’en France : j’en atteste personnellement.

 

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Quelques citations irremplaçables du plus grand juriste que la Bretagne ait produit, Marcel Planiol, une gloire nationale :

« Au moment ou elle a succombé, la Bretagne constituait réellement un Etat à part, JOUISSANT DE TOUTES LES PREROGATIVES DE LA SOUVERAINETE. »

« Le pouvoir législatif s’exerçait à l’intérieur du Duché d’une façon souveraine et INDEPENDANTE. Celui du roi de France S’ARRETAIT AUX FRONTIERES de la Bretagne. « 

« On ne pourrait citer UNE SEULE ORDONNANCE ROYALE qui ait reçu son exécution en Bretagne. Le roi ne manquait aucune occasion de « tâter » le terrain: il n’éprouvait QUE DES ECHECS. »

 » Les relations de la Bretagne avec la France ont souvent été mal comprises, SURTOUT HORS DE BRETAGNE. Les Ducs ont succombé : NATURELLEMENT, L’HISTOIRE N’A PLUS ENTENDU QUE LA VOIX DE LEURS ADVERSAIRES ».

(Marcel PLANIOL, Histoire des Institutions de la Bretagne, tome 3, pages 51 et 71; tome 5, page 4. Mayenne, 1981 et 1984)

Avant de lire l’article qui suit, je recommande vivement d’écouter les deux émissions citées ci-après, auxquelles on accède facilement par les moteurs de recherche Yahoo (de préférence) ou Google:

– L’assassinat de la langue bretonne, lumière 101

– Le bêtisier des langues, lumière 101

Ces émissions ont été reprises par plusieurs sites et blogs en Bretagne. En les écoutant, on comprendra combien la Bretagne a souffert de la colonisation dont elle a été victime après les invasions françaises de 1488 et de 1491, et combien reste importante encore pour les Bretons, qui ont pourtant conservé une si forte identité, après tous ces efforts accomplis par le pays envahisseur pour les assimiler à une civilisation totalement étrangère à la leur, la distance à parcourir pour redevenir entièrement eux mêmes, et pour retrouver la jouissance de la totalité de leurs droits nationaux et internationaux.

LA NATION FRANCAISE EST TRES RECENTE.

Ceux qui ont lu l’hebdomadaire l’Express (en date du 24 juillet 2008, page 65), auront eu la confirmation qu’on enseigne encore dans les facultés bretonnes que « l’idée de nation indépendante n’a pas de sens au 15 ème siècle ».

Le corollaire de cette proposition, qui   n’est pas énoncé – je pense qu’on n’a pas osé le faire – est celui-ci:  « la Bretagne ayant été engloutie par la France à la suite des invasions de 1488 et de 1491, et ayant, de ce fait, disparu de la scène internationale, ne peut avoir été une Nation puisque les Nations n’existent pas encore ».

Je concède à l’ auteur que ce qu’il écrit EST VRAI POUR LA NATION FRANCAISE. Comme le reconnaissent tous les spécialistes en sciences politiques et en droit international, ainsi que les historiens spécialisés (Colette Beaune, Mollat du Jourdain, Fr. Olivier Martin, Suzanne Citron, Pierre Chaunu, Philippe Némo…),  personne ne reconnait la qualité de nation à « la » France – celle que l’on dénomme actuellement « l’hexagone », avant  le 16 ème siècle.

Le « royaume de France » existe, il est vrai, au plan théorique – ou, plus exactement, fantasmatique -, lorsque Hugues Capet ceint la couronne, en 987. C’est, tout au plus, « une sorte de mythe, conservé dans l’esprit du roi, de ses serviteurs, et de quelques gens d’église », écrit Charles Petit -Dutaillis, dans son ouvrage « La monarchie féodale en France et en Angleterre » (Albin Michel, Paris, 1971, page 16); une « séquelle », purement intellectuelle, ne répondant à rien ni au plan géographique ni au plan politique, du partage de l’immense empire carolingien, scindé en trois en 843 par les fils de Louis le Pieux, auxquels échoient la « Francia occidentalis  » (pour Charles le Chauve), la « Francia orientalis » (l’Allemagne actuelle, pour Louis dit « le Germanique »), la Lotharingie » ( longue bande de terre s’étendant de la mer du nord au nord de l’Italie », pour Lothaire) (K.F. Werner, Les origines, Paris, page 459).

En 987, « La France » ne désigne qu’un territoire exigu, qui dépasse à peine les limites du diocèse de Paris, représentant un espace allant, grosso modo, de Senlis à Orléans, c’est-à-dire l’équivalent de un ou deux départements actuels. On est très loin de ce que sera le royaume « réel » quelques siècles plus tard, après ses agrandissements successifs, aux dépens des principautés voisines.

Hugues, considéré comme le fondateur de la dynastie capétienne – à laquelle il faut bien assigner un début, ce qui n’est pas choquant en soi -, exerçant son autorité sur un pays aussi exigu, porte un titre pompeux, mais il n’est rien d’autre qu’ un principicule. Il y a accord total de tous les historiens sur ce point. Navrant pour l’égo surdimensionné des Français. mais strictement exact.

Le « royaume » se construit par des apports multiples et successifs, tant au plan territorial qu’au plan de la doctrine, au fil des guerres, des invasions des pays voisins, des mariages, des héritages, des achats de seigneuries voisines (Olivier Martin, page 315: méthodes d’extension du domaine).

L’UNE DES METHODES LES PLUS CONFORTABLES pour s’enrichir aux dépens d’autrui, consiste à prétendre que le roi capétien, en s’emparant des territoires jouxtant ceux qu’il contrôle effectivement, détenus par d’autres Princes,  ne fait que  » rentrer chez lui »: il ne fait que  » récupérer » ce que d’autres ont dérobé à ses ancêtres ou à ses prédécesseurs. Les Carolingiens ayant régné sur ces principautés jadis, les capétiens – prétendent-ils – sont leurs héritiers. Donc, cela fait partie de leur héritage naturel, qui a été dérobé autrefois par des princes sans aucun droit, à la faveur de l’éclatement de l’Empire. Ce qu’on dénomme, élégamment, « le démembrement » de la puissance impériale. Avec une bonne armée, on arrive très bien à faire celà. Dès lors, les principautés entourant le minuscule « royaume » des capétiens, ont vocation naturelle à réintégrer la patrie-mère.  Lorsque l’invasion ou l’annexion est faite et parfaite, que le gouvernement local a été détruit, que les hommes de mains de l’envahisseur ont remplacé les « originaires » dans les postes stratégiques, que des « collabos » locaux ont été recrutés en nombre suffisant, le piège infernal se referme, souvent d’une manière définitive.

Ce n’est pas une invention géniale. Elle est de tous les temps. C’est en vertu d’un raisonnement analogue – une très vague allégeance de pays voisins, à une époque floue et si possible non identifiée -, que le Maroc occupe actuellement le Sahara occidental , et que la Chine exerce des exactions abominables, au vu et au su de tous, sur les misérables populations tibétaines (et bien d’autres, sans doute).

Au plan intellectuel, les conseillers de l’entourage royal  consolident, avec habileté, l’idée que les Capétiens sont les héritiers des Carolingiens – ce qu’il ne sont pas -, et que le royaume agrandi n’est rien d’autre que le reconstitution de l’ oeuvre territoriale de ceux-ci, en particulier de Charlemagne. Par « strates », successives, le mythe se complète, s’ajoutant à d’autres aussi mal fondés au regard de la vérité, et prend consistance, au point d’être considéré comme le reflet de la réalité historique. Ainsi, lorsque la France s’emparera de la Lorraine, de long siècles plus tard, Louis XIV écrira dans ses mémoires cette phrase stupéfiante: « C’était l’ancien patrimoine de nos pères; qu’il était beau de le joindre au corps de la monarchie, dont il avait été longuement séparé (!) » (Michel Déon, Louis XIV par lui-même, Paris, 1983, page 156).

Dès le onzième siècle, la dynastie étant devenue plus crédible et plus solide, on assigne  au royaume théorique sur lequel les descendants de Hugues Capet sont censés régner, des limites beaucoup plus larges que le royaume réel : au Nord la Manche, au sud les Pyrénées, à l’Ouest l’Océan Atlantique, à l’Est l’Empire, délimité par l’Escaut, la Meuse, le Rhône (toute la rive gauche du Rhône, en particulier le Dauphiné et la Provence, sont hors du royaume) ( voir, en particulier, Suzanne Citron, page 113). Les conseillers du roi capétien tentent de faire accroire que le royaume  minuscule des descendants de Hugues coïncide, en réalité, avec le « lot » qui fut attribué à Charles le Chauve par le partage de Strasbourg de 843, la vaste « Francia occidentalis », dont les limites, précisément, sont celles indiquées ci-dessus. C’est une imposture, inventée à postériori par l’abbé de Fleury, dans la deuxième moitié du 11 ème siècle. Elle esr ingénieuse dans la mesure ou elle donne légitimité aux rois capétiens, en leur permettant, pendant des siècles, de s’étendre aux dépens des princes périphériques, supposés avoir « volé » à la monarchie des territoires qui ne leur appartiennent pas (Suzanne Citron, page 127; Colette Beaune, page 417). C’est la fameuse théorie du « démembrement du royaume » par les Comtes, Ducs et Princes locaux, plus ou moins assimilés à des bandits de grands chemins, auxquels l’équité commande de « rendre gorge », c’est à dire de restituer à la Monarchie ce que leurs ancêtres s’approprièrent, jadis, d’une manière frauduleuse. La puissance militaire de la France s’accroissant au fil du temps – surtout depuis Louis XI, qui décède en 1483 -, la théorie produit ses effets, puisque personne n’a plus la force de démontrer son absolue fausseté.

La réalité est beaucoup plus simple: lorsque la dynastie carolingienne se délite et se dissout, au point de ne plus pouvoir administrer les très vastes territoires qu’elle a jadis conquis et possédés (9 ème et 10 ème siècles), l’autorité renait comme elle peut, là ou elle le peut, sur des entités plus petites, déjà cohérentes, ou bien créées par les nouveaux souverains locaux: ici un Comte, là un Duc, plus loin un vicomte, un Prince, etc. Ces nouveaux souverains organisent le pouvoir dans leur sphère d’action, mais en aucun cas ne « dérobent » à la dynastie disparue ou émasculée, devenue incapable de gouverner et de conserver ses vastes possessions, quoi que ce soit.

Il est très important, en me répétant d’une manière voulue, d’insister sur le fait que c’est sur le fondement de pures affirmations, ne correspondant à aucune réalité juridique, que la Chine, maîtresse de forces armées colossales, martyrise actuellement le Tibet, que le Maroc occupe le Sahara occidental, et que la France, parvenue au contact des frontières bretonnes sous Louis XI, se prépare à précipiter ses armées sur la Bretagne, en inventant de toutes pièces de prétendues raisons, mensongères, qui ne prendront consistance que par les invasions armées meurtrières, qui, une fois faites et parfaites,  INTERDIRONT DESORMAIS AUX BRETONS, comme Planiol le résume ci-dessus en une phrase admirable, d’écrire normalement leur histoire, jusqu’à ce jour (Je reviendrai sur ce point, mais en temps opportun seulement).

Au stade dont il est question ici (13 ème, 14 ème, 15 ème siècles), l’ ensemble dominé par les descendants capétiens, est bien loin de constituer une nation. Il est pluri-ethnique et pluri-national. Comme le fut jadis la Gaule, laquelle n’a jamais constitué UNE NATION, comme on l’enseignait dans mon enfance à l’école (Christian Goudineau, Regard sur la Gaule, Paris 2007, page 70. Comme les Sénégalais et les populations de l’Afrique noire, qui devaient, à peine de coups de règle sur les doigts, se référer à « nos ancêtres les Gaulois » (!!!), ma première leçon d’histoire, apprise par coeur à l’âge de six ans, d’un culot inoui, était ainsi libellée: « En ce temps là, la France s’appelait la Gaule (!!!!!) » ): c’est ainsi que mes lointains ancêtres et moi même sommes entré d’un coup dans la Francité, plus de mille ans avant que la France existe!!! Je n’ai pas eu le droit de protester. Et d’ailleurs, sur la base de quel argument??? C’était l’article premier du catéchisme français, le moins contestable de tous, celui écrit pour cela par le célèbre historien Lavisse, qui connaissait fort bien la vérité, mais qui mentait d’une manière consciente, pour domestiquer et laver à grande eau les cerveaux des enfants des écoles. Qui croira, moi qui fut pourtant un écolier puis un étudiant assez éveillé, que j’ai été maintenu dans cette absurde croyance pendant plus de vingt cinq ans  ?????? J’ai honte d’en faire l’aveu : j’ai cru à ces balivernes.

A l’OUEST, LA PENINSULE ARMORICAINE RESTE TOTALEMENT A L’EXTERIEUR DU MONDE FRANC (Suzanne Citron, page 113). La principauté capétienne est constituée essentiellement, dans ses débuts, par les provinces » centrales » de la France actuelle, jouxtant l’Ile-de- France. Ces provinces deviennent réellement françaises, le temps faisant son oeuvre, par extension du domaine royal, d’une manière progressive, après leur rattachement, par achat, mariages, confiscations, conquêtes (l’ile- de- France, l’Orléanais, la Champagne, la Normandie, l’Anjou, le Maine….).

Les provinces « périphériques », tout en reconnaissant l’autorité théorique du roi de France – théorique parce que ce personnage lointain et quelque peu fantomatique n’y exerce de prérogatives que d’une manière très progressive, le pouvoir réel restant jusqu’à Louis XI entre les mains des Princes locaux -, n’ont pas de sentiment d’appartenance français, partagées qu’elles sont entre l’appartenance tantôt à la France, tantôt à un autre pays (l’Angleterre: Guyenne et Normandie; Etats Bourguignons: villes de la Somme et Artois; Empire: la Franche comté (comté de Bourgogne); l’Alsace, la Lorraine font partie de l’Empire… Leur identité réelle, à cette époque, n’est encore ni française, ni anglaise, ni bourguignonne; elle est celle qui résulte de leur propre histoire, pluricentenaire. Il y a bien des nations dans le royaume de France, mais celles situées à la périphérie ne sont pas françaises.

CE N’EST PAS A DIRE QUE LA NATION FRANCE N’EXISTE PAS. « La » Nation française, celle qui se sent telle parce que ses « Princes naturels » sont les Capétiens, et qui vit de la même existence sous leur autorité depuis des siècles, développe, au fil des évènement un sentiment de solidarité entre provinces appartenant à cet ensemble, et de fidélité  dynastique au prince qui les gouverne (Colette Beaune, page 417). Elle n’est constituée, au début du 15 ème siècle, que par les provinces centrales mentionnées plus haut. Les autres sont dans une situation indécise; elles sont dans l’éventualité, au fil des évènements, des guerres, des conflits incessants entre les puissants, de se rattacher, le cas échéant, physiquement, et affectivement au pays qui s’en emparera durablement, ballotées qu’elles sont entre les uns et les autres,  comme ce sera le cas, beaucoup plus tard, pour l’Alsace, tour à tour terre d’Empire, puis française, puis allemande, puis française à nouveau (Voir notamment: Jean Ritter, L’Alsace, Presses Universitaires de France, Paris, 1985).

L’INSTABILITE DE CE QUI COMMENCE A RESSEMBLER A CE QUE LA FRANCE va devenir, est considérable, le royaume, souvent envahi, étant menacé de désintégration, d’éclatement, sous la menace des invasions, ou de forces centrifuges, lorsque les princes territoriaux sont suffisamment puissants pour menacer et se faire craindre du roi, tout en affectant de respecter sa suprématie.

Beaucoup ont oublié – à supposer qu’ils aient  jamais eu connaissance des faits -, que du temps de Louis XI, Charles le Téméraire, Duc de Bourgogne, à la tête d’un « conglomérat » de provinces fort diverses, s’étendant du duché et du comté de Bourgogne (la Franche Comté actuelle), à le mer du Nord (incluant l’actuelle Belgique et les pays Bas), a failli être sacré roi par l’Empereur du Saint Empire Frédéric III. Si cela s’était fait, le nouveau royaume aurait probablement porté le nom de Lotharingie (voir la passionnante relation de son contemporain Thomas Basin, dans son Histoire de Louis XI, Les Belles Lettres, Paris 1972, livre IV, page 172; ainsi que l’ouvrage de Bertrand Schnerb, L’Etat bourgignon, Paris 2005, page 417). Au moment de la mort du Téméraire (en janvier 1477, l’année même de la naissance d’Anne de Bretagne, six ans avant la disparition de Louis XI), les « Etats Bourguignons », par un mécanisme similaire à ce qui se passe partout ailleurs ou les peuples se soudent et développent une identité commune,  sont en voie de constituer une Nation authentique – la nation bourguignonne -, qui s’effondrera avec la chute du Duc de Bourgogne, allié précieux de la Bretagne, alors qu’un sentiment national est déja très perceptible, au moins dans certaines parties des vastes territoires dont il est devenu, à la suite de ses ancêtres le « Prince Naturel », comme on le dit à l’époque. (Nota: depuis toujours, de la même manière, le Prince Naturel des Bretons est le Duc de Bretagne, en aucun cas le roi de France, QUI EST LE ROI D’UN PAYS EN TOUS POINTS DISTINCT DE LA BRETAGNE; références INNOMBRABLES). Identiquement, fait quasi ignoré, les provinces du sud du royaume (grosso modo: les seigneuries du massif central et la Provence), ont failli être détachées de la France, au début du 16 ème siècle, pour constituer, après les défaites de François I er par Charles Quint, un royaume propre au profit du connétable de Bourbon, la couronne de France devant revenir à Henri VIII d’Angleterre, les provinces de l’est à l’Empereur Charles Quint (Henry Lemonnier, Henri II, Taillandier, Paris 1983, page 56).

LA FRANCE NE COMMENCE A DEVENIR GEOGRAPHIQUEMENT « STABLE’, et à ressembler à ce qu’elle est actuellement, par des acquisitions territoriales diverses, que très tardivement, à partir de Louis XI (mort en 1483), Charles VIII (mort en 1498), de Louis XII (mort en 1515). Désormais rattachées, jusqu’à aujourd’hui, à la France actuelle, ces provinces, vivant toutes des existences assez similaires  autour des princes Capétiens, et soumises de plus en plus au gouvernement centralisé créé par eux, se mettent alors, PROGRESSIVEMENT, à développer, tout en conservant pour certaines une « personnalité » forte, ainsi que des régimes juridiques et fiscaux particuliers (le Languedoc, la Provence…), un sentiment de « parenté », voire de solidarité, qui devient, par la force des choses, un « sentiment d’appartenance » commun, très fort autour de l’Ile- de-France et des provinces » centrales », de plus en plus « dilué » à mesure que l’on s’éloigne de Paris et de la vallée de la Loire, ou séjournent souvent les rois.

LA BRETAGNE, qui n’a jamais ressenti d’ autre SENTIMENT D’APPARTENANCE QUE BRETON  (ce fait est certain, en aucun cas une hypothèse d’école), doublé d’une haine farouche pour ceux d’en face, est au moyen âge un Etat totalement souverain, jusqu’aux invasions militaires françaises de 1488 et de 1491 (Cf les références précitées du traité de Marcel PLaniol). Quoiqu’envahie, occupée, subordonnée politiquement et militairement, muselée après la mort d’Anne de Bretagne en 1514, elle reste « province réputée étrangère », et continue à jouir d’un statut spécial jusqu’en 1789,  qui lui confère une autonomie assez large, qu’il a bien fallu lui accorder, en raison de la violente et foncière hostilité des Bretons à l’égard de leurs ennemis millénaires, les Français. (En fait, les « garanties » solennellement proclamées par la France en 1532, à l’occasion du faux traité d’Union entre les deux Pays),  SONT CONSTAMMENT  VIOLEES, en particulier par le biais d’ extorsions de fonds considérables, dont Marcel Planiol a donné un bilan provisoire (tome 5, pages 95 et suivantes; impressionnante thèse de Yves Bonvallet sur le sujet, sous le titre: Des contraventions au « Traité » d’Union entre la Bretagne et la France de 1532 à 1715; Paris, 1942). Ceci dans l’attente des thèses plus complètes qui seront ORDONNEES PAR LES PROFESSEURS D’HISTOIRE DANS LES FACULTES QUE NOUS ENTRETENONS AVEC NOS DENIERS, lorsqu’ils se seront « libérés » totalement des contraintes de toutes sortes qui pèsent sur eux. Pratiquement AUCUN des Bretons qui réclament à cor et à cri un statut d’Etat Libre pour la Bretagne n’a lu ces travaux, ce dont je me suis assuré par une enquête, ce qui me semble plus que regrettable. La refondation de la Bretagne suppose une doctrine, un corpus de principes sains, et d’une honnêteté irréprochable, dont l’élément le plus important, je le répète, n’est pas la langue, mais l’histoire; même si la valeur de la langue comme symbole est considérable, et si son enseignement doit être poussé aussi loin que possible, jusqu’au point ou en sont les Flamands, qui ont vécu la même humiliation que nous, que nous, mais qui, eux, osent en tirer les conséquences.

LA « REVOLUTION » DE 1789,  PAR LES VIOLENCES SAUVAGES ET LES ATROCITES que l’on sait,  dignes des plus exécrables abominations de l’histoire de l’Humanité, décrète qu’aux lieu et place de ces pays dont chacun possède sa personnalité propre, et qui sont, pour les les plus anciens, d’ authentiques nations, orgueilleuses de leur antiquité (les Bretons, les Basques ….), artificiellement « scotchés » par le fait d’ avoir vécu sous des rois communs, sont maintenant soumis à une tyrannie effroyable. Sans être consultés, ils sont précipités tout d’un coup, dans une seule et même entité, dans ce ce que l’on affirme être une  même nation, LA NATION FRANCAISE. Celle-ci n’est pas la leur, ne l’a jamais été, et ne pourra jamais l’être; elle leur est étrangère, elle désigne la nation des Français, en aucun cas celle des Bretons….. (Ce que Nicolas Sarkosy a cru, sous la plume de l’un des rédacteurs de ses discours officiels, énoncer sous cette forme absurde : « En France, c’est l’Etat qui crée la Nation »; aveu terrible, par lequel est affirmé d’une manière solennelle que ni les Basques, ni les Corses, ni les Bretons, ni les Alsaciens, ni les Flamands n’ont jamais adhéré de leur propre volonté à une nation autre que la leur).

Dans leurs cahiers de doléances, quasi unanimes, les Bretons ont exigé le maintien de leurs Institutions, et DE SE GOUVERNER SANS INGERENCE ETRANGERE. Leur propre nation, source de fierté et d’ amour, selon les excités de Paris, N’EXISTE PAS, elle n’a jamais existé !!!!!. Stupéfaits, ils apprennent qu’il n’existe plus qu’une seule langue « nationale », CELLE DE CELUI QUI A LA LA CRUAUTE DE FRAPPER LE PLUS FORT et de l’imposer par la brutalité, au nom d’une prétendue « supériorité » et d’une « universalité » qui n’ont existé que dans l’esprit dérangé de leurs thuriféraires: le français. Là est l’origine de CETTE PRETENDUE LANGUE UNIQUE POUR LES PEUPLES DE CE QUI EST DEVENU UN HEXAGONE,  ET PAS AILLEURS.

L’une des énormités qu’il faut rappeler sans cesse, qui côtoie d’autres du même, oeuvre de deux ou trois dérangés mentaux: « UN PEUPLE LIBRE NE PEUT QUE PARLER LA MEME LANGUE » (!!!).

Voilà les libertés qu’enseigne la Nouvelle France: la destruction de celles des autres. C’est un coup de force inoui, une IMPOSTURE, sous laquelle on tente encore de nous faire vivre, en 2008! Les titulaires du nouveau pouvoir, avec leurs forces armées, font payer chèrement le prix des manquements à la nouvelle doctrine (une religion séculière, en réalité, comme le fut la marxisme), à ceux qui prétendent conserver leur identité, leur fierté nationale, leurs franchises et leurs Libertés.

Pour nous Bretons, deux « expériences » « révolutionnaires », terrifiantes encore aujourd’hui, et de nature à se faire dresser les cheveux sur la tête restent « incrustées » dans les esprits: celles infligées aux populations innocentes par le boucher CARRIER, et par le boucher Westermann.

……….

IL EST EXACT QUE LE REGIME ANCIEN était vermoulu, dépassé, injuste, arbitraire, incapable de se réformer. Il fallait, impérativement, reconstruire la société sur des bases plus justes. Les privilèges, partagés par une caste, devaient être abolis. Les Bretons l’ont dit, dans leurs remontrances tout au long du 18ème siècle, et dans leurs cahiers de doléances avant que se réunissent les Etats généraux en 1789. Ils avaient qualité pour le faire, eux qui, dès le Moyen-âge ont bénéficié d’une véritable monarchie constitutionnelle, et dont le régime, très largement consultatif et consensuel, disposait d’un authentique Parlement (le Général Parlement de Bretaigne) (Planiol, tome 3, page 94), qui préfigurait un véritable régime parlementaire, plusieurs siècles avant leurs voisins Français, qui ne connaitront un tel régime, domestiqués par un régime absolutiste jusqu’en plein 19 ème siècle, qu’à l’avènement de leur troisième République, en 1870.

Les Bretons ont réclamé des réformes Majeures dans leurs remontrances au roi de France, pendant tout le 18 ème siècle! (Louis Mélennec, mémoire de DEA, pages 33 et 34; voir les références citées, et toutes celles qui dressent l’inventaire des cahiers de doléances des Bretons en 1789, qui sont  d’une très grande modernité quant aux réformes demandées au roi de France, mais qui ne cèdent rien sur l’antiquité et le bien fondé de leurs propres institutions, par lesquelles ils ont préservé et défendu becs et ongles des Libertés que n’ont jamais connu les Français). Dresser la liste des droits de l’homme était nécessaire. Les rédacteurs de la Déclaration Universelle l’ont fait avec un talent exceptionnel (Stéphane Rials, La déclaration des droits de l’homme et du citoyen, Collection Pluriel, Paris, 1988).  Mais que la France se les attribue à elle même, pour  en faire un tremplin pour tenter de se propulser dans l’Univers sur le fondement d’un mensonge aussi absurde, alors qu’ils sont énoncés par les philosophes antiques,  plus encore par le Christianisme, et pratiqués, pour certains d’entre eux, par plusieurs pays européens (la Grande Bretagne, les Pays Bas …) relève d’une boursoufflure ridicule, d’ailleurs dénoncée par des historiens actuels de grande qualité (comme Albert Soboul, par exemple: voir son ouvrage sur La révolution française, Editions Gallimard, collection Tel, Paris 1996, pages 530 et suivantes: L’Etat bourgeois).

Le triste résultat obère encore la pensée de nombreux intellectuels français, qui croient que cette sottise est la vérité, et qu’ils appartiennent à la géniale Nation qui a apporté la lumière au monde, et a délivré l’Univers ! D’ou les tirades ridicules qu’on peut encore lire sous leurs plumes ignorantes, ou dans des enceintes prestigieuses comme celles de l’ONU.

Alors que Marcel PLANIOL, le plus grand connaisseur – de loin – du doit médiéval breton, affirme: « Au Moyen âge, le droit de la Bretagne contient déjà en germe ce que l’on appellera LES DROITS DE L’HOMME », ni les révolutionnaires (surtout pas), ni le Directoire, ni le Premier empire, ni la Restauration, ni la Monarchie de juillet, ni le Second empire (qui prend fin en 1870), n’appliqueront ces principes, ni de près, ni de loin. C’est la troisième république qui commencera à les sortir timidement des tiroirs. Le régime féodal, devenu anachronique et choquant, a disparu par sa volonté de se saborder lui-même le 4 aout 1789, non par la vertu des révolutionnaires (sauf au tout début, il est difficile de trouver parmi eux autre chose que des personnages d’une grande vulgarité morale: Talleyrand, ex-évêque, Fouché, etc).

Il y a seulement trois ou quatre ans, la France ayant réclamé de juger sur son territoire un terroriste, s’est vue répondre par la Grande Bretagne (pays duquel nous, Bretons, sommes venus au 5 ème siècle): « c’est impossible; LA FRANCE N’OFFRE PAS LES GARANTIES JUDICIAIRES NECESSAIRES POUR QUE NOUS PUISSIONS VOUS CONFIER CETTE PERSONNE » (Le journal Le Monde vous fournira les références précises). Cependant, c’est au nom des Principes de la Liberté que les armées révolutionnaires, avec leurs canons et leurs baionnettes vont porter le joyeux message dans toute l’Europe !

Les crimes commis en 1789 et durant les années qui ont suivi, par le fait, principalement, des nombreux malades mentaux que comptaient les « révolutionnaires »(Robespierre, Fouquier Tinville, Westermann, Carrier et de nombreux autres), restent des crimes, et doivent considérés comme tels. Bâtir une religion « nationale » sur cette imposture, et prétendre que l’on a « inventé » les droits de l’homme, alors que, face à l’Angleterre qui a fait passer en actes les principes de la Magna carta (= la Grande Charte), le « Bill of rights », et autres textes, est stupide.

La Bretagne, quant à elle, possède une authentique monarchie parlementaire déja largement avancée dès le Moyen âge (Planiol, tome 3, page 94; Dupuy, Histoire de la Réunion de la Bretagne à la France, tome 2, page 289; Louis Mélennec, nombreuses chroniques publiées par l’Agence Bretagne Presse).  » Ce système contient en germe TOUTES LES LIBERTES POLITIQUES, qui s’y développent peu à peu d’une manière naturelle », dit Marcel Planiol, tome 3, page 94). Les lois bretonnes, dès cette époque, sont déja réputées comme l’oeuvre de la nation toute entière (idem, tome 3 page 159). Je confirme l’analyse de Planiol. On ne dira jamais assez l’ampleur du désastre national que fut pour la Bretagne son annexion par le royaume voisin, surtout sous François 1 er et son ministre Duprat, que les historiens français jugent d’une manière plus que sévère.

Grâce aux travaux de Reynald SECHER (qui a été persécuté pour cela, par les adeptes d’une autre doctrine, qui peut revendiquer, elle, plus de 100 millions de victimes) on sait que sur une population totale de 800 000 habitants, la Vendée a vu assassiner 117000 des siens, dont 80 pour 100 de femmes et d’enfants, ce choix judicieux étant destiné à réduire d’autant les possibilités de reproduction de cette vermine (chiffres confirmés ce jour par M. Secher). Pour la Bretagne, le bilan précis des exactions françaises reste encore à faire.

On me dit que le journal l’Express (l’influence du si perspicace M. Barbier, rédacteur en chef, sans doute ?), va créer une bourse d’études pour déterminer le nombre de victimes bretonnes mortes de cette admirable « révolution » (indépendamment, convient-il de le préciser, des 200 000 victimes de la « grande » guerre), qui n’était certes pas celle de ce peuple épris de paix et de Dignité humaine). L’Académie française sera sollicitée pour enquêter sur la quasi disparition de la langue bretonne. Je me propose, aimablement, de fournir à ses membres – nous sommes voisins, c’est dans la bibliothèque Mazarine, située dans leur Palais, que j’ai effectué mes recherches pendant de si longues année -, de leur fournir les indications bibliographiques nécessaires, voire de leur apporter une aide plus concrète, attendu que nombre d’entre eux présentent des troubles de la vue, de l’audition, de l’intelligence, et même de la compréhension.

A mes yeux, LE LAVAGE DES CERVEAUX  (j’ai dit: LE LAVAGE DES CERVEAUX), instauré par ceux qui se sont proclamés les héritiers de cette période monstrueuse est plus qu’un crime. Ce dont j’apporte un témoignage pour lequel je n’admets AUCUNE réfutation, puisque je l’ai subi dans ma Bretagne natale jusqu’en 1958, et que mes parents et mes grands parents en souffrirent encore plus que moi.

Il est donc vrai qu’on peut commencer à parler de Nation Française, avec toute l’approximation que cela comporte, au seizième siècle, et que le royaume de France est un Etat souverain à partir de cette époque, puisque les rois ont attiré entre leurs mains la presque totalité des prérogatives que nous nommons « régaliennes ».

Voila pour ceux qui attendent depuis quelque temps une analyse précise de ma part, quant à l’ « ancienneté » de la nation « France », dont on leur a appris à l’école – je crois que cette baliverne s’enseigne encore -, qu’elle est l’une des plus anciennes de l’Univers (!!!!). Et dont le général de Gaulle disait qu’ « elle vient du fond des âges » (!!!!!!). On n’en voudra pas à ce brave homme, car il aimait avec passion son pays. Le jour ou les Français comprendront que d’autres aiment aussi le leur, on aura fait un grand pas en avant: il semble que depuis quelques années s’est déclenchée chez les Bretons une révolution dans leurs modes de pensée, que leur manière d’agir redevient conquérante, et que beaucoup admettent qu’ils ne resterons plus longtemps dans les mêmes frontières « hexagonales », qui ne sont pas les leurs.  Du temps que nous étions libres, notre horizon était l’Europe: notre flotte, la deuxième du continent, bien plus puissante que celle de la France, commerçait de la Suède à la Sicile (thèse de Henri Touchard, Le commerce maritime breton à la fin du moyen âge, Les Belles Lettres, Paris, 1967, 451 pages). Aujourd’hui, finis les univers mesquins, petits, et menteurs : les Bretons aiment leur pays avec passion, mais aussi tous les pays du monde qui ne leur ont fait aucun mal. Est-ce clair?

Le présent article sera  « perfectionné » et « lissé » dans les semaines qui viennent, avec quelques conseils de lecture supplémentaires. Les mensonges français sur leurs origines prétendues et sur celles des autres sont en train d’arriver à leur fin.

AVIS TRES IMPORTANT A NOS LECTEURS. La disproportion énorme des forces en présence, laisse jusqu’à présent le champ quasi-libre aux médias officiels et subventionnés de diffuser N’IMPORTE QUOI sur l’histoire de la Bretagne, comme sur n’importe quel autre sujet d’ailleurs.

C’est à vous d’inverser ce mouvement , en multipliant ces chroniques par tous les moyens à votre disposition: photocopies, copiés-collés, lettres à vos amis et connaissances, etc. Je vous le répète: votre sort dépend de vous, exclusivement. MERCI, DONC, de vous mettre au travail. Sans cela, AUCUN SALUT. Tout ceci dans le strict cadre des Principes généraux du droit, sans violence, ce qui est toute notre religion. Les principaux: la libre expression de s’exprimer; la totale liberté d’enseigner et de transmettre sa langue et sa culture; la LIBERTE DES PEUPLES A DISPOSER D’EUX MEMES. INTERNET vous permet de renverser le rapport des forces au profit de la vérité. Cessez de pleurnicher, et retroussez vos manches! Pleurnicher n’est pas breton, pas plus que solliciter. Bien sur, vous pouvez commencer à transmettre nos articles aux rédacteurs en chefs des magazines, ainsi qu’aux  honorables M.M. Barbier et Mélenchon, sans oublier quelques membres de la respectable Académie sus-citée. Tous ignorants de ce que fut la Bretagne, de ce que fut son martyre, mais déjà avisés de son évolution fulgurante depuis plusieurs années.

Aux Français qui ont lu cet article, avec effroi – ils sont déja très nombreux -, je vais donner la clé pour comprendre ce qui, pour eux, est incompréhensible …. C’est mon vieil ami Yann BREKILIEN, alors inusable Président des Ecrivains bretons…

(A suivre..) Dr LOUIS MELENNEC.

LE LIVRE NOIR DE LA REVOLUTION FRANCAISE ( Editions du Cerf, Paris, 2008 ). Il faut lire, ABSOLUMENT, cet ouvrage remarquable, qui fait voler en éclats la mythologie révolutionnaire sur laquelle la France, prenant comme fondement une déclaration des Droits de l’homme qu’elle n’a JAMAIS APPLIQUE, et sous laquelle elle a fait passer sous le joug les Nations périphériques, a détruit leurs langues, leurs cultures, leurs valeur par un verbiage absurde, usant de la guillotine, des armes blanches, des fusils, des canons à l’occasion, et surtout  de cruautés hallucinantes, instrumentalisant et torturant les esprits jusqu’à les réduire à néant, c’est à dire à l’état d’esclaves.  L’imposture de 1789, érigée en modèle pour toute la France et pour une partie du monde,  à partir d’une déclaration des droits dont le contenu n’est d’ailleurs contesté par personne, mais qui a servi à des anormaux mentaux et à des déviants de toute nature, pour commettre des atrocités, qu’on croirait impossibles de la part des êtres humains, si l’on n’ en avait la preuve péremptoire. En 1999, la « République » s’est donnée en spectacle au monde entier pour les festivités du bicentenaire de cette période, l’une des plus sanglantes de l’histoire de l’Occident, qui a servi de modèle d’inspiration aux Trotsky, aux Lénine, aux Staline, et à quelques autres dont le sinistre Pol Pot (les noms des trois premiers « honorent » encore quelques rues et avenues en France). La filiation entre la géniale révolution française et les massacres perpétrés en Russie, en Chine, au Cambodge et ailleurs est plus que démontrée. Ce qui est arrivé peut encore se reproduire. La gent journaleuse française, dit-on, s’inspire encore aujourd’hui des mythes révolutionnaires de 1789 -quand ce n’est pas de ceux de 1917, générateurs, eux de 100 à 200 millions de victimes – à hauteur de plus de 80 pour cent de ses membres.

LA NATION BRETONNE EXISTE, AU PLUS TARD, AU IX ème siècle. C’est ce que l’on a écrit et pensé jusqu’à une période récente. Notre grand historien Arthur de la Borderie, non sans mérite en son temps, a mis en évidence, au moyen de documents incontestables, les luttes et les combats contre la France sous les Carolingiens Pépin le Bref, Charlemagne, Louis le Pieux, Charles le Chauve. La Borderie a émis avec force, l’idée que le Dux Nominoé, ayant réuni sous son commandement unique les roitelets bretons, et ayant infligé de lourdes défaites aux Francs, devait être considéré comme la père de la patrie, celle-ci étant née sous son principat. ..

Cette théorie nous  a apporté à tous un grand soulagement, car elle nous redonnait  la dignité anéantie par la France : nous avons été un peuple très largement victorieux des Francs, et nous avons construit notre territoire nous mêmes. La Borderie a décoré Nominoé du titre de père de la patrie (en breton : tad ar vro)

Mais la réalité est beaucoup plus belle. Nous montrerons, plus tard, que les Bretons, peuple identifié et longuement décrit par Jules César au premier siècle avant Jésus Christ, au regard de ce que nos travaux ont démontré, que les Bretons – comme bien d’autres peuples dans le monde – est déjà une authentique nation à cette époque. Découverte surprenante, qui bouleverse tout ce que nous pensions de nous-mêmes jusqu’alors ..

La Bretagne continentale, à l’inverse de la France, est dans ses limites territoriales  REELLES ET DEFINITIVES dès le 9 ème siècle. Cantonnée jusqu’alors dans la partie ouest de la péninsule armoricaine, elle se « complète » par l’adjonction, en 851, aux provinces  bretonnantes, des comtés de Nantes et de Rennes, ainsi que pays de Retz.

Nous avons insisté, dans nos travaux antérieurs, et dans nos conférences – ce que nous n’avons pas retrouvé, en tout cas suffisamment, chez nos collègues spécialisés en sciences politiques, et ce sur quoi nous pensons avoir apporté une contribution personnelle – sur le fait que ce que nous dénommons le « sentiment national » – autre manière, ici, de désigner le sentiment d’appartenance – , n’est pas « homogène » ni égal dans une Nation déterminée. Schématiquement, la nation se constitue à partir d’un »épicentre », dans lequel elle se développe dans les premiers temps de son existence. …….

Pratiquement, les frontières de la Bretagne continentale ne se modifient plus, même si, pendant une très courte période, la Bretagne inclut aussi la presqu’ile du Cotentin, et quelques territoires jusqu’aux confins d’Angers. Le sentiment d’appartenance des populations bretonnantes existe, très puissant, dès les émigrations du 5 ème siècle. Après la réunion avec les provinces « romanes » de Nantes, Rennes, Retz, il gagne progressivement ces territoires, qui conservent leur langue propre (le gallo), mais qui deviennent, peu à peu, aussi bretonnes que les autres (on ignore combien de temps cela a pris pour qu’elles se sentent réellement bretonnes, mais on est certain que cela s’est fait). Par bonheur, grâce à la chronique de Nantes, rédigée au 11 ème siècle, nous possédons une illustration parfaite de notre thèse sur le développement du sentiment national en Bretagne. Ferdinand LOT, l’illustre professeur d’histoire à la Sorbonne, membre de l’Institut, nous rappelle que les bretons, devenus « propriétaires » du Comté de Nantes, n’y sont pas acceptés, dans les débuts, avec une joie extrême… (Naissance de la france, p.  ).

Au demeurant, si la ville de Nantes devient la capitale politique du duché, c’est à Rennes que le Duc est couronné au début de son règne – selon un protocole complexe et solennel, comme dans les autres familles royales d’Europe – et qu’il prête serment au Pays, ceci jusqu’en 1532. La ville de Rennes, en plein pays gallo, s’est attirée la reconnaissance éternelle des Bretons en donnant abri à la Duchesse souveraine Anne de Bretagne lors des dernières invasions françaises; sa résistance héroïque est relatée dans tous les livres d’Histoire de la Bretagne. On espère que cette page admirable figurera un jour dans celles que tout jeune breton devra apprendre par coeur, comme d’autres ont appris les fables de la Fontaine – admirables, il est vrai.

A  AUCUN MOMENT, LA BRETAGNE NE FAIT PARTIE DU ROYAUME DE FRANCE, même si le Duc souverain prête hommage au roi de France. Cet hommage est purement symbolique. Il ne confère à la France AUCUNE prérogative à l’intérieur du Duché. L’hommage scelle un CONTRAT D’ALLIANCE entre les deux souverains, ceux-ci se promettant réciproquement – d’une manière « synallagmatique », comme disent les juristes – aide (auxilium) et conseil (concilium), à quoi s’ajoute l’obligation de ne pas s’agresser ou se faire du tort. Ce contrat, il est vrai, est « asymétrique »: le roi de France possède un privilège honorifique, d’ailleurs normal: dans la hiérarchie des puissances féodales du temps, il est  plus puissant que le Duc de Bretagne. Ce qui explique que ce soit le Duc qui se rend en France pour prêter l’hommage, et non l’inverse. Mais EN AUCUN CAS, IL NE CREE DE LIEN DE SUBORDINATION DU DUC A L’EGARD DU ROI DE FRANCE. Les deux souverains, à la puissance temporelle près sont, si l’on peut user de cette formule, égaux en droit. Au demeurant, pendant longtemps, le roi de France n’est que le « primus inter pares », le premier parmi ses pairs.

Ainsi donc, le royaume de France et la Principauté de Bretagne – royaume, puis Duché -, se développent côte à côte, d’une manière parallèle, se « centralisant » d’une manière similaire, les pouvoirs centraux des deux pays attirant à eux, aux dépens des seigneurs locaux, les pouvoirs que nous désignons sous le terme de « régaliens »: le pouvoir de se gouverner, de légiférer, d’adminitrer la justice, de décider de la guerre et de la paix, d’avoir une diplomatie propre, l’administration de la justice, de frapper des monnaies ……. La Bretagne est STRICTEMENT souveraine, et décide seule de toutes ses affaires (Sur ce point, voir la remarquable et définitive étude de Marcel PLANIOL, tome 3, page 50, intitulée: « LA SOUVERAINETE DES DUCS »). (A ma connaissance le contenu de ce chapitre, pierre angulaire de tout le débat sur le passé, le présent, le futur de la Bretagne, n’est pas enseigné dans nos écoles ni dans nos universités; j’ai poussé mes recherches plus loin que Planiol: je suis encore plus catégorique que lui; la qualité de son travail devrait me dispenser de publier le mien; mais comme personne ne se donne la peine de le lire le Traité de Planiol, j’y reviendrai certainement).

La France, de plus en plus puissante, dès qu’elle est en mesure de le faire, ne cesse de vouloir s’immiscer dans les affaires bretonnes, en usant d’artifices et d’une mauvaise fois invraisemblable . Le vrai problème n’est pas un problème de droit, mais un problème de rapport de  forces. Dans ce combat singulier, lequel des adversaires va être le plus fort???

« Il n’est pas de piège que les rois n’aient tendus aux Ducs, pas de chicane qu’ils n’aient soulevées », écrit Marcel PLANIOL (tome 3, page 85). Chaque fois que la France tente d’empiéter sur les droits immémoriaux de la Bretagne,  elle est, – on peut dire les choses ainsi, pour bien se faire comprendre -, « renvoyée dans ses buts », parfois avec brutalité.

Ainsi cette lettre extrêmement vive du Duc Jean V, adressée par le gouvernement breton au roi Charles V de France, pour lui rappeler qu’il doit rester à sa place, et ne pas tenter de déborder ailleurs, en tous cas pas en Bretagne:

 » Qu’il vous plaise de savoir que le pays de Bretagne est un pays DISTINCT ET SEPARE DE TOUS LES AUTRES (sous entendu: du royaume de France, votre pays), sans qu’il existe dans ledit pays de Bretagne, AUCUNE CHOSE ENCLAVEE , QUI NE RELEVE DU RESSORT ET DU GOUVERNEMENT DE NOTRE PAYS, qui a compétence UNIVERSELLE. »

On ne s’en est pas encore aperçu: non seulement il y a une Constitution en Bretagne au Moyen âge – des coutumes constitutionnelles, non écrites, comme en Angleterre actuellement, mais IL Y A UNE DOCTRINE DE l’ETAT, DU GOUVERNEMENT, DE L’ORDRE PUBLIC. J’exposerai les éléments encause lorsque cela sera opportun.

Il est arrivé quelquefois – mais pas souvent -, que des officiers français ayant commis l’invraisemblable audace de franchir les frontières bretonnes pour tenter d’exécuter une décision de justice prise par une juridiction française, soient « jetter en la rivière » par les populations furibondes. Comme le souligne le LIVRE DU BON DUC JEAN DE BRETAGNE, les bretons sont fort « avisés (pour) bien aiguiser leurs épées pour défendre leurs libertés jusqu’à la mort » (in Mollat du Jourdain, page 119). Les pouvoirs des rois de France s’arrêtent NET aux frontières de la Bretagne.

Prendre la France comme critère des Nations, et considérer que les nations d’Europe et du monde n’existent qu’à partir du moment ce pays accède (enfin!) à ce niveau, est plus bête que méchant. Il arrive un moment, à trop vouloir falsifier l’histoire, ou les menteurs et les idéologues sont pris la main dans le sac.

Les Français ont un long chemin à parcourir, avant de comprendre, enfin. Nous devons faire preuve à leur égard de compassion. A force d’avoir contemplé leur nombril pendant des siècles, il est temps qu’ils tournent leur regard vers les autres.

2 – SUR L’EXISTENCE DE NATIONS (ET DE PAYS SOUVERAINS) DANS L’ANTIQUITE.

Le deuxième aspect de la proposition ci-dessus est encore plus singulier. Si l’on en croit l’éminent auteur, IL N’Y A PAS EU DE NATIONS INDEPENDANTES AVANT LE QUINZIEME SIECLE (!).

Je reviendrai plus tard sur quelques nations antiques,  Athènes et les cités grecques me paraissant l’exemple le plus accompli, qui ont été , au moins au cours d’une phase assez longue de leur histoire, le prototype des nations des temps anciens.

Dans l’attente, je conseille aux auteurs intéressés – l’histoire du monde ne se limitant pas aux thèmes traités dans leurs thèses universitaires, c’est à dire à une période courte de l’histoire de la Bretagne -, de lire les ouvrages suivants, afin de faire avancer leur propre réflexion sur le concept de Nation:

– Institutions politiques et sociales de l’Antiquité, Michel Humbert, Paris, Dalloz, 1997.

– Histoire des institutions, J. Maillet, Editions Dalloz, Paris, 1956.

– La cité grecque, Gustave Glotz, Editions Albin michel, paris, 1988.

– La pensée grecque, Editions Albin Michel, Paris, 1973.

– Le génie grec dans la religion, Louis Gernet et André Boulanger, Editions Albin Michel, Paris, 1970.

– Premières Nations, Editions Anako, Fontenay sous Bois, 2000.

Tout ce qui concerne le concept de « premières nations » est important. On désigne ainsi soit les premiers occupants des terres que les « occidentaux » ou autres ont conquises et soumises, soit même les peuples qui ont précédé les nations premières existant actuellement.  Ainsi, aujourd’hui, les Inuits (= esquimaux), les peuples indiens d’Amérique du Nord, les Amérindiens (d’Amazonie, notamment), les Arborigènes d’Australie, etc…. se voient reconnaître par nombre d’Etats du monde, l’appellation et le statut de « Nations », non pas pour des raisons idéologiques ou de repentance, mais parce que le concept de « Nation » a été revu, corrigé, élargi: les nations dites « modernes » ne sont pas les premières à avoir existé. Elles ont été précédées par d’autres, certaines ayant existé dans la haute antiquité, et même avant.

Il n’est donc plus possible de dire:  » LA FRANCE, MODELE ET CRITERE DES NATIONS, ayant pris consistance en tant que telle au 15 ème siècle environ (ce qui est vrai), NUL NE PEUT REVENDIQUER LA QUALITE DE NATION AVANT CETTE EPOQUE ». En disant cela, on tombe dans l’absurdité.

Continuer à construire l’histoire de la Bretagne en prenant comme miroir la France , en plein 21 ème siècle, c’est continuer à faire du franco-centrisme (ou du brito centrisme, ce qui ne vaut guère mieux),  démarche non pas démodée, mais condamnable: C’EST L’HISTOIRE DE MONDE, C’EST A DIRE DES AUTRE PAYS, qui nous apprend, en retour, la nôtre, nous fournissant des concepts précieux que ne nous apportent pas pas l’examen quotidien de notre nombril, fut-il breton. L’histoire des autres pays que le sien est, pour l’historien scrupuleux, l’exercice le plus bénéfique et le plus indispensable qui soit. Deux mille pages de thèse universitaire sur la culture du navet autour de la ville de Quimper-Corentin en 1456, nous apprendront sans doute à peu près tout sur ce sujet, mais ne nous apprendront rien sur le régime politique de la Bretagne au 15 ème siècle. En revanche, comparer les Institutions bretonnes des 14 ème, 15 ème, 16 ème siècles aux Institutions de la France, de l’Angleterre, des Principautés Italiennes, des Principautés de Saint empire, de la Chine, du Japon… enrichira considérablement nos outils intellectuels d’analyse, et permettra de mieux comprendre ce qu’est la Bretagne de cette époque.

Il en va de même pour les Nations: la France n’est pas le critère de la Nation: ELLE NE L’A JAMAIS ETE. Pour les Bretons, elle n’est pas un modèle, mais un anti-modèle.

DE L’USAGE DES MOTS, DE LEUR CONTENU ET DE LEUR SIGNIFICATION. L’une des erreurs fréquemment rencontrées consiste à affirmer que la Nation (en général et en particulier), n’existe pas PARCE QUE LE MOT NE FIGURE PAS DANS LES TEXTES de l’époque ou du pays considérés.

Ce n’est pas ainsi qu’il faut raisonner. La Nation existe, quand bien même elle n’est pas explicitement désignée par ce terme, DES LORS QUE LES ELEMENTS CONSTITUTIFS sont présents. Certes, si l’on trouve dans les textes le mot « nation » souvent répété, c’est un indice intéressant. ….. (à suivre).

II – LA FRANCE, QUI S’ATTRIBUE L’INVENTION DES DROITS DE L’HOMME EN EST AUX BALBUTIEMENTS POUR LES APPLIQUER, ET FAIT L’OBJET DE NOMBREUSES CONDAMNATIONS PAR LES JURIDICTIONS ET LES ORGANISMES INTERNATIONAUX.

Qui a dit que la nation Bretonne est morte? Elle n’a jamais été si vivante, ni si remuante, quoiqu’elle tarde à mettre en oeuvre ses désirs de Liberté, cinq siècles et demi après être passée sous le joug français.

Au cours des nombreuses chroniques qui ont précédé, je me suis souvent contenté de planter les banderilles, comme dans le dos du taureau, pour tracer les bornes du chemin, me réservant, lorsque j’en aurai le loisir, de m’attarder davantage sur les sources et sur les preuves.

J’ai esquissé une brève histoire de l’avènement progressif et du renforcement très lent, au fil des siècles, des principes fondamentaux que nous appelons aujourd’hui « les Droits de l’Homme ». (D’autres l’on fait aussi, je le précise).

Je connais le problème: j’ai passé ma vie à les défendre, notamment dans le domaine de l’administration de la Justice, de la nécessaire instauration d’une responsabilité identique à celle des autres citoyens pour les responsables politiques, les fonctionnaires, les magistrats, tous ceux qui prennent des décisions au nom et au préjudice des citoyens, du droit à la Sécurité, etc.  (Voir, en particulier, par Yahoo ou par Google: mélennec justice  ou:  mélennec responsabilité   ou: mélennec sécurité.. ). J’ai même poursuivi deux ministres en exercice devant la juridiction ad hoc: la Cour de justice de la République, créée spécialement pour cela e 1993, mais qui, à ce jour, n’a condamné personne, ou presque (voir:  mélennec  martine aubry  et   Cour de justice de la République).

J’ai ouvert le dossier de l’imposture par laquelle, au 19 ème siècle, passant sous silence les crimes abominables commis en 1789 par centaines de milliers, les arrestations arbitraires, les exécutions  sommaires, les vols, les viols, les tortures, les spoliations en tous genres…  la France, » mère des arts, des armes et des lois » (la formule est de Ronsard, je crois, ou de tout autre, cela importe peu )… a réussi le tour de force, PAR L’ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE imposé dans les écoles (françaises et bretonnes) à titre de catéchisme de le République, à faire croire à ces victimes d’un lavage des cerveaux méthodiquement appliqué pendant un siècle et demi, que ce fut là l’ un des temps les plus forts de l’humanité, attendu…., attendu que la France avait inventé et promulgué, à la face du monde stupéfait, ahuri, émerveillé, époustouflé à jamais, une oeuvre MIRIFIQUE: l’énoncé des droits du genre humain, cette doctrine Universelle, quasi divine, inventée de toutes pièces par l’effet du Génie de la Nation la plus géniale que la terre eût portée,  depuis lors décorée du titre de « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen ». L’équivalent, en quelque sorte, du « big bang » de la Pensée de tous les temps, au nom de quoi, professeur(e) de morale impénitente, la France fait ricaner de plus en plus dans les enceintes internationales ou elle a l’audace de s’exprimer sur ces thèmes, qui sortent manifestement de ses compétences, et ou elle s’avise de cocoricoter au moyen des maigres poumons qui lui restent encore, notamment sur le respect des langues et des cultures dans le monde, à l’exception de celles qu’elle contrôle avec une vigilance extrême à l’intérieur de ses frontières actuelles.

Des dizaines de milliers de Bretons, à l’occasion du minable débat au cours duquel certains parlementaires bretons et français se sont salis, ont pu réaliser l’ampleur des dégâts, au point même de ne pas savoir que les langues – toutes les langues – sont de véritables joyaux, dont la sauvegarde doit mobiliser le monde entier.

Un auteur à la plume heureuse, a qualifié l’Académie française, admiratrice forcenée de son nombril – la langue qui fonde son existence,  respectable, certes, parmi les cinq ou six mille langues qui existent dans le Monde, mais qui n’est que ce qu’elle est -, de « plus coûteuse et plus inutile maison de retraite  de la République ». Que j’aimerais être l’auteur de cette admirable pensée!

Je me propose ici, au moyen de citations choisies parmi plusieurs centaines, de faire revivre la manière dont la Bretagne, envahie et conquise à la fin du 15 ème siècle, a été considérée et traitée par le pays envahisseur, et comment, par un « matraquage » continu des esprits, les Bretons ont perdu l’admiration de leur langue, la foi en leur Pays, l’estime d’eux mêmes, jusqu’à l’époque contemporaine.

Certaines de ces citations sont franchement racistes, et seraient de nature, si leurs auteurs vivaient encore, à justifier  des poursuites devant les tribunaux civils et répressifs. Elles frapperont sûrement les âmes sensibles, et même les autres. Il est même probable que quelques uns des veaux qui ont dénigré notre culture au cours des évènements récents réalisent combien profonde est leur erreur, et fassent publiquement leur acte de contrition.

III – L’INCROYABLE REGARD DE L’HOMME FRANCAIS SUR L’HOMME BRETON.

L’homme breton, jadis, a été normal. Avant les persécutions françaises du 19ème siècle. Il est en train de le redevenir. Les jeunes ont retrouvé leur fierté. Ils ne le savent pas. Ils pensent que l’expérience de leur bretonnitude est celle de leurs prédécesseurs, tout simplement. Ils ne peuvent comprendre ce qu’ont vécu leurs parents, leurs grands parents, leurs ancêtres, sous l’effet de cinq siècles de colonisation. Quelques lectures bien choisies – surtout pas les écrits des négationnistes qui ont encombré quelques postes d’enseignement d’une histoire tronquée, très « convenable » selon les critères ambiants, jamais clairement explicités, mais parfaitement intériorisés chez les intéressés -, pourraient pourtant jeter une lumière crue sur ce qu’a été le phénomène, et combien durement il a été ressenti par ceux qui l’ont subi.(Je donnerai plus loin quelques références).

Nous, enfants, au décours de plusieurs siècles de ploukisation forcée de la Bretagne, progressive et relativement douce sous la monarchie française, brutalement accélérée par les furieux de 1789,  ne savions pas que l’identité peut être source de fierté. Cela est difficile à comprendre. Comme les juifs, et tous les peuples persécutés pendant des siècles ou des millénaires, nous avions intériorisé le mauvais modèle : être Breton, jusqu’au milieu du 20 ème siècle, c’était appartenir à une sous-espèce de l’humanité. On nous l’avait dit et répété : nous l’avons cru. C’était ainsi: certains individus naissent blancs, d’autres noirs. Nous étions nés Bretons. Qu’y pouvions nous? (Sur ce point, voir: mélennec syndrome breton).

Aucun peuple ne peut vivre, survivre et prospérer s’il ne développe à l’égard de lui même un sentiment d’estime, voire de fierté et d’orgueil. Il en va des Nations comme des hommes. Il existe un « Nacissisme National », comme il existe un narcissisme personnel. Les Bretons ont eu, au plus haut degré, depuis leur arrivée en Armorique, une grande fierté d’eux mêmes, comme presque tous les peuples de la terre qui ont eu une histoire (lire les textes francs du 9 ème siècle, en particulier le très accessible « Poème en l’honneur de louis le Pieux », de Ermold le Noir, dont une excellente édition est publiée aux Editions des belles lettres. Les termes les plus fréquemment utilisés pour nous désigner, à cette époque: « les orgueilleux Bretons »).

Enfin, la France vint, qui, s’emparant de toutes les commandes (voir, entre autres, l’ouvrage maintes fois cité de Marcel PLANIOL, et la thèse récente de Dominique LEPAGE),  fit régner sur les esprits un ordre nouveau: le sien, celui du rouleau compresseur.

LA DEVALORISATION DE LA LANGUE BRETONNE. Jusqu’à la première annexion de la Bretagne, en 1491, par Charles VIII, roi de France (qui épouse Anne de Bretagne, rappelons le, au château de Langeais, en décembre 1491), il ne semble pas y avoir eu d’attaques particulières contre la langue bretonne. Les injures françaises à l’égard du Duché, très fortes et très fréquentes, visent les Bretons et la Bretagne en particulier,  non leur langue. Celle ci est identifiée comme étant l’une des langues européennes notoires, parlée dans la partie ouest de la Haute et Noble Principauté. Beaucoup de lettrés croient, sérieusement, qu’elle est antique, et, qu’en effet, elle remonte peut être à la ville de Troie, comme le soutiennent  lesBretons (Pour gagner du temps, voir les résumés figurant dans l’ouvrage: « Toute l’histoire de bretagne », Skol vreihh, Morlaix, 1996, pages 235 et suivantes; 247 et suivantes; 374 et suivantes…). D’ailleurs, le jour du sacre de l’usurpateur François, dauphin de France, en 1532, on peut voir à Rennes…

Les choses changent brutalement à partir du moment ou la « révolution » française entreprend de détruire et d’acculturer les nations antiques asservies par la France, en premier lieu la principauté de Bretagne.

(A suivre).

 

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE SUR LA NAISSANCE DE LA BRETAGNE ET DE LA FRANCE.

Presqu’aucun des ouvrages cités ci-après n’a été lu dans « l’université » de Bretagne. Quiconque se contenterait de lires les seules sources bretonnes pour tenter de définir la nation bretonne, se tromperait lourdement. Une culture immense de l’histoire de l’humanité est strictement nécessaire pour comprendre ce qu’est une nation.

Atlas historique de l’apparition de l’homme sur la terre à l’ère atomique, Paris 1987, Librairie académique Perrin.

Beaune colette, Naissance de la nation France, Paris 1993, Gallimard, collection folio histoire.

Burger Julian, Premières Nations, Fontenay-sous-Bois, 2000, éditions Anako.

Bonvallet Yves,  Des contraventions au « Traité » d’Union entre la Bretagne et la France de 1532 à 1715; Paris, 1942.

Chaunu Pierrre, 

Chedeville André et Guillotel, La bretagne des saints et des rois, Rennes 1984, éditions Ouest – France.

Citron Suzanne, Le mythe national, L’histoire de France en question, Paris 1989, Les éditions ouvrières.

Cunliffe Barry, La Gaule et ses voisins, Paris 1993, Picard.

Fleuriot léon, Les origines de la Bretagne, Paris 1980, éditions Payot. Savant mais très confus.

Ganshof François.L, Qu’est-ce que la féodalité, Paris 1982,Tallandier. Indispensable.

Kerhervé Jean, L’Etat breton, Paris   Maloine

Lefèvre François, Histoire du monde grec antique, Paris 2007, Le livre de Poche.

Lévêque Pierre, L’aventure grecque, 1964, Armand Colin.

La Borderie Arthur de, Histoire de la Bretagne, Mayenne et Spézet,

Lot Ferdinand, Naissance de la France, Paris 1948, Librairie Arthème Fayard.

Lot Ferdinand, Les origines de la France, Paris 1970, Fayard.

Mollat du Jourdain Michel, Genèse médiévale de la France moderne, Paris 1977.

Mossé Claude, Une histoire du monde antique, Paris 2005 et 2008, Larousse.

Mélennec Louis, Théorie des Nations, publié sur la toile.

Mélennec Louis, L’hommage des ducs de Bretagne aux rois de France, articles publiés sur la toile.

Mélennec Louis, Le faux traité de 1532 (trois films vidéos publiés sur la toile).

 

Morice dom, Taillandier dom, Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, 1750 et 1756.

Olivier-Martin Fr., Histoire du droit français des origines à la révolution, Paris 1948, Montchrétien.

Petit-Dutaillis Charles, La monarchie féodale en France et en Angleterre, Paris 1933 et 1971. Fondamental.

Planiol Marcel, Histoire des institutions de la Bretagne, 5 tomes, Mayenne 1981. Strictement indispensable.

Rio Joseph, Mythes fondateurs de la Bretagne, Rennes 2000, éditions Ouest-France.

Sassier Yves, Hugues Capet, Paris 1987, Fayard.

Spengler Oswald, La nation antique, indispensable.

Theis Laurent, L’héritage des Charles, de la mort de Charlemagne aux environs de l’an mil, Paris 1990, éditions du Seuil.

Favier Jean, Le temps des principautés, de l’an mil à 1515. Paris, Fayard.

Tonnerre

Werner Karl Ferdnand, Les origines avant l’an mil, Paris 1984, Arthème Fayard.

 

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LA BRETAGNE HISTORIQUE EST UNE VIEILLE NATION. LA FRANCE DE 1789 EST UNE ANTI-NATION. Le massacre de Saint Aubin du Cormier doit être proclamé DEUIL NATIONAL.

1 – LES NATIONS NE SE DECRETENT NI PAR LA LOI, NI PAR LA VIOLENCE.

Qu’est-ce qu’une Nation?

A force d’avoir vécu ensemble pendant des siècles sur le territoire qui est devenu le leur, d’avoir partagé les mêmes joies, et surtout les mêmes épreuves, d’avoir parlé une (ou plusieurs) langue(s) devenue(s) leur propriété commune, à force d’avoir admis et pratiqué les mêmes valeurs, les mêmes règles morales, le même code de conduite, les individus qui composent un peuple tissent ensemble ce lien mystérieux, affectif, moral et intellectuel, que l’on dénomme aujourd’hui LE SENTIMENT D’APPARTENANCE. ILS SONT un même peuple, une même NATION, comme une vaste famille, QUI NE S’IDENTIFIE QU’A ELLE MEME, qui est distincte des autres peuples, comme ceux-ci sont distincts d’elle, quoique tous fassent partie de la famille humaine, chacun admettant avec respect la spécificité des autres, tout autant que la leur.

2 – LA FRANCE « OFFICIELLE » EST UNE ANTI-NATION.

Les peuples inclus de force en 1789 dans ce que l’on dénomme « la France », et que l’on a tenté, par la manipulation mentale et les sanctions infligées à ceux qui n’étaient pas d’accord, de fondre dans une même entité, ne constituent pas « UNE » nation, mais un ensemble plurinational, tout comme la Grande Bretagne, l’Espagne, l’Allemagne, la Russie, la Chine, et de très nombreux autres pays dans le monde.

Ce que décrit Nicolas SARKOSY dans son discours d’Epinal sous le nom de « LA FRANCE », n’est pas une nation, mais une ANTI – NATION. Affirmer que « en France, c’est l’Etat qui a fait la Nation », est un non sens, pire: une sottise: dans l’actuel « hexagone », les révolutionnaires de 1789, puis leurs successeurs ont TENTE de détruire les nations incluses dans le royaume capétien, mais ces nations existent encore. Certaines sont en train de refaire surface avec vigueur.

3 – LES NATIONS N’ONT PAS DAVANTAGE BESOIN DE CONSECRATION OFFICIELLE – constitutionnelle, législative ou autre – pour être détentrices des symboles nationaux qu’elles se sont données à travers leur histoire.

En dépit des vicissitudes et de l’oppression subies depuis l’invasion de leur pays en 1488, les Bretons ont fait ressurgir ou ont recréé leurs symboles nationaux, par lesquels ils rétablissent leur unité et leur continuité par delà les siècles.

Les symboles et les valeurs symboliques de la Bretagne sont désormais presqu’au complet, par l’effet d’un consensus quasi spontané:

– Les couleurs traditionnelles: le blanc et le noir;

– l’hymne national: le Bro goz va zadou (= vieux Pays de mes pères);

– le drapeau national: le gwen a du;

– la langue-symbole: le breton (même si le pays est bilingue, ce qui est considéré par la Bretagne comme un enrichissement, non comme un appauvrissement);

– le territoire, DANS SON INTEGRITE, incluant la région de Nantes, actuellement dénommée « Loire Atlantique », nouvelle appellation de la « Loire Inférieure » (!).

– la fête nationale: la Saint Yves.

DANS QUELQUE JOURS, va être commémoré le massacre perpétré par les armées françaises à Saint Aubin du Cormier, le 28 juillet 1488. Non par la presse bien pensante, mais par les Bretons venus spontanément, ou qui s’associeront par la pensée aux cérémonies commémoratives de cet évènement grave, qui marque l’asservissement d’un Pays libre depuis de nombreux siècles qui, par la vertu des moyens modernes de communication, accède maintenant à sa véritable histoire

4 – L’ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE SAINT AUBIN DU CORMIER, le plus grand désastre subi par le peuple breton au cours de son histoire, doit être proclamée jour de DEUIL NATIONAL.

Grâce aux travaux de quelques historiens de la nouvelle Ecole, fermement décidés à écrire l’histoire de la Bretagne telle qu’elle s’est déroulée, et non telle qu’elle a été réécrite sous influence ou par idéologie, beaucoup de chemin a été parcouru.

Depuis l’invention d’ Internet, nul n’est en mesure, désormais, de faire obstacle à la révélation, sur une grande échelle, de ce qui s’est passé en Bretagne, à partir du jour ou, violant ses engagements solennels, la France a mis à exécution son projet, préparé depuis des années, de faire déferler ses armées sur notre territoire, détruisant villes, forteresses, remparts, anéantissant notre armée nationale à Saint Aubin du Cormier, le 28 juillet 1488, laissant sur le terrain, dans un carnage sans précédent dans notre histoire, plus de 6000 victimes, dont plusieurs centaines appartenant aux troupes de nos alliés, venus nous secourir contre cette invasion condamnée par toute l’Europe.

La prise de conscience par les Bretons de leur Identité, néantisée par les persécutions mises en oeuvre à partir de 1789, et par l’interdiction d’enseigner Notre histoire dans Nos écoles, s’est accélérée. Les idéaux affichés par l’Europe, l’imposition par celle-ci d’un code éthique visant à rendre aux peuples qui la composent leur Dignité, en reconnaissant leur droit à l’existence, leur droit de transmettre leur culture et leur langue à leurs enfants, ont fait renaître à l’encontre de la France, une rancoeur extrêmement forte, ce pays essayant par tous les moyens d’échapper, sur ce terrain, aux principes généraux du droit, malgré les condamnations internationales incessantes qui pleuvent sur lui.

La vérité étant maintenant connue, il est devenu impossible de soutenir que la Bretagne a été « réunie » à la France par une Convention librement discutée et signée. Le prétendu  » traité » de 1532 était une mascarade, comme le furent les « Traités de protectorat » imposés au Maroc et à la Tunisie, et tant d’autres pays: les canons dans le dos, les armées de l’envahisseur à proximité. Il est devenu impossible de dissimuler le massacre de notre langue, de notre culture, de nos traditions, et les moyens mis en oeuvre par ceux qui ont commis ces crimes. Il est devenu impossible de nier que la Nation et la langue bretonnes ont une très grande antériorité par rapport au sentiment d’appartenance et à la langue, très tardifs, du pays colonisateur.

La Bretagne aura un jour sa propre Constitution, comme tous les pays qui ont, au cours des dernières générations, particulièrement des dernières décennies, ressurgi du néant, alors qu’ils avaient disparu de la carte internationale par la volonté de ceux qui les avaient conquis et annexés: l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, l’Irlande, la Slovaquie, la Tchéquie, la Slovénie, la Croatie…., ou comme les vieilles Nations jadis annexées, aujourd’hui en possession de Statuts garantissant leurs Droits fondamentaux, comme l’exige la morale internationale ( l’Ecosse et la Catalogne, entre autres).

Les Bretons sont désormais en possession d’un hymne national, d’un drapeau national; leur sentiment d’appartenance et d’Identité est d’une force peu commune; il ont une fête – la Saint Yves – qu’il faut qualifier de nationale. Pour cela, ils n’ont demandé d’autorisation à personne, ce qui eut d’ailleurs été INDECENT.

Il convient maintenant, dès le 28 juillet prochain, dans la presse, dans les sites et blogs, avant tout sur les lieux mêmes ou ont été massacrées en 1488 par les armées ennemies plus de 6000 soldats, que le jour anniversaire de ce massacre soit célébré comme journée de deuil national.

L’occasion nous est offerte, toutes obédiences politiques confondues, de nous associer à ce grand dessein, qui ne peut qu’être hautement bénéfique et unificateur.

(Texte rédigé par le Comité pour la Commémoration de la bataille de Saint Aubin du Cormier comme Journée de Deuil National)..

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1488: ANNUS HORRIBILIS POUR LA BRETAGNE. L’ANNEE OU LA BRETAGNE A ETE ENVAHIE ET DETRUITE PAR LA FRANCE.

L’année 1488 restera à jamais l’année horrible de l’histoire de la Bretagne. Cette année là, par le fait de l’invasion militaire française, et de la guerre injuste faite par la France à notre pays, la Bretagne perd son Honneur, sa Liberté, sa Dignité.

Pour ce Pays prospère, respecté, puissant, c’est le début d’un lent déclin, qui se poursuit aujourd’hui, et dont l’Europe – et les progrès du droit international – doivent permettre aux Bretons de mettre un terme, si toutefois ils sortent de l’attitude servile qui a été la leur pendant plusieurs siècles, et si enfin leurs élites se donnent les moyens, de faire cesser l’humiliation qui nous a été infligée par nos voisins.

Le misérable débat, minable en tous points, qui s’est déroulé devant le Parlement des Français – durant lequel, un certain nombre de bretons se sont déshonorés -, nous oblige à aller plus loin dans notre démarche.

Les fautes graves finissent par être connues. L’histoire de l’invasion militaire et de l’asservissement de la Bretagne par la France a maintes fois été écrite, d’une manière d’ailleurs excellente. Je n’ai donc aucun révélation à faire sur les faits eux mêmes.

Mais j’en ai une à faire, des plus intéressantes, dans le contexte de soumission dans lequel se sont complus les historiens officiels, tant Français (ceux là, on est porté à les excuser: il est compréhensible que leur interprétation des évènements soit en faveur de leur pays), que Bretons, qui ont courbé l’échine, et qui continuent à le faire, ce qui n’est pas pardonnable. La guerre de 1498 comme celle de 1491 SONT DES GUERRES D’INVASION, DES GUERRES INJUSTES, visant à s’emparer de l’une des Principautés les plus riches de l’Europe, de « la plus belle Duché de la Chrétienté » comme le disent les chroniqueurs de l’époque, d’une manière unanime, d’un ETAT STRICTEMENT INDEPENDANT, jouissant tant au plan international qu’au au plan interne de tous les attributs de la Souveraineté, EN AUCUN CAS D’UN « VASSAL » REBELLE QUE L’ON VEUT REMETTRE AU PAS, ce qui a été la version « officielle » jusqu’à ces dernières années.

J’ai souligné, il y a peu, ayant remis en place maintenant les principaux jalons de notre histoire nationale, que je m’efforcerai de citer les sources beaucoup plus souvent. Maintenant qu’il est à peu près généralement admis et reconnu que le prétendu « Traité  » de 1532, était un très grossier artifice pseudo- juridique, que la Nation bretonne est infiniment plus antique que la Nation française, que notre langue est noble et vénérable, que tous savent que la langue française n’est rien d’autre qu’un PATOIS QUI A MIEUX REUSSI QUE D’AUTRES (quelle giffle, mes amis!!!!), que les gâteux du sénat français et de l’ académie du quai Conti se sont comportés comme des ignares (précision étant faite, bien sûr, que tous ne sont pas encore gâteux, et que tous ne sont pas débiles!), cela sera plus facile: une pluie de coups s’est abattue opportunément sur eux, émanant de tout « l’hexagone » (l’hexagone, je le souligne, n’est pas la France, mais un ENSEMBLE PLURINATIONAL). Tonton Mélenchon, actuellement membre du Sénat (de la République des Français, je le précise), qui se croyait omniscient, qui a – le malheureux! – traité les écoles bretonnes de « sectes » (!!!), a appris brutalement qui il est: soyons compatissants: beati pauperes spiritu! Heureux les simples d’esprits, le royaume des cieux leur appartient!

Quoiqu’ayant pour le Peuple français le plus grand respect et la plus grande amitié, je ne ferai, quant à la vérité, aucune sorte de concession à la France. Il est indigne de tricher avec la vérité, surtout lorsque cette attitude a pour but de ménager ses pauvres intérêts personnels: je n’ai aucun intérêt personnel à défendre, je pense que cela est admis.

LA SALE GUERRE DE 1488.

La présente chronique, volontairement brève, n’a nullement pour but de réécrire l’affrontement sanglant de la Bretagne et de la France en 1488. J’ai observé, dans les différents articles et chroniques que j’ai publiés, qu’il y a, spécialement de la part des jeunes Bretons, une sorte « d’ appétence », bien davantage même: une violente aspiration à connaître la vérité, qui lui a été cachée, jusqu’à présent, avec ce que l’on doit appeller une sorte de fureur, ce qui explique que beaucoup ont pu, conformément au catéchisme qui leur a été enseigné, se croire sincèrement Français. Il y a environ deux ans, le directeur du site A B P , le média internet actuellement le plus diffusé en Bretagne, me disait que, la chape de plomb a été si solidement maintenue sur la Bretagne, que PLUS DE HUIT BRETONS SUR DIX ignorent que LA BRETAGNE A ETE ANNEXEE, et qu’elle n’a été « conjointe » à la France que par la force, la violence, le mensonge, la destruction de sa culture, le conditionnement mental (que beaucoup d’auteurs désignent maintenant sous sa véritable appellation – le LAVAGE DES CERVEAUX -; de même que la séparation « administrative » de la Bretagne est considérée, à l’égal du mur de Berlin, abattu en 1989, comme LE MUR DE LA HONTE, dressé par le maréchal Pétain en 1942, et qu’il faut maintenant briser avec fermeté, comme étant le symbole de notre servitude, et des intentions maléfiques de la France de vouloir maintenir cette partition, croyant qu’elle deviendra définitive, à son bénéfice.

Pour qui souhaite connaître la vérité sur ce qu’on peut appeler une sale histoire, il n’est que de se reporter aux excellents ouvrages qui ont été écrits sur la matière. Citons les principaux:

– Morice, dom Hyacinthe, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Paris, 1746, tome III. Une masse de documents impressionnante, recopiés dans les archives, et imprimés. C’est l’ouvrage de base indispensable, quoique des documents précieux ont été découverts depuis son impression.

– Pélicier Paul, Essai sur le gouvernement de la dame de Beaujeu, 1483-1491 (Chartres, 1882; Genève, réédition, 1970; 315 pages). (Remarquablement documenté; probablement la meilleure étude publiée sur le sujet).

– Correspondance de Charles VIII et de ses conseillers avec Louis II de la Trémoille, pendant la guerre de Bretagne de 1488 (Genève, Mégariotis Reprints, 1978, réimpression de l’édition de paris de 1875; 284 pages). Cet ensemble précieux de lettres permet de suivre la guerre d’invasion presqu’au jour le jour, et fournit des clés indispensables pour en comprendre le but (la conquête), et la duplicité des Français, qui tentent de justifier la guerre par une agression de Duc, lui qui ne fait que se défendre.

– Alain Bouchard, Grandes croniques de Bretaigne, réédition de Paris, 1996-1998. Ce témoignage d’un contemporain des faits, historien scrupuleux, qui a eu accès aux archives ducales à la demande d’Anne de Bretagne, est plus que précieux, malgré l’absence totale de « preuves »; juriste, Bouchard fournit des renseignements indispensables (pour qui sait les comprendre), sur la nature des relations de la Bretagne et de la France: deux puissances souveraines, dont l’une, puissante tente depuis des siècles d’assujettir l’autre, et finit par y parvenir.

– Arthur Le Moyne de la Borderie, Histoire de Bretagne, tome 4, Rennes, 1906; Spézet, réédition de 1998. Le meilleur ouvrage pour l’histoire de la période, malgré ses insuffisances, et les découvertes fondamentales effectuées depuis sa parution.

– Yvonne Labande-Mailfert, Charles VIII (Paris, Fayard, 1986). (Magistral).

– Yvonne Labande-Mailfert, Le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII, vu par Erasme Brasca, in Mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de Bretagne (tome LV, 1978, pages 17 à 42). (Etude magistrale, strictement indispensable).

– Kerhervé, L’Etat breton, 2 volumes, Paris, éditions Maloine, 1987. Etude très fouillée sur les institutions et sur les ressources financières du Duché souverain au XV ème siècle. Les finances bretonnes sont celles d’un Etat moderne, en aucun cas d’une Principauté arriérée. Cet ouvrage confirme la prospérité financière du Duché, et le savoir faire des hommes de finances bretons. Sur ce terrain, la légende d’un pays prétendument en retard en retard vole en éclats.

– Dominique Le Page et Michel Nassiet, L’union de la Bretagne et de la France, Morlaix, 2003. Ouvrage excellent, parfaitement documenté au plan historique. Malheureusement, les auteurs n’étant pas juristes, commettent plusieurs erreurs dans l’interprétation juridique des textes.

– Dominique Le page, Finances et politique en Bretagne au début des temps modernes, 1491-1547, Paris 1997. Etude très fouillée sur les « mécanismes » de « l’intégration » machiavélique (en fait, la digestion) du Duché souverain au royaume de France. On regrette que l’élimination systématique des héritiers légitimes de la Couronne de Bretagne (Renée de France entre autres) n’ait pas été traitée avec davantage de détails. Il est vrai que ce n’est pas le but de l’ouvrage. (Cette étude fait partie de mes notes manuscrites; j’ignore si elles seront ou non publiées).

– Pocquet du Haut-Jussé (B.-A.), François II, duc de Bretagne, et l’Angleterre, Paris, 1920. Indispensable, mais confus, sans lignes directrices claires.

– Chombart de Lauwe,

Notre propos, ayant constaté que ce sont les documents authentiques, traduits en français moderne – pour les rendre compréhensibles -, qui suscitent le plus d’intérêt chez les jeunes Bretons en recherche de leur vraie Identité, comme étant des preuves irréfutables, ou peu s’en faut, empêchant ceux que j’appelle les « HYSTORIENS » de la Bretagne, de falsifier l’interprétation des faits plus avant, est d’en choisir un certain nombre, qui les incitera à faire l’effort de lire l’histoire de leur Pays: cela, je ne peux le faire à leur place. La reconstruction de leur pays sera le fruit de leur travail, et ils doivent s’attendre, pour cela, à beaucoup de résistance, de duplicité, et de difficultés.

LE CRIME DE PREMEDITATION: L’INVASION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE EN 1488 A ETE PREMEDITEE, ET A ETE PROGRAMMEE PLUSIEURS ANNEES AUPARAVANT, bien avant la fuite des nobles français de haut rang qui ont demandé asile au Duc François II, père d’Anne de Bretagne. L’asile accordé à ces Hauts personnages n’a jamais été la CAUSE de l’invasion de la Bretagne, mais a constitué le PRETEXTE que la France attendait depuis longtemps.

ON CONNAIT LA THESE « OFFICIELLE », celle qui fut imaginée par la France pour justifier une guerre interdite par le droit international et les principes moraux de l’époque, et qui continue à être utilisée par certains ignorants – comme on a pu le lire récemment encore dans certains sites internet: en 1488, l’héritier du trône de France, Louis d’Orléans, cousin et beau frère du roi régnant en France, pays limitrophe mais étranger (Charles VIII, fils de Louis XI, décédé en 1483 dans un climat d’allégresse générale, tant furent atroces ses cruautés), mari de la fille de Louis XI (Jeanne de France), ayant fui en Bretagne pour mettre sa vie à l’abri de sa belle soeur, la redoutable Anne de Beaujeu, « régente » du royaume (en réalité, elle ne portait pas ce titre mais en remplissait les fonctions, tenant le gouvernement entre ses mains), et ayant entraîné avec lui quelques autres seigneurs, le roi Charles VIII ne pouvait que les poursuivre et les extraire de force du Pays Souverain qui leur avait donné asile, en prétextant – fait ridicule – que ce pays était son vassal et désobéissait à ses « devoirs féodaux ».

CETTE THESE EST STRICTEMENT FAUSSE. L’histoire des tentatives de conquête et d’asservissement de la principauté de Bretagne (les petites principautés d’abord, le royaume ensuite, le Duché enfin), est la substance même des relations de la Bretagne et des royaumes Francs, puis de la France. Il est difficile, dans cette longue histoire , d’identifier avec certitude une seule période ou les deux Pays ont été unis par des liens d’amitié. Ils ont été alliés souvent, ils se sont détestés toujours, plus encore aujourd’hui, après la destruction quasi totale de la langue nationale des Bretons, de leur culture, des discriminations et des humiliations de toutes natures qu’ils ont subis, dont la dernière – aux conséquences incalculables – a consisté en la volonté affirmée de la France de néantiser la langue, par la volonté affichée d’empêcher par des obstacles de toutes natures, de pérenniser son enseignement, alors même qu’il est devenu l’un des symboles les plus forts de l’ Identité bretonne.

1 – LES FRANCAIS MENTENT D’UNE MANIERE GROSSIERE LORSQU’ILS PRETENDENT QUE L’INVASION DE LA BRETAGNE, EN 1488, EST MOTIVEE PAR LE FAIT QUE L’ASILE DONNE AUX NOBLES FRANCAIS PAR LE DUC FRANCOIS II EST LA CAUSE DU DEFERLEMENT DES ARMEES FRANCAISES SUR LA PRINCIPAUTE.

Nous avons dit ailleurs que, contrairement à ce que croient beaucoup de lecteurs, il existe, au moyen âge, un droit international, en particulier, depuis longtemps, des conditions en principe rigoureuses pour qu’une guerre puisse être déclenchée. Toute guerre qui ne se conforme pas à ces principes est qualifiée d’INJUSTE.

LA THEORIE DE LA GUERRE JUSTE (1) n’est pas – comme le croient certains -, une théorie récente ou formalisée tardivement mais, au contraire, une idée très ancienne de l’humanité civilisée. Ce n’est, en aucun cas, une idée inventée par le pape Jean Paul II pour condamner les Bush père et fils, d’avoir donné ordre aux armées américaines d’envahir l’Irak, en 1991 et en 2003, à seule fin de s’emparer de ses richesses pétrolières, en violation manifeste du Droit international.

Sans vouloir en faire remonter l’origine au Code d’Hammourabi, qui condamne la violence exercée par le fort sur le faible (2), elle est déja évoquée par Cicéron. On admet qu’elle a été codifiée par Saint Augustin (3). De nombreux théoriciens se sont préoccupés, après lui, d’en définir les contours, notamment Vitoria, Suarez, Saint Thomas d’Aquin, Grotius… Plus près de nous, des auteurs comme Holmes Robert L., Michael Walzer (Just and injustWar, 1977), Bertrand Lemennicier (La notion de guerre juste, Le Québec libre, 12 avril 2003), ont repris cette théorie, et ont tenté de la compléter, notamment sur le point de savoir si une guerre « préventive » peut prétendre être qualifiée de « juste », ou si elle est injuste par nature.

Au moment ou se préparent les invasions de 1488 et de 14991, les théologiens et les juristes savent parfaitement ce qu’est une guerre injuste. Ils font usage de ce concept, à la fois juridique et moral, et sont souvent consultés par les Princes, ceux-ci, très croyants pour la plupart, étant soucieux de respecter la loi divine, avant de se lancer dans des conflits dans lesquels ils pourraient damner leur âme. Nous allons voir que ce sont ces considérations de morale et de droit international qui, en plein Conseil royal, ont abouti, la Bretagne écrasée et détruite militairement par les Français en 1488, à lui accorder un « sursis » de deux ans, jusqu’au coup fatal de 1491, alors qu’elle se trouvait à la merci des Français après la destruction de ses armées à Saint Aubin du Cormier, le 28 juillet 1488.

(Incidemment, on peut lire un excellent chapitre de synthèse dans Philippe Contamine, professeur émérite d’histoire médiévale à la Sorbonne, sur les théories relatives à la guerre injuste: La guerre au moyen âge, Paris, sixième édition, janvier 2003, pages 420 à 432, et 449 à 459).

La lecture des écrits de Saint augustin permet d’affirmer que la théorie de la guerre juste est presque complète sous sa plume. Les auteurs très nombreux qui écrivent après lui ne font guère que préciser ou développer certains points. A partir du 14 ème siècle, l’édifice doctrinal mis en place par Augustin ne s’enrichit plus guère que de détails.

Une guerre est dite juste lorsqu’elle remplit les conditions ci-après:

1 – Elle doit être déclarée par l’autorité légitime seule, c’est à dire le Prince, celui qui détient tous les attributs de la souveraineté.

Les auteurs – presque toujours des clercs – n’ont pas tenté d’interdire la guerre. Celle-ci, disent-ils, est DANS TOUS LES CAS un mal en soi, par les malheurs qu’elle engendre. Mais elle est parfois nécessaire, ne serait-ce que pour se défendre contre une invasion injuste, perpétrée par un enneemi qui agit par cupidité.

Du moins doit-on en limiter l’usage le plus possible.

La première restriction est d’en interdire l’usage aux particuliers. Quiconque dispose d’une armée – parce qu’il a les moyens financiers de lever des soldats et de les payer -, ne peut faire la guerre qu’à la demande d’une autorité légitime. S’il tentait de s’emparer pour son propre compte de territoires ou de biens qui ne lui appartiennent pas, il ne serait en aucun cas propritaire des biens volés, et encourrait les sanctions les plus graves.

2 – Quant à son objet, la guerre n’est juste que si son but est légitime.

– Sont considérés comme justes les guerres qui visent à défendre son territoire en cas d’invasion, à corriger une injustice, à reprendre possession d’un territoire injustement annexé par un pays voisin… Les guerres que nous dénommons « préventives » ne sont justes que si elles visent à se défendre contre un danger certain et prouvé. Si un pays, par exemple, accumule sans raison aux frontières de son voisin des soldats, des armes, des machines de guerre… en vue d’intimider, pour satisfaire sa cupidité ou pour toute autre raison de même nature, le voisin menacé – s’il l’est réellement -, a le droit d’adopter les mesures appropriées pour se mettre hors de danger.

– A l’inverse, sont considérées comme injustes les guerres inspirées par la cupidité, ou déclenchées sans raison valable au regard de la morale internationale. Les guerres de conquête, non motivées par des raisons sérieuses, sont illégitimes: nul n’a le droit de s’approprier le bien d’autrui; un tel acte est un vol.

En d’autres termes, la guerre, si elle s’avère – malheureusement – nécessaire, ne peut qu’avoir un but noble. L’INTENTION du prince qui fait la guerre ne peut qu’être MORALE, faute de quoi elle est illégitime.

3 – La guerre juste doit être PROPORTIONNEE et EQULIBREE.

Les moyens mis en oeuvre pour combattre l’ ennemi doivent, strictement, être proportionnés à l’injustice que l’on prétend combattre.

Tout d’abord, la diplomatie doit être préférée dans tous les cas. les protagonistes ont l’OBLIGATION soit de se rencontrer et de discuter des termes de leur contentieux, soit de le faire par l’intermédiaire d’ambassadeurs.

Dans tous les cas ou cela est possible ou souhaitable, ils doivent soumettre le litige soit à l’arbitrage d’une personne sage, informée et honnête, soit d’un juge (judex), soit d’un tribunal.

Enfin, si l’affrontement des armées est le seul moyen possible, les dommages que vont se causer les protagonistes doivent être réduits à seulement ce qui est nécessaire. Ainsi, si quelques dégats matériels localisés suffisent à ramener les adversaires à raison, se rend gravement coupable celui qui, abusant de sa force, envahit le pays voisin, y cause des dommages consdérables, détruit les villes, les campagnes, les récolte, exécute inutilement les hommes, etc.

(Il est intéressant, de ce point de vue, de souligner qu’au fil des siècles, sous l’influence de la doctrine chrétienne, le droit a sans cesse évolué vers une humanisation – au moins au plan des idées -, sans cesse plus grande: les massacres perpétrés par les armées « sauvages » (mérovingiennes, en particulier) ont été progressivement réduits, puis interdits: interdiction d’assassiner les soldats vaincus, les femmes, les enfants, les impubères….; encouragement du rachat contre rançon, action pieuse permettant de sauver des vies humaines; plus tard: interdiction du rachat contre rançon, mais au contraire obligation de libérer les innocents, enfants, femmes, mais aussi adultes…; interdiction – précoce -, de faire des esclaves, etc. La même évolution a été imposée – toujours au plan des principes -, par l’église, de détruire les lieux et les objets de culte, les habitations, les récoltes, etc.

4 – LE BUT ULTIME DE LA GUERRE EST LA RECHERCHE DE LA PAIX, SUR DES BASES JUSTES.

Nous allons voir combien les considérations qui précèdent sont importantes à considérer quant à la manière dont la France a conduit ses opérations militaires en Bretagne, violant d’une manière grave tous les principes alors admis et exposés ci-dessus.

PROJET DE SUITE. (Tous les textes ci-dessus et ci-dessous seront perfectionnés par une réécriture attentive, et par l’enrichissement de l’appareil de preuves). LA RECHERCHE DESESPEREE ET DE MAUVAISE FOI DES FRANCAIS POUR « INVENTER » UNE RAISON PLAUSIBLE D’ENVAHIR LA BRETAGNE.

1 – LE BUT NON AVOUE, mais prouvé par les archives : l’appropriation illégitime par la France de la principauté souveraine de Bretagne

Le propos des Français est donc clair: puisque l’occasion leur est (enfin!) fournie de se parer d’une fausse raison – d’un prétexte -, pour envahir et conquérir la Bretagne, tant convoitée, ils la brandissent comme un drapeau, et tentent de faire accroire que …. c’est le Duc de Bretagne qui leur fait la guerre!!!!

Dans sa lettre adressée à la Trémoille, qu’il nomme son « Lieutenant-général de l’armée du roi en Bretagne », Charles VIII, roi de France, se commet à écrire l’énorme contre vérité que voici :

 » Comme pour résister aux entreprise que le duc de Bretagne et autres seigneurs de notre sang , nos rebelles et désobéissants sujets, se sont efforcés et s’efforcent de faire chaque jour en nous menant la guerre, et aussi…..

Or, la Bretagne n’a ni l’envie, ni les moyens – en aucun cas -, de faire la guerre à la France:

– le Duc est ce que nous nommons aujourd’hui un pacifiste; il n’aspire qu’à vivre une vie agréable au sein de sa famille, de sa Cour, des fêtes, des tournois, du luxe qu’il affectionne;

– les moyens militaires du Duché sont faibles; l’armée est peu nombreuse, mal pourvue de matériel militaire, mal organisée;

– La France, au contraire, sous Louis XI, a accumulé un potentiel énorme, faisant d’elle une puissance redoutable; le gouvernement breton, qui

– le seul acte que l’on puisse imputer au Duc de Bretagne , est d’avoir accompli le noble devoir d’avoir accueilli sur sonterritoire des fugitifs menacés de mort (on dit aujourd’hui: des REFUGIES POLITIQUES), et d’avoir refusé de manquer au code de l’honneur…

– Il l’a fait avec une noblesse particulière, coome toute sa vie: ne pa livrer à leurs ennemis ceux qui se sont placés sous sa protection.

LOUIS MELENNEC

( A suivre).

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LES VIEUX GERONTES DU SENAT ET DE L’ACADEMIE DITE « FRANCAISE » : A LA CASSE !!!! Un vote « Hystorique », qui déshonore la Bretagne pour plusieurs siècles !

LES BRETONS NE VEULENT PLUS SEULEMENT LA RENAISSANCE DE LEUR ETAT, TEL QU’IL EXISTAIT AVANT LES INVASIONS FRANCAISES, MAIS LA DISSOLUTION DE LA FRANCE. Au mieux, sa réduction à ses limites naturelles.

Assez !!! Nous ne voulons plus de ça!

Il y a quelques mois, je recommandais, par un coup de balai magistral et définitif, de nous débarrasser enfin de ces appendices grotesques, en forme de corne-culs… qui portent nom de (vous les connaissez tous! Inutile de le répéter ici!).

La lettre de Pierre LEMOINE , rendue publique dans l’une de nos dernières chroniques, a été accueillie avec une grande faveur. Les langues se délient. Enfin! De toutes parts, la peur se dilue, on se précipite chez les libraires, on veut savoir ce QUI EST REELLEMENT ARRIVE A LA BRETAGNE depuis les exécrables massacres de 1488 et de 1491 … Le débat « linguistique », que l’on croyait banal, a transformé la flamme en un brasier.

Marcel TEXIER, ex-Président de l’OBE (actuellement: Bretons du Monde), dont nous connaissons la morale intransigeante, m’écrit ce matin même:

 » La lettre de Pierre LEMOINE, publiée sur votre « blog », est remarquable.

Si j’en juge par les réactions que je lis sur Internet, le vote des sénateurs EST UNE BENEDICTION !

Enfin! Un certain nombre de Bretons (pas tous, certains sont et resteront indécrottables), se rendent compte qu’il n’y a rien, RIEN, à attendre de l’Etat parisien, et qui en tirent les conséquences.

Grâce aux GATEUX DU PALAIS DU LUXEMBOURG, nous avons fait un grand pas vers l’Indépendance.

Jean Paul SARTRE a écrit, dans sa préface au « portrait du colonisé », d’Albert Memmi: « Au refus perpétuel que lui oppose le colonisateur, le colonisé finit par un REFUS TOTAL DE LA COLONISATION » (Citation approximative, texte exact à vérifier).

NOUS Y SOMMES!!!!! »

Marcel TEXIER.

Dire que les Français ont cru que nous avions abandonné notre antique Identité, pour épouser la leur!!! Isn’t RIDICULOUS ? N’est-ce pas ridicule? On croyait, avec une sotte naiveté, qu’au terme de cinq siècles de soumission apparente, nous étions écrasés, QUE NOUS ETIONS DEVENUS DES FRANCAIS. Il arrive que les lavages de cerveau effacent, chez les peuples, le dernier souvenir de ce qu’ils ont été. Ici: ECHEC ET MAT! La conscience de ce que nous sommes, n’a jamais été aussi forte. Merci, Mélenchon: sans le savoir, tu nous a rendu service.

QUE LES GERONTES GATEUX BRADENT LEUR PROPRE PATRIMOINE, ON S’EN MOQUE ! Mais interdiction péremptoire leur est faite de porter atteinte au nôtre. Leur ignorance et leur sottise méritent qu’on leur colle la note de ZERO SUR VINGT.

L’introduction du remarquable ouvrage du linguiste Claude HAGEGE vient à propos, pour leur donner matière à réflexion et, on l’espère, pour les couvrir de honte (mais sont-ils encore capable de réflexion et de honte???):

« A-t-on pris garde à ce phénomène EFFRAYANT? Sait-on, sait-on seulement qu’il meurt en moyenne VINGT CINQ LANGUES CHAQUE ANNEE ? Il existe, aujourd’hui, dans le monde, quelques 5000 langues vivantes. Dans cent ans, si rien ne change, la moitié de ces langues seront mortes….

Ce cataclysme déroule ses effets imperturbablement…. Est-ce une vanité, une pure présomption, que de vouloir alerter les esprits?

Il me semble que non. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre, avec l’espoir d’apporter une contribution, à la prise de conscience d’une nécessité: faire tout ce qui est possible pour empêcher QUE LES CULTURES HUMAINES NE TOMBENT DANS L’OUBLI.

Une des manifestations les plus hautes de ces cultures, CE SONT LES LANGUES DES HOMMES.

Que préserve-t-on, donc, en les défendant? NOTRE ESPECE, telle qu’en elle-même enfin ses langues l’ont façonnée….

Certes, comme les civilisations, les langues sont mortelles, et le gouffre de l’histoire est assez grand pour toutes. Et pourtant… les langues sont capables de résurrection. Un cas au moins, est tout à fait certain, celui de l’hébreu. D’autres langues, que la mort menace, s’obstinent à vivre, à défier l’inéluctable, en bravant tous les périls. C’est à cette aventure dangereuse, à ce jeu follement téméraire des langues avec la mort, que le présent livre est consacré ».

(Halte à la mort des langues, Odile Jacob, Paris, 2005, Introduction).

Cher Claude HAGEGE, croyez vous donc que les imbéciles sont capables d’accéder à ces hautes pensées: que les langues SONT le patrimoine de l’HUMANITE, que chaque idiome est un trésor, qui doit être aimé, compris, défendu, comme étant en effet la culture appartenant en commun à tous les êtres humains? N’avez vous pas compris que nombre de ces ignares et ces incompétents sont de la même espèce de ceux qui ont détruit des centaines de milliers de chefs d’oeuvre de l’art humain, comme les Bouddhas d’ Afghanistan, les églises et monastères du Kosovo, le palais d’été des souverains chinois, les palais des empereurs Incas…. Ne réalisez vous pas que certains d’entre eux, si des lois protectrices impératives ne les protégeaient pas, seraient capables de se servir des rétables, des autels des édifices religieux, des statues et autres objets de valeur exceptionnelle, comme bois de chauffage?

Connaissez vous les langues Celtes? Assurément! Vous êtes de ceux qui ont souvent et savamment écrit sur les langues d’Irlande, du pays de Galles, de Cornouailles, de Bretagne et d’ailleurs.

Les langues meurent parfois de leur mort naturelle. La nôtre, la langue bretonne, est en train de mourir par les crimes commis par des hommes, non pas seulement contre la langue elle même, mais contre leurs semblables. Les Français ont joué un rôle central dans cet assassinat horrible, commencé en 1789, en voie d’achèvement aujourdh’ui, par le refus de laisser les Bretons sauver leur idiome ancestral, en rendant quasi impossible son enseignement dans leurs écoles, construites avec leurs deniers.

Pour parvenir à leurs fins, savez vous que les tortionnaires ont usé de procédés abominables, tels que ceux-ci: envoyer des gendarmes dans les familles des enfants surpris à parler la langue de leurs ancêtres? Les punir, dans tous les cas, mais aussi, parfois, prendre des sanctions contre les familles? Suspendre les prêtres de leurs fonctions et de leur rémunération (la loi de séparation de l’église et de l’Etat n’a été votée qu’en 1905) au seul motif qu’ils s’obstinaient, en chaire, à prêcher la seule langue parlée et comprise par leurs paroissiens? REFUSER LA COMMUNION aux enfants – parfois aux parents -, lorsque les élèves ne parlaient pas suffisamment la langue coloniale, selon les critères fixés à Paris?

Les individus qui se sont rendus coupables de ces méfaits méritent-ils de faire partie de l’espèce humaine?

La France, qui se targue RIDICULEMENT d’ « inventrice » (sic!) des Droits de l’homme, est, parmi les Etas dits « civilisés », en est l’une des PLUS GRANDES VIOLATRICES.

(Voir notre émission sur la radio internet Lumière 101: l’assassinat de la langue bretonne).

Il serait injuste de n’accuser que la France: vous avez surement appris par la presse que NEUF sénateurs élus en Bretagne, ont voté contre la très médiocre proposition qui visait à faire une place – minuscule, à dire vrai -, aux langues dites « régionales » dans la Constitution de la France, c’est à dire CONTRE LA LANGUE DE LEUR PAYS, contre la langue de leurs ancêtres, contre la langue patrimoniale de leurs électeurs!!!! (La famille de l’un d’eux prétend descendre d’un certain Conan Mériadec, qui aurait été , en 386, débarqué de (Grande) Bretagne, le Premier Roi de Bretagne Armorique: bien sur, c’est une histoire d’opérette, ledit Conan n’ayant aucune existence historiquement démontrée: quelle humiliation pour ses prétendus descendants!!!).

Vous comprendrez la vague de FUREUR qui submerge la Bretagne. Un site Internet connu a placardé, au dessus de leurs photographies : « WANTED » (traduction : CES HOMMES SONT RECHERCHES!).

Mes correspondants m’assurent que ces pauvres ères courent la campagne, clopin-clopant, effrayés de leur fausse audace (quiconque est né en Bretagne sait qu’il vaut mieux voter n’importe quoi au Sénat français, que d’affronter des Bretons furieux), mais qu’ils seront bientôt rattrapés. Dans un premier temps, on assure qu’il seront fessés d’abondance en place de grève. (NB. Je n’ai pas vérifié l’information). Mais qu’adviendra-t-il après? Je n’ose y penser!

Louis MELENNEC

Pour en savoir plus, chercher, par Google ou par Yahoo: MELENNEC LANGUES ou MELENNEC HISTOIRE , ou MELENNEC BRETAGNE etc.

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LA FRANCE S’EST RENDUE RIDICULE EN ACCAPARANT A SON PROFIT « L’INVENTION » DES DROITS DE L’HOMME, sans y être ABSOLUMENT POUR RIEN.

I – LA FRANCE N’EST POUR RIEN – STRICTEMENT RIEN – DANS L’ « INVENTION » DES DROITS DE L’HOMME.

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A – Il faut sans cesse le répéter: jusqu’ aux funestes invasions françaises de 1488 et de 14991, les relations franco-bretonnes furent, sauf en des périodes courtes, coincidant parfois avec la nécessité de s’allier pour défendre des intérêts communs (au cours de la guerre de cent ans, notamment), marquées du sceau de la haine et de l’hostilité réciproques.

La Bretagne avait davantage de raisons d’éprouver de tels sentiments à l’égard de son voisin, que l’inverse. La Principauté fut toujours exposée aux convoitises des rois et empereurs Francs, puis des Capet, rois de France à partir de Hugues, considéré comme le fondateur de la dynastie, en 987.

La haine atteignit son sommet au cours des décennies qui précédèrent l’invasion de 1488, année au cours de laquelle l’armée de la Nation bretonne fut anéantie, pour ne jamais plus se relever. Il était interdit de le dire: JE L’ECRIS. Et je signe.

J’ai souvent invité les Bretons, et particulièrement les historiens, à lire, relire, relire encore les cinq tomes du remarquable du Traité que Marcel PLANIOL a consacré à l’Histoire des Institutions de la Bretagne. Combien de dizaines de milliers d’heures ce juriste génial, probablement le plus important de son siècle, a consacré à l’étude des parchemins, combien de soirées, de nuits, combien de dimanches et de vacances aura-t-il sacrifiés pour mener à bien son oeuvre monumentale, que personne ne lit, même si chacun passe ses journées à disserter sur la Bretagne, sans connaître les fondamentaux.

J’aimerais être dispensé de réécrire sur la toile ce que PLANIOL a déja dit sur LA TOTALE ET ABSOLUE SOUVERAINETE DE LA BRETAGNE au moyen âge: même s’ils prêtent hommage au roi de France, comme plus puissants qu’eux dans la nébuleuse des principautés du temps , LES DUCS DE BRETAGNE SONT SOUVERAINS; ils sont ROIS EN LEUR DUCHE; ils ne reconnaissent aucun supérieur,  » sauf Dieu Tout puissant », comme l’affirme la maxime que les derniers Ducs font inclure dans leurs actes officiels. Bref, la Bretagne est UN ETAT, comme nous le disons aujourd’hui, INDEPENDANT.

(Référence INDISPENSABLE: Marcel Planiol, tome troisième, La souveraineté des Ducs de Bretagne, chapitre IV, pages 51 et suivantes; une sélection très démonstrative de textes sera publiée en temps utile, puis ceux qui définissent la philosophie et la doctrine politique du Duché).

Le moment est venu de passer à d’autres exercices. Nous allons maintenant, de plus en plus souvent, citer les sources.

La lamentable tromperie dont nous venons encore d’être victimes de la part de la France, dans l’affaire des prétendues « langues régionales », ou l’on a vu s’étaler, d’une part, l’incroyable et touchante naiveté des Bretons, d’autre part la malfaisante duplicité de ceux auxquels ils ont été confrontés, rend cela impérativement nécessaire. Le présent article sera peuplé, au fur et à mesure, en fonction des besoins, d’extraits des textes déja connus, et des découvertes qui restent encore à faire dans la littérature, adéquamment choisis. Seront cités, également, les auteurs dont les écrits sont particulièrement éclairants.

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A partir de 1789, lors des troubles sociaux graves que l’on a baptisé « LA GRANDE REVOLUTION », au cours de laquelle des centaines de milliers d’innocents ont été emprisonnés, torturés, spoliés, exécutés sans jugement, noyés comme ces portées d’animaux dont on veut se débarrasser, La France s’est rendue coupable de crimes graves, sans doute beaucoup moins nombreux que ceux du communisme, des dictatures Africaines nées d’une décolonisation non préparée, irresponsable, bâclée, des tyrannies monstrueuses qui subsistent en Chine, au Tibet, en Corée du Nord, à Cuba ……, mais qui restent effroyables, et que l’on commence enfin à analyser comme ils doivent l’être.

C’est sur cette « révolution », principalement, que la France a bâti sa religion d’Etat, en la ré-écrivant, en édulcorant les horreurs dont elle fut la cause, en interdisant de la critiquer, sous peine de péché mortel, en soutenant – thèse absurde s’il en fut -, qu’attendu les bienfaits fabuleux qu’elle avait apporté à l’Univers, il fallait la considérer comme un TOUT, et négliger les « bavures » qui l’accompagnèrent parfois, autre manière de dire, comme Charles de Gaulle, qu’un bonne omelette ne peut se faire qu’en cassant des oeufs.

L’une des phrases les plus ridicules de la littérature hagiographique, très fournie, de ce que nous appelons les « perles du sottisier », relatives à cette nouvelle religion, est probablement celle ci, publiée par Jules MICHELET, dans le Journal « LE PEUPLE », en 1846. Qu’on en juge:

« Le jour ou, se souvenant qu’elle fut et QU’ELLE DOIT ETRE LE SALUT DU GENRE HUMAIN, la France s’entourera de ses enfants, ET LEUR ENSEIGNERA LA FRANCE comme FOI ET COMME RELIGION, elle se retrouvera vivante et solide comme le globe ». (!!!!!)

La France lumière et religion du monde!!! IL FAUT TOUT DE MEME OSER écrire cela!!!

Il est exact que quelques juristes humanistes ont, dès 1789, rédigé un texte, dont il faut dire qu’il est magnifique.

Mais ce texte, même s’il a été écrit durant cette époque, N’EST EN AUCUN CAS L’OEUVRE DE LA « REVOLUTION ». C’est par un abus insupportable qu’on a lié ensemble les horreurs révolutionnaires et le travail formel rédigé par des hommes de talent à la plume inspirée. Il a été préparé et maturé, de très longue date, par l’évolution spontanée des sociétés humaines, et mis en forme par étapes successives par les hommes de religion, les hommes de lettres, les philosophes, et même, en leur for intérieur, par les plus humbles des sujets des rois, des princes, et de toutes les formes de gouvernements, y compris ceux dénommés « Républiques », lesquels sujets, incapables de s’exprimer par quelque moyen que ce soit, surtout pas la parole, éprouvaient au fond d’eux mêmes l’indignation et le malheur de vivre sous des régime arbitraires, autoritaires, corrompus.

Ces règles, réunies dans une déclaration, dite « Déclaration Universelle des droits de l’Homme », se sont, à partir de 1789, portés par un Etat puissant, conquérant et beaucoup plus peuplé que les autres pays européens, répandus comme une trainée de poudre, quoiqu’ils existassent à l’état d’épure ou qu’ils fussent franchement exprimés, depuis de longs siècles.

Ces principes, devenus aujourd’hui normatifs sont le fruit d’une très lente évolution du Droit, pendant plusieurs millénaires.

Les premières traces se retrouvent, très embryonnaires, dans le Code d’ Hammourabi. Le Christianisme, au cours de l’histoire des sociétés, EST LE TEMPS LE PLUS FORT de leur élaboration. Aucun professeur de droit n’ose plus nier ce fait (Voir, par exemple, l’ouvrage du Professeur Morange, dans la collection « Droit fondamental », aux Presses universitaires de France.) (Je suis très à l’aise pour écrire cela, car je suis ATHEE )…… Tous les peuples évolués y ont contribué: aujourd’hui, cela ne fait de doute pour personne.

Nous nous proposons, excédés par les violations incessantes du Droit des gens par la France, de démontrer que CELLE-CI N’EST POUR RIEN DANS LA DECOUVERTE OU L’INVENTION DES DROITS DE L’HOMME, mais qu’elle n’a fait que recueillir l’héritage des autres, le détournant à son profit, avec une effronterie incroyable, continuant encore aujourd’hui à tenter d’accréditer cette rodomontade, qui fait rire – et irrite profondément – les Etats civilisés, en particulier l’Angleterre, qui peut aligner des textes aussi fondamentaux que la Magna Carta, le Bill of rights, l’habeas corpus act, etc. Si je me souviens bien, Margaret THATCHER, à cet égard, rappela à Jacques CHIRAC – dont l’érudition n’a pas été la qualité première -, quelques éléments d’histoire dont il semble qu’il n’avait jamais entendu parler. Les Anglais sont outrés des prétentions de la France quant à la prétendue paternité des droits de l’homme, ayant, eux, concrétisé par des dispositions essentielles de leur législation, un certain nombre de ces droits, de longs siècles avant les Français.

Nous verrons que les Bretons, en particulier dans les remontrances au roi de France, ont exprimé des vérités fortes sur les Libertés publiques, et sur les obligations des gouvernants à l’égard des gouvernés, alors même qu’ils étaient sous le joug, ceci bien avant la révolution.

En d’autres termes: les Nations contenues et enfermées dans ce que l’on nomme aujourd’hui l’hexagone, ont volontairement été trompées par la sécrétion d’une doctrine attribuée au génie créateur des « révolutionnaires » français, alors que la France n’était pour rien – nous disons: POUR RIEN – dans l’invention des principes dont est composée la doctrine des droits de l’homme.

C’est cette mécanique infernale que nous allons « débricoler » sous vos yeux.

AVANT D’ALLER PLUS LOIN: voir dans google ou dans Yahoo: « la violation des droits de l’homme par la France »; magna carta; habeas corpus act; bill of rigths. Etc.
(Ceci pour éviter les aboiements prématurés et inutiles).

B – PREMIERE LECTURE EDIFIANTE: Introduction de l’anthologie proposée par Jean Jacques GANDINI: la France n’a pas inventé les droits de l’homme (Les droits de l’homme, Librio, EJL, PARIS, 1998, extraits de l’avant propos).

« Les droits de l’homme n’ont pas surgi, casqués et bottés de l’esprit de l’homme moderne occidental, comme on tendrait trop souvent à le croire, ou à le faire croire. Il s’agit d’un long cheminement.

Nous en trouvons la première trace écrite dans le code d’Hammourabi, en 1700 avant Jésus Christ, à Babylone. Hammourabi voulait « faire éclater la justice, POUR EMPECHER LE PUISSANT DE FAIRE DU TORT AU FAIBLE… »

Au 13 ème siècle avant Jésus Christ, Moise remet au peuple juif fuyant l’Egypte pour la terre promise, les « Tables de la Loi », dictées directement par Yahvé.

Au 5 ème siècle avant J.C., l’Antigone de Sophocle proclame la supériorité de la conscience individuelle sur la loi humaine.

Au siècle suivant, Platon recherche la Justice et l’Altérité, Aristote l’Equité.

Meng-Tseu, en 300 avant J.C., écrit que « l’individu est infiniment important, la personne du souverain est ce qu’il y a de moins imortant.

Siun-Tseu abonde dans son sens au siècle suivant: « Qu’est-ce qui rend la société possible? Les droits de l’individu. »

Sénèque, au 1 er siècle après J.C., dans la lignée de l’école stoicienne, affirme que « l’homme est une chose sacrée pour l’homme ».

LE CHRISTIANISME, privilégie la « créature humaine », sans exception ni distinction, au nom de la conscience individuelle, laquelle est systématisée au 5ème siècle par Saint Augustin, qui, évoquant le concept de justice, ouvre virtuellement le droit à la contestation au nom de la liberté de concience, précisément. Le Coran, pour sa part, affirme que « l’être humain est la créature qui mérite un respect inconditionnel ».

MAIS OU EST DONC LA FRANCE ETERNELLE dans tout cela, elle qui n’existe pas encore????

Nous n’en sommes pourtant qu’au début.

C’est en 1215, en Angleterre, qu’est proclamée le texte qui préfigure les futures grandes déclarations des droits de l’homme, la MAGNA CARTA – la Grande Charte . Le pouvoir politique y garantit à la fois les droits et les libertés des individus: protection du DROIT A L’INNOCENCE, liberté de CIRCULATION, etc., mais aussi des villes, des commerçants, des paysans, des nobles, etc.

(Ce texte pose des principes essentiels, qui constituent des piliers du droit moderne en matière de libertés individuelles, comme la présomption d’innocence, le droit absolu d’obtenir justice, d’être jugé selon la loi en vigueur, la proportionnalité de la sanction à la gravité de la faute commise …).

Nous arrêtons la la citation de cette histoire abrégée des droits de l’homme.

Si les Bretons – et tous les habitants de l’hexagone veulent savoir comment ils ont été grugés, dès l’école primaire, durant ces années ou l’on a « injecté » dans leur cerveau friable qu’ils avaient l’immense honneur d’habiter ce merveilleux pays qui a « inventé la merveille des merveilles de l’Univers – les DROITS DE L’HOMME -, qu’ils poursuivent la lecture dans l’ouvrage cité ci dessus, et dans celui cité ci-dessous.

Cette lecture est particulièrement recommandée à l’illustre M. Mélenchon, puits de science ambulant, et à M.M. et Mesdames de l’Académie Françaises, avant qu’il ne soit trop tard pour eux.

(A suivre).

C – DEUXIEME LECTURE EDIFIANTE: La France n’a pas inventé les droits de l’homme (Jean MORANGE, Droits de l’homme et libertés publiques, PUF, Paris 1997, pages 28 et suivantes).

(A suivre).

II – COMMENT LA FRANCE A ASSASSINE LES LANGUES DES AUTRES.

A – LE FRANCAIS N’EST RIEN D’AUTRE QU’UN PATOIS.

Je cite ici l’éminente linguiste Henriette Walter (Le français dans tous ses états, le Livre de poche, Paris, 1988,17), que personne n’osera contester:

« Lorsqu’une langue se divise en variétés différentes, on a coutume d’utiliser les termes de dialectes ou de patois. On parle de dialectes et de patois romans pour désigner les différents parlers, locaux ou régionaux, qui proviennent de la langue que parlaient les envahisseurs romains…. Un patois (roman), est au départ l’une des formes prises par le latin parlé dans une région donnée, sans y attacher le moindre jugement de valeur: UN PATOIS, C’EST UNE LANGUE.

Le terme « patois »(dans le but de dévaloriser les hommes qui parlent une langue qu’on affecte de mépriser), désigne un langage rudimentaire, dont certains vont même jusqu’à dire que ce n’est pas une langue; nous voila loin de la définition des linguistes…

Il n’y a – en linguistique -, AUCUNE HIERARCHIE DE VALEUR entre langue, dialecte et patois. Un patois et un dialecte ne sont pas moins dignes d’intérêt, sur le plan linguistique; mais leur emploi est le plus souvent limité à un usage restreint; ils ne sont généralement parlés que sur des territoires peu étendus.

L’idée reçue selon laquelle le patois serait du français déformé, DOIT ETRE VIVEMENT COMBATTUE ET DEMENTIE.

En réalité, LE FRANCAIS, en tant que forme particulière prise par le latin parlé en Ile de France, ETAIT LUI MEME A L’ORIGINE UN PATOIS DU LATIN.

Il faut donc bien comprendre: les patois ne sont pas du français déformé: LE FRANCAIS N’EST QU’UN PATOIS, MAIS QUI A REUSSI ».

Observation: Que voila une excellente mise au point, salutaire au point ou nous en sommes, de mépris et de dévalorisation à l’égard des langues que la France consent désormais à appeler « régionales », après une période de persécution misérable, de plus de deux siècles.

 » Si haut que l’on soit assis – disait Montaigne -, on n’est jamais assis que sur son cul ».

Nous voila donc ensemble, les persécuteurs et les assassins de nos langues patoisardes, assis ensemble sur NOTRE CUL.

Dont acte.

B – COMMENT LA FRANCE A ASSASSINE LES LANGUES DES AUTRES, EN PARTICULIER LA LANGUE BRETONNE.

S’il fallait résumer la chose en une recette culinaire, voici ce qu’il faudrait dire:

– Prenez quelques millions de ploucs – de toutes origines -, pas seulement des Bretons; il en existe aussi en Corse, dans les Flandres, en Alsace, en Lorraine, dans le pays Basque ..

– commencez, sans ménagement par porter à leur connaissance qu’ils ne parlent pas un idiome humain, mais un langage de bêtes, inarticulé, grossier …..

(A suivre).

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LE RIDICULE « DEBAT » SUR LES LANGUES QUE LA FRANCE APPELLE « REGIONALES ».

UNE LETTRE FURIBONDE DE PIERRE LEMOINE, sur l’attitude de la France et de nombre de ses politiques, dans un débat minable en tous points.

Accourez, badauds, manants, ploucs et demeurés de Basse Bretagne, du pays basque, du Béarn, de Savoie, d’Occitanie, de Corse, d’Alsace, des Flandres,… la France, votre mère généreuse, pourvue de seins plantureux, dont vous avons aspiré les mamelles…. Qu’on se le dise !!!! Que l’on claironne cela par tout le voisinage: jusqu’à ce jour – et ce depuis la Glorieuse Révolution de 1789 -, nous avions tous parlé les langues préhistoriques, les langues des grottes de Cro-magnon, des idiomes barbares, incompréhensibles, exigeant, pour les sons inarticulés et gutturaux dont ils étaient composés, qu’on se démanchât la machoire, tenant de l’éructation syncopée, du langage de la bête (bêêêê, bêêêê, etc.), et non d’un langage normal d’êtres humains, vient de nous accorder une promotion dont nous restons ébahis. E-BA-HIS, vous dis-je !!!!! NOUS NE PARLONS PLUS DES PATOIS, NI DES DIALECTES, mais des LANGUES REGIONALES !!!!!! Comme vous êtes tous sidérés, que la France vous décore de l’honneur inoui de parler des langues , très inférieures, il est vrai, mais à la frontière de l’humain ….. prosternez vous, s’il vous plait !!!! Et frappez votre front, dépourvu maintenant de ses cornes, neuf fois contre le sol, comme à la Cour du Fils du ciel!

Sinon, c’est Tonton Louis Mélennec qui vous bottera LE CUL !

En avons nous entendu des sottises sur les langues « régionales », les « patois, » les « dialectes », ces derniers mois! Nous avons même entendu un pseudo-philosophe déclarer: « derrière tout Breton, je vois un nazi ! » Et même, quelques dizaines de jeunes gens ayant pris le parti de l’Allemagne en 1940, non par adhésion aux principes nazis, mais par désespoir de la souffrance infligée à leur pays depuis plusieurs siècles, (comme les Grecs, les Bulgares, les Serbes sous les Turcs), tenter de chercher une solution nouvelle pour la Bretagne, se tourner vers l’Allemagne, supposée pouvoir les aider! Un politique a même clamé ( pardon: bramé, car bramer est la manière des ânes de parler): « le breton est la langue de la collaboration »! Et de traiter de  » secte » ceux qui aiment leur langue nationale, et qui font des efforts colossaux, admirables, pour transmettre l’idiome de leurs ancêtres à leurs descendants.

L’imbécile !

Pierre LEMOINE est un homme admirable: il compte parmi les dix « GRANDS BRETONS » qui ont le plus fait pour son Pays. Le Jour ou nous créerons nos propres distinctions et décorations à nouveau, il sera, l’un des premiers, consacré HEROS DE BRETAGNE.

Aussi est-il très bien placé pour faire une sévère leçon de morale au journaliste Denis Tillinac, qui écrit dans Valeurs Actuelles, les propos qui suivent:

 » Je dois à la perspicacité de Catherine Nay de dénoncer une sottise: la légitimation dûment inscrite dans notre constitution des langues régionales, qui le sont déja au niveau européen. Cette inopportune démagogie risque d’exhumer de vieilles lunes régionalistes. Vieilles et aigres comme tous les replis sur le pré carré identitaire qui enténèbrent (sic!) le ciel politique européen, de Barcelone à Glasgow, en passant par Milan, et par les cadavres de la Yougoslavie… »

Sottise? Démagogie? Vieilles lunes régionalistes?

Vieille lune vous même!

Qui êtes vous, qui ignorez encore que le territoire dénommé « l »hexagone » abrite des peuples qui ont été agglutinées par la force, la brutalité, le lavage mental, l’intimidation, la peur? Le royaume de France était plurinational. L’entité actuellement dénommée « La France » n’est PAS UNE NATION, mais un agrégat de Nations , qui a toutes les chances se défaire, avant qu’il soit peu. Ce qu’ ORDONNE l’Europe, qui VEUT qu’il y ait identité entre les ethnies partageant la même culture et les limites administratives définissant géographiquement leur territoire ancestral, que les psychopathes de 1789 (les Robespierre, les Fouquier- Tinville, les Saint Just, les Barat, les Mirabeau, les Carrier…..), dont plusieurs comptent parmi les héros célébrés par la France, ont tenté de détruire. De Carrier, le redoutable assassin auteur des noyades de Nantes, qui faisait jeter dans des péniches s’ouvrant par le fond des centaines de Bretons et de Vendéens, pêle mêle comme on ne jette plus les bestiaux dans les camions qui les transportent (il parait que ces veaux de Bretons criaient comme des putois, les crétins!), on cite cette phrase admirable, alors que plusieurs centaines de ces malheureux étaient engloutis par les flots,sous ses yeux, au milieu du fleuve:  » Ah! La Loire, quel admirable fleuve révolutionnaire!!! »

Les nations bretonne, corse, alsacienne, flamande, basque…. n’aspirent plus, maintenant qu’Internet leur permet en direct d’accéder à leur histoire, de connaître les conditions humiliantes dans lesquelles elles ont été réduites, et contraintes de passer sous le joug, en dépit de la volonté quasi unanime de leurs membres de rester et de demeurer ce que l’histoire avait décidé qu’elles soient.

Plus un historien sérieux qui ignore cela aujourd’hui. Plus un historien sérieux qui hésite aujourd’hui à dire la vérité sur ce qui s’est passé: L’EPOUVANTAIL N’AGIT PLUS!

(Pour information, l’admirable ouvrage de Suzanne Citron sur « LE MYTHE NATIONAL », maintes fois conseillé dans ces colonnes, vient d’être réédité aux éditions de l’Atelier, en collection de poche (10 euros); TOUT BRETON qui prétend écrire ou parler de son pays DOIT avoir lu et annoté ce livre: pas d’histoire des nations, désormais, sans ce livre indispensable; vient un moment ou il ne suffit plus de parler: ils faut avoir lu les fondamentaux).

Voici, donc, la lettre de notre ami Pierre LE MOINE à Denis TILLINAC, qui vaut aussi, bien entendu, pour toute la gent journaleuse qui professe les mêmes opinions:

De Bretagne, le 13 juin 2008
Monsieur le Journaleux,

« Votre article, publié dans « valeurs actuelles est d’un affligeante imbécilité » (je pèse soigneusement mes termes).

Ce n’est certainement pas cette sorte de littérature qui vous procurera de nouveaux lecteurs et de nouveaux abonnés dans les « provinces » – ainsi dénommées par la France, par abus de langage.

Ici, en Bretagne, nous n’avons jamais eu besoin d’un fasciste, comme Jules Ferry, pour que le soir, dans les chaumières, la mère de famille enseigne ses enfants, en leur lisant, notamment, en breton, la Vie des saints.

C’était un siècle avant que ces sinistres « hussards noirs », expédiés en terre étrangère par la France, se comportent à la manière de Franco, en Catalogne, de Mussolini au Tyrol, ou de Hitler dans les Sudètes.

Votre point de vue changera, on l’espère, le jour ou la langue française, par des procédés similaires à ceux qui ont été utilisées en Bretagne, et dans tous les pays qui ont subi la même oppression, deviendra une langue que vous appelez si joliment « minoritaire », ou « régionale ».

Peut être, parmi vous, y aura-t-il, même, des gens qui tenteront de la sauver: nous ne les approuverons pas, vu l’attitude que la France – Catherine Nay, vous, Mélenchon et d’autres – ont sottement adoptée, sans rien connaître du drame que ces peuples ont vécu, par votre faute.

Nos enfants, élevés dans nos écoles bilingues de Bretagne, obtiennent 100 pour 100 de succès au baccalauréat, alors que vos pauvres monolingues infirmes n’obtiennent péniblement que 70 pour cent. Le savez vous? LE SAIS TU ?????

Nos Laennec, Kerguelen, ou autres Surcouf, et bien d’autres, n’ont pas attendu les Ferry, les Pompidou ……, pour devenir des personnalités mondialement connues, même si les deux premiers – et combien dautres milliers -, étaient monolingues bretonnants avant de fréquenter les écoles mises en place par la France, que personne, certes n’avait demandées, et QUI ASSASSINERENT NOTRE LANGUE, plus antique et plus belle que la vôtre.

Je vous exprime ma tristesse: je croyais votre journal sérieux. Je me suis trompé. »

Pierre LEMOINE, architecte urbaniste, monolingue breton à la maison, avec ses cinq enfants, qui, grâce à cela, sont de merveilleux polyglottes, à l’aise dans le monde entier, contrairement aux monolingues de Ferry, dont vous êtes, probablement.

NOTE DE LOUIS MELENNEC. Telle est l’opinion, non pas seulement de Pierre Lemoine, mais d’un contingent sans cesse plus vaste de Bretons, qui découvrent, avec stupeur, leur histoire nationale, qui a, jusqu’ici, été kidnappée et manipulée. La cruauté et la sottise finissent toujours par être punies.

Pour en savoir plus, allez aux rubriques suivantes par les moteurs de recherche habituels (Google, Yahoo):

– L’assassinat de la langue bretonne (Lumière 101);

– Le bêtisier des langues (Lumière 101);

– Nation, lumière 101.

– La nation bretonne (articles, et surtout la vidéo de la conférence faite à Nantes par Louis Mélennec en 2008, diffusée par ABP et plusieurs sites).

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LA LOIRE ATLANTIQUE ET LA PARTITION DE LA BRETAGNE: LE CONGRES DE LA FUEN, en HONGRIE, CONDAMNE SEVEREMENT LA FRANCE.

Peu de gens le savent: ce n’est pas la première fois que l’on tente de démanteler la Bretagne, en essayant d’en séparer le Comté de Nantes. Car tel est le nom qui désigne, dans notre histoire, cette magnifique région, le coeur historique de notre pays, celle qui occupe la première place dans nos sentiments, en raison du vol de territoire opéré par le régime du Maréchal Pétain, en 1941, qui se perpétue encore de nos jours, malgré les protestations violentes et quotidiennes des Bretons, et les progrès du Droit international.

Que l’on sache bien ceci: ce temps aura une fin.

En 1488, lors de l’invasion de la Bretagne par la soldatesque française, Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, tenant dans sa main le gouvernement du royaume, soeur du jeune roi Charles VIII, lequel dirige en personne les opérations militaires d’invasion et de destruction de notre Pays (voir l’étonnante « Correspondance de Charles VIII et de ses conseillers avec Louis de la Trémoille pendant la guerre de Bretagne de 1488 », édition de Paris, 1875 ; Mégariotis reprints, Genève, 1978, 284 pages; à lire ABSOLUMENT par ceux qui écrivent l’histoire de Bretagne, et la commentent savamment, sans avoir lu aucun document authentique sur cette phase douloureuse de notre asservissement), fomenta le projet – conçu depuis longtemps, à dire vrai -, les troupes bretonnes ayant été anéanties à Saint aubin du Cormier, D’ANNEXER LA BRETAGNE A LA FRANCE, SE RESERVANT POUR ELLE MEME la partie la plus riche et la plus prestigieuse du Duché souverain, la Comté de Nantes. Pour cette fois, le projet échoua. C’est en 1491, après une nouvelle guerre d’ invasion, que fut réalisée l’annexion par le royaume ennemi, avec une dureté impitoyable.

(Je relaterai plus tard dans quelles conditions Rochefort, Chancelier-Premier ministre de France, en 1488, affrontant Anne de Beaujeu, s’opposa en plein Conseil royal à l’annexion de la Bretagne, invoquant dans des termes sévères le Droit et la Morale, qui interdisaient une telle infamie ( « le roi n’y ayant aucun droit », précisa-t-il), bien que les Conseillers royaux fussent d’avis qu’il fallait sans désemparer en finir avec la Bretagne, celle-ci étant sans aucune défense, ses armées ayant été anéanties au mois de juillet au champ d’honneur de Saint Aubin – du – Cormier), et la jeune Duchesse, mineure, hors d’état d’être secourue par ses alliés).

Il n’y a, à ce jour que fort peu de condamnations internationales de ce fait inoui: que soixante sept ans après la cassure de la Bretagne en deux parties, on se refuse à réintégrer le Comté de Nantes (dénommé: « Loire Atlantique », après avoir été désigné sous le terme peu glorieux et hideux de « Loire Inférieure » (!!!!) ) dans la mère Patrie.

La position sans équivoque prise par L’UNION FEDERALISTE DES COMMUNAUTES ETHNIQUES EUROPEENNES (ou FUEN) constitue donc une date importante dans l’histoire de la Bretagne, et dans l’évolution accélérée de la prise de conscience des Bretons de leur véritable Identité, qui est Nationale, sans aucune sorte de doute, en aucun cas un « fragment » de l’identité d’aucune autre Nation, si ce n’est de la Communauté mondiale de tous les Etres Humains, dont ils font partie, à part entière, dont ils se réclament, bien loin de vouloir s’en séparer, exigeant avec force l’application de cette prérogative universelle, incontournable et sacrée: le droit des peuples à disposer d’eux mêmes.

La délégation Bretonne au Congrès de la FUEN était constituée par marcel TEXIER , ex- président de l’OBE (actuellement: Bretons du Monde), et par Louis MELENNEC, docteur en droit, historien. Il serait difficile de dire qu’elle est passée inaperçue, cela n’étant pas dans la manière des Bretons. Au demeurant, la FUEN a été fondée à Versailles par le breton Joseph MARTRAY, en 1949, et présidée par le non moins breton Pierre LEMOINE, de 1986 à 1990, qui y a accompli un travail considérable, et qui y laisse un souvenir impérissable.

Sur l’initiative de Marcel TEXIER, l’Assemblée des délégués de l’Union Fédéraliste des Nationalités Européennes, a voté a l’unanimité, le 24 mai 2008 (il y a moins d’un mois, donc), le texte ci-après:

 » En VIOLATION DE LA RECOMMANDATION DU PARLEMENT EUROPEEN en date du 16 octobre 1981, qui invite A PROMOUVOIR aussi rapidement que possible, une corrélation entre les régions culturelles (= cultural regions) et les frontières géographiques telles que fixées par les autorités locales » (= geographical boundaries of the local authorities),

L’Etat français est resté si longtemps sourd aux protestations des citoyens, et aux interventions de leurs Représentants concernant la situation du département dit « de Loire Atlantique », qui est resté et reste séparé de la Bretagne,

L’Assemblée de la FUEN insiste avec force sur le fait que cette résolution de l’Europe n’a, ni de près ni de loin un caractère accessoire, et n’est pas davantage une considération d’importance mineure: elle constitue le reflet exact du code éthique qui fonde la construction de l’Union Européenne.

En conséquence, la FUEN presse avec insistance la France, pays qui a beaucoup apporté à l’Europe en termes de culture, A PRENDRE DES MESURES DECISIVES POUR QUE CE CODE MORAL SOIT RESPECTE, avant même qu’elle assume la présidence de l’Europe.

L’Assemblée est convaincue que les mesures qui seront prises, en définitive, rehaussera son image, et renforcera son action durant ladite présidence ».

On mesure l’importance CAPITALE DE CE TEXTE, dans le processus de prise de conscience par les Bretons de leur véritable Histoire – non encore enseignée dans leurs écoles, construites sur leur territoire, avec leurs deniers, par les Maîtres formés par eux – !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! -, et de leur véritable Identité, aux lieu et place de la « greffe » qui a été injectée dans leurs cervelles impuissantes à réagir, de 1789 (début de l’histoire pour ceux qui ont induits d’autres « révolutions » meurtrières, date assassine pou la culture et la langue bretonnes), à 1950 – 1960).

Le prochain Congrès annuel aura lieu à Bruxelles en 2009. Cette ville étant accessible par le train en 1 heure 15 ……

(A SUIVRE !)

Docteur LOUIS MELENNEC, breton.

Nota. Certains Bretons restent incrédules quant à la réalité de cette invasion de la Bretagne souveraine par la France en 1488. Et pour cause: cela a été dissimulé avec une efficacité parfaite; aucun écolier breton n’a jamais entendu parler de cela, car l’histoire bretonne a été « scotomisée », surtout pour ces faits calamiteux.

Avant peu, donc, je publierai quelques documents puisés dans les archives: lettres du Duc François II, d’Anne de Bretagne, du Chef des armées bretonnes , Jean de Rieux (qui sait qu’il y a eu en Bretagne, avant l’invasion française, un « Maréchal de Bretagne », un « Amiral de Bretagne », un « Président de Bretagne » (= le plus Haut magistrat breton, grosso modo).

Quelques extraits de lettres de Charles VIII, du Lieutenant général du Roi à la tête de l’armée d’invasion (La Trémoille), de l’Amiral de France, etc. seront aussi publiés.

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LE RIDICULE DEBAT SUR LES PATOIS, LES DIALECTES, LES LANGUES DITES « REGIONALES ». Un accessit, tout de même, pour M. Marc Le FUR.

Je n’ai pas ménagé mes critiques au député Marc Le Fur, qui semble croire, avec une naiveté impardonnable, qu’il peut être Vice-Président de l’Assemblée nationale des français, sans être en même temps à genoux devant ses Maîtres,  quant à la méthode qu’il a utilisée pour tenter de faire « fléchir » le gouvernement français, dont les positions sont connues de longue date. Elle sont inscrites dans les relations réciproques de la Bretagne et de la France depuis des siècles : la raison du plus fort, qui se déshonore, une fois de plus -, en mentant, et en violant le droit. Ceci n’est qu’un épisode, une anicroche ridicule de plus.

On ne peut certes pas dire que notre compatriote n’a pas été prévenu et informé, avant, pendant, après.

Dès le mois d’avril, Marc le Fur entonne au clairon le petit air que voici:

« Un débat » historique » (= c’est le Fur qui s’exprime, pas moi) se déroulera le 7 mai prochain devant l’Assemblée nationale. Je me réjouis que le premier ministre tienne l’engagement qu’il avait pris, A MA DEMANDE, sur les langues régionales. (Excusez, monsieur le Fur, vous commencez mal: LA LANGUE BRETONNE EST LA LANGUE ANCESTRALE DE LA NATION BRETONNE; c’est une langue NATIONALE). Il avait promis un débat à l’Assemblée sur les langues régionales (bis repetita!), préalable à la réforme constitutionnelle. Ce sera fait le 7 mai prochain. »

Je monte au créneau tout de suite, dans le site « Errances en Bretagne »:

« C’est une pitié de croire que le débat provoqué par Marc Le Fur au Parlement va apporter quoi que ce soit de positif ou d’utile: les Bretons vont encore être saoulés de propos INEPTES (= en français dans le texte). Ils vont croire ce qu’on va leur dire. Et ils SERONT ROULES; COMME TOUJOURS.

Marc Le Fur se met le doigt dans l’oeil : depuis l’invasion de 1488, la France a TOUJOURS violé le droit national et le droit international en Bretagne. Lorsqu’elle ne l’a pas fait, ce fut par inattention ou parce que les Bretons, dans certaines circonstances, surent se montrer in-tran-si-geants. Il n’y a aucune raison pour que cela s’arrête. Ce n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui : interdire la transmission de la langue de leurs ancêtres aux enfants, interdire l’enseignement de son histoire à un peuple, est plus que monstrueux: c’est débile et imbécile; la France s’expose à voir renaître, sous peu, d’une manière sotte, une haine qu’elle avait réussi à canaliser, sous l’effet du lavage de cerveaux opéré par elle, avec tant de dextérité, de 1789 à 1950.

Cependant, moi qui ne cesse d’appeler à l’Union des Bretons, je souscris à sa tentative. Ne serait-ce que parce qu’elle va permettre aux imbéciles jacobins, les héritiers de ceux qui ont anéanti la Bretagne en 1789, de confirmer une nouvelle fois les violations du droit qu’ils affectionnent, et que nous devons absolument nous affranchir de la nullité des parlementaires français; la grave faute politique qu’il vont commettre, cette fois, ne va pas manquer de se retourner contre eux, par la prise de conscience salutaire qu’elle va provoquer. »

Dès le matin, M. Le Fur a répondu, dans le site « Errances »:

« Vous vous méprenez. Ce débat va déboucher sur l’annonce d’une loi pour 2009. Ce débat est UNE AVANCEE CONSIDERABLE. Il permettra d’apporter la sécurité juridique aux langues régionales (encore!), n’en déplaise aux esprits chagrins. »

Une avancée considérable ! Incroyable, mais vrai. M. LE FUR, on vous considère comme un homme honnête. Mais un tel degré de cécité est pire que la bêtise, pardonnez moi de vous le dire, je manquerai à mes devoirs si je ne prévenais ici nos compatriotes de ce qu’ils vont encore voir : la France dans ses oeuvres de violation du droit des Bretons.

Le Débat a lieu, dans les conditions que l’on sait. On est vite fixé: madame Albanel, prêtresse par interim, (à moins que ce soit Aubanel, je n’arrive pas à inscrire son nom dans ma mémoire) parle. Ma parole, elle nous prend pour des démeurés, cette brave dame! Elle se fout de notre fiole! Encore une fois, on nous sort cette vieille ficelle usée, plus grosse qu’un tronc d’arbre : la Constitution a proclamé UNE FOIS POUR TOUTES, que la langue de la République est le Français. Savez pas lire, oui ou quoi ????? Passez votre chemin, il n’y a rien à voir. Bande de ploucs !

Là, on est quand même incrédule. Les Bretons, les Occitans, les Basques, les Corses …… c’est con, c’est bête, c’est débile : c’est connu, c’est démontré, c’est du sûr! Mais à ce point !!!!!!!!!!!!!!!

Le vendredi 9 mai, je réagis sur le site Errances:

« Qu’en peu de mots…!!!! On m’a invité à assister à la fête aux lampions: c’est à deux pas de chez moi.

Bien sûr, je n’ai pas voulu me déranger pour un « débat » qui ne pouvait qu’être bête ( bêêêê, bêêêê, bêêê, comme dans la chanson!), au ras du sol, déshonorant, lorsque, breton, on a les tripes accrochées au cerveau.

Nous nous étions réunis, avec deux amis. Pour déjeuner.

A 14 heures, le plus studieux de nous deux a voulu partir vers la Chambre basse de la République: c’est un scrupuleux.

Vers 17 heures, il m’adresse un courriel: « désastreux, déshonorant, j’ai envie de vomir… Les interventions de ces politiques sont en langue de bois, sans aucune élévation d’esprit. Cinq pelés et six tondus (dit-il, à peu de choses près), telle est l’Assemblée qui délibère sur l’avenir de notre langue, déja massacrée, tuée, assassinée par ceux qui anéantirent, sans raison, nos armées, en 1488, à Saint Aubin du Cormier, laissant sur le carreau 6000 cadavres.

ILS NE CHANGERONT JAMAIS. Que cette date soit pour nous marquée d’une pierre bénie, et qu’elle nous permette de savoir que, depuis cinq siècles, ils nous trompent, ils nous mentent. »

Marc Le Fur est un brave homme; mais peut-il croire ce qu’il dit?

Ne le félicitez pas de ma part. Je crois qu’il est inconscient des problèmes. Il ne semble même pas avoir réalisé qu’on s’est servi de lui, qu’on a abusé de sa crédulité.

Quant à Marie Lou ( Lebranchu, la célèbre prêtresse de Morlaix) : trop expérimentée pour n’avoir pas compris. Faire semblant, s’incliner, toujours plier l’échine devant les Maîtres : voila de la vraie, de la grande politique!

Mon ami ajoute:

« Ces individus font partie d’un monde à part; les hommes et les femmes ne les intéressent pas; seuls comptent, à tout moment, leurs calculs, leurs intérêts, leur réélection; c’est horrible ».

On connait la suite: c’est pire. Une réformette est adoptée: à quelque temps de là, on vote à grands cris de joie un amendement : les langues dites régionales sont reconnues comme étant patrimoine de « LA » République (ou quelque chose comme cela: peu importe le texte, c’est du chewing gum, de la guimauve, en un mot: RIEN).

Pauvre M. Le FUR! Les badauds de service exultent. On s’embrasse : le jour de gloire est arrivé. N’avait-on pas dit qu’on allait voir ce qu’on allait voir?

Rapidement, la fièvre tombe: l’ « amendement » ne dit rien, ne promet rien, ne permet rien. C’est comme une dent creuse: il n’y a rien dedans. On se fout carrément de nous: on est roulés, sur-roulés, archi roulés !!!

Quelques Bretons réalisent tout d’un coup : mais de quel droit les Français veulent-ils inclure la langue bretonne dans leur patrimoine, alors qu’il s’agit du patrimoine des Bretons ?????

Sur le plan humain, le pire est à venir : Marc le Fur, infamie douloureuse, est lâché par ses propres troupes, sur la terre de Bretagne : CONSTERNANT. On lui avait dit qu’on était d’accord avec lui, on ne l’est plus ! Voilà tout ! Le Duc Nominoé se trouvant avec son armée devant les Francs: il se retourne : pfuittt! envolée la belle armée. Ce n’est pas du beurre breton, ni du kuing a mann, c’est du vinaigre. Belle mentalité, les Bretons ! Et courageux, avec ça !

Comme on dit dans les mauvais romans, le moment est venu de conclure:

1 – Les Bretons n’ont rien à demander aux Français. Leurs droits sont immémoriaux, ils le restent, plus que jamais.Il s’agit d’en reprendre possession, UN POINT, C’EST TOUT.

2 – Surtout, que les politiques cessent de nous humilier, en se comportant en solliciteurs et en esclaves. C’est la Nation toute entière qu’ils engagent, et qui a HONTE.

3 – Les dispositions législatives et réglementaires actuelles sont très suffisantes pour établir dans les écoles bretonnes un enseignement de quelques heures par semaine, procurant aux élèves et aux étudiants volontaires des avantages substantiels lors des examens, ce qui les stimulera.

4 – Avant toute chose, il est strictement indispensable d’établir un enseignement obligatoire de notre histoire Nationale sur tout le territoire Breton. EN MOINS DE CINQ ANS, toute la Bretagne aura retrouvé son âme, sans altérer la stricte liberté de chacun de conserver son entière liberté de pensée, qui est garantie, non par la France, mais par les Chartes et Conventions internationales. Les Bretons ont même le droit de se sentir Français, SI TEL EST LEUR CHOIX.

Devant cette cacophonie créée par certains élus, de revenir sur leur vote antérieur quant à notre langue Nationale, nous réalisons mieux l’incompréhension dans laquelle Marc le FUR a du opérer , et combien il doit être malheureux. Il a du vivre un calvaire.

M. Le Fur, c’est un raté de plus. Comment, mais comment pouvez vous croire ces gens, qui n’ont aucune parole, et qui nous mentent depuis cinq siècles ! Et s’ils n’avaient fait que nous mentir ! On vous dit cependant l’un des moins mauvais parmi ceux que les Bretons ont envoyé à l’Assemblée nationale. Arrêtez, s’il vous plaît, c’est assez !

LOUIS MELENNEC

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SOUS LE HAUT PARONAGE DE L’AMBASSADE DU JAPON, CONFERENCE DE LOUIS MELENNEC.

Sous le Haut Patronage de l’Ambassade du Japon en France, le Cercle Soleil Levant et Lumières, et l’Institut des Relations Europe-Asie-Amériques, vous convient à assister à la Conférence que donnera Louis Mélennec, docteur en droit et en médecine, historien, spécialiste de l’histoire des sociétés et des Institutions, à l’occasion du 150 ème anniversaire des relations franco-japonaises, dans les salons de la Fondation Dosne – Thiers

LE LUNDI 23 JUIN, à 19 heures,

27 place Saint Georges, Paris (75009),

sur le thème:

LA FULGURANTE ASCENSION DU JAPON, à l’aube du premier traité diplomatique entre la France et le Japon: L’ERE MEIJI.

Durant cette courte période, le Japon est le théatre d’une étonnante métamorphose, qui touche toute le société: il s’ouvre à l’occident, devient l’une des grandes puissances mondiales, se dote d’une industrie et d’un armées puissantes, crée une administration moderne, se dote d’écoles très performantes, de tribunaux, de voies de communication…. Le gouvernement change d’une manière radicale: le shogun (sorte de maire du palais tout puissant) disparait, tandis que le Tenno (l’empereur), personnage sacré, jusqu’alors confiné dans des fonctions religieuses, devient le Chef de l’Etat, cumulant au degré suprême tous les pouvoirs. Les victoire militaires du Japon sur la Chine, la Russie ….., frappent de stupeur le monde entier.

LA DEUXIEME PARTIE DE LA SOIREE sera consacrée à un duo de kotos – instruments de Cour -, donné par deux artistes prestigieuses, qui viendront spécialement du japon pour cette occasion: Shôko Otani et Mieko Miyazaki.

UN GRAND COCKTAIL sera servi avec nos amis, les artistes, le conférencier.

RESERVATION OBLIGATOIRE, carton exigé à l’entrée. Chèque de participation de 55 euros, à adresser au Cercle Soleil Levant et Lumières, 7 rue de la Néva, Paris (75008). Téléphones: 01 42 27 24 14, et 06 20 21 20 19.

(Une émission radiophonique du docteur Mélennec est prévue sur l’ère Meiji, dans le délai de quelques semaines).

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LA NATION BRETONNE. Conférence de Nantes (11 avril 2008).

1 – LES ECRITS THEORIQUES des juristes, des historiens, des philosophes, des hommes de lettres, des politiques, s’agissant du concept de « nation », sont très tardifs. Les plumitifs ne commencent guère à disserter sur ce concept., et encore timidement et d’une manière tâtonnante, qu’ à partir du 17 ème siècle.

Les débats étant lancés, les auteurs, en grand nombre, parmi les plus importants, s’y intéressent Durkheim, Mazzini, Mommsen, Fustel de Coulanges, Renan….).

L’intéret de savoir ce qu’est une nation, n’est pas seulement théorique, comme nous allons le voir. Reconnaître à un peuple ou à un groupe humain le statut de Nation peut comporter des conséquences immenses, par exemple le droit pour ce peuple de se gouverner lui-même, c’est à dire de se libérer d’ une tutelle injustifiée, souvent exercée à la suite d’une guerre de conquête, ou d’un rapport de force défavorable au peuple soumis (le cas le plus dramatique, au jour ou ce texte est écrit, est celui du Tibet, que d’aucuns (la France est dans ce cas), feignent honteusement de considérer comme étant « une partie de la Chine »(!!!!!!).

2 – Les nations sont aussi vieilles que l’humanité, ou peu s’en faut.

Les nations se mettent à exister dès lors que les hommes, animaux grégaires par nature, se réunissent pour vivre en groupes, facilitant leur existence, leur survie, leur reproduction, dans une nature par définition rude, voire hostile, se dotent d’institutions (si simples soient elles: un chef, un conseil), définissent des normes permettant la vie en commun (le permis, le défendu, l’obligation ), enfin, assignent à chacun (hommes, femmes, enfants, vieillards) … leur rôle dans le groupe social.De même, dès lors que les hommes sont réunis en groupes distincts dans des espaces géographiques suffisamment restreints pour qu’ils puissent être en contact (donc en conflit), il est nécessaire d’élaborer des normes leur permettant de coexister, ou de régler leurs contentieux, lorsqu’ils surviennent. C’est à juste titre que le juriste Le Gohérel (Que sais-je, n° 3090, page 1, Paris, 1996 ) écrit cette phrase qui aurait été jugée sacrilège il y a quelques dizaines d’années: « Le droit international a existé de tous temps …. il n’est une acquisition NI DE NOTRE EPOQUE, NI DE NOTRE CULTURE « . C’est ma doctrine, depuis longtemps: si le droit international existe depuis toujours, c’est parce que les nations sont nées avec l’humanité, en tout cas depuis le temps ou les hommes, ayant acquis la capacité de raisonner, ont cessé de vivre selon les règles de l’instinct, comme les autres espèces animales.

Le concept de « nations premières » ou « primitives », ou  » autochtones » (ces termes étant à peu près synonymes), est aujourd’hui admis par tous les auteurs. (Précisons: les auteurs informés). Certaines de ces Nations existent encore, d’ailleurs, dans cet état primitif, et peuvent même être étudiées, pour peu que l’on prenne la peine de se rende en Amazonie, en Papouasie, en Australie, ou dans des régions reculées ou notre civilisation n’a pas encore pénétré.

Voila donc une première pierre (un rocher, à vrai dire) jetée dans le jardin de ceux qui, en Bretagne même, s’acharnent à vouloir nier que la Bretagne ait jamais été une Nation.

D’entrée de jeu, je réfute donc, catégoriquement, l’absurdité qui consiste à dire (ce que font quelques « hystoriens » bretons, mais non pas tous): « la Nation bretonne n’existait pas du temps des Ducs, pour la raison QUE LES NATIONS NE SONT PAS ENCORE NEES A CETTE EPOQUE (!!!!) », ou encore:  » le sentiment national breton s’ébauche seulement au XV ème siècle, peu de temps avant la fin de l’indépendance.

3 – La présente dissertation, réalisée sur la foi de réflexions commencées depuis longtemps (obtention de mon Diplome de droit public: 1968, à Paris; professeur de Droit international: M. N GUYEN QUOC DINH), n’a pas seulement pour objet d’apporter une réponse claire à une question restée obscure pour certains auteurs.

(A suivre).

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