LES BRETONS SONT-ILS DES TROUILLARDS ????

ASSUREMENT : CEUX QUI ONT TOUTES LES RAISONS DE BRANDIR LE DRAPEAU, ESSAIENT DE SE CACHER DERRIERE LEUR PETIT DOIGT. VITE LA RELEVE ! ! !

(Confere : melennec de la trouille bretonne ) (Google).

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Ne serait-il pas temps que les Bretons, ce peuple que les Francs, qui eurent à regretter maintes fois d’avoir posé les pieds en Bretagne alors bretonnante,  qualifiaient d’  » orgueilleux  » (superbus), d’ ‘insolents « , d’ « intraitables « , de  » bêtes sauvages « , de « vagabonds « , d’ « idolâtres « , de « perfides », d’  » incestueux « , d’ « inconstants « , de  » malfaisants « , d’ « odieux misérables », d’ « impies  » (sic !), de  » fourbes « , de « violateurs de serments jurés « , de  »  peuple sans gloire « , de  » voleurs  » et autres qualificatifs que je trouve personnellement, en raison de leur caractère dérisoire, très flatteurs ( Ermold le Noir, Poème sur Louis le Pieux, Paris, 1964, pages 101, 105, 107, 109, 111, 113, 117, 121, 125, 137 …), eu égard aux moutons que beaucoup sont devenus, sous l’effet du décervelage méthodiquement opéré, d’une manière neuro-chirurgicale, avant même que la neuro-chirurgie fût inventée, après la Glorieuse Révolution des Droits de l’homme ?

Où sont les superbes Bretons d’Antan, si souvent considérés comme fiers et orgueilleux dans les textes du Moyen-âge ?

Tout le monde sait que deux options s’affrontent en Bretagne.

– Les uns – je les appelle les NAIFS, ce qui n’est pas nécessairement péjoratif, car les naïfs sont souvent peu agressifs, amicaux, peu portés à voir le mal, même lorsqu’il est évident – croient à la bonté des hommes, à l’incapacité des êtres humains à faire le mal, sinon même à la beauté des sentiments. Naïveté n’est pas nécessairement synonyme de bêtise, même si ce rapprochement se fait d’instinct, compte tenu du peu de dynamisme qu’ils véhiculent la plupart du temps, de, leur inefficacité en termes de résultats.  Ceux là pensent qu’à arrondir le dos, sans cesse davantage, le pays qui a assassiné leurs Institutions, leur langue, leur culture, va, enfin, touché par la grâce, comprendre ses tragiques erreurs, et rendre à la Bretagne ce qu’on lui a pris. Cette politique peut se résumer par la formule : « donnes moi une claque, je t’en demanderai d’autres, et je te dirai : MERCI ! « .

– Les autres – je les appelle les REALISTES -, sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, mettent en harmonie leurs actes et leurs paroles avec l’adage :  » Si tu te comportes en esclave, tu sera traité en cloporte; ne t’en plains pas : tu le mérites. Si tu affiches ta fierté et ta dignité, tu seras traité avec déférence, respect et crainte ».

– (Il existe, à dire vrai, une troisième catégorie , que je cite pour mémoire, ne voulant pas être accusé de vouloir l’escamoter : c’est le groupe du Tout-Paris-Breton, ce milieu ultra-chic, qui organise des croisières  en Méditerranée (vers Malte si possible), au lendemain des élections présidentielles, des cocktails entre initiés, etc. Ceux-là, lorsque se profile une bonne nouvelle pour la Bretagne – par exemple la perspective – vite démentie – de la restitution à la Bretagne de notre coeur à tous, le Comté de Nantes), se précipite chez Le Divellec, le restaurant « chic » du septième arrondissement (place des Invalides, prière de réserver vos places à l’avance !), pour un « brunch », une dégustation de champagne, ou toute autre cérémonie, pour bien montrer qu’on est LA CAUSE de la chose, et non LA CONSEQUENCE !). On fait prudemment machine arrière pendant un temps, si nécessaire, attendu que l’avenir de la Bretagne est tout tracé, et qu’il suffit d’attendre, pour recueillir l’héritage, quand il viendra.

L’ami Jean Picollec – avec qui il semble que nous soyons un peu brouillés depuis quelque temps; mais il arrive de nous « défâcher » de loin en loin; ce n’est pas aux Bretons que vous êtes que je vais apprendre que les « fâcheries » entre Bretons sont un spécialité nationale, au même titre que le « Kouing a man » – appelle les gens du premier groupe, les  » Bretons couchés » ou encore les  » Bretons honteux » (son verbe parfois très « vert » use d’expressions souvent plus fortes; pour le moment, je ne vous dirai pas lesquelles). Maurice Barrès, m’a-t-on dit, usait, pour désigner l’attitude de ceux qui n’osent pas déclarer leurs convictions, de l’abréviation : PSTT (ce qui signifierait : Parti des Sphincters Tétanisés par la Trouille). Certains se déclarent Bretons dans les conversations privées, mais ne veulent pas qu’on le sache. De quoi ont-ils peur? L’un d’eux arbore un superbe  drapeau noir et blanc, qu’il montre fièrement à ses visiteurs …. dans son jardin ! Voyez- vous de qui je parle ? S’il habitait Paris je l’admettrai, le provocation de placer un drapeau sur sa façade n’ajouterai rien à la gloire de la Bretagne. Mais il habite notre belle péninsule !

Le même Jean Picollec – dont je tiens à dire que c’est un homme courageux, généreux et sensible, personne ne soupçonnera l’oncle Louis Mélennec d’écrire des choses qu’il ne pense pas  -, désigne ceux du deuxième groupe  » Les Bretons triomphants « .

Dans quel groupe me range-t-il, à votre avis ?

Et dans quelle catégorie doit-on ranger madame Françoise Morvan ? Eclairez ma lanterne : je ne sais pas !

J’ai répondu largement, dans une chronique précédente, à des questions importantes :

– LES BRETONS SONT RESPONSABLES, très largement, de ce qui leur est arrivé dans le passé . Au moment des derniers combats pour tenter de repousser l’envahisseur français, les « Grands » du Duché, victimes de leur sottise, de leur avarice, de leur rapacité, de leur ambition effrénée ( Rohan, Rieux, Françoise de Chateaubriand, Avaugour, fils naturel de françois II, demi-frère d’Anne de Bretagne, Jean de Chalon, neveu de François II, cousin d’Anne et héritier de la couronne après elle, selon les lois de dévolution du Duché,  et quelques autres du même acabit), ont trahi dans des conditions ignobles….

– LES BRETONS SONT RESPONSABLES DE LEUR SORT ACTUEL. Leur responsabilité s’est infiniment accrue depuis un demi siècle, par la libération de la parole, l’invention de nouveaux moyens de communication que les gouvernements ne peuvent plus censurer (voyez sur Internet ce qui est arrivé au président de la république (je parle de la république française, pas de la république bretonne, lors de sa visite éclair dans mon village natal, le Guilvinec,  » incident  » que d’ailleurs je n’approuve pas) (Google : Sarkosy insulté Guilvinec)….

On vient d’apprendre par la presse, une chose que l’on jugerait INCROYABLE si l’on n’était instruit de l’inouie mollesse, à l’image d’une pâte de guimauve quasiment à l’état liquide, de ce que sont les « élus » bretons. Le  président du Conseil régional vient de déclarer que s’agissant de la récupération par la Bretagne du Comté de Nantes (non de la « réunification administrative », dont parlent, sans honte aucune, nos journaleux, alors qu’il s’agit d’un VOL de territoire), « est dans le camp du gouvernement français » (source : ABP).  On se frotte les yeux, on hoche la tête, on a toutes les peines à croire que cette phrase AIT PU ETRE PRONONCEE. Et pourtant, elle l’a été ! Des « sénateurs » ont voté, implicitement, pour la continuation de la politique d’éradication totale de la langue bretonne. M. LE DRIAN, devant la perte annuelle de 20000 locuteurs, a créé, pour combler cet océan, …… 40 bourses destinées à des étudiants en breton.

Voila qui donne la mesure DE TOUT CE QUI EST FAIT par nos élus : leur politique globale en faveur de la récupération par le Bretagne de ses droits est de  40 / 20 000, soit , en une fraction imagée : 0,2 pour 1000. Ce mode de calcul traduit très exactement la réalité : l’action des « politiques » bretons pour faire réapparaitre la Bretagne sur la scène internationale EST NULLE.

Comprenez vous pourquoi les Ecossais, les Catalans, les Gallois, se moquent des Bretons, tout de bon ?

C’est BIEN FAIT : ON N’A QUE CE QU’ON MERITE. La responsabilité de cette situation n’est pas à Paris, MAIS EN BRETAGNE. Les politiques ne sont rien d’autre, en la matière, que des agents de transmission. Si la population n’a aucune conviction forte à transmettre, aucun désir fort à exprimer – pire : si elle A PEUR d’affirmer son identité -,  les politiques ne transmettront rien, si ce n’est  les messages qui les désigneront comme les hommes-liges du pouvoir, tout juste bons à se soumettre aux directives qu’on leur donne, et à se taire.

On est en situation de se demander si la Bretagne n’est pas condamnée à ce sort là.

Je viens d’apprendre une chose plus cocasse encore, qui donnerait à rire, si cette attitude n’était qu’une variante de la manière dont l’esclave plie l’échine, sans jamais se plaindre de son sort.

On me dit :  » nous devons avancer MASQUES (!); on ne doit pas savoir qui nous sommes, ni ce que nous pensons. C’est ainsi qu’on avance le mieux. » « Ils » finiront par comprendre. Et alors, étant les plus forts, nous remporterons la victoire. La formule maîtresse doit est celle-ci :  » Y penser toujours; N’EN PARLER JAMAIS « .

C’est à ne pas y croire !

D’aucuns font de cette attitude ce qu’ils croient être une STRATEGIE ! La main sur le coeur, là, ils soutiennent, mordicus, qu’ils sont Bretons, qu’il n’y a pas plus bretons qu’eux, et qu’en ne disant rien, en ne manifestant rien, en ne dénonçant rien, une Bretagne démocratique, libre, va renaître devant nous; par enchantement, par un coup de baguette magique !

C’est la stratégie de la BURQA. Imagine-t-on nos compatriotes déguisés en femmes orientales, réduites au silence, vêtus de voiles noirs de la tête aux pieds, laissant tout juste apparaître leurs yeux, réduits à des fentes, ou cachés derrière de petites fenêtres grillagées, et ne soufflant mot ? C’est tout bonnement RIDICULE !  » Nos  » hommes politiques , lorsqu’ils se rendent à l’Elysée ou à Matignon (osent-ils, d’ailleurs, demander des rendez-vous aux conseillers des princes français qui gouvernent de Paris la Bretagne, si mal, depuis des siècles ?), revêtent-ils, avant d’entrer, le voile, le tchador, la burqa, ou autres ustensiles propres à faire apparaître avec force la revendication bretonne de se gouverner elle même, sans aucune compromission ? Certains assurent que oui, d’autre que non : un foulard cachant discrètement leurs cheveux suffit, croient-ils, pour ne pas effaroucher leurs interlocuteurs. Mais ceux – ci peuvent ils seulement imaginer qu’ils ont devant eux autrechose que ce qu’ils voient ?

Je n’en veux nullement à ceux qui  sont en désaccord avec moi sur la stratégie à mener quant à l’émancipation tant souhaitée de la Bretagne. La liberté de penser et de dire est la première des libertés humaines. Tout commence, et tout finit par là. Mes anciens élèves à la faculté de droit et à la faculté de médecine attesteront, TOUS, que je n’ai jamais usé de mes fonctions pour présenter mes idées ou mes théories – dissidentes lorsqu’elles furent imaginées, mais toutes, sans guère d’exceptions, validées par les années – pour les présenter comme étant la vérité, car si j’avais agi ainsi, j’aurais été le premier à rire de ma sottise (quand je ris, je ne fait pas semblant, celà s’entend !) Mais il est des attitudes qui mènent droit dans le mur. La fierté bretonne ne peut plus s’accomoder de ces humiliations absurdes.

Le plus sévère contempteur des atrocités nazies a-t-il le droit de condamner les malheureux Allemands de la politique qui leur fut imposée par un fou ? Qui aurait l’idée d’en vouloir aux Allemands d’aujourd’hui de ce qui a été fait en Europe sous le nazisme ? Il faut vraiment être un cornard pour oser affirmer qu’on est anti-français parce qu’on condamne sans AUCUNE concession les invasions françaises, la « francisation » forcée de la Bretagne, son exploitation comme une ferme pendant plusieurs siècles,  la destruction de sa culture et de sa langue, l’interdiction d’enseigner l’histoire dans les écoles. Notre pauvre Bécassine doit en avoir les sangs tout retournés ! Un recyclage des déchets s’impose d’urgence.

Méditez bien ce que je vous redis sans cesse au sujet de la liberté de pensée et de la liberté de parole : quiconque prétend interdire à un individu (il vous est loisible de savoir de quel individu il s’agit), ou à un parti (de droite ou de gauche, la personne visée ici se reconnait en se regardant dans ce miroir), d’exprimer ce qu’il pense et ce qu’il souhaite exprimer, mérite d’être mis à l’écart de tout débat….

Ceux qui prétendent amputer le droit de penser ou de s’exprimer feraient très bien à la tête d’un goulag. Je n’ai aucune sympathie pour ce type d’individus.

La Bretagne ne se fera qu’en se débarrassant des  parlementaires-poubelles , par la maturation des partis qui souhaitent la restitution intégrale aux Bretons de leurs droits immémoriaux, par l’élaboration par ceux-ci, mêmes s’ils sont concurrents sur le terrain, d’un programme commun pour les grandes options, qu’enfin, là ou il a deux tours de scrutin, par le vote pour le mieux placé, QUELLES QUE SOIENT les options philosophiques des candidats. Au stade ou nous sommes, l’union sacrée est la seule stratégie susceptible de produire des résultats.

(A suivre, si Dieu le veut).

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NANTES – en – BRETAGNE , VILLE MARTYRE du pays DES DROITS DE l’HOMME .

(Article ébauché le 17 mai 2009)

LES DEFAILLANCES DE LA FRANCE DANS LA GESTION DE SON HISTOIRE, PAR SA FAUTE.

a – Les programmes scolaires et universitaires sont truffés d’allusions et de chapitres relatifs à la colonisation, le racisme, l’esclavage.

C’est très bien. Tout ce qui touche à la violation de la Dignité de la personne humaine me révulse. Tout doit être dit et déballé sur ces sujets répugnants.

Mais ce qui s’est passé dans les médias français, depuis plusieurs dizaines d’années, m’a révulsé davantage. Des clans appartenant à une fraction très ciblée du monde des agitateurs politiques, au quotient intellectuel souvent très bas, ont voulu, réussissant à distordre la vérité, retourner le fer d’une manière EXCLUSIVE contre le pays dont ils sont les citoyens, pire : les hôtes, les invités. Pendant des années, des milliers de tonnes de vomissures ont été déversées sur la France, sur les écrans de télévision, dans la presse écrite, sur les écrans de cinéma … Ce n’est pas encore terminé.

Vous les voyez tous les soirs sur les écrans de la télévision française. Je les appelle » les saprophytes de nouvelle génération « ( du grec phytos, plante, et de sapros, pourri).

Selon ces tristes sires, LA France est SEULE coupable de colonialisme, SEULE coupable de racisme, SEULE coupable d’esclavagisme, seule coupable  de TOUT : dans ces matières, ELLE A TOUT FAIT, elle doit, seule endosser toute la responsabilité.

La machine s’est mise à fonctionner à rebours. Une »clientèle », encouragée par ce commerce de la culpabilté, s’est mise à en vivre, et à se faire servir les intérêts, puis les intérêts composés, ainsi de suite.

C’était IGNOBLE. C’est TOUJOURS IGNOBLE : les mêmes continuent. Non pas à essayer de se cultiver, d’élargir leurs horizons, d’essayer de comprendre. Non, d’être des accusateurs publics, au petit pied, à la petite culture, à la petite littérature, dans un pays qui, malgré ses défauts, a été l’un des critères de la culture européenne, pendant longtemps. C’est l’un d’eux qui a proféré cette insanité :  » Derrière tout Breton, je vois un nazi « . Ce commerce répugnant est lucratif : 80 pour 100 de la gent journaleuse – dit-on -, en vit. Mais la situation n’est pas irrémédiable : en 1940, comme en 1944, la France comptait 40 millions de pétainistes; en 1945, ILS AVAIENT TOUS DISPARU ( zéro pétainiste, d’après les chiffres de la préfecture). Comme le dirait Fernand Reynaud  » ça paye encore »; peut-être dira-t-on demain :  » ça a eu payé ! ».

De cette vérité là, nous ne voulons à aucun prix. Le colonialisme, l’esclavage , le racisme, ces phénomèmes lamentables, sont le lot partagé de TOUTE L’ESPECE HUMAINE. Tous doivent en supporter les conséquences, parce que tous y ont participé, probablement depuis que les hommes vivent en groupes, en tribus, en collectivités. L’homme primitif de ce pauvre Jean Jacques Rousseau n’était pas bon : c’était un animal, qui tuait pour survivre.

Dans les rares radios dans les quelles j’ai été reçu –  aucune radio bretonne, il est juste de le dire -, j’ai protesté avec énergie, contre ces accusations à sens unique contre la France, destinées à l’entraîner vers le fond, non pas seulement contre les menteurs, mais surtout les incultes qui ne connaissent RIEN – ce qui s’appelle RIEN – à l’histoire du monde, et qui, au nom de leur nullité se sont crus autorisés à démoraliser leur propre pays des années durant, voulant lui imputer tous les péchés de la Création. Plus encore contre les ministres prétendus, DONT AUCUN n’a protesté, tous laissant accuser leur pays parce qu’ils ignoraient TOUT de l’histoire des sociétés, se frappant la tête contre les murs, acceptant les insanités déversées sur leurs compatriotes, ignorant même que tous les groupes humains qui se sont trouvés en situation de force, en ont abusé, depuis le début des temps. D’où cette lettre ouverte adressée à Jacques Chirac et à Dominique de Villepin, le 30 janvier 2006, pour les sommer de faire cesser ces accusations violemment anti-françaises, grossières et partiales, pour ramener ces discours dans les limites de la vérité historique, dans l’intérêt même des citoyens dont ils ont la charge, et de l’équilibre du monde (Google : melennec lettre ouverte à Jacques Chirac et à Dominique de Villepin). Ils ne l’ont pas fait : ils ont quitté leurs fonctions, gravement coupables à l’égard de leur pays.

J’ai été candidat aux fonctions de Médiateur de la République française en 1998. Nulle ambition, ni de près, ni de loin,  dans cette démarche, sauf d’accomplir un devoir : dire la vérité, éclairer les citoyens, essayer de limiter les turpitudes et les mensonges. Les médiateurs de tous les pays du monde doivent – devraient – avoir la même conception de leurs fonctions  : défendre les valeurs universelles et les droits de l’homme, et en être les gardiens. On peut être assuré que c’est avec la même vigueur que j’aurais défendu ces valeurs partout, en France, en Bretagne, ailleurs. Je ne serais certainement pas resté passif devant le débat sur les thèmes dont nous parlons (Google : melennec lettre à Pelletier médiateur de la république).

La France compte pourtant une dizaine au moins de spécialistes éminents de ces questions (Jacques Heers, (ex-professeur à la Sorbonne, Les négriers en terre d’Islam (Perrin, 2003); Olivier Pétré-Grenouilleau, Les traites négrières, Gallimard, 2004 ….). Aucun n’a été consulté par les cabinets ministériels.

En 2002 (je dis : en 2002), AUCUN ministre du gouvernement français ne savait que la traite arabe a commencé de nombreux siècles avant la traite européenne (au 7 ème siècle, précisément), et qu’elle a fait davantage de victimes que celle-ci (Jacques Heers, ouvrage précité : « 17 millions d’africains ont été razziés et vendus par des négriers musulmans »). Aucun ministre français n’a dénoncé l’esclavage en Arabie saoudite, au Darfour, au Soudan, en Mauritanie, et dans certaines ambassades en plein Paris. (J’espère que nos lecteurs sont au courant des plaintes reçues dans les commissariats du seizième arrondissement, pour traitements dégradants, voire inhumains, déposés par des « domestiques » employés par le corps « diplomatique » de certains pays; et de l’affaire Hannibal Khadafi, emprisonné deux jours en Suisse pour la même raison : sinon, voir Google ou Yahoo). C’est à proprement parler, HALLUCINANT. En 2002, au Colloque de Durban, les  Français ont accepté sans broncher les accusations outrancières de certains pays QUI NON SEULEMENT PRATIQUENT ENCORE L’ESCLAVAGE, mais qui écrasent leurs peuples de tyrannies corrompues et violentes, et dont les rapines, qui se comptent en milliards de dollars, sont connues – et recyclées dans les banques occidentales – voire souvent publiées dans les revues bien informées (dont Le Monde).  On a pu lire dans la presse française, de la part de « responsables » politiques : « Nous sommes coupables, nous ne l’avons pas assez dit, nous ne nous sommes pas assez aplatis sur le sol, nous allons offrir des sommes importantes pour dédommager les victimes ». Bernard LUGAN, spécialiste des problèmes africains, a reçu des menaces de mort pour avoir prononcé cette phrase devenue célèbre  » Les Européens et les Arabes se sont livrés à l’esclavage. Comme TOUS CEUX QUI L’ONT FAIT, ils sont coupables. Mais il y a pire : les Africains ont vendus leurs frères aux esclavagistes, après les avoir capturés, et les avoir transportés dans des conditions inhumaines. LA MOITIE DE L’AFRIQUE A VENDU L’AUTRE MOITIE AUX ESCLAVAGISTES ARABES ET EUROPEENS »….. Olivier Pétré-Grenouilleau, professeur à l’université de Bretagne-sud, a été poursuivi EN CORRECTIONNELLE, pour avoir composé un ouvrage scientifique, sur ce sujet, qui était alors interdit par les plus que méprisables spécialistes de la pensée unique, par le prêt-à-penser qu’enseignent certains personnes peu reluisantes. C’est au nom de cette pensée unique que des dizaines de millions d’innocents ont été massacrés en Chine, en Union soviétique, au Cambodge, et ailleurs. (La plainte contre Olivier Pétré-Grenouileau a été levée, car la vérité sur l’esclavage commence maintenant à être connue; son livre est maintenant publié en collection de poche (Folio histoire, Gallimard 2004; j’ai lu quelques commentaires de ses adulateurs actuels, qui auraient bien aimé le voir en prison il y a quelques années; voir Google).

b – Personne ne souhaite tomber dans ces excès dans notre combat pour la renaissance de la Bretagne, et pour sa réapparition rapide, en tant que puissance souveraine – CE QU’ELLE EST EN DROIT, car elle a été annexée par une invasion militaire, certainement pas de sa propre volonté, la mascarade de 1532 étant une pitrerie, en aucun cas un « Traité » -, sur la scène internationale. C’est dans cet état d’esprit, au nom du devoir de mémoire et de ce que nous pensons tous être juste, que nous faisons procès à la France pour ce qu’elle a détruit en Bretagne. Mais SEULEMENT POUR CE QU’ELLE A FAIT, NON PAS POUR CE QU’ELLE N’A PAS FAIT, et seulement pour le temps ou celà sera nécessaire.

Le jour ou tout aura été dit sur les invasions de la Bretagne, sur les méfaits qui y ont été commis, sur la destruction de nos Institutions, de notre langue, de notre culture, sur la dissimulation et la distorsion de notre histoire , ET QUE LA FRANCE AURA RECONNU que ce que nous disons est vrai, viendra le moment ou il faudra que des  excuses nous soient faites publiquement, DANS LES MEMES TERMES QU’EN AUSTRALIE, à l’égard des arborigènes, c’est à dire à genoux, et d’une manière sincère. Alors viendra sans doute l’heure ou nous serons prêts à réfléchir au pardon. Ces conditions préalables doivent être remplies, impérativement. Je regrette d’être mêlé, malgré moi, qui aurait du être fait par d’autres, depuis longtemps.

Tout contentieux doit tendre à rechercher une fin juste et honorable. Nos conflits avec la France doivent un jour se terminer. C’est à quoi nous travaillerons, même si dans la phase présente, nous sommes contraints d’être parfois très dur dans nos propos.

Nous n’en sommes pas là. Nous avons encore beaucoup de travail devant nous.

Etes vous convaincu, M. Le Nail, que je ne travaille pas, par mes études sauvages sur l’Histoire de Bretagne, à « bloquer » notre pays au temps de la Duchesse Anne, ni à cultiver la haine contre le pays qui nous a occupé en 1488 et en 1491, et qui a détruit ce qui nous restait de nos institutions en 1789 ? (Rappelez vous cette phrase malodorante du comte de Mirabeau :  » Que nous veulent ces PYGMMEES ? …. Etes vous Bretons ? LES FRANCAIS COMMANDENT « .

J’essaie, tout simplement, d’être vrai : nous avons beaucoup souffert de la France, et nous continuons à souffrir; mais lorsqu’on dit des insanités sur ce pays, je manifeste ma désapprobation. avec vigueur.

NOTE. On me fait observer qu’il existe des pays ou les droits de l’homme sont violés beaucoup plus sauvagement qu’en France.

C’est exact. En Iran, par exemple, on condamne des enfants à la peine de mort. Il y a même une « tendance » à la hausse. Comme l’Iran a – bien évidemment – ratifié la Convention des droits de l’enfant, il arrive, lorsqu’on dispose de place suffisante, que les condamnés soient maintenus en prison jusqu’à 18 ans : Joyeux anniversaire !  La lapidation est encore pratiquée. S’il s’agit d’une femme, on l’enterre jusqu’à la poitrine; s’il s’agit d’un homme, on l’enterre jusqu’au ventre. Il est interdit de jeter des pierres trop petites – pour des raisons d’efficacité -; pas davantage des pierres trop grosses – pour des raisons de justice : le coupable risquerait de ne pas souffrir assez longtemps, ce qui serait immoral (Sources : Amnesty international; FIDH ….).

Vous observerez, pour mémoire, que le fondateur du christianisme a condamné la lapidation de la femme adultère … il y a 2000 ans ! Il a ajouté cette phrase : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre « .

Et que la France,  » mère des arts, des armes et des lois », géniale « inventrice » des droits de l’homme, n’a toujours pas ratifié la Charte Européenne des langues dites « régionales » ou « minoritaires ». Cela ne servirait à RIEN, dans ce pays, car il est allé beaucoup plus loin …. les langues des ploucs ne sont plus appelées des patois, pas davantage des jargons;  en Bretagne, la langue dénommée par la Grande Révolution  » l’idiome anté-préhistorique », ou encore  » de Cro-Magnon  » est maintenant promue au grade de « langue régionale ». Quel honneur ! De surcroît, on a modifié ….. l’article 2 de la constitution de la République (française). Le bilan,  au bout d’un an est très brillant : 20000 locuteurs en moins ( chiffre duquel il faut soustraire les 40 bourses créées par M. Le Drian). Pour l’année à venir, les chiffres sont prometteurs : 20000 locuteurs en moins. Pour l’année suivante : 20000 locuteurs en moins. Etc.

Quels farceurs ces Français et ces Bretons !

Au Turkestan oriental, ou Xinjang, des millions de ouighours parlent encore une langue préhistorique, sectaire (comme les Bretons), et s’en servent ….. à des fins de collaboration ! Une vraie langue de ploucs ! Et contre-révolutionnaire avec ça ! Aussi les habitants de cet heureux pays font-ils l’objet de soins attentifs de la part des autorités chinoises : arrestations, sévices de toutes natures, fusillades en cas de nécessité, torpillages électriques, emprisonnement, séances de « rééducation culturelle » (affectation à l’élevage des cochons à la campagne, ce qui est très indiqué pour des musulmans …), etc. Ces imbéciles ont constitué un gouvernement en exil, et même rédigé une constitution ! N’ont-ils pas eu l’audace de dire que leur situation est bien pire que celle des Tibétains ? Il y aurait 15 millions de Ouighours dans le monde. Le Turkistan oriental fait l’objet d’une colonisation intensive, attendu la richesse du sous sol en pétrole, en gaz naturel et autres babioles. Ma Doue béniguet ! Que de travail en perspective pour M. Mélenchon, spécialiste international reconnu pour tous ces problèmes !

NANTES, VILLE MARTYRE DU PAYS QUI SE PRETEND L’INVENTEUR DES DROITS DE L’HOMME.

Puisque le problème du Comté de Nantes est revenu à l’ordre du jour, comme nous l’avons fait pour la répression féroce exercée par la France en 1675, c’est au moyen de citations qu’il faut évoquer le sort que le Pays des Droits de l’homme a réservé, à la ville de Nantes, au département dit de  » la Loire inférieure « , à la Vendée, peu d’années après la glorieuse révolution sur laquelle elle a fondé le catéchisme que nous avons tous appris à l’école de la République.  Ces citations, d’abord énoncées dans le désordre, seront ensuite classées d’une manière plus rationnelle.

La cerise sur le gâteau : Reynald SECHER, l’homme qui a été tant persécuté pour sa thèse sur le génocide vendéen, qui l’est toujours par certains, mais qui est fort respecté par d’autres (je fais partie de ceux-là), me communique ses chiffres sur les assassinats des habitants de la « Loire Inférieure », authentiques Bretons, qui furent baptisés  « Vendéens » pour mieux  les supprimer du paysage, au nom de la République et des Droits de l’homme si brillamment conquis par la Grande Révolution Universelle, fierté de la France et du Monde. Patientez ! Les cerises se dégustent au dessert !

Qu’est-ce donc ce que l’on dénomme, par pudeur, la « guerre de Vendée » ?

Certainement pas une guerre pour la liberté de pensée, la liberté d’expression, la liberté de croyance, la liberté de religion. C’est exactement l’inverse : la planification codifiée, pensée, méditée, élaborée pour détruire EN TOTALITE les populations qui aspirèrent à conserver leur droit de croire aux idées qui avaient toujours été les leurs, principalement dans le domaine religieux.

La Déclaration dite « Universelle des Droits de l’Homme », prétend-t-on, a consacré ces quatre libertés comme appartenant au patrimoine universel de l’humanité. Les fous furieux qui détiennent le pouvoir à Paris, à cette époque, ont une conception de la Liberté qui n’est pas celle de la raison raisonnante. Ils vont mettre leurs idées en application, sans aucune pitié.

En 1793, quatre départements – la Loire dite « Inférieure », la Vendée, les deux Sèvres, le Maine et Loire, se soulèvent contre les tyrans.

Ce droit de soulèvement contre la tyrannie, comme on l’enseigne encore dans les écoles de la République – et dans l’hymne national français (  » L’étendard sanglant de la tyrannie est levé contre nous, Aux armes, Citoyens ! Qu’un sang impur abreuve nos sillons « , etc…), que nous avons tous chanté, à l’époque ou chanter le nôtre était considéré comme un crime, N’EST PAS UNE INVENTION FRANCAISE, ni, certes, une création de la  » Grande Révolution Universelle « , pas davantage de la Déclaration de juin 1793 (article 35). De même, c’est à juste titre que nous avons qualifié les invasions françaises de 1488 et de 1491 de guerres « injustes », la notion n’ayant pas été inventée par Jean Paul II pour condamner les Busch père et fils, mais  utilisée par les auteurs antiques, et codifiée par …. Saint Augustin, au QUATRIEME  siècle ! (voir dans Google, entre autres auteurs : Bertrand Lemennicier, La notion de guerre juste ).

(Continuons, non à décevoir ceux qui situent le début de de l’histoire en 1789, parce que, comme nous, ils ont appris par coeur ce cathéchisme à l’école, MAIS A LEUR RENDRE LE SERVICE DE SE DEBARRASSER des idées par lesquelles, eux aussi, ont été victimes d’une « lavage de cerveau ».

Le tyrannicide ( = le meurtre du tyran) est codifié dès l’antiquité; si l’on veut s’instruire sur le sujet, on peut lire, notamment : Clisthène, Démophante, Xénophon, Platon, Isocrate, Aristote, Démosthène, Cicéron, Sénèque, Lucien… Les auteurs chrétiens étant embarrassés par l’ordre divin ( « Tu ne tueras point »),  recommandent presque tous la résistance à l’oppression, réservant la mise à mort du tyran aux cas particulièrement graves. On peut lire sur ce sujet : Lautenbach, Jean de Salisbury, Fortesque, Ponet, Saint Thomas d’Aquin, Suarez, Mariana, Locke … La longue dissertation de l’évêque français Thomas Basin, contemporain de Louis XI est particulièrement intéressante, car elle concerne la guerre dite « du bien public », dont l’un des chefs fut, en 1465, François II, père d’Anne de Bretagne, guerre qu’il considère comme légitime : « Les Princes eurent donc recours à ce droit naturel, qui accorde à chacun de se défendre de se défendre contre les violences, et d’opposer la force à la force … devant une confusion si grande et tant de vices  » ( = de vices du roi Louis XI, s’entend).

Nous avons l’air de nous égarer : il s’agit, tout simplement de remettre les choses à leur place : La déclaration de 1789 est un très beau texte. MAIS LA REVOLUTION FRANCAISE, en matière de droits de l’homme, FUT UNE IMMENSE REGRESSION. Les croyances actuelles sur cette période sont le fruit d’une INCROYABLE MANIPULATION DES ESPRITS. Même M. Mélenchon a le droit, à son âge, de savoir que ceux qui apprennent le Breton ne sont pas une secte, que ce fut en français que se fit la collaboration, durant la dernière guerre mondiale, et que ce qui se passe au Tibet est un crime abominable contre TOUTE l’humanité.

Passons à quelques citations, car nous nous éloignons du sujet : les brigands de Nantes et de la « Loire inférieure » massacrés au nom de la République, version revue et corrigée par Paris. Nos sources les plus solides : les ouvrages de Reynald Secher (entre autres : La Chapelle-Basse-Mer, village vendéen, révolution et contre-révolution (Perrin, 1986); Le génocide franco-français (Perrin 2006); Gracchus Baboeuf (Editions du Cerf, 2008). Secher a fréquenté les archives de cette période pendant près de trente ans. Il est, notamment, docteur d’Etat en histoire, et Lauréat de l’Académie française. Il est catholique convaincu; je suis athée : les gens intransigeants sur le chapître de l’honnêteté intellectuelle  n’ont aucune difficulté à s’entendre. Il est la courtoisie et le dévouement incarnés. Avec des qualités aussi hautes, on comprend qu’il soit peu aimé par ceux qui ont construit leur carrière sur les émoluments et les intérêts qu’ils perçoivent de la Grande Révolution des Droits de l’homme.

( A suivre, mais pas obligatoirement).  Louis MELENNEC.

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L’INDEPENDANCE DE LA BRETAGNE EST ENTRE LES MAINS DES BRETONS : LE BRO GOZH, HYMNE NATIONAL BRETON : QUEL AVENIR POUR LA BRETAGNE ?

(CECI EST UNE EBAUCHE D’ARTICLE, très informelle, inspirée par les évènements récents; elle sera complétée et corrigée sans tarder; il n’est pas interdit d’y réagir, dans la courtoisie, bien sûr; les fautes d’orthographe et de style seront corrigées, en temps utile).

Les écrits qui figurent sur les blogs, rappelons-le, ne sont pas, en principe, des dissertations universitaires, ni des chapîtres ordonnés de livres savants ou de « traités », ayant vocation à exposer, selon les normes de l’école, tout ce que l’on sait sur un problème ou une question. Cette invention, qui contient le meilleur et le pire, est l’occasion offerte à ceux qui s’en servent, d’exprimer des opinions ou des pensées courtes, qui sans cela resteraient inexprimées. Je m’inspire donc de cette philosophie, même si cela aboutit à des chapîtres qui semblent n’avoir pas la cohérence qu’on attend d’un écrit universitaire : j’ai, dans ma vie, écrit ou dit assez de discours théoriques pour apprécier la formule du blog, quels que soient ses défauts. Montaigne, on le sait, non seulement aimait à passer d’un sujet à l’autre sans transition, mais même, après avoir écrit le titre de son chapître, y traitait tout autre chose que ce dont il avait l’intention de parler. Le blog, c’est celà : associer librement les idées, sans ordre préconçu, comme sur le divan analytique. En procédant ainsi, je me sens libéré du carcan que m’ont imposé mes diverses fonctions, même si, comme me le faisait remarquer le président Donnadieu, de la Cour de cassation, il y a trente ans, je ne me suis pas beaucoup gêné pour écrire dans les gazettes juridiques ce que les autres n’osaient pas dire, mais pensaient tout bas (c’étaient, ensuite, mes plus infâmes détracteurs, bien sûr, même si je les libérais de leurs chaines).

Voilà pour la méthode : ne pas en avoir.

Le moi est haïssable, prétendait Blaise Pascal, écrivain génial tombé dans l’oubli par l’effet des « Bourdieuseries » qui servent encore de religion au sein d’une éducation nationale française qui a sombré dans une médiocrité abyssale, non par le fait des enseignants, mais d’une « philosophie » aux termes de laquelle toute la culture enseignée dans nos lycées et collèges il y a à peine quarante ans était « bourgeoise », « de classe », « réactionnaire », etc.

Donc, allons y, sans hésiter.

LE BRO GOZH, HYMNE NATIONAL DES BRETONS ET DES GALLOIS.

Aucun pays, aucun peuple, aucune nation ne peuvent exister  s’ils ne disposent d’un « corpus » de principes fondamentaux, autour desquels ils puissent se rassembler, et qui constituent – comme les religions, les philosophies, etc.  -, des règles communes, fussent elles mal appliquées, ou même approximatives -, qui servent de références, c’est à dire de lignes de conduite, de repères, qui permettent au corps social de fonctionner, d’une manière aussi harmonieuse que possible. Tous les peuples connus, nombre d’entre eux réunis aux peuples voisins par des croyances communes ou voisines, constitutives de « civilisations », obéissent à des règles. Sans cela, ce serait le désastre pour les individus comme pour la collectivité. Depuis l’aube des temps, certaines choses sont autorisées, d’autres sont interdites  : on n’a rien inventé d’autre, même en 1968 en France : les crimes, les meurtres, les assassinats, les viols, etc, sont toujours interdits, ce qui est heureux !

Il circule de singulière informations sur l’HYMNE NATIONAL DES BRETONS (et de GALLOIS), sur le Bro goz ma zadou ( Vieux Pays de mes Pères), qui devait être chanté au stade français samedi 9 mai, qui aurait dû l’être, et qui – aux dernières nouvelles -, le sera ou ne le sera pas, car des concerts de cette importance ne supportent pas l’amateurisme, ni des voix fluettes, même très respectables.

IL EXISTE UNE VERSION,  immédiatement audible, gratuite pour tous :

Allez sur le site (pas le blog !) de Louis Mélennec, par Google, en écrivant dans la petite case prévue à cet effet : site de Louis Mélennec.

Miracle de la technique : au bout de cinq secondes, vous entendez le Bro goz, chanté par ledit  Louis Mélennec, accompagné à l’orgue par le remarquable Lorenzo Cipriani, italien, jadis professeur au conservatoire  de Quimper, et dans de multiples autre conservatoires et écoles de musique , notamment, titulaire des orgues de plusieurs églises à Paris, avec qui j’ai eu le plaisir de faire de très nombreux concerts depuis 1989, et enregistré un disque de cantiques bretons en 2005. (Un autre était programmé l’hiver dernier, mais une satanée grippe …)

A défaut du stade français, vous l’entendrez dans votre fauteuil : c’est beaucoup plus confortable.

VOILA CINQ SIECLES QUE, OCCUPES – comme l’est le Tibet par la Chine -, NOUS ATTENDONS NOTRE LIBERATION.

Croyez vous que cela va se faire tout seul, par l’opération de saint Esprit ? ? ?

Allons nous être libérés par l’oncle Le Drian, et la tante Marie-Lou (notre Tante à tous, comme j’aime à le répéter), et le sympathique Le Fur (qui fait ce qu’il peut, lui) ? Je serai le premier à m’en réjouir.

Les deux premiers n’ont pas brillé dan sle conflit linguistique brito-français de 2008 : c’est le moins qu’on puisse dire.

Il est IMPOSSIBLE que de tels « soldats » obtiennent LE MOINDRE RESULTAT. On dit que Le Drian est un Breton sincère, les autres aussi. Quels que soient leurs sentiments vrais ou prétendus pour la Bretagne, ils sont dans leurs fonctions par le consentement des Français. Comme Pétain, dont on n’a jamais dit qu’il n’était pas patriote, mais qui était l’otage des Allemands. On ne peut appartenir à un « système » sans en être le prisonnier. Mao fut dénommé par la publicité mensongère du temps comme « Le Grand Timonnier » (Ah ! Comme nous aimerions avoir de vrais timoniers en Bretagne ; Je ne suis pas candidat, qu’on se le dise une fois pout toutes! Cela me donne le confort de dire ce que je pense : je n’ai pas à faire l’âne pour avoir ma part de son)..  Si vous croyez en Dieu : priez ! Je n’ai pas cette chance.

(Méfiez vous des « Timoniers »! Celui de Chine communiste compte à son actif plusieurs dizaines de millions de victimes, celui d’URSS aussi; cela explique-t-il pourquoi le camarade Poutine en fait une gloire de l’humanité ?)

Si vous souhaitez connaître le mode d’emploi du chanteur sus-mentionné, allez à la case « musique » de son site. lisez les critiques, non pour la gloriole méprisable, mais parce qu’elles témoignent de l’ hallucinante quantité de travail nécessaire pour former un chanteur classique).

Si le temps me le permets, j’écrirai un jour mes mémoires de chanteur lyrique; mais je n’ai aucune motivation à m’étaler en public, quoique d’aucuns pensent le contraire. La pudeur des Bretons (de certains Bretons encore, car d’autres sont très impudiques) m’a interdit, jusqu’à plus de soixante ans, de n’écrire que sur des sujets techniques, et de rien dire de moi. Cette chaine invisible, résultat de mon éducation traditionnelle en pays bigouden, drastique, est-elle en train de se fissurer ?

Pour savoir qui est Lorenzo CIPRIANI, servez vous de Google ou de Yahoo. Bonne écoute !

LE RETABLISSEMENT DE LA BRETAGNE DANS TOUS SES DROITS INTERNATIONAUX. QUELLE STRATEGIE ?

Les évènements vécus ensemble pendant une longue période (plusieurs siècles pour les français, deux millénaires au moins pour les Bretons, davantage pour les juifs et certaines nations de l’ensemble actuellement dénommé « La Chine » – dont on espère qu’elle sera conduite à libérer les peuples qu’elle tient sous sa férule, et qui ne se limitent pas à ce malheureux Tibet, auquel les Bretons s’identifient souvent (certains Bretons, soulignons les autres pour les autres, c’est leur droit de penser ce qu’ils pensent, à condition de respecter autrui; toute mélenchonnerie est interdite, donc).

Il n’y a pas de peuple ni de Nation sans une connaissance au moins élémentaire de sa propre histoire.

Je dois faire ici une mise au point CATEGORIQUE à une lettre qui m’est adressée hier 7 mai 2009 par Bernard Le Nail, éditeur, ancien directeur de l’Institut culturel de Bretagne, assez courtoise, mais qui sonne comme une accusation.

Qu’il note bien mes réponses, que je rends publiques, sur ce blog, et qui, je l’espère, ne contiennent pas (trop) d’agressivité, seulement ce qui est nécessaire pour qu’on n’interprète pas à ma place ce que je pense profondément, étant un homme de conviction, généralement reconnu tel. ( On m’écrit, ce matin même : « méfiez vous des teignes qui font circuler par internet des lettres à usage privé, pour le plaisir de NUIRE, ou de se donner de l’importance »; réponse du bon docteur : « Merci, j’exprimerai désormais tout ce que je peux publiquement, car JE N’AI RIEN à cacher », surtout pas quant aux méfaits qui ont été perpétrés en Bretagne, ni à l’avenir que je conçois pour le Pays).

– L’IDENTITE N’EST PAS UNE CHOSE HONTEUSE. C’est un état de fait. Tous les individus ont ce qu’on appelle une personnalité, qui est, à peu de chose près, leur identité propre. Cette identité doit être conçue en référence à de multiples facteurs, génétiques, acquis, ou autres. Elle comporte des strates, des éléments que le vocabulaire, imparfait, peine à analyser. Du point de vue qui nous occupe ici, elle peut être conçue, d’une manière imagée, comme une série de cercles concentriques….. Le plus naturellement du monde, chacun appartient simultanément à plusieurs de ces cercles : la famille, le quartier, le village ou la ville, la région ou la province, la Nation (ou le peuple), le Pays (si celui-ci est multi-ethnique, ce qui est la règle), le continent, le monde. Aucune de ces »appartenances » ne s’exclut ni ne doit le faire. La Nation est un lieu privilégié de l’identité. L’appartenance à une nation, sorte de famille élargie, particulièrement importante pour tout être humain, n’exclut nullement que celle-ci fasse partie d’un pays multi-national ou multi-ethnique, si les nations et les ethnies en cause partagent des valeurs admises par tous, si les conflits de l’histoire – quasi inéluctables entre peuples différents – ont été dépassés et guéris. Ce n’est pas le cas en Belgique, ou les Flamands ont souffert d’une infériorisation culturelle, linguistique, sociale de la part des francophones. Ce n’est certainement pas le cas en France, pays dans lequel l’enseignement des histoires nationales des peuples périphériques dans les écoles est interdit, et ou tout est mis en oeuvre pour que les langues ancestrales soient éradiquées totalement. Nos compatriotes, de mon point de vue, peuvent revendiquer d’appartenir à la Nation bretonne (ou du peuple breton, si l’on préfère), mais aussi à la Nation européenne en voie de formation, en même temps qu’ils sont citoyens du monde. Ils souhaitent établir des relations apaisées avec la France, lorsque les blessures seront cicatrisées, ce qui va demander un peu de temps. Contrairement à ce que croient beaucoup de personnes mal informées, le « nationalisme », terme dont on se sert pour stigmatiser, condamner et exclure, est un terme générique, qui correspond à des niveaux d’intensité très différents, et à des contenues variables. Il est des nationalismes pacifiques, qui traduisent le sentiment naturel d’appartenir à sa nation, et des nationalismes agressifs et conquérants, au nom desquels des abus atroces ont, à certaines époques, été commis (l’Allemagne Nazie, le Japon, l’Union soviétique, qui a annexé des Etats « satellites » (la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne….), par un processus colonial particulièrement inhumain et cruel. Il en va ainsi des nationalistes bretons, dont la majorité, je crois, ne veulent aucun mal à l’humanité : qu’on se le dise, une fois pour toutes. Et qu’on porte une appréciation sur le contenu des choses, non sur des mots, creux s’ils ne sont pas définis.

Les peuples, aussi, ont une Identité.

Même si tous les êtres raisonnables de la planète (une petite minorité, donc), souhaitent que les êtres humains se comprennent mieux, qu’ils élaborent une morale commune, que les principes dits « généraux du droit » soient appliqués à tous, que les droits de l’homme deviennent réels – et non virtuels comme en France -, cet idéal ne sera atteint, à supposer qu’il puisse l’être, que dans un lointain futur (a mon avis, jamais, car l’espèce humaine est en train de s’exterminer elle même : il y a quarante ans que je le pense; cette analyse est maintenant devenue une plausibilité raisonnable, admise par beaucoup).

Un homme – dénommé le Christ – a dit que tous les hommes sont frères, qu’il n’y a plus de juifs, ni de grecs, ni de romains … C’était il y a deux mille ans. Il n’avait pas attendu, lui, la Déclaration de 1789. Laquelle, on le sait maintenant, fut un monumental coup de « bluff », n’étant toujours pas appliquée en France, comme en témoignent les innombrables condamnations internationales qui pleuvent de toutes parts, et le sort de ce que l’on dénomme, d’une manière méprisante : les « minorités ethniques » et « les langues régionales ».  (On ne peut s’empêcher de penser à la géniale réplique de la comédienne Arletty :  » Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère, moi ? »). Dans notre histoire contemporaine bretonne, qui-c’est-t’y qu’a une gueule d’atmosphère ? Devinez ! (Plusieurs réponses sont possibles, attendu le visage insensé de la classe politique bretonne …. et tout le reste, d’ailleurs !).

– L’HISTOIRE N’EST PAS UNE FIN EN SOI. Les « réformes » mises en oeuvre en France à partir de 1968 – peut être avant – ont laissé accroire qu’en interdisant l’enseignement des histoires nationales, on allait rendre service à l’humanité. « Du passé faisons table rase », ont prétendu certains. Cette philosophie a abouti à plus de cent millions de morts. On a même lu qu’en Chine, sous la direction du génial Timonier cité plus haut, des expériences inouïes ont été tentées: les enfants, enlevés à leurs parents, ont été considérés comme propriété de la nation, et élevés dans des ensembles collectifs, des « fermes » pour élever l’élite chinoise communiste. Il a fallu interrompre cette monstruosité. (On dira que c’était à peu près la même chose à Sparte, il y a 2500 ans; mais le modèle de Sparte continue à donner froid dans le dos ).

– C’est à travers l’étude de leur histoire que les individus prennent conscience de leur identité. Le temps n’est pas venu ou il n’y aura QU’UNE SEULE HISTOIRE, celle de l’humanité. La mondialisation est en route. Des institutions internationales existent. On doit souhaiter que tout cela progresse. Mais on est à des années lumières de voir les droits de l’homme respectés partout. Les civilisations progressent à leur rythme. Vouloir accélérer ce rythme (de quel droit ? Selon quels critères ?) conduit presque toujours au désastre. Certains peuples, en 2008, en sont encore à l’âge de pierre; d’autres sont rendu à la communication interplanétaire. N’est-il pas ridicule que, au Conseil des droits de l’homme créé au sein de l’ONU, en 2006, la Chine, Cuba, la Tunisie, la Lybie …. se sont vus couverts de louanges par leurs alliés, en raison « des progrès remarquables réalisés ces dernières années pour la promotion des droits de l’homme » ? (M. Chirac, rappelez vous, est allé lui aussi en Tunisie féliciter le président Ben Ali pour son respect admirable des droits de l’homme, il y a quelques années ! les Tunisiens en veulent encore à la France, comme si les Français étaient responsables de ces âneries !) (Madame Mitterand, on le sait, est une grande admiratrice du tyran Castro, ce bienfaiteur connu de l’Humanité : qui se ressemble, s’assemble; on espère qu’elle aura la sincérité de tenir l’un des cordons du poêle lors des obsèques du Lider Maximo : on ne lâche pas ses amis lorsqu’on les conduit en terre).

– LE ROLE DE L’HISTOIRE dans la construction d’un peuple est fondamentale. Cela est vrai pour tous les peuples, pour toutes les Nations. Cela répond à un besoin naturel, irrépressible. « On ne sait pas ou l’on va, si l’on ne sait pas d’où l’on vient », a écrit Heinrich Heine.

Dès que les êtres humains, sont sortis de leur condition animale, ils se sont posés des questions angoissantes; les hommes préposés à la détention, à l’élaboration et à la transmission des connaissances, des croyances (les sorciers, les prêtres, les religieux , les clercs …), ont eu le souci de savoir ce qu’étaient leurs origines. L’histoire avant l’histoire s’appelle la « mythologie ». Avant même d’avoir la moindre preuve de leurs origines, les hommes les ont inventées ! Ne sachant pas ou iraient les hommes après leur mort (la poussière, tout simplement), ils ont inventé des paradis, des univers sous marins (les inuits), des transmutations…

La Bretagne, par le lavage de cerveaux d’une cruauté extrême opéré par la France post-révolutionnaire du 19 ème siècle et de la première moitié du 20 ème siècle, a réussi à « gommer » des cerveaux des bretons toute notion de ce qu’a été leur histoire. Les Sénégalais ont appris à l’école …. que leurs ancêtres étaient les Gaulois. Les Bretons que leur Grand Empereur était Charlemagne; madame Corcuff (pas Gourcuff), notre terrrrrrrrible institutrice bigoudène – qui n’admettait aucune contradiction -, nous a insufflé l’idée que notre plus grand roi grand roi fut Saint Louis. Elle le croyait, quoique communiste. Ces braves gens ont l’un et l’autre conduit leurs armées aux portes de la Bretagne …. et ont du rebrousser chemin, à plusieurs reprises encore (elle ignorait, sûrement, que les armées bretonnes et françaises se sont affrontées, sous le règne de Louis IX, en 1227, en 1228, en 1229, en 1231, en 1232,en 1234). J’ai été stupéfait d’apprendre, à l’occasion de cette affaire du stade de France, qui a failli être ratée par l’incompétence de nos hommes politiques, que la MAJORITE des jeunes Bretons ignorent …. qu’ils ont un HYMNE NATIONAL ! ! ! Cette situation est criminelle.

La Bretagne est actuellement en pleine effervescence. Elle se cherche. Elle est en train de se retrouver. Toute maison se construit par les fondations, non par le toit. Les arbres ne poussent pas par les feuilles, mais par leurs racines. L’enseignement de l’histoire de Bretagne doit être rendue obligatoire, le plus rapidement possible. La Bretagne ne renaîtra que si les Bretons sont mis en situation de renouer avec leurs racines historiques.

L’histoire de Bretagne, excellent manuel de Louis Elégoët (a suivre).

– L’HISTOIRE DOIT ETRE OUVERTE, NON UN INSTRUMENT DE REPLI SUR SOI. L’étude de l’histoire de son propre pays ne suffit pas, loin s’en faut ! On commence à comprendre ce qui s’est passé chez soi lorsqu’on a eu la curiosité d’étudier l’histoire des autres pays. Cette étude large, étendue à autant de pays, de continents, de civilisations que possible, permet de faire des comparaisons, induit des raisonnements, permet de faire des découvertes étonnantes. A l’époque ou certains « hystoriens » bretons en sont encore à dire que les nations sont une « invention » récente, qu’ils situent …. au 16 ème siècle (ce qui -, croient-ils, permet d’éliminer de la compétition les Bretons-, attendus que ceux-ci ont été envahis à la fin du 15 ème siècle). L’homme dont je parle en particulier, dit-on, spécialiste des cimetières bretons au 17 ème siècle, n’aurait pas gaspillé son temps en lisant quelques livres sur Sumer, Uruk, Babylone, les Egytiens, les Cité grecques. Les mensurations des crânes bretons des ossuaires de Sizun, de Pleyben et autres lieux, enrichissent certes d’une manière considérable l’histoire de l’humanité, mais ne renseigne pas sur l’origine et la constitution des nations !

– JE NE SUIS PAS PRISONNIER DE L’HISTOIRE BRETONNE, ni d’aucune autre histoire, en particulier médiévale. J’ai expliqué clairement, je crois (Google : De la trouille bretonne..), que si je me suis inscrit sur le tard à la Sorbonne pour y soutenir un mémoire sur le « rattachement » (une annexion même pas déguisée, en réalité), de la Bretagne à la France, c’est parce que la soutenance sérieuse d’une thèse sur ce sujet est présentement impossible à Rennes ou à Nantes, par le fait que le discours politisé qui est dispensé dans les facultés interdit de s’exprimer autrement que selon les termes de la pensée unique qui tient les élèves prisonniers de la vérité officielle qui y est imposée ? ET QUE LES PORTES M’AURAIENT ETE FERMEES en Bretagne, si j’avais proposé à une faculté bretonne ce sujet INCONGRU.

– MON OPINION SUR LES FRANCAIS. Faut-il être bête (à manger du foin!) pour écrire une fois de plus que je suis anti-français ! J’ai exprimé maintes fois, avec la plus grande clarté, l’estime profonde que j’éprouve pour le peuple français, pour l’avoir fréquenté pendant quarante trois ans, ne lui faisant pas l’injure de le confondre avec nombre de politiques notoirement insuffisants, qui se partagent les postes ministériels, et les politiques médiocres qu’ils mènent, attendu que leur incompétence ne leur permet pas de faire autre chose..(on a vu, en France, des ministres de la mer qui n’ont jamais mis les pieds sur un bateau, des ministres de l’agriculture qui n’ont jamais mis un soulier dans un champ… tout est à l’avenant : on se partage les postes entre copains d’autres ont dit : entre coquins; gardons nous, lorsque notre temps viendra, d’en faire autant !). Ni que la politique française est l’ouvre des politiques, non du peuple français, qui en a souffert autant que nous, sinon plus. Avons nous le droit d’en vouloir à ces pauvres allemands, manipulés par un paranoïaque dangereux, dont la place était d’emblée dans un asile de fous ? Faudra-t-il le répéter ? A Paris, personne ne me fait grief d’être breton. Il faut venir en Bretagne pour que d’aucuns me considèrent comme un « Parisien », avec des intentions qui ne sont certainement pas propres comme du linge blanc (Lu dans la presse »bretonne », il y deux ans : « Louis MELENNEC, ce  » MEDECIN PARISIEN, » prétend que   …  » .

Ne vous mettez pas à ce niveau, M. Le Nail ! Ce serait indigne de l’humaniste qu’on dit que vous êtes.

Je dis souvent à mes amis de Paris, que les Français ont eu au moins un malheur commun avec les Bretons, qui les rapproche : d’avoir, pendant douze ans,  été gouvernés  par Jacques Chirac, le plus …. improductif (disons les choses comme cela, pour rester courtois), des chefs de gouvernement, depuis Hugues capet ! Mille ans, c’est un beau record ! Jérome Monod, qui a côtoyé Dominique de Villepin quotidiennement à l’Elysée pendant des années – dont il dit volontiers de lui : « cet homme n’a pas de principes » -,  rapporte ces propos féroces de l’ancien secrétaire général de Jacques Chirac : « Ecoutez, Jérôme, il faut qu’on s’y mette à deux : ce type n’a rien dans le crâne; moi, je suis sa cervelle; je le guide « ; ajoutant modestement : « tous les autres sont des cons » (Source : Le Point, 7 mai 2009). Ce n’est évidemment une découverte pour personne, en particulier pour les 75 pour 100 des Français qui adulent Jacques Chirac, pour la raison, sûrement, qu’il ne s’est pas représenté aux dernières élections présidentielles : on finissait par ne plus l’espérer ! Si l’on en juge sur les résultats, le « guidant » n’a pas été plus brillant que le « guidon » !

(Pour ne pas être accusé de partialité, Nicolas Sarkosy, qui s’est rendu célèbre par quelques bourdes (dont celle bien connue en Bretagne : « Je me fous des Bretons »), et qui a classé Jacques Chirac parmi les rois fainéants , a aussi prononcé cette phrase immortelle vraie ou fausse -, rapportée par le journal « Le Point », le 7 mai 2009 :  » Je ne suis pas sûr de me présenter aux prochaines élections; j’ai d’autres choses à faire dans la vie; après, en tout cas, je ferai de l’argent : DU GROS ARGENT « . Vous choisirez selon vos options philosophiques. Tout ceci étant destiné à marquer une pose dans notre discours, car l’humour manque souvent cruellement aux Bretons; j’ai tout de même quelque peine à asmettre que Nicolas Sarkosy ait proféré une telle énormité). Reprenons.

Je suis à ce point anti-français que si j’avais à changer de nationalité, je choisirai ….. la nationalité française : je suis à l’aise parmi ces braves gens, beaucoup sont à l’aise avec moi; je sais qu’ils ne chercheront pas à changer un iota de mon discours, attendu que je suis breton, et qu’ils connaissent mon péché mignon : l’obstination. Ne vous méprenez pas sur mes intentions; j’ai le même humour qu’eux, c’est très agréable. C’est un peuple qui compte peu de corbeaux, et où on se déshonore rarement au point d’insulter d’une manière anonyme des personnes réputées pour respecter des règles morales solides (voir sur Google : melennec corbeaux). (Je pense me faire comprendre).

– L’AVENIR DE LA BRETAGNE EST EN EUROPE – et dans le monde -, PAS EN FRANCE. Je sais qu’il existe en Bretagne un courant – auquel appartient Bernard Le Nail, ainsi que mon ami Yves Mervin,  je crois -, qui continue à penser que la France « mère des arts, des armes et des lois », bonne et généreuse, va comprendre son erreur, et rendre aux Bretons ce qu’elle leur a volé : leurs talents – si nombreux -, leurs ressources, leurs biens, certes, mais surtout leur Dignité, en leur « suçant » la cervelle de 1789 à 1960. On croit donner un fondement à cela par des formules creuses et fallacieuses : « on va régionaliser », on va « procéder à des transferts de compétences »… On va faire ceci et cela … Résultats : la culture  a été systématiquement détruite depuis 1789, par des directives ministérielles concertées, inhumaines; LA LANGUE, QUI  PERD CHAQUE ANNEE 20000 LOCUTEURS, est condamnée à une mort certaine si les bretons ne prennent leurs destinées  en mains..  (Heureusement que M. Le Drian vient de créer ….. 40 bourses d’études : il ne nous reste donc qu’un misérable déficit annuel de …. 19 960 locuteurs : vivent M. Le Drian et son équipe, sauveurs de la Bretagne !!!).).

La France n’est ni bonne, ni généreuse. Elle n’est pas, non plus, plus mauvaise que les autres pays. Elle n’est pas antipathique. Mais elle a été une marâtre, et des plus impitoyables, pour la Bretagne, comme  pour un certain nombre des pays qu’elle a envahis et conquis. ( Pas tous, pour être juste; je vous raconterai plus tard l’entretien que j’ai eu avec l’ambassadeur d’un grand pays d’Afrique, dans les années 1980, qui, m’ayant décrit le désastre dans lequel la décolonisation a précipité sa patrie, a terminé l’entretien par cette phrase – qu’on ne peut pas avoir inventée : « Vous n’imaginez pas COMME NOUS REGRETTONS LA FRANCE; si nous organisions un référendum pour son retour, le « oui » remporterait 99 pour cent des suffrages » (sic ! bien sûr, je ne révèlerai jamais le nom de cet ambassadeur); identiquement, la France laisse un bon souvenir au Maroc, ce dont j’ai eu la preuve de très nombreuses fois). Mais il est reconnu dans le monde qu’elle est singulièrement en retard quant au respect des droits de l’homme et des droits des peuples, et que sa  prétention a être « l’inventrice » des droits de l’homme est une insupportable pitrerie (En revanche, il est INACCEPTABLE de lui mettre sur les dos, soir après soir dans des émissions télévisées conçues par et pour des débiles mentaux, les péchés de racisme, de colonialisme, d’esclavagisme : le racisme, le colonialisme, l’esclavagisme SE CONFONDENT AVEC L’HISTOIRE DE L’HUMANITE; la France, dans ces domaines, s’est comportée mieux que d’autres; il est impensable qu’elle continue à confier la direction de ses chaines télévisées à des sous développés culturels, sinon intellectuels. Demandez à M. Mélenchon, mine de rien : « Quelles sont les nouvelles du Tibet, ce matin, M. Mélenchon ? Couci – couçà, HEIN !).

C’est une grave erreur, pire, une totale cécité politique de croire que cet Etat ultra-jacobin, constitué par la force physique pour l’essentiel, par la violence mentale pour le reste, soit prêt à lâcher le moindre lest pour respecter ses différentes composantes nationales et ethniques. La Bretagne sera sauvée par les Bretons, pas par les politiques français, encore moins par les politiques bretons.

– L’EUROPE A LAQUELLE JE ME REFERE N’EST PAS NECESSAIREMENT CELLE DEFINIE – SANS QUE NOUS SOYONS CONSULTES, CE QUI EST IN-AC-CEP- TA-BLE – par les puissances européennes. Il en est une autre : celle de l’ARC ATLANTIQUE. Je n’ai pas, sur ce point, une connaissance suffisante du dossier, pour le moment. Mais il mérite une étude approfondie. Par intuition, je pense qu’une confédération constituée de l’Ecosse, de L’Irlande, de l’ile de Man, la Cornouaille anglaise, de la Bretagne, de la Galice, accompliraient des miracles. Je vois fort bien dans quels domaines économiques ces pays ajouteraient une valeur ajoutée considérable dans la gestion des ressources mondiales, en particulier dans la gestion rigoureuse des finances mondiales, dans le domaine de l’informatique, etc.

– ON INSISTE POUR QUE JE DONNE MON OPINION SUR l’ADSAV. Un site estimable, nommé Errances, est témoin que j’ai appris de lui, par une lettre personnelle de son directeur, qu’il existe en Bretagne, grosso-modo, trois « obédiences »: la droite, la gauche, le centre. Jusque là, cette évidence était … évidente ! En revanche, on m’a appris – incroyable mais vrai -, qu’il ne faut pas confondre l’Emsav, et l’Adsav, deux termes que je mélangeais quelque peu. J’ignorais la signification de ces deux mots, car pour moi, il s’agit de définir des principes que l’on croit respectables et honorables, non d’entrer dans des querelles de chapelles, et de répéter bêtement ce qu’elles prétendent être la vérité révélée.  Je n’ai pas changé. Je ne raisonne pas par l’effet d’un catéchisme imposé, mais par l’effet de ce que je pense être une raison raisonnable, après une réflexion et une information  aussi longues que possibles.

L’un de ces principes que je défends – férocement, on l’a assez vu -, est que la liberté d’expression est sacrée. Cela n’autorise pas à dire n’importe quoi, ni n’importe comment, mais de donner la parole à tous, jusqu’à ce que les intéressés suscitent l’approbation, l’estime, la condamnation, ou toute autre réaction, négative s’il y a lieu. Politiquement, j’adhère au Modem (antérieurement appelé UDF, sigle dont je ne connais pas la traduction exacte, sauf qu’il s’agit d’un parti authentiquement libéral et démocratique), depuis 15 ans. Je ne peux imaginer que dans un pays comme la France, des partis d’extrême gauche aient pu avoir des dizaines de députés pendant des décennies, alors qu’ils ont adhéré à des théories responsables de millions d’assassinats, alors que des partis de droite (25 pour cent de l’électorat à une certaine époque), N’AIENT PRATIQUEMENT JAMAIS EU QUE QUELQUES DEPUTES AU PARLEMENT, sinon aucun. C’est une infamie. Tout pays doit prendre les mesures constitutionnelles pour empêcher les atrocités marxistes et nazies de se reproduire, non d’empêcher les opinions – dans le cadre des lois, qui sont assez bien rédigées – de s’exprimer raisonnablement, d’une manière pondérée, excluant tout excès verbal, et ne sortant pas de la liberté de pensée , qui est un droit universel. En 2002, l’opération menée par le pouvoir en place, manipulant les écoliers, jetés dans la rue comme des brebis innocentes – qui n’y comprenaient rien, mais rien de rien !!!-, pour défiler, au secours non des libertés publiques, mais de misérables intérêts électoraux,  EST UNE INFAMIE. J’ai toujours dit que Jacques Chirac est le dirigeant le plus vide et le plus creux que la France ait eu à supporter depuis le premier capétien; Jean Pierre Raffarin, qui s’est associé à cette manipulation a rejoint le niveau ZERO, dans mon opinion personnelle, pour cette seule raison.

De mon point de vue, la future constitution de la République-Duché de Bretagne, lorsque son existence aura été consacrée par un processus démocratique (confere l’exemple remarquable des Anglais (l’Irlande, l’Ecosse, le Pays de Galles …) et des Espagnols (la Catalogne, le Pays basque …), devra contenir une disposition aux termes de laquelle tout parti qui aura obtenu 5 pour 100 des suffrages exprimés, devra bénéficier d’une représentation aux Etats de Bretagne, proportionnelle aux votes obtenus, même si le parti en cause n’a remporté aucune circonscription. Nos Institutions, au moyen âge, étaient très en avance pour l’époque : nous ferons encore mieux lorsque nos droits nous aurons été restitués. Le chapitre traitant des droits de la personne sera particulièrement soigné : nous sommes parfaitement armés éviter d’ imiter certains contre-exemples.

Si je suis membre du Modem, c’est, par définition, que j’exclus péremptoirement les excès, les atteintes à la liberté, les positions extrémistes. J’ai écrit à l’ADSAV, il y a deux ans, pour lui dire qu’il serait bon, dans l’intérêt de tous – y compris le sien – de « lisser » sa terminologie, pour que son discours ne suscite pas d’incompréhension, ni son élimination des débats publics. Je me souviens même avoir écrit que la discrimination des êtres humains n’est plus admise, pour cause d’appartenance à un autre pays, à une autre religion, à une autre ethnie, etc., et qu’il faut se garder de donner des verges pour se faire fouetter, sauf à reconnaître sa propre responsabilité, si on le fait (Ce qui n’exclut pas, comme le pensent tous les pays de la planète, que l’immigration doit être contrôlée et règlementée; cette lettre a circulé, à mon insu, même si elle ne contient que de beaux principes, ce n’est pas une raison pour qu’elle soit divulguée). Jean Marie Le Pen avait, en son temps, le premier, exprimé des opinions vraies sur nombre de points. Nicolas Sarkosy les a reprises à son actif, les faisant plébisciter par l’électorat français. L’erreur gravissime de J.M. Le Pen a été d’exprimer des opinions parfois, sinon souvent bonnes, avec une agressivité incroyable, dressant contre lui et  contre ce qu’il y avait de bon dans certaines de ses analyses la grande majorité des électeurs : sa manière vindicative de parler a nui pour plusieurs dizaines d’années à ce qu’il préconisait. Il pouvait dire calmement et posément ce qu’il avait à dire : on l’aurait écouté, sauf à prendre ou à laisser. Il n’a pas eu la sagesse de comprendre cela. Pour des raisons de FORME, il a permis à ses ennemis de diaboliser TOUTES ses idées, et a empêché que certaines ne prospèrent : celles qui étaient bonnes. Il a suffit d’énoncer : « Jean Marie le Pen l’a dit », pour que toute discussion soit interdite, jusqu’à l’élection de Nicolas SARKOSY, qui a souvent dit les mêmes choses, mais plus posément. Le préjudice causé par Jean Marie le Pen, à cause de sa manière de s’exprimer, est incommensurable. (Pour l’ anti-français que je suis censé être,  je reconnais en tous cas  à Jean Marie Le Pen le droit de se croire français, si c’est son choix; cela n’excuse ni de près ni de loin les sottises proférées par sa fille sur ce qu’elle dénomme « les langues régionales », elle dont les grands parents étaient bretonnants; fermer la bouche, dans certaines circonstances, est une attitude respectable).

En clair : l’ADSAV a le droit de s’exprimer, comme tous les autres partis, à la télévision, dans les radios, dans la presse écrite, dans le cadre d’un débat DEMOCRATIQUE, A CONDITION de le faire dans les formes admises par tous les pays civilisés.  On ne peut soutenir à la fois que la presse bretonne a une démarche fasciste en interdisant d’expression les partisans qui défilent par milliers dans les rues de Nantes, en réclamant que soit rendu aux Bretons leur territoire, ainsi qu’une franche révolution dans le statut de la Bretagne – il faudra bien que cette presse là rende des comptes sans tarder -, et vouloir exclure dans le même temps certains partis du jeu démocratique normal…..  Le jour ou, enfin, la Bretagne sera en mesure de décider de son sort librement, TOUTES LES VOIX SERONT BONNES A PRENDRE, de l’extrême gauche à l’extrême droite, pour voter démocratiquement une CHARTE COLLECTIVE réunissant les principes admis par la grande majorité de la population- sauf à revenir aux combats fratricides après, puisque cela est le sport national des Bretons. Plus clairement encore :  » Tapez vous sur la gueule, puisque vous ne pouvez pas vous empêcher de le faire; MAIS APRES « .

Dans l’état actuel de la division de la Bretagne, nul ne peut prêcher – je m’adresse à vous, en particulier, M. Le Nail – l’exclusion de quelque formation politique que se soit, à moins d’appel au crime, à la délinquance, à la violence, à la violation manifeste du droit. A cette étape du débat, toutes les idées sont bonnes à entendre. Rappelez vous que des pays jadis exclus – comme la Chine – ont été réintégrés dans le dialogue mondial, ce qui a permis quelques avancées, si minces qu’elles aient été. Si les Bretons sont incapables de se mettre d’accord sur l’essentiel, c’est qu’ils travaillent contre eux-mêmes et contre leur pays : ils s’enlèvent le droit de se plaindre.

Méfiez vous : l’exclusion est la porte ouverte à tous les goulags, et à tous les camps de concentration.

– Dernière observation :  » VOUS AVEZ FAIT VOTRE CARRIERE EN FRANCE  » !

Ma parole, M. Le Nail, vous êtes xénophobe ! En exprimant les choses ainsi, C’EST VOUS QUI ETES ANTI-FRANCAIS !

Les Bretons, seuls de leur espèce sont donc condamnés à travailler en Bretagne, sauf à être taxés de trahison ! Je ne pense pas que les Bretons du Japon, de Chine, du Maroc, du Guatemala, des USA., du Canada, d’Indonésie soient très flattés qu’on les accuse d’avoir trahi leur pays pour s’être expatriés, temporairement on définitivement. J’ai encore bonne mémoire. Un breton d’Argentine (M. Autret, je crois), m’a écrit ceci aux premiers temps que je m’exprimais sur Internet :  » Il y a chez moi une chose QUI N’EST PAS NEGOCIABLE : MON IDENTITE DE BRETON « . Est-ce de la sensiblerie ? Les larmes me sont montées aux yeux en lisant cette phrase. Savez vous bien que l’écrivain Le Clézio, récent Prix Nobel, dont les ancêtres se sont expatriés au XVII ème siècle (je crois), est toujours breton ? Quelle émotion forte, lorsque, suivi dans les chemins creux de Bretagne par les caméras, il s’est tourné vers les cameramen, et leur a dit : « Cest ici que sont mes racines ». Tous les Bretons ont réagi de la même manière, à ce moment précis. Les Français,membres d’une nation artificielle, bien trop jeune encore, ne peuvent comprendre cela! Surtout M. Sarkosy, quelque bonne volonté apparente qu’il mette à se remuer plus que ses prédécesseurs les rois fainéants.

Que pensent M.M. Texier, Lemoine, Argouarcc’h, et des centaines de milliers d’autres, qui ont passé le principal de leur vie hors des frontières bretonnes, qui ont porté haut les couleurs de la Bretagne, d’apprendre par vous, que d’avoir vécu à l’étranger (pour un Breton, la France est et restera à jamais un pays étranger), diminue leur « bretonnitude »? Mais c’est exactement l’inverse! C’est souvent à l’étranger que les Bretons prennent conscience de leur Identité, et qu’ils l’affirment, haut et fort.

Ce fut mon cas. C’est à paris que je me suis découvert breton. C’est à Paris que j’ai pu parler ouvertement de la Bretagne. C’est en Bretagne, dans le même temps, que les portes me furent fermées : VOUS SAVEZ CELA, car vous étiez directeur de l’Institut culturel, lors de l’échec lamentable affaire de l’opéra Anne de Bretagne – quoique, je le répète, votre attitude, à vous, ait été honorable. C’est en plein Paris, à une époque ou cela était plus que compromettant, pour une personne occupant mes fonctions, qu’à l’issue d’un concert à l’Eglise Saint Roch (si je me souviens bien ce temple de la musique avait été mis à ma disposition pour fêter la saint Yves, je vais vérifier ce fait), que J’AI FAIT METTRE DEBOUT LES 1200 PERSONNES PRESENTES, et ai chanté avec mes musiciens l’HYMNE NATIONAL BRETON; il n’y avait parmi ces musiciens aucun breton : à cette époque, ILS AURAIENT EU PEUR; on était bien loin de penser que celà se ferait un jour au stade de France. C’était l’époque de Rohan (qu’il faut appeler « Rohan-Chabot », car tel est son nom d’étatcivil, lisez Wikipédia, la biographie de l’ex-Président du Conseil régional de Bretagne, et essayez, comme on cherche une aiguille dans une botte de foin, de trouver trace de sa brillantissime action en faveur de la langue et de la culture bretonnes, si vous avez du temps à perdre).

Ce ne fut pas un acte héroïque. Mais je peux vous assurer que le climat d’alors était franchement répressif pour ce type de manifestation, dans de pareils lieux. Eh bien : le public étant en très grande majorité français, passé le premier mouvement de stupeur,  SACHEZ QUE PERSONNE N’A RIEN TROUVE A Y REDIRE, et que tout le monde a trouvé cela très bien : nul n’avait jamais entendu parler de l’hymne national de Bretagne. La sincérité et la vérité sont payantes. Quelle émotion pour nous, quel souvenir magnifique !

Ce n’est pas la seule chose que j’ai pu faire à Paris. D’autres en ont fait autant, d’autres beaucoup plus. Ces derniers se réunissent chez le Divellec, le restaurant « chic » bien connu.

DE LA NECESSITE D’UNE STRATEGIE POUR FAIRE AVANCER LES CHOSES.

Vous me faites de la peine, M. Le Nail, de penser que l’homme que je suis, chargé d’expérience, agit au hasard, sans stratégie. Depuis plusieurs dizaines d’années, je sais ce que je fais : faisant métier d’essayer d’être en avance sur mon temps, il ne faut évidemment pas pas compter sur l’appui de ceux qui sont installés dans le conformisme, parce que cela sert leurs intérêts. Aussi ai-je du être beaucoup beaucoup plus  attentif que d’autres aux  problèmes de stratégie, faute de quoi il me serait totalement interdit de m’exprimer.

Ma démarche intellectuelle, comme vous le voyez, est calme et tranquille. Je n’éprouve  aucune crainte, parce que je m’exprime , volontairement et d’une manière plus que consciente, au nom des principes généraux du droit, du droit international, et des droits de l’homme. J’ai trop vu, trop vécu, trop compris pour éprouver  de la crainte : c’est la France qui viole le droit des peuples, non la Bretagne; c’est moi qui parle le langage du respect du droit, c’est la France qui tient le discours contraire : au regard du droit, c’est moi l’accusateur, non l’inverse : c’est la France, enfin qui doit se défendre des horreurs qu’elle a accomplies en Bretagne, particulièrement de 1789 à 1950. En aura-t-il fallu du temps pour commencer à entrouvrir les charniers de notre histoire! Gardez vous, comme le font les politiques, de plier l’ échine : ce serait notre perte assurée, en même temps que notre honte. Prenez exemple sur les Canadiens français, les Ecossais, les Catalans, et d’autres. Ne croyez pas qu’en cédant, la France va vous accorder quoi que ce soit : ce pays ne vous rendra CE QU’IL VOUS A VOLE – notre territoire, nos institutions représentatives avancées au moment ou elle nous a envahi, notre dynastie, notre gouvernement, nos libertés, et, horreur abominable : notre LANGUE, notre culture, pire : le droit D’ENSEIGNER NOTRE HISTOIRE dans nos écoles …-  QUE SI VOUS  LE LUI ARRACHEZ : tenez vous le pour dit. Je vous ai prévenu, dans des termes particulièrement clairs, vous en conviendrez, lors du prétendu débat sur les langues : relisez mes chroniques sur ces faits lamentables, dans le site Errances (Google : errances melennec). Qu’avez vous obtenu, de la « trituration » vide de sens de l’article 2 de la constitution française, censée vous restituer votre liberté linguistique, que l’Europe impose, comme un droit Universel, anéantie par les cinglés de 1789 (  » Un peuple libre se doit de ne parler qu’une seule langue : LA LANGUE FRANCAISE  » (!!!!!) . VOUS AVEZ OBTENU, comme chaque année, 200000 LOCUTEURS EN MOINS. M. Le FUR , Vice Président de l’Assemblée Nationale, la Bretagne vous interpelle : comment avez vous pu être aussi naïf  ? ? ? POURQUOI n’voir pas prévu cela, quand on vous le disait noir sur blanc dans la presse Internet ? Avez vous demandé à Le Drian d’agir, autrement qu’en créant ….. quarante bourse au bénéfice des étudiants en breton ?

Ma première passion fut la politique. C’était en 1958. J’ai raconté cela dans l’émission que Claude REICHMANN, homme politique probe, d’une intelligence remarquable, mais resté crédule à son âge, m’a consacrée sur les ondes de Lumière 101 (une heure environ). Il était digne de devenir Président de la République, en 2002 : il ne l’est donc pas devenu. J’ai raconté comment à 18 ans, mis en contact étroit avec les politiques du moment (dont plusieurs ministres, par exemple Emond Michelet, alors garde des Sceaux – hélas ! lui non plus, pas davantage que Marie-Lou, elle même ministre de la justice sans avoir fait d’études de droit, n’a jamais lu le Code civil!), je me suis détourné de ce petit monde, qui m’a révulsé. Lorsque Hervé Nader, député sortant de Quimper, vieil ami de la famille, homme tout-à-fait remarquable, m’a proposé de devenir son suppléant, envisageant de démissionner en ma faveur dans le délai de deux ans (c’est incroyable, mais c’est VRAI), j’ai refusé. Je me suis préparé consciencieusement jusqu’à l’âge de 25 ans, menant de front mes études de médecine (l’Assemblée nationale compte souvent 10 pour 100 de médecins), et de droit, à seule FIN D’ACQUERIR LA COMPETENCE pour être un politique utile. A 25 ans, JE N’AVAIS PLUS AUCUNE ENVIE d’appartenir à ce monde mité et calamiteux; je n’ai donc pas été candidat à la députation.

Voici une autre confidence : à cette époque, j’ai mis à mon programme personnel, des matières disparues des programmes scolaires et universitaires depuis un siècle : la rhétorique, l’art de l’argumentation, l’art oratoire chez les grecs, chez les latins, les canonistes, les classiques (Bossuet, Bourdaloue..), les modernes, pour aboutir aux préceptes enseignés aux Etats Unis par Dale Carnegie et ses élèves (ce sont ces derniers qui m’ont le plus appris, comme faisant fi de toutes les règles académiques, pour ne s’appuyer que sur la vérité, le travail de préparation, la sincérité).

Voici quelques éléments de ce que doit être une stratégie pour rétablir la Bretagne dans ses droits :

1 – LA CONNAISSANCE DE L’HISTOIRE. Non, je ne suis pas un entomologiste qui collectionne les parchemins, pour les épingler sur des plaques de liège, puis étaler complaisamment une érudition laborieusement conquise. Non, je ne suis pas resté « bloqué » sur l’histoire médiévale de la Principauté de Bretagne.

Lisez bien ceci : le Moyen-âge, JE – M’EN – FOUS! Si d’autres avaient fait le travail correctement – je ne mets pas en cause les excellents Kerhervé, Jones, Cassard et autres -, JE ME SERAIS DISPENSE DE FREQUENTER les bibliothèques poussièreuses pendant tant d’années.

LE MEILLEUR ATOUT DES BRETONS, c’est leur histoire. Et quelle histoire !

Je ne vous ferai pas l’offense, savant comme vous l’ êtes, de penser que vous ne  connaissez pas la phrase d’Orson Welles : « Celui qui maitrise l’histoire du passé, détient les clés du présent, et maitrise l’histoire de l’avenir ».

Rappelez vous les polémiques qu’ont suscitées mes premières conférences sur les invasions de la Bretagne par la France, l’instauration d’un pouvoir français en Bretagne lors de l’invasion de 1491,  l’anéantissement des Institutions, le remplacement de notre Premier-Ministre Chancelier par le Chancelier de France; j’ai dit, je le répète, que cela est clairement l’équivalent de ce qui se serait passé en 1940, si Hitler s’était proclamé premier ministre de la France occupée. Il n’a pas osé le faire. Les Français l’ont fait en Bretagne, dès 1493.

Nous l’avons accepté ? NON ! Nous n’avions plus d’armée, et notre pays était occupé, ce n’est pas la même chose.

SAVEZ VOUS COMMENT ANNE DE BRETAGNE A RETABLI LE GOUVERNEMENT BRETON AU NEZ ET A LA BARBE DES FRANCAIS ? Son premier acte politique, le 9 avril 1498, à peine refroidi le cadavre de l’homme qu’elle avait épousé malgré elle en décembre 1492, Charles VIII, roi de France, fut de ressusciter le gouvernement breton, et de placer à sa tête le Chancelier-Premier ministre, le fidèle Philippe de Montauban, qui jadis, l’avait protégée des charognards de sa cour, et l’avait sauvée d’un mariage odieux avec Alain d’Albret. Lisez ces extraits, que je traduis en français moderne, à votre intention :

 » Comme de tous temps, il y a eu dans notre Principauté, Seigneurie, Pays et Duché de Bretagne, une Chancellerie, une Vice-Chancellerie, des Maîtres des Requêtes, des Conseillers ordinaires, des secrétaires et greffiers …

Afin de continuer et d’entretenir les bons usages de nos prédécesseurs ROYS, DUCS et PRINCES dudit pays, nous ordonnons que lesdites Chancellerie et ledit Conseil y soient désormais tenus ordinairement, entretenus et et exercés par les dénommés ci-après, c’est à savoir : comme Chancelier, Messire Philippe de Montauban, chevalier et seigneur de Sens, comme Vice-Chancelier, Messire Guillaume Guéguen, abbé de Redon et évêque de Nantes, etc. » (Morice, III, 791).

Imaginez vous la liesse qui s’empara de toute la Bretagne lorsque ces nouvelles furent connues ? C’était, tout simplement la fin de l’occupation étrangère, et le contrôle retrouvé des affaires bretonnes par les Bretons, les seuls aptes à les diriger. L’arrivée d’Anne de Bretagne dans sa ville de Nantes, aux mains des Français depuis 1491, ce fut infiniment plus beau et plus émouvant que la descente des Champs Elysées par Charles de Gaulle après la défaite allemande :  tous les bretons présents pleuraient à chaudes larmes sur le passage de leur Souveraine, déja devenue un mythe, quoiqu’elle eût à peine plus de vingt ans.

Ces temps reviendront.

En 1532, lors du faux traité dit – par dérision –  » d’ Union perpétuelle de la France et de la Bretagne  » (sic !!!), le roi français François I er, gendre d’Anne de Bretagne, se trouvait au château de Suscinio, la résidence des Ducs de Bretagne, à quelques kilomètres de Vannes – pour mieux faire comprendre aux Bretons qu’on n’était pas là pour rigoler, si on ne l’avait pas encore compris -, ou l’on avait autoritairement convoqué nos malheureux députés, morts de peur. Le roi-occupant avait trainé avec lui 12000 personnes et autant de chevaux. Les armées françaises étaient dans les parages. Depuis des années la haute noblesse bretonne francophone avait été travaillée au corps – par des pressions, des menaces, des dons, des bénéfices, des terres, des fonctions tant en Bretagne qu’en France ( travaux de Dominique Lepage et de Louis Mélennec) -; le Président breton du Parlement général ayant été écarté (d’après les coutumes constitutionnelles bretonnes, l’évêque du lieu est Président de droit),  les Etats ont été présidés par UN HAUT MILITAIRE FRANCAIS, armé et botté; les débats ont été extrêmement houleux; IL N’Y A EU AUCUNE NEGOCIATION D’AUCUNE SORTE AVEC LES BRETONS; le président – français – de l’assemblée nationale bretonne (c’est ainsi que la Borderie, à juste titre, dénomme nos Etats de Bretagne), est descendu de son perchoir pour flanquer une « tournée » à deux députés particulièrement opposants …. Le plus criant, le plus stupide, au plan juridique, est que le prétendu traité d’Union, non négocié, a été LU en séance publique du Parlement Général, SANS AUCUN VOTE DES DEPUTES; puis, il a été PRO-CLA-ME par un édit du roi français (c’est à dire par une loi française), acte unilatéral émanant d’un Etat étranger, sans aucun effet juridique possible en Bretagne, pays souverain.

Transposée à notre époque, voici deux éléments de réflexion:

– La « réunion » de la Bretagne à la France est aussi subtile que celle qu’aurait opérée le Chancelier Hitler si, résidant au Palais de Versailles, après avoir fait entourer Paris  et le Parlement de ses Panzers, interdit au Président la Chambre des députés d’être présent, imposé à la tribune présidentielle un quelconque maréchal nazi (Rommel ou tout autre), avait fait lire à la tribune un « acte de réunion perpétuelle de la France à l’Allemagne », « humblement sollicité par le peuple français, par la voix de ses représentants », en fait rédigé par les ministres allemands, et proclamé en Allemagne, dans l’organe qui sert à ce pays de journal officiel.

– La « réunion » perpétuelle de la Bretagne à la France est de même nature que celle que réaliserait sa Gracieuse Majesté la Reine d’Angleterre, si, réunissant son Parlement à Westminster , elle lui intimait l’ordre de la proclamer ….. Impératrice de Chine !!!!!

Jugez de la franche « rigolade » que cela provoquerait dans le monde entier, pendant des siècles.

Voila ce que fut l’acte de réunion de la Bretagne  à la France, notre pays étant envahi et occupé par les armées françaises : une immense pantalonnade. Certains « hystoriens » bretons continuent encore à parler du « Traité de 1532 ». Par bonheur, leur nombre diminue. Bientôt, on les pointera du doigt.

En d’autres termes : LA BRETAGNE N’EST PAS FRANCAISE; ELLE NE L’A JAMAIS ETE; ELLE NE LE SERA JAMAIS .

2 – LE DIDACTISME ET LA CLARTE. le discours politique doit être clair, rédigé dans la langue que parlent les citoyens dans leur vie de tous les jours. Les termes juridiques abstrus doivent être exclus, péremptoirement.

Si vous souhaitez n’être compris de personne, mettez quelques dizaines de personnes à l’esprit obscur dans une pièce, enfermez les  à quadruple tour, intimez leur l’ordre de rédiger un quelconque pavé de plusieurs centaines de pages, intitulez le tout « traité de Lisbonne », assurez les populations, au son des trompettes que le bonheur de l’Europe en dépend.

Que va-t-il en sortir ?

Il va en sortir que nos cousins Irlandais vont dire : « Monsieur Sarkosy, vous nous prenez pour des Pélicans ? Passez votre chemin, SVP : les cons ne sont pas ceux que vous croyez ».

Personne n’a osé prétendre que le faux « traité de Lisbonne » soit un traité. C’est une sorte de mic-mac, de capharmaum totalement incompréhensible, que personne n’a lu en entier, pas même ceux qui ont participé à sa rédaction,  les « équipes » « rédactrices » des différents chapitres ne s’étant pas concertées entre elles.

De même, aucun juriste sérieux n’a jamais cru que le « Traité » de 1532 fut un traité.

LE PROBLEME BRETON EST PARTICULIEREMENT CLAIR :

a – Après une lutte millénaire pour défendre sa souveraineté, la Bretagne est subjuguée par la France, par deux invasions meurtrières, en 1488 et en 1491.

b- La France détruit les Institutions bretonnes à partir de 1491, met en place ses hommes et ses complices, contrôle peu à peu tous les rouages de l’administration, de la justice, des finances, de l’armée, jusqu’à ce que les Bretons soient entièrement muselés et « contrôlés » par la puissance occupante.

c – Tous les prétendants à la couronne de Bretagne sont, savamment, mis à l’écart (lisez  Dominique Lepage, encore une fois, mes travaux sont manuscrits et sont destinés à le rester). L’héritier légitime (le Prince Henri, deuxième fils de Claude, petit fils d’Anne, toutes deux Duchesses de Bretagne) est spolié de ses droits. A sa place est installé son frère ainé, François, Dauphin de France, illégitime imposteur par la volonté de son père François I er, duc fantoche, couronné à Rennes sous la pression irrépressible du pays occupant; il repart illico rejoindre son père, sur son ordre,  à Nantes …. et ne règne jamais (la substitution de l’imposteur à l’héritier légitime à été mise à jour par Chantal REYDELET, archiviste à Rennes, qu’on ne remerciera jamais assez pour celà).

c – Pour « donner à l’annexion, déjà effective dans les faits, l’apparence du droit » (Marcel Planiol), les Français  organisent une pantalonnade burlesque : les députés, réunis à Vannes, sont gratifiés DE LA LECTURE d’un texte préalablement rédigé par les Français, sans aucune négociation, sans aucun vote, aux termes duquel, ils …… SUPPLIENT HUMBLEMENT SA MAJESTE de vouloir bien unir perpétuellement à sa couronne la principauté Haute et Noble de Bretagne !!!!!!!!! (Ces seuls termes sont grotesques : imagine-t-on des Bretons à genoux, SUPPLIANT LE ROI ENNEMI de mettre un terme à leur Liberté, après mille ans de résistance quotidienne ??????????????).

d – En 1789, les Bretons, qui ont malgré tout conservé, par leur infernale obstination à ne pas se plier complètement à l’arbitraire, une forme d’autonomie administrative sont, cette fois sans aucune sorte de ménagement, contraints à l’obéissance : quelques milliers d’entre eux expédiés par le fond de la Loire, par des moyens ingénieux : jetés comme des pourceaux dans des barges qui s’ouvrent par le fond au bon moment, par un simple « clic » avant la lettre (normal : c’est ainsi qu’on doit traiter les porcs déguisés en êtres humains); quelques milliers d’autres assassinés sauvagement sou le nom générique de « Vendéens », par le génial Westermann (une phrase, horrible, sera citée dans un article spécial).

e – En 2008, ayant enfin eu accès à leur histoire.., par l’insensée obstination de quelques chercheurs à parler clair et net, ils chantent leur hymne national au stade de France, et exigent l’application du Droit international, sans aucune sorte de concession.

NANTES VILLE MARTYRE : UN PROJET DE MAUSOLEE SERAIT EN COURS. Un bruit insistant court. La Rédaction du présent « blog » est avisée que M. le Maire de Nantes aurait été saisi, par voie de pétition, d’ériger un immense mausolée à la gloire des faits héroïques par lesquels la France a réalisé son « Unité Nationale » dans la partie Ouest du territoire hexagonal actuel. Il y est suggéré quelques noms glorieux : Mirabeau ( à cause de sa célèbre phrase : « Qui sont ces Pygmées ?…. Etes vous Bretons ? Les FRANCAIS COMMANDENT » (Michel Nicolas, ouvrage cité, Beltan, Brasparts, 1986); Carrier, le génial inventeur des noyades de Nantes (Sécher, Journal des atrocités de Carrier, in Gracchus Baboeuf, Paris, 2008, page 177);  Westermann, à cause de son humanité délicieuse lors de la bataille de Savenay (Wikipédia); le Maréchal Pétain, à cause de « L’acte de désunion » du 30 juin 1941; enfin , M. Auxiette, à cause de son analyse géniale de la réintégration du comté de Nantes , qualifiée, si l’on en croit les gazettes, d’ « Annexion des temps modernes ». La ville de Nantes, qui a tant mérité des Bretons, sera consacrée VILLE MARTYRE.

Le Dalaï-Lama sera le Président d’Honneur de la cérémonie. Il est prévu d’inviter M. Mélenchon, qui viendra – croit-on -, au bas des marches, faire acte de contrition. Non pas seulement pour le Tibet (google : melenchon tibet), mais aussi pour avoir proféré, non que la langue du maréchal Pétain fut la langue de la collaboration, mais ….. que c’est  LE BRETON qui a servi de truchement pour servir à la France de Vichy de collaborer avec l’Allemagne (i.e. le breton étant un langage codé, déjà largement en voie d’éradication totale, cela permettait de dissimuler le contenu des messages entre Vichy et Berlin aux espions; ingénieux, s’pas ?). On a beau savoir que l’impétrant ne sera pas pardonné, rien ne lui interdira, dans un pays qui sera redevenu libre, de faire acte de repentance: chez certains, ça soulage l’esprit (pas tous, ne rêvez pas !) …

Sur le fronton de l’édifice, d’aucuns ont déja proposé d’inscrire la phrase géniale de Carrier, contemplant avec délices les pourceaux engloutis par les flots mugissants :

Dans la crypte, inscrites dans le marbre, on a déjà proposé …… (Un article sera probablement publié sur ce thème).

3 – LA PROGRESSIVITE DANS LA CONDUITE DES DEMONSTRATIONS.

Dès que j’ai eu accès à Internet – à défaut des radios, des télévisions, réservés à ceux qui composent avec le système -, j’ai annoncé que mon premier but est de « mettre en place les principaux jalons » de l’histoire de la Bretagne, attention toute particulière étant accordée, dans un premier temps, à tout ce qui a été caché, déformé, interprété selon la logique des « droits de l’homme » – revus et corrigés à la sauce de 1789 -,

Le premier thème choisi devait sonner comme une fanfare. Ce fut la Conférence faite à Vannes, en mars 2006, sur le faux « Traité de réunion de la Bretagne à la France ». On ne peut pas dire que cela soit passé inaperçu !

…..

4 – L’UTILISATION DU DISCOURS ADEQUAT, ET DU VOCABULAIRE APPROPRIE, AU MOMENT CHOISI.

J’ai longuement évoqué le problème plus haut, en expliquant ce qui, selon moi, a exclu Jean Marie Le Pen du débat politique : son agressivité pathologique, son vocabulaire, QUI NE POUVAIT PAS ETRE RECU. Et comment Nicolas Sarkosy, le temps ayant passé, s’est servi de nombre des mêmes thèmes, parce qu’un certain nombre d’entre eux, à l’évidence, répondaient aux aspirations des citoyens : réhabiliter les valeurs communes à TOUTE L’HUMANITE, depuis qu’elle existe : respecter son voisin, ne pas l’agresser, ne pas le voler, ne pas l’insulter, honorer ceux qui se dévouent pour autrui, encourager les gens à travailler davantage ( … pour gagner plus, a-t-il précisé, ce qui n’est pas contestable, à condition que le principe, une fois énoncé, soit mis en application…)….

Lorsque j’ai écrit à l’ADSAV, voila le message que j’ai voulu faire passer :  » Intégrez vous dans le débat breton, mais avec les formes et le vocabulaire adéquats. Comme tout le monde, vous avez au moins quelques idées qui sont bonnes : présentez les avec des fleurs. Les autres, éliminez les. MAIS NE VOUS ELIMINEZ PAS VOUS MEMES DE LA SCENE, ce serait une faute majeure  »  (Je crois que mon intervention a été mal perçue, tant pis; d’ailleurs, je n’ai pas été aussi diplomate que je le laisse entendre).

Les mêmes choses peuvent être dites de douze manières au moins. J’ai le souvenir, dans les années 1975-1976, d’être aller présenter un dossier important (il s’agissait de la réforme à laquelle je travaillais avec le cabinet Juppé et le cabinet Barrot en vue de l’instauration d’un régime unique de l’indemnisation du handicap : économie espérée : 15 à 20 milliards de francs par an, soit un tiers du déficit de la sécurité sociale, pour ce seul dossier, ceci pour une protection sociale identique : voir : Google,  melennec indemnisation du handicap  desclée de brouwer ; site de Louis Mélennec, lettre à M. Salat-Baroux, conseiller social du Premier ministre;  lettre de Louis Mélennec à Jacques Pelletier, Médiateur de la république; extraits de presse …), le matin au patronat français (avenue Pierre I er de Serbie), l’après midi dans le « bunker » de la CGT, à Montreuil. Le dossier était le même; mes arguments ont été totalement différents; cela sera peut être raconté un jour; le souvenir en est très fort, et vraiment peu banal, surtout du côté communiste, beaucoup moins accessible qu’on ne le croit aux réformes sociales, par souci de ne pas saboter son fonds de commerce, et de se réserver toujours du grain à moudre).

Dans le « débat breton », qui s’amorce, rien n’est encore possible : les radios, la presse, la télévision sont fermées; on vous traite, le cas échéant, de  » Parisien  » (c’est le plus aimable qui puisse vous arriver); vous n’avez pas encore ouvert la bouche, que six giclures de produits putrescibles sont lancées dans votre direction… Personne, même, ne se doute que si vous parlez haut et fort, c’est seulement pour interpeler les consciences, et que c’est une stratégie voulue, pensée, réfléchie …

(Je passe du coq à …. l’âne : a-t-on des nouvelles de Françoise Morvan ? Je lui avais écrit, très aimablement, il y a deux anx, de renouer avec ses racines, et de ne pas céder à la rancoeur : je me fais fort de bien l’accueillir, car on a besoin de son talent aussi. Tout le monde peut se tromper. C’est une justice de bien recevoir ceux qui sont sincères). Convenons qu’elle a fréquenté des gens peu râgoutants – je sais de quoi je parle -; et qu’une idéaliste comme elle ne pouvait réagir que d’une manière violente. N’est-il pas temps, dans l’intérêt du pays qu’elle aime, qu’elle nous revienne ? La porte lui est ouverte à deux battants.

5 – L’HONNETETE ABSOLUE DANS LA DEMARCHE INTELLECTUELLE. Mon éducation ne me porte pas à mentir. Ma formation de scientifique M’INTERDIT ABSOLUMENT de mentir.  Le mensonge, la « trituration » des faits (confere : les actes ridicules de 1532), conduisent immanquablement à l’échec.

Un premier point, PEREMPTOIRE : il s’agit de remettre les choses en place, dans le but de constituer un tremplin pour que notre histoire reprenne son cours normal. J’INTERDIT A QUICONQUE D’Y VOIR UNE DEMARCHE NEGATIVE, inspirée par des sentiments qui ne sont pas les miens. A mon âge, je n’ai JAMAIS éprouvé de haine pour quiconque. Pas davantage de jalousie. Ces sentiments sont courants. Quant à moi, je ne sais tout simplement pas ce que celà signifie, sauf de les avoir vu à l’oeuvre.

Le second point a été de ne faire aucune concession à la vérité historique.

6 – LE RENVERSEMENT DU RAPPORT DES FORCES AUX DEPENS DE L’OCCUPANT, AU BENEFICE DE LA VICTIME, SPOLIEE DE SES DROITS.

Lorsque la Bretagne a été envahie, en 1488, puis en 1491, elle était, de loin, la plus faible. Elle avait, certes, construit, depuis des siècles,  un réseau de forteresses formidables, face à la France (Vitré, Fougères, Saint Aubin-du-Cormier, Chateaubriand, Oudon, Nantes …). Mais non seulement la France en avait fait autant, juste en face de nos châteaux défensifs, mais, sous Louis XI, elle avait constitué, à bas bruit, un arsenal militaire phénoménal. Son armée, d’autre part, comportait une infanterie, des armes modernes … dont nous ne soupçonnions pas l’importance. Nos villes (Rennes, Nantes …) s’étaient ruinées pour renforcer leurs défenses ..

Les temps ont changé. Je n’ai pas la naïveté, prônant l’application du droit international, d’affirmer qu’il est appliqué partout, ni qu’il le sera.

Mais IL ARRIVE QU’IL LE SOIT. C’est ainsi qu’on a mis fin à certaines colonisations, que l’esclavage a reculé, que certaines pratiques barbares reculent dans certains pays, que le droit des femmes progresse – l’excision des jeunes filles est devenu un délit dans certains pays, les femmes combattent contre les mariages forcés … Des associations existent, qui luttent pour les droits de l’homme, qui obtiennent souvent des résultats… L’Angleterre a libéré l’Irlande, et rendu une partie de leurs droits ancestraux à l’Ecosse, au Pays de Galles; les langues nationales sont rétablies un peu partout …. Ces signes sont des messages forts, qui montrent que la France NE POURRA PAS, IMPUNEMENT, continuer sa politique à l’égard de la Bretagne. La « Breiz Touch », le Bro gozh chanté à plein poumons au stade de France montrent notre détermination, enfin révélée au grand jour …..

Le jour ou M.M. et mesdames Hollande, Chirac, de Villepin, Juppé, Kouchner, Royal, Aubry ….. sans oublier M. Barbier et d’autres, sauront qu’il existe des colonies dans l’espace hexagonal dénommé « La France « , que ne pourra-t-on espérer de ces grandes consciences internationales ?

7 – LAISSER – CONSCIEMMENT – LES AUTRES S’APPROPRIER VOS IDEES, ET S’EN ATTRIBUER LA PATERNITE.

Je dois cette règle fondamentale  aux travaux de Carnegie. Lorsque vous avez inventé un concept, une idée, une stratégie, N’EN RECLAMEZ PAS LA PATERNITE. Au lieu de vous sentir frustré d’avoir été « dépossédé » de vos idées, de les voir copiées, pillées, réjouissez vous que d’autres s’en servent, y compris à leur bénéfice. Cinq, dix, cent, mille personnes, si vos idées sont bonnes, vont s’en emparer, et prétendre qu’elles ont été les premières à y avoir pensé. Lorsque vous parvenez à ce stade, c’est que la partie est en train d’être gagnée. Les bonnes idées sont faites pour que tout le monde s’en empare. Si vous ne raisonnez pas ainsi, enfermez les dans votre coffre-fort : vous serez sûr qu’elles restent votre propriété, au moins jusqu’à ce qu’un autre les découvre, car cela est inéluctable.

8 – LE CIBLAGE TRES PRECIS DES SENTIMENTS QUI DOIVENT ETRE MOBILISES, ET DES PERSONNES QUI VONT  » AMPLIFIER » VOS ARGUMENTS.

C’est le point le plus délicat de la stratégie, pour toute personne qui n’appartient pas au « système », qui est exclue des médias aux ordres, mais travaille à démolir la pensée unique qui paralyse les esprits.

Les Nations, les peuples, les Etats, la libération des peuples opprimés et néantisés, ne se se font ni ne se construisent par l’opération du Saint Esprit. Quiconque prétend obtenir des résultats sur le terrain doit être conscient – sur la longue distance; on parle aujourd’hui de « temps long »- que ses arguments vont – ou ne vont pas – toucher des personnes humaines. Ce sont autant de graines qui, soigneusement sélectionnées, soigneusement plantées, soigneusement arrosées, vont germer dans les esprits, et donner des fruits. La qualité « objective » de ces arguments est nettement insuffisante. C’est aux sentiments qu’il faut, avant tout, s’adresser. Si vous persuadez vos lecteurs que leur pays a été détruit – preuves à l’appui -, qu’ils ont été exploités, qu’on les a trompé, qu’on a détruit leur culture et leur langue, qu’ils ont été volontairement acculturés, que leurs richesses ont été pillées ….. , il est raisonnable de penser que vous allez toucher, chez un certain nombre, ce qu’il y a de plus sensible chez eux. La graine peut mettre du temps à éclore et à fleurir. Mais la récolte peut, un jour, dépasser la promesse des fleurs.

Lorsque Yann Brekilien m’a aderessé par courrier postal son livre sur l’histoire de la Bretagne, il y a plus de trente ans, ni lui ni moi n’imaginaient ce qui allait en résulter : une révolution dans mon esprit …. Ce qu’il écrivait sur la Bretagne m’a paru si insensé (les rois, la monarchie, les victoires contre les Empereurs francs, les relations diplomatiques avec toute l’Europe, les invasions françaises, etc., etc.), que ma première réaction a été de penser qu’il avait perdu la tête, et qu’il écrivait un conte de fées à son usage sur la Bretagne, pour se faire plaisir, sur le tard. A ceci près qu’il est poète, et qu’il « arrondit » parfois ses phrases (je me souviens de celle-ci: « Les Romains étaient des voyous » (!) ), presque tout était vrai. Petit à petit, mes connaissances s’accumulant au fil des années, est né un immense sentiment d’injustice – le sens de la justice est très puissant chez les Bretons, peuple globalement rêveur et idéaliste : voyez les Chevaliers de la Table ronde, Arthur, la recherche du Graal, etc.. -, qui a enclenché une action de plus en plus forte pour essayer, de toutes mes forces, de contribuer à faire cesser cette injustice. « Comment, LES FRANCAIS ONT OSE FAIRE CELA ! ! ! « …..

– LES SENTIMENTS A MOBILISER…..

– LES ¨PERSONNES. Il faut, impérativement, dans un combat avoir des ennemis. S’ils n’existent pas, ils faut s’en créer, pour s’en servir. Une des règles importantes, est de se faire des ennemis, ET DE LES BIEN CHOISIR. Ce sont, souvent, si votre technique est éprouvée, vos MEILLEURS AGENTS DE PUBLICITE. Si vous n’avez accès à aucun des médias qui « tournent en rond », ceux aux mains des mangeurs de son (ou de foin), soyez surs qu’ils vont peupler leurs diners en ville de dégueulasseries sur votre compte. C’est ainsi que, alors que vous êtes totalement exclu des médias que contrôlent ces messieurs,  vos idées circulent. Elles vont, plutôt tôt que tard, si vos idées sont bonnes, apparaître das d’autres médias – souvent « appropriées  » par d’autres, d’ailleurs…. Cest ainsi que Yvonig Gicquel ….. (à suivre, peut-être ).

9 – LE REALISME POLITIQUE, OU REALPOLITIK.

Les Bretons, disent de nous les Normands, sont « des gens qui croient ce qu’on leur dit ». Cette naiveté des Bretons a toujours été décrite comme un de nos traits de caractère.

Il y a, rappelait récemment un de mes amis, deux sortes de Bretons : ceux qui pensent que la Bretagne va obtenir de la France qu’elle leur restitue leurs droits par la persuasion, la douceur, la confiance dans l’honnêteté intellectuelle de nos voisins; ceux qui croient que rien ne sera obtenu que ce qui aura été arraché.

Il est plaisant, à cette occasion, de rappeler les termes dans lesquels Albanel, ministre, il y a tout juste un an, refusait toute ratification par la france de la charte européenne des langues dites »régionale et minoritaires », après les avoir assassinées pendant un siècle et demi, au moyen de procédés ignobles:

« Cela – disait cette dame – serait contraire à nos principes constitutionnels, aussi fondamentaux que l’indivisibilité de la République (!), l’égalité devant la loi (!!), l’unité du peuple français (!!!) ».

Elle omettait de rappeler que d’authentiques cinglés, en 1789, ont proféré cette ineptie :  » Un peuple libre ne peut parler que le même langue, LA LANGUE FRANCAISE (!!!!!!!) ».

Ladite dame omettait de rappeler aussi qu’il existe, de par le monde, des Chartes des droits de l’homme ..;

Nos interlocuteurs, depuis un an, ont-ils changé?

…….

Maintenant -ma formation psychiatrique, psychologique, psychanalytique m’autorise  non pas à être très affirmatif, mais catégorique sur ce point: certains bretons – dont M. Le Nail , à l’évidence, sont atteints du syndrome de Stockholm  à l’égard de leurs bourreaux…

10 – NE PAS HESITER A SE RENDRE ANTIPATHIQUE – EN APPARENCE -, ET A ATTRAPER QUELQUES COUPS, pour servir de paratonnerre.

Le problème posé est celui-ci : doit-on investir le « milieu » (ce qui s’appelle faire de l’ « entrisme ») et agir de l’intérieur, ou rester en dehors, et tenir des propos qui ne seront pas compris, mais qui vont servir de « levier » pour que le débat avance ?  Ou encore : vaut-il mieux être ministre, président du Conseil, ou au contraire être le conseiller qui agit dans l’obcsurité ? Ou encore : est-il plus confortable d’être la grosse matière mobilisée de 6 heures du matin à minuit (certains hommes politiques, qui ne font rien sinon de fréquenter les cocktails et les télévisions), ou jouer les catalyseurs, qui vont déclencher la réaction chimique ? Etc.Vous savez que la France de Louis XIII fut gouvernée, en fait, par le père Joseph, conseiller occulte de Richelieu ? Je suis sûr que cela a été beaucoup moin fatigant pour lui.

N’en disons pas plus. Sinon que de faire partie d’un « système », vous en rend l’otage, le prisonnier, le vassal, et vous oblige, malgré vous, à tenir le discours que l’on attend de vous, sauf à être exclu dudit système, puis de tout. C’est ainsi que Nicolas Sarkosy a phagocyté quelques éléphants fort inutiles, en termes de valeur ajoutée, mais dont il a jugé qu’ils étaient mieux à leur place sous ses deux coudes que de les avoir sur son dos. (Il est vrai qu’il n’ attrape pas les mouches avec du vinaigre !).

Un dernier mot sur Nicolas Sarkosy. Il est le président de la République française. Croyez vous, réellement, que ce soit son travail de faciliter le retour du Droit en Bretagne ? Oui ? Non? Voici ma question : et VOUS ? Faites vous ce qu’il faut pour celà ? Ne croyez vous pas que d’aller vers les autres, ceux qui ne pensent pas politiquement comme vous, d’arrêter une stratégie commune sur les points essentiels, ne faciliterait pas les choses ?Dans ce domaine, il est temps de renoncer aux usages traditionnels. C’est à vous d’agir, pas aux Français.

Je n’ai aucune envie d’écrire un traité de stratégie politique, car la vie politique ne m’intéresse pas.

___________________________  …….

Voilà, cher M. Le Nail, en un très bref résumé, l’usage que je fais de l’histoire de la Bretagne, et de tout le reste : se servir des ces matériaux indispensables pour aider à reconstruire une Nation meurtrie, et lui permettre d’assumer son vrai destin, non en qualité de colonie d’un Etat étranger, mais avec sa propre volonté, librement exprimée. Si d’autres en font autant, c’est que nous marchons dans la bonne direction. Mais ne dites surtout pas que là dedans, il n’y a aucune stratégie !

Vous avez cru voir dans mes articles des « textes anti français », RIEN D’AUTRE. Outre le fait que je n’ai rien d’un anti-français – je crois l’avoir assez dit et assez démontré toute ma vie -, IL EST CLAIR QUE VOS LUNETTES SONT MAL REGLEES, et ne vous permettent de rien voir du tout. Mes articles visent beaucoup plus loin. Ils intègrent UNE QUANTITE D’AUTRES DONNEES que vous n’avez même pas soupçonées. Vous faites partie de ceux qui croient que le salut de la Bretagne consiste dans ce que la France va accepter de lui re-concéder des droits qu’elle lui a VOLES. De mon point de vue, c’est une conception DRAMATIQUE, car elle mène droit dans le mur. Je crains qu’il n’y ait pas de remède, et que même l’achat d’une longue vue, ne vous apporterait rien de plus.

Pour vous rassurer, le temps est en train de venir ou je vais me retirer pour de bon. Lu dans un blog, avec quelques fautes d’orthographe :  » Laissez donc M. MELENNEC parler ! A son âge, il va finir par crever ! »

Je vous rends cette justice : il y a peu, vous m’avez écrit :  » A 67 ans, VOUS ETES UN JEUNE HOMME ! ». C’est vrai, mais je vous ai fait part de ma lassitude.

DERNIERES NOUVELLES DU BRO GOZH .

On me dit que le Conseil régional a fait distribuer un drapeau gwenn a du avant le match de samedi, à raison d’un drapeau pour quatre sièges. On me demande si mes critiques ne sont pas trop sévères.

1 – Si cette information est vraie, c’est un acte positif, il faut le reconnaître. On doit faire compliment aux auteurs de cette initiative : un compliment sincère est une justice à rendre à ceux qui le méritent.

2 – Ceci étant, ils n’ont fait que leur devoir. On les harcèle depuis des années : il était temps qu’ils passent aux actes. Ils n’auraient RIEN FAIT s’il n’y avait pas eu, pour les pousser, cette formidable pression populaire, qui aujourd’hui ose s’exprimer au grand jour.

3 – Je répète ce que j’ai dit : les politiques ne sont pas animés que par une chose : leur front bas et obscur est obstinément incliné vers les prochaines échéances électorales, le cas échéant les suivantes. Leur sincérité est à géométrie variable. En d’autres termes : LE VENT EST EN TRAIN DE TOURNER, LES VESTES SE RETOURNENT.  N’attribuez aux acteurs apparents que ce qui relève d’eux. C’est aux Bretons de mettre la pression sur ce que l’on dénomme pompeusement les « élus ». Ils deviendront réellement bretons lorsqu’ils sentiront le vent du boulet : d’être CHASSES  de leurs prébendes s’ils ne s’activent pas. POUR ENFONCER UN CLOU, nous rappelle opportunément André Corlay,  » Y FAUT TAPER DESSUS  » (proverbe poulaire).La montée en puissance de quelques partis authentiquement bretons ( l’UDB, le Parti Breton, l’Adsav …) va leur donner fortement à réfléchir. Rien d’autre. Le Droit sera alors utilisé, à bon escient, dans le strict respect des normes internationales admises par les pays CI-VI-LI-SES. Ne craignez pas l’Adsav avant de l’avoir mis à l’épreuve. Si ce parti souhaite se planter, qu’il fasse comme Jean Marie Le Pen. S’il se plante, tant pis ! Il portera seul la responsabilité de son échec.

3 – En 2006, dans une interview que l’on peut entendre largement sur internet, j’ai suggéré, avec force, que le Conseil régional doit se proclamer Assemblée nationale, et convoquer une Assemblée constituante, en vue d’élaborer une Constitution bretonne, qui devrait être EXEMPLAIRE. Dans le cadre des lois existantes, si cela ne peut être réalisé immédiatement sous cette forme, l’équivalent est sûrement possible, au prix d’une réflexion juridique  appropriée : LES BRETONS ONT ETE ENVAHIS ET OCCUPES EN 1491; IL N’Y A JAMAIS EU DE TRAITE DE « REUNION » ENTRE LA BRETAGNE ET LA FRANCE; EN 1789, l’AUTONOMIE ADMINISTRATIVE laissée à la Bretagne par la puissance occupante a été ANEANTIE D’UNE MANIERE UNILATERALE. Dans le principe, les choses ne sont pas plus compliquées que cela, L’HISTOIRE DOIT MAINTENANT REPRENDRE SON COURS NORMAL. Dans la pratique, j’admets qu’il y a quelques étapes préalables à franchir.  » Ce n’est pas à un vieux singe …. »; vous connaissez la suite du proverbe !

4 – M. SARKOSY N’A QUE L’IMPORTANCE QUI EST LA SIENNE.  Doit-on pleurer sur l’absence ou sur la présence de M. Nicolas Sarkosy lors des manifestations bretonnes, notamment sportives ? Je n’arrive pas à comprendre l’agitation d’une partie de l’opinion sur ce non – problème. M. Sarkosy a dit qu’il se fout des Bretons ? C’est une faute. Il était de bon ton de protester un peu lorsqu’il a tenu ces propos inadéquats, et surtout peu habiles, prononcés dans la nervosité d’une fin de campagne électorale, ou les candidats recherchent la publicité avant tout . Je l’avais fait à l’époque, sans grande conviction, à dire vrai. (Autrement plus virulente fut le propos décoché du haut d’un toit par un marin du Guilvinec, mon village natal, lors de sa visite, propos que je n’ai absolument pas approuvé). Disons franchement que sa présence nous est indifférente – mais alors, TOTALEMENT INDIFFERENTE !!! Non pour ce qu’il a dit sur les Bretons, mais parce que nos préoccupations et nos projets ne sont pas les siens. Si j’étais Président du Conseil Régional (par bonheur, je ne le suis pas), au lieu d’aller solliciter au palais de l’Elysée l’autorisation de chanter notre hymne national au stade de France,  je lui demanderais – aimablement, mais non sans fermeté -, de ne plus venir chez nous ou parmi nous;  je lui expliquerais pourquoi : je lui ferai un bref cours d’histoire. Il est bien loin d’être inintelligent : il est capable de comprendre, il me donnerait raison, et respecterait ma démarche. Je l’assurerais que s’il venait en Bretagne, nous l’accueillerions d’une manière plutôt courtoise, mais qu’il serait mieux inspiré de rester chez lui. Cet homme, bien qu’agité et changeant, m’est plutôt sympathique: il essaie de faire quelque chose pour ses concitoyens (on ne sait pas bien quoi), même si c’est dans un désordre évident; il dépasse, de loin, ses trois prédécesseurs, même mis bout-à-bout. Il est franchement jacobin, et plus qu’hostile aux jargons préhistoriques ? Bah ! Quand il se sera mis à gagner du gros argent – si ce propos qu’on lui prête est vrai -, personne ne pensera plus à lui.

( A suivre, sans aucune promesse de continuer cette chronique ).

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L’oncle LOUIS MELENNEC. A bientôt, si Dieu le veut (parole de vieil athée, mais non pas d’un anti-clérical bête et méchant, les religions ayant joué un rôle fondamental dans la genèse de la morale, du droit, des droits de l’homme, même si de nombreux dysfonctionnements en naquirent, PAR LA SOTTISE ET LA MECHANCETE naturelles des êtres humains, plus cruels entre eux que ne sont les loups).

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LE RETOURNEMENT GENERAL DES VESTES EN BRETAGNE : on s’écharpe ouvertement; après avoir été esclaves de PARIS, Les « élus bretons » s’affirment plus « bretons » que jamais, car le vent tourne.

1 – On ne pourra certainement pas dire, ni que je n’ai pas prévu la phase de déchirement actuel des perruques, ni que je n’y ai pas contribué.

Lorsque, en 2006, j’ai eu l’honneur de faire une conférence à Vannes, sur le VERITABLE STATUT JURIDIQUE DE LA BRETAGNE AU REGARD DU DROIT INTERNATIONAL, je n’ai pas provoqué de désapprobation – bien au contraire, un mouvement de contentement général, car on n’en espérait pas tant -, mais sûrement une certaine stupeur.

C’étaient les tous débuts ou je pouvais non seulement m’exprimer sur le « problème » breton -lisez : la « catastrophe bretonne », mais faire part devant un public choisi – entendez : un public jusqu’alors TERRIFIE, à l’idée qu’on puisse émettre sur sa prétendue « francitude »….

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PROPOS UTILES, OU FUTILES (?) (22 3 2009). LA FORMULE « CASSE TOI, PAUVRE CON », fait florès chez nos voisins les francais. ELLE APPARAIT EN BRETAGNE, ou elle est certainement plus utile encore .

LA GUERRE DES SLOGANS : DES ARMES QUI TRANSPERCENT. L’exemple vient de haut. le Président de la République Française l’a lancé. Le style qu’il affectionne, en effet, emprunte aux plus hauts sommets de la littérature française : Verlaine, Molière, Racine, Saint Simon, Corneille et autres, dit-on, sont ses lectures préférées. Je ne sais pas si cette assertion est crédible. Vous jugerez vous même.

Ne parlons pas des deux immenses bretons que nos voisins, de bonne foi, croient être français : Chateaubriand et Victor Hugo. On l’ignore souvent : la mère de Victor Hugo est bretonne (elle est née à Chateaubriand). C’est la mère qui élève les enfants, non le père. Celui-ci n’est qu’un géniteur, surtout en Bretagne, pays de matriarcat. C’est la mère qui transmet les valeurs, même si le père est une référence utile. La fougue, l’enthousiasme, la générosité humaine de Hugo sont infiniment plus bretonnes que françaises. C’est un Breton, non un Français, qui a écrit Hernani, Ruy Blas, Bug-Jargal, Han d’Islande, Notre Dame de Paris, Les misérables, Les châtiments, La légende des siècles, Le dernier jour d’un condamné … C’est un Breton, non un Français qui, en avance sur son temps, s’est battu pour les droits de la femme, le suffrage universel, les droits des enfants, l’école gratuite pour tous; c’est un Breton, non un Français qui s’est battu contre la peine de mort, l’exploitation de l’homme par l’homme, la guerre, la misère … Non qu’il n’y ait eu des hommes et des femmes généreux en France, certes, mais le combat gigantesque de Victor Hugo contre toutes les injustices est dans la droite tradition de la Mythologie bretonne, du Roi Arthur, des Chevaliers de la table ronde, de Lancelot, de Tristan et Iseult, en un mot, de LA DIGNITE DE L’ETRE HUMAIN.

A Bordeaux, lit-on dans le journal « Le Monde » du 21 mars 2009, le « Sarkosy, CASSE TOI », se remarque (page 13).

Les jeunes Bretons ne sont pas en retard.
Dans un site nouvellement créé, je lis la phrase suivante :

 » AYRAULT, CASSE TOI,

LA BRETAGNE NE VEUT PAS DE TOI « .

Sur le même site, sont apparues deux photographies, l’une du maire (actuel) de Nantes, l’autre du Maréchal Pétain. Commentaire : « Ayrault – Pétain : même combat « .

Je n’approuve ni ne désapprouve : je signale l’audace des auteurs, et laisse les lecteurs deviner mon opinion. Le tout a disparu au bout de quelques jours. Ecrivez audit site si vous approuvez ou non, et si vous souhaitez qu’on rétablisse cette phrase.

J’ai exprimé sur le présent blog, dans une lettre ouverte au maire de Nantes, mon opinion, claire et nette (voir plus loin le texte de cette lettre). Des Associations en ont fait autant : c’est BIEN. Un pays qui a semé la terreur dans un autre, a détruit sa langue, sa civilisation, son économie, qui a sucé ses impôts, qui a foulé aux pieds pendant si longtemps la Dignité de ses habitants, doit s’attendre à en payer le prix pendant des siècles. (Sur le montant des impositions qui ont frappé la Bretagne sous la domination de la monarchie française, sur les sommes phénoménales versées à la cour de Versailles, gaspillées en dépenses somptuaires et en guerres sanglantes, au service du narcissisme expansif français – comme plus tard les guerres du 19 ème siècle seront au service du NATIONALISME FRANCAIS, là ou les Bretons tentaient seulement de défendre leur Dignité d’êtres humains ) -, et non investies en Bretagne, surtout sur les expédients et impôts ILLEGAUX extorqués au pays, lire et relire, en particulier : Marcel PLANIOL, tome 5, pages 90 et suivantes;  Yves BONVALET : Des contraventions au traité d’Union entre la Bretagne et la France, Paris 1942, 248 pages : excellent exercice pour hérisser vos cheveux, s’ils sont flasques !).

En Bretagne, attendu l’obstination des Indigènes, laquelle est connue du monde entier, la vérité étant maintenant largement divulguée, ces siècles vont durer des millénaires. Sûr ! Le temps de l’esclavagisme est passé; tout en restant dans le cadre de la loi, le discours doit maintenant être durci de toutes parts. Ce n’est pas en fléchissant la tête, en pliant la colonne vertébrale jusqu’au sol, spécialité éminemment politique, dans le contexte que l’on sait, que le Droit sera rétabli. Toutes les formules-chocs, de quelque côté qu’elles viennent, si elles servent la vérité, doivent devenir la propriété de tous. Les slogans, s’ils sont justes, sont plus offensifs que les discours et les Kalashnikov. La gauche, le centre, la droite doivent s’unir pour s’approprier tout ce qui sert l’intérêt général. Quiconque ne comprend pas qu’aux moments cruciaux du combat des peuples, il est impératif de s’unir, S’EXCLUT DE LUI MEME de ce combat, et devient UNE NUISANCE. Lorsque l’essentiel est acquis, il est toujours temps de se vomir dessus : les Bretons aiment cela, bien plus que le kouign-a-man; ne les en privons pas, mais sachons différer le plaisir.

Dans cette phase si importante pour l’histoire de la Bretagne, ou sont donc passés l’oncle LE DRIAN et notre tante à tous, Marie-Lou LEBRANCHU ? On aimerait bien les voir se manifester un peu plus, attendu qu’on leur prête – au premier en tout cas – la phrase immortelle, qui prendra place bientôt dans le dictionnaire des citations : « LA BRETAGNE EST TOUTE MA VIE  » (? ! ? !). Bilans conjugués : 28 pour 100 de locuteurs en moins en dix ans ! ! ! « Incredible », diraient les Anglais.  Et qu’est-ce que ça serait si la Bretagne n’était pas toute leur vie ? Moins 100 000 d’un côté, plus 40 boursiers bretons de l’autre : il ne reste plus que 99 660 à former. Hourrah ! La Bretagne est sauvée !

Bravo m’sieur Le Drian, bravo tante Marie-Lou, la Bretagne reconnaissante est maintenant fixée sur vos véritables capacités et convictions ! On vous dressera des statues aux carrefours des rues (Note de la rédaction : aucune commune ne s’est encore manifestée, ce n’est plus qu’une question de jours). Marie-Lou,  je vous avais prévenue, en janvier 2001, dans votre ministère, le micro en mains, devant plusieurs centaines de personnes : ce jour là, j’étais très conscient de ce que je faisais. L’Unesco recense 2500 langues en péril dans le monde : VOUS AVEZ CONTRIBIBUE, POUR LA BRETAGNE, par votre coupable mollassonnerie, à cette situation. Nos honorables lecteurs pourront revivre ce moment inoubliable, maintenant que la censure n’opère plus de la même manière, en se reportant à la case Google, et en tapant : melennec lebranchu . A quand la prochaine échéance ? Sera-ce le constat officiel du décès de la langue bretonne ? Quel bonheur de vous savoir si près de nous ! Et si efficaces!

« Le Patriotisme, c’est aimer son pays. Le Nationalisme, c’est détester celui des autres ». Voilà une fort belle formule de Charles de Gaulle, qui explique pourquoi des français pauvres d’intelligence et de raison ont qualifié l’amour de la patrie des Bretons de « Nationalisme ». Il est d’ailleurs possible d’aimer son pays d’une manière exigeante, avec modération, et d’aimer les autres aussi. (Très immodestement, c’est mon cas). La plus grande sottise est de les rejeter. ( Gare aux corbeaux! Ils croassent, c’est leur joli métier.  Mais ça ne mène à rien).

Aujourd’hui, au lieu de tomber dans le piège de se défendre contre des accusations pour des crimes imaginaires inventés par les nationalistes français contre les Bretons, il faut tourner en ridicule ces accusateurs  atteints de débilité.

ASSEZ, DONC, de ces colloques, de ces congrès, de ces livres d’auto-flagellation ou on se défend …. de rien. Posez la plume, M.M. les auteurs bretons qui vous livrez à ce sport inutile, qui nous dessert. Ce n’est pas nous qui avons envahi la France en 1488 et en 1491, ce n’est pas nous qui avons violé les engagements pris solennellement en 1532, pompé les impôts français pour nos dépenses somptuaires et pour financer les châteaux de nos dirigeants, obligé les soldats français à se battre dans nos armées pour des querelles que nous n’avons cherché à personne, pour des invasions que nous n’avons pas faites, pendu par milliers des hommes en 1675, seulement coupables de s’être soulevés contre des pratiques tyranniques, coulé des malheureux par le fond de la Loire, par milliers, dans des conditions de cruauté inimaginables, persécuté la langue française, privé les Français de leur culture, transformé leur pays ruiné en Ploukistan, anéanti leurs libertés institutionnelles en 1789, interdit aux enfants martyrisés d’apprendre et de parler la langue de leurs ancêtres. Ce n’est pas nous qui avons entrainé 240 000 français dans la mort dans l’absurde conflit mondial de 1914-1918. Ce n’est pas nous qui avons décervelé leurs enfants par des pratiques d’une inhumanité inouïe, au point de transformer ce pays fier de lui du temps de sa Liberté, en un peuple collectivement névrosé d’une affreuse honte de soi, jusqu’à ce qu’enfin, à une époque que j’ai vécue, notre jeunesse parvienne à se libérer et à retrouver un (relatif) équilibre mental.

Ne vous trompez pas d’analyse : accusez les coupables, Français de France, pour les conduire à confesser leurs erreurs; c’est une justice à rendre à autrui que de reconnaître ses fautes; même si quelques malheureux bretons se sont trompés de voie en 1940, par désespoir pour la plupart, n’oubliez pas que pour quelques dizaines ou quelques centaines d’égarés dans la Bretagne de cette époque, il y avait en France 40 millions de pétainistes, c’est à dire de partisans  d’un régime qui, quoique salué par le pays comme salvateur au moment ou il a été porté au pouvoir, a versé dans la collaboration.

S’IL Y A EU CRIME DE COLLABORATION, IL EST EN FRANCE, PAS EN BRETAGNE. Si vous n’arrêtez pas de flageller notre pays pour ces faits largement prescrits, quantitativement insignifiants, vous allez continuer à nous faire honte, nous humilier davantage, comme si nous n’en avions pas assez souffert de nos voisins;  tout autant que de la classe politique bretonne, ce qui n’est pas peu dire ! N’en avons nous pas assez pris dans la figure ? Aujourd’hui, nous avons devant nous un programme infiniment plus exaltant : restaurer l’intégrité de notre territoire, amputé par l’effet d’un vol de sa partie la plus prestigieuse et la plus riche, nous reconstruire, reconstruire notre pays. Voilà, messieurs, à quoi vous devez en priorité consacrer votre talent.

EMISSION SUR LA REUNIFICATION DE LA NORMANDIE. La plupart ignorent qu’il existe un mouvement normand, qui milite pour la défense de l’Identité normande, et pour LA REUNIFICATION DE LA NORMANDIE. J’envisageais, l’an dernier, de recevoir son Président, Didier Patte, dans mon émission, comme je l’ai fait pour les Ecossais et pour les Corses (Voir : Lumière 101).  On ne peut malheureusement tout faire. Cet excellent historien, très bon orateur, s’exprime avec une conviction forte, ses arguments gagneraient à être connus.

Comment peut-on militer pour la réunification de la Normandie, qui, elle, est française, et ne remet pas en cause son appartenance à la France ?

Très intéressante la position de cet auteur sur l’avidité des présidents des régions, dont aucun, par ambition vile, ne veut céder sa place, si bénéfique en avantages de toutes sortes. Notamment pour le narcissisme. Si deux régions sont fondues en une seule, l’un des deux présidents perd son fauteuil : c’est aussi vulgaire que cela ! Cela explique que l’un des deux présidents en fonction actuellement en Normandie s’accroche. Observation de Didier Patte :  » Il est d’origine bretonne; ce n’est pas une raison pour nous faire supporter ses défauts ethniques « .

Ce n’est pas une injure : les Bretons ONT des défauts ethniques. Le reconnaître, ce n’est pas se diminuer, c’est se faire estimer pour son honnêteté intellectuelle.

Le raisonnement est encore plus vrai pour les maires des villes, petites et grandes. Le jour où Nantes, volée à la Bretagne, aura réintégré la Bretagne, quelques maires plieront bagage : bon voyage, messieurs : on ne vous regrettera pas.

Plus intéressant encore cet argumentaire qui permet de mieux comprendre ce qui est arrivé à la Bretagne après son engloutissement par le royaume de France, en 1488, puis en 1514, puis en 1532, et qui fut, en son temps, si bien exposé par notre historien d’Argentré : l’accaparement par un pays étranger de tous les pouvoirs d’un pays conquis n’a pas seulement pour effet de supprimer son gouvernement, de rendre impossible tout projet national, mais entraine à court terme le drainage les énergies et les forces productives vers celui qui occupe l’autre : les hommes, les produits agricoles, l’industrie, l’argent, les impôts ….

Le rapport avec la Normandie ? La Normandie unie était un ensemble cohérent, organisé, productif, riche, bien qu’intégré dans l’économie française. Sa scission en Haute Normandie et en Basse Normandie a eu pour effet de briser cet ensemble, de le désintégrer. Certains services administratifs ont été transférés à Lille, d’autres à Rennes, d’autres à Caen, d’autres à Rouen. L’ensemble a perdu son dynamisme, et s’est appauvri.

On voit l’analogie avec la Bretagne désossée, désintégrée, la partie la plus riche ayant été transférée ailleurs. En arythmétique, un et un font deux. En politique, deux régions croupions ne font pas deux régions, mais deux croupions. C’est cela d’avoir des élus géniaux, ce dont,  les Bretons se sont faits une spécialité par leur faute, en votant pour les plus … (un mot à compléter, il ne me vient pas sous ma plume : croyez moi si vous voulez !). Vont-ils reconduire dans leurs mandats les « Sénateurs » qui ont associé leur infamie à la destruction de la langue nationale, programmée hors de Bretagne ? Il en sont bien capables, je le crains. (Sans cruauté aucune, je rêve, quant à moi, d’une statue de grandeur nature, sur la plus belle place de Nantes, ou les dits Sénateurs, en chemise et à genoux, la corde au cou, comme les bourgeois de Calais, demandent pardon à leur pays, dans un rictus éternel, assurés qu’on ne leur pardonnera pas, mais que, le peuple breton étant bon, la vie leur sera laissée).

La contre-démonstration est la Catalogne. A partir du moment ou celle-ci a récupéré sa quasi-indépendance, elle a renoué avec son dynamisme historique, elle a retrouvé avec son génie propre; comme une machine reconstruite elle s’est mise à fonctionner d’une manière performante, au point d’être un exemple pour le continent espagnol tout entier. On avait, comme à une pendule qu’on voulait arrêter, enlevé quelques roues dentées. On les a replacées la ou elles devaient être : tout s’est mis à tourner à nouveau.

Voilà le crime de la France : scinder, casser, briser la Bretagne : tout s’arrête ! Comment les Bretons ont-ils pu tolérer cela ??? Qu’on réintègre le comté de Nantes : tout va se remettre à tourner !

Un maire d’une grande ville du sud de la Bretagne a osé dire que c’est par l’effet d’un sentiment   » IDENTITAIRE  » que les bretons réclament la réunification (!). Traduisez :  » Ces ploucs bretons veulent rétablir la féodalité; voilà-t-il pas que ces bouseux se mettent à prétendre, maintenant, qu’ils ont une I-DEN-TI-TE ???  Croit-il donc que de posséder une Identité est une tare ? Ne professe-t-il pas, lui, SON IDENTITE FRANCAISE ? ? ? Cette manière de procéder, minuscule de chez minuscule, en dit long sur sa psychologie, surtout sur son intelligence .

Dites donc, mon bon, encore heureux que les Bretons essaient de se reconstruire ! Du moment qu’ils n’ont pas été entièrement anéantis par vos pareils, que leur Identité a traversé les épreuves qu’on leur a infligées, il est grand temps ! Vous ne trouvez pas que les dégâts, ça suffit ? N’essayez pas de les décourager : VOUS PERDRIEZ VOTRE TEMPS. Du moment que vous ne les avez pas tous détruits, les fragments qui restent (plus de quatre millions, superbement vivants !), ils sont de taille à faire front. N’oubliez pas, mon cher, que pour les Bretons, ce sont les Français – quelque sympathie que nous ayons pour eux -, qui sont les « étrangers » (les « galloued »), et que c’est la langue française (le « gallek »), qui est étrangère au breton (Hervé Abalain, Histoire de la langue bretonne, Luçon, 1995, page 3). Nous sommes européens et citoyens du monde, mais pas davantage que les Ecossais et les Gallois ne sont anglais, les Bretons ne sont pas français : à prendre ou à laisser.

TRES IMPORTANT. Ne pas omettre d’adresser par mail nos messages à ceux qui sont payés pour être informés : les Maires, Les Députés, les Sénateurs …. et M. Mélen-chong, à qui nous venons de décider, par la création d’un Comité  » ad hoc « , d’attribuer le Grand Cordon de Défenseur du Peuple Tibétain (GCDPT, en abrégé). Cette année, aucune somme d’argent, en l’absence de donataires, ne sera jointe au Grand Cordon. (Adresse : 15 rue de Vaugirard, Paris, 75006).

NECESSITE IMPERATIVE POURS CERTAINS HISTORIENS – BRETONS ON NON – DE SE RECYCLER, et d’apprendre enfin ce qu’est un Etat, et ce qu’est une NATION.

On n’a pas fini de rappeler que, jusqu’à une période très récente, un « hystorien » universitaire a donné dans le ridicule de prétendre que les nations et les Etats, avant le 16 ème siècle, n’existent pas ! (A suivre).

Louis MELENNEC.

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L’OPERA ANNE DE BRETAGNE ET YANN BREKILIEN . HOMMAGE A UN TRES VIEIL AMI.

Je suis étreint par la honte, lorsque je me remémore les circonstances dans lesquelles le projet d’opéra sur Anne de Bretagne, auquel j’ai travaillé avec Yann Brékilien à partir de 1989, nous fut, dans des conditions lamentables, « subtilisé  » dans des conditions si bêtes, que, nos travaux avancés, j’eus le tort d’aller en parler en 1999 à Yvonig Gicquel, à Lorient, non certes pour faire valoir nos recherches et nos projets, ni pour en tirer aucun avantage personnel d’aucune sorte, MAIS POUR LES OFFRIR A LA BRETAGNE, pour qu’elle les propulse dans le monde entier, avec les moyens considérables dont dispose le pays, pour faire connaître à tous ce que fut notre histoire, et comment nous avons été conquis, envahis, subjugués, détruits par notre voisin et ennemi millénaire , LA FRANCE.

 

 

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Je m’étais assuré de grands concours.

LA VIE D’ANNE DE BRETAGNE ! Ce projet mirifique et pacifique, attrayant, plus beau qu’un roman de cape et d’épée, une épopée qu’un romancier n’oserait pas imaginer, tant les péripéties en sont surprenantes, avait pour but avoué de faire connaître au monde le martyre de la Bretagne, et de lui apporter des arguments pour se sortir de son intolérable situation de colonie française, en voie de perdre totalement sa langue et sa culture, par les fautes conjuguées du colonisateur et de la classe politique passive, veule, et intéressée, installée dans le Pays.

Le dossier est épais, et contient des documents accablants. Deux lettres de Bernard Le Nail, alors Directeur de l’Institut culturel de Bretagne y figurent notamment, qui éclairent cette sinistre affaire. Autres protagonistes : Marcel Texier – qui a été le premier confident de ce projet -, l’Ambassadeur Menguy (tous deux ex-présidents de l’OBE), Marie France Barrier – auteur d’une biographie d’Anne de Bretagne, dont la loyauté à mon égard ne s’est jamais démentie -, Christine Morel, directrice de l’Arcodam (cf. ma lettre du 15 mars 1989) ….

(Voir dans Google : Bernard Le Nail; Marcel Texier; Marc Menguy; Marie France Barrier Anne de Bretagne).

A ce stade, j’avais approché plusieurs librettistes internationaux très connus – Yann Brékilien (avec qui j’ai publié de nombreux articles et deux ouvrages de droit : voir les références dans Google en tapant les deux mots : melennec sicard), était chronologiquement celui que j’avais contacté le premier, en raison de notre amitié, et de son admirable talent d’écriture.

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Je m’étais aussi rapproché de plusieurs opéras des capitales mondiales (Paris, Bruxelles, Milan, Tokyo, Buenos-Aires…). Surtout, j’avais répertorié les compositeurs mondiaux capables de s’attaquer à un sujet aussi immense. J’en avais dénombré six ou sept, tout à fait aptes à composer un ouvrage grandiose, non pas de la facture d’un Gounod, d’un Saint Saens, d’un Bellini…, ce qui n’aurait pas été si mal, mais d’un WAGNER, ou d’un VERDI. Même à notre époque, il existe des musiciens de cette envergure.

Les pays qui veulent envoyer une fusée dans l’espace, essaient d’identifier les ingénieurs capables de garantir le succès de leur entreprise. S’il n’y en a pas chez eux, ils cherchent ailleurs.  Je voulais un chef d’oeuvre international : ce fut donc le but de ma recherche de le trouver. Quelque regret que l’on en ait, la Bretagne n’a pas encore produit son Beethoven, son Mozart. Il fallait donc tourner notre regard, au moins pour l’écriture de la partition musicale, vers d’autres horizons. Je ne suis – Dieu merci !!!! – pas atteint de racisme pro-breton, ni d’ailleurs d’aucune sorte de racisme, sauf pour l’étroitesse d’esprit, la mesquinerie, la sottise.

Une compositrice française alors très connue, Grand Prix de Rome, qui m’a fait l’honneur de m’initier au solfège jadis, – et qui, dix ans plus tard insista fortement pour que je complète ma formation en harmonie – ce que j’ai eu le tort de ne pas faire, car elle m’acceptait amicalement comme élève -, Yvonne DESPORTES, professeur au Conservatoire national de la rue de Madrid, était très intéressée par le projet. Sans avoir le même talent, elle appartenait à cette école des Rossini, des Bellini, des Donizetti, et toute cette kyrielle de compositeurs italiens du début du 19 ème siècle, qui, commençant un opéra le lundi, rendaient leur copie terminée le samedi, pour la représentation du dimanche (……) , prêts à se lancer dans une autre aventure le lundi suivant…..(comme Bach, Vivaldi et tant d’autres avant cette époque, qui composaient chaque semaine quelques oeuvres pour l’office du dimanche et parfois pour les jours de la semaine …. Yvonne Desportes a composé, entre autres, de nombreuses pièces bretonnes sur des thèmes que je lui ai communiqués, dont un « prélude et fugue », créé par Anne Marie BARAT, organiste titulaire de la cathédrale de Soissons et de l’église Saint Louis de Fontainebleau, une « Missa britannica » pour voix et orgue, qui m’est dédiée, etc.

 

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Elle a réécrit à mon intention les harmonisations d’une vingtaine de cantiques bretons, que j’ai utilisées maintes fois en concert. Normande, épouse d’un Grand Prix de Rome, elle était très sensibilisée à la musique bretonne. A ma demande aussi, elle avait composé une pièce tout à fait originale, un « Concerto pour bombarde bretonne et orchestre à cordes », dont la création avait été programmée par Dominique Fanal, lors d’un concert qui devait avoir lieu à l’église de la Madeleine, à Paris, en 1990, je crois. (Jean Michel ALHAITS devait jouer la partie de bombarde, à moins que ce ne soit Christophe Caron, avec qui j’ai beaucoup concerté, notamment lorsque la Saint Yves se mettait laborieusement en place à Paris, et qu’il fallait lui donner vie. Voir Google : Jean Michel Alhaits; Christophe Caron bombarde et orgue). Yvonne Desportes avait aussi la capacité étonnante de composer n’importe quelle oeuvre  » dans le style de .. » On l’a vu écrire en quelques heures la fin d’une sonate inachevée de Mozart, la faire jouer en public …. sans que personne soupçonne rien ! Lui faisant accroire qu’il n’y avait pas eu de messe des morts pour Louis XI, je lui ai demandé – c’était un tour inoffensif que je jouais à tout le monde, y compris à elle -, de composer une messe de requiem à la mémoire de ce roi, le plus impopulaire de l’histoire de France, …. cinq siècles après sa mort ! C’est ainsi que cette messe fut donnée en concert dans ce temple de la musique qu’est de l’église Saint Roch, en 1992, si je me souviens bien. Cette messe étant écrite, à ma demande, pour voix de mezzo soprano, la partie vocale fut interprétée par Sylvie Oussenko, chanteuse honorablement connue à Paris. Fort bien d’ailleurs (voir dans Google : Sylvie Oussenko).

 

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Sylvie Oussenko et son mari le baryton international Gabriel Bacquier.

Yvonne Desportes était donc une voie parfaitement possible, entre autres. (Voir dans Google : Yvonne Desportes).

 

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Yvonne Desportes, Premier grand prix de Rome 1932.

Donner en plein Paris une messe de requiem  pour le plus impopulaire des rois de France, cinq siècles après sa mort ! Il fallait le faire ! C’était UN GAG ENORME. Pour moi, ce fut un moment délicieux . Je peux  le dire, aujourd’hui : dans toute cette noble assistance, tout le monde a pris cela très au sérieux : J’ETAIS LE SEUL A SAVOIR QUE C’ETAIT UN GAG ! Qui a dit que les Bretons n’ont pas d’humour ? C’est un beau souvenir dans ma vie de musicien. Même Yvonne Desportes n’était au courantt de rien, et je ne lui ai jamais révélé le pot aux roses. Passionnée de musique médiévale, quasi-amoureuse du roi Louis XI (cette femme pure ne pouvait imaginer le personnage horrible qu’il fut), elle s’appliqua à lui composer un fort belle messe de requiem, persuadée qu’elle réparait une injustice de l’histoire ! De là-haut, je suis bien sûr qu’elle rit à gorge déployée;  je n’ai jamais fait cette confidence à personne; cette bonne Yvonne Desportes avait l’esprit à rire, comme moi, lorsque c’était nécessaire. Elle avait alors près de 90 ans ! La partition manuscrite est toujours en ma possession (mais le Gloria a disparu).

Pour Anne de Bretagne, si le nom de Yvonne Desportes avait été retenu, je lui aurais suggéré un style proche de celui de Donizetti, ou de Bellini : ce sont mes compositeurs préférés, si la préférence a un sens en musique. Lucia de Lammermoor me semble un chef d’oeuvre absolu.

Dans ce « fond de dossier » – ce n’était pour moi qu’un point de départ, nous devions conduire l’affaire jusqu’à l’excellence – il y avait surtout, à ce stade, le compositeur flamand Louis Marischal…

J’ai rencontré cet homme affable et bon vivant vers 1985 (= une fois n’est pas coutume !). Nous sommes devenus d’excellents amis, et ce jusqu’à sa mort, survenue il y a quelques années. Cet homme doué en tout, né en 1928, avait obtenu lors de ses études aux conservatoires de Bruxelles et d’Anvers les premiers prix de violon, de musique de chambre, de composition; il avait été directeur artistique de plusieurs maisons d’édition de disques importantes, avait été invité à diriger ses propres oeuvres avec les orchestres de la BBC, de la radio télévision belge, de la Bayerish Rundfunk, et de nombreux autres orchestres dans le monde. Surtout, en 1988, il avait obtenu la distinction prestigieuse du « Prague d’Or », décerné par les pays communistes – c’était avant la chute du mur de Berlin -, pour son opéra « Pluterdag » (voir dans la case Google : Pluterdag, Louis MARISCHAL et Prague d’or). Le thème en était très ingénieux, et traité avec un talent infini …

Voici ce que j’écris à madame Christine MOREL, directrice de l’Arcodam de Bretagne, le 15 mars 1989, pour lui présenter l’oeuvre et le compositeur :

 » Sam, un jeune journaliste, fait la connaissance de Sylvia, la fille d’un riche banquier; comme dans toutes les belles histoires, ils tombent amoureux l’un de l’autre. La jeune fille lui donne un rendez vous pour Pluterdag. Hélas, il s’agit d’un jour qui ne figure que dans le calendrier des riches, compris entre le vendredi et le samedi, et dont les pauvres (Sam en fait partie), ne soupçonnent pas même l’existence ! Autant dire que les jeunes amoureux, imprudents, ne parviennent pas à se rencontrer. Après bien des péripéties, Sam est interné dans un asile psychiatrique. L’un de ses co-détenus lui fait cadeau d’une machine à prévoir le temps …. notamment les cours de bourse ! Le voilà riche ! … Il est arrêté par la police, et conduit au poste. Par un hasard heureux, elle aussi : les voilà réunis. Le banquier donne sa fille à ce jeune homme, qui fait maintenant partie de leur monde … Ils se marient. Le rideau tombe. « 

Ce n’était pas ordinaire du tout. L’ouvrage fut créé avec des moyens importants par la télévision belge. Mais ce n’était qu’un tout petit début. Grâce à la notoriété acquise, l’ouvrage de Louis Marischal fut représenté par …. Plus de QUINZE TELEVISIONS NATIONALES !

De surcroit, au cours de sa carrière, Louis Marischal avait acquis un réseau très solide de relations artistiques dans le monde entier, et des amitiés nombreuses que sa personnalité chaleureuse attirait d’une manière méritée. En particulier Gérard MORTIER, que tout le monde connait : directeur – à cette époque – du Théâtre royal de la Monnaie, à Bruxelles, il a occupé depuis des postes prestigieux : il a, notamment, été directeur du Festival Mozart de Salzbourg, de l’opéra de Paris (de 2004 à 2009)… Louis Marischal accepta avec enthousiasme de s’intéresser à notre héroine nationale, Anne de Bretagne. Il se faisait fort, si le projet aboutissait, de la faire entrer au répertoire du Théâtre Royal de Bruxelles. Le reste suivrait, à condition que nous sachions conduire l’affaire (Google : Gérard Mortier).

Avec les autres compositeurs susceptibles de concourir, nous entrions d’emblée dans la voie royale… La partie n’était pas gagnée, mais commençait sous des auspices inespérés.

……….

Pour un sujet si grandiose, NOUS VOULIONS , absolument, que fut composé UN CHEF D’OEUVRE de la littérature lyrique internationale, qui aurait pris place, D’UNE MANIERE DEFINITIVE, dans le répertoire mondial, et devait donc, lors de sa création dans plusieurs opéras les plus prestigieux du monde, propulser le destin de la Bretagne, identique à celui du Tibet actuel, dans la conscience universelle…. A cette époque, il ne s’écrivait plus beaucoup d’opéras. En s’y prenant bien, cela pouvait être un évènement mondial. La presse, les télévisions s’en seraient emparées. En tout cas, mon intention était de pousser le projet aussi loin que possible. ET C’ETAIT TOUT A FAIT POSSIBLE.

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Hélas, hélas, hélas ! Il faudrait toujours compter avec la sottise, la jalousie, l’étroitesse d’esprit, les prévoir, savoir les contourner, ou les neutraliser. Deux réunions eurent lieu à l’Institut culturel de Bretagne, alors situé à Rennes. Marcel Texier et l’ambassadeur Marc Menguy étaient présents; nous avions fait le voyage ensemble. Madame Renaud présida les deux séances, avec dignité. Yvonig Gicquel était là, ainsi que Gérard Gautier, d’autres encore dont je ne veux pas citer les noms.

Dès l’issue de la première réunion, je proposais, par écrit, afin que ce projet mobilise toute la Bretagne, avec des moyens matériels dignes de lui, que nous saisissions d’un commun accord les trois très importants festivals de Bretagne ( Lorient, Rennes, Nantes), de telle sorte que ces festivals, capables de réunir un public immense, et des moyens financiers énormes, mettent l’oeuvre sur orbite, et que, ainsi lancée, elle parcoure le monde. Accessoirement aussi, il s’agissait de démontrer qu’aucun de nous ne nourrissait aucun intérêt personnel, et que seule la Bretagne importait. J’émettais aussi le voeu que le nom des promoteurs du projet ne soient pas cités, notre récompense n’étant pas d’ordre personnel, mais de voir tout ce travail porter ses fruits. C’étaient bien là les pensées d’un idéaliste. Nos interlocuteurs, avaient, eux, trouvé l’occasion, non de briller ( à l’impossible nul n’est tenu), mais de se mettre en lumière. La frustration fait naître des pensées stupides.

Ma stupeur fut immense, lors de la deuxième réunion tenue à Rennes une quinzaine de jours plus tard, d’entendre les propos d’une extrême grossièreté,  tenus par l’un des participants, que j’identifiais comme le rescapé de la grotte de Cro-Magnon. Cet homme n’avait pas appris à s’exprimer correctement en français : il parlait uniquement par éructations, par injures, par borgborymes.  L’affaire ne pouvait qu’être  un échec retentissant : sans un musicien de carrure internationale, sans librettiste de talent incontestable, sans chanteurs de grande envergure, l’oeuvre ne pouvait être que médiocre.

Elle le fut. Je tins à l’écrire dans une longue lettre au président de l’Institut culturel, Bernard Le Nail. Cette lettre est destinée à être publiée : elle le sera, car l’affaire est navrante, et pathognomonique de la maladie des Bretons à tout faire échouer, ce qui explique la situation lamentable dans laquelle se trouve leur pays. Bien avant même que la première note soit écrite, je m’étais passionné pour l’opéra dès l’âge de quinze ans, fréquenté sur le terrain de l’amitié quantité de chanteurs et de chanteuses de premier plan, titulaires des grands rôles internationaux, pendant plusieurs dizaines d’années, suivi avec assiduité les cours de Henry Legay au conservatoire, et même travaillé à Milan avec Gina Cigna, et Mario del Monaco à Trévise.

En rentrant à Paris, l’ambassadeur Marc Menguy et moi étions consternés, incrédules de ce que nous avions entendu et vu. C’est Marc Menguy qui a dit : « L’homme de Cro-Magnon existe, je l’ai vu de mes yeux; la Bretagne a hérité du seul exemplaire qui existe encore; nous devrions en saisir le musée de l’homme ». Beaucoup plus durement : « J’étais mort de honte. De ma vie, je ne suis jamais TOMBE AUSSI BAS « . Ces propos sont exacts. Ils ont été tenus devant Marcel Texier, dans le train. Je ne sais s’il les a retenus. Pour moi, ils résonnent encore dans  mes oreilles, car ils étaient vrais. Madame Menguy était metteur en scène; nous avions à attendre, aussi, de ses compétences. Dix ans plus tard, nous n’en sommes toujours pas revenus : la honte d’avoir été témoin de celà est intacte.

Eric Louis Mélenec, un autre ami disparu il y a quelques mois, répétait souvent : « Pourquoi la France se préoccuperait-elle de combattre les Bretons ? ILS SE CHARGENT DE SE DETRUIRE EUX MEMES « .

Certains personnages par atavisme, hérédité génétique, sottise … aiment à remuer la boue. Cela sent mauvais; leur odorat est prédestiné à respirer les odeurs pestilentielles, si ce n’est à les créer  : passons, donc, nous les connaissons.

Arrivons-en à la conclusion. Deux des protagonistes bretons de cet opéra, qui firent échouer ce projet – alors que notre démarche était de l’offrir, D’EN FAIRE CADEAU, à portée de notre main,  sont, vingt ans plus tard, hors d’état de nuire . L’un est mort et enterré, il y a quelques mois à peine; on lui a reconnu la qualité de patriote breton, qu’on ne peut lui dénier, car il aimait certainement son Pays. Mais lorsque de bons sentiments sont anéantis par le souci de sa propre carrière, de son sentiment de bouffisssure et de supériorité personnelles, il est impossible de jauger les problèmes au delà de son nombril. Il me vient à l’esprit le proverbe arabe :  » Si tu ne peux rien dans le moment contre ton ennemi, assieds toi au bord de la rivière : tu verras son cadavre, tôt ou tard, flotter au fil de l’eau « . Je ne suis pas dans cet état d’esprit : j’ai de la compassion pour lui, et qu’il ait gâché de vraies qualités qu’avec un peu d’élévation d’esprit, il aurait REELLEMENT, non pas servi ses intérêts personnels, mais ceux de son pays, exclusivement. L’autre vient d’être exclu d’un conseil d’administration dont il n’aurait jamais du faire partie. Avant un an, il sera de ceux qui n’ont jamais existé.

Il ne sert à rien, dit-on, de cultiver des sentiments négatifs. Sauf de regretter la sottise, l’immense perte de temps, surtout, d’avoir eu une occasion exceptionnelle, et de l’avoir perdue, par pure médiocrité. Tout ce temps, cet acharnement incroyable, était investi, EXCLUSIVEMENT, au service de la Bretagne. Il n’y avait aucune autre motivation de notre part. Quel malheur ! Nous y avons vraiment cru.

C’est là que j’ai réalisé que l’avenir politique de la Bretagne était dans l’ornière, pour longtemps, car les Bretons, alors, s’affrontant sur des sujets puériles, seraient incapables de s’unir, le jour ou toutes les énergies seraient indispensables. On ne m’a plus guère vu en Bretagne, si ce n’est par accident.

En cette période de nouvelle reculade sur le problème du Comté de Nantes – la solution passait à portée de fusil, mais  il fallait tirer TOUS ENSEMBLE , et surtout dans la même direction …..

Je livre à vos réflexions deux textes, les deux étant des occasions perdues.

Le premier est le « synopsis » ( = le résumé) de l’opéra, tel que nous l’avons bâti en accord avec Yann Brékilien-Sicard et Louis Marichal.

Le second est l’hymne d’adieu des Bretons à leur Duchesse souveraine, au moment où elle quitte la Bretagne, pour aller épouser en France le roi Charles VIII. (J’ai égaré cette pièce, mais elle se retrouvera).

Un opéra n’est pas un livre d’histoire. Nous sommes restés aussi près de la vérité historique que cela était possible; nous ne nous en sommes éloignés que pour des détails mineurs, là ou la conduite de l’action dramatique l’exigeait.

SYNOPSIS DU LIVRET DE L’OPERA ANNE DE BRETAGNE . Je le publie ci-après, le 6 mars 2016, des années après avoir rédigé ce texte, avec quelques extraits brefs des correspondances échangées avec Yann BREKILIEN.

 

Louis MELENNEC

 

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L’OPERA ANNE DE BRETAGNE. SYNOPSIS.

 

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ANNE DE BRETAGNE, opéra historique en cinq actes.

Ou : l’agonie du Duché souverain de Bretagne.

Scénario de Louis Mélennec, approuvé par Yann Brékilien, président des écrivains bretons.

L’action se déroule en Bretagne, en 1488, année de la destruction des armées nationales bretonnes par les armées françaises, à Saint-Aubin-du-Cormier. Ce scénario a veillé à ne contenir aucun anachronisme vrai : chaque acte est un coup de projecteur sur des faits réels de la vie d’Anne de Bretagne. Les nécessités de l’action dramatique ont rendu nécessaires quelques petits aménagements, qui n’altèrent en rien la vérité historique. Si ce projet avait réussi, quantité de conférences auraient pu être faites autour de cet opéra, pour illustrer l’histoire du Duché, et son invasion par la France.

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Principaux personnages.

François II, duc souverain de Bretagne, père d’Anne de Bretagne, basse.

Anne de Bretagne, future duchesse, mezzo-soprano.

Louis d’Orléans, cousin et beau frère du roi Charles VIII de France, futur Louis XII, baryton.

Françoise de Dinan, soprano.

Alain d’Albret, ténor ou haute-contre, comte d’Evreux.

La cour du Duc François, les dames de la cour, les seigneurs, évêques, abbés de Bretagne.

Le peuple de Bretagne.

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En Bretagne, en 1488.

Le Duché souverain est proche de son agonie. Les armées françaises ont envahi le pays l ‘année précédente, en 1487. Les conflits des Bretons et des Francs remontent au sixième siècle de notre ère. Au moment des faits, ils sont ennemis depuis mille ans. De nombreuses guerres les ont opposés. Louis XI, roi de France, ne cache plus son intention de s’emparer du Duché par la force. C’est son fils, Charles VIII, qui se chargera de la besogne.

La scène se passe dans la presqu’île de Rhuys, et au château de Suscinio, résidence d’été des Ducs souverains de Bretagne.

 

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L’impressionnant château de Suscinio, près de Vannes, aujourd’hui restauré dans sa splendeur.

L’action théâtrale a ses exigences. Un premier scénario, purement « descriptif », a été remplacé par celui-ci, soumis à Yann Brékilien et à Louis Marishal, qui l’ont approuvé.

Les personnages sont réels, les faits évoqués le sont aussi. Les scènes rapportées ici ne sont pas en conformité avec la stricte vérité historique. Mais, telles que nous les avons agencées, elles auraient pu se dérouler de la manière qui suit. Il n’y a dans notre livret, aucun anachronisme, aucune invraisemblance.

Comme on le sait, Louis d’Orléans, gendre du roi Louis XI, beau-frère du roi Charles VIII, bien qu’héritier du trône de France, s’est rangé du côté des Bretons, et combat dans leurs armées.

Acte I. Retour de chasse. Le Duc annonce à sa fille Anne sa décision de la marier avec Alain d’Albret.

La scène se passe dans la forêt de Rhuys. Dans le lointain, on aperçoit la silhouette impressionnante du château de Suscinio. Les sonneries annonçant le fin de la chasse retentissent.

 

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Le Duc apparaît, en somptueux équipage, entouré de sa cour. On reconnaît à ses côté une grande dame de la Cour, Françoise de Dinan, gouvernante d’Anne de Bretagne. A droite du Duc, un personnage courtaud, rougeaud, obèse, le sieur Alain d’Albret, comte d’Evreux, le plus puissant seigneur du midi de la France, proche parent de la famille ducale de Bretagne. Il est ouvertement candidat à la main d’Anne de Bretagne, donc, après la mort du duc régnant, à devenir par sa femme Duc de Bretagne.

 

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Le Duc François II de Bretagne, père d’Anne de Bretagne.

Anne apparaît, accompagnée de ses dames. Le duc a pris place sur son siège. Il prie sa fille de s’asseoir sur un tabouret, il a une décision importante à lui communiquer. Il annonce publiquement qu’il a décidé de marier la princesse avec Alain d’Albret. Celui-ci, son côté, a promis au Duc de mettre ses armées de 4000 hommes, et ses biens, à son service pour défendre la Bretagne contre les Français. Il s’incline, se met à genoux, et baise la main du Duc.

Comme assommé par cette nouvelle, Anne se met violemment en colère. Elle se jette à genoux devant son père, et tient des propos insultants sur Alain d ‘Albret, le décrivant tel qu’il est : débauché, ivrogne, coureur, sans foi ni loi, père de plusieurs bâtards. Elle jure devant la cour que rien ne l’obligera jamais à épouser un tel personnage, pas même la volonté de son père. Elle se retire, outrée, avec ses dames.

La consternation est générale. Alain d’Albret jure qu’il se vengera de cet affront public. Françoise de Dinan, baronne de Chateaubriand – qui est sa parente, et qui est favorable à cette union monstrueuse – se retire avec lui.

 

PIERRE II

Le Duc souverain de Bretagne : un des princes les plus puissants d’Europe. Ici, Pierre II.

Le duc est revêtu de ses habits royaux, couronne en tête, manteau de pourpre doublé d’hermines avec camail de même. Sa robe est bleue, et bleue la manche de cette robe couvrant le bras qui sort du manteau. Le prince est sous un dais de drap vert à ramages. Il est agenouillé sur un prie-Dieu couvert de drap d’or portant un coussin herminé, sur lequel est posé un livre d’heures. La muraille est tendue de drap vert et or; de chaque côté du dais descend jusqu’en bas un rideau bleu. Ce portrait est délicatement peint. Le Père éternel, barbe blanche et cheveux blancs, coiffé d’un bonnet pointu, auquel le duc adresse sa prière, est figuré en haut du tableau, entouré de langues de feu, tenant  en main le globe du monde. 

II – Clair de Lune dans la forêt.

 

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Il fait nuit , mais la clairière baigne dans un un somptueux clair de lune. Des grenouilles croassent, des oiseaux poussent des cris effrayants dans l’obscurité. Un cortège de sorcières passe en ricanant et se mettent à danser (ballet des sorcières). Elles s’éloignent. On les entend chanter un chant lugubre.

Trois hommes masqués sortent des taillis : Louis d’Orléans et deux de ses soldats. Ils ôtent leurs masques. Très peu de temps après, deux dames apparaissent, le visage caché par des capuchons. Elles se découvrent. Il s’agit d’Anne, accompagnée d’une de ses confidentes.

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Là, se déroule un duo d’amour entre Anne et Louis, qui se promettent un amour éternel.

Tous se retirent dans les taillis obscurs. Ce duo est l’une des pièces majeures de l’opéra.

III – Scène des ambassadeurs.

Le Duc François donne une réception dans son somptueux château de Suscinio. Les invités se pressent. Les ambassadeurs sont annoncés : Angleterre, Saint Empire, Espagne, France ..

On danse. L’orchestre joue.

 

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Dans une scène très cocasse, le Duc prend chaque ambassadeur à part, et tient à chacun le même discours : « Je donne ma fille en mariage, au roi votre maître, croyez moi, parole de Duc, c’est le Duc de Bretagne qui vous le promet ! ». Chacun fait mine de le croire.

Des jeunes filles de la cour, amies d’Anne, pénètrent dans la salle, se dirigent vers les ambassadeurs, les attrapent par la barbe, les cheveux, leurs basques, se moquent ouvertement d’eux, et les entraînent dans une ronde folle, devant la cour qui rit aux éclats. L’ambassadeur de France est particulièrement maltraité par les demoiselles. Les armées françaises sont en Bretagne.

IV – Les armées de Bretagne sont détruites.

 

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Louis d’Orléans, qui a combattu avec les armées bretonnes – alors qu’il est le cousin du roi de France Charles VIII, et l’héritier de la couronne de France -, a réussi à échapper au carnage. Il s’est traîné, couvert de sang, jusqu’à la résidence du Duc. Anne apparaît, par une porte dérobée. Louis, dans un récit déchirant, lui annonce la défaite des armées bretonnes, et le carnage effrayant du champ de bataille.

V – La mort du Duc.

La scène est impressionnante, montée dans un décor somptueux, voulu comme tel.
Quelques semaines plus tard. Le Duc agonise, sur son lit d’apparat, placé sur une estrade, surmonté d’un grand dais.

Toute la Bretagne entre peu à peu dans l’immense salle, dans un cortège impressionnant, pour assister à la mort de son souverain : les évêques, les abbés, les grands du Duché, la petite noblesse, les représentants des villes, le petit peuple en habits traditionnels bariolés.

Le Duc fait appeler sa fille Anne, qui arrive entourée de quelques dames. A la demande de son père, elle s’agenouille au pied du lit.

 

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Le Duc, dans un solo émouvant évoque devant sa fille les guerres franco-bretonnes, la perfidie des Français depuis des siècles, la haine que se portent les deux nations. Cet air est le « clou musical » de l’ouvrage.

Il de dresse sur son séant, et lui fait prêter serment: « Ma fille, avant peu, vous monterez sur notre trône ancestral ; jurez sur les Saints Evangiles et sur la croix de Jésus Christ que vous chasserez les Français hors de Bretagne ! ». Dans un dernier souffle, il soupire encore : « Les Français … par Dieu … hors de Notre Pays … »

Ce sont ses dernières paroles. Anne tend la main droite et la pose sur le crucifix. Le Duc a rendu l’âme. Tous pleurent.

 

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Le somptueux tombeau du Duc François II, dans la cathédrale de Nantes.

Ecrit de mémoire le 2 septembre 2015.

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Ce projet a échoué par la faute des c… de service, comme à peu près chaque fois qu’on vaut faire quelque chose d’important en Bretagne : voyez comment a été bouclée l’affaire de la réintégration de Nantes et de la Loire Atlantique dans notre territoire national. Ce pays va mourir par la sottise, la jalousie pathologique, et la lâcheté, et la traitrise de ceux qu’on dénomme par dérision « les élus », qui ne sont pas les élus du peuple, mais seulement des partis politiques parisiens auxquels ils se sont soumis corps et âme, pour obtenir les « investitures » qui ouvrent la porte de la caverne d’Ali-Baba : les émoluments gras et copieux, les avantages fiscaux anti- constitutionnels, les retraites dorées, et l’illusion d’un pouvoir qu’ils n’ont certainement pas, car leurs maîtres parisiens leur pissent dessus, copieusement.

 

POST LUDE.

En janvier 1499, Anne de Bretagne, par sa volonté de l’avoir voulu, Charles VIII étant décédé quelques mois plus tôt, épouse à Nantes, dans le château ducal, le successeur de son précédent mari, Louis d’Orléans, devenu Louis XII – qui combattit valeureusement dans les armées bretonnes en 1488, à Saint-Aubin-du-Cormier. La Duchesse règne à nouveau sur son pays, en mère qu’elle est pour lui, jusqu’à sa mort, qui survient le 9 janvier 1514. Elle négocie lors de son remariage un traité avec Louis XII, par lequel le patrie est assurée de retrouver toute sa puissance souveraine, d’être gouvernée non par des étrangers détestés, mais par ses princes « naturels ». Mais les collabos du temps, les prédécesseurs de ceux d’aujourd’hui, veillent : ils n’empêcheront pas l’annexion de 1532, certains même la sollicitent,  car elle leur rapporte de gros écus, des territoires et des seigneuries appartenant à nos souverains les Ducs. Mais ils récoltent aussi le mépris universel,  jusqu’à aujourd’hui.

Dans la Grèce antique, et dans une multitude de pays, on mourrait pour sa patrie. En Bretagne, ON LA VEND.

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Anne de Bretagne et Louis XII, son troisième mari.

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LE NATIONALISME FRANCAIS A EU LA PRETENTION INSENSEE D’AMPUTER LES BRETONS DE LEUR PROPRE APPARTENANCE NATIONALE . .

Nous abordons ici un sujet aussi important que celui des retrouvailles des Bretons avec leur propre Nation, qui restait une interrogation il y a seulement quelques années, celle-ci, comme tous le savent maintenant, ayant été interdite d’existence à la suite des évènements graves pour la Bretagne, qui se sont développés à Paris à partir du mois de juillet 1789, ont gagné tout l’hexagone, et ont abouti à la confiscation des vieilles nations périphériques, jouxtant le royaume de France, ou même incluses dans celui-ci, reconnaissant un roi unique, descendant de Hugues Capet. La phrase prononcée par Nicolas Sarkosy ( » En France, c’est l’Etat qui a construit la Nation ») qu’un conseiller maladroit a écrite pour lui, est bien regrettable : elle constitue l’aveu, par le chef de l’Etat Français, que cette sorte de mic-mac constitué par le royaume de France, malgré un Souverain unique, n’était pas une nation, mais un ensemble pluri-ethnique et pluri-national.

Nous débordons ici le cadre de  l’histoire des Institutions et du droit, pour entrer dans le domaine de la science politique, qui n’existerait pas sans les précédentes disciplines, mais qui procède d’une méthodologie différente, qui possède un vocabulaire particulier, qui utilise des concepts spéciaux.

Pour que la Bretagne se reconstruise, il ne suffit pas que les Bretons aient intellectuellement pris la nette conscience que le peuple auquel ils appartiennent EST UNE NATION A PART ENTIERE – ce qui, je crois, est acquis pour un certain nombre d’entre eux, depuis qu’Internet permet de s’exprimer librement, soit quelques années à peine -, mais aussi qu’ils adhèrent à cette nation d’une manière affective (je dis bien : affective, et non : effective). En d’autres termes, qu’ils transfèrent en leur for intérieur ce qui fut leur adhésion à la nation-marâtre qui leur fut imposée par le lavage de cerveaux , à leur vraie nation.

La « Révolution » française, dont le triste héritage a été transformé par les Français en un mythe – pire : en une religion -, n’a jamais été la révolution bretonne. Les Bretons, je l’ai dit maintes fois, s’ils avaient eu le bonheur de rester libres et indépendants, s’ils n’avaient pas été envahis en 1488 et en 1492 par les hordes françaises, eussent continué à jouir de la MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE qui s’était progressivement mise en place en Bretagne à partir du 12 ème siècle, et qui atteignit un haut degré de fonctionnement – pour l’époque – au 15 ème siècle…

NOTA. La perle du « sottisier » français qui se compose actuellement, sera peut-être celle-ci, qui confine au génie :

 » La France est la France; elle vient de loin; elle a un passé; elle a un avenir; elle est composée de tout les Français « .

De qui est cette littérature sublime ? DE CHARLES DE GAULLE ! ! !

Il faut le faire, tout de même !

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LA NATION BRETONNE ASSUME IMPERTURBABLEMENT SON DESTIN : VIVE LE QUEBEC LIBRE, VIVE LA BRETAGNE LIBRE !

Bien que particulièrement ouverte à toutes les cultures, curieuse avec avidité de la psychologie des autres, les Bretons formant des associations actives dans de nombreux pays (y compris la Chine, le Japon …), et étant acceptés et bien perçus partout,  LA BRETAGNE partage avec tous les peuples de la terre cette caractéristique fondamentale : ELLE NE VEUT PAS ETRE GOUVERNEE PAR DES ETRANGERS, pas plus que par leurs complices, ni par des opportunistes.

La rédaction du présent article est commencée le 7 février 2009. Son contenu, comme le permet le miracle d’Internet, est évolutif. Il sera ou non poursuivi, selon le temps dont dispose l’auteur. Les différents chapitres seront « peuplés » au fur et à mesure, et complétés dans les mêmes conditions.

I – NE JAMAIS CONFONDRE LA POLITIQUE FRANCAISE ET LE PEUPLE DE FRANCE.

L’auteur rappelle que, si sévères que soient ses condamnations à l’égard de la politique de la France à l’égard de la Bretagne, il doit aux Français de l’avoir accueilli en 1966, d’avoir reconnu ses travaux, de lui avoir ouvert une multitude de portes, de l’avoir gratifié d’amitiés innombrables et sincères, et de lui avoir souvent donné la parole pour exposer ce qu’il pense sur l’avenir politique de la Bretagne, notamment de lui avoir ouvert – gracieusement, ce qui est loin d’être constant – les portes du Sénat en 1997, puis en 2003. Cette attitude est malgré tout exemplaire.

C’est également à la Sorbonne qu’il a soutenu son mémoire de DEA, en 2001, sur le « Rattachement de la Bretagne à la France », et d’avoir répondu à la question explicite qui lui fut posée par le jury, composé de professeurs de cette illustre Université, qu’en AUCUN CAS il n’aurait soutenu ce mémoire devant une faculté bretonne, car TOUTES LES PORTES LUI EUSSENT ETE FERMEES .

De même que les tonnes de vomissures sont venues de Bretagne, en aucun cas de France. Je tiens de Gérard Gautier, ancien Conseiller régional, au cours d’une émission radiophonique à laquelle nous fûmes conviés tous les deux par l’admirable Commandant Guillaume, qui a servi de modèle et de héros à Pierre Schöndorfer pour son film  » LE CRABE TAMBOUR « , le propos suivant : « L’homme est un loup pour l’homme; en Bretagne, c’est pire : les Bretons n’ont pas de plus féroces ennemis que leurs compatriotes « . J’ai vérifié mille fois la véracité de ces propos.

Aucune ambiguité donc, à l’égard des sentiments que L. Mélennec entretient à l’égard des Français, auprès desquels il a pu éprouver que la chaleur humaine est UNE REALITE . Il a même pu constater, lors des conférences qu’il a données sur l’histoire de la Bretagne, et sur Anne, derrière duchesse régnante, que les motivations des Bretons peuvent être comprises, dès lors que les auditeurs ont été raisonnablement informés des invasions perpétrées par la France, de leurs motifs,  et des méfaits qui en ont résulté.

C’est en 2006 seulement, alors qu’une partie au moins de l’histoire bretonne avait pu être exposée d’une manière très honnête par quelques médias français (certes pas TF 1, alors dirigée par Lelay, qui, en ce temps là, y vendait du Coca-cola, si l’on se fie à ce qu’il a dit lui-même, alors qu’une action médiatique importante était à sa portée sur le passé de la Bretagne, tandis que MM. Pinault et Bolloré auraient pu en faire autant, sans risques ni périls pour eux), que  l’AGENCE BRETAGNE PRESSE a accueilli les première chroniques de Louis MELENNEC, à la QUASI EXCEPTION DE TOUS LES MEDIAS BRETONS.

Les milliardaires bretons, avec fort peu de dépenses, eu égard à l’immensité de leur fortune, pouvaient faire beaucoup : même si l’on se réjouit de leur réussite industrielle, créatrice d’emplois et de richesses, ILS N’ONT RIEN FAIT POUR  L’EMANCIPATION DE LA BRETAGNE, ni pour son formidable désir de retrouver sa Dignité et sa Liberté.

Vous n’entendrez jamais d’autre discours que celui-là de la part du soussigné : la condamnation péremptoire de ce que la France a détruit en Bretagne; l’amitié fondamentale que j’éprouve pour le peuple français, qui m’a donné pendant 40 ans toutes les raisons d’éprouver ce sentiment à son égard.

II – LE VERITABLE ENJEU : LE RETOUR DE LA BRETAGNE SUR LA SCENE INTERNATIONALE.

Les chroniques historiques publiées sur les contentieux franco-bretons n’ont évidemment pas pour but de conduire à délivrer à la France un brevet de bonne conduite, puisque c’est du contraire qu’il s’agit : permettre aux auteurs des crimes – mais aussi des victimes – d’en prendre conscience.

Mais elles sont TOTALEMENT exemptes de haine, ou d’aucun sentiment qui puisse s’en approcher, même si le ton en est souvent vif. Quiconque n’a jamais éprouvé de haine pour personne, ne peut être concerné par cette sorte de logique. La haine abaisse celui qui l’éprouve, c’est le mépris qu’il faut déverser sur les gens méprisables. Il s’agit, en tout et pour tout, d’éclairer, d’accompagner, si possible de renforcer le large mouvement d’émancipation qui se dessine sous nos yeux. Avant quelques années, il importe que notre Pays ait retrouvé son intégrité territoriale, sa confiance en lui, la fierté d’être ce qu’il est, et, impérativement, DE REPRENDRE SA PLACE DANS LE CONCERT DES NATIONS. L’unification de la Bretagne, l’intégration dans son territoire national ancestral DE CE QUI LUI A ETE VOLE, par le régime fasciste de Vichy, fascisme aujourd’hui poursuivi par d’autres – quelques noms émergeant du lot, par la suffisance, l’arrogance, la sottise, la bouffissure prétentieuse surtout, ceux qui sont désignés désormais par l’opinion bretonne sous l’appellation peu flatteuse de « LE GROUPE DES NAINS » -, ne sont évidemment qu’une étape.

Personne, à Paris, n’a le moindre doute doute à cet égard. La ferme volonté de la Bretagne de s’émanciper de sa marâtre s’affirme de jour en jour, même si une partie de la population n’a pas encore accédé à son histoire, par les obstacles qui ont été dressés pour qu’elle ne  connaisse pas la vérité. D’autres Nations de « l’hexagone », dans le même temps, sont en train d’effectuer le même travail sur elles-mêmes : les Basques, les Alsaciens – authentique et remarquable peuple qui n’ose pas encore s’assumer entièrement -, les Corses (menacés, de l’aveu même de la population, de la prise de pouvoir par des maffieux, ce qui rend nécessaire pour eux, au moins pendant un temps, une tutelle « extérieure ») ….

Il y a beaucoup mieux. En Bretagne, grâce à l’invention d’Internet, un travail formidable de mémoire a pu être effectué ces dernières années. Le grand médiéviste de la Sorbonne, Philippe Contamine, excellent connaisseur de la Bretagne, a déclaré maintes fois que, s’agissant de l’histoire Bretonne, LES RELATIONS DE CE PAYS AVEC LA FRANCE AU MOYEN AGE sont en soi un sujet d’études à part entière, et qu’il est nécessaire d’en approfondir ce qui est resté obscur ou occulté. Des acteurs conscients, avec une détermination que rien n’a pu affaiblir ou intimider, ont exposé au grand jour ce qui s’est passé entre la France et la Bretagne : les guerres, les tentatives permanentes d’empiéter sur les droits nationaux des Bretons, les invasions, la mise en place, le pays ayant été détruit, ses armées anéanties, dans les grandes fonctions bretonnes de personnes étrangères, la corruption, l’intimidation, la destruction des consciences, l’anéantissement de la langue, l’hypocrisie permanente… Ce n’a pas été sans mal. Pour avoir été parmi les combattants, je sais l’incrédulité que ces révélations ont provoqué chez ceux qui n’étaient pas au courant – non pas les érudits, ceux là ayant passé une partie de leur vie à étudier leur histoire -, et les violentes  bouffées d’agressivité que cela a provoqué à certains moments, pénibles en vérité.

Le mouvement est enclenché; il ne peut que s’accentuer. Ce travail de vérité et de justice ne peut pas s’arrêter, cette démarche est conforme à l’histoire de l’humanité.

Le gouvernement français connaît l’enjeu du débat : LA BRETAGNE EST L’ECOSSE ET LA CATALOGNE A LA FOIS.

Il ne faut donc s’attendre à aucun résultat concret dans l’immédiat : les voleurs, leurs complices, les opportunistes de tout poil vont tenter de freiner des quatre fers. Avec l’hypocrisie dont ils sont coutumiers, en prime. L’AGITATION ACTUELLE, pas davantage que le pseudo-débat sur les langues dites « régionales » (comment des élus Bretons peuvent-ils humilier leurs compatriotes en acceptant que leur langue nationale soit avilie par une appellation aussi bête ?) n’ a rien changé au statut du breton en Bretagne – ne conduira pas à ce que les naïfs considèrent comme une « réunification » déjà acquise.`

Celle ci est INELUCTABLE, mais elle ne se produira pas cette fois.

En revanche, la mobilisation des esprits va être considérable en Bretagne : plus grandes seront les friponneries pour empêcher le retour au Droit, plus grande sera la détermination des Bretons à l’obtenir. Les péripéties auxquelles nous allons assister vont provoquer d’un coup une prise de conscience qui ne s’était pas encore réalisée dans de larges couches de la population. Comme nous sommes fermement décidés à ne jouer que la carte du Droit et de la morale internationaux,  à l’exception de toute forme de violence  ou de violation des normes imposées par la majeure partie de l’opinion internationale, nous sommes assurés que nos adversaires, de reculs en rebuffades, vont se rendre ridicules, puis couler.

On vient d’apprendre qu’un nommé AUXIETTE (qui c’est, celui là ?), a osé accuser les Bretons ….. de vouloir coloniser le Comté de Nantes. CO-LO-NI-SER !!!!! Ah le bon monsieur, le brave homme ! Intelligent avec ça ! Et cultivé ! Un abîme, un gouffre de connaissances ! Un Himalaya de la culture historique ! N’est-ce pas le frère jumeau de ce bon M. Mélenchon, qui a tant brillé par l’éminente distinction de ses connaissances en tous genres, surtout dans le domaine linguistique ? A-t-il été à l’école, au moins ? Je propose qu’en temps et en heure, on immortalise ces grands penseurs de l’humanité par deux statues, à Nantes, notre capitale historique. Tous les deux sont dignes de figurer dans ce Musée de l’Homme, dont les protagonistes ont tant de raisons de se tenir par la main !

On n’aimerait pas avoir sur la conscience l’effroyable héritage de destruction, d’acculturation, de nivellement des cerveaux dont l’Espagne s’est rendue coupable aux 16 ème et au 17 ème siècles en Amérique. C’est un héritage de même nature que la France doit assumer aujourd’hui en Bretagne. Les crimes commis furent de moindre ampleur, mais non de nature différente. AUJOURD’HUI, UNE PARTIE IMPORTANTE DE L’OPINION BRETONNE sait qui est le colonisateur, et connait l’identité du pays qui a envahi et détruit l’autre.

Les agapes triomphalement célébrées d’une manière précipitée par une presse bretonne totalement inconsciente du dessous des cartes, chez Le restaurant  » chic  » Le Divellec, à Paris, pour n’être pas entièrement négatives, viennent  TROP TARD, beaucoup trop tard.  Une cérémonie mondaine, tout au plus, de celles dans lesquelles les habiles savent paraître, pour se raccrocher aux branches, même s’il s’y trouve toujours dans cette sorte d’assemblée, comme égarées,  quelques personnes sincères. Cette réunion n’a été possible que parce que le peuple breton, avec une ferme détermination, a fait radicalement changer l’approche des problèmes, notamment au mois de septembre 2008, à Nantes. Avant qu’il soit peu, il faudra afficher en Bretagne de VRAIES convictions bretonnes, non des attitudes de soumission à l’égard des directives de Paris, si l’on veut encore parader dans les processions officielles, et faire partie du petit groupe d’élus qui réussiront à se survivre à eux mêmes.

Nous savons très bien qu’un grand nombre de ceux dont nous dénonçons les jeux malsains se retrouveront sur les estrades lorsque le Grand Jour arrivera, à Nantes, à Rennes et ailleurs.  Comme en 1945,  en France, ils lèveront le poing vers le ciel, en disant : VOYEZ CE QUE NOUS AVONS FAIT POUR VOUS ! Nous SOMMES TOUS DES RESISTANTS ! Vous ne le saviez pas ? C’est que nous avons oeuvré pour vous DANS LA CLANDESTINITE ! Connaissez vous une vraie résistance qui ne soit pas clandestine ? Vous le savez maintenant; la preuve, c’est que nous sommes encore là !

Et, de fait, soyez sûrs qu’ils vont s’accrocher, et tirer la couverture à eux. Ce qui s’appelle : essayer de faire du neuf avec du vieux ! Nous rirons tous ! C’est une loi de l’humanité : M. Poutine a été membre du KGB. Il en existe d’autres de par le monde, qui, d’une manière ou d’une autre, ont eu un parcours identique.

Ceci est dit pour éviter qu’on se trompe, et qu’on ne vienne pas prétendre que nous n’avons rien vu venir, nous qui avons été les moteurs de tout cela ( = je parle, bien sûr, des Bretons) : l’évolution actuelle est le fruit des efforts déployés par la population active, de personne d’autre. On le sait, qu’on le sache bien, et qu’on ne dupera personne.

PRESSEZ VOUS, SPECIALISTES DU RETOURNEMENT DES VESTES ! C’est le bon moment, n’attendez plus ! Le vent souffle, de nouveaux horizons se dessinent, saisissez l’occasion, il suffit de jouer les girouettes : ce n’est pas fatigant : laissez vous porter porter par la brise : un nouvel avenir vous attend; nous vous accepterons comme figurants, PUISQUE TEL FUT TOUJOURS VOTRE VRAI ROLE.

MM. les futurs Parlementaires bretons, jetez dehors, tout de même, les « Sénateurs » qui ont voté contre la langue de leur pays en 2008. Sans aller jusqu’à poser des affiches, comme certains jeunes bretons (« WANTED : CES HOMMES SONT RECHERCHES « ), essayez la bonne recette de nos grands pères : les coups de pieds aux fesses.

DERNIERES NOUVELLES : LA LANGUE BRETONNE MENACEE DE MORT (10 mars 2009). (Source : ABP).

Au moment où le présent article touche à sa fin, une nouvelle EFFRAYANTE est livrée au public : la langue bretonne a perdu 28 pour cent de ses locuteurs en dix ans. Soit donc 172000 personnes, pour une population globale qui dépasse 4 millions d’habitants !

Il est facile, encore, d’accuser la France de cet état de choses. ELLE EST RESPONSABLE, sans aucun doute. Mais cela ne termine pas l’analyse.

Je ne répèterai jamais assez que les « élus » bretons sont beaucoup plus responsables que les ministères parisiens. Depuis plusieurs dizaines d’années, « nos » députés, « nos » sénateurs, « nos » conseillers régionaux ont laissé faire. Ils possédaient, de longue date, TOUS LES MOYENS JURIDIQUES pour empêcher cette catastrophe.

La France joue son propre jeu, dans son intérêt. C’est assez normal; en tout cas, c’est dans l’ordre des choses. Ce qui est désastreux, c’est la lâcheté que les fonctionnaires français ont en face d’eux. Un bijou linguistique est en train de sombrer. C’est notre patrimoine.  Il est impératif que le personnel politique breton soit renvoyé chez lui, en masse, lors des prochaines échéances électorales. Et sans ménagement. La langue n’est pas seule en cause, c’est toute notre civilisation qui est menacée. Une politique très énergique, très volontariste doit être mise en oeuvre, dès que possible : la langue bretonne doit être rendue obligatoire dans toute l’administration; l’enseignement doit être obligatoire dès la maternelle; le coefficient affecté à l’épreuve de langue au baccalauréat doit être considérablement augmenté, afin de motiver les élèves, qui sont notre avenir. Au moins dans la Bretagne ex-bretonophone.

Nous devons prendre exemple sur les provinces espagnoles qui accordent une place privilégiée à leurs langues nationales. Surtout, si excessive que nous paraisse la position des Flamands, nous devons nous mettre à leur école, eux dont la culture, comme la nôtre, a été persécutée du temps que les francophones tenaient le haut du pavé.

Le père Le Drian, président du Conseil régional, vient de créer ….. 40 bourses pour les étudiants en langue bretonne : c’est ce qui s’appelle se f…. du monde : moins de 1 / 10 000 ème de la population totale ! Bravo Le Drian ! Lorsque notre langue sera morte et enterrée, il restera ces 40 boursiers! ne devrait-on pas, après leur mort à eux, les empailler, puis les promener dans nos campagnes ? Voilà ce qui s’appelle UNE VRAIE POLITIQUE LINGUISTIQUE !

En 2001, invité pour la troisième fois aux voeux du nouvel an, au ministère des petites et moyennes entreprises, j’ai été saisi d’un violent sentiment de honte en écoutant le discours de la ministre bretonne (?) LEBRANCHU. Je me suis interpelé moi même dans ces termes :  » tu n’as pas le droit de laisser dire en public ces sottises ! » J’ai demandé à mon voisin un crayon, et, dans la précipitation, j’ ai griffoné le plan d’une courte intervention : ma décision était prise. Aucun autre discours n’était prévu que celui, nul, qui venait de nous être infligé. Je suis monté d’un ton décidé à la tribune; j’étais seul, terriblement seul;  j’ ai apostrophé LEBRANCHU sur l’effroyable menace qui pesait sur la langue, menacée de mort : voyez dans Google ou dans Yahoo : melennec lebranchu. Le lendemain, une dame respectablement connue m’a appelé au téléphone : « ne pensez vous pas qu’en étant plus diplomate, on obtiendrait davantage ? ». J’ai éclaté, dans une colère violente : voila CINQ siècles que des bretons jouent au jeu de carpettes que l’on foule aux pieds. Qu’ils continuent donc ! chez mes parents, en pays Bigouden, cette morale n’avait pas cours !

LEBRANCHU, près de dix ans sont passés; nous avons perdu 28 pour cent de nos locuteurs pendant ce temps là; c’est l’heure du bilan : qu’as tu fait pendant ces années pour la langue de ton pays ? 2001 – 2009, c’est à peu près le temps qui s’est écoulé depuis mon intervention tonitruante dans ton ministère; ôtes moi d’un doute : est tu fière de ton action ? Et tes collègues ? Qu’ont-ils fait ?

J’ai su que lors du prétendu « débat » sur les langues dites « régionales », un député breton (Le FUR) s’est compromis à demander leur appui …… aux membres de l’Académie française !!!! Si ce qu’on m’a dit est vrai, un certain nombre d’entre eux ignorent qu’il y eut une langue en Bretagne !!!! La plupart ne connaissent pas encore, aujourd’hui, que ce qu’on dénomme un patois N’EST RIEN D’AUTRE QU’UNE LANGUE AUTHENTIQUE. A plus forte raison que LE FRANCAIS N’EST QU’UN PATOIS QUI A REUSSI. Pauvres Bretons ! Vos élus sont-ils SEULS responsables de votre propre inertie ?

En 1863, sur 284 communes du Finistère, 272 ne parlent pas français (Michel Nicolas, Le séparatisme en Bretagne, Beltan, Brasparts, 1986, page 11).  Aujourd’hui, pas une commune ne parle breton. Allez la France ! Ton oeuvre civilisatrice est en train d’aboutir !

LOUIS MELENNEC, défenseur des droits de l’homme et des peuples.

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LA MIROBOLANTE OEUVRE « CIVILISATRICE » DU PAYS DES DROITS DE L’HOMME EN BRETAGNE, EN SEPT DATES : 1488; 1491; 1524; 1532; 1675; 1789; 2009.

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1 – 1488 : L’AVANT DERNIERE INVASION DU DUCHE SOUVERAIN DE BRETAGNE PAR LES ARMEES FRANCAISES.

Il ne serait pas honnête de prétendre que la France a « passé son temps » à envahir la Bretagne. Les Bretons ne sont pas vierges de toute responsabilité. Il serait inadmissible de ne pas le reconnaître. Il fut un temps – tous les historiens le savent -, où les Bretons, s’étant installés dans la partie ouest de l’Armorique, aux 4 ème et 5 ème siècles, faisaient de fréquentes « randonnées », qui n’étaient pas des promenades touristiques, chez leurs voisins Francs, pour dévaster, piller, violer. Ils étaient réputés pour cela. Ils étaient d’ailleurs redoutés, à raison de leur « efficacité ».

Il n’y a plus guère eu d’incursions bretonnes dans le royaume des Francs après le 9 ème siècle. Au moment ou j’écris (sans ma biblothèque à portée de main, je corrigerai s’il y a lieu), il n’y a guère eu, à ma souvenance, que la guerre dite « du bien public », au début du règne de Louis XI, coalition de princes dirigée par le propre frère et héritier du roi, Charles, réfugié en Bretagne, et le Duc François II, père d’Anne de Bretagne, qui a conduit les troupes bretonnes (qui firent l’admiration de Commynes, consulter ses mémoires) jusqu’à Montlhéry, puis jusqu’à Paris, enfin en Normandie. Mais il convient de préciser que François II était un prince très pacifique, qu’il avait horreur de la guerre – et de tous les soucis du gouvernement, en général, ce qui fut l’une des causes de la perte de notre Pays  -, que Louis XI ne l’était point, et que dès son arrivée au trône, son obsession fut d’emblée de faire courber l’échine à tous les seigneurs de son royaume, mais aussi au Prince étranger qu’était le Duc de Bretagne, auquel il a cherché noise immédiatement après son sacre, sans jamais cesser jusqu’à sa mort, en 1483, préparant de longue main l’invasion de la Bretagne de son vivant, laissant son accomplissement à son fils Charles VIII, qui la réalisa, en effet. La guerre brito-française du bien public fut une guerre provoquée par les inconduites de Louis XI, et par cela exclusivement. Depuis des siècles, contrairement à la France, QUI A TOUJOURS ETE EN GUERRE CONTRE QUEQU’UN, la Bretagne a TOUJOURS été pacifique, et a toujours recherché la paix. Dommage, je n’hésite pas à l’écrire : cette attitude lui a valu d’être conquise, de perdre sa culture et sa langue, d’être « décervelée »,  et d’être toujours en esclavage. (Aucun Français ne m’en voudra d’écrire cela : mes opinions sont connues, n’ont jamais été dissimulées, j’ai toujours proclamé que, si coupable que soit la politique de la France, l’ouverture d’esprit des Français, en général, est très supérieure à celle des Bretons, ce qui les rend  remarquablement aptes à la discussion).

En sens inverse, les tentatives d’invasion franques et françaises furent EXTREMEMENT nombreuses.

Cette année là, en 1488, une formidable aubaine se présente pour la France. La Bretagne est dans un état de faiblesse favorable. Le Duc souverain François II est malade, et donne l’apparence d’être près de sa fin. Ses filles sont des enfants. Anne, la princesse héritière, a tout juste dix ans; sa soeur Isabeau ….  Une querelle de succession agite le Duché. Quoique la Princesse Anne ait solennellement été reconnue par le Parlement Général de Bretagne comme seule héritière légitime du trône, le vicomte de Rohan, beau frère du Duc son père, ne cache pas son ambition de lui succéder. Les Grands, en perpétuelle querelle les uns avec les autres et avec leur Souverain, d’une avidité sans limite, sont divisés. Le Duc, prudemment, les a écartés du gouvernement, …

La France, tapie dans l’ombre, a longuement médité son intention d’envahir et de subjuguer la Principauté. Louis XI, arrivé au pouvoir en France  …

(A suivre..)

2 – 1491 : LA « DER DES DER » : LA DERNIERE INVASION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE, QUI S’EMPARE DU DUCHE SOUVERAIN DE BRETAGNE, et le met dans son « escarcelle ».

3 – 1524 : LA FRANCE (François I er et le Chancelier Duprat) DEPOUILLENT LE PRINCE HERITIER  HENRI DE LA COURONNE DUCALE, ET LA PLACENT SUR LA TETE DU DAUPHIN DE FRANCE, fils ainé du roi François I er.

4 – 1532 : LE FAUX TRAITE « D’UNION » DE LA BRETAGNE ET DE LA FRANCE.

5 – LA REPRESSION FEROCE DES BRETONS EN 1675 : LA BRETAGNE EST CASSEE, BRISEE, « MISE à GENOUX » PAR LES ARMEES FRANCAISES.

6 – 1789 : L’ASSASSINAT ET LE « DESOSSEMENT » DE LA BRETAGNE. Le début du décervelage de la Bretagne.

7 – 2009 : ETAT D’UN PAYS EXCEPTIONNEL, AUX RESSOURCES HUMAINES ET GEOGRAPHIQUES IMMENSES, APRES CINQ SIECLES D’EXPLOITATION COLONIALE.

CONCLUSIONS : LES BRETONS SONT RESPONSABLES DE LEUR SORT. Il est temps qu’ils fassent leur examen de conscience, et prennent leur destin en mains. Accuser les autres, c’est fini : retrousser ses manches, se redresser comme d’autres l’ont fait, est la seule solution raisonnable.

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LETTRE OUVERTE AU MAIRE DE NANTES, ET AUX ELUS BRETONS SUR L’INTEGRITE TERRITORIALE DE LA BRETAGNE .

LA FRANCE, INCRUSTEE PAR LA FORCE DANS NOTRE PAYS DEPUIS L’INVASION  MILITAIRE DE 1491, EST UN ETAT TOTALEMENT ETRANGER A LA BRETAGNE .

QUELQUES NOTES BREVES SUR LES MASSACRES  DE 1675 .

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1 – LE REVEIL DES BRETONS. LES CAUCHEMARS ETRANGES D’UN PASSE « CIVILISATEUR ».

Les Bretons sont-ils en train de se réveiller, et d’accéder enfin à une véritable prise de conscience, à l’égard du Pays qui les a colonisés, qui a détruit leur langue, leur culture, leur identité, leurs institutions politiques très avancées, qui a transformé progressivement  » la plus belle Duché de la Chrétienté » – comme le disaient les chroniqueurs et les diplomates au 15  ème siècle -,  ce pays prospère jusqu’à l’arrivée de Louis XIV et de Colbert  au pouvoir en France (en 1675, grosso-modo), en Ploukistan occidental de l’Europe ?

Sont-ils enfin en train de réaliser que, centre diplomatique  important du temps des Ducs de la dynastie des Montfort, lieu de passage obligé de toute la politique européenne, on a transformé leur Pays, les choses ayant été considérablement aggravées par les énormes saignées des guerres françaises, QUI NE FURENT JAMAIS CELLES DES BRETONS ( = qu’on le sache, qu’on le dise, qu’on le répète jusqu’à l’épuisement : les soldats bretons n’avaient RIEN A FAIRE dans les guerres de la France; nos aieux, nos pères, nos oncles, nos frères sont morts dans des conflits militaires qui ne nous concernaient en rien),  et l’ Admirable Révolution Universelle perpétrée par le génie français en 1789, par laquelle la lumière a brusquement inondé l’Univers, en quelque chose que d’aucuns ont dénommé  » le trou du cul de l’europe » ? (Cette belle expression est de Marcel Texier).

On peut lire dans la meilleure presse de langue française : « Les tribus amazoniennes ont enfin la parole ! ».

Quelle merveille ! Grâce à Internet, les tribus bretonnes sont en train de la prendre. Et de comprendre que cela ne dépend que d’elles, et que, SURTOUT, elles n’imaginent pas que « leurs » « politiques », le front bas obstinément fixé sur les prochaines échéances électorales, émanations fantomatiques des Etats-majors parisiens,  vont les aider en rien dans la solution de leurs problèmes.

Les réunions mondaines chez Le Divellec, restaurant « chic » du 7 ème arrondissement, ne changeront rien à celà : elles viennent trop tard; presque TOUTES les personnes qui ont comparu là, ont été en mesure de se manifester AVANT, et de donner la parole aux bretons qui ont du SE DEBROUILLER SANS EUX; elles ne sont rien d’autre que la manifestation d’un retournement de vestes ; le métier des politiques est de tourner avec le vent, c’est leur manière de faire depuis que le monde existe. En 1940, quarante millions de Français étaient pétainistes; en 1945, quarante millions de Français étaient gaullistes. En 2009, tout le monde est en train de se découvrir breton.

Le maire de Nantes, aurait (j’écris au conditionnel, car je n’ai pas entendu cette phrase qu’on lui prête) proféré cette monstrusité: « La réintégration de Nantes dans la Bretagne est « anachronique »  » (! ) . Depuis quand le vol de territoire ne fait-il plus partie des crimes contre l’humanité ? Et qui a dit – alors surtout que ce vol est l’oeuvre du régime collaborationniste de Vichy -, qu’il puisse y avoir prescription en la matière ?

J’ai appris de mon vieil ami Yann Brékilien – qui fut l’inusable président des écrivains bretons, avec qui j’ai eu l’honneur d’écrire deux ouvrages de droit, il y a un quart de siècle -,  ce trait de la psychologie bretonne, que j’avais bien percue comme telle, mais non pas formulée aussi remarquablement que lui :

 » Lorsqu’on touche à la sensibilité du breton, et qu’on la blesse, il est vraisemblable qu’il ne dira rien, dans un premier temps. On croira qu’il n’a rien ressenti, parce qu’il n’a pas réagi. La vérité est QUE SA FIERTE LUI INTERDIT DE PARAITRE CONCERNE par des propos qu’il a jugé comme une atteinte à sa Dignité. Mais il a tout compris, tout emmagasiné : IL N’OUBLIERA JAMAIS.  Un jour – vingt ans, quarante ans, soixante ans plus tard-, alors que l’insulteur, depuis longtemps, a tout oublié, l’occasion se présentera pour l’homme blessé de se venger, SOYEZ ASSURE qu’il le fera, et cela pourra être terrible ».

2 – UN SOUVENIR QUI VEHICULE L’EPOUVANTE : LES MASSACRES PERPETRES EN BRETAGNE EN 1675 PAR LES ARMEES FRANCAISES .

Qui peut croire, maintenant qu’Internet nous permet enfin d’avoir accès à notre histoire, que nous oublierons ce qui s’est passé en 1488, en 1491, en 1532, en 1675, en 1789 ? Qui peut croire que les crimes commis contre la Bretagne resteront impunis ?

Je vous rappelle ces seuls faits, mais nous y reviendrons : madame de Sévigné – je ne sais si vous avez jamais entendu parler de cette grande dame de la littérature, mariée à un Breton -, et d’autres auteurs contemporains, relatant les horreurs commises par les soldats français déferlant sur la Bretagne sur les ordres de Louis XIV, pour les punir de s’être insurgés contre LE MEME IMPOT ILLEGAL, qu’il avait osé imposer DEUX FOIS à la Bretagne, à deux années de distance, ALORS MEME QUE LA BRETAGNE AVAIT « RACHETE » cet impôt par le versement au trésor royal la somme énorme de deux millions de livres, ont écrit ce qui suit.

Essayez de comprendre, le cas échéant :

 » Cette province est traitée comme le pays ennemi …. on ne peut exprimer quels ravages les troupes font dans leurs routes; le bataillon de la Reine, pour aller de Rennes à Saint Brieuc, a pillé à quatre lieues de sa marche tout ce qui s’est rencontré de maisons entre ces deux villes… » (Duc de Chaulnes, gouverneur IMPOSE à la Bretagne en 1670, in La Borderie, 5, 531).

 » On ne laisse pas de pendre ces pauvres bas-bretons… dès qu’ils voient les soldats, ils se jettent à genoux, et disent « mea culpa »; c’est le seul mot de français qu’ils sachent  » (Madame de Sévigné, 24 septembre 1675, in La Borderie, 5, 518).

 » Les arbres commencent à se pencher sur les grands chemins du poids qu’on leur donne  » (Duc de Chaulnes, 21 aout 1675; in La Borderie, 5, 518).

 » Ils n’entendent pas seulement la langue française …il sera impossible que l’innocent ne pâtisse pas pour le coupable  » (Lettre de l’évêque de saint malo, 1675, in La Borderie, 5, 520).

 » On en a pendu et roué une quantité en ce pays de Cornouailles, particulièrement à Quimper-Corentin  » (in La Borderie, 5, 521).

 » Il y a dix ou douze mille hommes de guerre, qui vivent comme s’ils étaient encore au delà du du Rhin  » (= dans le Palatinat, ou les horreurs commises par les troupes françaises atteignirent le sommet de l’ignominie) ( Madame de Sévigné, in La Borderie, 5, 531).

 » Ils S’AMUSENT à voler; ils mirent l’autre jour UN PETIT ENFANT A LA BROCHE. Toutes ces troupes de Bretagne ne font que tuer et voler  » (Madame de Sévigné, décembre 1675, in La Borderie, 5, 531).

 » Ils ont, logés chez eux, jeté leurs hôtes et leurs hôtesses par les fenêtres, battus et excédés, violé des femmes en présence de leurs maris, liés des enfants tout nus sur des broches pour vouloir les rôtir; (ils ont) exigé de grandes sommes de leurs hôtes, et commis tant de crimes qu’ils égalent à Rennes la destruction de Jérusalem (Journal d’un bourgeois de Rennes au 17 ème siècle, in La Borderie, 5, 532).

 » On a pris soixante bourgeois; on commence demain à (les) pendre. CETTE PROVINCE EST UN BEL EXEMPLE POUR LES AUTRES, et surtout de respecter les gouverneurs et les gouvernantes  » ( = entendez : les occupants étrangers)(Madame de sévigné, octobre 1675, in La Borderie, 5, 523).

Enfin, cette conclusion HORRIBLE:

 » A force d’avoir pendu, ON N’EN PENDIT PLUS  » (! ! ! !) (Madame de Sévigné, in la Borderie, 5, 525).

Et ceci, bien pire, la marquise étant française en dépit de son mariage avec un breton. Ajustez vos lunettes, car vous n’allez pas croire ceci, qui pourtant est VERIDIQUE :

 » La penderie (sic !), me paraît maintenant (être) un RAFRAICHISSEMENT : j’ai une toute autre idée de la justice depuis que je suis en ce pays : LES GALERIENS ME PARAISSENT UNE SOCIETE D’HONNETES GENS, QUI SE SONT RETIRES DU MONDE POUR MENER UNE VIE DOUCE …. En huit jours seulement, NOUS AVONS ENTRETENU (= administré) LA JUSTICE. » (24 novembre 1675, in La Borderie, 5, 525).

Et d’ajouter :

 » On dit qu’il a 500 ou 600 bonnets bleus en Basse-Bretagne, QUI AURAIENT BIEN BESOIN D’ETRE PENDUS POUR LEUR APPRENDRE A PARLER « .

 » Les bons pâtiront pour les méchants. MAIS JE TROUVE TOUT FORT BON, pourvu que les quatre mille hommes de guerre qui sont à Rennes NE M’EMPECHENT POINT DE ME PROMENER DANS MES BOIS, QUI SONT D’UNE HAUTEUR ET D’UNE BEAUTE MERVEILEUSES  » (Madame de Sévigné, octobre 1675, in La Borderie, 5, 526).

La marquise est citoyenne d’honneur en Bretagne : on la croit bretonne; son nom a été donné à une marque de chocolats. On lui doit, cependant, cette phrase prémonitoire, écrite à sa fille le 23 octobre 1675 : « Vous pouvez compter qu’il n’y a plus de Bretagne  » (in Cornette, 1, 624).

La Bretagne survécut, de survie artificielle, encore 114 ans, jusqu’à la merveilleuse révolution des droits de l’homme, celle de 1789.

Les Bretons du bas peuple eurent une meilleure appréciation qu’elle de la situation; beaucoup payèrent leur audace de leur vie. C’est peu de dire que les hommes envoyés là par le roi de France n’étaient pas aimés, ce qui n’était pas nouveau. Le Gauleiter français, le Duc de Chaulnes, fut traité de « gros cochon ». Ce qui était la vérité : l’évêque de Saint Malo l’avait accusé d’avoir perçu un pot de vin considérable, de 700 000 livres, soir PRES DE LA MOITIE DES IMPOTS DE LA BRETAGNE ! On jeta dans le carosse de sa femme un chat crevé, ainsi que « des pierres dans sa maison et dans son jardin ».

La marquise, amie du couple de Chaulnes, à ce titre bien informée, confirme :

 » M. de Chaulnes n’oublie pas toutes les injures qu’on lui a dites, dont le plus douce et la plus familière était : « gros cochon »; sans compter les pierres dans sa maison et dans son jardin …… c’est CELA QU’ON VA PUNIR « .

Une autre atrocité fut commise sans tarder. Les soulèvements contre les impôts levés illégalement par le pouvoir français, ayant débuté dans la partie haute de la ville de Rennes, on ordonna que les habitants en fussent chassés – soit quatre mille personnes environ -, qu’ils fussent jetés à la rue, et que, pour prix de leur rébellion, « à peine d’être déclarés rebelles aux ordres du roi et poursuivis comme tels », les maisons de la rue Haute soient entièrement détruits (La Borderie, Paris 1975 ci-après, page 132).

La marquise, assez benoîtement, commente la scène :

 » On a chassé et banni toute une grande rue, et défendu de recueillir (les habitants) SUR PEINE DE LA VIE . De sorte qu’on voit tous ces misérables, femmes accouchées, vieillards, enfants, errer en pleurs au sortir de cette ville, sans savoir ou aller, sans savoir de nourriture ni de quoi se coucher « . (Lettre du 30 octobre 1675 à madame de Grignan).

Laborderie commente:

 » Ce grand déploiement de puissance publique ne servait, avant tout, qu’à recouvrir les entreprises d’une misérable vegeance personnelle… sur ce point, le doute n’est guère possible…. Le premier mobiledu duc de Chaulnes fut le désirde se venger de ses propres injures …. Madame la gouvernante, qui avait eu dans l’injure une large part, en voulut une aussi grande dans le plaisir de la vengeance (La Borderie, id. page 129). Elle arriva à Rennes entourée d’une garde impressionnante : « avec une garde pareille, elle était bien à l’abri des chats pourris » (id. page 129) .

Ah ! Qu’en ce temps là la France éprise de justice, savait se faire entendre !

C’est à quelques kilomètres de mon village natal, dans la Chapelle de Tréminou, près de Pont-l’Abbé, que fut votée par nos malheureux compatriotes, la même année,  dans ce qui fut dénommé le  » Code paysan », l’abolition des classes nobles et roturières. C’étaient des doux, des timides. Ils ne proposèrent pas d’installer des « guillotines » à tous les carrefours, punir les récalcitrants, mais que,  » Pour affermir la paix et la concorde entre lesdits gentilhommes et nobles habitants desdites paroisses, il se fera des mariages entre eux, à condition que les filles de noble extraction CHOISIRONT LEURS MARIS DE CONDITIONS COMMUNE, qu’elles anobliront leur postérité, qui partagera également entre elles les biens de leur succession » (article 5).

Ces gens furent pendus. Les Clochers furent abattus. Les cloches furent descendues sur le sol.

Voila, M. Le Maire de Nantes, la Civilisation dont je suis issu.

ET VOUS ?

Dans ces atrocités de 1675, le gouvernement de la France avait commis trois graves irrégularités au moins :

– L’Edit de 1532 interdisait toute levée nouvelle d’impôts en Bretagne, province « réputée étragère »; à titre exceptionnel, un impôt pouvait être accordé par le Pays, à la condition exclusive qu’il fût sollicité aux Etats de Bretagne, « et par eux octroyés » ( Bonvallet, page 98 ). Or, par voie d’édits, en 1672, le pouvoir royal imposa de nouvelles taxes, en particulier sur les actes judiciaires et notariaux – qui devaient désormais être rédigés sur papier timbré -, sur les tabacs, sur les objets en étain, SANS SOLLICITER LE CONSENTEMENT DES ETATS (Pocquet, 5, 466 et 467).

– Pour s’affranchir de cette authentique EXTORSION DE FONDS, dont le pouvoir royal était familier, les Etats « rachetèrent » les impôts illégaux par le versement à la France d’une  somme si énorme, une « rançon », écrit Pocquet (p. 468) de 2 millions 600.000 livres (p. 467), qu’il fallut …. contracter un emprunt pour la payer ! Le gouverneur, de Chaulnes, reçut pour sa part un « pot de vin » de 120.000 livres !

– En 1673, alors que toute la Bretagne se croit débarrassée de ces taxes illégales, et avoir de surcroit payé pour cela, Colbert rétablit les édits, sans même consulter les Etats (Pocquet, page 481).

Mais avec une bonne armée à ses ordres, le tyran transforme sans aucun scrupule ses propres crimes en crimes d’autrui. Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs historiens bretons – dont La Borderie et Pocquet, n’ont pas hésité à approuver la répression inhumaine de la populace, dont le soulèvement avait été induit par les criminels de Versailles.

Voici, entre autres, cette perle de Pocquet :  » La révolte des paysans bretons MERITAIT une répression énergique … cette insurrection à main armée ne pouvait rester impunie ….  cela n’a plus, du reste, QU’UN INTERET RETROSPECTIF DE PHILOSOPHIE POLITIQUE  » (!) (Barthélémy Pocquet, Histoire de Bretagne, tome 5, page 517).

Heureux Barthélémy Pocquet ! Si vous souhaitez lire quelques autres âneries de la même veine, essayez, par Google, de trouver le mémoire de Louis MELENNEC sur LE RATTACHEMENT DE LA BRETAGNE A LA FRANCE, mémoire de DEA, page 45. Réjouissant !

Bretons, allez vous cesser enfin de geindre, vous que des âmes charitables ont élevés à la lumière de la Civilisation ???? Bien sûr, on vous a « cogné » dessus; mais ne dit-on pas que « qui aime bien châtie bien » ? La vérité est que la France a démontré qu’elle a toujours aimé les Bretons d’amour tendre.

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3 – LE RETABLISSEMENT DE LA BRETAGNE DANS SES DROITS – TOUS SES DROITS, SANS EXCEPTION -, EST ATTENDU PAR TOUTE LA POPULATION AVEC IMPATIENCE .

Messieurs les Français, vous n’êtes chez vous ni à Rennes, ni à Nantes, ni en aucune région de Bretagne. Quelque civilisés que soient les Bretons, qui inventèrent Arthur, Tristan, Iseult, les Chevaliers de la table ronde, Lancelot, Mélusine, cet idéal de chevalerie qui a fécondé toute l’Europe au moyen age, ils acceptent de vous aimer chez vous, mais pas chez eux. Au moins aussi longtemps que le droit international n’y sera pas appliqué.

Entre nous, il y aura toujours ces atrocités de 1488, 1491, 1675, 1789, et bien d’autres, qu’il est impossible d’énumérer.

C’est  pourquoi ils vous disent : ALLEZ VOUS-EN ! LE PLUS TOT SERA LE MIEUX. Laissez encore une (petite) chance à des relations civiles et civilisées entre nous. Ne prenez pas l’initiative de ce que vous avez fait au Vietnam, en Algérie, et ailleurs.

L’ethnopsychiatre Philippe CARRER impute à la répression féroce, sanglante, étendue, prolongée, subie par les Bretons en 1675-1676, la rupture historique à partir de laquelle « la Bretagne a eu les reins brisés, toutes classes confondues » (Ethnopsychiatrie en Bretagne, Spézet, 2007, page 101). Je partage largement cette opinion. Mais, de mon point de vue, si cette période a été particulièrement dure, la répression a commencé dès l’invasion de 1491, ET SE POURSUIT ENCORE, la France refusant avec obstination d’appliquer les directives européennes et mondiales quant au respect sacré de la transmission des langues et des cultures. Cinq siècles, c’est la durée pendant laquelle la Grèce et la Bulgarie ont été soumises à l’oppression des Turcs : c’est beaucoup trop. A l’époque, la violence du plus fort équivalait au droit, souvent. Aujourd’hui, c’est un crime.

Allons, M. le Maire de Nantes, n’allez pas croire, surtout, que vous êtes dans votre coquille de Bernard L’Hermitte ad vitam aeternam. Les Bretons expugneront ce qui doit l’être, dès qu’ils le pourront. Ne comptez pas qu’ils vont oublier : c’est un cas de figure qui n’appartient pas à leur psychologie; la fidélité de leurs sentiments est connue; ce ne sont pas des gens féroces, ils sont seulement des êtres humains normaux; cela joue dans les deux sens : si vous avez su gagner leur confiance, et si vous la méritez, ce sera jusqu’à votre mort; si vous avez mérité leur inimitié, attendez vous qu’un jour ils vous le fassent savoir.

Je vous promets, M. le Maire de Nantes, de bien plus cruelles citations sur les atrocités qui furent commises par les 10 000 hommes qui furent envoyés en Bretagne  par le gouvernement de Versailles, en 1675 , et bien après, pour y accomplir des tâches fort peu reluisantes : vous verrez si les lettrés de ce Pays ont quelque raison de cultiver sa mémoire. Ce sont les évènements de cette nature qui ont soudé la Nation bretonne. La nation française, beaucoup plus tardive que la nôtre, n’a rien connu de tel. Cela explique la différence d’intensité quant aux sentiments que nous cultivons à l’égard de notre patrie, et la versatilité des Français à l’égard de la leur. Ce qui m’indigne d’ailleurs, car si j’étais français, je ne passerai pas mon temps à vomir sur mon pays, comme il le font chaque soir et chaque jour dans leurs télévisions et dans leurs quotidiens.

Cinq siècles de procédés dont on a honte pour ceux qui les ont accomplis, n’ont abouti qu’à ceci : rendre TRIOMPHANT le sentiment d’appartenance à notre Pays.

Que reste-t-il de ce qui aurait pu être l’amitié brito-française si l’un de partenaires avait en un comportement seulement honorable ? RIEN.

A qui imputer cette situation : la réponse vous appartient. Nous, nous ne la connaissons que trop bien.

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A RELIRE,  pour se remémorer LES PERIODES ATROCES DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE.

Dans Google : faire : melennec la bretagne, informée des crimes dont elle a été victime…

Dans google: taper: melennec lebranchu. (Ceci pour avoir une claire vision de l’action des « politiques » en Bretagne).

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Louis MELENNEC, breton, ex Consultant près le Médiateur de la République, ami du peuple français, mais qui condamne toutes les exactions commises en son nom contre les droits de l’homme, de quelque manière et en quelque lieu que ce soit.

(Nota : Louis Mélennec est membre de l’UDF depuis 1995; il est citoyen européen, et citoyen du monde).

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE.

Henri Fréville, L’Intendance en Bretagne, tome 1, pages 33 à 65 (Plihon, Rennes, 1953).

A. de la Borderie, E.S.B., Boris Porchnev, Les Bonnets Rouges, Paris 1975.

E. Durtelle de Saint Sauveur, Plihon et Plon, Rennes et Paris, 1935 (pages 91 et suivantes).

Yves Bonvallet, Des contraventions au traité d’union entre la Bretagne et la France de 1532 à 1715, Paris 1942.

Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1, Paris, 2005, pages 603 et suivantes. (Voir la bibliographie pages 603 et suivantes).

Jean Lemoine, La révolte du papier timbré ou des Bonnets rouges en Bretagne, Paris, 1898.

M. Luzet, Documents inédits relatifs à la révolte du papier timbré dans le Finistère, 1892, pages 95 à 109.

Marcel Planiol, Histoire des institutions de la Bretagne, tome 5, Mayenne, 1984.

Barthélémy Pocquet, Histoire de la Bretagne, tome 5, pages 494 et suivantes, Spézet, 1998.

Sévigné (marquise de), lettres.

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ANNE DE BRETAGNE. LA PUISSANCE DES DUCS DE BRETAGNE , VUE A TRAVERS LEURS ALLIANCES MATRIMONIALES AVEC TOUTES LES DYNASTIES ROYALES D’EUROPE .

Le présent article est en cours d’élaboration; il est commencé le 1 er février 2009. Les principaux éléments qui y sont contenus figureront dans le « LIVRE BLANC SUR LA BRETAGNE », qui s’écrit actuellement, et qui comporte un chapitre important sur la Souveraineté de la Bretagne au Moyen age.

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1 –  LE CHATEAU DES DUCS SOUVERAINS, ET L’EXPOSITION DE 2007 SUR ANNE DE BRETAGNE : UN RENDEZ-VOUS COUTEUX, MAIS RATE .

Je ne peux penser sans chagrin et sans indignation à l’occasion manquée que fut la triste exposition de Nantes, en 2007, consacrée à « Anne de Bretagne, une histoire, un mythe ».

La restauration du Palais de notre dynastie ducale mérite plus que des compliments : l’ édifice, superbe, frappe d’admiration les yeux du visiteur; c’est incontestablement l’une des plus belles résidences des Souverains européens  de l’époque. Plus rien à voir avec la bâtisse grise, aux façades en lambeaux, se détachant par plaques, que je découvris lorsque,  jeune homme, encore ignorant de l’histoire de la Bretagne, je vins à Nantes commencer mes études de médecine. Ce vieil édifice vermoulu n’avait alors rien qui pût séduire : même si l’on en connaissait vaguement l’origine,  on n’avait guère envie de savoir par qui, comment, pourquoi, il avait été construit, pas davantage qu’on ne pouvait imaginer que ce château, et ceux qui le précédèrent dans la même enceinte, furent le siège d’une vie diplomatique très intense, l’un des épicentres politiques de L’Europe, en même temps que d’une vie de Cour fastueuse.

L’envie d’en savoir plus – beaucoup plus -, avec la renaissance éclatante de l’identité bretonne, est revenue. On va comprendre plus loin pourquoi les ducs de Bretagne ont été en situation de bâtir une demeure aussi royale, du temps de leur splendeur, et ce qu’elle a signifié.

Les objets réunis lors de cette exposition au premier étage – tableaux, peintures, manuscrits, enluminures, monnaies, médailles, reliquaires … sont d’une richesse et d’une beauté admirables. Les compliments ne sont pas assez vifs pour remercier les musées, les conservateurs, les bibliothèques, les institutions et collectionneurs privés … qui ont rendu cela possible. Bien sûr, je les connaissais presque tous, pour les avoir vus dans des expositions et musées divers – parfois dans des catalogues , ou chez des particuliers (les monnaies du numismate Daniel Cariou étaient exposées là, je crois, pour la première fois). Il y eut aussi, dans un passé récent, les magnifiques expositions de l’Abbaye de Daoulas, en 1991, et du Musée Dobrée, en 1992, qui donnèrent lieu à l’édition d’un catalogue superbe, qui mériterait de figurer dans toutes les bibliothèques bretonnes.

Pourquoi avoir gâché tout cela par le parti pris monstrueux de rabaisser au plus bas ce que fut notre Pays du temps de son indépendance, et le travail souvent admirable accompli par notre monarchie et les Institutions bretonnes du temps que la Bretagne était Libre, et respectée de toute l’Europe ?

Y-a-t-il eu un parti pris délibéré d’escamoter l’histoire nationale de la Principauté Haute et Noble de Bretagne ? Sans aucun doute : on sait que la municipalité de Nantes – une partie des conseillers municipaux, du moins – s’efforce à tout prix de maintenir hors d’eau cette région moribonde née d’un vol : le détachement de la région la plus chère au coeur des Bretons, en 1941, par le régime collaborationniste installé à Vichy par les Français lors de l’invasion nazie.

Nous croyons savoir – c’est un secret de Polichinelle -, que la conception de l’exposition a, largement, été placée sous l’influence d’historiens (d’aucuns disent : D’UN historien) qui, nés hors de Bretagne (ce qui n’est pas une tare, les travaux admirables de l’admirable Michael Jones démontrent que des étrangers peuvent s’attirer la reconnaissance éternelle des Bretons), n’étaient pas les mieux placés pour « sentir » de l’intérieur l’impact considérable, qui touche au plus fort les fibres bretonnes qu’implique les entreprises de cette nature. Ce type de manifestation ne peut consister en un vulgaire étalage d’objets dans des vitrines, sans âme et sans esprit, fussent-ils en or, en argent, ou en pierres précieuses. Par définition, il ne peut s’agir que d’ une page d’amour du grand livre que les Bretons tissent avec leur Patrie, leur Pays, depuis quinze siècles (onze siècles et demi pour Nantes et Rennes). Quiconque ne ressent pas cela, ne peut faire que du travail mesquin. Ce fut le cas. Techniquement réussie, quant aux richesses réunies dans ce lieu exigu, ce fut un énorme fiasco historique et affectif. Privé de tout commentaire intelligent, cela tenait largement du bric-à-brac, voire du marché aux puces, même si les puces qui garnissaient les vitrines étaient des objets précieux.

La Bretagne toute entière avait matière à se réunir là, religieusement, en prémisse à ce qu’on sait maintenant inéluctable : la réintégration de ce fragment de Tibet breton dans la Matrie bretonne.

Les faits historiques  qui suivent ne sont pas seulement destinés aux quelques milliers de visiteurs de l’exposition, qui ont certainement oublié la nullité du texte sempiternellement diffusé par un haut parleur au rez de chaussée, tendant à démontrer qu’Anne de Bretagne n’était rien, qu’elle n’a rien été,  qu’une sorte de grosse paysanne au teint bistre, aux grosses lèvres, au front fuyant – témoin, sûrement, de son inintelligence, eu égard au faible volume de son cerveau, selon les « concepteurs » de cette « vision » – , bref, un personnage insignifiant en tout, et qui, selon un improbable « metteur en scène » de théâtre, interviewé pour les besoins de ce conte fantasque, vivait dans un lit …. pour, peut être – ce n’était pas dit, mais suggéré -, « s’envoyer en l’air » (Pardon, madame Anne de Bretagne! L’incongruité de certains êtres veules peut n’avoir pas de limites. En a-t-il fallu du vice, tout de même, pour tomber si bas, plus bas que le caniveau !).

Le public se serait passionné pour la présentation des rois et du royaume de Bretagne Armorique, puis du Duché, de leur puissance et de leur rayonnement en Europe … Puis de l’invasion du Pays par les armées françaises. Puis de l’anéantissement des Institutions politiques du Duché …. Les Bretons des cinq départements eussent loué des autocars pour venir goûter ce spectacle, et se resourcer dans leur vraies origines.

De tout cela, il ont été sevrés.

On m’a dit, plus d’une fois, que la personne qui a inspiré ce texte, bien qu’ayant réalisé des travaux historiques estimables sur les cimetières bretons au 17 ème siècle, sujet dans lequel elle s’est attirée une juste notoriété – quel dommage, oui quel dommage qu’ils n’aient été lus par personne! Car la connaissance des dimensions des calottes crâniennes des bas-Bretons (surtout au 17 ème siècle !) -, dans les ossuaires de Sizun, Pleyben et autres lieux, qu’on le veuille ou non, fait partie de la culture universelle -, et prédispose, CQFD, à disserter ensuite d’une manière très savante sur les institutions féodales, et sur le statut des Etats médiévaux), ne connait rien de la littérature historique antérieure à 1500, ce qui expliquerait cette interprétation « révisionniste » de l’histoire bretonne, remplaçant les faits inconnus  par de l’idéologie. Je ne sais si cette interprétation des faits, qui m’a été rapportée et répétée, est entièrement vraie. En tout cas, l’idéologie n’est pas l’histoire.

D’où ce résultat désastreux : une exposition de chef lieu de canton, là ou il était question de l’histoire d’une Nation, et d’un pays envahi et détruit par les armées ennemies. Comme si le merveilleux musée du Louvre était censé ne concerner que le 1 er, le 2 ème, et le 3 ème arrondissements de Paris. Même réunis, cela fait un territoire petit et mesquin.

Je livre à votre appréciation cette formule, que j’aimerais avoir inventée : cette exposition ne fut pas seulement révisionniste, elle fut, effaçant par des commentaires effarants le passé prestigieux de la Principauté de Bretagne, NEGATIONNISTE.

La mairie de Nantes est-elle maintenant consciente qu’elle a été bernée ? On me dit que oui. les Bretons aussi. La prochaine fois, la ville agira bien en choisissant mieux ses collaborateurs, afin d’éviter  de cautionner une imposture inutile.

A combien se monte l’addition?

Touchez pas trop à Anne de Bretagne ! C’est dangereux.  Cinq siècles après sa mort, elle est et reste la meilleure « pote » des Bretons ! Se livrer à cet exercice périlleux peut se retourner comme une catapulte, avec fracas.

Nota bene. Dans la librairie qui se trouvait à l’entrée de l’exposition, j’ai remarqué – nous sommes nombreux à l’avoir observé – l’absence du seul livre foncièrement honnête écrit ces dernières années sur Anne de Bretagne, publié à plusieurs reprises par les Editions perrin : celui de mon ami Philippe TOURAULT, éminent universitaire et chercheur, qui enseigne à Angers.

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II – LA PUISSANCE DES DUCS DE BRETAGNE A TRAVERS LES ALLIANCES DYNASTIQUES AVEC LES MAISONS REGNANTES D’EUROPE .

La manière d’écrire l’histoire a changé. Il y a peu, une génération entière d’ « intellectuels » a décrété que les actes et faits des Princes n’ont plus aucun intérêt, pas davantage que les dates et la chronologie, pas davantage  que les guerres et les batailles qui peuplaient les livres d’histoire il y a seulement 50 ans. L’inculture a été promue comme le nouveau critère de l’intelligence : les élèves devant « tirer d’eux mêmes leurs propres connaissances », d’une part, les manuels scolaires et universitaires étant le résultats de « l’accumulation de données sécrétées par et pour la classe dominante et exploitante, afin de se reproduire en son sein, comme les amibes », il était considéré comme nocif d’infuser ces choix destructeurs, voulus comme tels, dans les jeunes cervelles, à peine de les détruire et de les conditionner à un ordre social pernicieux. (Aujourd’hui, ces thèses sont désignées sous le nom de « bourdieuseries », du nom de leur principal initiateur).

Cela a conduit à des résultats étranges. Un élève m’a demandé une fois si Vercingétorix était né avant ou après Louis XIV. Un musicien connu m’a avoué qu’il ne savait pas dans quel ordre classer les pièces qu’il devait interpréter, vu qu’il ne savait pas lequel, de Monteverdi ou de Verdi avait précédé l’autre dans l’histoire de la musique. Pétri de culture « bourgeoise », j’ai pu, pour cette fois, le « dépanner ». C’est le bon Jacques Martin, je crois, qui a posé au cours de son émission du Dimanche cette question époustouflante :

 » Messieurs les candidats, voici maintenant une question TRES difficile : avec quel pays la France a-t-elle des frontières communes ? Premièrement : la Chine; deuxièmement : l’Afrique du Sud; troisièmement : le Mexique ? » (Je ne suis plus très sûr du nom des pays choisis, mais c’était à peu près celà).

Il reste que la culture « bourgeoise » – celle qu’on enseignait de mon temps au lycée de Quimper, puis dans les facultés de Nantes, puis dans les facultés de Paris, la Sorbonne, l’Ecole des Chartes etc., est fort utile pour écrire l’histoire de la Bretagne, et la commenter. Ainsi, j’ai appris à écrire mon nom, mon prénom, ma date de naissance; je sais calculer, compter au delà de dix, composer une dissertation, écrire un article, un livre, argumenter, etc. C’est aussi grâce à cette culture que je connais l’orthographe – française, hélas pas l’orthographe bretonne.

Qu’on me pardonne donc de me servir ci-après des archives de la Bretagne royale et ducale, pour expliciter, par un autre chemin, ce qu’elle a été et ce qu’elle est. Une Nation, un Pays, c’est un présent et un futur. Mais on ne construit rien sur du vent. Le point commun à tous les Bretons, ce qui fait ce qu’ils sont ce qu’ils sont,  c’est avant tout qu’ils ont vécu la même histoire pendant de très longs siècles. L’histoire partagée et vécue ensemble constitue les FONDATIONS sur lesquelles l’édifice est construit.

Quelques surprises nous attendent ici.

Le présent article est « technique », mais très important.

J’ai entrepris, on le sait maintenant, de démontrer que l’histoire qui figure dans de nombreux ouvrages, est édulcorée, émasculée, transfigurée, au point que, même si les dates, la chronologie, les faits, les personnages sont réels et le plus souvent justes, l’interprétation qu’on en a donnés sont faux, sur des points essentiels. Répétons le – il sera toujours indispensable, pendant quelque temps encore de redire la même chose : les Bretons sont arrivés en Armorique AVANT que les Francs ne s’avancent en Gaule; l’installation des Bretons en Armorique a PROBABLEMENT été pacifique, en tous cas peu violente; les peuples breton et francs sont radicalement différents; ils l’ont été, ils le sont; ils le resteront; le peuple breton n’est, ni de près, ni de loin, un « prolongement », une « fraction », une « composante » du peuple français… (cette pauvre Nation corse est qualifiée, ridiculement, de « composante » du peuple français); LA BRETAGNE, au moyen age, N’A JAMAIS FAIT PARTIE DU ROYAUME DE FRANCE, pays étranger et ennemi, presque toujours détesté; les expéditions militaires françaises de 1488 et de 1491, ont été des invasions sauvages, condamnées par le droit international de l’époque; le prétendu « traité de Réunion de la France et de la Bretagne », promulgué UNILATERALEMENT par un « édit » français (= une loi), est une mascarade montée par la Chancellerie française, en aucun cas un traité; le fameux « HOMMAGE », prêté par ducs de Bretagne, depuis le début du 13 ème siècle, ne traduit en aucun cas une « subordination » de la Bretagneà l’égard du roi de France, mais une alliance comportant pour les DEUX PARTIES CONTRACTANTES des obligations symétriques…

Un point très important du travail travail de l’historien consiste à convaincre les Bretons que la vision très péjorative qu’on leur a inculquée, explicitement ou implicitement, de leur pays du temps qu’il luttait victorieusement contre les tentatives répétitives d’empiètement de la France sur ses droits, est fausse. La Bretagne a été une des principales puissances européennes avant d’être envahie par la France. La Bretagne, PLOUKISTAN OCCIDENTAL DE L’EUROPE, est le fait, non d’une incapacité des Bretons à se hisser ou à se maintenir à un niveau élevé de prospérité économique, MAIS LE RESULTAT DE LA DOMINATION DU PAYS par la France, et de son exploitation comme colonie : la descente aux enfers de la Bretagne depuis cinq siècles est le fait de la France, en aucun cas des Bretons.

Il peut paraître superflu de savoir comment et avec qui les princes et les princesses bretons se mariaient au moyen age. on va voir, au contraire, que c’est un problème central, pour démontrer ce qu’il représentent parmi les puissances du temps. ce qu’on va lire est tout à fait surprenant.

L’une des règles importantes, à toutes les époques de l’histoire – il existe des exceptions – est que les unions matrimoniales, lorsqu’elles sont négociées et préméditées entre familles, est que les époux doivent appartenir à des lignées comparables en puissance, en richesse, et, lorsque le problème se pose en ces termes, en noblesse et en ancienneté d’ascendance. La règle est stricte dans les familles souveraines européennes : les bergères , n’épousent les princes et les rois que dans les contes. une autre règle, surprenante pour nos mentalités modernes, est que les mariages sont souvent une clause importante des traités de paix, lorsque des pays ont été en guerre les uns contre les autres. Les unions matrimoniales ont une fonction sociale inter-étatique : outre le fait de renforcer les Etats concernés par les alliances qu’ils contractent, tenter de maintenir entre eux la paix lorsqu’ils ont été ennemis, et d’éviter que la guerre ne reprenne son cours dans le futur.

Nous allons voir, non sans quelque surprise si l’on considère la dévalorisation phénoménale induite et provoquée par la France concernant la Bretagne, que du 9 ème au 16 ème siècles ,  la Dynastie bretonne se situe, d’une manière constante, au cercle très hermétique des familles régnantes européennes, qui se marient quasi-strictement entre elles.

a) Alliance avec la dynastie carolingienne. Jusqu’à Nominoé, « dux » (c’est à dire chef militaire) de toute la Bretagne, qualifié à deux reprises de « rex » (c’est à dire roi) par deux documents contemporains de son règne (l’un émanant de l’abbé Réginon de Prüm, l’autre du pape ……), il ne semble pas y avoir eu de mariages entre les familles régnantes bretonnes (rappelons que la Bretagne, avant Nominoé, est divisée en plusieurs « principautés » et « royaumes », dont ceux de Judicael et de Murman, royaumes prouvés par les documents) et les familles mérovingiennes ou carolingiennes. En revanche, ERISPOE, fils de Nominoé, roi de bretagne à la mort de son père, en 851, ayant battu le roi franc Charles le Chauve cette même année, à Jengland-Beslé, et acquis par sa victoire les comtés de Rennes et de Nantes et le pays de Retz, devenu un personnage considérable, convient avec le roi franc d’un mariage de leurs enfants :en 856, il est décidé par les deux souverains que la fille du roi breton Erispoé épousera Louis (le futur Louis le Bègue) fils du roi franc Charles. Chose étonnante, d’après les archives, le roi breton, en faveur de ce mariage, fait don du royaume de Neustrie (grosso modo : la Normandie) à son futur gendre, qui reçoit de son père la possession du duché du Maine. Ce mariage ne se fera pas. Mais cette seule promesse situe les rois de bretagne à un rang extrêmement élevé (Chedeville et Guillotel, page 292). La dynastie carolingienne disparaît bientôt, remplacée par la minuscule dynastie capétienne en 987. La dynastie bretonne fondée par Nominoé a de longs siècles, et de très nombreuses alliances prestigieuses devant elle.

(A suivre).

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