ANNE DE BRETAGNE. SON OEUVRE MAÎTRESSE : LE TRAITE DU 7 JANVIER 1499, QUI GARANTIT L’INDEPENDANCE DE LA BRETAGNE, ET QUI EST TOULOURS EN VIGUEUR EN DROIT INTERNATIONAL .

I – LA BRETAGNE, PUISSANCE EUROPEENNE SCHIZOPHRENE.

La Bretagne, à l’heure ou nous écrivons, vit sous un régime qu’on qualifie de schizophrène.

– En 1488 et en 1491, ELLE A SUBI LES INVASIONS de la soldatesque française, extrêmement destructrices. Si nous répétons celà pratiquement dans chaque article, c’est parce que, in fine, celà va entrer définitivement dans les têtes, et que celà conditionnera l’avenir, à coup sûr. Un pays qui en a envahi un autre n’a rien à y faire, s’il n’y est pas désiré. L’Allemagne a envahi la France : elle en a été chassée; la Prusse, la Russie, l’Autriche, ont dévoré la Pologne : celle-ci a été reconstituée ……Les nations impériales européennes ont conquis d’immenses territoires en Afrique, en Asie, en Amérique : leurs empires se sont écroulés. Que va-t-il advenir en Bretagne?  Du fait des politiques actuels, RIEN, assurément. Mais les Bretons – l’Europe les y invite, qui veut rebâtir le continent non sur les exactions passées, mais sur des fondations solides, détiennent les clés de leur avenir : qu’ils chassent donc ceux qui, par leur passivité et leur complicité ont laissé les choses en arriver là, et qu’enfin ILS S’UNISSENT sur un programme commun, et en confient, cette foi avec fermeté, la réalisation à ceux qui s’en réclament, et ont la capacité de le mettre en pratique. Le programme commun EXISTE – il s’agit, ni plus ni moins que d’appliquer le DROIT INTERNATIONAL EN BRETAGNE; la volonté des Bretons est dispersée en myriades de petites associations absurdes, incapables de dialoguer, ne serait-ce qu’une fois, ALORS QUE TOUT LE MONDE EST D’ACCORD SUR L’ESSENTIEL. Ce phénomène relève de la pathologie franche : il est temps d’en sortir, celà serait si facile si chacun y mettait un peu du sien.

– EN 1532, PAR L’EFFET D’UNE PITRERIE D’ALLURE PSEUDO JURIDIQUE, la France a promulgué, osant intituler un tel document « Traité d’union perpétuelle de la France et de la Bretagne », en réalité un texte IMPOSE, RESOLUMENT NON CONSENTI ni par la Nation ni par ses représentants …

NOTA BENE : ce chapître a été « salopé  » 7 fois. Je connais les Français : ils ne sont pas assez salauds pour celà . Ca sent, à plein nez, l’esclavage breton, le « rampisme », les corbeaux. merci de vous mettre en chasse, et d’identifier les êtres pseudo-humains qui tombent si bas. On leur a trouvé un nom : LES ESCLAVES BRETONS.

– En 1789, année fameuse dont beaucoup de Français commencent à savoir que la  » Révolution « , érigée en Déesse des peuples autoritairement  » scotchés  » les uns aux autres sans jamais avoir été consultés (les Bretons, les Basques, les Alsaciens, les Lorrains, les Corses …..oh là là !), baptisés « nation française », travestie, déformée, réduite à une prétendue  » Déclaration des Droits de l’homme « , qui n’a jamais été appliquée (les Bretons attendent toujours que le droit sacré d’enseigner leur langue, de transmettre leur culture, de maîtriser leurs programmes scolaires et universitaires, de se gouverner eux mêmes, de décider de sa politique économique – voire de leur politique étrangère, si TELLE EST LEUR VOLONTE – de reconstituer leur territoire national, et tant d’autres droits qui figurent dans les déclarations de l’ONU, la Convention Européenne des droits de l’homme, les Conventions internationales.

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La Bretagne vit donc sous un double régime, en quoi elle est bien, en effet, schizophrène :

– DANS LES FAITS, ELLE EST ENTIEREMENT GOUVERNEE DEPUIS PARIS, c’est à dire privée de ses droits naturels à se gouverner elle-même; les « politiques » locaux, pour l’essentiel, font de la figuration, n’étant associés à aucune décision de portée nationale (nationale bretonne, s’entend), surtout pas en matière de rétablissement de l’intégrité du territoire, ni de l’attribution à la Bretagne, comme l’exige le pacte Européen, le pouvoir de se gouverner. (De source STRICTEMENT SURE, le gouvernement (français) actuel veut RECENTRALISER  » l’hexagone « , en aucun cas le décentraliser : rêvez Bretons, car tel est votre sort de poètes depuis toujours; votre pays a fourni de grands hommes de lettres (Chateaubriand, Victor Hugo, etc.), mais vos politiques à ce jour, n’ont guère brillé; savez vous que, de son temps, notre compatriote René Pleven, totalement oublié, fut président du conseil des ministres (français, bien sûr) très brave homme au demeurant, était surnommé dans les milieux gouvernementaux  » le menhir mou » (voir Google) ? Par bonheur, les gazettes annoncent à grand cri une nouvelle réunion chez Le Divellec ! Attendez vous à un nouveau feu d’artifice ! Réservez vos places ! L’époque contemporaine compte, par bonheur, d’authentiques exceptions. Par exemple Marie-Lou, qui a tant oeuvré pour la réunification et l’enseignement de la langue bretonne (v. Google : mélennec marie lou), et Le Drian, l’homme aux quarante bourses scolaires destinées à remplacer la disparition de ….. 20000 locuteurs par an (v. ABP), opération gratifiée dans la presse bretonne comme un coup de génie. Mânes de Nominoé et d’Anne de Bretagne, REVEILLEZ VOUS !).

– En droit, les Traités VALABLEMENT CONCLUS ENTRE PUISSANCES SOUVERAINES étant valides TANT QUE CES PUISSANCES, de leur pleine, entière, libre volonté, ne les ont pas abrogés, ou modifiés, la Bretagne est, au plan international, toujours placée sous le régime librement voulu par la Duchesse souveraine Anne de Bretagne, et son cousin et mari Louis XII, roi de France, lors de leur mariage, en janvier 1499, au Château NANTES (voir Morice, Preuves III p.  ) capitale politique indiscutable de la Bretagne : EN DROIT – il ne faut en aucun cas confondre le FAIT et LE DROIT – ELLE EST JURIDIQUEMENT UNE PUISSANCE SOUVERAINE ; (désolé, messieurs les Rennais, rien ne vous interdit d’espérer que la future Bretagne possède DEUX CAPITALES : du temps de la liberté de la Principauté Haute et Noble (ainsi la désignait-on !), les Ducs avaient leur résidence principale à Nantes, mais c’est dans la cathédrale de Rennes que la couronne souveraine était placée sur leur chef, au cours d’une cérémonie aussi impressionnante que celle de Westminster pour les Anglais, accessoirement de celle d’Amiens pour les Français).

C’est de quoi nous allons reparler. Lecture préalables : ABP, mélennec,  conférence faite à Vannes en mars 2006 (vidéo). (Signaler au webmaster que cette vidéo, quoique non fantomatique, est archivée d’une manière telle qu’elle est INTROUVABLE, même par celui qui l’a faite !).

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II – L’OEUVRE MAJEURE D’ANNE DE BRETAGNE, HEROINE DE SON ETAT, EN FAVEUR DE LA LIBERTE DE SON PAYS.

1 – LES MARIAGES D’ANNE DE BRETAGNE.

Anne de Bretagne, on le sait, a été  » la fiancée de l’Europe « (voir Google : les fiancés d’Anne de Bretagne). Comme avant elle Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, surnommé  » le Grand Duc d’Occident « , à raison de sa richesse, de son opulence, des nombreuses principautés dont il était le souverain, elle a été l’héritière la plus riche d’Europe, la plus convoitée pour cette raison, mais aussi parce que la Duché de Bretagne était, d’une manière unanime, considérée comme la plus belle de la Chrétienté. (A l’époque, le mot Duché est plus souvent un féminin qu’un masculin). C’est à Bernard Quilliet, ex-professseur à Paris VIII, que l’on doit la phrase : « Louis XII était amoureux non de la Duchesse, mais du celtique Duché, qui avait de beaux yeux  » (citation de mémoire, non littérale). (Quilliet, breton, est l’auteur d’un portrait de la Duchesse extrêmement partial, dont je lui ai fait reproche vertement, parce qu’un historien ne doit dire que ce qu’il pense être la vérité, et non projeter ses fantasmes sur les personnages qu’il décrit; réponse, qui en dit long :  » Si j’avais su que j’allais faire tant de peine à tant de personnes, je n’aurais pas écrit ce que j’ai écrit « ; ma réplique a été cinglante :  » Vous n’avez, en votre qualité d’historien, ni à faire de la peine, ni à faire plaisir à quiconque : la vérité doit vous suffire « ).

Il n’est pas exact qu’Anne ait été mariée en première noces au SIEUR D’ALBRET, ce personnage considérable, descendant des Ducs de Bretagne, proche parent de François II (et de ses filles Anne et Isabeau), ainsi que des principaux nobles de la Cour (v. Alain d’Albret sur Google). Des historiens qui réécrivent l’histoire, affirment que si ce mariage s’était fait, la Bretagne eût été sauvée. Celà procède de la même intention que si dessus : réécrire l’histoire, même si c’est de la pure science fiction à rebours, pour se consoler d’un chagrin qui est encore présent chez ceux qui connaissent le passé malheureux de leur pays (je ne pense pas que madame Morvan entre dans cette catégorie, quoique je lui trouve des circonstances atténuantes, pour avoir été mêlée à la médiocrité contemporaine de certains universitaires). Ceci étant, il est en effet exact que si Anne de Bretagne avait épousé d’Albret, le sort de la Bretagne eût été vraisemblablement différent : elle aurait eu, sans doute, les moyens de gagner la guerre. Mais elle est morte et enterrée depuis 1514; il est trop tard pour refaire son mariage; j’expliquerai plus tard – si le temps le permet, bien entendu -, pourquoi ce mariage fut impossible. (Je connais assez bien le personnage d’Albret, pour avoir été invité par les Béarnais pour conférer sur lui ( en 2008), dont le fils devint roi de Navarre, par son mariage avec la reine régnante de ce petit royaume. Je l’ai visité et exploré de fond en comble pour mieux savoir ce qu’était un royaume médiéval, du temps des invasions de la Bretagne par la France).

Le premier mariage d’Anne a été célébré en décembre 1490, à Rennes, avec MAXIMILIEN D’AUTRICHE, fils de l’Empereur du Saint Empire Romain Germanique, roi des Romains depuis 1486, appelé par son élection à succéder à son père, et à conférer son titre à son épouse, destinée, donc à devenir Impératrice, si la France n’avait, par les armes, violemment interrompu le cours de l’histoire. On connait assez en détail les circonstances de ce mariage, célébré par procuration – c’est à dire par l’effet d’un mandat confié à cette fin à quatre ambassadeurs du roi des Romains, celui-ci étant absent, procédure tout à fait courante pour les mariages princiers et royaux  de ce temps – que la Cour de France a tenté, en vain de dissimuler, probablement – comme celà est fréquent à l’époque -, par la destruction des archives.

Il a été de bon ton, à l’époque, compte tenu des circonstances invraisemblables de ce mariage, d’en nier la validité, la Duchesse ayant été contrainte, absolument contre son intime volonté et son intime conviction, mais néanmoins consentante par la force des choses – la force des choses se résumant à L’INTERET SUPERIEUR DE LA BRETAGNE -, de contracter avec le roi de France Charles VIII un an plus tard, en décembre 1491.

Je vais lever d’une manière ferme un débat qui court toujours, cinq siècles et demi plus tard, et qu’il faut enfin refermer : le mariage d’Anne de Bretagne avec Maximilien a-t-il été valide juridiquement, ou a-t-il été une simagrée ? Les théologiens et les juristes du temps en ont âprement discuté. On connaît la phrase de Commynes :  » J’en ai parlé avec de nombreuses personnes informées; certains m’ont répondu que oui; d’autres m’ont répondu que non » (citation de mémoire, non littérale). La vérité est que chacun étant couché devant son Maître – comme aujourd’hui nos politiciens -,  les français se sont prononcés en faveur de Charles VIII, les Allemands en faveur de Maximilien.

Les données juridiques du problème – abstraction stricte étant faite de tous les arguments politiques, qui ont été déterminants dans cette affaire -, sont relativement simples.

Ce n’est certes pas la « Grande Révolution des Droits de l’Homme » – la Française, celle de 1789 -, qui a contribué à conférer aux femmes les mêmes droits qu’aux hommes (un humoriste a dit, d’ailleurs, que si l’article premier de la célèbre Déclaration, a affirmé haut et fort que « tous les hommes naissent libres et égaux en droit  » – ce qui était, en ce temps là, une aimable galéjade, nul n’a jamais prétendu que les femmes fussent des hommes; d’où on peut en déduire …. etc, CQFD !). Les débuts de l’émancipation de la femme doivent beaucoup au christianisme.

En matière de mariage, il est exact qu’à l’époque dont nous parlons, il est de pratique courante de marier des enfants de quelques années seulement, voir à peine nés. Les cas de promesses de mariages AVANT LA NAISSANCE DES IMPETRANTS est même courante ( « s’il te naît un fils, et que ma femme me donne une fille, nous nous engageons solennellement à les marier « , lit-on, en substance, dans de nombreux actes !!!).

( A suivre ).

UNE PETITE ANECDOTE, pour détendre l’atmosphère. Dans les circonstances les plus tragiques, l’humour permet de survivre : il ne faut pas s’en priver, même si ce n’est pas une vertu bretonne.

Voici ce que m’ écrit, il y a quelques mois, un correspondant dont je ne cite pas le nom (pour cause de trouille bretonne, car il risquerait de me prendre à parti, là ou il ya seulement matière à rire) :

 » Ah ! Si la Bretagne devenait indépendante, nous serions gouvernés par des Bretons !

Marquant une pause, et reprenant son souffle :  » QUEL FOUTU BORDEL CE SERAIT  ! ! !  »

Il ajoute :  » MAIS QU’EST-CE QUE CA NOUS FERAIT DU BIEN ! ! !  »

Celà me rappelle l’histoire du psychiatre. Parcourant la cour de son hôpital, il avise l’un de ses malades, qui se livre à une occupation peu ordinaire : il se donne des coups de marteau sur la tête !

Le psychiatre, interloqué :  » Que vous arrive-t-il donc, mon bon ? Pourquoi vous faire du mal à ce point ?

Le malade, avec conviction :  » Ah ! Docteur ! Si vous saviez COMME CA ME FAIT DU BIEN LORSQUE J’ARRETE ! « .

Association d’idées : J’ai beaucoup fréquenté le Maroc. Entre autres choses, j’ai été consulté officiellement, il y a longtemps,  pour des problèmes dont je ne vous dirai rien, bien entendu. Les Marocains adorent le dialogue. Je n’ai jamais entendu dire de mal de l’ancien colonisateur. J’en ai même entendu dire du bien.  » Du temps de la France, l’administration fonctionnait « ;  » Les administrateurs coloniaux n’étaient pas corrompus « ;  » Du temps de la France, les trains étaient à l’heure »;  » Du temps de la France, la justice fonctionnait « . Sur ce dernier point, je me suis permis de rire, bruyamment; mon interlocuteur a compris qu’en matière de justice, les choses sont relatives : il voulait dire que celà marchait MIEUX, ce qui n’est pas la même chose ! Mais il a ajouté : nous étions moins malheureux que sous la monarchie actuelle ( = celle du bon roi Hassan, qui, surpassant Louis XI, lequel faisait un large usage des cages de fers exigues, dans lesquelles il aimait à enfermer certains prisonniers, alors que le bon roi Hassan a inventé plus ingénieux, et plus cruel : des cages de béton, véritables tombes dont on ne pouvait extraire les prisonniers, percées d’un trou dans leur sommet pour y glisser un peu d’eau et de nourriture, v. Tazmamart, années de plomb, etc.; sachez pourtant, docteur, que nous préférons ce régime à celui que nous avaient imposé les Français : nous sommes Marocains, nous voulons être gouvernés par nos gouvernants, NON PAR DES ETRANGERS. »

J’ai dit à mon interlocuteur que son sentiment, très honorable, d’ailleurs exprimé avec la plus grande courtoisie, est celui de toutes les nations qui se respectent. J’ai précisé, avec fermeté, que nous, Bretons, nous n’avons pas de bien à dire de la France.

(En revanche, les marocains s’obstinent à vouloir croire que l’ex – Sahara espagnol constitue « les provinces du sud », alors que ces territoires ont été annexés, et se voient refuser le droit à l’auto-détermination).

2 – LE MARIAGE D’ANNE AVEC LOUIS D’ORLEANS, DEVENU LOUIS XII le 7 avril 1498.

Le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII marque une première occupation, dure, du Duché souverain par la France. Le roi – homme doux au demeurant, mais  » plein de son vouloir  » (Commynes) – c’est à dire décidant seul, sans brutalité, mais convaincu que c’est à lui de décider, à personne d’autre -, est-il convaincu de son bon droit, comme il l’affirme ? Celà ne peut être : il N’A AUCUN DROIT SUR LE DUCHE , il est impossible qu’il croie à une fable aussi ridicule. Il occupe le pays par les armes et la force. Il se comporte donc en occupant, ce qui, convenons-en, est son métier, même si c’est ignoble.

Contrairement à ce qu’on peut lire dans un très mauvais pamphlet sur Anne de Bretagne (inutile de citer le nom de l’auteur, l’éditeur, l’année de publication), Anne de Bretagne ne se livre pas du tout par plaisir aux activités de la cour, dans lesquels son mari la confine. Elle n’a aucune vocation pour celà. La science médicale sait aujourd’hui que les traits de la personnalité sont héréditaires pour l’essentiel, acquis pour le reste. Dès la mort de son père, devenue Duchesse, Anne révèle déjà, à dix ans (!), un caractère ferme, décidé, et fait preuve d’une maturité étonnante; elle s’appuie sur Philippe de Montauban, son Chancelier (premier ministre), auquel elle témoignera une fidélité exemplaire jusqu’à son dernier souffle, avec raison. Lorsqu’elle est libérée par la mort de son mari, en 1498, son caractère volontaire et fougueux de femme hyper-active peut enfin s’épanouir. Elle est l’une des grandes femmes politiques de l’histoire.

(Chapître à peupler).

3 – LE TRAITE D’INDEPENDANCE DU 7 JANVIER 1499, SIGNE A NANTES, CAPITALE POLITIQUE DE LA BRETAGNE.

(Comme il nous faut avancer, le temps nous étant compté, le bref chapître ci-dessous sera ensuite « amplifié », et commenté d’une manière juridique un peu plus tard. Selon ma manière habituelle de procéder, je traduis le texte en français moderne, je reste aussi près que possible du vocabulaire initial, mais je remplace les mots incompréhensibles pour les non médiévistes par des termes ou des expressions limpides, au besoin en explicitant certains termes par des synonymes ou de brèves définitions). (Le texte initial peut être retrouvé dans Morice, Preuves, III.815 à 818; toute ville grande ou moyenne de Bretagne, possède au moins un exemplaire de cet ouvrage capital, que l’on peut consulter à la bibliothèque municipale. Le livre capital de Dom Morice est édité en trois CD – roms, pour le prix modique de 900 euros; le livre capital de La Borderie est édité en CD pour le prix de 750 euros. L’un et l’autre sont difficiles à lire : les « Preuves » de dom Morice, si importantes pour l’historien, sont en latin, puis en vieux français; la Borderie, malgré ses mérites immenses, est dépassé; il contient beaucoup d’inexactitudes; les textes, cependant, sont traduits en français moderne souvent; ce livre reste indispensable pour tous; il faut en extraire tout ce qui concerne la période charnière 1491-1532, comme partiale, l’impartialité étant éminemment dangereuse à l’époque ou ce livre a été publié. Voir : Mélennec la Borderie, mémoire de DEA).

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 » Les présentes dispositions concernent le gouvernement, l’administration, les droits, les libertés, les prééminences, les Offices et les Officiers ( = les postes, les fonctions, les fonctionnaires), l’Eglise, la Justice ….

–  » AUCUNE NOUVELLE LOI, AUCUNE  DISPOSITION DE CARACTERE GENERAL ne pourront être faites (= adoptées, promulguées, mises en application) dans le Duché de Bretagne, si ce n’est dans les formes accoutumées ( = selon la coutume et les usages du Duché), qui avaient cours du temps des Ducs de Bretagne prédécesseurs de la Duchesse ANNE, qu’il s’agisse de l’Eglise, de la Justice, de la Chancellerie (= le premier minstre), le Conseil ( = le gouvernement), le Parlement, la Chambre des comptes, la Trésorerie générale ….

(A suivre ….)

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