LE TEMPS EST VENU, POUR LA FRANCE, DE S’INCLINER AVEC RESPECT DEVANT LA BRETAGNE, ET DE LUI DEMANDER PARDON .

Un Breton notoirement connu, m’ écrit récemment, pour me demander de ne jamais citer son nom, quoique, dit-il, il n’a cessé de militer pour la reconnaissance de la Dignité et la Liberté de la Bretagne. J’accède volontiers à sa demande : nous ne parlerons plus jamais de lui. Ce sera bien fait.

Je suis contraint de répondre très durement, quoiqu’ à regret. LES BRETONS QUI CACHENT LEUR BRETONITUDE derrière une BURQA ne sont pas, à mes yeux, de vrais Bretons. Ils nous font du tort. Ils ressemblent à ces soldats qui, à l’approche du combat, se dissimulent dans les buissons. Il vaut mieux qu’ils disparaissent totalement du paysage. La bataille que nous menons est fondée sur les valeurs universelles, sur le respect des droits de l’homme, en aucun cas sur la violence physique, qui fut tant de fois imposée à la Bretagne, ni sur la politique de la chair à canon : 240 000 sacrifiés de 1914 à 1918, pour des guerres qui ne furent JAMAIS les nôtres, pas plus que les guerres de Louis XIV, de Napoléon, et des autres. Sauf à condamner péremptoirement, catégoriquement, définitivement, les atrocités nazies, nous n’avons jamais eu de contentieux avec le peuple allemand, qui en a souffert autant que nous. Les atrocités du Palatinat furent commises par les armées de Louis XIV (Google : Palatinat Louis XIV). Ce sont les mêmes qui vinrent en Bretagne en 1675, réprimer le soulèvement des populations bretonnes, dans les conditions que l’on sait (Melennec Bretagne 1675). Nous combattons pour l’avenir de l’humanité, non pour la barbarie.  Pour le Tibet aussi, QUI FAIT PARTIE INTEGRANTE DE NOTRE DEMARCHE. On ne voit vraiment ni comment ni pourquoi les Bretons auraient honte d’un combat aussi noble, ni pourquoi ceux qui le mènent auraient peur de quoi que ce soit, ni pourquoi ils auraient à se taire sur les douleurs qu’ils ont endurées ensemble.

CE N’EST PAS UNE HONTE D’ETRE BRETON. Cela ne l’est plus depuis que les persécutions culturelles et linguistiques ont cessé, en tout cas doivent se cacher, et ne plus apparître au grand jour, comme ce fut les cas jusqu’en 1950 – 1960. Etre BRETON doit être une vertu, si l’on sait s’en montrer digne. Cette vertu va de pair avec une très large et très sincère ouverture  sur le monde, sur les autres cultures, sur les autres nations, en particulier celles qui ont été acculturées comme la nôtre. Elle n’exclut nullement une admiration pour la culture française, malgré nos contentieux en cours. La culture française est une chose, tout à fait respectable; les horreurs commises par la France en Bretagne sont une autre chose. Quel rapport entre les deux ? Qui veut me le dire ???? La moitié Est de la Bretagne est de culture romane, il est hors de question de la contraindre à parler breton, à moins qu’elle n’y consente, en toute liberté. Laissons aux imbéciles la sottise de croire que leur langue est supérieure à celle des autres : de ce point de vue, la France, à partir de 1789 surtout, fut un contre exemple lamentable, à ne copier en aucun cas, sous peine de ridicule absolu ! Et laissons aux nationalistes français, qui ont fait tant de mal, l’absurdité de croire que hors la leur, les autres  nations de « l’hexagone » n’existent pas (Google : Mélennec assassinat de la langue bretonne).

Les 10 000 manifestants de Nantes, en septembre 2008, portaient-ils une BURQA ? Par bonheur, NON : ils ont défilé AVEC FIERTE. Soyons clair : ILS NOUS ONT REMPLI DE FIERTE. En revanche, ceux qui ont osé, dans la presse, ne donner aucune publicité à cette manifestation, en portent une, fort épaisse, derrière laquelle  ils dissimulent la honte d’avoir trahi leurs devoirs élémentaires de journalistes : voila ce que sont les séquelles du mur de la honte, du mur de Pétain, toujours debout, par la sottise des hommes.

Un bref opuscule se prépare, sur ce que furent les relations brito-franques, puis brito-françaises jusqu’aux invasions de la Bretagne par les armées françaises en 1488 et en 1491.

Comment s’intitulera-t-il ? Les paris sont ouverts;  les auteurs sont très accessibles à toutes les suggestions qui leur seront faites. Georges FENECH, magistrat très courageux, avait osé publier, du temps de MITTERAND, un ouvrage sous le titre :  » Main basse sur la Justice  » (Editions Lattes, voir Google). C’était une manière de chef d’oeuvre. Membre de l’appareil judiciaire, il était, pourtant, Procureur de la République, c ‘est à dire sous l’autorité hiérarchique du ministre de la Justice. De ce jour, j’ai conçu le plus grand respect pour cet exemple de courage, quoiqu’on ait pu dire de l’homme, auquel je garde toute ma confiance, jusqu’à plus ample informé. Je n’ai pas pour habitude d’abandonner les gens en difficulté au milieu du gué.

Peut-être optera-t-on pour le titre : HISTOIRE ABREGEE DE LA BRETAGNE. Avec comme sous-titre :  » Comment la France a fait main-basse sur la Bretagne; ce qu’elle en a fait ».

Cette histoire, par le double fait qu’elle n’est pas enseignée dans les écoles bretonnes – ce qui est un scandale  MONSTRUEUX – et que lui est substituée l’enseignement d’un pays ETRANGER , et du fait que les historiens bretons – il en est d’excellents comme de très mauvais -, ont vu leur démarche intellectuelle brimée et bridée par l’environnement ambiant, le souci de leur carrière – qui eût été arrêtée NET s’il avaient l’audace d’aller au delà de la frontière invisible et subtile, non exprimée dans aucun document écrit, ni dans aucune directive administrative, de ce qu’il est permis de penser et de dire -, détruira d’une manière définitive ce qui a été enseigné sur les Ducs souverains de Bretagne, et sur leurs relations avec leurs encombrants voisins et peu aimés les rois de France, voisinage particulièrement mal supporté, et dont on aurait aimé se débarrasser si la géographie et le rapport des forces n’avaient contraints les Bretons à être conciliants, à leur corps défendant.

Les meilleures définitions sont les plus courtes. Je ne me lasserai jamais de répéter les miennes, ni mes analyses, EN TOUS POINTS CONFORME à celles de tous les juristes spécialistes des relations féodales, parmi lesquels, Fulbert de Chartres, Philippe de Beaumanoir, Le Baud, Alain Bouchard, d’Argentré, F.L. Ganshof, Marcel Planiol, Robert Boutruche, Marc Bloch ….. et quelques dizaines d’autres.

Nous nous proposons, notamment, de livrer au public quelques citations, difficiles à comprendre pour le lecteur d’aujourd’hui, étant écrites en vieux français. Nous les commenterons ensuite, brièvement, afin que dans la tête de chaque breton s’incrustent D’UNE MANIERE DEFINITIVE les vérités que voici :

– La Bretagne, avant les invasions criminelles de 1488 et de 1491, N’A JAMAIS FAIT PARTIE DE LA FRANCE.

– Les Bretons d’Outre-Manche sont décrits par Jules CESAR, dans son célèbre ouvrage « La guerre des Gaules ». Il est évident qu’ils ne sont pas sortis du sol ex-nihilo, au moment où les Romains débarquent en Grande Bretagne. Il n’est question ni de « France » ni de « Français » à cette époque, ni même mille ans plus tard. L’antériorité des Bretons est écrasante. Que font les universités bretonnes pour s’informer des travaux des Anglais sur les Bretons de cette époque, et pour diffuser ce qu’ils ont découvert ?

– La Bretagne a joui, avant que les  Français y fassent déferler leurs armées, DE TOUS LES PRIVILEGES D’UNE TOTALE ET ABSOLUE SOUVERAINETE. Les rois de France N’Y ETAIENT RIEN, si ce n’est les souverains d’un pays étranger, et des « alliés » qu’il fallait bien supporter, par pure politique, et par l’effet d’une prudence bien comprise.

– L’avenir de la Bretagne est en Europe et dans le monde. La France a failli être son tombeau. Grâce à notre Jeunesse, le flambeau brille à nouveau.

– Comme M. OBAMA, qui qui vient de déclarer aux Africains qu’ils doivent PRENDRE LEURS RESPONSABILITES, et  que l’ « excuse » du colonialisme n’en est pas une (Le Monde, 12 juillet 2009, page une), JE REPETE AUX BRETONS : VOUS ETES RESPONSABLES DE VOTRE SORT. Faire procès à la France de ce qu’elle a fait en Bretagne  est une nécessité impérative : les coupables doivent être mis en face de leurs responsabilités, et doivent être condamnés, surtout si leurs actions néfastes continuent, par la soustraction aux Bretons d’une partie essentielle de leur territoire, par la volonté d’éradiquer leur langue et leur culture, par la volonté affichée de ne pas leur restituer des Institutions qui leur permettront de se gouverner eux-mêmes. MAIS SI LES BRETONS SE LAISSENT FAIRE, s’ils ne chassent pas de leurs prébendes les politiques incapables, s’ils n’exercent pas des pressions fortes sur ceux qui, détenant les fortunes, les industries, l’économie, sont en situation et en devoir de faire avancer la solution des problèmes, alors, ils doivent être tenus pour coupables de ce qui leur arrive. La connaissance de l’histoire de la Bretagne n’est pas une manière de condamner ce qui y a été accompli de néfaste par la France, en tous cas, il ne s’agit pas de se limiter à celà : c’est L’INDISPENSABLE MOYEN DE RECONSTRUIRE NOS RACINES, sans lesquelles il n’y aura pas de BRETAGNE LIBRE, rendue à elle-même, ni de motivation suffisante chez les Bretons pour que cet immense chantier parvienne à son but : SA REAPPARITION SUR LA SCENE INTERNATIONALE, avec tous les attributs que celà comporte.

Ceux qui pensent que l’on prend toute cette peine pour seulement condamner la France de ce qu’elle a fait, sont des imbéciles, et des pleutres. La France a mal agi. Soit. Mais les Bretons qui réclament, au nom des valeurs universelles, que leurs Droits leurs soient restitués – et promptement encore -, n’agissent, ni de près, ni de loin, par haine, mais par souci de la dignité de leurs compatriotes, et de celle l’espèce humaine, dont il font partie. Qu’on cesse donc, UNE FOIS POUR TOUTES, de dire que les Bretons sont anti-français, ou qu’ils détestent les Français : CELA N’A – STRICTEMENT-,  AUCUN SENS. Ils ne sont pas davantage anti-anglais, ni anti-allemands, ni anti-espagnols, ni anti-chinois, ni anti-japonais. ILS VEULENT, AVEC LEUR POTENTIEL ET LEURS VALEURS PROPRES, contribuer à l’avenir pacifique de la planète. Leurs voisins français sont inclus dans ce projet. Nous n’avons pas de temps à perdre dans des entreprises de haine, petites, bêtes, méchantes, mesquines, inutiles, contre-productives.

Les Bretons ayant la tête dure, nous prendrons tout le temps nécessaire pour y faire entrer le clou, fût-ce dizième de millimètre par dizième de millimètre. Une partie du chemin est déjà parcouru.

SAINT-AUBIN-DU-CORMIER,  JOUR DE DUEIL NATIONAL, le 28 juillet 2009.

L’an dernier, les Bretons fidèles à leur histoire, ont décidé de proclamer la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier jour de DEUIL NATIONAL (voir : ABP Saint-Aubin-du-Cormier). Pour démontrer que c’est la réconciliation que nous prêchons tous, je suggère aux organisateurs, cette année, d’inviter les préfets, les maires, et, bien sûr, les Parlementaires. Les Allemands et les Français se recueillent ensemble à Douaumont, depuis le jour ou le Chancelier KOHL et le Président de la République française alors en exercice, ont décidé de s’incliner ensemble devant les morts tués par l’horrible bataille de Verdun (Google : Douaumont réconciliation). Les Allemands ont lourdement payé pour les monstruosités commises par leurs dirigeants, qui les ont entraînés malgré eux dans une aventure criminelle pour laquelle, pas plus qu’aucun peuple, ils n’avaient de prédisposition. Il se pourrait que le Président de la République française vienne un jour s’incliner à Saint-Aubin-du-Cormier. Cet honneur ne sera pas accordé à la France à n’importe quel prix. Il se fera à genoux, tant pour celui qui représentera la Bretagne que pour celui qui représentera la France…

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