1488: ANNUS HORRIBILIS POUR LA BRETAGNE. L’ANNEE OU LA BRETAGNE A ETE ENVAHIE ET DETRUITE PAR LA FRANCE.

L’année 1488 restera à jamais l’année horrible de l’histoire de la Bretagne. Cette année là, par le fait de l’invasion militaire française, et de la guerre injuste faite par la France à notre pays, la Bretagne perd son Honneur, sa Liberté, sa Dignité.

Pour ce Pays prospère, respecté, puissant, c’est le début d’un lent déclin, qui se poursuit aujourd’hui, et dont l’Europe – et les progrès du droit international – doivent permettre aux Bretons de mettre un terme, si toutefois ils sortent de l’attitude servile qui a été la leur pendant plusieurs siècles, et si enfin leurs élites se donnent les moyens, de faire cesser l’humiliation qui nous a été infligée par nos voisins.

Le misérable débat, minable en tous points, qui s’est déroulé devant le Parlement des Français – durant lequel, un certain nombre de bretons se sont déshonorés -, nous oblige à aller plus loin dans notre démarche.

Les fautes graves finissent par être connues. L’histoire de l’invasion militaire et de l’asservissement de la Bretagne par la France a maintes fois été écrite, d’une manière d’ailleurs excellente. Je n’ai donc aucun révélation à faire sur les faits eux mêmes.

Mais j’en ai une à faire, des plus intéressantes, dans le contexte de soumission dans lequel se sont complus les historiens officiels, tant Français (ceux là, on est porté à les excuser: il est compréhensible que leur interprétation des évènements soit en faveur de leur pays), que Bretons, qui ont courbé l’échine, et qui continuent à le faire, ce qui n’est pas pardonnable. La guerre de 1498 comme celle de 1491 SONT DES GUERRES D’INVASION, DES GUERRES INJUSTES, visant à s’emparer de l’une des Principautés les plus riches de l’Europe, de « la plus belle Duché de la Chrétienté » comme le disent les chroniqueurs de l’époque, d’une manière unanime, d’un ETAT STRICTEMENT INDEPENDANT, jouissant tant au plan international qu’au au plan interne de tous les attributs de la Souveraineté, EN AUCUN CAS D’UN « VASSAL » REBELLE QUE L’ON VEUT REMETTRE AU PAS, ce qui a été la version « officielle » jusqu’à ces dernières années.

J’ai souligné, il y a peu, ayant remis en place maintenant les principaux jalons de notre histoire nationale, que je m’efforcerai de citer les sources beaucoup plus souvent. Maintenant qu’il est à peu près généralement admis et reconnu que le prétendu « Traité  » de 1532, était un très grossier artifice pseudo- juridique, que la Nation bretonne est infiniment plus antique que la Nation française, que notre langue est noble et vénérable, que tous savent que la langue française n’est rien d’autre qu’un PATOIS QUI A MIEUX REUSSI QUE D’AUTRES (quelle giffle, mes amis!!!!), que les gâteux du sénat français et de l’ académie du quai Conti se sont comportés comme des ignares (précision étant faite, bien sûr, que tous ne sont pas encore gâteux, et que tous ne sont pas débiles!), cela sera plus facile: une pluie de coups s’est abattue opportunément sur eux, émanant de tout « l’hexagone » (l’hexagone, je le souligne, n’est pas la France, mais un ENSEMBLE PLURINATIONAL). Tonton Mélenchon, actuellement membre du Sénat (de la République des Français, je le précise), qui se croyait omniscient, qui a – le malheureux! – traité les écoles bretonnes de « sectes » (!!!), a appris brutalement qui il est: soyons compatissants: beati pauperes spiritu! Heureux les simples d’esprits, le royaume des cieux leur appartient!

Quoiqu’ayant pour le Peuple français le plus grand respect et la plus grande amitié, je ne ferai, quant à la vérité, aucune sorte de concession à la France. Il est indigne de tricher avec la vérité, surtout lorsque cette attitude a pour but de ménager ses pauvres intérêts personnels: je n’ai aucun intérêt personnel à défendre, je pense que cela est admis.

LA SALE GUERRE DE 1488.

La présente chronique, volontairement brève, n’a nullement pour but de réécrire l’affrontement sanglant de la Bretagne et de la France en 1488. J’ai observé, dans les différents articles et chroniques que j’ai publiés, qu’il y a, spécialement de la part des jeunes Bretons, une sorte « d’ appétence », bien davantage même: une violente aspiration à connaître la vérité, qui lui a été cachée, jusqu’à présent, avec ce que l’on doit appeller une sorte de fureur, ce qui explique que beaucoup ont pu, conformément au catéchisme qui leur a été enseigné, se croire sincèrement Français. Il y a environ deux ans, le directeur du site A B P , le média internet actuellement le plus diffusé en Bretagne, me disait que, la chape de plomb a été si solidement maintenue sur la Bretagne, que PLUS DE HUIT BRETONS SUR DIX ignorent que LA BRETAGNE A ETE ANNEXEE, et qu’elle n’a été « conjointe » à la France que par la force, la violence, le mensonge, la destruction de sa culture, le conditionnement mental (que beaucoup d’auteurs désignent maintenant sous sa véritable appellation – le LAVAGE DES CERVEAUX -; de même que la séparation « administrative » de la Bretagne est considérée, à l’égal du mur de Berlin, abattu en 1989, comme LE MUR DE LA HONTE, dressé par le maréchal Pétain en 1942, et qu’il faut maintenant briser avec fermeté, comme étant le symbole de notre servitude, et des intentions maléfiques de la France de vouloir maintenir cette partition, croyant qu’elle deviendra définitive, à son bénéfice.

Pour qui souhaite connaître la vérité sur ce qu’on peut appeler une sale histoire, il n’est que de se reporter aux excellents ouvrages qui ont été écrits sur la matière. Citons les principaux:

– Morice, dom Hyacinthe, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, Paris, 1746, tome III. Une masse de documents impressionnante, recopiés dans les archives, et imprimés. C’est l’ouvrage de base indispensable, quoique des documents précieux ont été découverts depuis son impression.

– Pélicier Paul, Essai sur le gouvernement de la dame de Beaujeu, 1483-1491 (Chartres, 1882; Genève, réédition, 1970; 315 pages). (Remarquablement documenté; probablement la meilleure étude publiée sur le sujet).

– Correspondance de Charles VIII et de ses conseillers avec Louis II de la Trémoille, pendant la guerre de Bretagne de 1488 (Genève, Mégariotis Reprints, 1978, réimpression de l’édition de paris de 1875; 284 pages). Cet ensemble précieux de lettres permet de suivre la guerre d’invasion presqu’au jour le jour, et fournit des clés indispensables pour en comprendre le but (la conquête), et la duplicité des Français, qui tentent de justifier la guerre par une agression de Duc, lui qui ne fait que se défendre.

– Alain Bouchard, Grandes croniques de Bretaigne, réédition de Paris, 1996-1998. Ce témoignage d’un contemporain des faits, historien scrupuleux, qui a eu accès aux archives ducales à la demande d’Anne de Bretagne, est plus que précieux, malgré l’absence totale de « preuves »; juriste, Bouchard fournit des renseignements indispensables (pour qui sait les comprendre), sur la nature des relations de la Bretagne et de la France: deux puissances souveraines, dont l’une, puissante tente depuis des siècles d’assujettir l’autre, et finit par y parvenir.

– Arthur Le Moyne de la Borderie, Histoire de Bretagne, tome 4, Rennes, 1906; Spézet, réédition de 1998. Le meilleur ouvrage pour l’histoire de la période, malgré ses insuffisances, et les découvertes fondamentales effectuées depuis sa parution.

– Yvonne Labande-Mailfert, Charles VIII (Paris, Fayard, 1986). (Magistral).

– Yvonne Labande-Mailfert, Le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII, vu par Erasme Brasca, in Mémoires de la société d’histoire et d’archéologie de Bretagne (tome LV, 1978, pages 17 à 42). (Etude magistrale, strictement indispensable).

– Kerhervé, L’Etat breton, 2 volumes, Paris, éditions Maloine, 1987. Etude très fouillée sur les institutions et sur les ressources financières du Duché souverain au XV ème siècle. Les finances bretonnes sont celles d’un Etat moderne, en aucun cas d’une Principauté arriérée. Cet ouvrage confirme la prospérité financière du Duché, et le savoir faire des hommes de finances bretons. Sur ce terrain, la légende d’un pays prétendument en retard en retard vole en éclats.

– Dominique Le Page et Michel Nassiet, L’union de la Bretagne et de la France, Morlaix, 2003. Ouvrage excellent, parfaitement documenté au plan historique. Malheureusement, les auteurs n’étant pas juristes, commettent plusieurs erreurs dans l’interprétation juridique des textes.

– Dominique Le page, Finances et politique en Bretagne au début des temps modernes, 1491-1547, Paris 1997. Etude très fouillée sur les « mécanismes » de « l’intégration » machiavélique (en fait, la digestion) du Duché souverain au royaume de France. On regrette que l’élimination systématique des héritiers légitimes de la Couronne de Bretagne (Renée de France entre autres) n’ait pas été traitée avec davantage de détails. Il est vrai que ce n’est pas le but de l’ouvrage. (Cette étude fait partie de mes notes manuscrites; j’ignore si elles seront ou non publiées).

– Pocquet du Haut-Jussé (B.-A.), François II, duc de Bretagne, et l’Angleterre, Paris, 1920. Indispensable, mais confus, sans lignes directrices claires.

– Chombart de Lauwe,

Notre propos, ayant constaté que ce sont les documents authentiques, traduits en français moderne – pour les rendre compréhensibles -, qui suscitent le plus d’intérêt chez les jeunes Bretons en recherche de leur vraie Identité, comme étant des preuves irréfutables, ou peu s’en faut, empêchant ceux que j’appelle les « HYSTORIENS » de la Bretagne, de falsifier l’interprétation des faits plus avant, est d’en choisir un certain nombre, qui les incitera à faire l’effort de lire l’histoire de leur Pays: cela, je ne peux le faire à leur place. La reconstruction de leur pays sera le fruit de leur travail, et ils doivent s’attendre, pour cela, à beaucoup de résistance, de duplicité, et de difficultés.

LE CRIME DE PREMEDITATION: L’INVASION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE EN 1488 A ETE PREMEDITEE, ET A ETE PROGRAMMEE PLUSIEURS ANNEES AUPARAVANT, bien avant la fuite des nobles français de haut rang qui ont demandé asile au Duc François II, père d’Anne de Bretagne. L’asile accordé à ces Hauts personnages n’a jamais été la CAUSE de l’invasion de la Bretagne, mais a constitué le PRETEXTE que la France attendait depuis longtemps.

ON CONNAIT LA THESE « OFFICIELLE », celle qui fut imaginée par la France pour justifier une guerre interdite par le droit international et les principes moraux de l’époque, et qui continue à être utilisée par certains ignorants – comme on a pu le lire récemment encore dans certains sites internet: en 1488, l’héritier du trône de France, Louis d’Orléans, cousin et beau frère du roi régnant en France, pays limitrophe mais étranger (Charles VIII, fils de Louis XI, décédé en 1483 dans un climat d’allégresse générale, tant furent atroces ses cruautés), mari de la fille de Louis XI (Jeanne de France), ayant fui en Bretagne pour mettre sa vie à l’abri de sa belle soeur, la redoutable Anne de Beaujeu, « régente » du royaume (en réalité, elle ne portait pas ce titre mais en remplissait les fonctions, tenant le gouvernement entre ses mains), et ayant entraîné avec lui quelques autres seigneurs, le roi Charles VIII ne pouvait que les poursuivre et les extraire de force du Pays Souverain qui leur avait donné asile, en prétextant – fait ridicule – que ce pays était son vassal et désobéissait à ses « devoirs féodaux ».

CETTE THESE EST STRICTEMENT FAUSSE. L’histoire des tentatives de conquête et d’asservissement de la principauté de Bretagne (les petites principautés d’abord, le royaume ensuite, le Duché enfin), est la substance même des relations de la Bretagne et des royaumes Francs, puis de la France. Il est difficile, dans cette longue histoire , d’identifier avec certitude une seule période ou les deux Pays ont été unis par des liens d’amitié. Ils ont été alliés souvent, ils se sont détestés toujours, plus encore aujourd’hui, après la destruction quasi totale de la langue nationale des Bretons, de leur culture, des discriminations et des humiliations de toutes natures qu’ils ont subis, dont la dernière – aux conséquences incalculables – a consisté en la volonté affirmée de la France de néantiser la langue, par la volonté affichée d’empêcher par des obstacles de toutes natures, de pérenniser son enseignement, alors même qu’il est devenu l’un des symboles les plus forts de l’ Identité bretonne.

1 – LES FRANCAIS MENTENT D’UNE MANIERE GROSSIERE LORSQU’ILS PRETENDENT QUE L’INVASION DE LA BRETAGNE, EN 1488, EST MOTIVEE PAR LE FAIT QUE L’ASILE DONNE AUX NOBLES FRANCAIS PAR LE DUC FRANCOIS II EST LA CAUSE DU DEFERLEMENT DES ARMEES FRANCAISES SUR LA PRINCIPAUTE.

Nous avons dit ailleurs que, contrairement à ce que croient beaucoup de lecteurs, il existe, au moyen âge, un droit international, en particulier, depuis longtemps, des conditions en principe rigoureuses pour qu’une guerre puisse être déclenchée. Toute guerre qui ne se conforme pas à ces principes est qualifiée d’INJUSTE.

LA THEORIE DE LA GUERRE JUSTE (1) n’est pas – comme le croient certains -, une théorie récente ou formalisée tardivement mais, au contraire, une idée très ancienne de l’humanité civilisée. Ce n’est, en aucun cas, une idée inventée par le pape Jean Paul II pour condamner les Bush père et fils, d’avoir donné ordre aux armées américaines d’envahir l’Irak, en 1991 et en 2003, à seule fin de s’emparer de ses richesses pétrolières, en violation manifeste du Droit international.

Sans vouloir en faire remonter l’origine au Code d’Hammourabi, qui condamne la violence exercée par le fort sur le faible (2), elle est déja évoquée par Cicéron. On admet qu’elle a été codifiée par Saint Augustin (3). De nombreux théoriciens se sont préoccupés, après lui, d’en définir les contours, notamment Vitoria, Suarez, Saint Thomas d’Aquin, Grotius… Plus près de nous, des auteurs comme Holmes Robert L., Michael Walzer (Just and injustWar, 1977), Bertrand Lemennicier (La notion de guerre juste, Le Québec libre, 12 avril 2003), ont repris cette théorie, et ont tenté de la compléter, notamment sur le point de savoir si une guerre « préventive » peut prétendre être qualifiée de « juste », ou si elle est injuste par nature.

Au moment ou se préparent les invasions de 1488 et de 14991, les théologiens et les juristes savent parfaitement ce qu’est une guerre injuste. Ils font usage de ce concept, à la fois juridique et moral, et sont souvent consultés par les Princes, ceux-ci, très croyants pour la plupart, étant soucieux de respecter la loi divine, avant de se lancer dans des conflits dans lesquels ils pourraient damner leur âme. Nous allons voir que ce sont ces considérations de morale et de droit international qui, en plein Conseil royal, ont abouti, la Bretagne écrasée et détruite militairement par les Français en 1488, à lui accorder un « sursis » de deux ans, jusqu’au coup fatal de 1491, alors qu’elle se trouvait à la merci des Français après la destruction de ses armées à Saint Aubin du Cormier, le 28 juillet 1488.

(Incidemment, on peut lire un excellent chapitre de synthèse dans Philippe Contamine, professeur émérite d’histoire médiévale à la Sorbonne, sur les théories relatives à la guerre injuste: La guerre au moyen âge, Paris, sixième édition, janvier 2003, pages 420 à 432, et 449 à 459).

La lecture des écrits de Saint augustin permet d’affirmer que la théorie de la guerre juste est presque complète sous sa plume. Les auteurs très nombreux qui écrivent après lui ne font guère que préciser ou développer certains points. A partir du 14 ème siècle, l’édifice doctrinal mis en place par Augustin ne s’enrichit plus guère que de détails.

Une guerre est dite juste lorsqu’elle remplit les conditions ci-après:

1 – Elle doit être déclarée par l’autorité légitime seule, c’est à dire le Prince, celui qui détient tous les attributs de la souveraineté.

Les auteurs – presque toujours des clercs – n’ont pas tenté d’interdire la guerre. Celle-ci, disent-ils, est DANS TOUS LES CAS un mal en soi, par les malheurs qu’elle engendre. Mais elle est parfois nécessaire, ne serait-ce que pour se défendre contre une invasion injuste, perpétrée par un enneemi qui agit par cupidité.

Du moins doit-on en limiter l’usage le plus possible.

La première restriction est d’en interdire l’usage aux particuliers. Quiconque dispose d’une armée – parce qu’il a les moyens financiers de lever des soldats et de les payer -, ne peut faire la guerre qu’à la demande d’une autorité légitime. S’il tentait de s’emparer pour son propre compte de territoires ou de biens qui ne lui appartiennent pas, il ne serait en aucun cas propritaire des biens volés, et encourrait les sanctions les plus graves.

2 – Quant à son objet, la guerre n’est juste que si son but est légitime.

– Sont considérés comme justes les guerres qui visent à défendre son territoire en cas d’invasion, à corriger une injustice, à reprendre possession d’un territoire injustement annexé par un pays voisin… Les guerres que nous dénommons « préventives » ne sont justes que si elles visent à se défendre contre un danger certain et prouvé. Si un pays, par exemple, accumule sans raison aux frontières de son voisin des soldats, des armes, des machines de guerre… en vue d’intimider, pour satisfaire sa cupidité ou pour toute autre raison de même nature, le voisin menacé – s’il l’est réellement -, a le droit d’adopter les mesures appropriées pour se mettre hors de danger.

– A l’inverse, sont considérées comme injustes les guerres inspirées par la cupidité, ou déclenchées sans raison valable au regard de la morale internationale. Les guerres de conquête, non motivées par des raisons sérieuses, sont illégitimes: nul n’a le droit de s’approprier le bien d’autrui; un tel acte est un vol.

En d’autres termes, la guerre, si elle s’avère – malheureusement – nécessaire, ne peut qu’avoir un but noble. L’INTENTION du prince qui fait la guerre ne peut qu’être MORALE, faute de quoi elle est illégitime.

3 – La guerre juste doit être PROPORTIONNEE et EQULIBREE.

Les moyens mis en oeuvre pour combattre l’ ennemi doivent, strictement, être proportionnés à l’injustice que l’on prétend combattre.

Tout d’abord, la diplomatie doit être préférée dans tous les cas. les protagonistes ont l’OBLIGATION soit de se rencontrer et de discuter des termes de leur contentieux, soit de le faire par l’intermédiaire d’ambassadeurs.

Dans tous les cas ou cela est possible ou souhaitable, ils doivent soumettre le litige soit à l’arbitrage d’une personne sage, informée et honnête, soit d’un juge (judex), soit d’un tribunal.

Enfin, si l’affrontement des armées est le seul moyen possible, les dommages que vont se causer les protagonistes doivent être réduits à seulement ce qui est nécessaire. Ainsi, si quelques dégats matériels localisés suffisent à ramener les adversaires à raison, se rend gravement coupable celui qui, abusant de sa force, envahit le pays voisin, y cause des dommages consdérables, détruit les villes, les campagnes, les récolte, exécute inutilement les hommes, etc.

(Il est intéressant, de ce point de vue, de souligner qu’au fil des siècles, sous l’influence de la doctrine chrétienne, le droit a sans cesse évolué vers une humanisation – au moins au plan des idées -, sans cesse plus grande: les massacres perpétrés par les armées « sauvages » (mérovingiennes, en particulier) ont été progressivement réduits, puis interdits: interdiction d’assassiner les soldats vaincus, les femmes, les enfants, les impubères….; encouragement du rachat contre rançon, action pieuse permettant de sauver des vies humaines; plus tard: interdiction du rachat contre rançon, mais au contraire obligation de libérer les innocents, enfants, femmes, mais aussi adultes…; interdiction – précoce -, de faire des esclaves, etc. La même évolution a été imposée – toujours au plan des principes -, par l’église, de détruire les lieux et les objets de culte, les habitations, les récoltes, etc.

4 – LE BUT ULTIME DE LA GUERRE EST LA RECHERCHE DE LA PAIX, SUR DES BASES JUSTES.

Nous allons voir combien les considérations qui précèdent sont importantes à considérer quant à la manière dont la France a conduit ses opérations militaires en Bretagne, violant d’une manière grave tous les principes alors admis et exposés ci-dessus.

PROJET DE SUITE. (Tous les textes ci-dessus et ci-dessous seront perfectionnés par une réécriture attentive, et par l’enrichissement de l’appareil de preuves). LA RECHERCHE DESESPEREE ET DE MAUVAISE FOI DES FRANCAIS POUR « INVENTER » UNE RAISON PLAUSIBLE D’ENVAHIR LA BRETAGNE.

1 – LE BUT NON AVOUE, mais prouvé par les archives : l’appropriation illégitime par la France de la principauté souveraine de Bretagne

Le propos des Français est donc clair: puisque l’occasion leur est (enfin!) fournie de se parer d’une fausse raison – d’un prétexte -, pour envahir et conquérir la Bretagne, tant convoitée, ils la brandissent comme un drapeau, et tentent de faire accroire que …. c’est le Duc de Bretagne qui leur fait la guerre!!!!

Dans sa lettre adressée à la Trémoille, qu’il nomme son « Lieutenant-général de l’armée du roi en Bretagne », Charles VIII, roi de France, se commet à écrire l’énorme contre vérité que voici :

 » Comme pour résister aux entreprise que le duc de Bretagne et autres seigneurs de notre sang , nos rebelles et désobéissants sujets, se sont efforcés et s’efforcent de faire chaque jour en nous menant la guerre, et aussi…..

Or, la Bretagne n’a ni l’envie, ni les moyens – en aucun cas -, de faire la guerre à la France:

– le Duc est ce que nous nommons aujourd’hui un pacifiste; il n’aspire qu’à vivre une vie agréable au sein de sa famille, de sa Cour, des fêtes, des tournois, du luxe qu’il affectionne;

– les moyens militaires du Duché sont faibles; l’armée est peu nombreuse, mal pourvue de matériel militaire, mal organisée;

– La France, au contraire, sous Louis XI, a accumulé un potentiel énorme, faisant d’elle une puissance redoutable; le gouvernement breton, qui

– le seul acte que l’on puisse imputer au Duc de Bretagne , est d’avoir accompli le noble devoir d’avoir accueilli sur sonterritoire des fugitifs menacés de mort (on dit aujourd’hui: des REFUGIES POLITIQUES), et d’avoir refusé de manquer au code de l’honneur…

– Il l’a fait avec une noblesse particulière, coome toute sa vie: ne pa livrer à leurs ennemis ceux qui se sont placés sous sa protection.

LOUIS MELENNEC

( A suivre).

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