LA FRANCE S’EST RENDUE RIDICULE EN ACCAPARANT A SON PROFIT « L’INVENTION » DES DROITS DE L’HOMME, sans y être ABSOLUMENT POUR RIEN.

I – LA FRANCE N’EST POUR RIEN – STRICTEMENT RIEN – DANS L’ « INVENTION » DES DROITS DE L’HOMME.

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A – Il faut sans cesse le répéter: jusqu’ aux funestes invasions françaises de 1488 et de 14991, les relations franco-bretonnes furent, sauf en des périodes courtes, coincidant parfois avec la nécessité de s’allier pour défendre des intérêts communs (au cours de la guerre de cent ans, notamment), marquées du sceau de la haine et de l’hostilité réciproques.

La Bretagne avait davantage de raisons d’éprouver de tels sentiments à l’égard de son voisin, que l’inverse. La Principauté fut toujours exposée aux convoitises des rois et empereurs Francs, puis des Capet, rois de France à partir de Hugues, considéré comme le fondateur de la dynastie, en 987.

La haine atteignit son sommet au cours des décennies qui précédèrent l’invasion de 1488, année au cours de laquelle l’armée de la Nation bretonne fut anéantie, pour ne jamais plus se relever. Il était interdit de le dire: JE L’ECRIS. Et je signe.

J’ai souvent invité les Bretons, et particulièrement les historiens, à lire, relire, relire encore les cinq tomes du remarquable du Traité que Marcel PLANIOL a consacré à l’Histoire des Institutions de la Bretagne. Combien de dizaines de milliers d’heures ce juriste génial, probablement le plus important de son siècle, a consacré à l’étude des parchemins, combien de soirées, de nuits, combien de dimanches et de vacances aura-t-il sacrifiés pour mener à bien son oeuvre monumentale, que personne ne lit, même si chacun passe ses journées à disserter sur la Bretagne, sans connaître les fondamentaux.

J’aimerais être dispensé de réécrire sur la toile ce que PLANIOL a déja dit sur LA TOTALE ET ABSOLUE SOUVERAINETE DE LA BRETAGNE au moyen âge: même s’ils prêtent hommage au roi de France, comme plus puissants qu’eux dans la nébuleuse des principautés du temps , LES DUCS DE BRETAGNE SONT SOUVERAINS; ils sont ROIS EN LEUR DUCHE; ils ne reconnaissent aucun supérieur,  » sauf Dieu Tout puissant », comme l’affirme la maxime que les derniers Ducs font inclure dans leurs actes officiels. Bref, la Bretagne est UN ETAT, comme nous le disons aujourd’hui, INDEPENDANT.

(Référence INDISPENSABLE: Marcel Planiol, tome troisième, La souveraineté des Ducs de Bretagne, chapitre IV, pages 51 et suivantes; une sélection très démonstrative de textes sera publiée en temps utile, puis ceux qui définissent la philosophie et la doctrine politique du Duché).

Le moment est venu de passer à d’autres exercices. Nous allons maintenant, de plus en plus souvent, citer les sources.

La lamentable tromperie dont nous venons encore d’être victimes de la part de la France, dans l’affaire des prétendues « langues régionales », ou l’on a vu s’étaler, d’une part, l’incroyable et touchante naiveté des Bretons, d’autre part la malfaisante duplicité de ceux auxquels ils ont été confrontés, rend cela impérativement nécessaire. Le présent article sera peuplé, au fur et à mesure, en fonction des besoins, d’extraits des textes déja connus, et des découvertes qui restent encore à faire dans la littérature, adéquamment choisis. Seront cités, également, les auteurs dont les écrits sont particulièrement éclairants.

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A partir de 1789, lors des troubles sociaux graves que l’on a baptisé « LA GRANDE REVOLUTION », au cours de laquelle des centaines de milliers d’innocents ont été emprisonnés, torturés, spoliés, exécutés sans jugement, noyés comme ces portées d’animaux dont on veut se débarrasser, La France s’est rendue coupable de crimes graves, sans doute beaucoup moins nombreux que ceux du communisme, des dictatures Africaines nées d’une décolonisation non préparée, irresponsable, bâclée, des tyrannies monstrueuses qui subsistent en Chine, au Tibet, en Corée du Nord, à Cuba ……, mais qui restent effroyables, et que l’on commence enfin à analyser comme ils doivent l’être.

C’est sur cette « révolution », principalement, que la France a bâti sa religion d’Etat, en la ré-écrivant, en édulcorant les horreurs dont elle fut la cause, en interdisant de la critiquer, sous peine de péché mortel, en soutenant – thèse absurde s’il en fut -, qu’attendu les bienfaits fabuleux qu’elle avait apporté à l’Univers, il fallait la considérer comme un TOUT, et négliger les « bavures » qui l’accompagnèrent parfois, autre manière de dire, comme Charles de Gaulle, qu’un bonne omelette ne peut se faire qu’en cassant des oeufs.

L’une des phrases les plus ridicules de la littérature hagiographique, très fournie, de ce que nous appelons les « perles du sottisier », relatives à cette nouvelle religion, est probablement celle ci, publiée par Jules MICHELET, dans le Journal « LE PEUPLE », en 1846. Qu’on en juge:

« Le jour ou, se souvenant qu’elle fut et QU’ELLE DOIT ETRE LE SALUT DU GENRE HUMAIN, la France s’entourera de ses enfants, ET LEUR ENSEIGNERA LA FRANCE comme FOI ET COMME RELIGION, elle se retrouvera vivante et solide comme le globe ». (!!!!!)

La France lumière et religion du monde!!! IL FAUT TOUT DE MEME OSER écrire cela!!!

Il est exact que quelques juristes humanistes ont, dès 1789, rédigé un texte, dont il faut dire qu’il est magnifique.

Mais ce texte, même s’il a été écrit durant cette époque, N’EST EN AUCUN CAS L’OEUVRE DE LA « REVOLUTION ». C’est par un abus insupportable qu’on a lié ensemble les horreurs révolutionnaires et le travail formel rédigé par des hommes de talent à la plume inspirée. Il a été préparé et maturé, de très longue date, par l’évolution spontanée des sociétés humaines, et mis en forme par étapes successives par les hommes de religion, les hommes de lettres, les philosophes, et même, en leur for intérieur, par les plus humbles des sujets des rois, des princes, et de toutes les formes de gouvernements, y compris ceux dénommés « Républiques », lesquels sujets, incapables de s’exprimer par quelque moyen que ce soit, surtout pas la parole, éprouvaient au fond d’eux mêmes l’indignation et le malheur de vivre sous des régime arbitraires, autoritaires, corrompus.

Ces règles, réunies dans une déclaration, dite « Déclaration Universelle des droits de l’Homme », se sont, à partir de 1789, portés par un Etat puissant, conquérant et beaucoup plus peuplé que les autres pays européens, répandus comme une trainée de poudre, quoiqu’ils existassent à l’état d’épure ou qu’ils fussent franchement exprimés, depuis de longs siècles.

Ces principes, devenus aujourd’hui normatifs sont le fruit d’une très lente évolution du Droit, pendant plusieurs millénaires.

Les premières traces se retrouvent, très embryonnaires, dans le Code d’ Hammourabi. Le Christianisme, au cours de l’histoire des sociétés, EST LE TEMPS LE PLUS FORT de leur élaboration. Aucun professeur de droit n’ose plus nier ce fait (Voir, par exemple, l’ouvrage du Professeur Morange, dans la collection « Droit fondamental », aux Presses universitaires de France.) (Je suis très à l’aise pour écrire cela, car je suis ATHEE )…… Tous les peuples évolués y ont contribué: aujourd’hui, cela ne fait de doute pour personne.

Nous nous proposons, excédés par les violations incessantes du Droit des gens par la France, de démontrer que CELLE-CI N’EST POUR RIEN DANS LA DECOUVERTE OU L’INVENTION DES DROITS DE L’HOMME, mais qu’elle n’a fait que recueillir l’héritage des autres, le détournant à son profit, avec une effronterie incroyable, continuant encore aujourd’hui à tenter d’accréditer cette rodomontade, qui fait rire – et irrite profondément – les Etats civilisés, en particulier l’Angleterre, qui peut aligner des textes aussi fondamentaux que la Magna Carta, le Bill of rights, l’habeas corpus act, etc. Si je me souviens bien, Margaret THATCHER, à cet égard, rappela à Jacques CHIRAC – dont l’érudition n’a pas été la qualité première -, quelques éléments d’histoire dont il semble qu’il n’avait jamais entendu parler. Les Anglais sont outrés des prétentions de la France quant à la prétendue paternité des droits de l’homme, ayant, eux, concrétisé par des dispositions essentielles de leur législation, un certain nombre de ces droits, de longs siècles avant les Français.

Nous verrons que les Bretons, en particulier dans les remontrances au roi de France, ont exprimé des vérités fortes sur les Libertés publiques, et sur les obligations des gouvernants à l’égard des gouvernés, alors même qu’ils étaient sous le joug, ceci bien avant la révolution.

En d’autres termes: les Nations contenues et enfermées dans ce que l’on nomme aujourd’hui l’hexagone, ont volontairement été trompées par la sécrétion d’une doctrine attribuée au génie créateur des « révolutionnaires » français, alors que la France n’était pour rien – nous disons: POUR RIEN – dans l’invention des principes dont est composée la doctrine des droits de l’homme.

C’est cette mécanique infernale que nous allons « débricoler » sous vos yeux.

AVANT D’ALLER PLUS LOIN: voir dans google ou dans Yahoo: « la violation des droits de l’homme par la France »; magna carta; habeas corpus act; bill of rigths. Etc.
(Ceci pour éviter les aboiements prématurés et inutiles).

B – PREMIERE LECTURE EDIFIANTE: Introduction de l’anthologie proposée par Jean Jacques GANDINI: la France n’a pas inventé les droits de l’homme (Les droits de l’homme, Librio, EJL, PARIS, 1998, extraits de l’avant propos).

« Les droits de l’homme n’ont pas surgi, casqués et bottés de l’esprit de l’homme moderne occidental, comme on tendrait trop souvent à le croire, ou à le faire croire. Il s’agit d’un long cheminement.

Nous en trouvons la première trace écrite dans le code d’Hammourabi, en 1700 avant Jésus Christ, à Babylone. Hammourabi voulait « faire éclater la justice, POUR EMPECHER LE PUISSANT DE FAIRE DU TORT AU FAIBLE… »

Au 13 ème siècle avant Jésus Christ, Moise remet au peuple juif fuyant l’Egypte pour la terre promise, les « Tables de la Loi », dictées directement par Yahvé.

Au 5 ème siècle avant J.C., l’Antigone de Sophocle proclame la supériorité de la conscience individuelle sur la loi humaine.

Au siècle suivant, Platon recherche la Justice et l’Altérité, Aristote l’Equité.

Meng-Tseu, en 300 avant J.C., écrit que « l’individu est infiniment important, la personne du souverain est ce qu’il y a de moins imortant.

Siun-Tseu abonde dans son sens au siècle suivant: « Qu’est-ce qui rend la société possible? Les droits de l’individu. »

Sénèque, au 1 er siècle après J.C., dans la lignée de l’école stoicienne, affirme que « l’homme est une chose sacrée pour l’homme ».

LE CHRISTIANISME, privilégie la « créature humaine », sans exception ni distinction, au nom de la conscience individuelle, laquelle est systématisée au 5ème siècle par Saint Augustin, qui, évoquant le concept de justice, ouvre virtuellement le droit à la contestation au nom de la liberté de concience, précisément. Le Coran, pour sa part, affirme que « l’être humain est la créature qui mérite un respect inconditionnel ».

MAIS OU EST DONC LA FRANCE ETERNELLE dans tout cela, elle qui n’existe pas encore????

Nous n’en sommes pourtant qu’au début.

C’est en 1215, en Angleterre, qu’est proclamée le texte qui préfigure les futures grandes déclarations des droits de l’homme, la MAGNA CARTA – la Grande Charte . Le pouvoir politique y garantit à la fois les droits et les libertés des individus: protection du DROIT A L’INNOCENCE, liberté de CIRCULATION, etc., mais aussi des villes, des commerçants, des paysans, des nobles, etc.

(Ce texte pose des principes essentiels, qui constituent des piliers du droit moderne en matière de libertés individuelles, comme la présomption d’innocence, le droit absolu d’obtenir justice, d’être jugé selon la loi en vigueur, la proportionnalité de la sanction à la gravité de la faute commise …).

Nous arrêtons la la citation de cette histoire abrégée des droits de l’homme.

Si les Bretons – et tous les habitants de l’hexagone veulent savoir comment ils ont été grugés, dès l’école primaire, durant ces années ou l’on a « injecté » dans leur cerveau friable qu’ils avaient l’immense honneur d’habiter ce merveilleux pays qui a « inventé la merveille des merveilles de l’Univers – les DROITS DE L’HOMME -, qu’ils poursuivent la lecture dans l’ouvrage cité ci dessus, et dans celui cité ci-dessous.

Cette lecture est particulièrement recommandée à l’illustre M. Mélenchon, puits de science ambulant, et à M.M. et Mesdames de l’Académie Françaises, avant qu’il ne soit trop tard pour eux.

(A suivre).

C – DEUXIEME LECTURE EDIFIANTE: La France n’a pas inventé les droits de l’homme (Jean MORANGE, Droits de l’homme et libertés publiques, PUF, Paris 1997, pages 28 et suivantes).

(A suivre).

II – COMMENT LA FRANCE A ASSASSINE LES LANGUES DES AUTRES.

A – LE FRANCAIS N’EST RIEN D’AUTRE QU’UN PATOIS.

Je cite ici l’éminente linguiste Henriette Walter (Le français dans tous ses états, le Livre de poche, Paris, 1988,17), que personne n’osera contester:

« Lorsqu’une langue se divise en variétés différentes, on a coutume d’utiliser les termes de dialectes ou de patois. On parle de dialectes et de patois romans pour désigner les différents parlers, locaux ou régionaux, qui proviennent de la langue que parlaient les envahisseurs romains…. Un patois (roman), est au départ l’une des formes prises par le latin parlé dans une région donnée, sans y attacher le moindre jugement de valeur: UN PATOIS, C’EST UNE LANGUE.

Le terme « patois »(dans le but de dévaloriser les hommes qui parlent une langue qu’on affecte de mépriser), désigne un langage rudimentaire, dont certains vont même jusqu’à dire que ce n’est pas une langue; nous voila loin de la définition des linguistes…

Il n’y a – en linguistique -, AUCUNE HIERARCHIE DE VALEUR entre langue, dialecte et patois. Un patois et un dialecte ne sont pas moins dignes d’intérêt, sur le plan linguistique; mais leur emploi est le plus souvent limité à un usage restreint; ils ne sont généralement parlés que sur des territoires peu étendus.

L’idée reçue selon laquelle le patois serait du français déformé, DOIT ETRE VIVEMENT COMBATTUE ET DEMENTIE.

En réalité, LE FRANCAIS, en tant que forme particulière prise par le latin parlé en Ile de France, ETAIT LUI MEME A L’ORIGINE UN PATOIS DU LATIN.

Il faut donc bien comprendre: les patois ne sont pas du français déformé: LE FRANCAIS N’EST QU’UN PATOIS, MAIS QUI A REUSSI ».

Observation: Que voila une excellente mise au point, salutaire au point ou nous en sommes, de mépris et de dévalorisation à l’égard des langues que la France consent désormais à appeler « régionales », après une période de persécution misérable, de plus de deux siècles.

 » Si haut que l’on soit assis – disait Montaigne -, on n’est jamais assis que sur son cul ».

Nous voila donc ensemble, les persécuteurs et les assassins de nos langues patoisardes, assis ensemble sur NOTRE CUL.

Dont acte.

B – COMMENT LA FRANCE A ASSASSINE LES LANGUES DES AUTRES, EN PARTICULIER LA LANGUE BRETONNE.

S’il fallait résumer la chose en une recette culinaire, voici ce qu’il faudrait dire:

– Prenez quelques millions de ploucs – de toutes origines -, pas seulement des Bretons; il en existe aussi en Corse, dans les Flandres, en Alsace, en Lorraine, dans le pays Basque ..

– commencez, sans ménagement par porter à leur connaissance qu’ils ne parlent pas un idiome humain, mais un langage de bêtes, inarticulé, grossier …..

(A suivre).

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