LE RIDICULE « DEBAT » SUR LES LANGUES QUE LA FRANCE APPELLE « REGIONALES ».

UNE LETTRE FURIBONDE DE PIERRE LEMOINE, sur l’attitude de la France et de nombre de ses politiques, dans un débat minable en tous points.

Accourez, badauds, manants, ploucs et demeurés de Basse Bretagne, du pays basque, du Béarn, de Savoie, d’Occitanie, de Corse, d’Alsace, des Flandres,… la France, votre mère généreuse, pourvue de seins plantureux, dont vous avons aspiré les mamelles…. Qu’on se le dise !!!! Que l’on claironne cela par tout le voisinage: jusqu’à ce jour – et ce depuis la Glorieuse Révolution de 1789 -, nous avions tous parlé les langues préhistoriques, les langues des grottes de Cro-magnon, des idiomes barbares, incompréhensibles, exigeant, pour les sons inarticulés et gutturaux dont ils étaient composés, qu’on se démanchât la machoire, tenant de l’éructation syncopée, du langage de la bête (bêêêê, bêêêê, etc.), et non d’un langage normal d’êtres humains, vient de nous accorder une promotion dont nous restons ébahis. E-BA-HIS, vous dis-je !!!!! NOUS NE PARLONS PLUS DES PATOIS, NI DES DIALECTES, mais des LANGUES REGIONALES !!!!!! Comme vous êtes tous sidérés, que la France vous décore de l’honneur inoui de parler des langues , très inférieures, il est vrai, mais à la frontière de l’humain ….. prosternez vous, s’il vous plait !!!! Et frappez votre front, dépourvu maintenant de ses cornes, neuf fois contre le sol, comme à la Cour du Fils du ciel!

Sinon, c’est Tonton Louis Mélennec qui vous bottera LE CUL !

En avons nous entendu des sottises sur les langues « régionales », les « patois, » les « dialectes », ces derniers mois! Nous avons même entendu un pseudo-philosophe déclarer: « derrière tout Breton, je vois un nazi ! » Et même, quelques dizaines de jeunes gens ayant pris le parti de l’Allemagne en 1940, non par adhésion aux principes nazis, mais par désespoir de la souffrance infligée à leur pays depuis plusieurs siècles, (comme les Grecs, les Bulgares, les Serbes sous les Turcs), tenter de chercher une solution nouvelle pour la Bretagne, se tourner vers l’Allemagne, supposée pouvoir les aider! Un politique a même clamé ( pardon: bramé, car bramer est la manière des ânes de parler): « le breton est la langue de la collaboration »! Et de traiter de  » secte » ceux qui aiment leur langue nationale, et qui font des efforts colossaux, admirables, pour transmettre l’idiome de leurs ancêtres à leurs descendants.

L’imbécile !

Pierre LEMOINE est un homme admirable: il compte parmi les dix « GRANDS BRETONS » qui ont le plus fait pour son Pays. Le Jour ou nous créerons nos propres distinctions et décorations à nouveau, il sera, l’un des premiers, consacré HEROS DE BRETAGNE.

Aussi est-il très bien placé pour faire une sévère leçon de morale au journaliste Denis Tillinac, qui écrit dans Valeurs Actuelles, les propos qui suivent:

 » Je dois à la perspicacité de Catherine Nay de dénoncer une sottise: la légitimation dûment inscrite dans notre constitution des langues régionales, qui le sont déja au niveau européen. Cette inopportune démagogie risque d’exhumer de vieilles lunes régionalistes. Vieilles et aigres comme tous les replis sur le pré carré identitaire qui enténèbrent (sic!) le ciel politique européen, de Barcelone à Glasgow, en passant par Milan, et par les cadavres de la Yougoslavie… »

Sottise? Démagogie? Vieilles lunes régionalistes?

Vieille lune vous même!

Qui êtes vous, qui ignorez encore que le territoire dénommé « l »hexagone » abrite des peuples qui ont été agglutinées par la force, la brutalité, le lavage mental, l’intimidation, la peur? Le royaume de France était plurinational. L’entité actuellement dénommée « La France » n’est PAS UNE NATION, mais un agrégat de Nations , qui a toutes les chances se défaire, avant qu’il soit peu. Ce qu’ ORDONNE l’Europe, qui VEUT qu’il y ait identité entre les ethnies partageant la même culture et les limites administratives définissant géographiquement leur territoire ancestral, que les psychopathes de 1789 (les Robespierre, les Fouquier- Tinville, les Saint Just, les Barat, les Mirabeau, les Carrier…..), dont plusieurs comptent parmi les héros célébrés par la France, ont tenté de détruire. De Carrier, le redoutable assassin auteur des noyades de Nantes, qui faisait jeter dans des péniches s’ouvrant par le fond des centaines de Bretons et de Vendéens, pêle mêle comme on ne jette plus les bestiaux dans les camions qui les transportent (il parait que ces veaux de Bretons criaient comme des putois, les crétins!), on cite cette phrase admirable, alors que plusieurs centaines de ces malheureux étaient engloutis par les flots,sous ses yeux, au milieu du fleuve:  » Ah! La Loire, quel admirable fleuve révolutionnaire!!! »

Les nations bretonne, corse, alsacienne, flamande, basque…. n’aspirent plus, maintenant qu’Internet leur permet en direct d’accéder à leur histoire, de connaître les conditions humiliantes dans lesquelles elles ont été réduites, et contraintes de passer sous le joug, en dépit de la volonté quasi unanime de leurs membres de rester et de demeurer ce que l’histoire avait décidé qu’elles soient.

Plus un historien sérieux qui ignore cela aujourd’hui. Plus un historien sérieux qui hésite aujourd’hui à dire la vérité sur ce qui s’est passé: L’EPOUVANTAIL N’AGIT PLUS!

(Pour information, l’admirable ouvrage de Suzanne Citron sur « LE MYTHE NATIONAL », maintes fois conseillé dans ces colonnes, vient d’être réédité aux éditions de l’Atelier, en collection de poche (10 euros); TOUT BRETON qui prétend écrire ou parler de son pays DOIT avoir lu et annoté ce livre: pas d’histoire des nations, désormais, sans ce livre indispensable; vient un moment ou il ne suffit plus de parler: ils faut avoir lu les fondamentaux).

Voici, donc, la lettre de notre ami Pierre LE MOINE à Denis TILLINAC, qui vaut aussi, bien entendu, pour toute la gent journaleuse qui professe les mêmes opinions:

De Bretagne, le 13 juin 2008
Monsieur le Journaleux,

« Votre article, publié dans « valeurs actuelles est d’un affligeante imbécilité » (je pèse soigneusement mes termes).

Ce n’est certainement pas cette sorte de littérature qui vous procurera de nouveaux lecteurs et de nouveaux abonnés dans les « provinces » – ainsi dénommées par la France, par abus de langage.

Ici, en Bretagne, nous n’avons jamais eu besoin d’un fasciste, comme Jules Ferry, pour que le soir, dans les chaumières, la mère de famille enseigne ses enfants, en leur lisant, notamment, en breton, la Vie des saints.

C’était un siècle avant que ces sinistres « hussards noirs », expédiés en terre étrangère par la France, se comportent à la manière de Franco, en Catalogne, de Mussolini au Tyrol, ou de Hitler dans les Sudètes.

Votre point de vue changera, on l’espère, le jour ou la langue française, par des procédés similaires à ceux qui ont été utilisées en Bretagne, et dans tous les pays qui ont subi la même oppression, deviendra une langue que vous appelez si joliment « minoritaire », ou « régionale ».

Peut être, parmi vous, y aura-t-il, même, des gens qui tenteront de la sauver: nous ne les approuverons pas, vu l’attitude que la France – Catherine Nay, vous, Mélenchon et d’autres – ont sottement adoptée, sans rien connaître du drame que ces peuples ont vécu, par votre faute.

Nos enfants, élevés dans nos écoles bilingues de Bretagne, obtiennent 100 pour 100 de succès au baccalauréat, alors que vos pauvres monolingues infirmes n’obtiennent péniblement que 70 pour cent. Le savez vous? LE SAIS TU ?????

Nos Laennec, Kerguelen, ou autres Surcouf, et bien d’autres, n’ont pas attendu les Ferry, les Pompidou ……, pour devenir des personnalités mondialement connues, même si les deux premiers – et combien dautres milliers -, étaient monolingues bretonnants avant de fréquenter les écoles mises en place par la France, que personne, certes n’avait demandées, et QUI ASSASSINERENT NOTRE LANGUE, plus antique et plus belle que la vôtre.

Je vous exprime ma tristesse: je croyais votre journal sérieux. Je me suis trompé. »

Pierre LEMOINE, architecte urbaniste, monolingue breton à la maison, avec ses cinq enfants, qui, grâce à cela, sont de merveilleux polyglottes, à l’aise dans le monde entier, contrairement aux monolingues de Ferry, dont vous êtes, probablement.

NOTE DE LOUIS MELENNEC. Telle est l’opinion, non pas seulement de Pierre Lemoine, mais d’un contingent sans cesse plus vaste de Bretons, qui découvrent, avec stupeur, leur histoire nationale, qui a, jusqu’ici, été kidnappée et manipulée. La cruauté et la sottise finissent toujours par être punies.

Pour en savoir plus, allez aux rubriques suivantes par les moteurs de recherche habituels (Google, Yahoo):

– L’assassinat de la langue bretonne (Lumière 101);

– Le bêtisier des langues (Lumière 101);

– Nation, lumière 101.

– La nation bretonne (articles, et surtout la vidéo de la conférence faite à Nantes par Louis Mélennec en 2008, diffusée par ABP et plusieurs sites).

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