LA LOIRE ATLANTIQUE ET LA PARTITION DE LA BRETAGNE: LE CONGRES DE LA FUEN, en HONGRIE, CONDAMNE SEVEREMENT LA FRANCE.

Peu de gens le savent: ce n’est pas la première fois que l’on tente de démanteler la Bretagne, en essayant d’en séparer le Comté de Nantes. Car tel est le nom qui désigne, dans notre histoire, cette magnifique région, le coeur historique de notre pays, celle qui occupe la première place dans nos sentiments, en raison du vol de territoire opéré par le régime du Maréchal Pétain, en 1941, qui se perpétue encore de nos jours, malgré les protestations violentes et quotidiennes des Bretons, et les progrès du Droit international.

Que l’on sache bien ceci: ce temps aura une fin.

En 1488, lors de l’invasion de la Bretagne par la soldatesque française, Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, tenant dans sa main le gouvernement du royaume, soeur du jeune roi Charles VIII, lequel dirige en personne les opérations militaires d’invasion et de destruction de notre Pays (voir l’étonnante « Correspondance de Charles VIII et de ses conseillers avec Louis de la Trémoille pendant la guerre de Bretagne de 1488 », édition de Paris, 1875 ; Mégariotis reprints, Genève, 1978, 284 pages; à lire ABSOLUMENT par ceux qui écrivent l’histoire de Bretagne, et la commentent savamment, sans avoir lu aucun document authentique sur cette phase douloureuse de notre asservissement), fomenta le projet – conçu depuis longtemps, à dire vrai -, les troupes bretonnes ayant été anéanties à Saint aubin du Cormier, D’ANNEXER LA BRETAGNE A LA FRANCE, SE RESERVANT POUR ELLE MEME la partie la plus riche et la plus prestigieuse du Duché souverain, la Comté de Nantes. Pour cette fois, le projet échoua. C’est en 1491, après une nouvelle guerre d’ invasion, que fut réalisée l’annexion par le royaume ennemi, avec une dureté impitoyable.

(Je relaterai plus tard dans quelles conditions Rochefort, Chancelier-Premier ministre de France, en 1488, affrontant Anne de Beaujeu, s’opposa en plein Conseil royal à l’annexion de la Bretagne, invoquant dans des termes sévères le Droit et la Morale, qui interdisaient une telle infamie ( « le roi n’y ayant aucun droit », précisa-t-il), bien que les Conseillers royaux fussent d’avis qu’il fallait sans désemparer en finir avec la Bretagne, celle-ci étant sans aucune défense, ses armées ayant été anéanties au mois de juillet au champ d’honneur de Saint Aubin – du – Cormier), et la jeune Duchesse, mineure, hors d’état d’être secourue par ses alliés).

Il n’y a, à ce jour que fort peu de condamnations internationales de ce fait inoui: que soixante sept ans après la cassure de la Bretagne en deux parties, on se refuse à réintégrer le Comté de Nantes (dénommé: « Loire Atlantique », après avoir été désigné sous le terme peu glorieux et hideux de « Loire Inférieure » (!!!!) ) dans la mère Patrie.

La position sans équivoque prise par L’UNION FEDERALISTE DES COMMUNAUTES ETHNIQUES EUROPEENNES (ou FUEN) constitue donc une date importante dans l’histoire de la Bretagne, et dans l’évolution accélérée de la prise de conscience des Bretons de leur véritable Identité, qui est Nationale, sans aucune sorte de doute, en aucun cas un « fragment » de l’identité d’aucune autre Nation, si ce n’est de la Communauté mondiale de tous les Etres Humains, dont ils font partie, à part entière, dont ils se réclament, bien loin de vouloir s’en séparer, exigeant avec force l’application de cette prérogative universelle, incontournable et sacrée: le droit des peuples à disposer d’eux mêmes.

La délégation Bretonne au Congrès de la FUEN était constituée par marcel TEXIER , ex- président de l’OBE (actuellement: Bretons du Monde), et par Louis MELENNEC, docteur en droit, historien. Il serait difficile de dire qu’elle est passée inaperçue, cela n’étant pas dans la manière des Bretons. Au demeurant, la FUEN a été fondée à Versailles par le breton Joseph MARTRAY, en 1949, et présidée par le non moins breton Pierre LEMOINE, de 1986 à 1990, qui y a accompli un travail considérable, et qui y laisse un souvenir impérissable.

Sur l’initiative de Marcel TEXIER, l’Assemblée des délégués de l’Union Fédéraliste des Nationalités Européennes, a voté a l’unanimité, le 24 mai 2008 (il y a moins d’un mois, donc), le texte ci-après:

 » En VIOLATION DE LA RECOMMANDATION DU PARLEMENT EUROPEEN en date du 16 octobre 1981, qui invite A PROMOUVOIR aussi rapidement que possible, une corrélation entre les régions culturelles (= cultural regions) et les frontières géographiques telles que fixées par les autorités locales » (= geographical boundaries of the local authorities),

L’Etat français est resté si longtemps sourd aux protestations des citoyens, et aux interventions de leurs Représentants concernant la situation du département dit « de Loire Atlantique », qui est resté et reste séparé de la Bretagne,

L’Assemblée de la FUEN insiste avec force sur le fait que cette résolution de l’Europe n’a, ni de près ni de loin un caractère accessoire, et n’est pas davantage une considération d’importance mineure: elle constitue le reflet exact du code éthique qui fonde la construction de l’Union Européenne.

En conséquence, la FUEN presse avec insistance la France, pays qui a beaucoup apporté à l’Europe en termes de culture, A PRENDRE DES MESURES DECISIVES POUR QUE CE CODE MORAL SOIT RESPECTE, avant même qu’elle assume la présidence de l’Europe.

L’Assemblée est convaincue que les mesures qui seront prises, en définitive, rehaussera son image, et renforcera son action durant ladite présidence ».

On mesure l’importance CAPITALE DE CE TEXTE, dans le processus de prise de conscience par les Bretons de leur véritable Histoire – non encore enseignée dans leurs écoles, construites sur leur territoire, avec leurs deniers, par les Maîtres formés par eux – !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! -, et de leur véritable Identité, aux lieu et place de la « greffe » qui a été injectée dans leurs cervelles impuissantes à réagir, de 1789 (début de l’histoire pour ceux qui ont induits d’autres « révolutions » meurtrières, date assassine pou la culture et la langue bretonnes), à 1950 – 1960).

Le prochain Congrès annuel aura lieu à Bruxelles en 2009. Cette ville étant accessible par le train en 1 heure 15 ……

(A SUIVRE !)

Docteur LOUIS MELENNEC, breton.

Nota. Certains Bretons restent incrédules quant à la réalité de cette invasion de la Bretagne souveraine par la France en 1488. Et pour cause: cela a été dissimulé avec une efficacité parfaite; aucun écolier breton n’a jamais entendu parler de cela, car l’histoire bretonne a été « scotomisée », surtout pour ces faits calamiteux.

Avant peu, donc, je publierai quelques documents puisés dans les archives: lettres du Duc François II, d’Anne de Bretagne, du Chef des armées bretonnes , Jean de Rieux (qui sait qu’il y a eu en Bretagne, avant l’invasion française, un « Maréchal de Bretagne », un « Amiral de Bretagne », un « Président de Bretagne » (= le plus Haut magistrat breton, grosso modo).

Quelques extraits de lettres de Charles VIII, du Lieutenant général du Roi à la tête de l’armée d’invasion (La Trémoille), de l’Amiral de France, etc. seront aussi publiés.

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