L’INDEPENDANCE DE LA BRETAGNE EST ENTRE LES MAINS DES BRETONS : LE BRO GOZH, HYMNE NATIONAL BRETON : QUEL AVENIR POUR LA BRETAGNE ?

(CECI EST UNE EBAUCHE D’ARTICLE, très informelle, inspirée par les évènements récents; elle sera complétée et corrigée sans tarder; il n’est pas interdit d’y réagir, dans la courtoisie, bien sûr; les fautes d’orthographe et de style seront corrigées, en temps utile).

Les écrits qui figurent sur les blogs, rappelons-le, ne sont pas, en principe, des dissertations universitaires, ni des chapîtres ordonnés de livres savants ou de « traités », ayant vocation à exposer, selon les normes de l’école, tout ce que l’on sait sur un problème ou une question. Cette invention, qui contient le meilleur et le pire, est l’occasion offerte à ceux qui s’en servent, d’exprimer des opinions ou des pensées courtes, qui sans cela resteraient inexprimées. Je m’inspire donc de cette philosophie, même si cela aboutit à des chapîtres qui semblent n’avoir pas la cohérence qu’on attend d’un écrit universitaire : j’ai, dans ma vie, écrit ou dit assez de discours théoriques pour apprécier la formule du blog, quels que soient ses défauts. Montaigne, on le sait, non seulement aimait à passer d’un sujet à l’autre sans transition, mais même, après avoir écrit le titre de son chapître, y traitait tout autre chose que ce dont il avait l’intention de parler. Le blog, c’est celà : associer librement les idées, sans ordre préconçu, comme sur le divan analytique. En procédant ainsi, je me sens libéré du carcan que m’ont imposé mes diverses fonctions, même si, comme me le faisait remarquer le président Donnadieu, de la Cour de cassation, il y a trente ans, je ne me suis pas beaucoup gêné pour écrire dans les gazettes juridiques ce que les autres n’osaient pas dire, mais pensaient tout bas (c’étaient, ensuite, mes plus infâmes détracteurs, bien sûr, même si je les libérais de leurs chaines).

Voilà pour la méthode : ne pas en avoir.

Le moi est haïssable, prétendait Blaise Pascal, écrivain génial tombé dans l’oubli par l’effet des « Bourdieuseries » qui servent encore de religion au sein d’une éducation nationale française qui a sombré dans une médiocrité abyssale, non par le fait des enseignants, mais d’une « philosophie » aux termes de laquelle toute la culture enseignée dans nos lycées et collèges il y a à peine quarante ans était « bourgeoise », « de classe », « réactionnaire », etc.

Donc, allons y, sans hésiter.

LE BRO GOZH, HYMNE NATIONAL DES BRETONS ET DES GALLOIS.

Aucun pays, aucun peuple, aucune nation ne peuvent exister  s’ils ne disposent d’un « corpus » de principes fondamentaux, autour desquels ils puissent se rassembler, et qui constituent – comme les religions, les philosophies, etc.  -, des règles communes, fussent elles mal appliquées, ou même approximatives -, qui servent de références, c’est à dire de lignes de conduite, de repères, qui permettent au corps social de fonctionner, d’une manière aussi harmonieuse que possible. Tous les peuples connus, nombre d’entre eux réunis aux peuples voisins par des croyances communes ou voisines, constitutives de « civilisations », obéissent à des règles. Sans cela, ce serait le désastre pour les individus comme pour la collectivité. Depuis l’aube des temps, certaines choses sont autorisées, d’autres sont interdites  : on n’a rien inventé d’autre, même en 1968 en France : les crimes, les meurtres, les assassinats, les viols, etc, sont toujours interdits, ce qui est heureux !

Il circule de singulière informations sur l’HYMNE NATIONAL DES BRETONS (et de GALLOIS), sur le Bro goz ma zadou ( Vieux Pays de mes Pères), qui devait être chanté au stade français samedi 9 mai, qui aurait dû l’être, et qui – aux dernières nouvelles -, le sera ou ne le sera pas, car des concerts de cette importance ne supportent pas l’amateurisme, ni des voix fluettes, même très respectables.

IL EXISTE UNE VERSION,  immédiatement audible, gratuite pour tous :

Allez sur le site (pas le blog !) de Louis Mélennec, par Google, en écrivant dans la petite case prévue à cet effet : site de Louis Mélennec.

Miracle de la technique : au bout de cinq secondes, vous entendez le Bro goz, chanté par ledit  Louis Mélennec, accompagné à l’orgue par le remarquable Lorenzo Cipriani, italien, jadis professeur au conservatoire  de Quimper, et dans de multiples autre conservatoires et écoles de musique , notamment, titulaire des orgues de plusieurs églises à Paris, avec qui j’ai eu le plaisir de faire de très nombreux concerts depuis 1989, et enregistré un disque de cantiques bretons en 2005. (Un autre était programmé l’hiver dernier, mais une satanée grippe …)

A défaut du stade français, vous l’entendrez dans votre fauteuil : c’est beaucoup plus confortable.

VOILA CINQ SIECLES QUE, OCCUPES – comme l’est le Tibet par la Chine -, NOUS ATTENDONS NOTRE LIBERATION.

Croyez vous que cela va se faire tout seul, par l’opération de saint Esprit ? ? ?

Allons nous être libérés par l’oncle Le Drian, et la tante Marie-Lou (notre Tante à tous, comme j’aime à le répéter), et le sympathique Le Fur (qui fait ce qu’il peut, lui) ? Je serai le premier à m’en réjouir.

Les deux premiers n’ont pas brillé dan sle conflit linguistique brito-français de 2008 : c’est le moins qu’on puisse dire.

Il est IMPOSSIBLE que de tels « soldats » obtiennent LE MOINDRE RESULTAT. On dit que Le Drian est un Breton sincère, les autres aussi. Quels que soient leurs sentiments vrais ou prétendus pour la Bretagne, ils sont dans leurs fonctions par le consentement des Français. Comme Pétain, dont on n’a jamais dit qu’il n’était pas patriote, mais qui était l’otage des Allemands. On ne peut appartenir à un « système » sans en être le prisonnier. Mao fut dénommé par la publicité mensongère du temps comme « Le Grand Timonnier » (Ah ! Comme nous aimerions avoir de vrais timoniers en Bretagne ; Je ne suis pas candidat, qu’on se le dise une fois pout toutes! Cela me donne le confort de dire ce que je pense : je n’ai pas à faire l’âne pour avoir ma part de son)..  Si vous croyez en Dieu : priez ! Je n’ai pas cette chance.

(Méfiez vous des « Timoniers »! Celui de Chine communiste compte à son actif plusieurs dizaines de millions de victimes, celui d’URSS aussi; cela explique-t-il pourquoi le camarade Poutine en fait une gloire de l’humanité ?)

Si vous souhaitez connaître le mode d’emploi du chanteur sus-mentionné, allez à la case « musique » de son site. lisez les critiques, non pour la gloriole méprisable, mais parce qu’elles témoignent de l’ hallucinante quantité de travail nécessaire pour former un chanteur classique).

Si le temps me le permets, j’écrirai un jour mes mémoires de chanteur lyrique; mais je n’ai aucune motivation à m’étaler en public, quoique d’aucuns pensent le contraire. La pudeur des Bretons (de certains Bretons encore, car d’autres sont très impudiques) m’a interdit, jusqu’à plus de soixante ans, de n’écrire que sur des sujets techniques, et de rien dire de moi. Cette chaine invisible, résultat de mon éducation traditionnelle en pays bigouden, drastique, est-elle en train de se fissurer ?

Pour savoir qui est Lorenzo CIPRIANI, servez vous de Google ou de Yahoo. Bonne écoute !

LE RETABLISSEMENT DE LA BRETAGNE DANS TOUS SES DROITS INTERNATIONAUX. QUELLE STRATEGIE ?

Les évènements vécus ensemble pendant une longue période (plusieurs siècles pour les français, deux millénaires au moins pour les Bretons, davantage pour les juifs et certaines nations de l’ensemble actuellement dénommé « La Chine » – dont on espère qu’elle sera conduite à libérer les peuples qu’elle tient sous sa férule, et qui ne se limitent pas à ce malheureux Tibet, auquel les Bretons s’identifient souvent (certains Bretons, soulignons les autres pour les autres, c’est leur droit de penser ce qu’ils pensent, à condition de respecter autrui; toute mélenchonnerie est interdite, donc).

Il n’y a pas de peuple ni de Nation sans une connaissance au moins élémentaire de sa propre histoire.

Je dois faire ici une mise au point CATEGORIQUE à une lettre qui m’est adressée hier 7 mai 2009 par Bernard Le Nail, éditeur, ancien directeur de l’Institut culturel de Bretagne, assez courtoise, mais qui sonne comme une accusation.

Qu’il note bien mes réponses, que je rends publiques, sur ce blog, et qui, je l’espère, ne contiennent pas (trop) d’agressivité, seulement ce qui est nécessaire pour qu’on n’interprète pas à ma place ce que je pense profondément, étant un homme de conviction, généralement reconnu tel. ( On m’écrit, ce matin même : « méfiez vous des teignes qui font circuler par internet des lettres à usage privé, pour le plaisir de NUIRE, ou de se donner de l’importance »; réponse du bon docteur : « Merci, j’exprimerai désormais tout ce que je peux publiquement, car JE N’AI RIEN à cacher », surtout pas quant aux méfaits qui ont été perpétrés en Bretagne, ni à l’avenir que je conçois pour le Pays).

– L’IDENTITE N’EST PAS UNE CHOSE HONTEUSE. C’est un état de fait. Tous les individus ont ce qu’on appelle une personnalité, qui est, à peu de chose près, leur identité propre. Cette identité doit être conçue en référence à de multiples facteurs, génétiques, acquis, ou autres. Elle comporte des strates, des éléments que le vocabulaire, imparfait, peine à analyser. Du point de vue qui nous occupe ici, elle peut être conçue, d’une manière imagée, comme une série de cercles concentriques….. Le plus naturellement du monde, chacun appartient simultanément à plusieurs de ces cercles : la famille, le quartier, le village ou la ville, la région ou la province, la Nation (ou le peuple), le Pays (si celui-ci est multi-ethnique, ce qui est la règle), le continent, le monde. Aucune de ces »appartenances » ne s’exclut ni ne doit le faire. La Nation est un lieu privilégié de l’identité. L’appartenance à une nation, sorte de famille élargie, particulièrement importante pour tout être humain, n’exclut nullement que celle-ci fasse partie d’un pays multi-national ou multi-ethnique, si les nations et les ethnies en cause partagent des valeurs admises par tous, si les conflits de l’histoire – quasi inéluctables entre peuples différents – ont été dépassés et guéris. Ce n’est pas le cas en Belgique, ou les Flamands ont souffert d’une infériorisation culturelle, linguistique, sociale de la part des francophones. Ce n’est certainement pas le cas en France, pays dans lequel l’enseignement des histoires nationales des peuples périphériques dans les écoles est interdit, et ou tout est mis en oeuvre pour que les langues ancestrales soient éradiquées totalement. Nos compatriotes, de mon point de vue, peuvent revendiquer d’appartenir à la Nation bretonne (ou du peuple breton, si l’on préfère), mais aussi à la Nation européenne en voie de formation, en même temps qu’ils sont citoyens du monde. Ils souhaitent établir des relations apaisées avec la France, lorsque les blessures seront cicatrisées, ce qui va demander un peu de temps. Contrairement à ce que croient beaucoup de personnes mal informées, le « nationalisme », terme dont on se sert pour stigmatiser, condamner et exclure, est un terme générique, qui correspond à des niveaux d’intensité très différents, et à des contenues variables. Il est des nationalismes pacifiques, qui traduisent le sentiment naturel d’appartenir à sa nation, et des nationalismes agressifs et conquérants, au nom desquels des abus atroces ont, à certaines époques, été commis (l’Allemagne Nazie, le Japon, l’Union soviétique, qui a annexé des Etats « satellites » (la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne….), par un processus colonial particulièrement inhumain et cruel. Il en va ainsi des nationalistes bretons, dont la majorité, je crois, ne veulent aucun mal à l’humanité : qu’on se le dise, une fois pour toutes. Et qu’on porte une appréciation sur le contenu des choses, non sur des mots, creux s’ils ne sont pas définis.

Les peuples, aussi, ont une Identité.

Même si tous les êtres raisonnables de la planète (une petite minorité, donc), souhaitent que les êtres humains se comprennent mieux, qu’ils élaborent une morale commune, que les principes dits « généraux du droit » soient appliqués à tous, que les droits de l’homme deviennent réels – et non virtuels comme en France -, cet idéal ne sera atteint, à supposer qu’il puisse l’être, que dans un lointain futur (a mon avis, jamais, car l’espèce humaine est en train de s’exterminer elle même : il y a quarante ans que je le pense; cette analyse est maintenant devenue une plausibilité raisonnable, admise par beaucoup).

Un homme – dénommé le Christ – a dit que tous les hommes sont frères, qu’il n’y a plus de juifs, ni de grecs, ni de romains … C’était il y a deux mille ans. Il n’avait pas attendu, lui, la Déclaration de 1789. Laquelle, on le sait maintenant, fut un monumental coup de « bluff », n’étant toujours pas appliquée en France, comme en témoignent les innombrables condamnations internationales qui pleuvent de toutes parts, et le sort de ce que l’on dénomme, d’une manière méprisante : les « minorités ethniques » et « les langues régionales ».  (On ne peut s’empêcher de penser à la géniale réplique de la comédienne Arletty :  » Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère, moi ? »). Dans notre histoire contemporaine bretonne, qui-c’est-t’y qu’a une gueule d’atmosphère ? Devinez ! (Plusieurs réponses sont possibles, attendu le visage insensé de la classe politique bretonne …. et tout le reste, d’ailleurs !).

– L’HISTOIRE N’EST PAS UNE FIN EN SOI. Les « réformes » mises en oeuvre en France à partir de 1968 – peut être avant – ont laissé accroire qu’en interdisant l’enseignement des histoires nationales, on allait rendre service à l’humanité. « Du passé faisons table rase », ont prétendu certains. Cette philosophie a abouti à plus de cent millions de morts. On a même lu qu’en Chine, sous la direction du génial Timonier cité plus haut, des expériences inouïes ont été tentées: les enfants, enlevés à leurs parents, ont été considérés comme propriété de la nation, et élevés dans des ensembles collectifs, des « fermes » pour élever l’élite chinoise communiste. Il a fallu interrompre cette monstruosité. (On dira que c’était à peu près la même chose à Sparte, il y a 2500 ans; mais le modèle de Sparte continue à donner froid dans le dos ).

– C’est à travers l’étude de leur histoire que les individus prennent conscience de leur identité. Le temps n’est pas venu ou il n’y aura QU’UNE SEULE HISTOIRE, celle de l’humanité. La mondialisation est en route. Des institutions internationales existent. On doit souhaiter que tout cela progresse. Mais on est à des années lumières de voir les droits de l’homme respectés partout. Les civilisations progressent à leur rythme. Vouloir accélérer ce rythme (de quel droit ? Selon quels critères ?) conduit presque toujours au désastre. Certains peuples, en 2008, en sont encore à l’âge de pierre; d’autres sont rendu à la communication interplanétaire. N’est-il pas ridicule que, au Conseil des droits de l’homme créé au sein de l’ONU, en 2006, la Chine, Cuba, la Tunisie, la Lybie …. se sont vus couverts de louanges par leurs alliés, en raison « des progrès remarquables réalisés ces dernières années pour la promotion des droits de l’homme » ? (M. Chirac, rappelez vous, est allé lui aussi en Tunisie féliciter le président Ben Ali pour son respect admirable des droits de l’homme, il y a quelques années ! les Tunisiens en veulent encore à la France, comme si les Français étaient responsables de ces âneries !) (Madame Mitterand, on le sait, est une grande admiratrice du tyran Castro, ce bienfaiteur connu de l’Humanité : qui se ressemble, s’assemble; on espère qu’elle aura la sincérité de tenir l’un des cordons du poêle lors des obsèques du Lider Maximo : on ne lâche pas ses amis lorsqu’on les conduit en terre).

– LE ROLE DE L’HISTOIRE dans la construction d’un peuple est fondamentale. Cela est vrai pour tous les peuples, pour toutes les Nations. Cela répond à un besoin naturel, irrépressible. « On ne sait pas ou l’on va, si l’on ne sait pas d’où l’on vient », a écrit Heinrich Heine.

Dès que les êtres humains, sont sortis de leur condition animale, ils se sont posés des questions angoissantes; les hommes préposés à la détention, à l’élaboration et à la transmission des connaissances, des croyances (les sorciers, les prêtres, les religieux , les clercs …), ont eu le souci de savoir ce qu’étaient leurs origines. L’histoire avant l’histoire s’appelle la « mythologie ». Avant même d’avoir la moindre preuve de leurs origines, les hommes les ont inventées ! Ne sachant pas ou iraient les hommes après leur mort (la poussière, tout simplement), ils ont inventé des paradis, des univers sous marins (les inuits), des transmutations…

La Bretagne, par le lavage de cerveaux d’une cruauté extrême opéré par la France post-révolutionnaire du 19 ème siècle et de la première moitié du 20 ème siècle, a réussi à « gommer » des cerveaux des bretons toute notion de ce qu’a été leur histoire. Les Sénégalais ont appris à l’école …. que leurs ancêtres étaient les Gaulois. Les Bretons que leur Grand Empereur était Charlemagne; madame Corcuff (pas Gourcuff), notre terrrrrrrrible institutrice bigoudène – qui n’admettait aucune contradiction -, nous a insufflé l’idée que notre plus grand roi grand roi fut Saint Louis. Elle le croyait, quoique communiste. Ces braves gens ont l’un et l’autre conduit leurs armées aux portes de la Bretagne …. et ont du rebrousser chemin, à plusieurs reprises encore (elle ignorait, sûrement, que les armées bretonnes et françaises se sont affrontées, sous le règne de Louis IX, en 1227, en 1228, en 1229, en 1231, en 1232,en 1234). J’ai été stupéfait d’apprendre, à l’occasion de cette affaire du stade de France, qui a failli être ratée par l’incompétence de nos hommes politiques, que la MAJORITE des jeunes Bretons ignorent …. qu’ils ont un HYMNE NATIONAL ! ! ! Cette situation est criminelle.

La Bretagne est actuellement en pleine effervescence. Elle se cherche. Elle est en train de se retrouver. Toute maison se construit par les fondations, non par le toit. Les arbres ne poussent pas par les feuilles, mais par leurs racines. L’enseignement de l’histoire de Bretagne doit être rendue obligatoire, le plus rapidement possible. La Bretagne ne renaîtra que si les Bretons sont mis en situation de renouer avec leurs racines historiques.

L’histoire de Bretagne, excellent manuel de Louis Elégoët (a suivre).

– L’HISTOIRE DOIT ETRE OUVERTE, NON UN INSTRUMENT DE REPLI SUR SOI. L’étude de l’histoire de son propre pays ne suffit pas, loin s’en faut ! On commence à comprendre ce qui s’est passé chez soi lorsqu’on a eu la curiosité d’étudier l’histoire des autres pays. Cette étude large, étendue à autant de pays, de continents, de civilisations que possible, permet de faire des comparaisons, induit des raisonnements, permet de faire des découvertes étonnantes. A l’époque ou certains « hystoriens » bretons en sont encore à dire que les nations sont une « invention » récente, qu’ils situent …. au 16 ème siècle (ce qui -, croient-ils, permet d’éliminer de la compétition les Bretons-, attendus que ceux-ci ont été envahis à la fin du 15 ème siècle). L’homme dont je parle en particulier, dit-on, spécialiste des cimetières bretons au 17 ème siècle, n’aurait pas gaspillé son temps en lisant quelques livres sur Sumer, Uruk, Babylone, les Egytiens, les Cité grecques. Les mensurations des crânes bretons des ossuaires de Sizun, de Pleyben et autres lieux, enrichissent certes d’une manière considérable l’histoire de l’humanité, mais ne renseigne pas sur l’origine et la constitution des nations !

– JE NE SUIS PAS PRISONNIER DE L’HISTOIRE BRETONNE, ni d’aucune autre histoire, en particulier médiévale. J’ai expliqué clairement, je crois (Google : De la trouille bretonne..), que si je me suis inscrit sur le tard à la Sorbonne pour y soutenir un mémoire sur le « rattachement » (une annexion même pas déguisée, en réalité), de la Bretagne à la France, c’est parce que la soutenance sérieuse d’une thèse sur ce sujet est présentement impossible à Rennes ou à Nantes, par le fait que le discours politisé qui est dispensé dans les facultés interdit de s’exprimer autrement que selon les termes de la pensée unique qui tient les élèves prisonniers de la vérité officielle qui y est imposée ? ET QUE LES PORTES M’AURAIENT ETE FERMEES en Bretagne, si j’avais proposé à une faculté bretonne ce sujet INCONGRU.

– MON OPINION SUR LES FRANCAIS. Faut-il être bête (à manger du foin!) pour écrire une fois de plus que je suis anti-français ! J’ai exprimé maintes fois, avec la plus grande clarté, l’estime profonde que j’éprouve pour le peuple français, pour l’avoir fréquenté pendant quarante trois ans, ne lui faisant pas l’injure de le confondre avec nombre de politiques notoirement insuffisants, qui se partagent les postes ministériels, et les politiques médiocres qu’ils mènent, attendu que leur incompétence ne leur permet pas de faire autre chose..(on a vu, en France, des ministres de la mer qui n’ont jamais mis les pieds sur un bateau, des ministres de l’agriculture qui n’ont jamais mis un soulier dans un champ… tout est à l’avenant : on se partage les postes entre copains d’autres ont dit : entre coquins; gardons nous, lorsque notre temps viendra, d’en faire autant !). Ni que la politique française est l’ouvre des politiques, non du peuple français, qui en a souffert autant que nous, sinon plus. Avons nous le droit d’en vouloir à ces pauvres allemands, manipulés par un paranoïaque dangereux, dont la place était d’emblée dans un asile de fous ? Faudra-t-il le répéter ? A Paris, personne ne me fait grief d’être breton. Il faut venir en Bretagne pour que d’aucuns me considèrent comme un « Parisien », avec des intentions qui ne sont certainement pas propres comme du linge blanc (Lu dans la presse »bretonne », il y deux ans : « Louis MELENNEC, ce  » MEDECIN PARISIEN, » prétend que   …  » .

Ne vous mettez pas à ce niveau, M. Le Nail ! Ce serait indigne de l’humaniste qu’on dit que vous êtes.

Je dis souvent à mes amis de Paris, que les Français ont eu au moins un malheur commun avec les Bretons, qui les rapproche : d’avoir, pendant douze ans,  été gouvernés  par Jacques Chirac, le plus …. improductif (disons les choses comme cela, pour rester courtois), des chefs de gouvernement, depuis Hugues capet ! Mille ans, c’est un beau record ! Jérome Monod, qui a côtoyé Dominique de Villepin quotidiennement à l’Elysée pendant des années – dont il dit volontiers de lui : « cet homme n’a pas de principes » -,  rapporte ces propos féroces de l’ancien secrétaire général de Jacques Chirac : « Ecoutez, Jérôme, il faut qu’on s’y mette à deux : ce type n’a rien dans le crâne; moi, je suis sa cervelle; je le guide « ; ajoutant modestement : « tous les autres sont des cons » (Source : Le Point, 7 mai 2009). Ce n’est évidemment une découverte pour personne, en particulier pour les 75 pour 100 des Français qui adulent Jacques Chirac, pour la raison, sûrement, qu’il ne s’est pas représenté aux dernières élections présidentielles : on finissait par ne plus l’espérer ! Si l’on en juge sur les résultats, le « guidant » n’a pas été plus brillant que le « guidon » !

(Pour ne pas être accusé de partialité, Nicolas Sarkosy, qui s’est rendu célèbre par quelques bourdes (dont celle bien connue en Bretagne : « Je me fous des Bretons »), et qui a classé Jacques Chirac parmi les rois fainéants , a aussi prononcé cette phrase immortelle vraie ou fausse -, rapportée par le journal « Le Point », le 7 mai 2009 :  » Je ne suis pas sûr de me présenter aux prochaines élections; j’ai d’autres choses à faire dans la vie; après, en tout cas, je ferai de l’argent : DU GROS ARGENT « . Vous choisirez selon vos options philosophiques. Tout ceci étant destiné à marquer une pose dans notre discours, car l’humour manque souvent cruellement aux Bretons; j’ai tout de même quelque peine à asmettre que Nicolas Sarkosy ait proféré une telle énormité). Reprenons.

Je suis à ce point anti-français que si j’avais à changer de nationalité, je choisirai ….. la nationalité française : je suis à l’aise parmi ces braves gens, beaucoup sont à l’aise avec moi; je sais qu’ils ne chercheront pas à changer un iota de mon discours, attendu que je suis breton, et qu’ils connaissent mon péché mignon : l’obstination. Ne vous méprenez pas sur mes intentions; j’ai le même humour qu’eux, c’est très agréable. C’est un peuple qui compte peu de corbeaux, et où on se déshonore rarement au point d’insulter d’une manière anonyme des personnes réputées pour respecter des règles morales solides (voir sur Google : melennec corbeaux). (Je pense me faire comprendre).

– L’AVENIR DE LA BRETAGNE EST EN EUROPE – et dans le monde -, PAS EN FRANCE. Je sais qu’il existe en Bretagne un courant – auquel appartient Bernard Le Nail, ainsi que mon ami Yves Mervin,  je crois -, qui continue à penser que la France « mère des arts, des armes et des lois », bonne et généreuse, va comprendre son erreur, et rendre aux Bretons ce qu’elle leur a volé : leurs talents – si nombreux -, leurs ressources, leurs biens, certes, mais surtout leur Dignité, en leur « suçant » la cervelle de 1789 à 1960. On croit donner un fondement à cela par des formules creuses et fallacieuses : « on va régionaliser », on va « procéder à des transferts de compétences »… On va faire ceci et cela … Résultats : la culture  a été systématiquement détruite depuis 1789, par des directives ministérielles concertées, inhumaines; LA LANGUE, QUI  PERD CHAQUE ANNEE 20000 LOCUTEURS, est condamnée à une mort certaine si les bretons ne prennent leurs destinées  en mains..  (Heureusement que M. Le Drian vient de créer ….. 40 bourses d’études : il ne nous reste donc qu’un misérable déficit annuel de …. 19 960 locuteurs : vivent M. Le Drian et son équipe, sauveurs de la Bretagne !!!).).

La France n’est ni bonne, ni généreuse. Elle n’est pas, non plus, plus mauvaise que les autres pays. Elle n’est pas antipathique. Mais elle a été une marâtre, et des plus impitoyables, pour la Bretagne, comme  pour un certain nombre des pays qu’elle a envahis et conquis. ( Pas tous, pour être juste; je vous raconterai plus tard l’entretien que j’ai eu avec l’ambassadeur d’un grand pays d’Afrique, dans les années 1980, qui, m’ayant décrit le désastre dans lequel la décolonisation a précipité sa patrie, a terminé l’entretien par cette phrase – qu’on ne peut pas avoir inventée : « Vous n’imaginez pas COMME NOUS REGRETTONS LA FRANCE; si nous organisions un référendum pour son retour, le « oui » remporterait 99 pour cent des suffrages » (sic ! bien sûr, je ne révèlerai jamais le nom de cet ambassadeur); identiquement, la France laisse un bon souvenir au Maroc, ce dont j’ai eu la preuve de très nombreuses fois). Mais il est reconnu dans le monde qu’elle est singulièrement en retard quant au respect des droits de l’homme et des droits des peuples, et que sa  prétention a être « l’inventrice » des droits de l’homme est une insupportable pitrerie (En revanche, il est INACCEPTABLE de lui mettre sur les dos, soir après soir dans des émissions télévisées conçues par et pour des débiles mentaux, les péchés de racisme, de colonialisme, d’esclavagisme : le racisme, le colonialisme, l’esclavagisme SE CONFONDENT AVEC L’HISTOIRE DE L’HUMANITE; la France, dans ces domaines, s’est comportée mieux que d’autres; il est impensable qu’elle continue à confier la direction de ses chaines télévisées à des sous développés culturels, sinon intellectuels. Demandez à M. Mélenchon, mine de rien : « Quelles sont les nouvelles du Tibet, ce matin, M. Mélenchon ? Couci – couçà, HEIN !).

C’est une grave erreur, pire, une totale cécité politique de croire que cet Etat ultra-jacobin, constitué par la force physique pour l’essentiel, par la violence mentale pour le reste, soit prêt à lâcher le moindre lest pour respecter ses différentes composantes nationales et ethniques. La Bretagne sera sauvée par les Bretons, pas par les politiques français, encore moins par les politiques bretons.

– L’EUROPE A LAQUELLE JE ME REFERE N’EST PAS NECESSAIREMENT CELLE DEFINIE – SANS QUE NOUS SOYONS CONSULTES, CE QUI EST IN-AC-CEP- TA-BLE – par les puissances européennes. Il en est une autre : celle de l’ARC ATLANTIQUE. Je n’ai pas, sur ce point, une connaissance suffisante du dossier, pour le moment. Mais il mérite une étude approfondie. Par intuition, je pense qu’une confédération constituée de l’Ecosse, de L’Irlande, de l’ile de Man, la Cornouaille anglaise, de la Bretagne, de la Galice, accompliraient des miracles. Je vois fort bien dans quels domaines économiques ces pays ajouteraient une valeur ajoutée considérable dans la gestion des ressources mondiales, en particulier dans la gestion rigoureuse des finances mondiales, dans le domaine de l’informatique, etc.

– ON INSISTE POUR QUE JE DONNE MON OPINION SUR l’ADSAV. Un site estimable, nommé Errances, est témoin que j’ai appris de lui, par une lettre personnelle de son directeur, qu’il existe en Bretagne, grosso-modo, trois « obédiences »: la droite, la gauche, le centre. Jusque là, cette évidence était … évidente ! En revanche, on m’a appris – incroyable mais vrai -, qu’il ne faut pas confondre l’Emsav, et l’Adsav, deux termes que je mélangeais quelque peu. J’ignorais la signification de ces deux mots, car pour moi, il s’agit de définir des principes que l’on croit respectables et honorables, non d’entrer dans des querelles de chapelles, et de répéter bêtement ce qu’elles prétendent être la vérité révélée.  Je n’ai pas changé. Je ne raisonne pas par l’effet d’un catéchisme imposé, mais par l’effet de ce que je pense être une raison raisonnable, après une réflexion et une information  aussi longues que possibles.

L’un de ces principes que je défends – férocement, on l’a assez vu -, est que la liberté d’expression est sacrée. Cela n’autorise pas à dire n’importe quoi, ni n’importe comment, mais de donner la parole à tous, jusqu’à ce que les intéressés suscitent l’approbation, l’estime, la condamnation, ou toute autre réaction, négative s’il y a lieu. Politiquement, j’adhère au Modem (antérieurement appelé UDF, sigle dont je ne connais pas la traduction exacte, sauf qu’il s’agit d’un parti authentiquement libéral et démocratique), depuis 15 ans. Je ne peux imaginer que dans un pays comme la France, des partis d’extrême gauche aient pu avoir des dizaines de députés pendant des décennies, alors qu’ils ont adhéré à des théories responsables de millions d’assassinats, alors que des partis de droite (25 pour cent de l’électorat à une certaine époque), N’AIENT PRATIQUEMENT JAMAIS EU QUE QUELQUES DEPUTES AU PARLEMENT, sinon aucun. C’est une infamie. Tout pays doit prendre les mesures constitutionnelles pour empêcher les atrocités marxistes et nazies de se reproduire, non d’empêcher les opinions – dans le cadre des lois, qui sont assez bien rédigées – de s’exprimer raisonnablement, d’une manière pondérée, excluant tout excès verbal, et ne sortant pas de la liberté de pensée , qui est un droit universel. En 2002, l’opération menée par le pouvoir en place, manipulant les écoliers, jetés dans la rue comme des brebis innocentes – qui n’y comprenaient rien, mais rien de rien !!!-, pour défiler, au secours non des libertés publiques, mais de misérables intérêts électoraux,  EST UNE INFAMIE. J’ai toujours dit que Jacques Chirac est le dirigeant le plus vide et le plus creux que la France ait eu à supporter depuis le premier capétien; Jean Pierre Raffarin, qui s’est associé à cette manipulation a rejoint le niveau ZERO, dans mon opinion personnelle, pour cette seule raison.

De mon point de vue, la future constitution de la République-Duché de Bretagne, lorsque son existence aura été consacrée par un processus démocratique (confere l’exemple remarquable des Anglais (l’Irlande, l’Ecosse, le Pays de Galles …) et des Espagnols (la Catalogne, le Pays basque …), devra contenir une disposition aux termes de laquelle tout parti qui aura obtenu 5 pour 100 des suffrages exprimés, devra bénéficier d’une représentation aux Etats de Bretagne, proportionnelle aux votes obtenus, même si le parti en cause n’a remporté aucune circonscription. Nos Institutions, au moyen âge, étaient très en avance pour l’époque : nous ferons encore mieux lorsque nos droits nous aurons été restitués. Le chapitre traitant des droits de la personne sera particulièrement soigné : nous sommes parfaitement armés éviter d’ imiter certains contre-exemples.

Si je suis membre du Modem, c’est, par définition, que j’exclus péremptoirement les excès, les atteintes à la liberté, les positions extrémistes. J’ai écrit à l’ADSAV, il y a deux ans, pour lui dire qu’il serait bon, dans l’intérêt de tous – y compris le sien – de « lisser » sa terminologie, pour que son discours ne suscite pas d’incompréhension, ni son élimination des débats publics. Je me souviens même avoir écrit que la discrimination des êtres humains n’est plus admise, pour cause d’appartenance à un autre pays, à une autre religion, à une autre ethnie, etc., et qu’il faut se garder de donner des verges pour se faire fouetter, sauf à reconnaître sa propre responsabilité, si on le fait (Ce qui n’exclut pas, comme le pensent tous les pays de la planète, que l’immigration doit être contrôlée et règlementée; cette lettre a circulé, à mon insu, même si elle ne contient que de beaux principes, ce n’est pas une raison pour qu’elle soit divulguée). Jean Marie Le Pen avait, en son temps, le premier, exprimé des opinions vraies sur nombre de points. Nicolas Sarkosy les a reprises à son actif, les faisant plébisciter par l’électorat français. L’erreur gravissime de J.M. Le Pen a été d’exprimer des opinions parfois, sinon souvent bonnes, avec une agressivité incroyable, dressant contre lui et  contre ce qu’il y avait de bon dans certaines de ses analyses la grande majorité des électeurs : sa manière vindicative de parler a nui pour plusieurs dizaines d’années à ce qu’il préconisait. Il pouvait dire calmement et posément ce qu’il avait à dire : on l’aurait écouté, sauf à prendre ou à laisser. Il n’a pas eu la sagesse de comprendre cela. Pour des raisons de FORME, il a permis à ses ennemis de diaboliser TOUTES ses idées, et a empêché que certaines ne prospèrent : celles qui étaient bonnes. Il a suffit d’énoncer : « Jean Marie le Pen l’a dit », pour que toute discussion soit interdite, jusqu’à l’élection de Nicolas SARKOSY, qui a souvent dit les mêmes choses, mais plus posément. Le préjudice causé par Jean Marie le Pen, à cause de sa manière de s’exprimer, est incommensurable. (Pour l’ anti-français que je suis censé être,  je reconnais en tous cas  à Jean Marie Le Pen le droit de se croire français, si c’est son choix; cela n’excuse ni de près ni de loin les sottises proférées par sa fille sur ce qu’elle dénomme « les langues régionales », elle dont les grands parents étaient bretonnants; fermer la bouche, dans certaines circonstances, est une attitude respectable).

En clair : l’ADSAV a le droit de s’exprimer, comme tous les autres partis, à la télévision, dans les radios, dans la presse écrite, dans le cadre d’un débat DEMOCRATIQUE, A CONDITION de le faire dans les formes admises par tous les pays civilisés.  On ne peut soutenir à la fois que la presse bretonne a une démarche fasciste en interdisant d’expression les partisans qui défilent par milliers dans les rues de Nantes, en réclamant que soit rendu aux Bretons leur territoire, ainsi qu’une franche révolution dans le statut de la Bretagne – il faudra bien que cette presse là rende des comptes sans tarder -, et vouloir exclure dans le même temps certains partis du jeu démocratique normal…..  Le jour ou, enfin, la Bretagne sera en mesure de décider de son sort librement, TOUTES LES VOIX SERONT BONNES A PRENDRE, de l’extrême gauche à l’extrême droite, pour voter démocratiquement une CHARTE COLLECTIVE réunissant les principes admis par la grande majorité de la population- sauf à revenir aux combats fratricides après, puisque cela est le sport national des Bretons. Plus clairement encore :  » Tapez vous sur la gueule, puisque vous ne pouvez pas vous empêcher de le faire; MAIS APRES « .

Dans l’état actuel de la division de la Bretagne, nul ne peut prêcher – je m’adresse à vous, en particulier, M. Le Nail – l’exclusion de quelque formation politique que se soit, à moins d’appel au crime, à la délinquance, à la violence, à la violation manifeste du droit. A cette étape du débat, toutes les idées sont bonnes à entendre. Rappelez vous que des pays jadis exclus – comme la Chine – ont été réintégrés dans le dialogue mondial, ce qui a permis quelques avancées, si minces qu’elles aient été. Si les Bretons sont incapables de se mettre d’accord sur l’essentiel, c’est qu’ils travaillent contre eux-mêmes et contre leur pays : ils s’enlèvent le droit de se plaindre.

Méfiez vous : l’exclusion est la porte ouverte à tous les goulags, et à tous les camps de concentration.

– Dernière observation :  » VOUS AVEZ FAIT VOTRE CARRIERE EN FRANCE  » !

Ma parole, M. Le Nail, vous êtes xénophobe ! En exprimant les choses ainsi, C’EST VOUS QUI ETES ANTI-FRANCAIS !

Les Bretons, seuls de leur espèce sont donc condamnés à travailler en Bretagne, sauf à être taxés de trahison ! Je ne pense pas que les Bretons du Japon, de Chine, du Maroc, du Guatemala, des USA., du Canada, d’Indonésie soient très flattés qu’on les accuse d’avoir trahi leur pays pour s’être expatriés, temporairement on définitivement. J’ai encore bonne mémoire. Un breton d’Argentine (M. Autret, je crois), m’a écrit ceci aux premiers temps que je m’exprimais sur Internet :  » Il y a chez moi une chose QUI N’EST PAS NEGOCIABLE : MON IDENTITE DE BRETON « . Est-ce de la sensiblerie ? Les larmes me sont montées aux yeux en lisant cette phrase. Savez vous bien que l’écrivain Le Clézio, récent Prix Nobel, dont les ancêtres se sont expatriés au XVII ème siècle (je crois), est toujours breton ? Quelle émotion forte, lorsque, suivi dans les chemins creux de Bretagne par les caméras, il s’est tourné vers les cameramen, et leur a dit : « Cest ici que sont mes racines ». Tous les Bretons ont réagi de la même manière, à ce moment précis. Les Français,membres d’une nation artificielle, bien trop jeune encore, ne peuvent comprendre cela! Surtout M. Sarkosy, quelque bonne volonté apparente qu’il mette à se remuer plus que ses prédécesseurs les rois fainéants.

Que pensent M.M. Texier, Lemoine, Argouarcc’h, et des centaines de milliers d’autres, qui ont passé le principal de leur vie hors des frontières bretonnes, qui ont porté haut les couleurs de la Bretagne, d’apprendre par vous, que d’avoir vécu à l’étranger (pour un Breton, la France est et restera à jamais un pays étranger), diminue leur « bretonnitude »? Mais c’est exactement l’inverse! C’est souvent à l’étranger que les Bretons prennent conscience de leur Identité, et qu’ils l’affirment, haut et fort.

Ce fut mon cas. C’est à paris que je me suis découvert breton. C’est à Paris que j’ai pu parler ouvertement de la Bretagne. C’est en Bretagne, dans le même temps, que les portes me furent fermées : VOUS SAVEZ CELA, car vous étiez directeur de l’Institut culturel, lors de l’échec lamentable affaire de l’opéra Anne de Bretagne – quoique, je le répète, votre attitude, à vous, ait été honorable. C’est en plein Paris, à une époque ou cela était plus que compromettant, pour une personne occupant mes fonctions, qu’à l’issue d’un concert à l’Eglise Saint Roch (si je me souviens bien ce temple de la musique avait été mis à ma disposition pour fêter la saint Yves, je vais vérifier ce fait), que J’AI FAIT METTRE DEBOUT LES 1200 PERSONNES PRESENTES, et ai chanté avec mes musiciens l’HYMNE NATIONAL BRETON; il n’y avait parmi ces musiciens aucun breton : à cette époque, ILS AURAIENT EU PEUR; on était bien loin de penser que celà se ferait un jour au stade de France. C’était l’époque de Rohan (qu’il faut appeler « Rohan-Chabot », car tel est son nom d’étatcivil, lisez Wikipédia, la biographie de l’ex-Président du Conseil régional de Bretagne, et essayez, comme on cherche une aiguille dans une botte de foin, de trouver trace de sa brillantissime action en faveur de la langue et de la culture bretonnes, si vous avez du temps à perdre).

Ce ne fut pas un acte héroïque. Mais je peux vous assurer que le climat d’alors était franchement répressif pour ce type de manifestation, dans de pareils lieux. Eh bien : le public étant en très grande majorité français, passé le premier mouvement de stupeur,  SACHEZ QUE PERSONNE N’A RIEN TROUVE A Y REDIRE, et que tout le monde a trouvé cela très bien : nul n’avait jamais entendu parler de l’hymne national de Bretagne. La sincérité et la vérité sont payantes. Quelle émotion pour nous, quel souvenir magnifique !

Ce n’est pas la seule chose que j’ai pu faire à Paris. D’autres en ont fait autant, d’autres beaucoup plus. Ces derniers se réunissent chez le Divellec, le restaurant « chic » bien connu.

DE LA NECESSITE D’UNE STRATEGIE POUR FAIRE AVANCER LES CHOSES.

Vous me faites de la peine, M. Le Nail, de penser que l’homme que je suis, chargé d’expérience, agit au hasard, sans stratégie. Depuis plusieurs dizaines d’années, je sais ce que je fais : faisant métier d’essayer d’être en avance sur mon temps, il ne faut évidemment pas pas compter sur l’appui de ceux qui sont installés dans le conformisme, parce que cela sert leurs intérêts. Aussi ai-je du être beaucoup beaucoup plus  attentif que d’autres aux  problèmes de stratégie, faute de quoi il me serait totalement interdit de m’exprimer.

Ma démarche intellectuelle, comme vous le voyez, est calme et tranquille. Je n’éprouve  aucune crainte, parce que je m’exprime , volontairement et d’une manière plus que consciente, au nom des principes généraux du droit, du droit international, et des droits de l’homme. J’ai trop vu, trop vécu, trop compris pour éprouver  de la crainte : c’est la France qui viole le droit des peuples, non la Bretagne; c’est moi qui parle le langage du respect du droit, c’est la France qui tient le discours contraire : au regard du droit, c’est moi l’accusateur, non l’inverse : c’est la France, enfin qui doit se défendre des horreurs qu’elle a accomplies en Bretagne, particulièrement de 1789 à 1950. En aura-t-il fallu du temps pour commencer à entrouvrir les charniers de notre histoire! Gardez vous, comme le font les politiques, de plier l’ échine : ce serait notre perte assurée, en même temps que notre honte. Prenez exemple sur les Canadiens français, les Ecossais, les Catalans, et d’autres. Ne croyez pas qu’en cédant, la France va vous accorder quoi que ce soit : ce pays ne vous rendra CE QU’IL VOUS A VOLE – notre territoire, nos institutions représentatives avancées au moment ou elle nous a envahi, notre dynastie, notre gouvernement, nos libertés, et, horreur abominable : notre LANGUE, notre culture, pire : le droit D’ENSEIGNER NOTRE HISTOIRE dans nos écoles …-  QUE SI VOUS  LE LUI ARRACHEZ : tenez vous le pour dit. Je vous ai prévenu, dans des termes particulièrement clairs, vous en conviendrez, lors du prétendu débat sur les langues : relisez mes chroniques sur ces faits lamentables, dans le site Errances (Google : errances melennec). Qu’avez vous obtenu, de la « trituration » vide de sens de l’article 2 de la constitution française, censée vous restituer votre liberté linguistique, que l’Europe impose, comme un droit Universel, anéantie par les cinglés de 1789 (  » Un peuple libre se doit de ne parler qu’une seule langue : LA LANGUE FRANCAISE  » (!!!!!) . VOUS AVEZ OBTENU, comme chaque année, 200000 LOCUTEURS EN MOINS. M. Le FUR , Vice Président de l’Assemblée Nationale, la Bretagne vous interpelle : comment avez vous pu être aussi naïf  ? ? ? POURQUOI n’voir pas prévu cela, quand on vous le disait noir sur blanc dans la presse Internet ? Avez vous demandé à Le Drian d’agir, autrement qu’en créant ….. quarante bourse au bénéfice des étudiants en breton ?

Ma première passion fut la politique. C’était en 1958. J’ai raconté cela dans l’émission que Claude REICHMANN, homme politique probe, d’une intelligence remarquable, mais resté crédule à son âge, m’a consacrée sur les ondes de Lumière 101 (une heure environ). Il était digne de devenir Président de la République, en 2002 : il ne l’est donc pas devenu. J’ai raconté comment à 18 ans, mis en contact étroit avec les politiques du moment (dont plusieurs ministres, par exemple Emond Michelet, alors garde des Sceaux – hélas ! lui non plus, pas davantage que Marie-Lou, elle même ministre de la justice sans avoir fait d’études de droit, n’a jamais lu le Code civil!), je me suis détourné de ce petit monde, qui m’a révulsé. Lorsque Hervé Nader, député sortant de Quimper, vieil ami de la famille, homme tout-à-fait remarquable, m’a proposé de devenir son suppléant, envisageant de démissionner en ma faveur dans le délai de deux ans (c’est incroyable, mais c’est VRAI), j’ai refusé. Je me suis préparé consciencieusement jusqu’à l’âge de 25 ans, menant de front mes études de médecine (l’Assemblée nationale compte souvent 10 pour 100 de médecins), et de droit, à seule FIN D’ACQUERIR LA COMPETENCE pour être un politique utile. A 25 ans, JE N’AVAIS PLUS AUCUNE ENVIE d’appartenir à ce monde mité et calamiteux; je n’ai donc pas été candidat à la députation.

Voici une autre confidence : à cette époque, j’ai mis à mon programme personnel, des matières disparues des programmes scolaires et universitaires depuis un siècle : la rhétorique, l’art de l’argumentation, l’art oratoire chez les grecs, chez les latins, les canonistes, les classiques (Bossuet, Bourdaloue..), les modernes, pour aboutir aux préceptes enseignés aux Etats Unis par Dale Carnegie et ses élèves (ce sont ces derniers qui m’ont le plus appris, comme faisant fi de toutes les règles académiques, pour ne s’appuyer que sur la vérité, le travail de préparation, la sincérité).

Voici quelques éléments de ce que doit être une stratégie pour rétablir la Bretagne dans ses droits :

1 – LA CONNAISSANCE DE L’HISTOIRE. Non, je ne suis pas un entomologiste qui collectionne les parchemins, pour les épingler sur des plaques de liège, puis étaler complaisamment une érudition laborieusement conquise. Non, je ne suis pas resté « bloqué » sur l’histoire médiévale de la Principauté de Bretagne.

Lisez bien ceci : le Moyen-âge, JE – M’EN – FOUS! Si d’autres avaient fait le travail correctement – je ne mets pas en cause les excellents Kerhervé, Jones, Cassard et autres -, JE ME SERAIS DISPENSE DE FREQUENTER les bibliothèques poussièreuses pendant tant d’années.

LE MEILLEUR ATOUT DES BRETONS, c’est leur histoire. Et quelle histoire !

Je ne vous ferai pas l’offense, savant comme vous l’ êtes, de penser que vous ne  connaissez pas la phrase d’Orson Welles : « Celui qui maitrise l’histoire du passé, détient les clés du présent, et maitrise l’histoire de l’avenir ».

Rappelez vous les polémiques qu’ont suscitées mes premières conférences sur les invasions de la Bretagne par la France, l’instauration d’un pouvoir français en Bretagne lors de l’invasion de 1491,  l’anéantissement des Institutions, le remplacement de notre Premier-Ministre Chancelier par le Chancelier de France; j’ai dit, je le répète, que cela est clairement l’équivalent de ce qui se serait passé en 1940, si Hitler s’était proclamé premier ministre de la France occupée. Il n’a pas osé le faire. Les Français l’ont fait en Bretagne, dès 1493.

Nous l’avons accepté ? NON ! Nous n’avions plus d’armée, et notre pays était occupé, ce n’est pas la même chose.

SAVEZ VOUS COMMENT ANNE DE BRETAGNE A RETABLI LE GOUVERNEMENT BRETON AU NEZ ET A LA BARBE DES FRANCAIS ? Son premier acte politique, le 9 avril 1498, à peine refroidi le cadavre de l’homme qu’elle avait épousé malgré elle en décembre 1492, Charles VIII, roi de France, fut de ressusciter le gouvernement breton, et de placer à sa tête le Chancelier-Premier ministre, le fidèle Philippe de Montauban, qui jadis, l’avait protégée des charognards de sa cour, et l’avait sauvée d’un mariage odieux avec Alain d’Albret. Lisez ces extraits, que je traduis en français moderne, à votre intention :

 » Comme de tous temps, il y a eu dans notre Principauté, Seigneurie, Pays et Duché de Bretagne, une Chancellerie, une Vice-Chancellerie, des Maîtres des Requêtes, des Conseillers ordinaires, des secrétaires et greffiers …

Afin de continuer et d’entretenir les bons usages de nos prédécesseurs ROYS, DUCS et PRINCES dudit pays, nous ordonnons que lesdites Chancellerie et ledit Conseil y soient désormais tenus ordinairement, entretenus et et exercés par les dénommés ci-après, c’est à savoir : comme Chancelier, Messire Philippe de Montauban, chevalier et seigneur de Sens, comme Vice-Chancelier, Messire Guillaume Guéguen, abbé de Redon et évêque de Nantes, etc. » (Morice, III, 791).

Imaginez vous la liesse qui s’empara de toute la Bretagne lorsque ces nouvelles furent connues ? C’était, tout simplement la fin de l’occupation étrangère, et le contrôle retrouvé des affaires bretonnes par les Bretons, les seuls aptes à les diriger. L’arrivée d’Anne de Bretagne dans sa ville de Nantes, aux mains des Français depuis 1491, ce fut infiniment plus beau et plus émouvant que la descente des Champs Elysées par Charles de Gaulle après la défaite allemande :  tous les bretons présents pleuraient à chaudes larmes sur le passage de leur Souveraine, déja devenue un mythe, quoiqu’elle eût à peine plus de vingt ans.

Ces temps reviendront.

En 1532, lors du faux traité dit – par dérision –  » d’ Union perpétuelle de la France et de la Bretagne  » (sic !!!), le roi français François I er, gendre d’Anne de Bretagne, se trouvait au château de Suscinio, la résidence des Ducs de Bretagne, à quelques kilomètres de Vannes – pour mieux faire comprendre aux Bretons qu’on n’était pas là pour rigoler, si on ne l’avait pas encore compris -, ou l’on avait autoritairement convoqué nos malheureux députés, morts de peur. Le roi-occupant avait trainé avec lui 12000 personnes et autant de chevaux. Les armées françaises étaient dans les parages. Depuis des années la haute noblesse bretonne francophone avait été travaillée au corps – par des pressions, des menaces, des dons, des bénéfices, des terres, des fonctions tant en Bretagne qu’en France ( travaux de Dominique Lepage et de Louis Mélennec) -; le Président breton du Parlement général ayant été écarté (d’après les coutumes constitutionnelles bretonnes, l’évêque du lieu est Président de droit),  les Etats ont été présidés par UN HAUT MILITAIRE FRANCAIS, armé et botté; les débats ont été extrêmement houleux; IL N’Y A EU AUCUNE NEGOCIATION D’AUCUNE SORTE AVEC LES BRETONS; le président – français – de l’assemblée nationale bretonne (c’est ainsi que la Borderie, à juste titre, dénomme nos Etats de Bretagne), est descendu de son perchoir pour flanquer une « tournée » à deux députés particulièrement opposants …. Le plus criant, le plus stupide, au plan juridique, est que le prétendu traité d’Union, non négocié, a été LU en séance publique du Parlement Général, SANS AUCUN VOTE DES DEPUTES; puis, il a été PRO-CLA-ME par un édit du roi français (c’est à dire par une loi française), acte unilatéral émanant d’un Etat étranger, sans aucun effet juridique possible en Bretagne, pays souverain.

Transposée à notre époque, voici deux éléments de réflexion:

– La « réunion » de la Bretagne à la France est aussi subtile que celle qu’aurait opérée le Chancelier Hitler si, résidant au Palais de Versailles, après avoir fait entourer Paris  et le Parlement de ses Panzers, interdit au Président la Chambre des députés d’être présent, imposé à la tribune présidentielle un quelconque maréchal nazi (Rommel ou tout autre), avait fait lire à la tribune un « acte de réunion perpétuelle de la France à l’Allemagne », « humblement sollicité par le peuple français, par la voix de ses représentants », en fait rédigé par les ministres allemands, et proclamé en Allemagne, dans l’organe qui sert à ce pays de journal officiel.

– La « réunion » perpétuelle de la Bretagne à la France est de même nature que celle que réaliserait sa Gracieuse Majesté la Reine d’Angleterre, si, réunissant son Parlement à Westminster , elle lui intimait l’ordre de la proclamer ….. Impératrice de Chine !!!!!

Jugez de la franche « rigolade » que cela provoquerait dans le monde entier, pendant des siècles.

Voila ce que fut l’acte de réunion de la Bretagne  à la France, notre pays étant envahi et occupé par les armées françaises : une immense pantalonnade. Certains « hystoriens » bretons continuent encore à parler du « Traité de 1532 ». Par bonheur, leur nombre diminue. Bientôt, on les pointera du doigt.

En d’autres termes : LA BRETAGNE N’EST PAS FRANCAISE; ELLE NE L’A JAMAIS ETE; ELLE NE LE SERA JAMAIS .

2 – LE DIDACTISME ET LA CLARTE. le discours politique doit être clair, rédigé dans la langue que parlent les citoyens dans leur vie de tous les jours. Les termes juridiques abstrus doivent être exclus, péremptoirement.

Si vous souhaitez n’être compris de personne, mettez quelques dizaines de personnes à l’esprit obscur dans une pièce, enfermez les  à quadruple tour, intimez leur l’ordre de rédiger un quelconque pavé de plusieurs centaines de pages, intitulez le tout « traité de Lisbonne », assurez les populations, au son des trompettes que le bonheur de l’Europe en dépend.

Que va-t-il en sortir ?

Il va en sortir que nos cousins Irlandais vont dire : « Monsieur Sarkosy, vous nous prenez pour des Pélicans ? Passez votre chemin, SVP : les cons ne sont pas ceux que vous croyez ».

Personne n’a osé prétendre que le faux « traité de Lisbonne » soit un traité. C’est une sorte de mic-mac, de capharmaum totalement incompréhensible, que personne n’a lu en entier, pas même ceux qui ont participé à sa rédaction,  les « équipes » « rédactrices » des différents chapitres ne s’étant pas concertées entre elles.

De même, aucun juriste sérieux n’a jamais cru que le « Traité » de 1532 fut un traité.

LE PROBLEME BRETON EST PARTICULIEREMENT CLAIR :

a – Après une lutte millénaire pour défendre sa souveraineté, la Bretagne est subjuguée par la France, par deux invasions meurtrières, en 1488 et en 1491.

b- La France détruit les Institutions bretonnes à partir de 1491, met en place ses hommes et ses complices, contrôle peu à peu tous les rouages de l’administration, de la justice, des finances, de l’armée, jusqu’à ce que les Bretons soient entièrement muselés et « contrôlés » par la puissance occupante.

c – Tous les prétendants à la couronne de Bretagne sont, savamment, mis à l’écart (lisez  Dominique Lepage, encore une fois, mes travaux sont manuscrits et sont destinés à le rester). L’héritier légitime (le Prince Henri, deuxième fils de Claude, petit fils d’Anne, toutes deux Duchesses de Bretagne) est spolié de ses droits. A sa place est installé son frère ainé, François, Dauphin de France, illégitime imposteur par la volonté de son père François I er, duc fantoche, couronné à Rennes sous la pression irrépressible du pays occupant; il repart illico rejoindre son père, sur son ordre,  à Nantes …. et ne règne jamais (la substitution de l’imposteur à l’héritier légitime à été mise à jour par Chantal REYDELET, archiviste à Rennes, qu’on ne remerciera jamais assez pour celà).

c – Pour « donner à l’annexion, déjà effective dans les faits, l’apparence du droit » (Marcel Planiol), les Français  organisent une pantalonnade burlesque : les députés, réunis à Vannes, sont gratifiés DE LA LECTURE d’un texte préalablement rédigé par les Français, sans aucune négociation, sans aucun vote, aux termes duquel, ils …… SUPPLIENT HUMBLEMENT SA MAJESTE de vouloir bien unir perpétuellement à sa couronne la principauté Haute et Noble de Bretagne !!!!!!!!! (Ces seuls termes sont grotesques : imagine-t-on des Bretons à genoux, SUPPLIANT LE ROI ENNEMI de mettre un terme à leur Liberté, après mille ans de résistance quotidienne ??????????????).

d – En 1789, les Bretons, qui ont malgré tout conservé, par leur infernale obstination à ne pas se plier complètement à l’arbitraire, une forme d’autonomie administrative sont, cette fois sans aucune sorte de ménagement, contraints à l’obéissance : quelques milliers d’entre eux expédiés par le fond de la Loire, par des moyens ingénieux : jetés comme des pourceaux dans des barges qui s’ouvrent par le fond au bon moment, par un simple « clic » avant la lettre (normal : c’est ainsi qu’on doit traiter les porcs déguisés en êtres humains); quelques milliers d’autres assassinés sauvagement sou le nom générique de « Vendéens », par le génial Westermann (une phrase, horrible, sera citée dans un article spécial).

e – En 2008, ayant enfin eu accès à leur histoire.., par l’insensée obstination de quelques chercheurs à parler clair et net, ils chantent leur hymne national au stade de France, et exigent l’application du Droit international, sans aucune sorte de concession.

NANTES VILLE MARTYRE : UN PROJET DE MAUSOLEE SERAIT EN COURS. Un bruit insistant court. La Rédaction du présent « blog » est avisée que M. le Maire de Nantes aurait été saisi, par voie de pétition, d’ériger un immense mausolée à la gloire des faits héroïques par lesquels la France a réalisé son « Unité Nationale » dans la partie Ouest du territoire hexagonal actuel. Il y est suggéré quelques noms glorieux : Mirabeau ( à cause de sa célèbre phrase : « Qui sont ces Pygmées ?…. Etes vous Bretons ? Les FRANCAIS COMMANDENT » (Michel Nicolas, ouvrage cité, Beltan, Brasparts, 1986); Carrier, le génial inventeur des noyades de Nantes (Sécher, Journal des atrocités de Carrier, in Gracchus Baboeuf, Paris, 2008, page 177);  Westermann, à cause de son humanité délicieuse lors de la bataille de Savenay (Wikipédia); le Maréchal Pétain, à cause de « L’acte de désunion » du 30 juin 1941; enfin , M. Auxiette, à cause de son analyse géniale de la réintégration du comté de Nantes , qualifiée, si l’on en croit les gazettes, d’ « Annexion des temps modernes ». La ville de Nantes, qui a tant mérité des Bretons, sera consacrée VILLE MARTYRE.

Le Dalaï-Lama sera le Président d’Honneur de la cérémonie. Il est prévu d’inviter M. Mélenchon, qui viendra – croit-on -, au bas des marches, faire acte de contrition. Non pas seulement pour le Tibet (google : melenchon tibet), mais aussi pour avoir proféré, non que la langue du maréchal Pétain fut la langue de la collaboration, mais ….. que c’est  LE BRETON qui a servi de truchement pour servir à la France de Vichy de collaborer avec l’Allemagne (i.e. le breton étant un langage codé, déjà largement en voie d’éradication totale, cela permettait de dissimuler le contenu des messages entre Vichy et Berlin aux espions; ingénieux, s’pas ?). On a beau savoir que l’impétrant ne sera pas pardonné, rien ne lui interdira, dans un pays qui sera redevenu libre, de faire acte de repentance: chez certains, ça soulage l’esprit (pas tous, ne rêvez pas !) …

Sur le fronton de l’édifice, d’aucuns ont déja proposé d’inscrire la phrase géniale de Carrier, contemplant avec délices les pourceaux engloutis par les flots mugissants :

Dans la crypte, inscrites dans le marbre, on a déjà proposé …… (Un article sera probablement publié sur ce thème).

3 – LA PROGRESSIVITE DANS LA CONDUITE DES DEMONSTRATIONS.

Dès que j’ai eu accès à Internet – à défaut des radios, des télévisions, réservés à ceux qui composent avec le système -, j’ai annoncé que mon premier but est de « mettre en place les principaux jalons » de l’histoire de la Bretagne, attention toute particulière étant accordée, dans un premier temps, à tout ce qui a été caché, déformé, interprété selon la logique des « droits de l’homme » – revus et corrigés à la sauce de 1789 -,

Le premier thème choisi devait sonner comme une fanfare. Ce fut la Conférence faite à Vannes, en mars 2006, sur le faux « Traité de réunion de la Bretagne à la France ». On ne peut pas dire que cela soit passé inaperçu !

…..

4 – L’UTILISATION DU DISCOURS ADEQUAT, ET DU VOCABULAIRE APPROPRIE, AU MOMENT CHOISI.

J’ai longuement évoqué le problème plus haut, en expliquant ce qui, selon moi, a exclu Jean Marie Le Pen du débat politique : son agressivité pathologique, son vocabulaire, QUI NE POUVAIT PAS ETRE RECU. Et comment Nicolas Sarkosy, le temps ayant passé, s’est servi de nombre des mêmes thèmes, parce qu’un certain nombre d’entre eux, à l’évidence, répondaient aux aspirations des citoyens : réhabiliter les valeurs communes à TOUTE L’HUMANITE, depuis qu’elle existe : respecter son voisin, ne pas l’agresser, ne pas le voler, ne pas l’insulter, honorer ceux qui se dévouent pour autrui, encourager les gens à travailler davantage ( … pour gagner plus, a-t-il précisé, ce qui n’est pas contestable, à condition que le principe, une fois énoncé, soit mis en application…)….

Lorsque j’ai écrit à l’ADSAV, voila le message que j’ai voulu faire passer :  » Intégrez vous dans le débat breton, mais avec les formes et le vocabulaire adéquats. Comme tout le monde, vous avez au moins quelques idées qui sont bonnes : présentez les avec des fleurs. Les autres, éliminez les. MAIS NE VOUS ELIMINEZ PAS VOUS MEMES DE LA SCENE, ce serait une faute majeure  »  (Je crois que mon intervention a été mal perçue, tant pis; d’ailleurs, je n’ai pas été aussi diplomate que je le laisse entendre).

Les mêmes choses peuvent être dites de douze manières au moins. J’ai le souvenir, dans les années 1975-1976, d’être aller présenter un dossier important (il s’agissait de la réforme à laquelle je travaillais avec le cabinet Juppé et le cabinet Barrot en vue de l’instauration d’un régime unique de l’indemnisation du handicap : économie espérée : 15 à 20 milliards de francs par an, soit un tiers du déficit de la sécurité sociale, pour ce seul dossier, ceci pour une protection sociale identique : voir : Google,  melennec indemnisation du handicap  desclée de brouwer ; site de Louis Mélennec, lettre à M. Salat-Baroux, conseiller social du Premier ministre;  lettre de Louis Mélennec à Jacques Pelletier, Médiateur de la république; extraits de presse …), le matin au patronat français (avenue Pierre I er de Serbie), l’après midi dans le « bunker » de la CGT, à Montreuil. Le dossier était le même; mes arguments ont été totalement différents; cela sera peut être raconté un jour; le souvenir en est très fort, et vraiment peu banal, surtout du côté communiste, beaucoup moins accessible qu’on ne le croit aux réformes sociales, par souci de ne pas saboter son fonds de commerce, et de se réserver toujours du grain à moudre).

Dans le « débat breton », qui s’amorce, rien n’est encore possible : les radios, la presse, la télévision sont fermées; on vous traite, le cas échéant, de  » Parisien  » (c’est le plus aimable qui puisse vous arriver); vous n’avez pas encore ouvert la bouche, que six giclures de produits putrescibles sont lancées dans votre direction… Personne, même, ne se doute que si vous parlez haut et fort, c’est seulement pour interpeler les consciences, et que c’est une stratégie voulue, pensée, réfléchie …

(Je passe du coq à …. l’âne : a-t-on des nouvelles de Françoise Morvan ? Je lui avais écrit, très aimablement, il y a deux anx, de renouer avec ses racines, et de ne pas céder à la rancoeur : je me fais fort de bien l’accueillir, car on a besoin de son talent aussi. Tout le monde peut se tromper. C’est une justice de bien recevoir ceux qui sont sincères). Convenons qu’elle a fréquenté des gens peu râgoutants – je sais de quoi je parle -; et qu’une idéaliste comme elle ne pouvait réagir que d’une manière violente. N’est-il pas temps, dans l’intérêt du pays qu’elle aime, qu’elle nous revienne ? La porte lui est ouverte à deux battants.

5 – L’HONNETETE ABSOLUE DANS LA DEMARCHE INTELLECTUELLE. Mon éducation ne me porte pas à mentir. Ma formation de scientifique M’INTERDIT ABSOLUMENT de mentir.  Le mensonge, la « trituration » des faits (confere : les actes ridicules de 1532), conduisent immanquablement à l’échec.

Un premier point, PEREMPTOIRE : il s’agit de remettre les choses en place, dans le but de constituer un tremplin pour que notre histoire reprenne son cours normal. J’INTERDIT A QUICONQUE D’Y VOIR UNE DEMARCHE NEGATIVE, inspirée par des sentiments qui ne sont pas les miens. A mon âge, je n’ai JAMAIS éprouvé de haine pour quiconque. Pas davantage de jalousie. Ces sentiments sont courants. Quant à moi, je ne sais tout simplement pas ce que celà signifie, sauf de les avoir vu à l’oeuvre.

Le second point a été de ne faire aucune concession à la vérité historique.

6 – LE RENVERSEMENT DU RAPPORT DES FORCES AUX DEPENS DE L’OCCUPANT, AU BENEFICE DE LA VICTIME, SPOLIEE DE SES DROITS.

Lorsque la Bretagne a été envahie, en 1488, puis en 1491, elle était, de loin, la plus faible. Elle avait, certes, construit, depuis des siècles,  un réseau de forteresses formidables, face à la France (Vitré, Fougères, Saint Aubin-du-Cormier, Chateaubriand, Oudon, Nantes …). Mais non seulement la France en avait fait autant, juste en face de nos châteaux défensifs, mais, sous Louis XI, elle avait constitué, à bas bruit, un arsenal militaire phénoménal. Son armée, d’autre part, comportait une infanterie, des armes modernes … dont nous ne soupçonnions pas l’importance. Nos villes (Rennes, Nantes …) s’étaient ruinées pour renforcer leurs défenses ..

Les temps ont changé. Je n’ai pas la naïveté, prônant l’application du droit international, d’affirmer qu’il est appliqué partout, ni qu’il le sera.

Mais IL ARRIVE QU’IL LE SOIT. C’est ainsi qu’on a mis fin à certaines colonisations, que l’esclavage a reculé, que certaines pratiques barbares reculent dans certains pays, que le droit des femmes progresse – l’excision des jeunes filles est devenu un délit dans certains pays, les femmes combattent contre les mariages forcés … Des associations existent, qui luttent pour les droits de l’homme, qui obtiennent souvent des résultats… L’Angleterre a libéré l’Irlande, et rendu une partie de leurs droits ancestraux à l’Ecosse, au Pays de Galles; les langues nationales sont rétablies un peu partout …. Ces signes sont des messages forts, qui montrent que la France NE POURRA PAS, IMPUNEMENT, continuer sa politique à l’égard de la Bretagne. La « Breiz Touch », le Bro gozh chanté à plein poumons au stade de France montrent notre détermination, enfin révélée au grand jour …..

Le jour ou M.M. et mesdames Hollande, Chirac, de Villepin, Juppé, Kouchner, Royal, Aubry ….. sans oublier M. Barbier et d’autres, sauront qu’il existe des colonies dans l’espace hexagonal dénommé « La France « , que ne pourra-t-on espérer de ces grandes consciences internationales ?

7 – LAISSER – CONSCIEMMENT – LES AUTRES S’APPROPRIER VOS IDEES, ET S’EN ATTRIBUER LA PATERNITE.

Je dois cette règle fondamentale  aux travaux de Carnegie. Lorsque vous avez inventé un concept, une idée, une stratégie, N’EN RECLAMEZ PAS LA PATERNITE. Au lieu de vous sentir frustré d’avoir été « dépossédé » de vos idées, de les voir copiées, pillées, réjouissez vous que d’autres s’en servent, y compris à leur bénéfice. Cinq, dix, cent, mille personnes, si vos idées sont bonnes, vont s’en emparer, et prétendre qu’elles ont été les premières à y avoir pensé. Lorsque vous parvenez à ce stade, c’est que la partie est en train d’être gagnée. Les bonnes idées sont faites pour que tout le monde s’en empare. Si vous ne raisonnez pas ainsi, enfermez les dans votre coffre-fort : vous serez sûr qu’elles restent votre propriété, au moins jusqu’à ce qu’un autre les découvre, car cela est inéluctable.

8 – LE CIBLAGE TRES PRECIS DES SENTIMENTS QUI DOIVENT ETRE MOBILISES, ET DES PERSONNES QUI VONT  » AMPLIFIER » VOS ARGUMENTS.

C’est le point le plus délicat de la stratégie, pour toute personne qui n’appartient pas au « système », qui est exclue des médias aux ordres, mais travaille à démolir la pensée unique qui paralyse les esprits.

Les Nations, les peuples, les Etats, la libération des peuples opprimés et néantisés, ne se se font ni ne se construisent par l’opération du Saint Esprit. Quiconque prétend obtenir des résultats sur le terrain doit être conscient – sur la longue distance; on parle aujourd’hui de « temps long »- que ses arguments vont – ou ne vont pas – toucher des personnes humaines. Ce sont autant de graines qui, soigneusement sélectionnées, soigneusement plantées, soigneusement arrosées, vont germer dans les esprits, et donner des fruits. La qualité « objective » de ces arguments est nettement insuffisante. C’est aux sentiments qu’il faut, avant tout, s’adresser. Si vous persuadez vos lecteurs que leur pays a été détruit – preuves à l’appui -, qu’ils ont été exploités, qu’on les a trompé, qu’on a détruit leur culture et leur langue, qu’ils ont été volontairement acculturés, que leurs richesses ont été pillées ….. , il est raisonnable de penser que vous allez toucher, chez un certain nombre, ce qu’il y a de plus sensible chez eux. La graine peut mettre du temps à éclore et à fleurir. Mais la récolte peut, un jour, dépasser la promesse des fleurs.

Lorsque Yann Brekilien m’a aderessé par courrier postal son livre sur l’histoire de la Bretagne, il y a plus de trente ans, ni lui ni moi n’imaginaient ce qui allait en résulter : une révolution dans mon esprit …. Ce qu’il écrivait sur la Bretagne m’a paru si insensé (les rois, la monarchie, les victoires contre les Empereurs francs, les relations diplomatiques avec toute l’Europe, les invasions françaises, etc., etc.), que ma première réaction a été de penser qu’il avait perdu la tête, et qu’il écrivait un conte de fées à son usage sur la Bretagne, pour se faire plaisir, sur le tard. A ceci près qu’il est poète, et qu’il « arrondit » parfois ses phrases (je me souviens de celle-ci: « Les Romains étaient des voyous » (!) ), presque tout était vrai. Petit à petit, mes connaissances s’accumulant au fil des années, est né un immense sentiment d’injustice – le sens de la justice est très puissant chez les Bretons, peuple globalement rêveur et idéaliste : voyez les Chevaliers de la Table ronde, Arthur, la recherche du Graal, etc.. -, qui a enclenché une action de plus en plus forte pour essayer, de toutes mes forces, de contribuer à faire cesser cette injustice. « Comment, LES FRANCAIS ONT OSE FAIRE CELA ! ! ! « …..

– LES SENTIMENTS A MOBILISER…..

– LES ¨PERSONNES. Il faut, impérativement, dans un combat avoir des ennemis. S’ils n’existent pas, ils faut s’en créer, pour s’en servir. Une des règles importantes, est de se faire des ennemis, ET DE LES BIEN CHOISIR. Ce sont, souvent, si votre technique est éprouvée, vos MEILLEURS AGENTS DE PUBLICITE. Si vous n’avez accès à aucun des médias qui « tournent en rond », ceux aux mains des mangeurs de son (ou de foin), soyez surs qu’ils vont peupler leurs diners en ville de dégueulasseries sur votre compte. C’est ainsi que, alors que vous êtes totalement exclu des médias que contrôlent ces messieurs,  vos idées circulent. Elles vont, plutôt tôt que tard, si vos idées sont bonnes, apparaître das d’autres médias – souvent « appropriées  » par d’autres, d’ailleurs…. Cest ainsi que Yvonig Gicquel ….. (à suivre, peut-être ).

9 – LE REALISME POLITIQUE, OU REALPOLITIK.

Les Bretons, disent de nous les Normands, sont « des gens qui croient ce qu’on leur dit ». Cette naiveté des Bretons a toujours été décrite comme un de nos traits de caractère.

Il y a, rappelait récemment un de mes amis, deux sortes de Bretons : ceux qui pensent que la Bretagne va obtenir de la France qu’elle leur restitue leurs droits par la persuasion, la douceur, la confiance dans l’honnêteté intellectuelle de nos voisins; ceux qui croient que rien ne sera obtenu que ce qui aura été arraché.

Il est plaisant, à cette occasion, de rappeler les termes dans lesquels Albanel, ministre, il y a tout juste un an, refusait toute ratification par la france de la charte européenne des langues dites »régionale et minoritaires », après les avoir assassinées pendant un siècle et demi, au moyen de procédés ignobles:

« Cela – disait cette dame – serait contraire à nos principes constitutionnels, aussi fondamentaux que l’indivisibilité de la République (!), l’égalité devant la loi (!!), l’unité du peuple français (!!!) ».

Elle omettait de rappeler que d’authentiques cinglés, en 1789, ont proféré cette ineptie :  » Un peuple libre ne peut parler que le même langue, LA LANGUE FRANCAISE (!!!!!!!) ».

Ladite dame omettait de rappeler aussi qu’il existe, de par le monde, des Chartes des droits de l’homme ..;

Nos interlocuteurs, depuis un an, ont-ils changé?

…….

Maintenant -ma formation psychiatrique, psychologique, psychanalytique m’autorise  non pas à être très affirmatif, mais catégorique sur ce point: certains bretons – dont M. Le Nail , à l’évidence, sont atteints du syndrome de Stockholm  à l’égard de leurs bourreaux…

10 – NE PAS HESITER A SE RENDRE ANTIPATHIQUE – EN APPARENCE -, ET A ATTRAPER QUELQUES COUPS, pour servir de paratonnerre.

Le problème posé est celui-ci : doit-on investir le « milieu » (ce qui s’appelle faire de l’ « entrisme ») et agir de l’intérieur, ou rester en dehors, et tenir des propos qui ne seront pas compris, mais qui vont servir de « levier » pour que le débat avance ?  Ou encore : vaut-il mieux être ministre, président du Conseil, ou au contraire être le conseiller qui agit dans l’obcsurité ? Ou encore : est-il plus confortable d’être la grosse matière mobilisée de 6 heures du matin à minuit (certains hommes politiques, qui ne font rien sinon de fréquenter les cocktails et les télévisions), ou jouer les catalyseurs, qui vont déclencher la réaction chimique ? Etc.Vous savez que la France de Louis XIII fut gouvernée, en fait, par le père Joseph, conseiller occulte de Richelieu ? Je suis sûr que cela a été beaucoup moin fatigant pour lui.

N’en disons pas plus. Sinon que de faire partie d’un « système », vous en rend l’otage, le prisonnier, le vassal, et vous oblige, malgré vous, à tenir le discours que l’on attend de vous, sauf à être exclu dudit système, puis de tout. C’est ainsi que Nicolas Sarkosy a phagocyté quelques éléphants fort inutiles, en termes de valeur ajoutée, mais dont il a jugé qu’ils étaient mieux à leur place sous ses deux coudes que de les avoir sur son dos. (Il est vrai qu’il n’ attrape pas les mouches avec du vinaigre !).

Un dernier mot sur Nicolas Sarkosy. Il est le président de la République française. Croyez vous, réellement, que ce soit son travail de faciliter le retour du Droit en Bretagne ? Oui ? Non? Voici ma question : et VOUS ? Faites vous ce qu’il faut pour celà ? Ne croyez vous pas que d’aller vers les autres, ceux qui ne pensent pas politiquement comme vous, d’arrêter une stratégie commune sur les points essentiels, ne faciliterait pas les choses ?Dans ce domaine, il est temps de renoncer aux usages traditionnels. C’est à vous d’agir, pas aux Français.

Je n’ai aucune envie d’écrire un traité de stratégie politique, car la vie politique ne m’intéresse pas.

___________________________  …….

Voilà, cher M. Le Nail, en un très bref résumé, l’usage que je fais de l’histoire de la Bretagne, et de tout le reste : se servir des ces matériaux indispensables pour aider à reconstruire une Nation meurtrie, et lui permettre d’assumer son vrai destin, non en qualité de colonie d’un Etat étranger, mais avec sa propre volonté, librement exprimée. Si d’autres en font autant, c’est que nous marchons dans la bonne direction. Mais ne dites surtout pas que là dedans, il n’y a aucune stratégie !

Vous avez cru voir dans mes articles des « textes anti français », RIEN D’AUTRE. Outre le fait que je n’ai rien d’un anti-français – je crois l’avoir assez dit et assez démontré toute ma vie -, IL EST CLAIR QUE VOS LUNETTES SONT MAL REGLEES, et ne vous permettent de rien voir du tout. Mes articles visent beaucoup plus loin. Ils intègrent UNE QUANTITE D’AUTRES DONNEES que vous n’avez même pas soupçonées. Vous faites partie de ceux qui croient que le salut de la Bretagne consiste dans ce que la France va accepter de lui re-concéder des droits qu’elle lui a VOLES. De mon point de vue, c’est une conception DRAMATIQUE, car elle mène droit dans le mur. Je crains qu’il n’y ait pas de remède, et que même l’achat d’une longue vue, ne vous apporterait rien de plus.

Pour vous rassurer, le temps est en train de venir ou je vais me retirer pour de bon. Lu dans un blog, avec quelques fautes d’orthographe :  » Laissez donc M. MELENNEC parler ! A son âge, il va finir par crever ! »

Je vous rends cette justice : il y a peu, vous m’avez écrit :  » A 67 ans, VOUS ETES UN JEUNE HOMME ! ». C’est vrai, mais je vous ai fait part de ma lassitude.

DERNIERES NOUVELLES DU BRO GOZH .

On me dit que le Conseil régional a fait distribuer un drapeau gwenn a du avant le match de samedi, à raison d’un drapeau pour quatre sièges. On me demande si mes critiques ne sont pas trop sévères.

1 – Si cette information est vraie, c’est un acte positif, il faut le reconnaître. On doit faire compliment aux auteurs de cette initiative : un compliment sincère est une justice à rendre à ceux qui le méritent.

2 – Ceci étant, ils n’ont fait que leur devoir. On les harcèle depuis des années : il était temps qu’ils passent aux actes. Ils n’auraient RIEN FAIT s’il n’y avait pas eu, pour les pousser, cette formidable pression populaire, qui aujourd’hui ose s’exprimer au grand jour.

3 – Je répète ce que j’ai dit : les politiques ne sont pas animés que par une chose : leur front bas et obscur est obstinément incliné vers les prochaines échéances électorales, le cas échéant les suivantes. Leur sincérité est à géométrie variable. En d’autres termes : LE VENT EST EN TRAIN DE TOURNER, LES VESTES SE RETOURNENT.  N’attribuez aux acteurs apparents que ce qui relève d’eux. C’est aux Bretons de mettre la pression sur ce que l’on dénomme pompeusement les « élus ». Ils deviendront réellement bretons lorsqu’ils sentiront le vent du boulet : d’être CHASSES  de leurs prébendes s’ils ne s’activent pas. POUR ENFONCER UN CLOU, nous rappelle opportunément André Corlay,  » Y FAUT TAPER DESSUS  » (proverbe poulaire).La montée en puissance de quelques partis authentiquement bretons ( l’UDB, le Parti Breton, l’Adsav …) va leur donner fortement à réfléchir. Rien d’autre. Le Droit sera alors utilisé, à bon escient, dans le strict respect des normes internationales admises par les pays CI-VI-LI-SES. Ne craignez pas l’Adsav avant de l’avoir mis à l’épreuve. Si ce parti souhaite se planter, qu’il fasse comme Jean Marie Le Pen. S’il se plante, tant pis ! Il portera seul la responsabilité de son échec.

3 – En 2006, dans une interview que l’on peut entendre largement sur internet, j’ai suggéré, avec force, que le Conseil régional doit se proclamer Assemblée nationale, et convoquer une Assemblée constituante, en vue d’élaborer une Constitution bretonne, qui devrait être EXEMPLAIRE. Dans le cadre des lois existantes, si cela ne peut être réalisé immédiatement sous cette forme, l’équivalent est sûrement possible, au prix d’une réflexion juridique  appropriée : LES BRETONS ONT ETE ENVAHIS ET OCCUPES EN 1491; IL N’Y A JAMAIS EU DE TRAITE DE « REUNION » ENTRE LA BRETAGNE ET LA FRANCE; EN 1789, l’AUTONOMIE ADMINISTRATIVE laissée à la Bretagne par la puissance occupante a été ANEANTIE D’UNE MANIERE UNILATERALE. Dans le principe, les choses ne sont pas plus compliquées que cela, L’HISTOIRE DOIT MAINTENANT REPRENDRE SON COURS NORMAL. Dans la pratique, j’admets qu’il y a quelques étapes préalables à franchir.  » Ce n’est pas à un vieux singe …. »; vous connaissez la suite du proverbe !

4 – M. SARKOSY N’A QUE L’IMPORTANCE QUI EST LA SIENNE.  Doit-on pleurer sur l’absence ou sur la présence de M. Nicolas Sarkosy lors des manifestations bretonnes, notamment sportives ? Je n’arrive pas à comprendre l’agitation d’une partie de l’opinion sur ce non – problème. M. Sarkosy a dit qu’il se fout des Bretons ? C’est une faute. Il était de bon ton de protester un peu lorsqu’il a tenu ces propos inadéquats, et surtout peu habiles, prononcés dans la nervosité d’une fin de campagne électorale, ou les candidats recherchent la publicité avant tout . Je l’avais fait à l’époque, sans grande conviction, à dire vrai. (Autrement plus virulente fut le propos décoché du haut d’un toit par un marin du Guilvinec, mon village natal, lors de sa visite, propos que je n’ai absolument pas approuvé). Disons franchement que sa présence nous est indifférente – mais alors, TOTALEMENT INDIFFERENTE !!! Non pour ce qu’il a dit sur les Bretons, mais parce que nos préoccupations et nos projets ne sont pas les siens. Si j’étais Président du Conseil Régional (par bonheur, je ne le suis pas), au lieu d’aller solliciter au palais de l’Elysée l’autorisation de chanter notre hymne national au stade de France,  je lui demanderais – aimablement, mais non sans fermeté -, de ne plus venir chez nous ou parmi nous;  je lui expliquerais pourquoi : je lui ferai un bref cours d’histoire. Il est bien loin d’être inintelligent : il est capable de comprendre, il me donnerait raison, et respecterait ma démarche. Je l’assurerais que s’il venait en Bretagne, nous l’accueillerions d’une manière plutôt courtoise, mais qu’il serait mieux inspiré de rester chez lui. Cet homme, bien qu’agité et changeant, m’est plutôt sympathique: il essaie de faire quelque chose pour ses concitoyens (on ne sait pas bien quoi), même si c’est dans un désordre évident; il dépasse, de loin, ses trois prédécesseurs, même mis bout-à-bout. Il est franchement jacobin, et plus qu’hostile aux jargons préhistoriques ? Bah ! Quand il se sera mis à gagner du gros argent – si ce propos qu’on lui prête est vrai -, personne ne pensera plus à lui.

( A suivre, sans aucune promesse de continuer cette chronique ).

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L’oncle LOUIS MELENNEC. A bientôt, si Dieu le veut (parole de vieil athée, mais non pas d’un anti-clérical bête et méchant, les religions ayant joué un rôle fondamental dans la genèse de la morale, du droit, des droits de l’homme, même si de nombreux dysfonctionnements en naquirent, PAR LA SOTTISE ET LA MECHANCETE naturelles des êtres humains, plus cruels entre eux que ne sont les loups).

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