LETTRE OUVERTE AU MAIRE DE NANTES, ET AUX ELUS BRETONS SUR L’INTEGRITE TERRITORIALE DE LA BRETAGNE .

LA FRANCE, INCRUSTEE PAR LA FORCE DANS NOTRE PAYS DEPUIS L’INVASION  MILITAIRE DE 1491, EST UN ETAT TOTALEMENT ETRANGER A LA BRETAGNE .

QUELQUES NOTES BREVES SUR LES MASSACRES  DE 1675 .

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1 – LE REVEIL DES BRETONS. LES CAUCHEMARS ETRANGES D’UN PASSE « CIVILISATEUR ».

Les Bretons sont-ils en train de se réveiller, et d’accéder enfin à une véritable prise de conscience, à l’égard du Pays qui les a colonisés, qui a détruit leur langue, leur culture, leur identité, leurs institutions politiques très avancées, qui a transformé progressivement  » la plus belle Duché de la Chrétienté » – comme le disaient les chroniqueurs et les diplomates au 15  ème siècle -,  ce pays prospère jusqu’à l’arrivée de Louis XIV et de Colbert  au pouvoir en France (en 1675, grosso-modo), en Ploukistan occidental de l’Europe ?

Sont-ils enfin en train de réaliser que, centre diplomatique  important du temps des Ducs de la dynastie des Montfort, lieu de passage obligé de toute la politique européenne, on a transformé leur Pays, les choses ayant été considérablement aggravées par les énormes saignées des guerres françaises, QUI NE FURENT JAMAIS CELLES DES BRETONS ( = qu’on le sache, qu’on le dise, qu’on le répète jusqu’à l’épuisement : les soldats bretons n’avaient RIEN A FAIRE dans les guerres de la France; nos aieux, nos pères, nos oncles, nos frères sont morts dans des conflits militaires qui ne nous concernaient en rien),  et l’ Admirable Révolution Universelle perpétrée par le génie français en 1789, par laquelle la lumière a brusquement inondé l’Univers, en quelque chose que d’aucuns ont dénommé  » le trou du cul de l’europe » ? (Cette belle expression est de Marcel Texier).

On peut lire dans la meilleure presse de langue française : « Les tribus amazoniennes ont enfin la parole ! ».

Quelle merveille ! Grâce à Internet, les tribus bretonnes sont en train de la prendre. Et de comprendre que cela ne dépend que d’elles, et que, SURTOUT, elles n’imaginent pas que « leurs » « politiques », le front bas obstinément fixé sur les prochaines échéances électorales, émanations fantomatiques des Etats-majors parisiens,  vont les aider en rien dans la solution de leurs problèmes.

Les réunions mondaines chez Le Divellec, restaurant « chic » du 7 ème arrondissement, ne changeront rien à celà : elles viennent trop tard; presque TOUTES les personnes qui ont comparu là, ont été en mesure de se manifester AVANT, et de donner la parole aux bretons qui ont du SE DEBROUILLER SANS EUX; elles ne sont rien d’autre que la manifestation d’un retournement de vestes ; le métier des politiques est de tourner avec le vent, c’est leur manière de faire depuis que le monde existe. En 1940, quarante millions de Français étaient pétainistes; en 1945, quarante millions de Français étaient gaullistes. En 2009, tout le monde est en train de se découvrir breton.

Le maire de Nantes, aurait (j’écris au conditionnel, car je n’ai pas entendu cette phrase qu’on lui prête) proféré cette monstrusité: « La réintégration de Nantes dans la Bretagne est « anachronique »  » (! ) . Depuis quand le vol de territoire ne fait-il plus partie des crimes contre l’humanité ? Et qui a dit – alors surtout que ce vol est l’oeuvre du régime collaborationniste de Vichy -, qu’il puisse y avoir prescription en la matière ?

J’ai appris de mon vieil ami Yann Brékilien – qui fut l’inusable président des écrivains bretons, avec qui j’ai eu l’honneur d’écrire deux ouvrages de droit, il y a un quart de siècle -,  ce trait de la psychologie bretonne, que j’avais bien percue comme telle, mais non pas formulée aussi remarquablement que lui :

 » Lorsqu’on touche à la sensibilité du breton, et qu’on la blesse, il est vraisemblable qu’il ne dira rien, dans un premier temps. On croira qu’il n’a rien ressenti, parce qu’il n’a pas réagi. La vérité est QUE SA FIERTE LUI INTERDIT DE PARAITRE CONCERNE par des propos qu’il a jugé comme une atteinte à sa Dignité. Mais il a tout compris, tout emmagasiné : IL N’OUBLIERA JAMAIS.  Un jour – vingt ans, quarante ans, soixante ans plus tard-, alors que l’insulteur, depuis longtemps, a tout oublié, l’occasion se présentera pour l’homme blessé de se venger, SOYEZ ASSURE qu’il le fera, et cela pourra être terrible ».

2 – UN SOUVENIR QUI VEHICULE L’EPOUVANTE : LES MASSACRES PERPETRES EN BRETAGNE EN 1675 PAR LES ARMEES FRANCAISES .

Qui peut croire, maintenant qu’Internet nous permet enfin d’avoir accès à notre histoire, que nous oublierons ce qui s’est passé en 1488, en 1491, en 1532, en 1675, en 1789 ? Qui peut croire que les crimes commis contre la Bretagne resteront impunis ?

Je vous rappelle ces seuls faits, mais nous y reviendrons : madame de Sévigné – je ne sais si vous avez jamais entendu parler de cette grande dame de la littérature, mariée à un Breton -, et d’autres auteurs contemporains, relatant les horreurs commises par les soldats français déferlant sur la Bretagne sur les ordres de Louis XIV, pour les punir de s’être insurgés contre LE MEME IMPOT ILLEGAL, qu’il avait osé imposer DEUX FOIS à la Bretagne, à deux années de distance, ALORS MEME QUE LA BRETAGNE AVAIT « RACHETE » cet impôt par le versement au trésor royal la somme énorme de deux millions de livres, ont écrit ce qui suit.

Essayez de comprendre, le cas échéant :

 » Cette province est traitée comme le pays ennemi …. on ne peut exprimer quels ravages les troupes font dans leurs routes; le bataillon de la Reine, pour aller de Rennes à Saint Brieuc, a pillé à quatre lieues de sa marche tout ce qui s’est rencontré de maisons entre ces deux villes… » (Duc de Chaulnes, gouverneur IMPOSE à la Bretagne en 1670, in La Borderie, 5, 531).

 » On ne laisse pas de pendre ces pauvres bas-bretons… dès qu’ils voient les soldats, ils se jettent à genoux, et disent « mea culpa »; c’est le seul mot de français qu’ils sachent  » (Madame de Sévigné, 24 septembre 1675, in La Borderie, 5, 518).

 » Les arbres commencent à se pencher sur les grands chemins du poids qu’on leur donne  » (Duc de Chaulnes, 21 aout 1675; in La Borderie, 5, 518).

 » Ils n’entendent pas seulement la langue française …il sera impossible que l’innocent ne pâtisse pas pour le coupable  » (Lettre de l’évêque de saint malo, 1675, in La Borderie, 5, 520).

 » On en a pendu et roué une quantité en ce pays de Cornouailles, particulièrement à Quimper-Corentin  » (in La Borderie, 5, 521).

 » Il y a dix ou douze mille hommes de guerre, qui vivent comme s’ils étaient encore au delà du du Rhin  » (= dans le Palatinat, ou les horreurs commises par les troupes françaises atteignirent le sommet de l’ignominie) ( Madame de Sévigné, in La Borderie, 5, 531).

 » Ils S’AMUSENT à voler; ils mirent l’autre jour UN PETIT ENFANT A LA BROCHE. Toutes ces troupes de Bretagne ne font que tuer et voler  » (Madame de Sévigné, décembre 1675, in La Borderie, 5, 531).

 » Ils ont, logés chez eux, jeté leurs hôtes et leurs hôtesses par les fenêtres, battus et excédés, violé des femmes en présence de leurs maris, liés des enfants tout nus sur des broches pour vouloir les rôtir; (ils ont) exigé de grandes sommes de leurs hôtes, et commis tant de crimes qu’ils égalent à Rennes la destruction de Jérusalem (Journal d’un bourgeois de Rennes au 17 ème siècle, in La Borderie, 5, 532).

 » On a pris soixante bourgeois; on commence demain à (les) pendre. CETTE PROVINCE EST UN BEL EXEMPLE POUR LES AUTRES, et surtout de respecter les gouverneurs et les gouvernantes  » ( = entendez : les occupants étrangers)(Madame de sévigné, octobre 1675, in La Borderie, 5, 523).

Enfin, cette conclusion HORRIBLE:

 » A force d’avoir pendu, ON N’EN PENDIT PLUS  » (! ! ! !) (Madame de Sévigné, in la Borderie, 5, 525).

Et ceci, bien pire, la marquise étant française en dépit de son mariage avec un breton. Ajustez vos lunettes, car vous n’allez pas croire ceci, qui pourtant est VERIDIQUE :

 » La penderie (sic !), me paraît maintenant (être) un RAFRAICHISSEMENT : j’ai une toute autre idée de la justice depuis que je suis en ce pays : LES GALERIENS ME PARAISSENT UNE SOCIETE D’HONNETES GENS, QUI SE SONT RETIRES DU MONDE POUR MENER UNE VIE DOUCE …. En huit jours seulement, NOUS AVONS ENTRETENU (= administré) LA JUSTICE. » (24 novembre 1675, in La Borderie, 5, 525).

Et d’ajouter :

 » On dit qu’il a 500 ou 600 bonnets bleus en Basse-Bretagne, QUI AURAIENT BIEN BESOIN D’ETRE PENDUS POUR LEUR APPRENDRE A PARLER « .

 » Les bons pâtiront pour les méchants. MAIS JE TROUVE TOUT FORT BON, pourvu que les quatre mille hommes de guerre qui sont à Rennes NE M’EMPECHENT POINT DE ME PROMENER DANS MES BOIS, QUI SONT D’UNE HAUTEUR ET D’UNE BEAUTE MERVEILEUSES  » (Madame de Sévigné, octobre 1675, in La Borderie, 5, 526).

La marquise est citoyenne d’honneur en Bretagne : on la croit bretonne; son nom a été donné à une marque de chocolats. On lui doit, cependant, cette phrase prémonitoire, écrite à sa fille le 23 octobre 1675 : « Vous pouvez compter qu’il n’y a plus de Bretagne  » (in Cornette, 1, 624).

La Bretagne survécut, de survie artificielle, encore 114 ans, jusqu’à la merveilleuse révolution des droits de l’homme, celle de 1789.

Les Bretons du bas peuple eurent une meilleure appréciation qu’elle de la situation; beaucoup payèrent leur audace de leur vie. C’est peu de dire que les hommes envoyés là par le roi de France n’étaient pas aimés, ce qui n’était pas nouveau. Le Gauleiter français, le Duc de Chaulnes, fut traité de « gros cochon ». Ce qui était la vérité : l’évêque de Saint Malo l’avait accusé d’avoir perçu un pot de vin considérable, de 700 000 livres, soir PRES DE LA MOITIE DES IMPOTS DE LA BRETAGNE ! On jeta dans le carosse de sa femme un chat crevé, ainsi que « des pierres dans sa maison et dans son jardin ».

La marquise, amie du couple de Chaulnes, à ce titre bien informée, confirme :

 » M. de Chaulnes n’oublie pas toutes les injures qu’on lui a dites, dont le plus douce et la plus familière était : « gros cochon »; sans compter les pierres dans sa maison et dans son jardin …… c’est CELA QU’ON VA PUNIR « .

Une autre atrocité fut commise sans tarder. Les soulèvements contre les impôts levés illégalement par le pouvoir français, ayant débuté dans la partie haute de la ville de Rennes, on ordonna que les habitants en fussent chassés – soit quatre mille personnes environ -, qu’ils fussent jetés à la rue, et que, pour prix de leur rébellion, « à peine d’être déclarés rebelles aux ordres du roi et poursuivis comme tels », les maisons de la rue Haute soient entièrement détruits (La Borderie, Paris 1975 ci-après, page 132).

La marquise, assez benoîtement, commente la scène :

 » On a chassé et banni toute une grande rue, et défendu de recueillir (les habitants) SUR PEINE DE LA VIE . De sorte qu’on voit tous ces misérables, femmes accouchées, vieillards, enfants, errer en pleurs au sortir de cette ville, sans savoir ou aller, sans savoir de nourriture ni de quoi se coucher « . (Lettre du 30 octobre 1675 à madame de Grignan).

Laborderie commente:

 » Ce grand déploiement de puissance publique ne servait, avant tout, qu’à recouvrir les entreprises d’une misérable vegeance personnelle… sur ce point, le doute n’est guère possible…. Le premier mobiledu duc de Chaulnes fut le désirde se venger de ses propres injures …. Madame la gouvernante, qui avait eu dans l’injure une large part, en voulut une aussi grande dans le plaisir de la vengeance (La Borderie, id. page 129). Elle arriva à Rennes entourée d’une garde impressionnante : « avec une garde pareille, elle était bien à l’abri des chats pourris » (id. page 129) .

Ah ! Qu’en ce temps là la France éprise de justice, savait se faire entendre !

C’est à quelques kilomètres de mon village natal, dans la Chapelle de Tréminou, près de Pont-l’Abbé, que fut votée par nos malheureux compatriotes, la même année,  dans ce qui fut dénommé le  » Code paysan », l’abolition des classes nobles et roturières. C’étaient des doux, des timides. Ils ne proposèrent pas d’installer des « guillotines » à tous les carrefours, punir les récalcitrants, mais que,  » Pour affermir la paix et la concorde entre lesdits gentilhommes et nobles habitants desdites paroisses, il se fera des mariages entre eux, à condition que les filles de noble extraction CHOISIRONT LEURS MARIS DE CONDITIONS COMMUNE, qu’elles anobliront leur postérité, qui partagera également entre elles les biens de leur succession » (article 5).

Ces gens furent pendus. Les Clochers furent abattus. Les cloches furent descendues sur le sol.

Voila, M. Le Maire de Nantes, la Civilisation dont je suis issu.

ET VOUS ?

Dans ces atrocités de 1675, le gouvernement de la France avait commis trois graves irrégularités au moins :

– L’Edit de 1532 interdisait toute levée nouvelle d’impôts en Bretagne, province « réputée étragère »; à titre exceptionnel, un impôt pouvait être accordé par le Pays, à la condition exclusive qu’il fût sollicité aux Etats de Bretagne, « et par eux octroyés » ( Bonvallet, page 98 ). Or, par voie d’édits, en 1672, le pouvoir royal imposa de nouvelles taxes, en particulier sur les actes judiciaires et notariaux – qui devaient désormais être rédigés sur papier timbré -, sur les tabacs, sur les objets en étain, SANS SOLLICITER LE CONSENTEMENT DES ETATS (Pocquet, 5, 466 et 467).

– Pour s’affranchir de cette authentique EXTORSION DE FONDS, dont le pouvoir royal était familier, les Etats « rachetèrent » les impôts illégaux par le versement à la France d’une  somme si énorme, une « rançon », écrit Pocquet (p. 468) de 2 millions 600.000 livres (p. 467), qu’il fallut …. contracter un emprunt pour la payer ! Le gouverneur, de Chaulnes, reçut pour sa part un « pot de vin » de 120.000 livres !

– En 1673, alors que toute la Bretagne se croit débarrassée de ces taxes illégales, et avoir de surcroit payé pour cela, Colbert rétablit les édits, sans même consulter les Etats (Pocquet, page 481).

Mais avec une bonne armée à ses ordres, le tyran transforme sans aucun scrupule ses propres crimes en crimes d’autrui. Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs historiens bretons – dont La Borderie et Pocquet, n’ont pas hésité à approuver la répression inhumaine de la populace, dont le soulèvement avait été induit par les criminels de Versailles.

Voici, entre autres, cette perle de Pocquet :  » La révolte des paysans bretons MERITAIT une répression énergique … cette insurrection à main armée ne pouvait rester impunie ….  cela n’a plus, du reste, QU’UN INTERET RETROSPECTIF DE PHILOSOPHIE POLITIQUE  » (!) (Barthélémy Pocquet, Histoire de Bretagne, tome 5, page 517).

Heureux Barthélémy Pocquet ! Si vous souhaitez lire quelques autres âneries de la même veine, essayez, par Google, de trouver le mémoire de Louis MELENNEC sur LE RATTACHEMENT DE LA BRETAGNE A LA FRANCE, mémoire de DEA, page 45. Réjouissant !

Bretons, allez vous cesser enfin de geindre, vous que des âmes charitables ont élevés à la lumière de la Civilisation ???? Bien sûr, on vous a « cogné » dessus; mais ne dit-on pas que « qui aime bien châtie bien » ? La vérité est que la France a démontré qu’elle a toujours aimé les Bretons d’amour tendre.

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3 – LE RETABLISSEMENT DE LA BRETAGNE DANS SES DROITS – TOUS SES DROITS, SANS EXCEPTION -, EST ATTENDU PAR TOUTE LA POPULATION AVEC IMPATIENCE .

Messieurs les Français, vous n’êtes chez vous ni à Rennes, ni à Nantes, ni en aucune région de Bretagne. Quelque civilisés que soient les Bretons, qui inventèrent Arthur, Tristan, Iseult, les Chevaliers de la table ronde, Lancelot, Mélusine, cet idéal de chevalerie qui a fécondé toute l’Europe au moyen age, ils acceptent de vous aimer chez vous, mais pas chez eux. Au moins aussi longtemps que le droit international n’y sera pas appliqué.

Entre nous, il y aura toujours ces atrocités de 1488, 1491, 1675, 1789, et bien d’autres, qu’il est impossible d’énumérer.

C’est  pourquoi ils vous disent : ALLEZ VOUS-EN ! LE PLUS TOT SERA LE MIEUX. Laissez encore une (petite) chance à des relations civiles et civilisées entre nous. Ne prenez pas l’initiative de ce que vous avez fait au Vietnam, en Algérie, et ailleurs.

L’ethnopsychiatre Philippe CARRER impute à la répression féroce, sanglante, étendue, prolongée, subie par les Bretons en 1675-1676, la rupture historique à partir de laquelle « la Bretagne a eu les reins brisés, toutes classes confondues » (Ethnopsychiatrie en Bretagne, Spézet, 2007, page 101). Je partage largement cette opinion. Mais, de mon point de vue, si cette période a été particulièrement dure, la répression a commencé dès l’invasion de 1491, ET SE POURSUIT ENCORE, la France refusant avec obstination d’appliquer les directives européennes et mondiales quant au respect sacré de la transmission des langues et des cultures. Cinq siècles, c’est la durée pendant laquelle la Grèce et la Bulgarie ont été soumises à l’oppression des Turcs : c’est beaucoup trop. A l’époque, la violence du plus fort équivalait au droit, souvent. Aujourd’hui, c’est un crime.

Allons, M. le Maire de Nantes, n’allez pas croire, surtout, que vous êtes dans votre coquille de Bernard L’Hermitte ad vitam aeternam. Les Bretons expugneront ce qui doit l’être, dès qu’ils le pourront. Ne comptez pas qu’ils vont oublier : c’est un cas de figure qui n’appartient pas à leur psychologie; la fidélité de leurs sentiments est connue; ce ne sont pas des gens féroces, ils sont seulement des êtres humains normaux; cela joue dans les deux sens : si vous avez su gagner leur confiance, et si vous la méritez, ce sera jusqu’à votre mort; si vous avez mérité leur inimitié, attendez vous qu’un jour ils vous le fassent savoir.

Je vous promets, M. le Maire de Nantes, de bien plus cruelles citations sur les atrocités qui furent commises par les 10 000 hommes qui furent envoyés en Bretagne  par le gouvernement de Versailles, en 1675 , et bien après, pour y accomplir des tâches fort peu reluisantes : vous verrez si les lettrés de ce Pays ont quelque raison de cultiver sa mémoire. Ce sont les évènements de cette nature qui ont soudé la Nation bretonne. La nation française, beaucoup plus tardive que la nôtre, n’a rien connu de tel. Cela explique la différence d’intensité quant aux sentiments que nous cultivons à l’égard de notre patrie, et la versatilité des Français à l’égard de la leur. Ce qui m’indigne d’ailleurs, car si j’étais français, je ne passerai pas mon temps à vomir sur mon pays, comme il le font chaque soir et chaque jour dans leurs télévisions et dans leurs quotidiens.

Cinq siècles de procédés dont on a honte pour ceux qui les ont accomplis, n’ont abouti qu’à ceci : rendre TRIOMPHANT le sentiment d’appartenance à notre Pays.

Que reste-t-il de ce qui aurait pu être l’amitié brito-française si l’un de partenaires avait en un comportement seulement honorable ? RIEN.

A qui imputer cette situation : la réponse vous appartient. Nous, nous ne la connaissons que trop bien.

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A RELIRE,  pour se remémorer LES PERIODES ATROCES DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE.

Dans Google : faire : melennec la bretagne, informée des crimes dont elle a été victime…

Dans google: taper: melennec lebranchu. (Ceci pour avoir une claire vision de l’action des « politiques » en Bretagne).

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Louis MELENNEC, breton, ex Consultant près le Médiateur de la République, ami du peuple français, mais qui condamne toutes les exactions commises en son nom contre les droits de l’homme, de quelque manière et en quelque lieu que ce soit.

(Nota : Louis Mélennec est membre de l’UDF depuis 1995; il est citoyen européen, et citoyen du monde).

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE.

Henri Fréville, L’Intendance en Bretagne, tome 1, pages 33 à 65 (Plihon, Rennes, 1953).

A. de la Borderie, E.S.B., Boris Porchnev, Les Bonnets Rouges, Paris 1975.

E. Durtelle de Saint Sauveur, Plihon et Plon, Rennes et Paris, 1935 (pages 91 et suivantes).

Yves Bonvallet, Des contraventions au traité d’union entre la Bretagne et la France de 1532 à 1715, Paris 1942.

Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, tome 1, Paris, 2005, pages 603 et suivantes. (Voir la bibliographie pages 603 et suivantes).

Jean Lemoine, La révolte du papier timbré ou des Bonnets rouges en Bretagne, Paris, 1898.

M. Luzet, Documents inédits relatifs à la révolte du papier timbré dans le Finistère, 1892, pages 95 à 109.

Marcel Planiol, Histoire des institutions de la Bretagne, tome 5, Mayenne, 1984.

Barthélémy Pocquet, Histoire de la Bretagne, tome 5, pages 494 et suivantes, Spézet, 1998.

Sévigné (marquise de), lettres.

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