PROPOS UTILES, OU FUTILES (?) (22 3 2009). LA FORMULE « CASSE TOI, PAUVRE CON », fait florès chez nos voisins les francais. ELLE APPARAIT EN BRETAGNE, ou elle est certainement plus utile encore .

LA GUERRE DES SLOGANS : DES ARMES QUI TRANSPERCENT. L’exemple vient de haut. le Président de la République Française l’a lancé. Le style qu’il affectionne, en effet, emprunte aux plus hauts sommets de la littérature française : Verlaine, Molière, Racine, Saint Simon, Corneille et autres, dit-on, sont ses lectures préférées. Je ne sais pas si cette assertion est crédible. Vous jugerez vous même.

Ne parlons pas des deux immenses bretons que nos voisins, de bonne foi, croient être français : Chateaubriand et Victor Hugo. On l’ignore souvent : la mère de Victor Hugo est bretonne (elle est née à Chateaubriand). C’est la mère qui élève les enfants, non le père. Celui-ci n’est qu’un géniteur, surtout en Bretagne, pays de matriarcat. C’est la mère qui transmet les valeurs, même si le père est une référence utile. La fougue, l’enthousiasme, la générosité humaine de Hugo sont infiniment plus bretonnes que françaises. C’est un Breton, non un Français, qui a écrit Hernani, Ruy Blas, Bug-Jargal, Han d’Islande, Notre Dame de Paris, Les misérables, Les châtiments, La légende des siècles, Le dernier jour d’un condamné … C’est un Breton, non un Français qui, en avance sur son temps, s’est battu pour les droits de la femme, le suffrage universel, les droits des enfants, l’école gratuite pour tous; c’est un Breton, non un Français qui s’est battu contre la peine de mort, l’exploitation de l’homme par l’homme, la guerre, la misère … Non qu’il n’y ait eu des hommes et des femmes généreux en France, certes, mais le combat gigantesque de Victor Hugo contre toutes les injustices est dans la droite tradition de la Mythologie bretonne, du Roi Arthur, des Chevaliers de la table ronde, de Lancelot, de Tristan et Iseult, en un mot, de LA DIGNITE DE L’ETRE HUMAIN.

A Bordeaux, lit-on dans le journal « Le Monde » du 21 mars 2009, le « Sarkosy, CASSE TOI », se remarque (page 13).

Les jeunes Bretons ne sont pas en retard.
Dans un site nouvellement créé, je lis la phrase suivante :

 » AYRAULT, CASSE TOI,

LA BRETAGNE NE VEUT PAS DE TOI « .

Sur le même site, sont apparues deux photographies, l’une du maire (actuel) de Nantes, l’autre du Maréchal Pétain. Commentaire : « Ayrault – Pétain : même combat « .

Je n’approuve ni ne désapprouve : je signale l’audace des auteurs, et laisse les lecteurs deviner mon opinion. Le tout a disparu au bout de quelques jours. Ecrivez audit site si vous approuvez ou non, et si vous souhaitez qu’on rétablisse cette phrase.

J’ai exprimé sur le présent blog, dans une lettre ouverte au maire de Nantes, mon opinion, claire et nette (voir plus loin le texte de cette lettre). Des Associations en ont fait autant : c’est BIEN. Un pays qui a semé la terreur dans un autre, a détruit sa langue, sa civilisation, son économie, qui a sucé ses impôts, qui a foulé aux pieds pendant si longtemps la Dignité de ses habitants, doit s’attendre à en payer le prix pendant des siècles. (Sur le montant des impositions qui ont frappé la Bretagne sous la domination de la monarchie française, sur les sommes phénoménales versées à la cour de Versailles, gaspillées en dépenses somptuaires et en guerres sanglantes, au service du narcissisme expansif français – comme plus tard les guerres du 19 ème siècle seront au service du NATIONALISME FRANCAIS, là ou les Bretons tentaient seulement de défendre leur Dignité d’êtres humains ) -, et non investies en Bretagne, surtout sur les expédients et impôts ILLEGAUX extorqués au pays, lire et relire, en particulier : Marcel PLANIOL, tome 5, pages 90 et suivantes;  Yves BONVALET : Des contraventions au traité d’Union entre la Bretagne et la France, Paris 1942, 248 pages : excellent exercice pour hérisser vos cheveux, s’ils sont flasques !).

En Bretagne, attendu l’obstination des Indigènes, laquelle est connue du monde entier, la vérité étant maintenant largement divulguée, ces siècles vont durer des millénaires. Sûr ! Le temps de l’esclavagisme est passé; tout en restant dans le cadre de la loi, le discours doit maintenant être durci de toutes parts. Ce n’est pas en fléchissant la tête, en pliant la colonne vertébrale jusqu’au sol, spécialité éminemment politique, dans le contexte que l’on sait, que le Droit sera rétabli. Toutes les formules-chocs, de quelque côté qu’elles viennent, si elles servent la vérité, doivent devenir la propriété de tous. Les slogans, s’ils sont justes, sont plus offensifs que les discours et les Kalashnikov. La gauche, le centre, la droite doivent s’unir pour s’approprier tout ce qui sert l’intérêt général. Quiconque ne comprend pas qu’aux moments cruciaux du combat des peuples, il est impératif de s’unir, S’EXCLUT DE LUI MEME de ce combat, et devient UNE NUISANCE. Lorsque l’essentiel est acquis, il est toujours temps de se vomir dessus : les Bretons aiment cela, bien plus que le kouign-a-man; ne les en privons pas, mais sachons différer le plaisir.

Dans cette phase si importante pour l’histoire de la Bretagne, ou sont donc passés l’oncle LE DRIAN et notre tante à tous, Marie-Lou LEBRANCHU ? On aimerait bien les voir se manifester un peu plus, attendu qu’on leur prête – au premier en tout cas – la phrase immortelle, qui prendra place bientôt dans le dictionnaire des citations : « LA BRETAGNE EST TOUTE MA VIE  » (? ! ? !). Bilans conjugués : 28 pour 100 de locuteurs en moins en dix ans ! ! ! « Incredible », diraient les Anglais.  Et qu’est-ce que ça serait si la Bretagne n’était pas toute leur vie ? Moins 100 000 d’un côté, plus 40 boursiers bretons de l’autre : il ne reste plus que 99 660 à former. Hourrah ! La Bretagne est sauvée !

Bravo m’sieur Le Drian, bravo tante Marie-Lou, la Bretagne reconnaissante est maintenant fixée sur vos véritables capacités et convictions ! On vous dressera des statues aux carrefours des rues (Note de la rédaction : aucune commune ne s’est encore manifestée, ce n’est plus qu’une question de jours). Marie-Lou,  je vous avais prévenue, en janvier 2001, dans votre ministère, le micro en mains, devant plusieurs centaines de personnes : ce jour là, j’étais très conscient de ce que je faisais. L’Unesco recense 2500 langues en péril dans le monde : VOUS AVEZ CONTRIBIBUE, POUR LA BRETAGNE, par votre coupable mollassonnerie, à cette situation. Nos honorables lecteurs pourront revivre ce moment inoubliable, maintenant que la censure n’opère plus de la même manière, en se reportant à la case Google, et en tapant : melennec lebranchu . A quand la prochaine échéance ? Sera-ce le constat officiel du décès de la langue bretonne ? Quel bonheur de vous savoir si près de nous ! Et si efficaces!

« Le Patriotisme, c’est aimer son pays. Le Nationalisme, c’est détester celui des autres ». Voilà une fort belle formule de Charles de Gaulle, qui explique pourquoi des français pauvres d’intelligence et de raison ont qualifié l’amour de la patrie des Bretons de « Nationalisme ». Il est d’ailleurs possible d’aimer son pays d’une manière exigeante, avec modération, et d’aimer les autres aussi. (Très immodestement, c’est mon cas). La plus grande sottise est de les rejeter. ( Gare aux corbeaux! Ils croassent, c’est leur joli métier.  Mais ça ne mène à rien).

Aujourd’hui, au lieu de tomber dans le piège de se défendre contre des accusations pour des crimes imaginaires inventés par les nationalistes français contre les Bretons, il faut tourner en ridicule ces accusateurs  atteints de débilité.

ASSEZ, DONC, de ces colloques, de ces congrès, de ces livres d’auto-flagellation ou on se défend …. de rien. Posez la plume, M.M. les auteurs bretons qui vous livrez à ce sport inutile, qui nous dessert. Ce n’est pas nous qui avons envahi la France en 1488 et en 1491, ce n’est pas nous qui avons violé les engagements pris solennellement en 1532, pompé les impôts français pour nos dépenses somptuaires et pour financer les châteaux de nos dirigeants, obligé les soldats français à se battre dans nos armées pour des querelles que nous n’avons cherché à personne, pour des invasions que nous n’avons pas faites, pendu par milliers des hommes en 1675, seulement coupables de s’être soulevés contre des pratiques tyranniques, coulé des malheureux par le fond de la Loire, par milliers, dans des conditions de cruauté inimaginables, persécuté la langue française, privé les Français de leur culture, transformé leur pays ruiné en Ploukistan, anéanti leurs libertés institutionnelles en 1789, interdit aux enfants martyrisés d’apprendre et de parler la langue de leurs ancêtres. Ce n’est pas nous qui avons entrainé 240 000 français dans la mort dans l’absurde conflit mondial de 1914-1918. Ce n’est pas nous qui avons décervelé leurs enfants par des pratiques d’une inhumanité inouïe, au point de transformer ce pays fier de lui du temps de sa Liberté, en un peuple collectivement névrosé d’une affreuse honte de soi, jusqu’à ce qu’enfin, à une époque que j’ai vécue, notre jeunesse parvienne à se libérer et à retrouver un (relatif) équilibre mental.

Ne vous trompez pas d’analyse : accusez les coupables, Français de France, pour les conduire à confesser leurs erreurs; c’est une justice à rendre à autrui que de reconnaître ses fautes; même si quelques malheureux bretons se sont trompés de voie en 1940, par désespoir pour la plupart, n’oubliez pas que pour quelques dizaines ou quelques centaines d’égarés dans la Bretagne de cette époque, il y avait en France 40 millions de pétainistes, c’est à dire de partisans  d’un régime qui, quoique salué par le pays comme salvateur au moment ou il a été porté au pouvoir, a versé dans la collaboration.

S’IL Y A EU CRIME DE COLLABORATION, IL EST EN FRANCE, PAS EN BRETAGNE. Si vous n’arrêtez pas de flageller notre pays pour ces faits largement prescrits, quantitativement insignifiants, vous allez continuer à nous faire honte, nous humilier davantage, comme si nous n’en avions pas assez souffert de nos voisins;  tout autant que de la classe politique bretonne, ce qui n’est pas peu dire ! N’en avons nous pas assez pris dans la figure ? Aujourd’hui, nous avons devant nous un programme infiniment plus exaltant : restaurer l’intégrité de notre territoire, amputé par l’effet d’un vol de sa partie la plus prestigieuse et la plus riche, nous reconstruire, reconstruire notre pays. Voilà, messieurs, à quoi vous devez en priorité consacrer votre talent.

EMISSION SUR LA REUNIFICATION DE LA NORMANDIE. La plupart ignorent qu’il existe un mouvement normand, qui milite pour la défense de l’Identité normande, et pour LA REUNIFICATION DE LA NORMANDIE. J’envisageais, l’an dernier, de recevoir son Président, Didier Patte, dans mon émission, comme je l’ai fait pour les Ecossais et pour les Corses (Voir : Lumière 101).  On ne peut malheureusement tout faire. Cet excellent historien, très bon orateur, s’exprime avec une conviction forte, ses arguments gagneraient à être connus.

Comment peut-on militer pour la réunification de la Normandie, qui, elle, est française, et ne remet pas en cause son appartenance à la France ?

Très intéressante la position de cet auteur sur l’avidité des présidents des régions, dont aucun, par ambition vile, ne veut céder sa place, si bénéfique en avantages de toutes sortes. Notamment pour le narcissisme. Si deux régions sont fondues en une seule, l’un des deux présidents perd son fauteuil : c’est aussi vulgaire que cela ! Cela explique que l’un des deux présidents en fonction actuellement en Normandie s’accroche. Observation de Didier Patte :  » Il est d’origine bretonne; ce n’est pas une raison pour nous faire supporter ses défauts ethniques « .

Ce n’est pas une injure : les Bretons ONT des défauts ethniques. Le reconnaître, ce n’est pas se diminuer, c’est se faire estimer pour son honnêteté intellectuelle.

Le raisonnement est encore plus vrai pour les maires des villes, petites et grandes. Le jour où Nantes, volée à la Bretagne, aura réintégré la Bretagne, quelques maires plieront bagage : bon voyage, messieurs : on ne vous regrettera pas.

Plus intéressant encore cet argumentaire qui permet de mieux comprendre ce qui est arrivé à la Bretagne après son engloutissement par le royaume de France, en 1488, puis en 1514, puis en 1532, et qui fut, en son temps, si bien exposé par notre historien d’Argentré : l’accaparement par un pays étranger de tous les pouvoirs d’un pays conquis n’a pas seulement pour effet de supprimer son gouvernement, de rendre impossible tout projet national, mais entraine à court terme le drainage les énergies et les forces productives vers celui qui occupe l’autre : les hommes, les produits agricoles, l’industrie, l’argent, les impôts ….

Le rapport avec la Normandie ? La Normandie unie était un ensemble cohérent, organisé, productif, riche, bien qu’intégré dans l’économie française. Sa scission en Haute Normandie et en Basse Normandie a eu pour effet de briser cet ensemble, de le désintégrer. Certains services administratifs ont été transférés à Lille, d’autres à Rennes, d’autres à Caen, d’autres à Rouen. L’ensemble a perdu son dynamisme, et s’est appauvri.

On voit l’analogie avec la Bretagne désossée, désintégrée, la partie la plus riche ayant été transférée ailleurs. En arythmétique, un et un font deux. En politique, deux régions croupions ne font pas deux régions, mais deux croupions. C’est cela d’avoir des élus géniaux, ce dont,  les Bretons se sont faits une spécialité par leur faute, en votant pour les plus … (un mot à compléter, il ne me vient pas sous ma plume : croyez moi si vous voulez !). Vont-ils reconduire dans leurs mandats les « Sénateurs » qui ont associé leur infamie à la destruction de la langue nationale, programmée hors de Bretagne ? Il en sont bien capables, je le crains. (Sans cruauté aucune, je rêve, quant à moi, d’une statue de grandeur nature, sur la plus belle place de Nantes, ou les dits Sénateurs, en chemise et à genoux, la corde au cou, comme les bourgeois de Calais, demandent pardon à leur pays, dans un rictus éternel, assurés qu’on ne leur pardonnera pas, mais que, le peuple breton étant bon, la vie leur sera laissée).

La contre-démonstration est la Catalogne. A partir du moment ou celle-ci a récupéré sa quasi-indépendance, elle a renoué avec son dynamisme historique, elle a retrouvé avec son génie propre; comme une machine reconstruite elle s’est mise à fonctionner d’une manière performante, au point d’être un exemple pour le continent espagnol tout entier. On avait, comme à une pendule qu’on voulait arrêter, enlevé quelques roues dentées. On les a replacées la ou elles devaient être : tout s’est mis à tourner à nouveau.

Voilà le crime de la France : scinder, casser, briser la Bretagne : tout s’arrête ! Comment les Bretons ont-ils pu tolérer cela ??? Qu’on réintègre le comté de Nantes : tout va se remettre à tourner !

Un maire d’une grande ville du sud de la Bretagne a osé dire que c’est par l’effet d’un sentiment   » IDENTITAIRE  » que les bretons réclament la réunification (!). Traduisez :  » Ces ploucs bretons veulent rétablir la féodalité; voilà-t-il pas que ces bouseux se mettent à prétendre, maintenant, qu’ils ont une I-DEN-TI-TE ???  Croit-il donc que de posséder une Identité est une tare ? Ne professe-t-il pas, lui, SON IDENTITE FRANCAISE ? ? ? Cette manière de procéder, minuscule de chez minuscule, en dit long sur sa psychologie, surtout sur son intelligence .

Dites donc, mon bon, encore heureux que les Bretons essaient de se reconstruire ! Du moment qu’ils n’ont pas été entièrement anéantis par vos pareils, que leur Identité a traversé les épreuves qu’on leur a infligées, il est grand temps ! Vous ne trouvez pas que les dégâts, ça suffit ? N’essayez pas de les décourager : VOUS PERDRIEZ VOTRE TEMPS. Du moment que vous ne les avez pas tous détruits, les fragments qui restent (plus de quatre millions, superbement vivants !), ils sont de taille à faire front. N’oubliez pas, mon cher, que pour les Bretons, ce sont les Français – quelque sympathie que nous ayons pour eux -, qui sont les « étrangers » (les « galloued »), et que c’est la langue française (le « gallek »), qui est étrangère au breton (Hervé Abalain, Histoire de la langue bretonne, Luçon, 1995, page 3). Nous sommes européens et citoyens du monde, mais pas davantage que les Ecossais et les Gallois ne sont anglais, les Bretons ne sont pas français : à prendre ou à laisser.

TRES IMPORTANT. Ne pas omettre d’adresser par mail nos messages à ceux qui sont payés pour être informés : les Maires, Les Députés, les Sénateurs …. et M. Mélen-chong, à qui nous venons de décider, par la création d’un Comité  » ad hoc « , d’attribuer le Grand Cordon de Défenseur du Peuple Tibétain (GCDPT, en abrégé). Cette année, aucune somme d’argent, en l’absence de donataires, ne sera jointe au Grand Cordon. (Adresse : 15 rue de Vaugirard, Paris, 75006).

NECESSITE IMPERATIVE POURS CERTAINS HISTORIENS – BRETONS ON NON – DE SE RECYCLER, et d’apprendre enfin ce qu’est un Etat, et ce qu’est une NATION.

On n’a pas fini de rappeler que, jusqu’à une période très récente, un « hystorien » universitaire a donné dans le ridicule de prétendre que les nations et les Etats, avant le 16 ème siècle, n’existent pas ! (A suivre).

Louis MELENNEC.

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