MESSAGE DE NOEL 2016 : L’ASSASSINAT DE LA LANGUE BRETONNE : L’ABOMINABLE COLLUSION .

MESSAGE DE NOEL 2016, en forme de piqûre de rappel de LOUIS MELENNEC :

L’ASSASSINAT ORGANISE DE LA LANGUE BRETONNE PAR LE PAYS DES DROITS DE L’HOMME. L’ABOMINABLE COLLUSION ENTRE L’ETAT FRANCAIS, ET LE SILENCE ASSOURDISSANT DES « ELUS » BRETONS.

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Cet article est dédié, principalement, aux « élus » – réputés tels -, qui TOUS observent un mutisme absolu sur ce tabou absolu de la grande république française : la destruction furieuse de la Bretagne à partir de 1789, la grande, la sublime « révolution universelle », phare de l’univers selon ses thuriféraires aveugles jusqu’à ces toutes dernières années, aujourd’hui identifiée comme une suite de massacres honteux : une honte dans l’histoire de l’humanité.

Dès 1789, la langue bretonne, très subtile, beaucoup plus ancienne que le français, est non seulement dévalorisée d’une manière outrancière, elle est insultée et humiliée dans des termes d’une grossièreté qui traduit fidèlement l’image de ceux qui les profèrent.

Jusqu’au jour où un Etat totalitaire et tortionnaire vient les insulter, les convaincre par la torture mentale qu’ils sont un peuple inférieur, que leur langue est un déchet humain, tous les peuples sont fiers de leur langue. Chez nous, avant que les armées françaises d’invasion ne mettent leurs pieds sales sur notre territoire, cette fierté dépassait les limites de l’orgueil. Au moyen-âge, les Bretons lettrés professaient pour leur langue antique un respect sans mélange. Elle était, disaient-ils, la matrice, la mère de tous les idiomes parlés dans la chrétienté, l’un des plus anciens de l’humanité, descendant de l’ancien hébreu, peut-être de Noé, importé dans l’Ile de Bretagne par les Troyens, qui fuirent leur ville dans la haute antiquité, et fondèrent Outre-Manche la Bretagne. Ils allaient jusqu’à écrire qu’au paradis, les anges et les saints avaient adopté notre idiome radieux, et que même, sur la Croix, le Christ,  s’exprima dans notre langue bretonne pour se faire comprendre de ses deux compagnons d’infortune.

 

 

La cathédrale de Nantes, capitale des Bretons.

Ces légendes durèrent jusqu’en 1789, l’année catastrophique de la révolution universelle. Mais la fierté de nos érudits resta intacte. Dans le dictionnaire composé par le savant Dom Louis le Pelletier, publié en 1752, à l’issue de très longs travaux, le bénédictin Taillandier, qui rédige la préface, écrit encore : …. » Cette langue (est) peut-être la plus ancienne de celles  que l’on parle dans l’univers … Persuadé avec les plus savants hommes des derniers fidèles,  que le breton est un dialecte de la langue des Celtes, l’auteur en a rassemblé les restes précieux .. une étude suivie pendant vingt-cinq ans l’a mis à portée de connaître le génie de cette langue …. De toutes les langues connues, il n’en est pas une seule qui n’ait emprunté du breton une partie de ses richesse « .

Fichtre !

C’est sûrement excessif. Toutes légendes et tout orgueil écartés, l’origine de notre langue est fort ancienne. Identifiés et décrits longuement par Jules César, au premier siècle avant Jésus-Christ, les Bretons constituent, dès avant cette époque, un peuple qui répond à tous les critères qui définissent une nation : ils possèdent un territoire qu’ils défendent jalousement contre leurs ennemis, ils ont une religion (le druidisme) et des valeurs communes, obéissent à des lois et à des coutumes évoluées et précises (ils reconnaissent déjà, deux mille ans avant ce peuple hétéroclite qu’on appellera « les Français », la quasi-égalité de l’homme et de la femme, la femme française, dominée par les mâles, n’obtenant le droit de vote ….. qu’en 1944 !), ils parlent une langue commune – avec très probablement des variantes -, qui évoluera peu à peu, traversant les siècles, pour devenir celle qui fut parlée dans la partie ouest de la péninsule armoricaine, jusqu’à son éradication quasi-totale par le pays auto-proclamé « des droits de l’homme », vers le milieu du 20ème siècle ; enfin, même si l’on est bien loin des théories qui seront élaborées au 19ème siècle sur le « sentiment d’appartenance », ils savent, comme tous les autres peuples de la terre, qu’ils ont une identité : ils sont Bretons, les autres, contre lesquels ils se battent souvent, ne le sont pas !

Puis vint la mirobolante, la merveilleuse « révolution » de 1789. Selon les dérangés mentaux de Paris, dénommés les « révolutionnaires », assassins parmi les plus cruels de l’histoire du monde, le français – seule langue qu’ils comprennent, ce qui leur interdit péremptoirement et définitivement toute comparaison avec les autres -, est promue chef-d’oeuvre insurpassé du monde qui s’exprime par la parole. Ce n’est pas rien ! Pour ces demeurés intellectuels, c’est même la langue de la Liberté (!!!), la langue universelle, celle que la planète entière doit répandre et enseigner. Le breton est rabaissé d’une manière stupéfiante, à coups de bâtons et d’injures stupides et infantiles. Facile pour ceux qui, privés de raison, manient le manche de la cognée, parce qu’ils disposent de la force.  Notre langue n’est pas une langue : c’est un jargon, un idiome, un patois, un dialecte corrompu, un baragouin, un charabia, un instrument de dommage et d’erreur. Ceux qui l’utilisent ne parlent pas, ils « patoisent », ils « baragouinent », ils « déblatèrent », ils « parlent vicieusement ».

Selon ces « sçavants » d’un genre spécial, cet idiome est un reliquat des cavernes de Cro-magnon, une séquelle de la préhistoire, un « dernier reste de la féodalité », « un langage de sorciers », une « relique barbare et arriérée d’un autre âge ». Il obscurcit et engourdit la pensée, prolonge l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés, empêche de raisonner, de comprendre, d’assimiler les idées nouvelles, en particulier les « idéaux » révolutionnaires, la démocratie, la République. C’est, dit Hugo, « une tombe pour la pensée ». Il est d’ailleurs, à l’oreille, hideux, inélégant, grossier, guttural, imprononçable, et ne peut l’être qu’au prix de grimaces, et de contorsions du visage et du corps. Cette «grande vaincue de l’histoire» (sic), selon les « sçavants » français qui n’en comprennent pas le premier mot, elle n’a produit aucune poésie, aucune littérature, aucune œuvre littéraire de valeur. Il serait impossible que cela soit, puisqu’il n’y a pas de grammaire bretonne (!).

Les prêtres, qui continuent à l’utiliser pour prêcher (c’est la seule langue parlée et comprise dans les diocèses de l’Ouest), sont particulièrement visés. Ils se servent de ce jargon infâme pour maintenir les Bretons dans leurs « superstitions religieuses », pour les asservir, pour faire entrer dans leurs pauvres crânes de demeurés des idées perverses, pour « les fanatiser », pour « chasser des têtes bretonnes les idées de liberté». etc. Ils deviennent des « sorciers », des « ratichons », des « calotins bretons ensoutanés ».

Ces insultes se prolongent jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, et même bien après. L’une des dernières, il y a quelques années à peine, de ce linguiste (???) connu, dénommé Hagège, ex-professeur au Collège de France, lors d’une émission de télévision, déclarant en substance  : « Les Bretons étaient des sauvages ; les Français vinrent, ils en firent des gens civilisés ». Les lecteurs munis d’un bagage culturel minimum, identifient immédiatement la personne de l’imbécile inculte, même s’il est polyglotte ; mais aussi l’ampleur des dégâts perpétrés par le prétendu pays des droits de l’homme : a-t-il une culture de l’histoire du monde et de l’espèce humaine ?

Dans l’administration, dans les écoles, la langue antique est péremptoirement interdite.

La France met en place un système médiéval de persécutions, digne de l’Inquisition, et de sanctions à l’encontre de tous ceux qui entendent perpétuer la culture qui, jusqu’alors, avait été, pour les lettrés, un sujet de fierté.

Des escouades d’instituteurs français sont envoyées dans les écoles bretonnes, avec des directives précises réitérées par les préfets et les sous-préfets : « assassiner la langue bretonne », « éradiquer totalement l’idiome local », (de nombreux textes et directives ministérielles accablantes sont conservés, cette politique étant initiée, surveillée, amplifiée depuis Paris) ; « la corrompre, afin qu’on ne le comprenne plus » (sic), interdire, manu militari au besoin, de parler breton (des gendarmes rendent parfois visites aux parents dans les fermes, pour les intimider !), infliger des punitions aussi vexantes que possibles aux enfants, sinon aux parents, qu’on culpabilise chaque fois que cela est jugé nécessaire.

Les prêtres, curés et religieux, qui prêchent dans la langue nationale bretonne, la seule qui soit comprise, sont privés de leur salaire (la séparation de l’église et de l’Etat n’intervient qu’en 1905).

Dans les écoles, les enfants sont terrorisés. On les montre du doigt, on rit d’eux lorsqu’ils confondent un mot français avec un terme breton ; on les entraîne à se moquer des autres, avec cruauté; on les isole au piquet, on leur donne des coups de règle sur les doigts, des gifles, voire coups de pied ; on les punit lorsqu’on les surprend à parler breton dans la cour ; on accroche à leur cou un objet infamant tel qu’un sabot, une corne de vache, ou tout autre objet ridicule. Dans certaines écoles, fait criminel pour ceux qui s’en sont rendus coupables, on accroche au cou de ces malheureux l’ardoise d’infamie : « Breton = cochon ». (Cette dernière pratique, rapportée par l’un de mes oncles, a marqué les esprits, d’une manière définitive, les Bretons ne l’oublieront pas, et ne la pardonneront jamais).

Une autre ignominie, bien française, est inventée : la culture de la délation. L’enfant surpris à parler le breton, conserve le « symbole » infamant au cou, jusqu’au moment où il réussit à dénoncer à l’instituteur un autre délinquant. Certains, couverts de honte, n’osant rentrer chez eux, attendent la nuit, et contournent le village. Les parents, conditionnés, infligent de nouvelles punitions à l’enfant, après le coucher du soleil. Ces faits sont attestés par des témoignages accablants.

Les prêtres sont l’objet de sanctions graves : avertissements, suspensions, blâmes, privations de salaire (la loi de séparation de l’église et de l’État n’est votée qu’en 1905). Le ministère Combes invente cet invraisemblable concept « d’usage abusif du breton » (!), pour empêcher qu’il ne soit utilisé dans les églises : c’est un abus, puni de sanctions sévères, pour un breton, de parler la langue que ses ancêtres utilisent comme seule langue depuis 2000 ans.

Le pire, sans doute, dans ce pays traditionnellement très religieux : on prive les enfants de confirmation, et même de communion, s’ils ne connaissent pas suffisamment le Français. La langue du colonisateur, dénommée « langue nationale » dans un pays qui en possède une, bien avant les français, autorise les plus zélés à traiter le breton de « langue étrangère », sur leur propre territoire (!).

Des journalistes, des hommes politiques connus, que l’on avait cru sains d’esprits, préconisent des mesures extrêmes : « Il faut frapper les curés » ; « tapons dessus, de toute la rigueur des lois, de tous les poings des gendarmes » (La Lanterne) ; « il faut prendre des mesures énergiques, sans hésiter » ; « il faut utiliser des commissaires de police courageux, des préfets, des magistrats, des fonctionnaires républicains pour entreprendre la colonisation de la Bretagne » (!); « il faut faire totalement disparaître la langue bretonne » (de Monzie, ministre, 1925) ; « la seule réponse, c’est d’emprisonner tous ceux qui formulent les revendications linguistiques bretonnes » (Albert Dalimier, ministre du travail, 1932).

Détail abominable : la « Déclaration Universelle des droits de l’Homme », pendant qu’on procède à un véritable lavage des cerveaux, est enseignée par « la » république, qui détient tous les pouvoirs, dans les écoles, ne sera jamais appliquée, ni par les révolutionnaires criminels, ni par les régimes autoritaires qui suivent : l’Empire, la restauration des Bourbons, la monarchie de juillet, la deuxième république, le second empire. Ce que tous savent aujourd’hui, en 2016, spécialement depuis 2012, année fatale pour la France, par le nombre de brêles qu’elle a propulsés au pouvoir, par l’effet d’un système pervers qui permet à deux ou trois gangs politiques de se partager les fromages de l’Etat, de ruiner les citoyens par leur incompétence, et d’écarter des fonctions de haute responsabilité ceux qui, compétents et honnêtes, remettraient l’édifice debout.

 

 

2008 : LOUIS MELENNEC PARLE, AVEC COLERE, DE LA COLONISATION DE LA BRETAGNE.

C’est cette persécution de notre langue qui explique la disparition progressive des locuteurs bretons. Des sympathisants de la révolution française, encore intoxiqués par le message qu’ils ont subis à l’école, s’évertuent à soutenir que la disparition de notre langue est le fait de son infériorité, et de la nécessité de se convertir à d’autres idiomes. C’est faux : il est exact que l’évolution naturelle d’une langue peu parlée est de « rétrécir » son champ d’action, par l’effet de la nécessité, dans une planète qui se mondialise. C’est le cas à peu près partout, y compris en Israël, où l’on parle de plus en plus l’anglais. Mais en Bretagne, peuple si fier de sa langue avant la prétendue révolution de la Liberté, et qui compte dans le monde plus de huit millions de nationaux, diaspora comprise, notre langue se meurt d’un assassinat. L’ abominable inférorisation des Bretons par la France, d’abord par la langue, cible facile pour les imbéciles, par la maîtrise  des écoles et des carrières, est l’un des facteurs principaux – je l’ai largement démontré -, du syndrome breton, c’est à dire de la honte de soi, de la perte de confiance chez ce peuple, qui a peine à laisser derrière lui ce lourd héritage, et à émerger à nouveau sur la plateforme mondiale, quoique globalement, ses qualités sont reconnues partout.

Phrase terrible que celle de Pierre Jakez Hélias, dans le Cheval d’orgueil (pages 216 et 217) :

Les résultats de cette politique sont spectaculaires. En 1850, à l’exception des villes, toute la moitié ouest de la Bretagne est encore bretonnante. En 1850, 160 communes du Finistère sur 160 parlent le breton. On dénombre à l’époque 1,6 million de locuteurs. En 1940, la langue de communication, dans les campagnes bretonnes, chez les marins, chez les artisans, les commerçants des villages et des petites villes, est encore le breton. En 2000, ce chiffre, dans ces populations travailleuses, est tombé à zéro. Aujourd’hui : plus un seul. En 1950 – j’ai alors 9 ans -, je connais plusieurs dizaines de personnes exclusivement brittophones, dont mes grands parents maternels. Aujourd’hui, plus un seul. Mes parents sont déjà  bilingues. Mais le breton, sous ces assauts ininterrompus depuis la révolution de 1789, est devenu une langue maudite, la langue de la honte. Ils nous veulent du bien : Ils nous élèvent en français, nous ne savons plus parler notre langue bi-millénaire. De la sorte, nous n’aurons jamais le moindre échange avec nos grands parents maternels, car nous sommes devenus des étrangers, nous pour eux, eux pour nous.

 

Le Guivinec, 1953. Tous les parents sont bilingues, aucun enfant ne parle plus la langue de ses parents. Le breton en voie de disparition : le crime est en train de se parfaire; presque tous les enfants ont honte de leur langue et de leur culture.

En 2008, les efforts de la France ont abouti à un résultat inespéré pour un colonisateur : il reste 200 000 locuteurs bretons, tous âgés. En 2016, moins de 100 000. Pour entretenir l’illusion, et perpétuer l’hypocrisie, la France a « autorisé» – en terre colonisée, c’est à dire étrangère -, la création de quelques classes « bilingues », mais freine de toutes ses forces en s’opposant à toute progression de la langue nationale. Après un simulacre de débat au Parlement, elle a fait semblant d’autoriser les langues régionales, ce qui est fermement démenti sur le terrain. Nous perdons chaque année 10 000 locuteurs, tandis que la France généreuse « autorise » la formation de quelques centaines chaque année, dans les écoles Diwan ! Et avec quelles difficultés ! Deux « députés » se couvrent de ridicule dans ce débat – Le Fur ( = Le Sage en breton), et Molac. Les autres sont restés dans leurs trous. C’est ainsi qu’en France on massacre le patrimoine de l’humanité, avec les complicités que l’on sait.

La politique de la France est l’éradication totale du breton. Les spécialistes qui refusent de céder au rêve et à l’hypocrisie pensent que la langue bretonne sera morte avant quelques dizaines d’années. On ne peut plus espérer la sauver. Mais la restauration de l’Etat breton permettra de freiner cette évolution désastreuse, et d’en retarder la disparition.

Bravo la France, bravo les bleus ! L’oeuvre « civilisatrice » de ce pays dans notre vieille Bretagne, a été admirable. Et honte aux prétendus « élus » qui, dissimulés dans leur trou, ont été les complices de cette destruction calamiteuse.

(Extraits du Livre bleu de la Bretagne, par Louis MELENNEC, téléchargeable gratuitement sur la toile, ou achetable au prix de 9 euros, par chèque ou par timbres,  à l’Association bretonne de culture (ACB), port compris, Boite postale 3, PLOURAY (56 770). Une remise est consentie aux libraires à partir de neuf exemplaires. En 2016, le Livre bleu a été téléchargé 300 000 fois par des lecteurs avides de connaître l’histoire de la Bretagne. Il est commenté dans plusieurs pays étrangers, en particulier dans les pays russophones. Le nom de son auteur est strictement banni de tous les merdias français – et bretons, sans exception : car la France, comme on le sait, a inventé la Liberté, l’Intelligence de l’espèce humaine, et les Droits de l’homme.

POUR LIRE LES ARTICLES DE LOUIS MELENNEC, ET ECOUTER SES EMISSIONS SUR LA LANGE BRETONNE, tapez simplement dans le case Google : Mélennec langues.

 

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LETTRES ET CORRESPONDANCES.

 

LETTRE DE M. H., du Morbihan, reçue le 25 décembre 2016.

« La France des droits de l’homme : un pays médiéval. L’an dernier l’un de mes anciens camarades d’école primaire est mort. Il se nommait Arsène. Il fut policier à Paris . Un an avant sa mort, il m’a montré ses genoux, déformés depuis l’ « enseignement » qu’il avait reçu en Bretagne, sous la férule française, pour lui apprendre plus efficacement le merveilleux idiome de ce merveilleux pays. On l’avait obligé à rester plusieurs fois à genoux sur une règle triangulaire acérée, après le départ de ses camarades, Son crime ? Il avait été le dernier de la journée surpris à parler breton, la langue de ses ancêtres, avec un camarade. Les Français souffrent à leur tour de voir leur langue devenir une langue minoritaire ? On est tenté de dire, en Bretagne, c’est bien fait pour eux. Mais aucun ne réalise la gravité du crime culturel commis  par leur pays en Bretagne, aucun ne s’est encore excusé à ce jour.

LOUIS MELENNEC. REPONSE.

« Je vous citerai d’autres cas, aussi affreux. Le temps me manque aujourd’hui.

LETTRE du docteur LOUIS MELENNEC à Monseigneur CENTENE, EVÊQUE DE VANNES (16 février 2015).

Monseigneur,

Je ne suis ni croyant ni monarchiste. Mais je suis Breton, ce qui, vous le savez, est un programme écrasant, en même temps qu’une lourde hérédité. Et ce qui m’impose de lourds devoirs.

J’ai le plaisir de vous dédicacer ce petit livre bleu de la Bretagne, qui a été téléchargé 100 000 fois, grâce à Internet, dans un climat étourdissant de silence absolu des médias du pays dit « des droits de l’homme ». Et de nos « élus », désignés tels, en particulier.

Je vous serais reconnaissant de vouloir bien le diffuser autour de vous, si vous jugez qu’il en est digne (immodestement, je pense qu’il l’est).

Il est très important, pour notre future démocratie bretonne, que les descendants d’Anne de Bretagne se manifestent dans le débat public, même si la Bretagne n’est pas monarchiste. Ce fut une très grande souveraine, en même temps qu’une grande figure de l’Humanité.

Le débat démocratique qui s’ouvre enfin en Bretagne IMPOSE que toutes les opinions s’expriment. Ce qui sera une première absolue, la France ne nous ayant pas habitués à cela, privés que nous sommes de parler librement, depuis 1789, comme vous le savez. Les médias sont sous influence, ce qui n’est un secret pour personne.

C’est avec grand plaisir que j’ai suivi votre initiative d’inviter à Sainte Anne d’Auray l’archiduc Christian d’Autriche, lors du pardon du 26 juillet 2014. Les dirigeants russes ont demandé pardon, au monde entier, des crimes atroces perpétrés par leurs prédécesseurs. La France ferait bien d’imiter cet exemple, à genoux, devant les Bretons. Pour nos « élus », inutile : ils ont trahi leur pays, on ne leur pardonnera pas.

Recevez, Monseigneur, l’assurance de mon respect.

Docteur Louis MELENNEC, ex-consultant près le Médiateur de la république française.

(Monseigneur Centène est catalan, et au service de ses convictions, ce qui explique sa compassion pour la Bretagne, et son ouverture d’esprit. Manuel Valls est catalan, mais au service de ses intérêts personnels, ce qui n’est pas la même chose. La présente lettre est diffusée par les réseaux sociaux, et adressée aux « députés » bretons, agréés par le pouvoir de Paris, et « élus » – comme on dit -, par la force des choses, c’est-à-dire par la brigue et la courtisanerie).

LETTRE RECUE DE TREGASTEL, LE 26 DECEMBRE 2016.

« J’avais cru comprendre que vous étiez chrétien, vous ayant entendu chanter des cantiques bretons. Erreur de ma part, sans doute. »

Louis Mélennec. 

« Parmi ceux qui ne croient pas, il y a aussi des gens qui ne sont pas des salauds. Il y a aussi des gens capables de dialogue chez les Bretons. Il y a même, chose à peine croyable, des gens qui professent le respect des autres, et les valeurs universelles. Il est temps que les Bretons ouvrent très large leur esprit, et cessent de pratiquer l’abominable excommunication, et leurs querelles infantiles, alors que le sort de leur pays est en jeu. Par bonheur, j’ai été préservé.

Je n’ai pas seulement donné des concerts en breton, mais dans dix langues : l’anglais, le français, l’allemand, le breton, l’italien, le napolitain, le latin, l’espagnol, le russe, et même le hongrois. Le répertoire religieux a toujours eu ma préférence, en raison de son exceptionnelle beauté, et des lieux dans lesquels on le chante. Les portes des télévisions ne s’ouvrent pas devant les Bretons qui aiment leur pays, sauf aux rares artistes qui collaborent : ces lieux sont « réservés » à d’autres, je me comprends. Voila des dizaines d’années que que je clame que les Bretons doivent s’unir. Leurs échecs, depuis deux mille ans, sont leur oeuvre : l’incapacité d’écouter leurs compatriotes, sous le prétexte absurde qu’ils appartiennent à une autre obédience politique que la leur,  et de les rejeter, avec violence encore. J’ai eu aussi l’honneur de donner des récitals dans ces temples de la musique que sont les églises Saint Roch (de 1989 à 2015), Saint Germain des Prés, la Sainte Chapelle, et surtout dans la cathédrale de Saint Denis, où se trouvent les tombeaux des rois de France et de notre Duchesse Anne de Bretagne. L’héritage chrétien est celui de tous les Français, et de tous les Bretons. Nous appartenons tous à la civilisation chrétienne. Les églises m’ont ouvert leurs portes, pas l’Etat français : cela fait une différence, qui ne surprendra personne.

Vous ne pouvez ignorer que, alors que les cinglés de Paris prenaient toutes les dispositions pour assassiner notre langue, c’est le clergé qui prit avec vigueur notre défense. Ce n’était pas difficile : il avait compris qu’aux hommes et aux femmes, il faut s’exprimer dans leur langue, et que chaque langue est un trésor à préserver. Voyez le minable spectacle, au niveau du sol, que nous donnent nos « députés » et nos « sénateurs »

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