L’INDEPENDANCE – SOUVERAINETE DE LA BRETAGNE AU MOYEN ÂGE .

L’INDEPENDANCE DE LA BRETAGNE AU MOYEN ÂGE

PIQÛRE DE RAPPEL A L’INTENTION DE l’UNIVERSITE DE BRETAGNE, et à l’intention de tous ceux qui ignorent encore que la Bretagne fut un Etat totalement et absolument souverain au moyen âge, et qu’elle n’a perdu son indépendance qu’à la suite des invasions barbares de 1487 à 1491, et de l’annexion de 1532….

On a lu – avec stupeur – dans un très modeste « média » breton (quelques dizaines de lecteurs, parfois un peu davantage), une « dissertation » courte, dans laquelle un agrégé et docteur en histoire, se pose cette question insensée, hallucinante :

 » LA BRETAGNE A-T-ELLE ETE INDEPENDANTE  » ?

Avec un humour cinglant, Jean-Loup Le Cuff, le patriote qui a sauvé de l’ensevelissement du site sacré de Saint-Aubin-du-Cormier sous les ordures jacobines, s’offre la peau du glorieux « hystorien » dans les termes suivants :

 » Si vous me permettez, Maître, il existe d’autres questions du même acabit que « La Bretagne a-t-elle été indépendante? » 

Comme celles-ci : le ciel a-t-il été bleu? L’eau a-t-elle été mouillante? Le feu a-t-il été brûlant? Le système jacobin a-t-il été une dictature centraliste ethnocidaire et révisionniste? (Il l’est toujours!) A toutes ces questions, avec ou sans diplômes, nous répondons sans hésiter: Ya evel just! « 

Deux lettres ouvertes de Louis Mélennec. On pensait, après tous les travaux éminents publiés sur la question, que le problème était résolu. Eh bien non : l’Université bretonne, toujours sous influence marxiste, négationniste et destructrice, ne sait toujours pas ! Stupéfait, comme je ne peux laisser dire de telles sottises, j’adresse à l’éminent « hystorien », élève de Jean Kerhervé (voir ce nom par Google), deux lettres ouvertes, publiées in extenso sur la toile, dont voici le résumé :

 » Je suis littéralement stupéfait que vous puissiez encore vous poser la question de savoir si la Bretagne était ou non indépendante avant les invasions françaises. Qu’un agrégé-docteur soit ignorant sur ce point, qui conditionne largement l’avenir de la Bretagne, me sidère, pire, m’indigne.

 PASSONS encore que vous n’ayez lu ni mes travaux, ni écouté cette conférence majeure faite à Vannes en 2006, diffusée entièrement sur la toile ! Mais au cours de nos correspondances antérieures, je vous ai demandé, à deux reprises au moins, de vous reporter à l’étude magistrale de PLANIOL, notre plus grand juriste de TOUS LES TEMPS, dans son histoire de la Bretagne, tome III, pages 51 à 104. Ce texte est REMARQUABLE, truffé de références, tellement  irréfutable que j’ai jugé inutile de publier mes propres recherches sur ce sujet, qui n’apportent qu’une brillante confirmation de ce qu’il a écrit.

http://louis-melennec.fr/2012/07/02/la-totale-souverainete-de-la-bretagne-au-moyen-age-rappel/

Un autre auteur a démonté l’affreuse mécanique de l’annexion de la Bretagne dans sa thèse : Dominique Le Page, Finances et politique en Bretagne au début des temps modernes (1491-1547). Dans un texte de référence  très complet, mais si épais (748 pages), que je suis probablement le seul à l’avoir lu. Cette thèse universitaire est préfacée par Jean  Kerhervé  qui écrit, là comme ailleurs, que nos Ducs ne sont pas souverains, mais quasi-souverains (!), et qu’ils s’amusent – en quelque sorte -, à « une pratique indépendantiste du pouvoir dans une principauté dirigée pendant plus d’un siècle par des ducs quasi-souverains … (pour passer) à un stade d’intégration dans un ensemble politique plus vaste, le royaume de France « .

Peut-on être docteur en histoire er agrégé, et écrire de telles sottises ? OUI, ON LE PEUT : Bernard POIGNANT, ami et « conseiller » de François Hollande, agrégé en histoire, a osé écrire que l’édit d’annexion de la Bretane de 1532, fut signé par d’Anne de Bretagne ! Celle-ci, férocement attachée à l’indépendance de son pays, …. était morte en janvier 1514, soit DIX-HUIT ANS AVANT L’ANNEXION, qui ne serait jamais intervenue si elle avait été encore en vie ! Ce bon monsieur conseille le locataire actuel de l’Elysée : voyez la catastrophe !

 Si l’on ne connait pas les critères de la souveraineté dans l’enseignement de l’histoire dans les facultés bretonnes, qu’on consulte au moins les travaux des juristes et des spécialistes en sciences politiques, dont je fais partie. Après avoir digéré et assimilé ce qu’est l’indépendance d’un pays, on pourra, en connaissance de cause, se poser la question, et y répondre. Pas avant. L’édit de 1532, simple loi française,  promulguée par le roi de France  François Ier, venu en Bretagne pour cela, encadré par son armée, est un chiffon de papier, jamais accepté par le peuple breton – ni par ses élites -, etcomme telle sans effet juridique aucun en Bretagne, pays souverain .

A écouter, absolument :

https://www.youtube.com/watch?v=ULVulpb83bQ

Si encore nous étions les premiers à nous poser ces questions ! Mais avant nous il y a eu Le Baud, d’Argentré, Lobineau, Morice, les Dominicains, La Borderie, Durtelle de Saint Sauveur, Pocquet du Haut-Jussé, Dupuy, PLANIOL, etc. Et récemment il y a eu un certain Mélennec, juriste et historien jouissant d’une très belle réputation en France, qui n’écrit RIEN au hasard, sûrement pas aux dépens de sa réputation, qui en serait ruinée. Il y a apparence que vous n’avez lu aucun de ces auteurs.

Entre autres travaux remarquables, il y a eu la thèse de Antoine DUPUY,  et son livre monumental sur La réunion de la Bretagne à la France. J’ai consacré deux pages de mon diplôme d’études approfondies ( DEA), soutenu en Sorbonne en 2001, devant les professeurs Bercé et Barbiche (voir ces noms par Google), à Antoine Dupuy, que j’admire.

Lisez au moins ces quelques pages de lui – qui seront publiées dans mon site séparément, et que les Bretons passionnés par leur histoire liront avec avidité -, qui résument nos recherches à tous. Et combien vous faites partie des troglodytes qui vivant dans leur caverne, ne voient même pas la lumière du jour. Tous les auteurs ci dessus – y compris moi-même – écrivent la même chose. Antoine Dupuy fut un grand monsieur. Mais il fit comme les autres, la dictature intellectuelle et le lavage des cerveaux français ne lui ayant pas permis de faire autrement.

Que Kerhervé, Cornette, Croix, Minois …  ignares de ce qu’est la Souveraineté, la nation, l’indépendance, l’hommage féodal, aient écrit la dessus des conn….s passe encore. 

M. Kerhervé, ex-professeur à la faculté de Brest, a eu la bonté, récemment, de m’écrire que l’un de mes articles, parvenus sur sa boite de courrier par erreur, encombrait ses mails. Me voila libre de dire ce que je pense de ses erreurs, qui sont graves, par défaut de connaissance du droit médiéval, et de l’histoire du monde. Pour autant, en aucun cas je ne dirai du mal de ce qu’il a écrit et fait de bien, en particulier sa thèse (L’Etat breton) publiée par mon éditeur de l’époque, la maison Maloine, et les actes du colloque de Brest en 1991, sur le thème : 1491 : La Bretagne, terre d’Europe, que j’ai lu en entier, la plume à la main.

Je suis de ceux qui ne négligent RIEN, notamment pas les articles de ceux qui ne pensent pas comme moi. De plus, comme vous le savez, je cite ces auteurs dans les bibliographies, je me sentirai déshonoré si je ne le faisais pas : question d’honnêteté intellectuelle, tout simplement, et d’éducation. Je continuerai à les citer, largement pour me moquer d’eux, ce qu’ils méritent bien.

La Bretagne est en voie de perdition. L’université a été détournée de sa vocation, qui est de dire la vérité.

Note importante. Le 14 décembre 2013, le professeur Bercé, historien éminent, membre de l’Institut, qui siégea dans mon jury de DEA en Sorbonne en 2001, m’écrit :

Cher Monsieur Mélennec,

Il est, d’après ma médiocre connaissance du sujet, peu contestable que le duché de Bretagne était souverain au Moyen Age…. Certes, les circonstances historiques et les formes de la procédure  témoignaient de la situation de force du roi de France. Toutes les constructions de nations, de frontières, de patriotismes ou d’idéologies qui ont été tenues pour évidentes  et restent dans les mémoires et les idées reçues aujourd’hui résultent de conquêtes, de traités inégaux, de rapports de force, et surtout des imageries nationales qui ont été composées au XIX° siècleCordialement, Yves-Marie Bercé, Le 14 décembre 2013

Je lui ai répondu :

« Cher monsieur Bercé, Soyez surpris. Il existe encore, en Bretagne, des agrégés-docteurs en histoire qui n’ont pas fait leur « coming out »historique. Nous sommes bien, sur ce point, un pays arriéré. La vérité est maintenant démontrée : ON NE POURRA PLUS JAMAIS Y ECHAPPER. Cela ne changera rien : la Bretagne, comme la France, est actuellement sous la hache de ses bourreaux, complices de l’Etat français, lui même en totale déliquescence ».

LOUIS MELENNEC.

LE LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE (LOUIS MELENNEC) : LA TOTALE SOUVERAINETE DE LA BRETAGNE.

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Afin de mettre à la portée de tous cet article traitant d’un problème d’une grande technicité, je l’ai traduit en langage simple – comme dans tous mes articles juridiques sans jamais aucune exception -, notamment à l’intention de l’université de Bretagne, qui a totalement délaissé le sujet, depuis au moins quarante ans, là où la vérité sur notre histoire conditionne notre avenir. Voici :

 LA CONSTITUTION DE L’ETAT BRETON. LA SOUVERAINETE PLEINE ET ENTIERE DE LA BRETAGNE au moyen âge.

1 – CONSTITUTION DE L’ETAT BRETON (XIIème, XIIIème, XIVème, XVème siècles).

Contrairement à ce que les Français ont voulu faire accroire, depuis qu’ils se sont emparés de tous les pouvoirs en Bretagne (dans les faits, depuis la mort d’Anne de Bretagne, en 1514), surtout depuis qu’ils ont accaparé, pour eux seuls, la prérogative de faire les carrières, de peser sur les consciences, et d’enseigner leur vérité, sans contradiction possible, la Bretagne n’a jamais été subordonnée au royaume de France ; elle n’a jamais été un «fief» de la France, concédé par le roi de France aux Bretons. Pas plus que les Ecossais, les Irlandais, les Gallois, les Tibétains, les Ouighours, les Sahraouis, et bien d’autres peuples, n’ont dû ni leur territoire, ni leur langue, ni leur existence nationale aux Anglais, aux Chinois, aux Marocains ; les Bretons n’ont dû leur existence nationale qu’à eux mêmes, en aucun cas à leurs ennemis français. Ces contes pour enfants, qui ont valeur de loi universelle lorsqu’il s’agit d’asservir les nations les plus faibles, sont inventés par les agresseurs, qui, ayant envahi par la force des territoires qui ne leur appartiennent pas, deviennent ensuite des «occupants», et le restent, lorsqu’ils n’ont pas réussi à éliminer physiquement les populations qui, elles, peuplent d’une manière légitime leur pays.

La Bretagne s’est constituée – comme les autres nations -, par ses vertus propres, par ses chefs (les «Ducs »), par son peuple, par les populations qui se sont agglutinées à elle au cours des siècles, par les combats incessants que les Bretons ont dû mener tout au long des siècles pour conserver leur territoire et leur identité, contre les Anglais, contre les Français surtout. A partir du XIIIème siècle – comme les autres grandes principautés Européennes, ni plus, ni moins – la Bretagne se « centralise » politiquement peu à peu, c’est à dire constitue un véritable Etat autour du chef suprême, le «DUX», et de son gouvernement.

a – LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DE L’APPAREIL DE L’ETAT BRETON, lorsqu’il a pris corps, sont les mêmes que ceux des royaumes et des Etats souverains de l’époque :

– La Bretagne a une dynastie. Cette dynastie descend du chef militaire Nominoé, et de son fils le roi Erispoé, soit en ligne directe, soit en ligne collatérale ; elle est plus ancienne que la monarchie française (dite «capétienne»), de 150 ans environ (Hugues Capet est élu roi de France en 987). La dernière Duchesse qui règne d’une manière effective sur la nation bretonne est Anne de Bretagne (1477- 1514), fille de François II (1435-1488).

– Le Principal ministre (ou conseiller) du Prince porte le nom de «Chancelier» (titre qui reste encore en usage dans certains pays, comme l’Allemagne). En Bretagne, le Chancelier joue un rôle central dans le gouvernement du Pays, parfois plus important que celui du Duc.

– Le gouvernement breton porte le nom de «Conseil ducal» ; il est composé de «Conseillers», qui sont les ancêtres de nos ministres actuels.

– Le Parlement général de Bretagne (plus connu sous le nom d’ «Etats de Bretagne»), représente la Nation; il est, en quelque sorte l’Assemblée nationale bretonne ; il est composé de délégués des trois ordres (le clergé, les nobles, les bourgeois); il se réunit fréquemment, tous les deux ans environ ; il vote les lois, les impôts, et décide de tout ce qui est important dans le Duché ; il détient le pouvoir législatif ; il confirme la paix ou la guerre, approuve les traités internationaux … Sa compétence est générale ; son rôle est particulièrement important.

– Le pays a une chambre des comptes, distincte du Parlement général. Il existe, certes d’une manière beaucoup moins élaborée qu’aujourd’hui, ce que nous appelons une « comptabilité nationale », un budget, dans lequel apparaissent clairement les recettes et les dépenses de l’Etat.

– Le Duché possède sa justice, son administration, son armée. Le Duc possède la prérogative de nommer à tous les offices de judicature, de finance, ainsi qu’aux offices militaires. Les historiens français admettent que vers 1270, la construction de l’Etat est déjà avancée. C’est aussi les cas en Bretagne, qui est probablement d’ailleurs, sur ce point, en avance sur le pays voisin, car son territoire existe en tant que tel depuis le IXème siècle, pratiquement sans modifications, alors que la France n’est proche de ses limites actuelles qu’au XVIème siècle.

b – LE DUC DE BRETAGNE EST SOUVERAIN DANS SON DUCHE, tout comme le roi d’Angleterre, le roi d’ Ecosse, le roi d’Aragon, le roi de Navarre, le roi  de Naples, le roi de France :

– Il gouverne avec ses Conseillers et son Parlement général, sans qu’aucun autre pays ait le moindre droit de regard sur ses prérogatives gouvernementales.

– Le Duché est gouverné par ses propres lois et ses propres coutumes, en aucun cas par celles applicables en France ou ailleurs.

– La justice est rendue au nom du Duc, par les juridictions bretonnes. Le chef de la justice au niveau national porte le titre de «Président de Bretagne». Sauf exceptions rarissimes, les Bretons ne peuvent faire appel devant le Parlement de Paris. Le Duché veille jalousement à ce qu’il n’y ait aucune ingérence étrangère dans le fonctionnement de sa justice, et met obstacle à tout recours des Bretons au parlement de Paris, sous peine de sanctions.

– Le Duc est le chef des armées nationales. Les armées en campagne sont commandées par le Maréchal de Bretagne ; la flotte obéit à l’Amiral de Bretagne.

– Le Duché bat ses propres monnaies d’or et d’argent, décide du cours des monnaies. La livre bretonne est distincte de la livre française. Le système fiscal est strictement distinct de celui de la France. Les impôts, notamment, ne portent pas les mêmes noms de chaque côté des frontières (l’impôt principal est le « fouage » en Bretagne, la « taille » en France).

– La diplomatie dépend du duché seul, qui nomme ses ambassadeurs, décide des négociations à conduire, négocie et signe ses traités, décide de la paix et de la guerre. Le Duc entretient des relations directes, par ses ambassadeurs, avec le Pape, qui rédige des bulles distinctes de celles destinées à la Cour de France. L’Eglise de Bretagne est distincte de l’église de France. – Le Duc crée ses ordres de chevalerie, anoblit les sujets qu’il distingue, possède le droit de grâce; le crime de lèse-majesté fait partie du droit breton.

– Le Duc dispose du monopole de la contrainte. Les fonctionnaires du roi de France ont l’interdiction stricte d’officier dans le Duché, sous peine d’être éconduits, maltraités, et même de mettre leur vie en péril : ils sont des étrangers, seule la voie diplomatique, d’Etat à Etat, peut régler les contentieux entre les deux pays.

 – LA BRETAGNE, PAYS LIBRE, EST UNE MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE.

La monarchie bretonne n’est ni absolue, ni arbitraire, comme elle le devient en France à partir de Louis XI (1461-1483), plus encore à partir de François Ier (1515-1547). Fait notable, le Duc ne peut gouverner qu’avec ses Conseillers et son Parlement : c’est un régime «représentatif», et même une monarchie constitutionnelle. En principe, le Duc ne peut décider seul des choses importantes (il y a, bien sûr, des exceptions). De ce point de vue, l’annexion du Duché, lorsqu’elle intervient, après les invasions françaises, constitue pour le pays une catastrophe irréparable, en raison de la perte d’un régime politique assez remarquable pour l’époque, et qui fonctionne bien ; c’est une régression de plusieurs siècles, qui produit toujours ses effets à l’heure actuelle. Ce vide politique n’a fait que s’accentuer sous les Français, la Bretagne est toujours gouvernée depuis la capitale d’un pays étranger, selon des méthodes de gouvernance désastreuses, et localement par des « gauleiters », sous le nom de « préfets », dont aucun n’est Breton.

Nul autre que le Duc de Bretagne ne détient la moindre parcelle d’autorité ni de souveraineté dans le pays, qui est en tous points distinct des autres. En particulier, le roi de France n’y possède aucun gouverneur, aucun intendant, aucun lieutenant-général, aucun fonctionnaire, aucun soldat, aucune place forte, ni même aucun ambassadeur permanent. Le Duc, selon la maxime, « est roi dans sa Duché, tout comme le roi l’est dans son royaume »; il est « Duc par la grâce de Dieu », et « ne reconnaît au temporel aucun instituteur, ni créateur, ni souverain, que Dieu lui même ».

Les Français voyageant en Bretagne, sujets de leur roi, doivent obtenir des « sauf- conduits ». Et réciproquement. La « naturalité » bretonne n’est pas la « naturalité française » ; elle n’est accordée qu’avec parcimonie par le gouvernement ducal. Le Duc lui-même, lorsqu’il se rend en France, doit en aviser le Parlement général de Bretagne – voire être autorisé par lui à quitter le territoire national -, et être muni des sauf-conduits à lui délivré pour se déplacer hors de son pays.

On voit à quel point est absurde la prétention de la France – et de certains historiens bretons – de vouloir soutenir que la Bretagne a toujours été française, et de vouloir encore entretenir cette légende. Cela reviendrait à dire que le Tibet a toujours été chinois, que l’Ecosse est anglaise, etc.

ANTOINE DUPUY : LA « REUNION » DE LA BRETAGNE A LA FRANCE.

Voici maintenant la version de Antoine DUPUY, éminent historien breton, strictement identique à la nôtre ..

L’INDEPENDANCE DE LA BRETAGNE JUSQU’AU XVIème SIECLE

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L’indépendance du gouvernement breton est complète.

L’hommage exclusif et absolu des seigneurs bretons au Duc de Bretagne, le roi de France étant exclu de cet hommage. Les grands feudataires de la couronne de France ne reçoivent de leurs propres vassaux qu’un hommage conditionnel, dans lequel les vassaux réservent leur fidélité au roi de France. L’hommage que le Duc de Bretagne reçoit de ses sujets est absolu et sans réserve, « plus proche au duc qu’à nul autre, contre tous ceux qui peuvent vivre et mourir ». Tous le reconnaissent comme leur souverain seigneur.

Conseil de gouvernement et grands officiers.

Le Duc a a son conseil d’Etat, avec lequel il dirige l’administration de son pays, ses grands officiers tels le grand trésorier, l’amiral, le maréchal, et le chancelier de Bretagne.

Couronnement. La couronne du Duc n’est pas un cercle ducal, comme celui des vassaux du roi de France, mais une couronne fermée comme celle des rois. Quand il se fait sacrer à Rennes, quand il ouvre les sessions de son Parlement général, la pompe qu’il déploie est celle d’un roi. En tête de ses ordonnances, il place cette formule significative «  De notre certaine science, dans la plénitude de nos pouvoirs royaux et ducaux ».

L’absence de souverain au dessus du Duc. François II, en 1485, institant le Parlement de Bretagne, proclame que jamais ni lui ni ses prédécesseurs …

Zone contenant les pièces jointes

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Union de la Bretagne à la France en 1532 ? il n’y a jamais eu de traité ! …par Louis Mélennec
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