TROIS HISTORIENS JURISTES (parmi lesquels les deux plus grands juristes que la Bretagne ait produits au cours de son histoire), UN HISTORIEN EMINENT, mettent en débris LE MENSONGE EHONTE SOUS LEQUEL LE PAYS VIT DEPUIS CINQ SIECLES .
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» Soixante deux mille quatre cents répétitions font une vérité « ….
ALdous HUXLEY, Le meilleur des mondes.
» Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez le sans cesse et le repolissez; ajoutez quelquefois, et souvent effacez « .
Nicolas Boileau ( 1636 – 1711). L’art poétique, Chant premier.
» Lorsque le crime est monstrueux, les criminels sont presque toujours identifiés. Il arrive qu’il soient punis. Mais cette sorte d’engeance possède un art spécial pour échapper au châtiment qu’elle mérite. Ceux qui furent complices de leurs crimes, ainsi que leurs héritiers spirituels, savent qu’il est de leur intérêt d’ échapper à la justice des hommes; ils réussissent souvent dans leur entreprise, faisant tout pour cela, brouillant les pistes chaque fois qu’ils le peuvent; le procédé le plus pervers consiste à faire endosser leur culpabilité aux victimes de leurs crimes « .
Sirius
(Confere : accuser les Bretons de collaboration durant le dernier conflit mondial, là ou le pays collaborareur a été la France et ses dirigeants les artisans de la collaboration. Nombreux articles de madame F. Morvan sur ce thème, et de quelques autres du même niveau, c’est à dire très bas).
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La religion idéologique totalitaire de la France s’effondre peu à peu.
Wikileaks vient, d’une manière plus qu’opportune, d’apporter une double contribution à ce que j’écris depuis que j’ai accès à Internet : que » LA » France, pays hétéroclite s’il en fut, a été créée d’une manière militaire (lisez : PAR LE CRIME), en assassinant plusieurs nations, DONT LA NATION BRETONNE, avec leurs cultures, et que, non seulement les prétentions de la France à se présenter partout comme l’inventrice et la championne des droits de l’homme, est une plaisanterie sinistre, attendu qu’elle n’applique même pas les principes démocratiques dont elle revendique la paternité, et qu’il est nécessaire, enfin, d’exercer sur elle des pressions, pour qu’elle apprenne ce que sont la démocratie, le respect des individus, le respect sacré des langues et des cultures humaines, et ce qu’on appelle (par dérision ?), les droits des minorités.
Le rôle de Wikileaks dans cette affaire ? Des déclarations faites aux ambassadeurs des Etats Unis par Michel ROCARD, ex-premier ministre socialiste – un homme intègre, le contraire d’un tricheur, que j’ai rencontré plusieurs fois dans son bureau de la rue de Solférino -, et de Giscard d’Estaing, ex-Président de la république française, sur les moyens qui ont été mis en oeuvre pour détruire les nations au contact de la France, contraintes par la force de s’intégrer et de se dissoudre dans ce pays : les Bretons; les Basques; les Corses; les Alsaciens; les Catalans. C’est en Bretagne, la plus importante de ces victimes sacrifiées à la folie meurtrière de la nation française néo-créée par les dérangés mentaux de Paris, que la répression linguistique, culturelle, le broiement des cerveaux, furent les plus abominables.
Pauvres branleurs bretons, qui ont, dans un délai record, déversé une centaine d’injures sur l’émission destinée à leur ouvrir les yeux sur leur condition d’esclaves, l’an dernier, sur la radio LUMIERE 101, sous le titre » La Bretagne assassinée « . Emision réalisée par le corse Jean Luc de Carbuccia, un personnage qui n’a pas froid aux yeux, qui avait conclu verbalement, le micro fermé, par cette phrase remarquable : » Des faits aussi horribles finissent toujours par se payer « .
Nous venons de franchir une nouvelle étape : la situation va évoluer à vue : les VRAIS collabos ne peuvent plus se cacher.
L’HISTOIRE S’ECRIT A MESURE, PAR DES DECOUVERTES SUCCESSIVES, ET PAR DES INTERPRETATIONS NOUVELLES, QUI S’EFFORCENT DE SE DEGAGER DES IDEOLOGIES.
La France, contrairement à ce qu’a écrit Charles de Gaulle, ce général à deux étoiles, politique plutôt doué, mais militaire sous-doué, qui a fui le danger en 1940 (d’autres disent qu’il est allé organiser la résistance à l’extérieur de son pays; allez donc savoir !), ne vient pas » du fond des âges « : elle s’est CONSTRUITE, peu à peu, autour du patrimoine territorial des descendants de Hugues CAPET, élu, en 987, » roi » d’un royaume à l’époque parfaitement théorique, morcelé en principautés, duchés, comtés, vicomtés, alleux et autres seigneuries, par l’adjonction très lente et progressive de territoires multiples, appartenant à d’authentiques souverains, peu à peu subjugués par ce » roi » qui ne règne QUE sur l’Ile-de-France à la fin du 10 ème siècle, et qui ne devient le monarque effectif du » royaume » de France, avec autorité réelle sur ce pays, que plusieurs siècles plus tard. Ainsi, la France » éternelle » (il est, ici, interdit de rire), n’est pas la » plus vieille » nation du continent, mais un pays relativement jeune. Ce qui n’empêche que je respecte ce pays, même si je descends, moi, du peuple breton, qui existe depuis l’antiquité, plusieurs siècles avant Jules César et le Christ.
La Gaule n’a jamais été » l’ancêtre de la France « , comme on l’enseignait encore en 1950, dans les écoles d’une République construite sur des mythes assez ridicules, le cathéchisme » traficoté » par les hommes de la troisème république, dont le célèbre Ernest LAVISSE. L’espace que les Romains dénommaient » LA Gaule « , était certes de civilisation Celte – à l’exception de certains peuples -, mais elle n’avait aucune uniformité, aucun gouvernement unique, AUCUNE LANGUE UNIQUE. Elle était peuplée, comme l’écrit Jules César, d’une trentaine de Nations (certains auteurs en dénombrent bien davantage), sans doute plus ou moins parentes – comme le furent plus tard la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie ….. – , mais qui ne constituaient absolument pas l’embryon ni la matrice d’une nation unique, la France. D’ailleurs, cet » espace » a failli, au cours de l’histoire, donner lieu à la constitution de plusieurs nations et pays. Parmi lesquels : le royaume d’Arles, le royaume de Bourgogne, le royaume de Lotharingie, le royaume d’Aquitaine, le royaume (ou le quasi royaume) trans-pyrénéen de Gaston Phoebus ….etc
Le baptême de Clovis n’est certes pas le baptême de la France, ni le jour de sa naissance ! Français, ne pleurez pas, cela n’en vaut pas la peine ! Clovis, même baptisé et nominalement chrétien, ne fut pas un gentilhomme, mais un chef cruel et barbare (Nominoé, le premier fédérateur des Bretons contre les Francs, était, de ce point de vue, aussi cruel que lui : les sources écrites le prouvent, je n’idéalise point ce qui ne doit pas l’être en Bretagne, qu’on se le dise) (Voir : Nominoe, dux totius britanniae).
Tous ces faits se découvrent petit à petit. Ils font désormais l’objet d’un large accord.
………………….. ( A suivre).
En 1968, se rendant en hélicoptère à Baden-Baden en Allemagne, Charles de Gaulle n’est pas allé, contrairement à la légende fabriquée de toutes pièces, s’assurer de la fidélité des troupes françaises stationnées outre-Rhin, et seulement s’assurer du soutien du général Massu. Cruelle vérité pour l’histoire fabriquée : MORT DE TROUILLE, il s’est enfui, sûrement parce qu’il craignait pour sa peau : il avait d’ailleurs des antécédents. Ceux qui ne trichent pas, connaissent la vérité : il n’est pas parti seul, mais avec sa femme; le contingent de bagages contenait autre chose qu’une brosse à dents et un pyjama; on n’avait pas du tout l’intention de revenir le soir même en France : on partait pour quelque temps, vers une destination encore inconnue; son fils, le commandant de Gaulle, son gendre, le général de Boissieu, étaient prévenus. Des chambres avaient été préparées …. Cette escapade n’était que le premier temps d’une fuite à l’étranger. Les personnes informées savent celà d’une manière certaine. La littérature, sur ce point, est d’ailleurs abondante. Ce n’est pas bien de le dire : donc, DISONS-LE (Pour aller vite, dans Google : » Baden-Baden : Charles de Gaulle, bluffeur ou abattu ? « )
Ainsi se construit l’histoire : à coups d’approximations, d’inexactitudes, de mensonges, de truismes, de propos convenus et convenables, ou …. inconvenants et non convenables.
Ce n’est pas à dire que les peuples n’ont pas besoin de connaître cette sorte d’histoire : au contraire, même approximative et inexacte, elle est LE CIMENT DE LEUR IDENTITE, ce par quoi ils existent et tiennent debout, à la manière des plantes qui ne peuvent croître et grimper sans un tuteur qui les soutient. (Et il n’est pas vrai que si, par malheur, par la faute des collabos, la langue bretonne venait à mourir, la Bretagne disparaîtrait ipso facto, comme on a pu l’entendre dans une vidéo récente diffusée par un site d’Armorique. N’oublions pas que la Bretagne est bilingue : les Bretons parleraient en français pendant quelque temps, puis, très probablement ……. en anglais. Comme tout le monde ! J’espère, TRES SINCEREMENT, que si la France et ses acolytes bien connus parvenaient à faire disparaître totalement notre vieille langue, la Bretagne redevenue Libre encouragera l’enseignement de l’anglais, et fera disparaître le français : il n’est que juste que ceux qui nous ont fait pleurer sachent, à leur tour, ce que représente cette souffrance. En quoi cela ferait-il disparaître l’identité bretonne, si forte, plus forte encore chez les Bretons du monde, que dans la Bretagne » métropolitaine » ? Moi qui ne parle que le français (quoique chantant passablement en breton), je ne manque pas de dire à mes interlocuteurs, avec une énergie sereine, y compris – surtout, d’ailleurs – lors des rares émissions radiophoniques dans lesquelles on m’invite : » NON, je ne suis pas français; je suis breton » ……. J’ajoute : » Je suis breton A 800 POUR CENT « . Je ne connais guère à Paris que des Bretons monolingues : mais quels patriotes, s’il vous plaît !
Tout cela évolue. L’histoire n’est pas une science. La recherche historique progresse, et l’on finit par y voir plus clair, à défaut de connaître l’exacte vérité, qui est d’ailleurs inaccessible, parce que toujours teintée d’une part de subjectivité.
HYSTORIENS et HISTORIENS.
La précédente chronique – qui a emprunté une autre voie, car c’est la nature du » blog » de permettre à son auteur de faire part de ses opinions, de ses réflexions, sans plan préconçu, comme on le fait dans une dissertation ou un rapport officiel -, avait pour but de vous faire connaître que les juristes (Bertrand d’Argentré, Marcel Planiol, le soussigné) ne sont pas les seuls à avoir démonté la mécanique de l’annexion de 1532, travestie en » Traité d’union « …..
Lorsque je parle des » hystoriens « , soyons clairs sur ce point, je ne parle que des mauvais : ceux qui écrivent sans vérifier ni connaître les sources, ceux qui ont l’esprit déformé par des idéologies (la plus pernicieuse : la vulgate marxiste, qui fait commencer l’histoire, en France, à l’année 1789, en Russie, à 1917, au Cambodge à l’avènement de Pol Pot, et qui s’enorgueillit de plus de 100 millions de morts), ceux qui copient, ceux qui ont peur, ceux qui écrivent couchés à l’avance, pour ménager leurs carrières, ceux qui écrivent par bassesse, parce qu’ils ont l’esprit vil, les polichinelles qui admirent l’oeuvre civilisatrice de la Chine au Tibet, etc.
Il reste les autres, parmi lesquels de fort estimables….
Voici à quoi je veux en venir.
Chacun a ses compétences. Je suis nul en informatique, en mathématique, en physique, en astronomie, en mécanique, et dans quelques milliers d’autres disciplines. Je n’ai ni honte, ni réticence à le dire. Les historiens classiques, sauf exception, sont nuls ou quasi nuls dans les disciplines juridiques, le droit. C’est fâcheux : un très grand nombre de textes et d’archives historiques sont, authentiquement, des textes juridiques : les dons, les legs, les ventes, les achats, les testaments, les contrats, les TRAITES INTERNATIONAUX ….. ne peuvent être analysés et compris dans leur plénitude, souvent, qu’au prix de l’acquisition de connaissances spécialisées, voire ultra spécialisées. Un grand nombre de concepts relèvent relèvent à la fois du droit des Institutions, de l’histoire des Institutions, de la science politique, du droit constitutionnel, toutes disciplines qui sont enseignées par des spécialistes, tous issus de la même discipline : le DROIT. Reste encore une discipline particulièrement ardue : l’histoire des idées. Que sont un Etat, un peuple, une nation ? Que sont un Etat souverain, un Etat subordonné, un Traité nul et invalide ? Que sont les traités INEXISTANTS ? Ce ne sont, certes, pas M.M. GUILLOTEL, CHEDEVILLE, TONNERRE, QUENIART, GIOT, CORNETTE, MERDRIGNAC, LE DUC, GUIGON, KERHERVE, MINOIS (en aucun cas, vu son problème d’identité), CROIX …… qui éclaireront votre lanterne : leurs mérites sont peut-être éminents, mais ces matières SORTENT RESOLUMENT DE LEURS COMPETENCES. Pour le reste, on les lit, évidemment, dans de nombreux cas, avec un plaisir qui n’est sûrement pas réciproque.
Aucun juriste sérieux, ayant connaissance des circonstances scandaleuses dans lesquelles la pseudo » Réunion » de la Bretagne et de la France a été proclamée, d’une manière unilatérale par la Chancellerie française, en août 1532, ne peut considérer que celle-ci résulte d’un contrat : il s’agit d’une ANNEXION. Nous sommes à ce jour trois juristes à l’avoir dit. Les deux premiers – excusez du peu – ne sont autres que Bertrand d’Argentré, et Marcel Planiol, tous deux au sommet de la discipline juridique, chacun en son temps : voyez ces deux noms dans Wikipédia, si vous n’avez pas accès aux dictionnaires des gloires du droit depuis le début de l’histoire. J’ai l’honneur d’être le troisième, et, certes, d’être très fier de me trouver en cette remarquable compagnie.
LA POSITION de Barthélémy A. POCQUET du HAUT-JUSSE.
J’ai dit tout le mal que je pense de la relation faite par son père, Barthélémy POCQUET, qui succéda à la rédaction de l’histoire de Bretagne, dans l’ouvrage de LA BORDERIE, après la mort de celui-ci, du mariage de la Duchesse Anne de Bretagne avec Charles VIII, puis des évènements de 1532. (Mélennec, Le rattachement de la Bretagne à la France, publié par ABP, mémoire de DEA, pages 26 et suivantes; LE MOYNE DE LA BORDERIE, tome 5, pages 14 et suivantes). L’ignorance ne peut expliquer le caractère extravagant de son texte. Je pense QU’IL A MENTI, et qu’il l’a fait en connaissance cause. Courtisanerie ? Sottise ? Les deux à la fois ? Ce bref chapitre, signé de sa main, jette une ombre très sombre sur les travaux des universitaires bretons en général. Le nombre de sottises écrites par POCQUET, sur les relations brito-françaises, ne se comptent pas. C’est lui, notamment, qui a qualifié de « géniale » la violation des formes constitutionnelles bretonnes pour déguiser l’annexion de 1532 en « traité » prétendument conclu bilatéralement, et qui a écrit cette monstruosité : Anne de Bretagne a été l’ARTISAN DU RATTACHEMENT de son pays à la France, l’HONNEUR LUI EN REVIENT !!!!!!!!! Bien sûr, il a approuvé les atrocités de 1675, commises par les armées de Louis XIV en Bretagne (La Borderie aussi, d’ailleurs, voir : Les bonnets rouges, Paris, 1976, collection 10-18, page 160) : il faut bien que l’on châtie la racaille ! Jamais entendu parler, sûrement, de la légitimité des soulèvements populaires contre les tyrans, ni de la légitimité du tyrannicide, doctrine connue déjà des auteurs de l’Antiquité, de Cicéron, de Plutarque, plus tard de Thomas d’Aquin, Descartes, Thomas Basin, etc. (Voir le site : L’envers de l’histoire, Le dauphin François, et mes brefs commentaires). POCQUET fait partie des navets de l’histoire bretonne, qui en compte pourtant quelques uns !
En revanche, son fils, B.A. POCQUET du HAUT JUSSE, quoique confus dans nombre de ses publications, a été un authentique érudit, ce qui n’est contesté par personne. J’aurai pu le connaître : j’ai eu connaissance, du temps de ma jeunesse, de l’ironie avec laquelle le doyen Pierre BOUZAT, l’un des Maîtres auxquels m’ attache une reconnaissance affectueuse, jusqu’à aujourd’hui, une gloire du droit pénal international (voir ce nom), se gaussa publiquement de lui, devant toute la faculté et le corps des professeurs, dans un discours officiel de fin d’année, d’avoir » relevé « son nom d’un additif donnant à penser qu’il était noble, ce qui, je crois, n’était pas le cas. Ce fut l’occasion d’un éclat de rire général, tandis que le nouveau ci-devant du HAUT-JUSSE piquait du nez.
B.A. du Haut Jussé n’a rien apporté, à proprement parler, à l’analyse des évènements de 1532 – il ne le pouvait pas, n’étant pas juriste -; du moins a-t-il COMPRIS la signification de cette tromperie ignoble, et a-t-il exprimé par écrit, dans des termes fermes, ce qu’il en pensait. Sa littérature est importante, comme on va le voir :
Le premier des articles dans lesquels il prend fermement position sur ce sujet, a été publié en 1974, à l’occasion du procès intenté aux Patriotes bretons devant cette juridiction d’exception qui avait nom » Cour de sureté de l’Etat » (voir Google). (Je rappelle, s’il en est besoin, que j’ai été membre de deux juridictions de 1984 à 1992, dont l’une de degré national, que j’ai poursuivi Martine AUBRY et Jean Claude GAYSSOT, pour emploi » au noir » de milliers d’agents publics, non sans avoir saisi tous les groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat, fait sommer ces deux personnages par mes huissiers, dans leurs bureaux ministériels, de respecter la loi française, » comme tout le monde « , et vu, de mes yeux vu comment fonctionne la Cour de justice de la République, créée en 1993 pour poursuivre et juger les ministres et anciens ministres pour les crimes et délits commis par eux dans l’exercice de leurs fonctions. Cette Cour a été instaurée sous la pression populaire, tant l’indignation créée par l’affaire du sang contaminé et le sentiment d’injustice étaient alors immenses. On sait ce qu’il advint : les ministres en cause furent absous. Le seul qui écopa d’une peine minuscule et symbolique, le maire de Rennes, fut, en violation de la loi, DISPENSE de l’exécuter !!!! J’étais alors Consultant près le médiateur de la république (française), en situation, par conséquent, de voir beaucoup de monde, qui n’était pas avare de confidences. Idem pour l’affaire du sang contaminé, et d’autres. Lisez la presse quotidienne, en particulier le Monde, vous verrez dans quel état se trouve l’opinion aujourd’hui quant à la manière dont sont instruites et jugées les affaires qui concernent l’Etat Français, et certains personnages influents).
Le premier des articles de Pocquet du Haut Jussé porte un titre ravageur, de combat : » SUR LE PRETENDU TRAITE DE 1532 ENTRE LA FRANCE ET LA BRETAGNE « .
Il frappe, d’entrée de jeu, en plein dans le mille. Je ne reproduis ici – pour ne pas courir le risque de m’engoufrer dans une digression qui cacherait l’essentiel -, que le principal. Je le fais en caractères gras, pour mieux frapper les imaginations :
» D’abord, quant à la forme, le mot » traité » déguise la vérité, et le mot » contrat « , souvent employé aussi, la masque, et ne vaut guère mieux. L’acte visé n’est ni l’un, ni l’autre. Ce n’est pas une convention dans laquelle la France et la Bretagne se seraient mises d’accord sur un pied d’égalité. L’acte est intitulé au nom AU NOM DU ROI FRANCOIS I er, SCELLE DE SON SCEAU (mais non pas signé). C’EST UN EDIT : les Bretons n’y apparaissent qu’en qualité d’HUMBLES REQUERANTS, auxquels la bienveillance du souverain ( = du souverain ETRANGER, convient-il d’ajouter), accorde ce qu’ils demandent. …….
Quant au fond – la reconnaissance des privilèges de la Bretagne -, ce n’est pas une conquête de la Bretagne. Il est, au contraire, répété à satiété que le roi NE FAIT QUE CONFIRMER CE QUI EXISTE (il faut lire : ce que les Bretons possèdent) DE TEMPS IMMEMORIAL. C’est le statut constitutionnel et institutionnel du Duché qui est reconnu et maintenu « .
(Mélanges offerts au Professeur J.A. VIER, Paris 1974, Klinsieck, pages 53 à 56).
Le second article est publié en 1981, sept ans plus tard, dans les Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne (MSHAB, 1981, tome LVIII, pages 117 à 123). Il est intitulé : » L’édit de 1532, et l’introduction de la loi salique dans la succession au duché de Bretagne « . L’historien, qui a eu le temps de réfléchir davantage, récidive. Voici les propos clairs qu’il faut en extraire :
» On a beaucoup parlé dans ces derniers temps, à propos d’un certain procès ( = le procès des patriotes Bretons), du TRAITE de 1532. Anciennement, on se servait plus volontiers du terme de CONTRAT. Traité ou contrat : ces deux mots ont ici le même sens, et cachent une arrière pensée : celle de faire croire que l’acte de 1532 a été une convention synallagmatique , passée entre la France et la Bretagne, négociant d’égale à égale, de puissance à puissance.
» IL N’EN EST RIEN, tout au moins sur le plan de la forme. L’ACTE D’UNION DE 1532 EST UN EDIT, RENDU PAR LE ROI FRANCOIS I er, intitulé EN SON NOM SEUL, et validé PAR LE SCEAU DE SES ARMES SEULS « .
Voilà qui est parfaitement clair. Même si les articles de POCQUET du HAUT JUSSE ne sont pas des dissertations juridiques, cet auteur a parfaitement compris que cette singerie d’acte proclamé d’une manière unilatérale par le roi étranger François I er ne peut, ni de près, ni de loin, être considéré comme un traité – ou un contrat, comme on voudra : toutes les conditions de validité d’un traité SONT ABSENTES, pas une seule n’est présente. Pour s’exprimer simplement : les Bretons avaient le canon dans le dos, ils n’ont consenti à rien, l’édit du mois d’août 1532 leur a été imposé par la force. En quoi, comme je l’ai dit et redit, n’étant liés à la France par aucun lien juridique consenti par eux, ils sont et restent, en droit, un pays entièrement souverain.
Qu’il me soit permis de dire que cela est entré dans de nombreux esprits, et que ce n’est qu’un début.
(A suivre …..).
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CONCLUSION (provisoire).
Qui pouvait croire, CINQ SIECLES PLUS TARD, que cette énorme supercherie, au nom de laquelle les Bretons ont pu être considérés comme des sujets du roi de France, la Bretagne comme une province française, allait être éventée, démasquée ? Qui pouvait le savoir ?
Je vous le dirai : mais une stratégie pensée comporte des étapes. Lorsqu’on combat sur le terrain, il serait absurde de révéler ce qui va se passer. En tous cas, deux partis des trois qui, en Bretagne, agissent pour que la Bretagne réapparaîsse sur la scène internationale AVEC TOUS SES ATTRIBUTS SOUVERAINS, seront bientôt prêts à vouloir utiliser ces arguments.
Le processus est enroute : les réticences, les oppositions, vont maintenant tomber, les unes après les autres.
QUE PEUVENT LES BRETONS CONTRE L’APPAREIL D’ETAT, lorsqu’il s’agit d’un pays comme la France, dont les affaires sont totalement verrouillées d’en haut, comme je l’ai dit et écrit maintes fois ? Et qui dispose du pouvoir insensé, depuis la mort d’Anne de Bretagne (le 9 janvier 1514), de placer en Bretagne, dans TOUS LES POSTES DE DECISION, ses créatures, qui contrôlent tout et tous, ne laissant à leurs acolytes d’origine bretonne que la possibilité d’inaugurer des chrysanthèmes, de poser à droite et à gauche des premières pierres, de prononcer des discours insipides, avec mission impérative – implicite toujours, car ceux qui sont couchés ont une ouie très fine pour entendre les ordres qui ne leur ont pas même été donnés – de ne formuler que des propos plats et inexpressifs …….
Combien de » préfets » bretons en Bretagne ????????? Réponse : AUCUN.
Combien de Bretons savent que, parmi les innombrables moyens imaginés par la France pour piller les finances bretonnes, outre les impôts illégaux, la monarchie, en dépit de la proclamation solennelle de 1532, attribua presque toutes les charges lucratives bretonnes à des Français, pendant plusieurs siècles ? Vous-t-on appris, à l’école que le Cardinal de Richelieu, premier ministre de louis XIII fut nommé Gouverneur de Bretagne, et Grand amiral de Bretagne ? Que même – fait incroyable -, le reine Anne d’Autriche, veuve du roi Louis XIII, mère du roi Louis XIV, fut elle même pourvue de la charge militaire de Gouverneur, en 1647 ? L’intérêt ? Les émoluments affectés à ces hautes charges, prélevées sur les contributions bretonnes, aboutissaient par un simple transfert, dans les coffres de leurs bénéficiaires. Madoff n’existait pas encore, mais la France était pourvue de talents remarquables, dès cette époque : un long tuyau branché sur la Bretagne, jusqu’à la cour de France, aspirait l’or breton, trébuchant et sonnant dans les poches profondes avides de les accueillir quelque part à Paris ou aux alentours.
Les régimes post-révolutionnaires aggravèrent CONSIDERABLEMENT la situation, excluant durant longtemps TOUS LES BRETONS, ces êtres pas entièrement humains, à mi-chemin entre l’homme et la bête, descendant de la caverne de Cro-Magnon, des fonctions étatiques, sauf ceux qui avaient démontré un talent spécial pour cirer les chausures.
( Vous qui êtes chroniquement fatigués, lisez au moins le chapitre II du tome 5 du traité de Marcel Planiol, pages 95 à 111, intitulé : » Les expédients financiers de la royauté « . Ce n’est qu’un bref et (très) partiel résumé de l’exploitation de la colonie de Bretagne, le début de sa transformation irrépressible en Ploukistan occidental de l’Europe).
Dans l’attente de l’achèvement de la présente chronique, on peut relire, sur le fonctionnement des Institutions et de la Justice (lorsque du moins les affaires de l’Etat français et de ses clients sont en jeu; pour le reste, je le répète : il y a autant de gens honnêtes et rigoureux dans les Institutions judiciaires françaises qu’ailleurs, sinon davantage ), par Google :
– Le feuilleton des médecins au noir (suite n° 3).
– L’affaire Mélennec, Aubry, Gayssot, Guigou ….
– La lettre de Louis Mélennec au Médiateur de la République, Jacques Pelletier. Ce texte, rédigé dans des termes d’une parfaite courtoisie dans la forme, est terrifiant quant au fond.
La NAIVETE des Bretons, quant à croire aux sottises qu’on leur raconte sur l’existence d’une démocratie en France est véritablement désespérante. Il est temps que ces mollusques endormis se réveillent.
Lorsque la présente chronique sera en voie d’être terminée, je vous raconterai ici une anecdote sur notre admirable compatriote Jacqueline DANNO (voir ce nom), et sur l’incroyable patriotisme de cette Bretonne née au Havre : ceci pour la valeur exceptionnelle du témoignage, et aussi pour me moquer de la figure des branleurs qui, vivant dans leurs villages, croient, ridiculement, avoir le privilège d’être les propriétaires de l’amour des Bretons pour leur Patrie. C’est avec Jacqueline DANNO que je fis au Sénat de la République, en janvier 1997, devant un public médusé, cette inoubliable conférence sur l’invasion de la Bretagne par la France, sous le titre annoncé de : » La vie incroyable d’Anne de Bretagne » : le titre était alléchant, le contenu l’était beaucoup moins, d’autant que Jacqueline lut à la tribune, les yeux pleins de larmes, quelques unes des horribles insultes dont les bretons, leur langue, leur culture, furent l’objet de la part du pays occupant, durant tout le 19 ème siècle, tandis que notre langue était mise à mort. Ce fut un grand moment dans notre existence.
Je manquerais à l’équité si je ne rappelais ici tout le bien que je pense de la thèse de Dominique LEPAGE, et de l’ouvrage co-rédigé avec Michel Nassiet (intitulé : L’Union …. Skol Vreizh, Morlaix 2003). L’analyse de ces auteurs est bonne ….. sauf pour la conclusion : contrairement aux quatre auteurs ci-dessus, ils n’ont pas osé, quoiqu’ayant démontré les horreurs commises par la France en Bretagne de 1514 à 1532, affirmer clairement que les actes puériles de 1532 NE POUVAIENT, ni de près, ni de loin, être un » traité « , mais une ANNEXION, fort grossière encore. Les recherches de LEPAGE sont excellentes. J’ai réalisé les mêmes (elles resteront, pour l’essentiel, manuscrites), car nos archives, qui sont celles d’un Etat souverain, sont magnifiques. Pourquoi Jean KERHERVE, préfacier de la thèse de LEPAGE et de la thèse de Laurence Le MOAL (L’étranger en Bretagne au Moyen age, Presses universitaires de Rennes …), a-t-il eu peur d’affirmer ce que ses travaux initiaux laissaient présager, en particulier sur le Sentiment national des bretons au Moyen age, et sur l’Etat breton ???? Départ en retraite : manqué. Il avait le talent pour prendre place parmi les grands historiens bretons. Il ne l’a pas voulu. Je ne le plains pas.