Les procédés utilisés par la France occupante depuis qu’elle est là, ont été terrifiants, et infiniment plus effrayants que les amusettes d’aujourd’hui, qui inspirent la pitié et la commisération, en raison de leur médiocrité et de leur bassesse. Je n’ai pas eu le temps de publier la liste de ces procédés, mais mon article est quasi rédigé, et je le publierai. Les fadaises de quelques politiques actuels, ne sont que du vent : LE VENT PASSE, L’EAU COULE, LES IMBECILES SONT EMPORTES PAR LE COURANT, LE COMBAT DES BRETONS EN FAVEUR DU RETABLISSEMENT DU DROIT CONTINUE, plus déterminé que jamais. Q. L’Etat français ne fera-t-il pas ce que bon lui semble, comme à chaque fois ou presque ? C’est encore un réel coup dur pour la Bretagne, mais fort peu étonnant, de la part de la France, il faut le dire. Louis MELENNEC. Il y a des années que je le répète : La France n’est plus en situation de faire ce qu’elle veut, loin s’en faut. Elle a été chassée de ses colonies, souvent d’une manière humiliante, ce qui, souvent, n’était que justice (bien que son action ait été indiscutablement bénéfique dans certains pays, il est honnête de le rappeler, je suis de ceux qui le reconnaissent très fermement). L’ONU vient de lui administrer une « râclée » pour sa présence coloniale en Polynésie, en lui demandant de « vider » ces territoires. Les Instances internationales sont maintenant régulièrement saisies par des associations bretonnes du problème breton, en particulier l’ONU, l’UNESCO, le CONSEIL DE l’EUROPE. La roue a déjà tourné, en notre faveur. La France a été maintes fois condamnée pour ses méfaits en Bretagne. Mes publications ont eu pour but, non seulement de permettre aux bretons d’accéder à leur histoire vraie, mais aussi, d’élever le débat au niveau du droit international. C’est fait, de nombreux bretons comprennent que la solution se trouve à ce niveau. Q. Y-a-t-il de réels progrès, ces dernières années, une évolution « palpable » ? Louis MELENNEC. Dans mon enfance, le laminage des cerveaux en Bretagne était tel, que, interdits de revendiquer notre véritable filiation nationale bretonne, et même d’en avoir conscience, nous n’avions qu’une perspective : accepter de devenir des Français. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les travaux de nos historiens ont restauré notre histoire dans sa vérité. J’ai apporté à ce travail gigantesque ma contribution. Il y a seulement vingt ans, les « nationalistes » bretons étaient considérés comme des criminels. Les classer dans le camp des indépendantistes, ou seulement des séparatistes, voire même des « régionalistes » les vouait à la vindicte commune. Des hommes, des femmes, des carrières ont été brisés. Chose ridicule de la part d’un pays qui enseignait dans les écoles un nationalisme FURIEUX, et qui a envahi d’immenses territoires en application de cette doctrine de prétendue supériorité sur les races considérées comme « inférieures », selon la terminologie alors en vigueur. Le nationalisme français, au nom duquel on a tué des centaines de milliers de personnes innocentes, était enseigné dans les écoles comme héroïque (j’ai subi cet enseignement, qu’on ne me dise pas que cela est faux); le nationalisme breton, qui n’a à son passif que quelques victimes tout au plus, était CRIMINEL. Nous faisions partie de ces peuples inférieurs et méprisables. Il y a seulement quelques années, on pouvait alimenter des campagnes médiatiques sur ce thème : voyez, en particulier dans des journaux comme le Monde, Télérama …, et les journalistes méprisables que j’ai maintes fois cités. C’est maintenant impossible. Aujourd’hui, les crimes contre l’humanité perpétrés par la France en Bretagne sont connus. Ces crimes sont maintenant attribués à ceux qui les ont commis. Je revendique d’avoir contribué à cela, comme Reynald SECHER et d’autres. Nous n’avons pas été nombreux à mettre ces crimes à jour, et l’on sait que nous avons été payés d’injures – par des Bretons, guère par des Français -, pour l’avoir fait. Q – LA FRANCE A FAIT RENAÎTRE A SES DEPENS UNE HAINE FRANCHE en Bretagne contre les Français, ceux-ci étant d’ailleurs innocents ….. Louis MELENNEC. Les Français, en effet, ne sont pas coupables des horreurs commises en Bretagne. Ce sont leurs gouvernements qui les ont manipulés et utilisés, c’est à eux qu’il faut demander des comptes. Les Français sont comme nous : une majorité de braves gens, victimes d’un système politique corrompu. Ils souffrent, j’en suis le témoin quotidien. Et la puanteur idéologique déversée sur eux par des médias manipulés et achetés par les financiers les empêche de parler. ILS NE SONT EN AUCUN CAS D’ACCORD AVEC LA POLITIQUE QUI DETRUIT LEUR PAYS et ruine leur économie. Ce n’est pas du mépris qu’ils ont pour les gens du gouvernement, c’est bien pire : je ne vous apprends rien sur ce point. En Bretagne, la haine anti-française avait disparu avec le temps : les Bretons avaient fini par ne plus savoir qu’ils étaient Bretons. Elle s’atténuera, très lentement, lorsque le droit aura été rétabli. La « décision » de François HOLLANDE n’est rien d’autre qu’un coup d’épée dans l’eau. Il n’est dans cette affaire – comme dans toutes les autres -, qu’un faiseur de moulinets, agitant ses petits bras dans le vide. A défaut d’être les plus intelligents, les Bretons sont les plus obstinés : notre obstination est connue dans le monde entier, comme étant notre trait psychologique le plus certain. Notre combat est juste : nous ne pouvons que le gagner, nous avons tous les arguments pour cela, même si la mollesse actuelle de nombre de nos compatriotes m’est insupportable. Q. Les ministres « bretons » vont-ils démissionner ? Louis MELENNEC. De mon point de vue, il n’y a plus de Bretons dans le gouvernement français. Ils ont perdu cette qualité : qu’ils restent là où ils sont, je ne leur prédis pas un avenir brillant en Bretagne. Un correspondant me rappelle – malignement -, la triste histoire des bourgeois de Calais, condamnés à comparaître en chemise, quasi nus, devant le roi d’Angleterre, la corde au cou, les clés de la ville entre leurs mains. Ne pourrait-on, m’a-t-il demandé, d’un ton insidieux …. ? – Taisez-vous, lui ai-je répondu : vous entretenez des pensées coupables : aujourd’hui, c’est impossible ; d’ailleurs, notre bonne Christiane TAUBIRA, bien qu’ayant comploté pour l’indépendance de la Guyanne, son pays, s’y opposerait, et ferait rempart de son corps. Mais patientez un peu : la colère est en train de monter. J’ai rappelé à ce rêveur que le bon roi Louis XI avait imaginé pire encore : il avait fait confectionner de petites cages pour ses ennemis, qu’il transportait avec lui dans ses voyages, comme dans un cirque, histoire de se distraire : car ce pauvre sire était sujet à la mélancolie. Ainsi, le bon peuple, à chaque halte, pouvait venir les contempler, recroquevillés dans leur souricière, leurs pauvres membres endoloris et baignant dans leurs excréments ; on faisait plaisir au roi en les injuriant, qui trouvait là matière à se mêler avec les manants, avec qui il partageait au moins quelque chose. Dieu merci, de telles pratiques n’existent plus. Je dis cela d’une manière très sincère, bien entendu. Après sa mort, on disait de Louis XI : « Le roi était si terrible, que même les arbres et les plantes avaient peur ». Aujourd’hui, qui a peur de François Hollande ? Ceci étant, je me garderai de confier les clés de la Bretagne à qui que ce soit : Dieu seul sait l’usage qu’on en ferait ! Q – Est-il exact que François HOLLANDE a lu votre LIVRE BLEU DE LA BRETAGNE, en dépit du silence assourdissant des médias ? Louis MELENNEC. On le dit, mais je n’en ai aucune preuve. S’il l’a fait, cet homme sensible aura sûrement vomi à la lecture des horreurs commises par les armées françaises à Nantes, en Loire Atlantique, en Vendée. S’il ne l’a pas fait, cela ne saurait tarder : nul ne peut se flatter de pouvoir parler du problème breton s’il n’a pas lu le livre bleu de la Bretagne. En revanche, à peine l’ouvrage paru, l’hôtel Matignon, sur papier à en-tête de la République, a commandé deux exemplaires. Jean-Marx AYRAULT ne peut donc que l’avoir lu. En sa qualité d’ancien maire de Nantes, il savait tout cela. Non seulement il n’a rien fait pour qu’on le sache, non seulement il n’a jamais commémoré ni demandé pardon pour ces crimes, mais il A TOUT MIS EN OEUVRE pour débretoniser la Loire Atlantique. Le dossier constitué au fil des années par Bretagne réunie et d’autres associations bretonnes et vendéennes est accablant. Les Vendéens célèbrent leurs morts, assassinés dans des conditions atroces. En Bretagne : RIEN, ou à peu près rien. Les maires courageux sont encore pestiférés. C’est un passif qui va peser de plus en plus lourd. Ce n’est pas une prophétie : tout ce que j’ai prédit ici est arrivé. Soyez sûr qu’il va lui en être demandé compte, et, croyez-le, lorsque tous les Bretons seront au courant, ce sera sans trace de tendresse ou d’indulgence.
Signé : LE BON DOCTEUR MELENNEC.
_____________________________ NOTA. J’adresse la présente à M. HERVE le BRAS, qui la publiera peut-être, comme il l’a fait pour mes correspondances à la suite de son émissions » L’INVENTION DE LA FRANCE », dont voici le lien : http://www.franceinter.fr/emission-service-public-linvention-de-la-france A défaut d’être clairvoyant, de ne pas comprendre ce que sont les nations – la sienne, en particulier, je parle de la Bretagne -, il semble être un homme honnête, il ne refuse pas le dialogue, contrairement à ses coreligionnaires journalistes, il a foi en ce qu’il dit : il se situe manifestement en dehors du clan des forbans dénoncés par Jean-Yves LE GALLOU, dans son livre majeur et remarquable, LA TYRANNIE MEDIATIQUE (Editions Romana, 23 euros). Mais s’il me reçoit dans l’une des ses émissions, je ne me priverai pas de lui laver la tête, même si je lui reconnais qu’il croit sincèrement à ses analyses fausses, et si pour moi l’homme de conviction est pour moi infiniment plus estimable que le menteur.
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